Virée reposante

Roy et Aerith viennent de Bloumécia (via la route de la gorgone)

Difficile de dire s'il était vraiment mort vu qu'on ne pouvait pas savoir s'il avait les yeux ouverts ou non. Mais ce qui était sûr, c'était que Roy allait s'en assurer d'une manière radicale en allant planter son arme dans la tête de la créature, confirmant alors en évitant les projections de sang que, oui, il était mort.

Aerith relâcha donc son attention mais s'intéressa tout de même à la gorgone qui restait immobile. Allait-elle repartir ? D'après le chevalier, ça ne serait qu'une question de temps avant qu'elle ne se rende compte que son prédateur n'était plus. Maintenant, il avait tout de même noté que le monstre ne l'avait pas raté et qu'il faudrait sûrement voir un médecin en arrivant en ville.
« T'en fait pas, c'est plus impressionnant que ça n'en a vraiment l'air. »

Certes, ça la brûlait un peu mais avec quelques soins, ça devrait aller mieux vu que les blessures n'étaient qu'en surface. Enfin, c'était ce qu'elle pensait puisque le souffle empoisonné de ces bêtes là était en général très néfaste si on en respirait.

Toujours était-il qu'ils allaient pouvoir repartir et c'était pourquoi Roy vint en aide à Aerith pour lui permettre de remonter dans la panier attaché à la gorgone avant de la rejoindre par ses propres moyens. Il chercha à rassurer l'insecte géant au mieux pour le convaincre de repartir mais il fallut mine de rien quelques minutes pour qu'elle se décide finalement à reprendre la route.

Ce ne fut que lorsqu'ils progressèrent à nouveau qu'il s'intéressa de plus près aux bras de la cetra. Elle aussi, en les regardant, elle pouvait voir qu'ils étaient rougis par endroit mais elle avait réussi à enlevé le plus gros du sang qui en était sorti. Elle put voir que Roy s'y était penché aussi puisqu'il reprit la parole à ce sujet, mentionnant qu'elle n'avait pas de chance parce, en général, l'attaque qu'elle avait encaissée était utilisée en cas d'urgence si le Larvalar se sentait menacé ; il supposait que l'attaque d'Aerith avait du impressionné le jeune monstre pour qu'il en arrive à la bombarder comme ça.

« En même temps, s'il était jeune, il ne devait pas s'attendre à encaisser une magie comme ça. » Elle n'irait pas se jeter des fleurs mais elle était consciente que ce n'était pas de la pacotille non plus et qu'elle ne ferait pas la fière en étant la cible d'une telle capacité.

Par la suite, elle prit encore un peu de temps pour soigner ses bras mais elle ne pouvait pas faire grand chose de mieux. Malgré les quelques gênes qu'elle ressentait encore, un peu comme une irritation, elle pourrait dire ne plus rien avoir mais Roy restait inquiet quand même. Et elle n'avait pas vu son visage qui était lui aussi marqué de quelques petites marques rougeâtres sur les rares parties qu'elle n'avait pas pu protéger correctement.

La route se poursuivit jusqu'à atteindre le dernier levier qui les ferait arriver à Lindblum puis le chevalier expliqua qu'il y aurait encore un levier pour faire descendre un panier de fleurs afin de nourrir la gorgone et leur permettre de quitter leur véhicule. Elle confirma avoir compris d'un signe de tête et le regarda puisqu'elle sentait son regard sur elle. Il s'inquiétait encore et lui demanda une fois encore si ça allait. Elle regarda ses bras en cherchant ce qui pourrait le rendre aussi soucieux sur son état mais elle ne tenta pas de répondre par l'affirmative cette fois.

« C'est si moche que ça ? » Un léger sourire sur les lèvres prouvait tout de même qu'elle se sentait relativement bien. « Je me sens bien en tout cas. » Il avait sûrement eu des expériences négatives avec ce genre de monstre et le souffle en question. « Si ça peut te rassurer, je verrais un médecin en arrivant mais je t'assure que je me sens bien. »

Il était jeune comme monstre et peut être aurait-ce pu être bien pire comme attaque s'il avait été plus âgé. Pour le moment, Aerith s'imaginait que ça pourrait finir de guérir tout seul mais elle ne s'y connaissait pas autant que Roy non plus sur ces choses là et serait peut être clouée au lit en arrivant à cause d'une infection par exemple.

Comme précisé, la gorgone finit par s'arrêter devant son panier la récompensant de la route et ils purent sortir pour rejoindre la ville. Aerith y était déjà passée mais ne s'était qu'à peine posé la question de ce que ça pourrait ressembler puisqu'elle était resté dans l'aéronef en direction de Tréno. Cette fois, elle pourrait vraiment marcher sur les pavés des différents quartiers de l'endroit sans trop savoir où elle serait non plus. Bien vite, elle put voir le château un peu plus loin.

« Ah... On est pas encore arrivés ? » La gorgone arrivait dans Pinnacle Rocks. Ce n'était pas très loin mais il y avait encore un peu de marche à faire. Une chance serait qu'ils arriveraient ensuite directement dans le quartier commerçant où une auberge les attendrait directement. Il serait sans doute judicieux de commencer par là surtout si Roy voulait tout de suite s'occuper de la lettre pour sa famille.

En tout cas, au vu de la légère brise de la forêt, Aerith fit apparaître sa veste pour finalement la remettre. Elle ne camouflerait pas l'intégralité de ses bras mais permettrait de couvrir des épaules jusqu'au coude à peu près.

Le peu de route qu'il restait à faire, malgré les quelques créatures entre la forêt et la ville, se fit en peu de temps jusqu'à finalement arriver dans une sorte de sas qui faisait la transition entre l'intérieur et l'extérieur. C'était surtout pour filtrer les monstres mais ça restait pratique pour vérifier qui entrait et sortait puisque deux gardes étaient mine de rien postés ici.

« On va pouvoir visiter du coup ! On se pose vite fait dans une auberge pour que tu écrives ta lettre et on y va ? » Sauf s'il voulait profiter de ce temps pour que la cetra voit quand même un médecin. Dans tous les cas, elle ne semblait penser ni à manger, ni à se reposer devant ce qu'elle pourrait découvrir !

Spoiler:

Est-ce qu'il aurait une journée normale un jour? à croire que depuis qu'il avait rencontré Aerith, Roy n'avait pas eu l'occasion de se poser vraiment une journée entière. Bon, un peu quand même tant qu'ils étaient dans son domaine à Alexandrie, mais depuis leur départ, il avait eu l'impression que son esprit et son corps n'avaient jamais eu droit au repos. Même à Tréno où cela aurait pu être un peu calme, il avait eu à supporter l'autre petite peste d'Hortensia.

Il aurait aimé se reposer dans la nacelle de la gorgone, mais il ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil inquiets aux bras d'Aerith et des traces de brûlures qui demeuraient malgré ses premiers soins. Le poison pouvait faire de sacrés ravages parfois, et lui-même savait ce que c'était de vivre avec des cicatrices indélébiles. Mais elle semblait confiante sur la gravité légère de ses blessures... elle tentait de paraître faussement vexée à l'idée que ses marques soient moches, il en rougit légèrement, ne sachant pas vraiment comment répondre à cela.
«Disons que cela ressemble à des brûlures... et bon...» il détourna le regard, elle comprendrait surement qu'il soit mal à l'aise avec ce type de blessure au vu de ses propres marques.

Ils arrivaient au terminus de la voie, Roy avait activé le dernier levier pour que la gorgone s'arrête, grignotant ses fleurs, bien méritées après un tel trajet. Il aida Aerith à descendre, puis lorsque la gorgone eut terminé, il alla chercher d'autres fleurs pour les mettre dans le petit chariot, pour les prochains qui viendraient - ce n'était pas le même selon si l'on partait ou si l'on arrivait!

Ils durent ensuite escalader les rochers pour sortir, contrairement aux autres villes desservies par la gorgone, ils se retrouvaient à l'extérieur de la ville
«Nous sommes à Pinnacles Rock. Il paraît que la chimère Ramuh aimait se balader dans les environs autrefois...» il se montrait prudent, il y avait par ici de gros phacoches, et il n'avait pas envie de se battre encore, trop inquiet de l'état de la jeune femme, quoi qu'elle dise.

«On va avoir encore une petite demi-heure de marche et on arrivera en ville.» ici au moins, l'air était frais et il faisait beau, revoir la lumière du soleil après un séjour à Tréno puis à Bloumecia, faisait du bien au moral. Il faisait un peu frais avec la hauteur et cette période de l'année, Aerith avait sorti sa veste, lui avait conservé la cape de Bloumecia, la ramenant autour de sa gorge pour se protéger des courants d'air.

L'imposant château était déjà bien visible, contenant une ville entière, c'était toujours un monument impressionnant quand on arrivait ici, et la jeune femme semblait impatiente de la visiter.
«Oui, on va faire comme ça. D'abord l'auberge pour poser nos affaires, ensuite on ira déjeuner avant d'aller voir un médecin pour qu'il t'examine. On aura ensuite tout le temps de se balader, il faut vraiment que je fasse quelques achats.» il fallait qu'il achète des gemmes plus puissantes, il ne pourrait pas toujours compter sur Aerith pour faire le plus gros des dégâts.

Ils arrivèrent à la grande porte, les gardes les laissèrent passer sans souci, il fallait croire que pour le moment, il n'y avait pas encore d'alerte dans cette ville suite aux événements de Bloumecia. Ils se retrouvaient donc directement dans le quartier commerçant, la foule déambulait vers les différents magasins, il flottait dans l'air des odeurs de nourriture, de métal forgé et de fleurs selon où l'on s'avançait vers les différents étals. Le jeune homme désigna une enseigne à proximité, l'une des plus grandes auberges du quartier

«Inutile d'aller plus loin, cette auberge est très bien.» il indiqua à Aerith de le suivre, l'intérieur était simplement décoré, mais l'on y voyait l'artisanat local avec des céramiques, tableaux et vases joliment disposés. Les lustres au plafond diffusaient une lueur chaleureuse, des candélabres disposaient sur les murs assuraient aussi à la fois de la chaleur et de la lumière douce. Sans compter les rideaux clairs aux fenêtres qui rendaient le tout bien cosy.

Le jeune homme s'approcha du comptoir, l'aubergiste était une femme hippopotame au sourire maternel
«Et bonjour! Bienvenue à Lindblum messieurs dames!»
«Bonjour, nous souhaiterions une chambre double, s'il vous plaît.» elle les regarda l'un après l'autre, puis préféra demander poliment
«Bien sur, nous avons deux types de chambre double... soit avec deux lits séparés, la salle de bain ne comprend que douche et lavabo, ou alors la chambre avec un seul grand lit, mais une baignoire et lavabo... elles sont au même prix toutes les deux. Sinon, nous avons aussi notre grande suite nuptiale avec vue sur le château, petit déjeuner au lit et notre service de soins, massage, coiffeur, la totale!» il eut un léger sourire, évidemment, elle vendait bien son établissement!

Le jeune homme se tourna vers Aerith pour voir ce qu'elle préférait
«Pour ma part, je n'ai pas spécialement besoin de la baignoire, on prend la chambre double avec deux lits?» l'aubergiste se nota donc en tête qu'ils n'étaient pas un couple - ou du moins pas encore puisque la question se posait, c'était étrange non? «j'ai peur qu'avec ma taille, si l'on partage le même lit, même un grand, que je prenne toute la place, ce ne sera pas confortable pour toi, non?» bon donc visiblement, cet homme cherchait surtout le côté pratique, l'aubergiste fixait tout de même Aerith, on sentait qu'elle avait un petit penchant pour les ragots et les histoires croustillantes, non?

«Voudrez-vous le petit déjeuner ou bien vous le prendrez en ville?»
«Non, je pense qu'on le prendra ici quand même... nous aurons tout le loisir de déjeuner et de dîner en ville.» dit-il pour au moins valider ce point, en attendant qu'Aerith fasse le choix de la chambre.

Au final, ce qui était le plus dérangeant pour Roy sur ce qu'avait subi Aerith, c'était les marques qui étaient désormais présentes sur ses bras : ça ressemblait à des brûlures et il ne fallut pas autre chose pour que la demoiselle comprenne où il voulait en venir. Elle n'insista pas et agirait donc comme il l'entendrait si ça pouvait le rassurer mais, pour elle, ça ne lui donnait l'impression d'être que des égratignures que le temps guérira assez rapidement.

Le reste du trajet fut calme et ils purent atteindre la forêt bordant Lindblum. Le jeune homme avait pu expliquer que la chimère Ramuh se situait ici autrefois et Aerith eut un sourire en regardant autour d'elle comme si elle pourrait la voir mais ils ne perdirent pas trop de temps à visiter les lieux pour mieux se diriger vers leur objectif.

Ce ne fut qu'une fois arrivés qu'ils purent vraiment voir un programme plus ou moins vague de ce qu'ils feraient : aller à l'auberge pour au moins réserver leur chambre puis aller manger et voir un médecin – il avait l'air d'y tenir ce qui fit sourire discrètement la concernée. Ensuite, ils auraient le temps de se promener, le guerrier précisant qu'il avait vraiment besoin de faire des achats. « Je pense que je devrais avoir assez pour améliorer un peu mon équipement aussi. »

C'était dit davantage pour meubler et dire qu'elle en aurait besoin plutôt que de réellement savoir ce qu'elle pourrait bien faire. Si rien n'était possible sur son équipement, elle pourrait toujours voir pour acheter une gemme pour avoir un nouvel élément dans son panel. Elle se rendait compte que la glace était souvent utile contre les monstres et, n'ayant pas la possibilité de faire cet élément, elle devait se rabattre sur une autre magie. Elle aurait donc toujours quelque chose à faire de ses gils !

En tout cas, dès leur arrivée, Roy annonça qu'il serait inutile d'aller plus loin pour trouver une auberge. Aerith n'avait eut que les sons et les couleurs de la ville qu'elle devait déjà détourné les yeux de ce qu'elle voyait pour entrer. Pour sûr qu'elle allait passer du temps quand elle le pourrait à faire tous les étals et voir ce qui était en vente !

