[Yusuke - Schneid] - Quand David et Goliath s'allient!

Cet homme semblait avoir vécu quelque chose de similaire à ma situation, je le devinais dans ses yeux qui m’observaient avec un mélange de tristesse et d’appréhension. Le récit complet de ses aventures aurait été des plus intéressant à écouter, aussi, lorsque l’occasion s’y prêterait mieux, pourquoi pas échanger là-dessus autour d’une peinte dans une bonne auberge ?

« Non, mon père ne m’a rien compté de tel. Peut-être n’y a-t-il rien à y faire. Peut-être la volonté suffit-elle à nous en libérer. Peut-être pas. Pour l’instant, je n’en connais pas plus que toi. C’est quelque chose que j’avais déjà vaguement ressentis par le passé, même dans mon enfance, mais jamais avec une telle intensité. J’imagine que ma nouvelle puissance n’y est pas pour rien, mais ce n’est qu’une supposition. »

Ma main tendue entre nous n’avait pas encore trouvée son répondant, Yusuke semblait hésiter. Et d’après ses dires, il ne pouvait s’empêcher de songer à une expérience passée survenue lors d’un combat avec son épouse.

« Je suis désolé pour toi et ta femme, mais notre situation est différente. Pour l’instant, je ne t’ai pas encore fait le moindre mal, ni n’ai même souhaité le faire. Lorsque la rage et la soif me prennent, j’arrive encore à différencier ami et ennemi. Cela durera-t-il ? Je ne sais pas, mais si cela doit cesser, si je dois un jour oublier dans quel camp tu es, j’aimerai pouvoir compter sur toi pour y me le rappeler. »

Au final, autant lui que moi naviguions en pleine obscurité concernant mon état de fureur, mais au moins, nous n’étions pas débutant l’un comme l’autre concernant les combats. Les choses auraient donc pu être pire. Bien pire.

« Et ne t’en fais pas. Même donnée par tes soins, une gifle ne me fera pas grand mal, pas ici. Et comme je te la demande, je ne serai pas du genre à t’en vouloir pour me l’avoir donné. Je réalise qu’une telle demande doit te paraitre des plus singulières, et que cela fait de toi mon garde-fou, mais je n’ai personne d’autre à qui le demander en ces lieux. »

Oui, en cette tour, nous étions seuls lui et moi, seuls contre ces monstres. Je m’en voulais de lui imposer une telle demande, mais en l’occurrence, il était le seul à pouvoir m’aider.

« Et puis, nous ne sommes pas mariés, nous ne risquons donc pas de briser notre couple par quelques échanges physiques. »

Une plaisanterie pour détendre un peu l’atmosphère, et je restais à nouveau silencieux, ma main toujours tendue entre nous tandis que l’instant devenait solennel.

Après quelques secondes de réflexion, Yusuke retrouva le sourire, et empoigna ma dextre. Nous nous connaissions à peine, mais avions déjà trouvé un terrain d’entente concernant une situation aussi exceptionnelle.

Cela voulait-il dire qu’entre nous le courant passait plutôt bien ? Oui. Il me plaisait bien ce petit homme dont la finesse cachait la puissance. Rien à voir avec moi, mais cela ne me gênait absolument pas.

« Tant qu’elle te fait confiance, un peu de jalousie ne nous tuera pas. Enfin j’espère. »

Disant cela sur le ton de la légèreté, je me redressais moi-même avant de reprendre une lampée de la fontaine enchantée. La suite de la tour nous attendait, et j’avais encore très soif. Quel dommage que je n’avais pas su emporter dans cet endroit mon chocobo portant sur lui mes vivres et le reste de mon équipement.

*Il y a bien la technique de mon compagnon qui fait jaillir des litres et des litres d’eau de sa bouche, mais elle ne me dit rien qui vaille…*

Et arrachant mon arme du sol où je l’avais planté, j’emboitais le pas à Yusuke visiblement d’attaque pour la suite.

« Je te suis. »

La salle dans laquelle nous pénétrâmes alors n’avait rien de commun avec les arènes de pierres froides que nous avions connu jusqu’alors. Celle-ci était plus vaste, plus... Vide. Elle semblait d'ailleurs ne rien contenir, sinon sur le mur du fond, sur lequel se découpaient d’étranges statues qui attirèrent immédiatement mon attention.

