Fourmillons vers Bloumécia

Aerith et Roy viennent des Plaines

La bataille terminée, ce n'était ni Roy ni Aerith les plus heureux mais le chocobo qui allait pouvoir avoir son légume. Le chevalier se retrouva à terre avant même de réaliser ce qu'il se passait et eut du mal à se relever pour calmer l'animal. Heureusement, il semblait comprendre ce qu'on lui disait puisqu'il se recula et attendit aussi patiemment que l'impatience le pourrait pour saisir son repas en plein vol et se laisser ensuite monter. Avant ça, Roy avait tout de même répondu à la cetra que ça pourrait attendre, le plus urgent serait de rattraper les rats de Bloumécia malgré l'avance qu'ils pouvaient avoir.

« D'accord, on peut... Heyyy ! » Sa voix était devenue plus aiguë alors qu'il la soulevait pour la placer sur le chocobo. Surprise, elle n'avait pas pu terminer sa phrase mais resta souriante tout de même devant l'initiative. « J'aurais pu y arriver toute seule hein ! » Lui dit-elle moqueuse sans même savoir si elle aurait put réellement le faire de manière décente au vu de la taille du volatile.

Roy monta derrière elle cette fois et lui expliqua que ce n'était qu'un trajet en plaine mais qu'elle ferait mieux de se tenir à ses plumes quand même. Lui, il passa la corde autour du cou de leur monture pour pouvoir le diriger et il le fit partir d'un léger coup de talon sur le flan. Partant alors au galop, ce fut le moment le plus délicat pour trouver son équilibre mais il ne fallut à la cetra que quelques secondes pour y arriver. C'est juste après que le chevalier reprit pour lui demander de regarder vers les montagnes si elle remarquait des traces de ceux qu'ils poursuivaient.

« Je vais essayer. » Parce que, à cette vitesse, autant dire que ça ne serait pas évident. Elle plissa les yeux pour tenter de voir quelque chose au loin mais, non, il n'y avait rien du tout qui pourrait témoigner du passage du chocobo rouge.

Il n'y eut aucune trace d'eux jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la grotte où ils allaient devoir abandonner leur propre monture pour entrer. Roy descendit le premier et, alors qu'il allait aider la demoiselle à faire de même, elle l'interrompit en plein mouvement. « Là, regarde ! »

A quelques dizaines de mètres au dessus d'eux, sur la montagne, il y avait quelques plumes rouges et une ligne rouge de quelques centimètres. « Je crois que c'est eux qui sont passés. Leur chocobo aurait pu se blesser en grimpant ? »

Vu que le sang coulait lentement encore sur la paroi de la montagne, il était facile d'imaginer qu'ils ne devaient pas avoir tant d'avance que ça et qu'ils pourraient certainement les rattraper en passant par la montagne si le chemin était aussi rapide. « On va peut être pouvoir les rattraper. »

Et comme Roy s'était tourné pour voir ce qu'elle lui montrait, elle en profita pour sauter du chocobo sans son aide pour s'aventurer vers l'entrée de la grotte. Malgré le temps qui était passé, une odeur de mort y flottait, de la poussière, de l'humidité et de l'obscurité étaient les maîtres des lieux, ce n'était que peu accueillant... Mais il faudrait y aller.

« Tu es déjà venu ici ? » Lui demanda-t-elle en s'avançant prudemment. Les lieux n'étaient vraiment pas invitant et c'était bien parce qu'elle n'avait pas le choix qu'elle y entrait. Elle comprenait maintenant pourquoi il était préférable de passer par dessus la montagne du coup !

Au premier croisement, elle manqua de sursauter quand elle entendit un bruit venant de sa droite et fut surprise de voir une faible lueur avec un rat ici. Est-ce qu'il allait les attaquer ? Elle s'arrêta sans trop savoir ce qu'elle devait dire ou faire et regarda Roy comme si elle l'appelait au secours. Est-ce qu'il le reconnaissait lui ? Ou ce n'était qu'un garde qui empêcherait tout intrus de passer ? En ces temps troublés, peut être qu'il risquait de les embêter, non ?

Affronter un monstre capable de se soigner alors qu'ils étaient pressés, quelle plaie. Ils avaient perdu un temps fou et les rats avaient maintenant une bonne avance sur eux. Certes, son rôle n'était pas de mettre la main sur les terroristes qui avaient tenté d'attaquer la Reine, mais dans la mesure où le doute planait encore à savoir s'ils en avaient vraiment après Grenat, ou après la Générale, il valait mieux leur courir après pour en avoir le cœur net et pouvoir les interroger.