Ils furent accueillis chaleureusement par une dame hippopotame et heureusement que la cetra en avait vu à Tréno sans quoi ça aurait pu faire un choc. Mais autant dire qu'on pouvait bien sentir la différence avec Bloumécia sur la manière de parler de cette personne. Roy fit donc sa demande pour pouvoir avoir une chambre avec Aerith et, ne sachant pas trop à qui elle avait affaire, l'aubergiste leur proposa trois possibilités sur lesquelles le soldat put donner son avis mais Aerith le contredit bien vite.

« Si c'est le même prix, je ne serais pas contre la baignoire. » Le confort avant tout ! Et la suite aurait pu être sympa aussi. A croire qu'elle s'était bien habituée au luxe du domaine des Brodia. Mais elle n'allait pas abuser non plus parce que le prix n'avait pas été abordé pour cette dernière location. Aussi précisa-t-elle qu'un seul lit ne la dérangeait pas. « Et si tu prends trop de place dans le lit, je te pousserais t'inquiète. » Ou alors elle dormirait blottie contre lui, ça pourrait aussi arriver vu qu'elle avait tendance à avoir un sommeil assez lourd ces derniers temps. Elle craignait aussi de se réveiller une fois encore en pleine nuit et sentait comme le besoin de dormir à ses côtés même si elle n'irait pas lui en parler.

Concernant le petit déjeuner, Roy donna son avis mais Aerith n'écoutait plus puisqu'elle regardait autour d'elle l'ensemble des décorations en se demandant si elle pourrait trouver le même genre de trucs en ville dans les boutiques. Après, elle savait aussi qu'elle pourrait lui faire confiance ce qui lui permettait de faire un peu moins attention à ce qu'il pourrait dire : il faudrait davantage se méfier de ce qu'elle pourrait faire dans son dos que l'inverse !

Il s'occupa des frais de la chambre et de la réception de la clef jusqu'à se mettre en mouvement pour se diriger vers ce qu'ils avaient loués pour la nuit. En le voyant bouger, Aerith le suivit et put entrer quand il lui ouvrit la porte. Ici aussi, c'était mine de rien plus beau que ce qu'elle pourrait s'attendre et, même si ce n'était pas la suite, ça donnait envie d'y rester !

Ce ne fut que lorsqu'il eut fermé la porte derrière lui que la demoiselle lui adressa la parole pour lui faire une proposition. « Tu veux qu'on écrive la lettre pour ta famille ensemble ? On pourra la donner à un mog en ville comme ça. » Si tant était qu'il ne pourrait pas l'appeler depuis la chambre ? Elle supposait que non en tout cas. Mais comme elle était motivée pour l'aider à trouver comment formuler le tout, elle pourrait bien l'assister dans tout ça même si, en fin de compte, ça serait lui qui devrait l'écrire.

L'ambiance à Lindblum était tout de même bien plus agréable que nulle part ailleurs, depuis qu'ils avaient quitté Alexandrie. Les gens étaient heureux, surtout dans ce quartier. Les commerçants appelaient la clientèle ou se parlaient simplement par étal interposé, l'endroit respirait la joie de vivre en ces temps plutôt sombres, il était agréable de voir qu'ici, ils n'étaient pas trop touchés par tout ça.

L'aubergiste semblait avoir envie d'en savoir plus sur ses nouveaux clients, non par malveillance, plutôt par curiosité mal placée, sans méchanceté en-dessous. Son regard malicieux passait de Roy à Aerith à la recherche du mot de trop qui en dirait davantage sur leur relation, mais malheureusement, rien ne semblait vraiment en ressortir, ils ne semblaient pas en couple, mais pas dérangés à l'idée de dormir dans le même lit. Vraiment, drôle de duo!
«Bien, une chambre double avec un grand lit et la baignoire alors! Suivez-moi!» elle se retourna vers son panneau à clé et en décrocha une de bonne taille en fer forgé avec un petit cœur à la poignée et une étiquette avec le chiffre 8 écrit en gros. Elle les invita à les suivre, grimpant les escaliers jusqu'au deuxième étage et au bout du couloir, elle leur ouvrit la porte avant de tendre la clé au chevalier

«Voilà, vous avez un panier à linge dans la salle de bain, si vous voulez prendre un bain ce soir, vous pouvez me prévenir de l'heure à laquelle vous comptez revenir pour que je puisse vous la faire chauffer... sinon je peux vous expliquer comment...»
«Ne vous en faites pas, on va se débrouiller. Nous ne savons pas encore ce que nous allons faire cet après-midi, je ne voudrais pas que vous mettiez l'eau à chauffer si finalement nous rentrons plus tard.» elle sourit et s'inclina respectueusement. Elle leur fit visiter quand même en montrant les placards
«Vous avez quelques vêtements ici, nous mettons un point d'honneur à avoir toutes les tailles, mais si vous ne trouvez pas ce qui vous convient, ma fille viendra prendre vos mesures et nous vous trouverons quelque chose rapidement!» affaire de famille, c'était mignon. Son regard s'était surtout posé sur Roy, surement qu'elle devait avoir la taille d'Aerith en stock mais qu'elle était moins sûre pour lui. Malgré tout, il y avait de nombreux soldats qui devaient passer à Lindblum, le chevalier était presque sûr qu'il y aurait quelque chose à sa taille.

«Encore merci pour tout.»
«Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis en bas.» elle s'apprêtait à les laisser lorsque le jeune homme se souvint d'une chose
«Ah oui! Pourriez-vous nous faire venir un médecin assez rapidement, où nous dire où l'on pourrait en trouver un?»
«Oh? Il y en a un, juste en face de l'auberge si vous voulez, je peux le prévenir que vous allez passer?»
«Je veux bien, oui. Merci à vous.» et elle referma la porte derrière elle.

Maintenant seuls, Aerith revint à la charge sur cette histoire de lettre, et Roy la regarda d'un air amusé en croisant les bras
«Tu me sembles aussi pressée que j'écrive cette lettre, que je ne le suis que tu vois un médecin! Mais allons manger d'abord, ensuite, ce que je te propose, c'est de te laisser chez le médecin pendant que je reviendrai ici pour écrire ma lettre. Quand tu auras fini, tu me rejoindras ici, je te la ferai lire pour avoir ton avis, et nous irons la donner à un mog en visitant la ville?»

Tout était question de compromis non? Il se tourna cependant vers la salle de bain
«Vu que tu semblais vouloir prendre un bain, tu veux y aller maintenant ou bien on va manger avant? Si tu veux que je te fasse chauffer l'eau...» ça risquait de les faire manger tard, mais peut-être n'avait-elle pas très faim?

Peut être un peu trop serviable, l'aubergiste voulait faire le maximum pour eux et, même si elle n'était plus là, elle leur affirma que s'il y avait quoi que ce soit, elle restait à l'accueil pour prendre leur demande. Roy lui demanda seulement si elle pourrait leur faire venir un médecin et elle répondit qu'il y en avait une juste en face de l'auberge qu'elle pourrait prévenir qu'ils passeraient dans l'après midi. C'était déjà ça de gagné et elle les laissa finalement seuls.

Ce fut le moment pour Aerith de lui rappeler qu'il devait écrire sa lettre et, oui, elle était pressée qu'il le fasse puisqu'elle se disait que plus vite ça serait fait et plus vite sa famille pourrait prendre les mesures nécessaires pour se mettre en sécurité. Elle estimait même que c'était bien plus important que le fait d'aller voir un médecin mais elle se tint bien de lui dire par contre. Il lui affirma donc qu'il écrirait la lettre pendant qu'elle verrait le médecin après manger. Comme ça, elle pourrait la lire après son retour et ils iraient la donner à un mog en allant visiter la ville.

« Ok, ça marche ! »

Mais avant de manger, il lui proposa de prendre un bain et donc s'il devait aller lui faire chauffer de l'eau. Elle n'aurait pas dit non mais elle ne pensait pas y aller dès maintenant non plus. Surtout que, oui, le déjeuner était loin et qu'il lui suffit d'y penser pour réaliser qu'elle avait faim.

« J'aurais bien accepté mais comme j'imaginais y installer une tente pour dormir dans l'eau, je pense que ça serait mieux ce soir. » Plaisanta-t-elle. Il y avait plusieurs points à ça et elle regarda ses bras comme pour donner une raison supplémentaire à son appétit. « Surtout que j'ai un peu faim. » Bien qu'elle disait que ce n'était rien elle se doutait que ça risquait de la piquer un peu si elle mettait ses bras dans l'eau comme ça. Il serait donc mieux à ce qu'elle voit le médecin avant toute chose quitte à devoir aller le rencontrer.

Après, il était vrai qu'elle gardait aussi cette histoire de lettre dans un coin de sa tête tant que ça ne serait pas fait et que ça risquait de la travailler tant qu'ils auraient à le faire. D'abord faire ce qui était une obligation pour mieux profiter ensuite, non ?

« On va manger ici du coup ? » Un truc rapide avant qu'elle n'ait voir le médecin par exemple. Ou alors ils iraient peut être dans un restaurant du coin même si ça leur ferait faire un aller retour. C'était en tout cas une preuve qu'elle n'avait pas tout à fait écouté ce qu'il disait à l'aubergiste avant qu'ils ne viennent dans la chambre puisqu'ils en avaient parlé...

Bon, le programme semblait bien établi. Le chevalier alla simplement retirer son armure pour se retrouver avec la tunique qu'il portait en-dessous, sans les pièces métalliques pour être plus à l'aise, il ne gardait donc que ses bottes, difficile de trouver d'autres chausses à sa taille de toute manière.

«Non, allons manger dehors, même en restant dans le coin, il y a pleins de petites tavernes qui doivent encore servir à manger. Autant te faire goûter des spécialités locales.» il lui sourit et lui tendit son bras pour qu'ils puissent sortir lorsqu'elle fut prête. Ils descendirent les escaliers et quittèrent donc l'auberge - l'hôte devait vraiment les trouver bizarres maintenant qu'ils se tenaient ainsi bras-dessus, bras-dessous!

Une fois dehors, l'air frais leur fouettait doucement le visage et ils partirent vers le centre du quartier pour s'arrêter dès la première taverne
«Tiens regarde, cette brasserie propose des grillades, volaille, viande rouge ou légumes, ça te va? ou bien tu préfères du poisson?» lui avait toujours eu une préférence pour la viande, mais il préférait lui laisser le choix, au pire, la taverne suivante proposait des plats à base de poisson.

Dès qu'ils eurent trouvé leur bonheur, ils s'installèrent à une table. Le chevalier commanda simplement le plat du jour, ayant trop faim de toute manière pour faire la fine bouche, avec une bière locale bien fraîche.
«Je ne crois pas t'avoir déjà vu boire de l'alcool? Tu en as déjà bu?» elle avait du avoir du vin quand ils étaient chez ses parents, mais il ne se souvenait pas si elle en avait pris. Ah, peut-être avait-elle pris du champagne quand ils étaient au théâtre par contre... enfin toujours est-il qu'il n'y avait plus beaucoup de clients à cette heure-ci, et qu'ils seraient servis rapidement.

La serveuse revint avec un grand sourire et leur déposa leurs assiettes en leur souhaitant un bon appétit
«J'espère que ça te plaira! En général, on mange vraiment bien dans cette ville.» à Alexandrie aussi, mais le jeune homme avait quand même une préférence pour cette cuisine, même s'il ne saurait l'expliquer.

Tout en mangeant, il se disait qu'il pourrait parler à Aerith de la lettre qu'il devait écrire à son père, il avait bien compris qu'elle y tenait beaucoup et préférait donc partager quelques idées avec elle
«Comme je sais que tu veux suivre l'idée de cette lettre de près, je pensais simplement prévenir mon père que j'ai eu vent de quelques troubles à venir à Alexandrie, suite à l'attaque de la Reine à Tréno. Je pense qu'il y est déjà un peu préparé, donc ça lui permettra juste de se conforter dans son idée. Je lui proposerai alors de commencer à envisager d'aller s'installer sur Dol, comme Alfred l'avait suggéré pour implanter un nouveau Manoir di Brodia...» il but une gorgée de sa bière qu'il trouvait bien agréable, avant de poursuivre «mais je lui demanderai d'essayer de ne pas vendre le manoir d'Alexandrie, j'ignore si financièrement, il pourra tout assumer, mais je pense qu'il doit avoir assez de côté. Il avait déjà envisagé de prendre une maison secondaire sur Dol, donc il doit pouvoir gérer la situation, surtout si Alfred le conseille...»

Il marqua un temps de silence, le regard absent et délaissant son assiette quelques secondes
«J'aimerais que l'on conserve le manoir, même s'il doit être touché par une éventuelle guerre, il sera plus facile de le faire réparer que de le racheter... je repense encore à la.. la vision. Ce qu'on pourrait en faire à l'avenir.» le transformer en école, en plus de la gestion des champs. Il avait aimé cette vision d'avenir, même s'il ne savait pas tout sur le chemin parcouru, la mère de son fils, tout ça. Ce n'était pas bien important pour le moment.

«Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'écrire un roman, si je m'étale trop, je crains qu'il ne comprenne pas le caractère urgent. En restant bref, il devrait y voir quand même une forme d'avertissement, qu'en penses-tu?» il comptait prendre une part de tarte en dessert, les fruits du coin étaient tellement bons que ce serait dommage de s'en passer.

Ils ne resteront pas dans l'auberge pour manger mais ce n'était pas les restaurants qui manquaient dans le coin donc ils trouveront sans aucun doute rapidement leur bonheur sans avoir à aller trop loin. Roy invita donc Aerith à le suivre en lui tendant son bras qu'elle alla chercher pour suivre le mouvement avec un sourire. Elle ne nota même pas le regard de l'aubergiste qui devait se poser des questions sur la relation qu'entretenaient ces deux là sans en inquiéter la cetra davantage.

Comme il l'avait dit, ce n'était pas le choix qui manquait quand on voyait les restaurants présents. Elle n'aurait potentiellement pas assez d'une semaine pour tous les essayer et encore, ce n'était que pour ceux qu'elle avait sous les yeux. Là, le chevalier avait indiqué la carte d'une brasserie qui proposait grillades, viandes rouges et volailles. Il lui demanda si ça lui convenait, précisant qu'ils pourraient toujours aller un peu plus loin si elle voulait du poisson. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas le poisson mais la viande rouge avait sa préférence.