« En effet, on dirait plutôt une salle à énigme comme celle dont ta femme t‘a fait mention. »

Il ne semblait pas y avoir de portes, pas de grilles, pas de trappe. S’il y avait une sortie, elle était parfaitement dissimulée, et de toute façon, je doutais pouvoir l’ouvrir si elle était magiquement scellée.

« Des monstres, ce sont toutes des statues de monstres et de créatures, du moins j'imagine, certaines me sont inconnues. Quant à cette dalle au centre… »

Présenter nos respects aux deux gardiens de la porte. Quelle porte ? Suffisait-il de saluer les statues d’ici ? Fallait-il s’en approcher ? Dans le doute, je choisissais la deuxième solution, après tout, qui sait ce qui se passerait si jamais nous faisions mal les choses ?

« Si je garde les lettres que le mot golem a laissé, cela nous laisse C-E-R-B-E-R-E. Cerbere. Cerbere, attends attends une seconde, cela me rappelle quelque chose… »

Oui, une histoire que j’avais entendue lors de mon voyage dans la région des marées de Qu’s. Un voyageur en provenance du continent oublié m’avait raconté l’histoire d’un château sur la côte nord ou se trouvait de bien étranges molosses.

« Cerbère, c’est ça. »

Un molosse, un molosse. Il me fallait donc trouver un gros molosse dans le lot des statues ici présente, et m’incliner devant elle, tout du moins je l’imaginais.

Sur le coup, je m’en voulais de ne pas avoir demandé plus de détail au voyageur concernant ces créatures dont je ne savais au final que peu de chose, mais dans mon malheur, je fus heureux de remarquer qu’une seule et unique statue semblait correspondre à la maigre description qu’on m’avait fait de ces créatures.

« C’est celle-ci… »

D’immenses mâchoires, une tête hérissée de pointes et des yeux fous. Oui, cela ne pouvait être que notre gagnant. Le buste ne comportant ni bouton, ni chaînette, ni levier, j’en concluais donc que leur regard devait être d’importance. Après tout, elle semblait me regarder avec attention.

« Et bien présentons donc nos respects aux gardiens. Ensemble. Prêt ? »

Chacun devant son gardien, chacun avec ses hommages.

« A trois… Un… Deux… Trois. Mes respects Cerbère. »

Et m'inclinant respectueusement devant la statue de celui que je pensais être l'un des gardiens des lieux, j'attendis sa réponse ainsi que le faisait Yusuke.

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Étage 4: lancé de dé "Salle"

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'Dé Salle' :

Un lourd silence passa alors après que nous nous soyons incliné devant nos statues respectives. Quelques secondes durant lesquelles je me tenais prêt à tout. Si nous avions donné le mauvais mot de passe, si nous nous étions trompé dans les statues ou même dans leur ordre, cela signifierait-il que nous allions devoir nous battre à nouveau ?

Je resserrais mes poings, prêt à bondir sur tout adversaire qui passerai à ma portée, mais finalement, après une attente aussi brève qu’insupportable, je fus soulagé d’entendre un lourd cliquetis nous faire face, et l’apparition d’une porte qui s’ouvrait avec lenteur.

« On dirait que nous avons réussi. »

Les yeux des deux gardiens s’étaient illuminés, et le passage s’était ouvert, nous laissant le champ libre jusqu'à la salle suivante.

« Qui sait, peut être aurions nous eut droit à une autre chance, peut être aurions-nous été expulsé de la tour et renvoyé chez nous. Qui peut savoir ces choses ? »

Et nous engouffrant alors tout deux dans la quatrième salle de notre périple, je souriais à la réplique de mon compagnon d'un jour en reconnaissant la disposition des lieux.

« Les trésors attendront encore je crois. Nous avons de la compagnie. »

Et tombant du plafond comme l'avaient fait leur prédécesseurs, nos nouveaux adversaires nous apparurent alors.