« Non, ça serait très bien ça. » Répondit-elle sans chercher plus loin que ce qu'elle avait là. Ils purent donc entrer et s'installer à une table où Roy ne se prit pas la tête à chercher ce qu'il voudrait. Aerith suivit le mouvement pour éviter de perdre du temps sur quoi que ce soit : elle avait faim et ne risquait pas d'être déçue en demandant un plat du jour après tout. Et bien souvent, le plat du jour était fait pour contenir des spécialités du restaurant ou de la ville.

Ce fut lorsqu'il chercha ce qu'il pourrait boire qu'il se demanda si Aerith avait déjà bu de l'alcool. Elle se souvenait effectivement de la flûte de champagne qu'elle avait à peine touchée quand ils étaient au théâtre mais pour ce qui était du vin, elle avait préféré passé au vu de son état de fatigue et elle le justifia bien vite. « Oui, mais seulement en petite quantité... Pour éviter les soucis. » Elle ne le tenait pas et elle le savait mais elle ignorait si elle serait euphorique, somnolente voire plus enquiquinante que d'habitude. Ce qu'elle savait, c'était que ça avait tendance à l’assommer si elle le prenait trop rapidement et c'était bien pourquoi elle s'abstenait quand elle était fatiguée.

Leurs assiettes ne tarda pas en tout cas, le service était rapide. En même temps, il n'y avait pas beaucoup de monde, l'avantage d'avoir autant de lieux pour se restaurer sans doute ? Pendant qu'ils mangeraient, ils pourraient discuter de leur programme ou de ce qu'ils iraient faire ensuite. C'était pourquoi Roy prit ce moment pour parler de ce qu'il allait mettre dans sa lettre. Il allait les pousser à quitter le domaine sans pour autant le vendre afin qu'ils puissent s'installer dans ce village de Dol dont ils avaient déjà parlé avec son frère.

Il fit une pause à ce moment là, laissant Aerith se demander si quelque chose pouvait le déranger. Elle continuait de manger en réfléchissant à tout ce qu'il avait dit déjà et s'il pourrait ajouter quelque chose. En y réfléchissant, s'il s'étendait trop, ça serait un peu comme une lettre pour la papote et l'urgence ne serait peut être pas aussi bien comprise. De son côté, même s'il penserait à ce point aussi, il était surtout parti vers la vision qu'il avait eu lors de l'épreuve de la lumière et c'était pourquoi il aimerait conserver le manoir de son domaine.

En y repensant, Aerith n'avait pas parlé de la sienne parce qu'elle ne voulait rien influencer sur ce qu'elle avait vu... Mais quand elle voyait leur rapprochement et quand elle envisageait l'avenir, elle sentait bien que ça serait difficile de faire autrement surtout si elle venait à lui en parler un jour. Ce fut donc à son tour de se perdre dans ses pensées en se disant que si la vision qu'elle avait eue était vraie, le domaine ne disparaîtrait pas et ça complémenterait les intentions du chevalier sur l'avenir qu'il voulait lui dédier.

Quand il revint sur le sujet de l'urgence, il lui demanda ce qu'elle en pensait et, vu qu'elle y avait pensé quelques secondes avant, elle put lui répondre assez vivement sur le sujet en prenant soin de vider sa bouche au préalable. « Oui, c'est sûr. Il faudrait pas qu'il pense que tu ne fais que de leur proposer des vacances. S'il le présente à ton père comme ça, il pourrait bien refuser sous prétexte qu'il a des choses à faire ici avant de songer à partir visiter Dol. Il faut qu'ils comprennent qu'ils doivent y aller, pas seulement que c'est une suggestion pour éviter quelque chose comme le mauvais temps qu'il pourrait y avoir ici. »

Et ce faisant, ça ne les empêcherait pas de passer les voir par la suite pour voir comment ils s'étaient installés par exemple. Il allait sans dire qu'Aerith envisageait de faire un passage sur son monde d'ici peu mais l'idée de visiter Dol l'enchantait presque en cet instant. « Et quand la poussière serait retombée, on pourra toujours passer y faire un tour. » Ce n'était qu'une pensée jetée en l'air parce qu'elle était bien consciente que tant que la poussière en question serait brassée, elle ne risquait pas de retombée comme ça. Ils devraient se faire oublier pendant un moment là et le passage sur Gaïa ne risquait pas de les mettre à l'abri s'il fallait passer voir des personnes qui pourraient les aider. Aerith pensait certes à Cloud mais c'était surtout parce qu'elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il s'y était passé depuis sa mort. Elle ignorait par exemple que Reeve avait plus ou moins repris la gestion de la planète...

Revenant sur la lettre qu'il comptait écrire, elle put reprendre sur une note qu'elle pensait cohérente et qu'Alfred n'aurait aucune difficulté à voir. « Je pense que même si tu écrivais lettre sans la moindre forme d'avertissement, ton frère pourrait la comprendre. Il savait pourquoi on partait et si tu lui suggères même de simplement prendre des vacances ailleurs, j'imagine qu'il saurait qu'il risque de se passer quelque chose. »

Elle même le disait sans le dire mais Roy comprendrait bien où elle voulait aller puisque, sans erreur possible, Alfred savait que le chevalier était parti en mission pour la reine. S'il envoyait un message plutôt que de rentrer lui même déjà, ça sous entendrait qu'il n'avait pas de temps à perdre et soulignerait l'urgence du courrier même s'il semblerait tout à fait paisible. Et pour lui avoir parlé, elle savait qu'il n'était pas bête et qu'il lirait parfaitement entre les lignes même si rien ne sous entendrait quoi que ce soit...

« Déjà, tu lui envoies une lettre. Une chose que tu n'aurais certainement pas faite si tu t'étais contenté de me ramener chez moi après notre petite escapade. » C'était pour dire que le simple fait de recevoir quelque chose allait le faire réfléchir sur la raison de cet envoi.

La première taverne fit l'affaire, il était un peu tard aussi il n'y avait plus beaucoup de clients, mais ce genre d'endroit était ouvert toute la journée puisqu'ils faisaient aussi office de salon de thé ou simplement de bar la plupart du temps. C'était donc pratique lorsque l'on venait manger à des heures peu conventionnelles.

Roy prit le plat du jour, un ragoût de garuda aux légumes avec une pointe de chocolégumes séchés pour donner du piment. Autant dire qu'il adorait ça! Ils n'eurent pas à attendre longtemps que la serveuse leur apporta leurs assiettes. Commençant tranquillement à manger - mine de rien, il avait faim quand même - il finit par engager la conversation sur cette fameuse lettre. Il était étrange de voir qu'Aerith semblait y accorder beaucoup plus d'importance que lui-même, surement parce qu'il connaissait bien sa famille et qu'il lui faisait confiance pour réagir, et puis, il ne fallait pas oublier que T-Ckilla leur avait promis de ne pas leur faire de mal, il gardait quand même cette option en tête, jugeant qu'il n'avait pas intérêt à trahir cette promesse s'il voulait maintenir ses agents doubles.

Il exposa alors ses idées, voulant être assez bref pour montrer le caractère urgent, et la jeune femme comprenait qu'à trop s'étaler, cela ressemblerait un peu trop à une simple correspondance de courtoisie. Elle semblait aussi faire confiance à Alfred pour comprendre le caractère dangereux de la situation.
«Encore faudrait-il que mon père fasse lire la lettre à Alfred. Heureusement que je ne me souviens pas du nom de cette ville de Dol, il faudrait peut être que je rajoute "demande à Alfred de te confirmer la ville en question", afin de s'assurer qu'il lui en parle...» car après tout, son père pourrait très bien ne pas laisser la lettre à son jeune frère, ce qui pourrait un peu compliquer la situation.

Il prit une nouvelle bouchée et fut étonné par la dernière réplique de la jeune femme, pensait-elle qu'il était le genre à ne jamais donner de nouvelles?
«En fait, non? J'écris régulièrement à ma famille quand je pars à l'extérieur d'Alexandrie. Je comptais de toute façon leur envoyer une lettre avant de quitter Héra en sachant que je ne pourrais pas leur écrire ensuite. Tu ne donnais pas de nouvelles à ta mère quand tu partais loin de chez toi?» il y avait d'autres moyens de communication sur Gaïa, c'était surement plus simple avec un PHS ou autre, mais il trouvait étrange de ne pas donner de nouvelles en général.

«Je pense que c'est aussi comme ça que les mogs choisissent les gens à qui ils donnent un appeau. Surement qu'ils sentent les gens qui veulent tenir leurs familles au courant de leurs déplacements... en tout cas, j'écris en général au moins une fois par semaine, maximum une fois toutes les deux semaines si j'ai du mal à trouver du temps pour écrire. Ma mère ne supporterait pas de rester sans nouvelles trop longtemps.» ce qui allait lui être difficile d'ailleurs maintenant, il but une gorgée de bière avant de reprendre «il va bien falloir qu'elle s'y fasse puisque je ne vais plus pouvoir les contacter une fois que nous serons sur Gaïa... peut-être que parfois, j'essaierai de voir si des voyageurs qui se rendent sur Héra depuis une ville de Gaïa, voudront bien donner ma lettre à un mog. Mais s'ils sont sur Dol, cela va encore plus compliquer les choses... mais je suis sûr qu'Alfred trouvera un moyen.» une fois de plus, il comptait beaucoup sur son frère pour gérer tout ça. Preuve que le cadet se dévalorisait beaucoup quand on voyait pourtant l'estime que sa famille lui portait.

Son plat terminé, il commanda une part de tarte pour le dessert, avec un kafé. Se penchant vers Aerith, il eut un petit sourire amusé
«Bon, on a bien discuté de cette lettre, à toi de tenir ta promesse et d'aller voir le médecin!» le temps d'engloutir les desserts, et ils pourraient se rendre au cabinet en face de l'auberge. Lui pendant ce temps, retournerait à la chambre pour écrire la lettre, il la ferait quand même lire rapidement à la jeune femme avant d'appeler un mog pour la porter.

En tout cas, l'essentiel semblait avoir été vu sur ce qu'il fallait y mettre. Il fallait surtout penser à écrire qu'Alfred devait être consulté, afin de s'assurer qu'il comprenne qu'il fallait quand même faire vite.

Il était clair qu'Aerith avait tendance à oublier que la famille de Roy était vraiment très paramétrée et qu'il n'était donc pas dit qu'Alfred puisse avoir accès à la lettre. Cependant, pour que le cadet de la famille puisse pouvoir la voir, le chevalier avait déjà une idée qu'il énonça en parlant du nom de la ville de Dol dont il ne se souvenait pas. Maintenant, un point qu'il mentionna assez vite : il donnait régulièrement des nouvelles à sa famille quand il n'était pas chez lui et il se demandait si c'était le cas de la cetra.

Sans révéler quoi que ce soit, il y avait tout de même de quoi se sentir mal... Surtout que Gaïa ne manquait pas de technologie et que le PHS lui aurait permit de l'appeler régulièrement mais non, elle ne donnait que très rarement des nouvelles à sa mère. Il poursuivit en parlant que c'était sans doute de cette manière que les mogs choisissaient à qui remettre un appeau : ils devaient repérer ceux qui l'utiliserait de ceux qui n'en auraient pas l'utilité. En y pensant, ça se tenait...

Il envoyait une lettre par semaine en moyenne, parfois un peu moins si le temps ou les circonstances ne s'y prêtaient pas mais ça restait régulier. C'était d'ailleurs le pourquoi il déplorait ne plus pouvoir le faire dans peu de temps quand il ira sur un autre monde, chose qui surpris Aerith. « Les mogs ne peuvent pas voler d'un continent à un autre ? » Sur Héra, c'était le cas donc pourquoi pas aller un peu plus loin ? Sûrement parce qu'ils ne voyageaient pas jusque là et que l'appeau ne pourrait donc pas être audible s'il n'y avait aucun mog avoisinant.

« C'est bête mine de rien... » Parce qu'elle comprenait bien que les moyens de son monde étaient plus évolués et donc plus efficaces que celui de Roy sans pour autant qu'elle ne les ai utilisé davantage. « Je n'appelais que très rarement ma mère pour lui donner des nouvelles quand je partais. C'était surtout elle qui cherchait à me joindre en fait. »

Elle tourna les yeux vers Roy pour lui proposer une solution sans non plus rappeler le PHS qu'avait utilisé T-ckilla. « Quand on ira sur Gaïa, on pourra acheter des PHS pour toi et Alfred. A ce que j'ai pu comprendre, la Shinra a réussi à éteindre leur utilisation sur tous les mondes donc ça serait possible de communiquer en direct avec ta famille si on leur en donne un. » Et il l'utiliserait au moins, elle en était persuadée.

De son côté, elle en avait eu un mais elle ne l'avait plus depuis qu'elle était revenue par Guadosalam. Elle pourrait donc en reprendre un pour elle aussi dans le même temps. Et peut être même qu'elle n'aurait pas à payer si Cloud avait toujours autant de contacts qu'avant.

Le repas était terminé en tout cas et il serait temps de passer à la suite du programme quand le dessert fut avalé lui aussi. Ce fut pourquoi, avec un sourire amusé, Roy rappela à Aerith ce qu'elle devait faire pendant que lui passerait à la rédaction du courrier. « Oui, je vais y aller. » Fit-elle d'un air faussement las mais avec un sourire prouvant qu'elle s'en amusait également.

Contrairement à la dernière fois qu'elle avait du voir un médecin chez le jeune homme, ça serait elle qui devrait aller dans un cabinet et une différence majeure avec le monde d'où elle venait restait qu'elle se demandait si elle pourrait seulement le faire comme ça. « Il pourra me recevoir au moins ? On n'a pas pris de rendez vous. » Mais l'aubergiste devait l'avoir prévenu qu'il aurait de la visite dans l'après midi.

Aerith s'attendait à ce qu'il y ait une foule pas possible dans la salle d'attente par exemple mais il s'agissait encore une fois d'une différence majeure avec sa monde vu que seuls les personnes ayant vraiment besoin d'un médecin allait en voir un. Il n'y aurait pas de consultation pour se mettre en arrêt de travail pour un rhume par exemple.