« PAS DE QUARTIER ! »

L'épée déjà à la main, j'étais déjà prêt à en découdre, et contrairement à Yusuke, j'aurai été ravis de poursuivre ce genre de petit exercice indéfiniment.

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'Dé monstres' :

Encore une fois, je sentais mon sang ne faire qu’un tour alors que la vision d’adversaires me plongeait doucement dans cette nouvelle mais déjà familière frénésie.

Yusuke avait été encore une fois plus rapide que moi malgré son air nonchalant. Et malgré ses complaintes de façade, je notais bien que lui non plus ne semblait pas être près de tomber à court de magie. Apparemment, nous étions partis pour aller loin, très loin.

De sa bouche avait jaillis une tempête miniature qui déchiqueta pratiquement nos adversaires sans que j’eusse besoin de lever le petit doigt. Sans aucun doute qu’avec sa pleine puissance, il les aurait tués d’une seule attaque.

Telle était sa puissance, et bien que la mienne avait formidablement augmentée dans cette tour, je devais reconnaître que j’en étais encore loin.

Il me restait du chemin à accomplir, tant de chemin à accomplir dans ma propre quête. Une quête dont la puissance était autant un moyen qu’une fin.

« Raaaaaaaaaaah… »

A nouveau, la vue du sang me fit sortir de mes gonds. Depuis mon plus jeune âge, la vision de la violence m’avait toujours plongé dans un émoi indescriptible, et avec les années, cette sensation n’avait fait que s’accroitre, jusqu’à maintenant en avoir pris le gout, jusqu'à maintenant être devenu irrépressible.

« RAAAAAAAAAAAR ! »

Qu’importe le nombre, qu’importe l’ennemi, qu’importe la douleur, qu’importe la ruine ! C’était dans ses instants que je me sentais le plus vivant, et de cela j’étais absolument certain.

Dans la fureur du combat où les mensonges disparaissaient, ou tout devenait limpide. Dans cet univers de muscle, d’acier, d’os et de tendons paré de rouge et de blanc, j’étais chez moi.

Sautant sur le mur le plus proche, j’armais alors mon arme en une frappe descendante amplifiée par ma propre chute. Et ce furent plus de 300 kg qui s’abattirent sur le crâne chitineux de l’espèce d’insecte volant le plus proche, 300 kg de mort qui la firent pratiquement exploser à l’impact dans une gerbe de fluide gluant.

Recouvert des restes de mon ennemi, je me sentais comme flotter à nouveau, plus vif, plus puissant et plus léger. La soif rouge grondait encore et encore aux portes de ma conscience, une voix si proche et si intime qu’il me suffisait d’oublier le reste pour n’entendre qu’elle.

« MOUAAAAAAAAAAAAAR ! »

La créature à un œil fut la suivante. Sa gueule garnie de croc s’ouvrit comme au ralentit devant moi, mais déjà, ma main gantée alla y plonger jusqu’au tréfond. Surprise et estomaquée par cet assaut des plus inhabituels, la créature mordit mon gantelet comme elle le pouvait, mais ses dents avaient perdue toute puissance à cause de la douleur que lui causait mon poing déchirant ses entrailles.

Et frappant le deuxième insecte de mon arme animale improvisée, j’obtins pour réponse un craquement de chitine chez l’un, et un flot de sang carmin expulsé de la bouche de l’autre.

Plus morte que vive, mon arme improvisée ne semblait pourtant pas prête à rendre l’âme, ni avoir perdue son envie de combattre. Une détermination aux limites de la folie qui sur le coup faisait écho à mon propre état.

Ces créatures et moi-même étions nous semblable ?

« Non ! Je n’ai absolument rien de commun avec ça ! »

Et arrachant mon bras droit des entrailles du monstre en emportant au passage jusqu’aux boyaux de mon adversaire, j’achevais de mon épée la créature moribonde avant que, d’un tour sur moi même, je ne fende en deux notre dernier adversaire qui à son tour, comme ses deux prédécesseurs, tomba en poussière de cristal.

« Rien… »

Ma dextre couverte de poussière de cristal en témoignait. J’avais ma propre volonté. Même plongé dans la fureur du combat, j’étais encore moi-même.