Comme elle n'avait pris qu'une part de tarte et pas de kafé, Aerith termina un peu avant Roy et l'attendit pour quitter les lieux. Elle espérait qu'il resterait un peu à attendre avec elle une fois qu'ils seraient chez le médecin mais elle ne voulait pas lui en parler pour ne pas l'embêter non plus surtout si c'était pour lui permettre d'aller écrire la lettre. En outre, elle se disait que s'il y avait trop d'attente, c'était lui qui risquait de revenir la chercher parce qu'il finirait avant elle pour le coup.

L'idée de ne pas pouvoir communiquer avec sa famille une fois qu'il aurait quitté Héra, le travaillait un peu, c'est sûr. Mais ils s'y étaient tous préparés. L'idée que les mogs puissent aller aussi loin ne l'avait pas effleuré à vrai dire.
«Déjà qu'ils ne volent presque pas sur les autres continents de Héra, qu'ils restent principalement sur le continent de la brume, je ne pense pas qu'ils seraient capables de voler jusqu'à Dol ou Gaïa. Ils ont de petites ailes tu sais?» c'était plus difficile lorsqu'on était sur un autre continent, d'appeler un mog. Pas impossible, mais ils étaient clairement moins nombreux à aller aussi loin. Roy était d'ailleurs presque sûr qu'ils devaient utiliser plutôt un système de relais lorsqu'il fallait changer de continent, il doutait fort qu'un seul mog soit capable d'aller du continent de la brume au continent oublié.

Enfin, la jeune femme proposa alors une autre solution, des PHS. Il ne savait pas trop ce que c'était, mais lorsqu'elle parla de la Shinra, il se souvint de cet étrange appareil qu'avait T-Ckilla dans la grotte
«Le truc gris qui fait bip bip? je pensais que ça permettait seulement d'enregistrer des notes, mais ça permet aussi d'envoyer des messages?» il avait clairement du mal à imaginer comment ça fonctionnait, mais il se rappelait vaguement qu'Alfred en avait parlé une fois «ah... je crois qu'Alfred m'en a parlé... oui, des appareils sur les autres mondes qui permettent de se parler tout en étant très loin l'un de l'autre... mais ça existe vraiment?» autant dire qu'il ne fallait pas qu'elle essaie de lui expliquer comment ça fonctionnait, mais il semblait ne pas vraiment y croire en fait, bien qu'il doutait qu'Aerith lui mentirait là-dessus «si on peut avoir un appareil comme ça, ce serait bien, oui.»

Il se nota mentalement d'écrire la mention "phs" sur sa lettre, même en petit sur le côté, peut-être qu'Alfred pourrait alors faire déjà une recherche de son côté.

Le dessert englouti avec un bon kafé, il alla payer pour le repas et ils sortirent pour rejoindre le médecin. Aerith faisait une fausse mine boudeuse mais semblait quand même accepter l'idée d'y aller. Il regarda les enseignes accrochées au mur pour trouver celle du médecin en face de l'auberge. Il l'accompagna effectivement sans qu'elle ait besoin de le demander, s'étonnant de la mention d'un rendez-vous.
«Un rendez-vous? Euh... tu sais que tu viens pour te faire soigner, pas pour chercher un mari. Pourquoi voudrais-tu avoir un rendez-vous avec le médecin sans même l'avoir rencontré?» le quiproquo devait surement être amusant pour la jeune femme, mais elle devait alors comprendre qu'il n'y avait ni téléphone, ni agenda chez les médecins de Héra!

Poussant la porte, il y eut un bruit de clochette et ils entrèrent. La salle d'attente était minuscule, à peine deux chaises vides, personne n'attendait, mais l'on entendait quelqu'un parler derrière la porte suivante
«Il doit être en train de voir quelqu'un. Tu ne devrais pas attendre longtemps. Je vais rester jusqu'à ce qu'il arrive. Assis-toi» mais il eut à peine le temps de s'asseoir que la porte s'ouvrit, un rat en piteux état, de nombreux bandages autour de la tête et un bras en écharpe sortit, le médecin qui l'accompagnait était un étrange bonhomme tout noir avec un chapeau pointu et de grand yeux jaunes. Roy eut un léger recul en le voyant et dut prendre une légère inspiration pour se reprendre.

«Prenez soin de vous, et essayez de ne pas vous balader tout seul en ville. Même si Lindblum a été épargné par les derniers événements de Tréno, nous avons quelques habitants d'Alexandrie qui sont en visite...»
- «Merci docteur...» le rat se tourna vers le duo, s'inclina respectueusement alors que Roy lui rendait son salut, puis il sortit. Le médecin tourna ses yeux jaunes vers les deux jeunes gens mais s'attarda sur Roy en interceptant son regard inquiet.

«Bonjour, je peux vous aider?»
«Oui euh... l'aubergiste a du vous prévenir qu'une de ses clientes devait venir vous voir?»
«Ah oui, bien sûr. Venez mademoiselle.» Roy se leva, serrant un poing pour contenir sa réticence, mais le mage noir devait le sentir «monsieur, vous voulez rester?»
«Je... non, je...»
«J'ai été créé après les attaques d'Alexandrie et de Lindblum, si cela peut vous rassurer. le jeune homme se sentit mal qu'il doive lui donner cette explication, mais hocha juste de la tête
«Je vous prie de m'excuser. Prenez soin d'elle s'il vous plaît.» et il sortit pour rejoindre l'auberge.

Il lui fallut quelques secondes une fois dans la chambre pour se mettre à sa lettre, il avait du mal à imaginer un mage noir devenir docteur à Lindblum, quand on sait ce que l'attaque de Branet et d'Atomos avait fait à cette ville... il avait du souffrir pour s'intégrer ici, et avait surement du voir que trop souvent le regard que Roy lui avait lancé. Il se sentait mal d'avoir encore ces préjugés. Mais le souvenir de l'attaque d'Alexandrie lui était encore trop douloureux pour le laisser disparaître ainsi.

Il finit par aller à la salle de bain pour se passer de l'eau froide sur le visage, puis alla récupérer un parchemin et une plume au petit bureau de la chambre pour rédiger la lettre pour son père.
Il fut bref, essayant de garder les points importants: parler à Alfred de la ville de Dol, mentionner l'attaque de la reine à Tréno, et le "phs" en bas de la page. Il avait également bien noté que tout le personnel du manoir devait partir avec lui, espérant que cette mention était suffisante pour que son père y comprenne la notion de fuite.

Il jeta un coup d'œil à la fenêtre, il n'avait pas mis très longtemps à rédiger la lettre, une part de lui voulait aller chercher Aerith, mais une autre n'avait pas envie de se retrouver à nouveau en face du mage noir. La peur de sa propre réaction, ne voulant pas mettre encore le docteur mal à l'aise... il alla finalement s'allonger sur le lit, le repas l'avait fatigué, autant faire une petite sieste en attendant...

Avec sa réponse, il semblait impossible que les mogs puissent aller aussi loin ce qui permettrait de garder l'idée du PHS de côté. Roy se souvint alors de l'appareil en question et tenta de le décrire ce qui fit sourire la cetra. « Oui, des notes mais son premier rôle est de pouvoir parler à quelqu'un à distance. »

Et il approuvait l'idée d'avoir un appareil comme ça et se nota même mentalement qu'il faudrait qu'il mette une note en bas de sa lettre pour permettre à son frère de se renseigner sur le sujet. Aerith n'y avait pas pensé mais la néo-Shinra étant partout ou presque, il ne devrait pas être impossible de s'en procurer même ailleurs que sur son monde d'origine.

En tout cas, l'addition une fois payée, ils quittèrent le restaurant pour pouvoir se diriger vers le cabinet du médecin et Roy ne comprit pas pourquoi elle parlait de rendez vous, disant qu'elle allait se faire soigner et non chercher un mari. « Non, non c'est... Oh... » Elle comprenait qu'il n'y avait vraiment aucune manière de communiquer en direct avec d'autres personnes s'ils étaient à distance et que la notion de rendez vous ne pouvait donc pas exister tel qu'elle l'entendait elle. « C'est rien... »

Expliquer ce qu'elle voulait dire serait un peu difficile et elle préféra passer à autre chose. Déjà, sans le système de communication, elle ne voyait pas comment ça pourrait être possible en effet et donc elle se doutait que ça serait tout aussi difficile d'expliquer ce qu'elle sous entendait au chevalier. Mais elle fut ravie de savoir qu'il l'accompagnait et attendit avec elle dans la salle d'attente. Elle ne devrait pas attendre longtemps dit-il en arrivant mais il l'invita tout de même à s'asseoir.

C'était assez petit, ça gardait donc l'impression pour la demoiselle que ce n'était pas aussi actif et dynamique que sur son monde. La porte ne tarda pas à s'ouvrir sur un rat en piteux état et un étrange bonhomme noir avec un chapeau pointu. Ses yeux jaunes sortiraient aussi du lot de l'ordinaire si on ne parlait pas de son apparence générale. Roy eut néanmoins une sacrée surprise en le voyant et avait l'air de le connaître. Pourtant, le docteur avait l'air sympathique puisqu'il demanda malgré tout comment il pourrait les aider.

Aerith se releva en écoutant l'échange entre eux deux et fut invitée à entrer dans la salle d'examen. Roy y fut aussi invité vu qu'il semblait toujours inquiet et affirma que non, ça ira même si le mage noir reprit pour le rassurer sur sa 'date de création'. Il s'excusa alors et prit congé vers l'auberge laissant donc la porte de la salle se refermer derrière lui. Aussitôt, la demoiselle fit face à son médecin pour se renseigner sur ce qu'il venait de dire.

« Excusez moi de la question mais... Vous avez été... créé ? » Elle aurait eu des questions à poser à Roy sur le pourquoi il semblait si tendu mais autant le demander à ce médecin, ça permettrait sûrement d'instaurer un climat de confiance quelque part. Patient, il répondit sans détour.
« Oui, il y a peu de temps. Mais mes pairs servaient autrefois d'armes et ont donc laissé une mauvaise image de nous un peu partout dans le monde. »
« C'est pour ça qu'il avait l'air tendu. »
« Avec raison. » Ajouta-t-il pour donner raison au chevalier. Mais il revint sur le pourquoi Aerith était ici. « Qu'est-ce qui vous amène ici sinon ? » Il avait bien entendu remarqué les marques sur les bras de la jeune femme mais posait tout de même la question pour ne pas s'avancer sur des suppositions.
« On a été attaqué par un monstre sur la route et il m'a envoyé une attaque empoisonnée. Je crois que c'était un Larvalar. » Le nom lui semblait bizarre mais le mentionner permettrait au docteur de cibler quel type de poison il s'agissait.

Sans ajouter un mot, il commença à regarder l'un des bras d'Aerith. Palpant ici ou là comme pour tenter de voir s'il restait des traces de poison. Il prit sa tension sans utiliser d'appareil et avait analysé le rythme cardiaque d'Aerith sans s'aider de quoi que ce soit.
« Vous avez réussi à arrêter la progression du poison, le rendant inoffensif. Vos constantes sont stables mais il se pourrait bien qu'un élément extérieur puisse le faire repartir. Pouvez vous ouvrir la bouche s'il vous plaît ? »
Elle fit ce qu'il lui demandait et il regarda à l'intérieur avant de lui dire de la refermer. Il poursuivit alors. « Les marques sur vos bras devraient se résorber. Avec une pommade à y appliquer ce soir, il n'y aurait plus rien demain. »

Il passa derrière elle et appuya fortement sur son dos avec l'une de ses grosses mains gantées, continuant de parler comme si de rien était. « Pour les résidus, je vais vous donner une potion à boire en même temps que votre prochain repas afin d'éliminer ce qu'il reste et tout devrait rentrer dans l'ordre. »

Après l'examen, il s'éloigna pour retourner à son bureau et commencer à préparer une mixture dans de l'eau. Aerith se rapprocha de lui pour en savoir un peu plus sur ce tout ça. « Vous voulez dire que si je ne serais pas venue, ça aurait pu être dangereux ? »
Sans lever le regard vers elle, concentré sur ce qu'il faisait, il répondit.
« Dans le meilleur des cas, il ne se serait rien passé et le poison se serait dissipé d'ici une semaine. Mais vous auriez pu mal réagir et vous dégénérer vous poussant alors à consulter... Maintenant, plus la prise en charge est tardive, plus il est difficile de sauver les personnes atteintes par ce type de poison. »

Devant ce qu'elle venait d'entendre, Aerith resta silencieuse, choquée presque. Le mage noir termina la préparation de sa mixture tout en continuant de parler sans la regarder. « Vous avez donc bien fait de consulter aussi rapidement... Et voilà. »

Il tendit l'antidote à la cetra et se tourna pour ouvrir un très grand placard duquel il sortit un bocal contenant de la poudre. Une fois encore, il prit un autre contenant pour y mettre un peu d'eau et un peu de poudre et créer une sorte de vase qu'il tendit à la demoiselle après l'avoir fermé. « Et pour vos bras. Vous l'étalez partout où il y a des marques et vous rincez une vingtaine de minutes après. La cicatrisation sera accélérée et vous ne devrez plus rien avoir le lendemain. »

Toujours un peu sceptique devant ce qu'elle venait d'appendre et de récupérer, Aerith se contenta de le remercier d'une petite voix. Comme elle ne bougeait pas, le médecin se demanda s'il y avait autre chose. « Je peux faire autre chose pour vous peut être ? »
Secouant alors la tête de gauche à droite, elle se releva. « Non, je vous suis déjà très reconnaissante de ce que vous avez fait. Merci. »
Mais comme il ne demandait rien en retour, elle se questionna sur le prix à payer. « Je... Je ne vous dois rien ? »
« Pour ? Pour les soins ? Non, tant que vous allez mieux rapidement, c'est tout ce que je demande. »

Ça ne devait pas être la première fois qu'on lui posait la question parce qu'il n'avait pas été surpris de l'entendre. Aerith pris alors congé en le remerciant une nouvelle fois et remarqua que la salle d'attente était toujours vide. Le mage noir lui dit au revoir également mais ajouta une dernière phrase. « Si jamais d'autres symptômes apparaîtraient d'ici demain, repassez me voir. » C'était surtout par prudence dans le cas où le poison auraient certainement repris du terrain mais il était quasiment sûr que rien ne se passerait.

Traversant finalement la route pour revenir à l'auberge, la jeune femme retourna dans la chambre sans se douter que Roy s'était étendu. Si elle l'avait su, elle aurait certainement cherché à être plus discrète mais, après être entrée dans la chambre, le voyant bouger, elle se sentit mal en s'imaginant qu'elle l'avait peut être réveillé. « Oh, tu dormais ? Désolée... »

Elle chercha la lettre qu'il avait normalement du écrire sans pour autant aller tout de suite le faire. Vu qu'elle avait deux produits dans les mains, elle allait sans doute devoir lui expliquer ce que le médecin lui avait dit et commencerait par là pour éviter qu'il ne se pose des questions pendant trop longtemps. En fin de compte, elle pourrait lui dire qu'il avait bien fait d'insister pour qu'elle voit un docteur...

Faire face à un mage noir avait un peu assombri son humeur, mais Roy préférait essayer de combattre ses préjugés et supposer que si l'aubergiste leur avait conseillé ce médecin, c'est qu'il était compétent.

Après avoir rédigé sa lettre, il alla se reposer un peu, n'ayant pas vraiment envie de retourner là bas. Allongé sur le côté, dos à la porte de la chambre, il ferma les yeux mais fut rapidement rattrapé par ses cauchemars habituels de la nuit où Alexandrie avait brûlé. Même si sa rancœur était surtout portée sur Bahamut, c'était bien des mages noirs qui avaient mis le feu à la ville, il se souvenait d'eux, ces poupées sans âme qui se contentaient de lever les bras pour envoyer des boules de feu partout autour d'elles. Il se recroquevilla un peu plus sur lui-même, ne rêvant plus que de ces yeux jaunes sans expression qui ne faisaient qu'obéir aux ordres de leur créateur... jusqu'à ce qu'il entende le bruit de la porte qui le fit sursauter.

Par réflexe, il avait attrapé son épée qui était restée par terre près du lit, se tournant vers l'origine du bruit, il était en sueur et tomba nez à nez avec Aerith, les bras chargés de médicaments qui s'inquiétait de le réveiller
«Oh je.. pardon... je faisais un mauvais rêve...» il reposa son épée par terre, elle fit un bruit métallique en tombant alors qu'il se redressait et passait une main sur sa nuque, il se sentait un peu fiévreux mais supposait que ce n'était que le résultat de son cauchemar «je ne t'ai pas fait peur au moins?» il se leva alors pour la débarrasser, voyant un baume et une potion, il comprit qu'il avait bien fait d'insister

«Tu as donc bien un traitement à prendre... que t'a t'il dit?» si vraiment il avait pris soin d'Aerith, il faudrait qu'il aille acheter quelque chose en remerciement. En général, peu de médecins se font payer - sauf les médecins privés pour les nobles - pour les autres, on les remercie en leur fournissant des ingrédients habituellement utilisés en médecine, comme ils devaient aller en ville de toute manière pour se balader, il prendrait quelques herbes médicinales en cours de route. Mais avant, il voulait quand même s'assurer que tout allait bien.

Son intrusion dans la chambre avait autant surpris Roy que la demoiselle quand elle le vit faire volte face en prenant son arme. Il s'excusa, justifiant son acte par un mauvais rêve et laissa retomber son arme tandis qu'Aerith allait déposer les deux flacons. Il lui demanda s'il ne lui avait pas faire peur au moins.
« Non, juste un peu surprise. Je suis arrivée au bon moment au moins. » Fit-elle souriante en comprenant qu'elle l'avait tiré d'un mauvais rêve.

Le chevalier poursuivit après s'être levé pour savoir ce qu'il s'était passé pour elle. « Il m'a donné quelque chose pour aider à faire disparaître les blessures de mes bras et un anti-poison. »
Sans aller plus loin, elle laissa à Roy le temps de comprendre ce que ça sous entendait avant de reprendre après lui avoir fait face sans perdre son sourire. « Tu as eu raison de m'y envoyer. Il m'a dit que le poison était toujours là et que, même s'il pouvait partir tout seul sans qu'on s'en rende compte, il aurait pu se remettre en activité. »

Elle prit le flacon qu'elle devait boire et reprit : « Avec ça, il devrait disparaître. Je dois le boire en mangeant. »

S'il avait eu le temps de s'endormir, c'était que ça avait du prendre un certain temps chez le médecin quand même si bien qu'elle se demandait s'il avait terminé depuis longtemps. « Tu m'as attendu longtemps ? » Demanda-t-elle alors en reposant le flacon afin d'éviter de le faire tomber. C'était aussi une manière pour elle de passer à autre chose même s'il reviendrait certainement sur ce qu'elle venait de lui dire. La lettre était bien visible en tout cas, il devait s'attendre à ce qu'elle se jette dessus pour la lire mais elle préférait discuter un peu avant pour le rassurer s'il y avait besoin. Après tout, elle venait de lui faire comprendre qu'elle était toujours empoisonnée malgré ce qu'elle avait dit ou fait sur son état. Elle le confirmerait s'il le fallait mais elle se sentait pourtant bien à l'heure actuelle donc ils pourraient faire ce qui était prévu ! A moins qu'il ne se sente pas suffisamment bien pour aller se promener ?

Essayant de chasser les mauvais rêves qui le hantaient encore un peu, il s'intéressait à Aerith afin de s'assurer de son état. Les flacons ne portaient pas d'étiquette, il y avait juste une potion et un baume, donc un truc à boire et un autre à appliquer. En soit, il n'était pas difficile de comprendre ce qui servait à quoi, mais il préférait quand même avoir une explication claire de sa part.

«Je vois, il préfère donc s'assurer que ça n'empire pas, c'est bien.» donc s'il comprenait bien, en soit, elle allait bien, mais c'était juste au cas où. Il aurait été dommage qu'elle laisse traîner ça. Elle lui montra la potion à boire en mangeant quelque chose, le baume devait servir donc pour ses marques encore visibles «et le baume? il t'a dit de le prendre avant ou après ton bain?» avant visiblement, puisqu'elle devait se rincer au bout de quelques minutes ensuite

«Bon, dans ce cas, nous n'avons qu'à y aller. Autant se balader pour le moment, ce que je te propose, c'est qu'on aille faire notre petit tour en ville comme prévu, ensuite on rentre, tu appliques cette crème avant de prendre ton bain, je vais voir si on peut louer quelques vêtements et ce soir, nous irons au restaurant puis au théâtre, il faut que tu vois ceux de Lindblum, on y trouve les plus belles représentations!» elle pourrait prendre rapidement sa potion pendant le repas au restaurant, puisqu'elle allait bien de toute manière.

Il soupira d'un léger soulagement puis se tourna vers sa lettre pour la lui montrer, dans l'ensemble, il y avait tout ce dont ils avaient parlé plus tôt, elle pouvait voir qu'il avait quand même une belle écriture pour un homme, il espérait qu'elle maîtrisait suffisamment l'écriture de Héra pour comprendre
«Tu veux que je la lise à voix haute?» après une ou deux petites notes supplémentaires, il roula la lettre, y mit un ruban puis sortit un sceau d'une de ses poches. Il prit un peu de cire - cela faisait partie du lot "bloc note" de l'auberge, avec la plume et l'encre - la fit chauffer à la bougie pour ensuite sceller sa lettre avec son sceau.

Souriant, il la montra à Aerith puis se pencha à la fenêtre pour sortir le appeau à mog et souffler dedans. Cela fit une petite mélodie et il s'assit sur le bord en attendant.
«Ah regarde, en voilà un!» volant tranquillement, un petit mog s'approcha, sautant parfois sur les toits pour prendre de l'élan, jusqu'à arriver à leur hauteur
«Mogdon à votre service! coubo!»
«Bonjour, je suis Roy di Brodia, et je souhaiterais que cette lettre parvienne à ma famille à Alexandrie»
«Manoir Di Brodia! Coubo! Très bien coubo!» le mog prit la lettre et la rangea soigneusement dans sa petite sacoche, mais il ne semblait pas avoir faim et ne réclama rien. Surement qu'il demanderait quelque chose une fois à Alexandrie, car le trajet serait plus long. Il fit un dernier petit coubo et se sauva.

«Bien, on y va?» il en profiterait surement pour faire quelques achats, en plus d'herbes médicinales pour le docteur, il comptait bien s'acheter une gemme cette fois!

Aerith confirma ce qu'il dit sur son état. C'était ce qu'elle avait compris elle aussi. Concernant le baume, elle put lui dire que c'était à mettre avant le bain : probablement que ça devait être assez gras et qu'une application rapide suffirait à ce qu'une partie du produit pénètre dans la peau pour l'aider à cicatriser et réparer les tissus abîmés. Ils pourraient donc partir se promener un peu du coup ; ils pourraient rentrer pour qu'elle applique ce baume et ne se lave ensuite avant de repartir à l'assaut de la ville pour assister à une pièce de théâtre après être allé au restaurant. Et, pour se faire, il désirait voir s'il serait possible de louer des tenues pour l'occasion.

« A t'entendre, c'est quelque chose à côté de quoi il ne faut pas passer. » Et qu'elle aurait pu manquer si elle avait visiter seule la ville la fois où elle était passée pour aller à Tréno.

S'intéressant donc à la lettre, Roy lui proposa de la lire à voix haute mais elle lui fit un signe négatif de la tête. « Je vais essayer de la lire. » Elle désirait toujours s'exercer sur cette écriture et ce n'était pas en l'écoutant qu'elle y parviendrait. Elle mit certes un peu plus de temps que s'il lui aurait lue mais comme elle l'avait elle même lue à haute voix, il put la corriger si elle faisait quelques fautes sur telle ou telle lettre par exemple.

Une fois fait, il appela un mog pour s'en défaire. La demoiselle eut un sourire jusqu'aux oreilles en voyant le mog accourir pour venir chercher le courrier que Roy avait pris le soin de proprement sceller. « Bonjour Mogdon ! » Fit-elle après sa présentation. Le chevalier se présenta et lui donna l'endroit où il voulait faire arriver ce courrier. Le mog répéta l'adresse et prit son envol sans rien demander d'autre.

La jeune femme le regarda s'éloigner et revint à la réalité quand son ami lui proposa d'y aller. « Oui, on peut y aller. »

Une fois n'était pas coutume et ce fut bras dessus bras dessous qu'ils passèrent devant l'aubergiste pour retourner à l'extérieur. Les étals étaient toujours présents mais ils ne tarderaient certainement pas à remballer que se disait la demoiselle... C'était sans compter les marchands qui se relayaient pour faire tourner leurs ventes en tout temps puisqu'ils étaient bien conscient qu'il pouvait aussi y avoir des clients pendant la nuit dans une ville comme celle ci.

C'était certainement aussi le cas pour tout ce qui était magasins divers comme celui de gemmes ou la forge qui se situait au centre ville. Probablement n'auraient-ils le temps que de visiter le quartier commercial d'ailleurs au vu de la taille de la ville mais ça leur ferait déjà faire un bon tour et certainement pas mal d'emplettes s'ils voulaient améliorer leur équipement ainsi que refaire un stock d'objets.

« C'est animé comme ça même la nuit ? » Demanda-t-elle en remarquant un stand changer de vendeur un peu plus loin sur une grande place qui se séparait en deux chemins – l'un allant vers une église et l'autre vers la forge justement. Une femme rondelette tentait d'attirer les clients de passage en leur proposant de goûter les pimentankou qu'elle vendait. Évidemment, une personne ne venant pas de ce monde se laisserait rapidement avoir par ce crache-le-feu indigeste si bien qu'Aerith attira l'attention du chevalier dessus en tentant de se faire discrète pour ne pas se faire remarquer par le marchand justement.

« C'est du piment, non ? On peut manger ça comme ça ici ? » Pour elle, c'était davantage un assaisonnement mais qui savait ? Après tout, s'ils étaient bien cuisinés, ça devait pouvoir se manger mais elle avait déjà une idée de ce que pourrait faire comme effet si elle tentait le coup...

La ville de Lindblum était tout aussi vivante et agréable qu'Alexandrie, mais les différents quartiers bien distincts permettaient d'apprécier encore plus la visite, il suffisait de se balader selon ses envies.

Après avoir transmis la lettre à Mogdon, le duo avait son programme bouclé pour le reste de la journée, et ils quittèrent donc l'auberge, l'esprit léger. Même si Roy gardait une légère brume en tête à cause de son dernier rêve, celui-ci s'échappait à chaque pas sur les pavés de la ville.

Ils allaient rester d'abord dans le quartier commerçant, ils visiteraient le quarter théâtral ce soir pour manger et voir une pièce. Il n'était pas nécessaire d'acheter les places à l'avance, même si certaines seraient surement affichées complet, ils ne cherchaient pas une pièce en particulier et pourraient donc facilement trouver leur bonheur quand même.

Les commerçants changeaient d'heure en heure, ce qui étonnait Aerith et le jeune homme hocha de la tête
«Oui, ici, tout le monde n'a pas forcément un magasin à proprement parler, beaucoup travaillent chez eux, puis ramènent leurs marchandises pour les vendre sur la place. Les étals tournent toute la journée, selon l'heure à laquelle tu viens, la place n'aura pas le même visage.» c'était quelque chose qu'il aimait dans cette ville, entre autre! «seules les grosses boutiques, comme la forge ou le magasin de potions, ont un vrai magasin, mais sinon pour la plupart, ça fonctionne comme ça, même pour les fruits et légumes. Les gens les font pousser dans leur jardin ou dans des pots, puis vendent tout ici.» c'est pour ça qu'en général, les étals étaient petits, mais les produits vendus excellents!