Recap de tour:

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Étage 5: lancé de dé "Salle"

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'Dé Salle' :

Comme à son habitude désormais après chaque combat, Yusuke me fixait d'un regard qui en disait plus long que mille mots. Oh il ne s'en cachait pas vraiment il fallait aussi préciser, et ce n'était pas comme s'il était d'un naturel réservé. Aussi, après avoir trempé mon bras meurtri dans l'eau surnaturelle de la fontaine gratifiant encore une fois de notre victoire, je lui répondis d'une voix déjà plus calme :

« Ca va. La créature n’a pas vraiment eut le temps de me mordre avant que la douleur ne la paralyse presque. J’ai eu de la chance j'imagine. »

Oui, parfois même le meilleur des guerriers devait aussi composer avec le destin, mais seul un fou ou un sot s'en remettrait à lui.

Et buvant alors de grandes gorgées de cette eau décidément bien rafraichissante, je me remémorais ma série d'attaques, avec les résultats qu'elles avaient obtenues. Je manquais encore de l'expérience nécessaire pour deviner les points faibles de mes adversaires, aussi je ne pouvais pour l'instant m'en remettre qu'à ma seule force brute et à ma détermination.

Si un coup ne suffisait pas, il me suffirait d'en mettre un deuxième, puis un troisième, et ainsi de suite.

« A l'extérieur de ces murs, oui, mais ici, entre cette nouvelle puissance qui me sublime, et cette fontaine régénératrice... Je crois que je pourrais faire ça pendant des années. Un peu comme toi et tes sorts si je ne m'abuse. D'ailleurs, est-ce que tu sais si cette tour à une fin. Je veux dire, autre chose qu'une sortie. Une sorte d'étage ou de salle ultime où nous attendraient les plus beaux trésors qu'elle recèle ? »

Si cette fontaine pourvoyait encore à nos besoin comme elle l'avait fait jusqu'à présent, alors plus rien ne nous était impossible.

« Mais dis moi, est-ce que tu as faim toi ? Personnellement, je ne la ressent plus, ni elle, ni la soif, ni la fatigue. C'est comme si cette fontaine nous offrait la possibilité de rester en ces murs autant que nous le souhaitons. Si ce n'est pas là une invitation à aller jusqu'au bout, je ne sais pas ce que c'est. »

Et alors que nous avancions tout deux sur le chemin menant à la salle suivante, mon compagnon de quête réussit à me faire rire de sa remarque, chose dont il pourrait se vanter.

« HAHAHAHAHA ! »

Il était vrai que je n'avais jamais demandé à Valéria comment se portaient ses oreilles après un combat, mais il fallait aussi préciser qu'au dehors, je n'avais ni la même rage, ni la même puissance, aussi, Yusuke était le premier à en profiter.

« Je crains qu'en tant que premier à me voir à ce niveau de puissance, tu ne sois aussi le premier à observer ma rage à un tel niveau d'intensité. Et donc à un tel niveau sonore. »

Et le voyant secouer sa tête avec un air dégouté sur le visage, comme s'il essayait de chasser une idée repoussante de son esprit, je lui donnais une bonne tape dans le dos pour lui remonter le moral.

« Tu penses encore à la créature que j'ai éviscéré ? Oui à moi aussi le sang et les tripes faisaient cet effet. Au début. N'y pense plus, ça ira mieux après. »

Au début seulement. Depuis le temps, je m'y étais fait. Après tout, j'avais prit ma première vie à l'age de neuf ans.

« Tiens ? Voila qui n'est pas habituel. »

Nouvelle salle, nouveau décor. Cette fois pas question de monstre ou d'énigme, un large coffre trônait au centre de la salle.

« Un trésor ? Ici ? Comme ça ? »

Pas d'énigme ? Pas de monstres ? Pas de parcours d'obstacle de trente kilomètres avant de l'atteindre ?

« Bon, et bien ouvrons le alors. »

Et me saisissant de son couvercle, abandonnant toute prudence, j'ouvris notre nouveau butin.

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'Dé Coffre' :

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Étage 6: lancé de dé "Salle"

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'Dé Salle' :

En voyant Yusuke presque défaillir des suites de mes éclats de rire, je repartis aussitot d'un autre fou rire.