Ils passèrent justement devant une femme qui vendait des piments, Aerith semblait reconnaître le légume et paraissait inquiète à l'idée de vendre ça pour le manger
«On peut en manger, mais vraiment en très petite quantité, pour assaisonner un plat. Ça s'appelle un PimentAnkou, on en donne plutôt aux chocobos car ça leur donne une grande force et de l'énergie pour se déplacer... je te déconseille d'y goûter comme ça, tu te brûlerais l'estomac.» il repéra l'apothicaire et montra la boutique à la jeune femme

«Attends viens, il faut qu'on aille acheter des herbes pour le médecin qui s'est occupé de toi.» il l'entraîna dans la boutique qui dégageait des odeurs fortes de médicaments. Une femme rat un peu rondouillette les accueillit, derrière elle, l'homme couvert de bandages qu'ils avaient croisés chez le mage noir s'éclipsa rapidement
«Bonjour, messieurs dames! Que puis-je faire pour vous?» en voyant Roy qui devait surement avoir une allure de soldat malgré sa tenue civile, on la sentait un peu crispée, mais il tenta de prendre une voix la plus calme possible pour la rassurer
«Bonjour, nous avons été consulter le médecin en face de l'auberge, toute à l'heure, et j'aimerais lui prendre quelques herbes pour le remercier des soins qu'il a prodigués et lui permettre de renouveler son stock.»
«Oui bien sûr, savez-vous quel type de soins il a fait?»
«Contre le poison, un baume et une potion.» elle s'était détendue en voyant qu'il lui parlait poliment, elle ouvrit différents tiroirs, sortant des herbes diverses qu'elle mettait dans de petits sacs en papier, et un petit sac de graines avant de poser le tout sur le comptoir
«Qu'en pensez-vous? Un peu plus? Un peu moins?»
«Ça a l'air plutôt complet, je vous dois combien?» elle emballa le tout et lui donna le prix qu'il régla avant de la remercier, une fois dehors, il se tourna vers Aerith qui ne semblait pas trop comprendre le procédé

«Les médecins qui s'occupent des habitants, ne font généralement pas payer les soins... donc chacun leur apporte ce qu'il peut, quand il peut, pour le remercier lorsqu'il a été soigné. C'est différent des médecins privés pour les nobles par exemple, qui eux font payer les consultations. Nous irons lui porter ça toute à l'heure en rentrant» ils continuèrent la visite, il s'arrêta cette fois à la boutique de gemmes, bien décidé à prendre des techniques plus puissantes, même si elles devaient être plus gourmandes en énergie.

«Bon... tu as une technique de lumière, et une technique de feu, moi j'ai une technique de foudre... je vais en prendre une de vent, c'est efficace en général sur les créatures volantes...» il prit donc une émeraude, comme il voulait que sa technique puisse atteindre tous les ennemis, il ne voulait pas la prendre à la force maximum, craignant de ne pas pouvoir se battre assez longtemps, et il prit ensuite une autre gemme pour une technique physique capable de repousser un ennemi, la plus puissante possible. Ces deux gemmes en poche - il n'avait pas pris son épée pour pouvoir les assimiler tout de suite - il regarda quand même les possibilités d'amélioration, au pire il reviendrait le lendemain, mais il préféra garder son argent pour le prochain voyage, il ne fallait pas oublier que le ticket pour quitter Héra n'était pas donné, il devait garder quelques sous.

Lorsqu'Aerith eut terminé ses achats, ils sortirent et cherchèrent une boutique pour pouvoir louer des vêtements pour le soir
«Je ne sais plus où se trouve la boutique... voyons voir, il faut chercher un panneau avec un éventail si je me souviens bien...» ils passèrent près d'une rue où des enfants jouaient à la corde à sauter, puis il repéra enfin le panneau! De son côté, il comptait prendre un costume tout simple, mais à voir si Aerith s'amuserait à jouer les "pretty women" pour se choisir une robe!

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Achats:
• Lapis Force 3 > - 2100 gils
Apprentissage de la technique physique Stellaire > un enchaînement rapide de plusieurs coups d'épée qui repoussent l'adversaire de quelques pas > -1815 hp {60% délai}, 25mp

• Émeraude Force 2 > -1000 gils
Apprentissage de la technique physique Bourrasque > concentrant son énergie, Roy tourne sur lui-même pour créer à l'aide de son épée, une bourrasque qui balaie tout sur son passage > -1210 hp, type Vent sur tous, 30mp

Selon l'heure, la ville était changeante et c'était quelque chose qui pourrait donner envie de retourner la fouler pendant la nuit – si jamais quelque chose ferait qu'Aerith ne dormait pas par exemple. Les seules magasins qui restaient traditionnels étaient justement ceux que Roy voulait visiter pour renforcer son potentiel de combat ou encore pour louer des vêtements.

Étant donné que les vendeurs avaient tendance à faire des récoltes chez eux pour les vendre ici, les étals n'étaient pas bien grands mais restaient de très bonne qualité. Aerith fut interloquée par une vendeuse de piments : ce n'était pas conseillé de les manger tels quels bien qu'il s'agissait tout de même d'une spécialité locale. Ils avaient su rendre quelque chose d'aussi difficile à manger assez agréable en bouche finalement même si ça ne restait pas pour les petits joueurs. Autrement, c'était un met dont raffolait les chocobos et qui leur donnait une puissance telle qu'ils pourraient soulever presque littéralement des montagnes après en avoir ingurgité.

Ils passèrent proches d'une boutique vendant des herbes diverses et le chevalier attira l'attention de la cetra sur cette dernière expliquant que c'était pour remercier le médecin. « Tu penses vraiment à tout. » Fit-elle avec un sourire sans vraiment comprendre que c'était surtout par habitude qu'il faisait ça. La vendeuse sembla reconnaître un soldat d'Alexandrie en lui et se crispa à son entrée mais à sa manière de lui parler, elle se détendit tout de même assez rapidement et put savoir ce qu'il recherchait.

Aerith assista à la transaction sans rien dire et suivit le mouvement quand il quitta à l'échoppe. Il lui expliqua finalement pourquoi il avait acheté ça pour le mage noir : c'était une manière de le payer pour ses services vu qu'un médecin ne demandait rien. C'était selon les possibilités de chacun et la demoiselle se nota mentalement que ça aurait donc du être à elle de payer pour ça même si elle ne le mentionna pas oralement. Ils iraient lui apporter tout ça sur le retour vu qu'il était en face de l'auberge.

La boutique suivante fut celle des gemmes et, encore une fois, elle était plutôt bien garnie. Roy pensa à voix haute sur ce qu'il pourrait prendre là où Aerith se demandait ce qu'elle devrait faire de son côté. Bien souvent, elle déplorait le manque d'efficacité de ses soins et devrait peut être faire en sorte de les rendre plus puissant avec un saphir de bonne taille. Elle pensait toujours à une technique de glace mais réalisait qu'elle n'avait pas de technique puissante non élémentaire en dehors de celle qu'elle ne pouvait utiliser qu'en état second. C'était aussi un saphir qui lui permettrait de corriger ce problème si elle n'y ajoutait aucun autre effet...

Et vu que ça n'était pas trop cher, elle se disait que simplement prendre l'élément glace pourrait toujours leur permettre d'effectuer des combats plus rapidement sans trop forcer. Une fois que Roy eut défini ce qu'il prenait, Aerith annonça ses choix aussi sans les expliquer pour autant.
« Je vais prendre deux saphirs de cette taille. » Elle montra ceux du plus haut niveau qu'elle pourrait assimiler avant de passer à la suite. « Et un petit opale s'il vous plaît. » Le tout lui reviendrait assez cher mais avec toutes les créatures tuées sur la route ils avaient pu accumuler un certain pactole mine de rien...

Elle garda les pierres précieuses comme ça pour l'instant et les assimilerait sûrement un peu plus tard dans la soirée... Ils purent quitter la boutique et cibler la suivante en conséquence. Cette fois, ils iraient chercher une tenue pour la soirée justement. Roy se souvenait de quelle boutique il visait mais avait un trou sur son emplacement. Il décrivit un peu la devanture si bien que la cetra put la démontrer du doigt un peu en arrière non loin avec le croisement d'une autre rue. « Je crois que c'est celle là non ? »

Un éventail figurait sur le dessus de la porte à côté du nom de l'enseigne. Il y avait des enfants qui jouaient à la corde à sauter juste à côté. Ils entrèrent donc dans ce nouvel endroit où on pouvait noter la qualité des vêtements avant la quantité pour le coup. Maintenant, s'il l'emmenait dans un tel endroit pour bien s'habiller, elle ne repartirait pas avec quelque chose de banal et en profiterait pour voir ce qu'elle pourrait bien porter.

Ce n'était pas les choix qui manquaient malgré tout puisque chaque robe sur laquelle elle posait les yeux lui donnait envie de la prendre. Aussi se tourna-t-elle vers son ami qui avait déjà fait son choix sur ce qu'il allait prendre de son côté ; c'était là qu'on pouvait noter une évolution parce qu'elle n'aurait jamais osé lui demander une telle chose quand ils étaient encore à Alexandrie par exemple. « Dans quoi tu aimerais me voir ce soir ? » Un sourire en coin était visible mais elle n'avait pas fait exprès – pour une fois – de faire un sous entendu plutôt tendancieux si on le sortait de son contexte. Elle n'osait pas non plus prendre les robes au cas où elle n'aurait pas le droit de toucher à tout mais elle aurait très bien pu le faire pour l'essayer visuellement en la collant à elle histoire de montrer au chevalier ce que ça pourrait donner.
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Achat de 2x Saphir (Force 3) et 1x Opale (Force 1) pour 2300 gils

C'était agréable de profiter ainsi de la ville, sans se soucier d'un criminel qui pourrait leur tomber dessus à tout moment. Certes, l'ombre de T-Ckilla était toujours là, quelque part, mais le chevalier n'y pensait pas trop pour le moment. Ses objectifs étaient clairement centrés entre Bloumecia et Alexandrie à l'heure actuelle et il espérait que Lindblum n'aurait pas à souffrir de l'ambition sinistre de cet individu.

Après avoir fait un petit stock d'herbes et de graines pour le médecin, puis un passage à la boutique pour acheter des gemmes pour la suite du voyage, les deux jeunes gens étaient maintenant à la recherche d'une boutique de vêtements pour pouvoir louer une tenue pour ce soir.
Ils trouvèrent leur bonheur, ils auraient pu aller jusqu'au quartier théâtral où ils auraient surement trouvé plus de choix, mais il aurait fallu prendre le taxair et le chevalier estimait que cette petite boutique serait suffisante. Après tout, Aerith ne semblait pas être le genre de fille à vouloir essayer cinquante robes.

Ou pas?

Alors qu'il se dirigeait vers les tenues pour homme, afin de chercher sa taille, Aerith commença à regarder quelques robes mais alla vite lui demander carrément son avis? Il se figea un instant, comme si le temps s'était arrêté en cherchant à savoir s'il avait bien entendu?
«Tu aimerais vraiment mon avis?» honnêtement, il n'avait pas relevé l'éventuel caractère tendancieux de sa phrase et trouvait juste étrange qu'elle veuille son opinion, lui qui n'était pas trop porté là-dessus. Il soupira et s'avança et commença à regarder

«Déjà ça, tu oublies, il faut un corset, tu ne pourras pas respirer.» dit-il en écartant une robe au décolleté tellement provoquant que ça en était indécent. Il sortit une autre robe, très fine avec des bretelles, certes décolletée aussi, mais moindre, et de couleur jaune «hum, cette couleur ne t'ira pas, et trop fade pour le théâtre...» il soupira un peu, écartant encore deux ou trois tenues jusqu'à en sortir une qui lui semblait bien. Une longue robe rouge avec un dos ouvert - il lui faudrait surement un châle quand même - des manches longues qui s'agrandissaient au niveau des mains et des poignées. La ceinture argentée était large et couvrait bien toute la taille, dans le dos, des petites chainettes en argent apportaient de l'élégance au tout. Le buste dégageait les épaules mais entourait le cou pour protéger la gorge avec une étoffe plus sombre qui couvrait aussi le décolleté de la robe rouge, il sortit la robe et la plaça devant Aerith

«Hum, la taille semble convenir, et le rouge te va bien.» puis il la regarda pour avoir son avis «qu'en penses-tu? il te faudra peut être un châle pour les épaules, tu vas avoir froid sinon...»

La vendeuse qui n'était pas très loin alla chercher un châle rouge foncé qui allait bien avec la partie du dessous de la robe, affichant un large sourire, elle le tendit à Aerith pour lui montrer
«Votre ami a très bon goût, mademoiselle... cette robe vous ira très bien. Voulez-vous l'essayer?» elle avait du comprendre à la conversation qu'ils n'étaient pas en couple, Roy s'adressant quand même de manière un peu formelle avec la jeune femme, et elle avait bien vu qu'Aerith ne portait pas de bague, donc ni fiancé, ni mari.

Roy la laissa se changer et alla prendre un simple costume noir avec une chemise à jabot blanche, un peu semblable à ce qu'il avait porté la dernière fois qu'ils étaient allés au théâtre. Il n'eut pas de mal à trouver sa taille, l'avantage d'être dans une ville avec de nombreux soldats.

Il attendait donc Aerith, vu qu'ils n'avaient plus trop d'achats à faire, ils pourraient faire un petit tour des remparts, repasser rapidement à l'auberge juste pour déposer leurs affaires puis repartir, quoi que, il fallait qu'elle prenne un bain non?

Spoiler:

Elle n'en donnait peut être pas l'impression mais Aerith serait bien du genre à vouloir tout essayer oui. Cependant, elle avait bien souvent un choix vite arrêté sur ce qu'elle voulait et se décidait donc assez rapidement sur ce qu'elle voudrait prendre. Et la plupart du temps, elle ignorait totalement les avis des autres pour mettre ce qui lui plaisait le plus mais, pour le coup, elle voulait savoir ce que Roy lui suggérerait afin de noter ses goûts et voir ce qu'il pourrait choisir. Il sembla surpris mais la demoiselle confirma bien vite quand il lui demanda confirmation. « Oui oui ! »

Bien que le taquiner aurait été facile sur ce coup, elle était sincère et préférait ne pas le décourager avec ce genre de comportement. Mais dès les premières secondes, il écarta une robe en précisant qu'il faudrait un corset et qu'elle ne pourrait pas respirer. En remarquant la taille du décolleté, Aerith aurait très bien pu lui dire qu'elle n'avait pas ce qu'il fallait pour le remplir ; une fois encore, elle s'abstint en suivant le regard du chevalier alors qu'il passait sur une robe dans les tons jaunes. Selon lui, la couleur ne lui irait pas et elle se nota quelque part que, si Elmyra avait gardé des photos, elle devrait lui en montrer d'elle quand elle était petite vu qu'elle avait un certain nombre de tenues de cette couleur.

Continuant donc à fouiller, il finit par trouver quelque chose qui semblait lui convenir puisqu'il sortit la robe sans la commenter sur le coup. Il la plaça devant la demoiselle pour dire que la taille avait l'air d'aller autant que le rouge lui allait bien. Comme ça serait elle qui la porterait, il lui demanda son avis en précisant qu'il lui faudrait quand même un châle pour qu'elle n'ait pas froid. En voyant le genre de robe que c'était, elle eut un sourire nostalgique en se souvenant que c'était le genre de tenue qu'aimait porter sa vraie mère. Elle confirma rapidement d'un signe de tête. « Elle est très bien oui. »

Elle allait demander pour l'essayer quand la vendeuse arriva avec un châle justement – preuve qu'elle devait rester proche pour écouter ce qu'il se disait. Aerith prit le vêtement en l'écoutant complimenter les goûts de Roy ce qui la fit sourire. Elle lui demanda alors si elle désirait essayer la robe. « Je veux bien. » Après tout, il fallait déjà voir si elle se sentirait bien dedans parce que ce n'était pas en la regardant qu'elle pourrait le juger même si le tissu était doux et relativement confortable.

Allant donc à la cabine d'essayage pendant que le chevalier terminait de prendre ce qu'il avait besoin pour lui, la cetra fut aidée par la vendeuse pour faire les ajustements – surtout dans le dos où elle ne pouvait pas voir grand chose. Après quelques minutes, elle put sortir nouvellement habillée en portant ses affaires sur son bras. « Alors, t'en penses quoi ? » Demanda-t-elle une fois devant Roy en se mettant en évidence entre deux allées.
« Pour moi, c'est très bien ! » Ajouta-t-elle en allant un peu bouger le châle par manque d'habitude d'en porter un. La vendeuse repassa bien vite derrière elle pour le remettre correctement mais il allait sans dire que ça risquait de bouger à nouveau assez rapidement.

« Tu as trouvé ce que tu voulais pour toi ? »

Roy n'était pas vraiment un professionnel de la mode, peut-être qu'en vrai, il n'aimait pas le jaune et c'est pourquoi il avait supposé que ça n'irait pas à la jeune femme - pourtant, sa mère adorait cette couleur aussi. Et il est vrai qu'il aimait particulièrement le rouge, c'est pourquoi ses yeux s'étaient surement posés sur la robe rouge qui apparut parmi les cintres rangés sur le côté.

La vendeuse se tenait non loin, et alla vite chercher un châle lorsqu'il en parla, puis montra le tout à Aerith et l'invita à essayer. Elle semblait un peu compliquée à ajuster derrière, mais il pourrait l'aider si besoin. Lorsqu'elle sortit, il sourit doucement et hocha de la tête en lui demandant de tourner sur elle-même
«Tu es superbe, tu feras même de l'ombre à la vedette de la pièce de théâtre. Je peux voir le dos, enlève le châle pour voir?» elle se tourna, il trouvait le dos un peu trop échancré quand même, heureusement qu'elle n'était pas l'une de ces divas plantureuses car ça serait presque vulgaire. Mais il s'approcha quand même pour voir la pointe qui descendrait trop sur les reins et l'attrapa doucement pour la rapprocher avant de la montrer à la vendeuse

«Serait-il possible de fermer un peu ici, même si elle aura le châle, j'ai peur que si elle s'assoit au restaurant ou autre, que ce soit trop échancré.»
«Ah oui, vous avez raison. Attendez ne bougez pas.» euh, il n'avait pas vraiment envie de rester comme ça, à tenir une robe presque au niveau des fesses! Il se racla la gorge et se redressa un peu «euh, désolé... ça va?»

Finalement, la vendeuse revint avec une étoffe sombre de la même teinte que la partie en-dessous de la robe rouge et le glissa sous la version échancrée
«Regardez, je pense que ce sera plus joli si je couds ce petit bout de tissu ici.»
«En effet, mais nous voulons juste louer cette robe... cela ne posera pas problème de la modifier ainsi?»
«Non, je pense que vous avez raison. Même une autre cliente risque d'être embêtée par cette échancrure trop profonde, quand je l'ai cousue, je n'ai pas pensé à ce qu'il se passerait si elle venait à s'asseoir. Mademoiselle, vous pouvez la retirer s'il vous plaît?» elle laissa Aerith retourner à la cabine et se tourna vers Roy «je n'en ai que pour une dizaine de minutes, soit vous attendez ici, sinon vous venez la chercher plus tard?»
«On doit bientôt rentrer à l'auberge, mais nous pouvons faire encore un petit tour du quartier et nous repasserons.» elle hocha de la tête et récupéra la robe d'Aerith quand elle sortit. Celle-ci se demandait s'il avait trouvé son bonheur et il hocha de la tête

«Oui oui, c'est plus simple pour moi, il y a beaucoup moins de variété chez les tenues pour homme. En tout cas, tu seras superbe.» il régla les tenues à l'avance et ils sortirent. Il regarda le ciel, puis repéra une horloge plus loin

«Hmm... il est seize heures passées... si tu dois prendre un bain, nous devrions rentrer dans un peu moins de deux heures à l'auberge, cela nous laisse du temps pour aller faire un tour sur les remparts. On va prendre le taxair, viens!» il fallait se rendre vers le château, c'était le point le plus haut de la ville et donnait donc une vue imprenable sur le continent de la brume - qui n'avait plus de brume!

Ils se dirigèrent donc vers le taxair, dans la salle d'attente, le jeune homme se tourna vers Aerith
«Vous avez un engin comme celui-là chez vous?» il était toujours un peu curieux sur les différences entre ces deux mondes, il ignorait que pour une fois, il y avait bien un moyen de transport similaire sur Gaïa, même s'il n'était utilisé que pour aller dans un parc d'attraction géant.

Selon lui, Aerith pourrait même faire de l'ombre à la vedette de la pièce de théâtre et, même si elle n'y croyait pas trop, ça la fit sourire de l'entendre. En tout cas, c'était pour ce qu'il voyait devant puisqu'il lui demanda ensuite de se tourner pour qu'il puisse voir le dos. Elle le fit et retira le châle suite à sa demande sans comprendre tout de suite pourquoi mais il se rapprocha ensuite d'elle pour refermer un peu le bas du vêtement. La vendeuse acquiesça et lui demanda de ne pas bouger. Aerith tenta de voir ce qu'il se passait en bas et quand elle croisa le regarde Roy, il sembla gêné et se renseigna sur son état après s'être excusé.

« Oui, ça va t'inquiète. Tu viens de m'apprendre un nouveau mot en tout cas. Je savais pas que ça existait échancré. »
La preuve qu'elle n'avait jamais du porter ce genre de robe ouverte sur la base du dos. Mais elle aurait pu lui dire que ça ne la dérangeait pas, ça n'aurait pas changé grand chose : le plus dérangé dans l'histoire, c'était bien le chevalier. Et peut être que, oui, elle aurait eu une légère gêne en s’asseyant aussi mais comme elle n'avait pas pu tenter le coup jusque là, elle n'avait pas pu s'en rendre compte non plus.

La vendeuse revint avec du tissu pour vérifier la couleur en justifiant que ce n'était pas plus mal parce que ce n'était pas que la cetra qui pourrait s'avérer gênée par une telle échancrure. Elle n'en aurait pas pour longtemps à coudre ce morceau de tissu par dessus mais elle aurait besoin de la robe et demanda alors à la jeune femme de la retirer. Sans le regard de la vendeuse lui indiquant la cabine, elle s'apprêtait à le faire sur place et se sentit un peu bête, espérant que Roy n'aurait pas vu ce qu'elle s'apprêtait à faire.

Pour se changer dans ce sens là, ce ne fut pas compliqué et elle ne mit que peu de temps avant de ressortir et donner la robe à la couturière. Étant donné qu'elle n'avait pas vu s'il avait trouvé son bonheur, elle demanda directement au concerné s'il avait ce qu'il fallait et affirma que oui en mentionnant qu'il n'y avait pas autant de choix pour les hommes, et il ne devait pas être trop difficile non plus si bien que tant qu'il était bien dans une tenue, ça irait. Il ajouta qu'elle allait être superbe en tout cas et elle eut automatiquement un nouveau sourire même si de légères rougeurs arrivèrent sur son faciès.

« Merci. » Ce n'était pas dans ses habitudes de jouer les timides mais il était vrai que la seule expérience qu'elle avait eue de ce genre, ce n'était pas Cloud qui était le plus réactif ou le plus bavard en compliments.

En tout cas, il calcula le temps qu'ils avaient encore et nota qu'ils auraient encore deux heures, ça serait donc suffisant pour aller faire un tour sur les remparts. Il faudrait prendre le taxair et l'invita à le suivre. Comme si c'était devenue une habitude, elle alla chercher sa main pour le suivre jusqu'à une petite gare à côté de l'endroit où elle avait vu le médecin. Dès qu'ils furent entrés dans la salle d'attente, le véhicule qu'ils allaient prendre leur faisait face et, intéressé sur les similitudes avec le monde de la demoiselle, il lui demanda s'ils avaient ce genre de véhicule de là où elle venait.

« Oui, à ma connaissance il n'y en a qu'un pour aller au Gold Saucer. On appelle ça un tramway. » Les lignes électriques sur le dessus permettaient au tram d'aller et venir du parc d'attraction mais là, il y avait une différence majeure vu qu'il avait l'air de se déplacer d'une autre manière. « La seule différence, c'est les hélices qu'il y a sur celui là. Chez moi, il se déplace à l'électricité par des câbles au dessus de lui. »

Le contrôleur annonça le départ pour le château, ça serait la zone où ils iraient pour aller sur les remparts et ils pourraient donc monter à bord. Dès qu'elle fut assise sur la banquette du taxair, elle put noter toute la similitude du tramway vu qu'elle se revoyait encore aller jusqu'au parc d'attraction de son monde. La manière de bouger et le rythme auquel il allait, tout était similaire et ça la faisait remonter bien loin en arrière mais pas vers la même destination.
« On peut trouver de tout dans cette ville, non ? » Il y avait plusieurs quartiers, plusieurs manières de se déplacer entre eux. On pouvait trouver un château, un endroit où il y avait des représentations théâtrales. C'était aussi une ville d'où ils pourraient aller sur d'autres mondes... Elle avait l'impression que la ville était même plus indépendante qu'Alexandrie sans avoir encore eu la chance d'en faire le tour.

Spoiler:

À se tenir ainsi debout, derrière Aerith à devoir tenir un morceau de sa robe au bas du dos, c'était tout de même un peu gênant pour Roy qui essayait quand même de la toucher le moins possible. La jeune femme ne semblait pourtant nullement gênée de la situation, ayant même découvert un nouveau mot.

«Ah euh.. c'est un terme utilisé lorsque la courbe du tissu est beaucoup plus profonde qu'elle ne devrait l'être. Pour un décolleté par exemple, si le tissu fait une courbe qui descend jusqu'au ventre, on parle aussi d'échancré... un justaucorps qui remonte beaucoup plus haut que les hanches, ce genre de choses... là, la courbe du dos descend vraiment trop bas sur ta robe, et je pense que lorsque tu vas t'asseoir, tu auras le sentiment d'avoir.. disons.. les fesses exposées.» il rougit un peu et se racla la gorge, il lui était étrange de devoir ainsi expliquer des aléas de la mode. Mais sa mère était tout de même très au courant de ce genre de choses et lui montrait souvent ses tenues quand il était petit, et dans son milieu, il ne pouvait échapper à des conversations féminines dans les soirées mondaines, même s'il ne s'y intéressait pas.

Une fois que la vendeuse eut trouvé comment arrangé le problème, elle demanda à Aerith de lui rendre la tenue le temps de faire des ajustements, lorsque la jeune femme commença à attraper le tissu pour la retirer au beau milieu de la pièce, Roy se retourna d'un coup pour lui tourner le dos et la vendeuse se précipita
«Aah non non pas ici! Retournez dans la cabine..» elle avait essayé de ne pas paniquer sur le moment - et de ne pas rire surement - puis elle récupéra la robe et ils pourraient passer récupérer les costumes plus tard.

Une fois dehors, le chevalier se rendait compte qu'il avait un peu chaud, cette séance avait été... bizarre. Aussi, il voulait prendre un peu l'air et proposa d'aller sur les remparts. Ils ne pourraient pas trop y flâner car ils devaient rentrer bientôt à l'auberge, mais ce serait tout de même agréable de faire un petit tour.
Ils arrivaient à la gare du taxair, comme souvent sur des moyens de locomotion qu'il jugeait un peu "évolué" pour lui, il se demandait s'ils avaient ce genre de choses sur Gaïa, il semblait bien en avoir, mais contrairement au taxair, leur engin était accroché à un câble pour avancer.
«Ah, donc il ne vole pas vraiment... mais j'espère pouvoir le voir un jour, j'aimerais voir la différence!» il ne savait pas ce qu'était le Gold Saucer mais cela semblait être simplement un lieu où ils pourraient peut être aller?

Ils prirent le taxair et se rendirent vers le château, en chemin, la jeune femme semblait s'émerveiller de cette ville, ce qui le fit sourire
«Et bien, de tout.. je ne sais pas. Je suppose qu'on peut trouver tout ce qui peut se fabriquer juste avec ses mains, oui. Des bijoux, meubles, tableaux, vêtements... pour les machines plus élaborées, il faut plutôt aller voir le chantier naval du Roi Cid. C'est un grand ingénieur, mais évidemment, on ne peut pas voir tout ce qu'il fait. On peut juste voir les navires, c'est tout. Pourquoi?» il avait eu l'impression que son monde était bien plus évolué non?

Ils arrivèrent à destination, il ne comptait pas visiter le château lui-même, on n'y rentrait pas si facilement, même si c'était faisable, mais faire juste le tour sur les remparts. Malgré tout, il repensait à ce que la jeune femme avait dit
«Est-ce que tu veux aller voir le chantier naval du coup? Sinon, on fait juste le tour du château par là, on aura une belle vu des plaines.» et il y avait des petits télescopes pour voir encore plus loin, on pouvait même voir la forêt des chocobos!