« Oui, toujours. Mais fort rares sont ceux capables de me faire rire, donc peu de gens le savent. HAHAHAHAHA ! »

Décidément, cet homme avait quelque chose de comique. Surement dans son attitude et son naturel. Oui, malgré son coté nonchalant, il me plaisait bien.

« En ce qui me concerne, je ne fais que puiser dans mes forces et mon énergie. Je la sens diminuer à chaque coup, mais à chaque fois que je bois à la fontaine, je me sens remis en pleine forme. Ce doit être pour cela que je ne ressens ici aucune fatigue. Car dehors, je m’épuise comme tout à chacun... Attends, tu dis que tu es déjà mort une fois ? Mort, mort ? Et tu as été ressuscité par la magie ? »

L'expérience devait avoir été des plus désagréable, aussi, pour ma part, j'espérai la connaitre le plus tard possible, voir jamais.

Enfin, pour un mort vivant, il n'avait pas l'air de trop mal se porter. Il avait même faim, contrairement à moi. Etait-ce parce que j'avais mangé il y a seulement deux ou trois heures ? Sans doute. En tout cas, pour l'instant, c'était plus par curiosité que gourmandise que je l'observais fouiller dans un sac étonnamment profond malgré sa taille.

« Ce sac est enchanté n'est-ce pas ? Sinon jamais ton bras ne pourrait y entrer entièrement comme en cet instant. »

Le coffre au trésor ne nous résista aucunement, et à l'intérieur, nous y trouvâmes tout deux une petite boule noire que Yusuke me déclara être une sorte d'explosif enchanté capable d'infliger des dégâts à distance.

« Moi qui ait toujours voulu m'en procurer, je ne pouvais pas mieux tomber. »

Fourrant alors ce précieux butin dans une de mes bourses de cuir pendant à ma ceinture, j'observais ensuite d'un œil perplexe la petite barre de nourriture que mon compagnon m'avait donné.

« Qu'est-ce que c'est ? C'est bon ? »

La gourmandise se rappela alors à moi, et sans plus y réfléchir, le voyant lui même y mordre à pleine dent, je l'imitais, avalant presque d'une bouchée la friandise qui s'avéra étonnamment sucrée et croustillante.

« Hum... »

Prenant quand à moi le temps de mâcher et d'avaler, je souris à Yusuke et le remercia de son présent.

« C'est délicieux. Cela me rappelle les gâteaux d'orge et de miel que mon père me rapportait parfois quand j'étais enfant. »

Un souvenir de Tréno, un souvenir heureux, rare et précieux.

« J'espère aussi. Mais celui ou ceux ayant construit ce lieux ne l'ont surement pas fait pour que ces trésors soient monnaie courante. M'est avis que nous affronteront encore beaucoup de monstre pour fort peu de trésors. »

Nous avançâmes alors dans la salle suivante et comme pour me donner raison, trois trappes au plafond s'ouvrirent.

« Parfois, j'aimerai mieux avoir tords... »

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'Dé monstres' :

Plus puissant encore dans son monde qu’il ne l’était au-dehors… J’avais du mal à l’imaginer, mais en vérité, j’ignorai encore l’immensité du potentiel humain. Jusqu’où un magicien pouvait-il aller dans sa soif de connaissance magique ? Voilà une question que Valéria aurait surement posé à mon interlocuteur.

« Non, j’ignorais que les morts pouvaient revenir à la vie, quand à ces calamités… Disons que j’en ignore l’histoire d’avant l’apparition de leur nom dans les journaux locaux. »

Ainsi la mort n’était pas une fatalité, du moins pas pour tout le monde. Mais si vraiment rien ne semblait pouvoir mettre un terme définitif à l’existence de certains êtres, comme les calamités par exemple, cela voulait-il dire que ces êtres pourraient revenir indéfiniment ?

« Sais-tu si tout le monde peut revenir ? Y a-t-il un prix à payer ? »

Rien ne venait jamais gratuitement. De cela, j’étais absolument certain.

Le mystère du sac sans fond résolu, et la découverte de nos nouveaux adversaire passée, une nouvelle bataille commença alors comme d’habitude par l’assaut de Yusuke.