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L'explication du mot par Roy confirma à Aerith ce qu'elle avait compris mais elle put apprendre qu'il était aussi utilisé dans le même cas du côté du ventre. Mais pour le coup, il nota qu'elle risquait d'avoir les fesses à l'air quand elle irait s'asseoir. Ce n'était pas dit comme ça mais il n'était pas difficile de le comprendre. Elle sourit d'ailleurs en le voyant rougir : en parler ne lui faisait rien même si, oui, elle n'aurait pas fait la fière une fois confrontée à la situation. Le genre de truc qui aurait même pu ruiner son expérience du théâtre, heureusement que Roy était prévoyant et s'y connaissait un minimum dans ce domaine.

Par contre, ce n'était clairement pas celui qui était le plus à l'aise au vu de la personne qu'il aidait. A la manière dont il rougissait, on pourrait même se demander si sa timidité ne l'emportait pas sur le respect qu'il avait pour les demoiselles. La vendeuse avait l'air un peu plus à l'aise de son côté bien que la cetra aurait préféré qu'elle ne parle pas si fort pour relever sa boulette – probablement avait-elle été prise par surprise elle aussi. Une chance restait qu'il n'y avait personne outre eux dans le magasin et que seul Roy avait pu assister à la scène.

Ces petites mésaventures passées, ils purent quitter le magasin en sachant qu'ils y reviendraient dans peu de temps afin d'aller aux remparts. Si Roy avait eu un petit coup de chaud, les joues rosies d'Aerith prouverait qu'elle n'avait pas été épargnée non plus mais elle faisait comme si de rien était et le suivit jusqu'au taxair. Ici, il put se renseigner sur les transports similaires de Gaïa et Aerith fit le lien avec la navette entre Corel et le Gold Saucer. Il mentionna vouloir l'essayer et elle répondit sans délai. « Tu peux en être sûr que tu l'essaieras. Le Gold Saucer est le plus grand parc d'attraction du monde. Ne serait-ce que pour ça, je t'y aurais emmené ! » La navette serait un bonus pour satisfaire la curiosité du chevalier après.

En tout cas, devant son émerveillement prononcé, Roy avait fait une liste de ce qu'ils pourraient trouver à Lindblum mais se demandait pourquoi elle avait posé une telle question. Elle s'expliqua dans la foulée juste avant que le taxair ne s'arrête pour leur permettre d'atteindre le château. « En dehors de Junon que je ne connais pas des masses, je ne crois pas qu'on trouve une telle diversité de choses dans une seule ville de chez moi. Et la grosse différence à noter, c'est qu'il n'y a pas de voiture ici. On respire mieux et on s'entend aussi bien mieux. »
Quand on voyait Lindblum, elle se demandait s'il y avait ne serait-ce qu'un endroit où il pourrait y avoir du théâtre dans son monde. Il y avait bien la salle d'opéra du secteur 8 où la pièce Loveless était souvent jouée oui ; sans compter le parc d'attraction géant lui même.

C'était sans doute parce qu'elle avait un guide parce que son monde devait tout avoir aussi mais sans en avoir la connaissance, elle ne pouvait pas vraiment s'y intéresser. Lors de son périple avec Cloud, ils n'avaient pas fait beaucoup de tourisme et c'était à peine si Barret avait toléré qu'ils passent un peu de temps dans le Gold Saucer.

Une fois hors du véhicule, ils étaient déjà quasiment dans le château et pourraient donc le voir dans toute sa splendeur sans pour autant y entrer directement. Certaines ailes étaient accessibles comme la porte du dragon aquatique où ils pourraient avoir accès à tout le chantier naval du roi Cid. Aerith n'était pas trop fan de technologie, ça aurait été le vieux Cid, ça aurait été différent mais là... « Non, on peut juste aller sur les remparts pour voir la vue. »

Et revoir le passage qu'ils avaient pris un peu avant lui permettrait aussi de mieux se rendre compte de ce qu'ils avaient pu parcourir. Elle repensa à la forêt des chocobos qu'elle n'aurait pas l'occasion de voir du coup mais elle se disait qu'ils ne seraient pas sans revenir ici un jour ou l'autre et qu'elle aurait bien cette chance un jour.

Toujours était-il qu'en passant si proche du château, quasiment à l'intérieur même, elle se demanda s'il était possible d'y entrer comme ça vu que le taxair les menait tout de même jusque là. « C'est possible de visiter le château ou il faut en avoir l'autorisation avant ? »
Elle ne savait pas non plus que la voix pédestre pour entrer dans Lindblum passait obligatoirement par le château via la porte du dragon terrestre. C'était principalement pour ça que l'accès par le taxair jusque là n'était pas impossible bien qu'il y avait beaucoup plus de gardes pour surveiller les différents passages.

Les similitudes semblaient toutes aussi importantes que les différences aux yeux de Roy, surement qu'une part de lui espérait ne pas être trop radicalement dépaysé une fois sur Gaïa. Même s'il se doutait bien que ça n'aurait rien à voir, une part de lui espérait trouver une certaine familiarité de temps en temps.

Mais visiblement, les villes ne semblaient pas être trop agréables, la jeune femme parla de voiture, mais il ne connaissait ce terme que pour les trains, aussi il ne comprenait pas trop le rapport?
«Vous avez des trains qui circulent carrément dans les villes?» bon, le pire, c'est que oui, mais Aerith ne devait peut être pas comprendre pourquoi il parlait de trains tout d'un coup «tu parles de voitures... ce sont bien des wagons de trains non?» apparemment non, de toute évidence, ça s'apparentait plus à des calèches mais capables d'avancer toutes seules, sans chocobo, mais qui dégageaient une fumée désagréable.

En regardant la ville depuis les airs du taxair, Roy essayait d'imaginer ces voitures qui circuleraient partout
«Autant, à Alexandrie, comme c'est tout plat, il y a pas mal de calèches à chocobos. À Lindblum, c'est plus serré, la ville est entièrement dans les remparts du château, circuler avec ces calèches est plus compliqué.» pas impossible évidemment, certains nobles ne pouvaient s'empêcher, par flemme, de se déplacer ainsi, mais les habitants préféraient rester à pied ou utiliser le taxair.

Ils arrivèrent donc au château, le jeune homme proposa éventuellement d'aller visiter le chantier naval, mais la cetra déclina, préférant se balader. Il la guida donc vers les premières hauteurs mais elle s'arrêta d'abord devant la grande entrée, voulant visiter un peu le château
«Et bien oui, certaines zones sont accessibles au public, surtout le rez-de-chaussée. Il y a une bibliothèque, et la salle de bal aussi, même si c'est juste une grande salle avec pleins de tables vides quand il n'y a pas d'événement.» il lui fit donc signe de le suivre, les gardes les regardèrent passer

«Merci de bien respecter les zones fermées, s'il vous plaît.»
«Oui, bien sûr. Merci à vous.» ils hochèrent de la tête et continuèrent leur garde. Dès les premiers pas dans le château en lui-même, un tapis rouge avec des dorures se tenait sous leurs pieds, des statues contre les murs, chandeliers et lustres au plafond, cela devait surement ressembler aux châteaux des contes de fée. Au bout de quelques pas, ils arrivaient à la première salle qui permettait de monter vers la salle du trône, l'escalier était gardé et l'accès était évidemment fermé. Une statue imposante, qui décorait une fontaine se tenait presque au milieu, Roy montra un chemin droit devant

«Par là, on accède à un ascenseur pour descendre vers les sorties de la ville, soit par la terre, soit par la mer. La bibliothèque est par là si tu veux la voir.» il montra un chemin au cas où elle serait intéressée. Alors qu'ils regardaient tranquillement les décorations, il repensait à ce qu'elle avait dit sur la ville de son monde

«Parfois, quand tu parles de ton monde, on dirait... que tu ne l'aimes pas beaucoup. Je ne te vois pas souvent nous parler de choses qui seraient... belles ou agréables? À part ce... parc d'attraction, je ne sais pas trop ce que c'est, mais je crois que c'est la première fois que tu avais l'air enthousiaste à l'idée de me montrer quelque chose de chez toi...» disons que ça l'inquiétait un peu, avait-elle vraiment envie de rentrer chez elle?

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Là où elle avait parlé de voitures, Roy fut surpris en répétant qu'ils avaient des trains circulant en ville. Aerith ne comprit pas tout de suite et elle répondit pourtant que c'était effectivement le cas. « Oui... Aussi. » Il expliqua rapidement la confusion en lui demandant si elle parlait bien des wagons de train quand elle parlait de voitures et elle secoua la tête négativement cette fois. « Non, il y a une différence entre les trains et les voitures. Les zones de train sont quand même réglementées et on ne peut pas circuler sur les rails. »

Elle comprenait néanmoins ce qu'il voulait dire quand on voyait les voitures d'Alexandrie. D'autant plus qu'il fit la nuance entre Alexandrie et Lindblum sur la possibilité de faire circuler des calèches. Le modèle cité était tout cuit et la cetra le réutilisa alors pour expliquer ce qu'étaient les voitures. « Oui, c'est ça. Les voitures sont un peu comme les calèches mais elles fonctionnent avec un moteur. On n'a pas besoin de chocobo pour les faire rouler. Par contre, en contre partie, elles rejettent de la fumée qui pollue la ville. »

Maintenant, elle se souvenait qu'il y avait aussi des calèches puisque le jour où elle avait rencontré Tifa, elle se dirigeait vers le Wall Market dans ce véhicule. Même si ça existait, ça restait plutôt rare mine de rien... Pour y avoir vécu, elle pourrait confirmer que Midgar était si pollué, du moins sur la ville du dessous, que même la ville basse de Junon semblait avoir un air plus agréable avec le bord de mer qu'ils avaient. C'était au point où si Aerith devait imaginer des égouts à Lindblum, elle s'imaginerait Midgar comme étant encore pire.

Concernant le château, pour répondre à sa curiosité, le chevalier avait expliqué que certaines salles étaient accessibles au public mais, comme le confirma un garde, d'autres étaient fermées et ils n'y auraient pas accès. La première qu'ils purent visiter était surtout une transition entre un ascenseur qui permettait d'accéder au premier étage où toute la gestion politique de la ville était gérée. De cet ascenseur, il était aussi possible d'aller aux sorties terrestres et maritimes de la ville. Sur la gauche, un escalier permettait d'accéder à une chambre pour les invités de marque ainsi qu'à une bibliothèque. Il y avait aussi l'aérogare mais elle devait être interdite d'accès aux visiteurs.

Sur le centre de ce couleur, il y avait une fontaine circulaire qui amplifiait le luxe des décorations présentes et si la demoiselle avait les yeux bien fixés sur cette dernière, elle ne manquait pas ce que lui disait Roy concernant l'endroit. « Si on peut aller y jeter un œil, je serais curieuse de la voir oui. » Même si elle se doutait qu'elle ne pourrait pas lire quoi que ce soit, si encore elle avait l'autorisation de ne serait-ce que sortir un livre de cette bibliothèque.

Avant d'aller plus loin néanmoins, Roy eut une question sur le monde d'où venait la demoiselle puisqu'il n'était pas difficile de voir qu'elle ne l'avait pas vraiment à cœur. Elle était curieuse de visiter un peu partout, elle voulait découvrir les villes qui s'étaient ajoutées à ce monde qu'elle connaissait mais, effectivement, elle ne voyait pas autant d'intérêt à celles de son monde dans lesquelles elle avait vécu et où elle avait pu expérimenter davantage de mauvais souvenirs que de bons. Pourtant, malgré tout, il y avait toujours quelques points qui pourraient encore la rendre nostalgique.

C'était lorsqu'elle avait parlé du Gold Saucer qu'elle avait démontré une vraie détermination à lui faire visiter quelque chose qui appartenait au monde d'où elle venait et elle n'eut pas besoin de précisions pour savoir que c'était effectivement le cas.
« L'herbe est toujours plus verte chez le voisin, c'est ce qu'on dit non ? » Ce n'était pas une explication mais elle expliquait son intérêt pour les autres mondes comme ça. Cependant, elle ne pourrait nier manquer d'enthousiasme à retourner d'où elle venait. « Ce n'est pas vraiment que je ne l'aime pas... » Commença-t-elle en allant s'accouder sur le bord de la fontaine en regardant l'eau qui coulait sans cesse.

« C'est surtout l'endroit où j'ai grandi... » Il y avait un peu de monde autour d'elle et ne se sentait pas vraiment à l'aise de parler de son enfance mais elle trouva une manière d'expliquer ce qu'elle ressentait quand même. « On associe toujours un lieu à son enfance. On y a des souvenirs et quand on s'imagine parler d'un endroit, on fait parler nos souvenirs... » Baissant les yeux pour fixer un point aléatoire sur la surface ridée de l'eau, elle poursuivit. « Dans mon cas, j'ai passé vingt ans sans jamais quitter Midgar... C'est vrai que j'ai hâte de te présenter l'endroit où je vivais, mon petit paradis... Mais une fois qu'on en sort... Ça reste les taudis quoi... »

Elle releva les yeux vers la statue au centre de la fontaine, celle d'où venait les jets d'eau. Ce faisant, elle laissa ses doigts tremper dans l'eau. « Lorsque j'ai pu partir de la ville, c'était parce que je suivais quelqu'un de très dangereux pour la planète. On n'a donc pas vraiment eu le temps de s'arrêter et visiter. Sauf au Gold Saucer. » Et vu que ce n'était que peu de temps avant que Sephiroth ne la tue, ça ne lui en avait pas laissé des masses non plus. D'ailleurs, elle était curieuse de savoir quelque chose... Peut être en avait-il en entendu parler... Elle se redressa et se retourna pour tenter de croiser son regard. « Tu as déjà entendu le nom de Sephiroth ? »

Étant donné que la Shinra était partout, peut être que le nom de cette calamité avait été passée dans un journal au courant de ces deux dernières années. Après, Roy n'était pas bête et comprendrait qu'il s'agissait d'une personne importante de son monde vu que le nom avait déjà été évoqué par l'originaire de Gaïa qu'ils avaient rencontré en même temps que la reine juste avant de passer l'épreuve d'Alexander.

En tout cas, Aerith réalisa que même si cette fontaine était très belle, elle n'avait pas beaucoup avancé mais... Elle se sentait au calme ici et même s'il y avait quelques gardes de présents, ça ne l'embêtait pas plus que ça de parler un peu de son passé même si c'était toujours aussi difficile de le faire.