C’est ce que je crus au premier abord, car pour une fois, ce fut l’étrange homme cactus qui fut le plus rapide, et d’une volée d’épine semblant incroyablement douloureuse, il versa le premier sang avant de se mettre à glousser comme un dément.

« Mais qu’est-ce... Qu'est que c’est que ça ? »

N’ayant encore jamais vu ce type d’adversaire au cours de mes voyages, je ne savais trop comment m’approcher de cette boule de pointe acérée dont la vitesse surpassait allègrement la mienne.

« Bah, aucune importance. Dans quelques instants, tu seras une plante morte ! »

Tendant alors mes muscles dans une intense concentration, je laissais mon compagnon de quête faire son œuvre perturbatrice, avant d’entrer à mon tour dans la mêlée.

Le premier à attirer mon attention n’était autre que la créature gélatineuse toute d’eau formée. Si son apparence ne me disait rien, sa composition, ou tout du moins, ce que j’imaginais être sa composition, me fit réaliser que je disposais dans mes techniques quelque chose qui serai surement bien plus efficace contre lui que le seul fils de mon épée.

Déversant alors dans mon arme cette ire que je sentais avec infiniment plus de puissance en ces lieux, j’obtins alors du péridot dissimulé dans l’acier de ma lame une immense gerbe d’étincelle qui recouvrit Dragonslayer d’un étincelant voile mortel.

« MOUAAAAAAAAAAAAAAR ! »

Sentant la puissance de la foudre amplifier celle de ma propre attaque, je frappais. De toute mes forces, je frappais la créature aqueuse, et l’effet ne se fit pas attendre.

Lorsque ma lame entra en contact avec son corps, j’eus l’impression de littéralement l’embraser sous le choc électrique qui changea l’obscurité ambiante en aveuglante clarté.

La créature sembla un instant comme perdre sa forme pour ne devenir que douleur et convulsion, juste avant que n’arrachant mon arme de son corps visqueux, je ne reçoive l’attaque sournoise de l’homme cactus hilare qui comptait bien en profiter.

« Ourf ! »

Quelle vitesse ! Obnubilé que je fus par mon attaque sur le monstre gélatineux, je ne pus ni esquiver ni bloquer la frappe épineuse de la créature qui me flanqua une gifle des plus piquantes avant de s’en retourner glousser de plus belle.

« RAAAAAAAAAAAAAAAAAAR ! »

Piqué au vif, le terme était ici parfaitement employé. Aussi, avant même que la créature ne puisse s’éloigner de moi, profitant de l’élan que m’avais offert la frappe de mon adversaire, je pivotais sur moi-même pour répliquer. Ma lame, ne visant pas la créature, mais le sol sous elle, provoqua à son impact l’éclatement du sol et la projection de gravât tout autour de la créature moqueuse. Pas de quoi la blesser, mais juste de quoi occuper son attention le temps pour moi d’enfoncer mon arme dans son torse végétal avant de le soulever au-dessus de ma tête.

« Haaaaar… Haaar… RAAAAAAAAAAAR ! »

Sans aucun doute la créature devait déjà avoir rendu l’âme, mais enivré par la vision de son corps ayant enfin cessé de bouger et les flots de... Sève ? Qui me coulait sur le visage, je projetais sa dépouille contre la créature aqueuse et la regardais exploser en une volée de poudre étincelante à l'impact.

Une vision admirable, juste avant que je ne sente les flammes me recouvrir soudainement en un infernal brasier. C’était la créature de flamme qui se rappelait à moi, suivie bientot par la créature aqueuse qui matérialisant une pique acérée, me transperça l'épaule.

« Huuuuuuuuuuuur… »

Posant un genoux à terre des suites de ces attaques magiques, j'arrachais de mon corps l'arme aqueuse qui tomba en poussière avant de tourner vers mes ennemis un visage empli de fureur. Que ce soit par mon épée ou la magie de mon compagnon, ils ne passeraient pas la minute.

Récap de tour:

Récap de tour:

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Étage 7: lancé de dé "Salle"

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'Dé Salle' :