Malheureusement, aucune trace du chocobo rouge... Roy avait fait monter Aerith à toute vitesse sur le dos du chocobo bleu, la jeune femme protesta un peu, signifiant qu'elle aurait pu le faire toute seule «désolé, j'ai agi dans la précipitation, j'espère que je ne t'ai pas offensée...» il agissait presque par mécanisme à vrai dire, tant son esprit restait focalisé sur "les rattraper".

Une fois devant la caverne de Guysmar, ils avaient perdu leur trace... ou presque. La Cetra remarqua des plumes rouges et des traces de sang qui escaladaient la montagne?
«Qu'est-ce qui aurait pu blesser leur chocobo?» il regarda autour d'eux, pas de trace de monstre... quoi que si c'était un monstre, il aurait été transformé en poussière de cristal, mais au premier abord, il n'en voyait pas non plus. «ils ont pu le blesser sans faire exprès avec leur lance... mais il ne les aurait pas gardés sur son dos dans ce cas, les chocobos ne supportent pas qu'on les attaque.» peut-être qu'il les avait éjectés et qu'ils étaient finalement bien rentrés dans la grotte.

Raaaah! Impossible de savoir finalement par où ils étaient passés, la seule chose dont ils étaient à peu près sûrs maintenant, c'est que leur chocobo était parti dans les montagnes, mais étaient-ils vraiment dessus?

«Tant pis, on avance... on a gagné du temps finalement à prendre un chocobo, mais il faut réussir à sortir de cette grotte avant la tombée de la nuit. Déjà qu'elle n'est pas des plus sûres, mais affronter des monstres nocturnes ne va vraiment pas nous aider.» et elle avait utilisé une partie de son énergie pour le dernier combat.

Fouillant dans ses affaires, le jeune homme sortit les sandwichs qu'ils avaient achetés le matin, puis en tendit un à Aerith qui semblait trouver l'endroit lugubre et se demandant s'il était déjà venu
«Oui, plusieurs fois. Au premier abord, on dirait un labyrinthe, mais en gros, faut toujours aller tout droit et ne pas se laisser distraire par les galeries sur les côtés.» il fallait espérer que les monstres ne soient pas trop pénibles, d'ailleurs, il pensa à quelque chose «hum... je pourrais peut être activer le système anti-monstre de la tente, ça nous permettrait d'éviter d'être attaqués par les monstres les plus faibles»

Il dut se contorsionner pour atteindre la tente et l'activa afin que ses vibrations repoussent les créatures du coin. Ça devait marcher sur la plupart des bestioles des environs, mais pas sur les plus puissantes, comme l'espèce de ver géant avec son éventail capable de vous enfermer dans une pyramide de lumière - particulièrement pénible - ou pire encore, le Guysamark... de même que ça ne repousserait pas les rats si certains venaient à être embusqués dans le coin. Mordant dans son sandwich tout en avançant prudemment, il espérait que le fait de manger aller donner quelques forces à Aerith.

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Pour essayer de regagner des HP et MP, voir si le MJ est OK:
> utilisation d'une tente (fiche de combat de Roy), et sur le plan rp, on mange un sandwich et des fruits achetés le matin ^^

Avec ce qu'il se passait, il était normal que Roy soit un peu ailleurs et il répondait par automatisme si bien que Aerith n'en ajouta pas quand il s'excusa d'avoir agi dans la précipitation. Il s'intéressait plutôt à ce qui aurait pu arriver à leur chocobo mais la demoiselle se disait que les rats étaient si pressés qu'ils avaient peut être fait aller la bête trop vite. « Peut être que le chocobo s'est fait mal tout seul en courant s'il allait trop vite ? » Mais ça ne leur dirait pas ce qu'il était devenu maintenant et où ceux qu'ils pourchassaient pourraient être à l'heure actuelle.

En conclusion, il faudrait entrer dans la grotte et ne pas perdre de temps pour la traverser non seulement s'ils voulaient gagner du temps sur eux mais aussi pour ne pas avoir à affronter des monstres nocturnes une fois qu'ils seraient sortis de là. En soi, la grotte était assez lugubre mais elle avait quand même été réaménagée depuis le passage des mages noirs comme pouvait s'en rendre compte la cetra. Roy était également passé souvent ici et, même si ça ressemblait à un labyrinthe de prime abord, il suffisait d'aller tout droit pour la traverser.

Finalement, la grotte en elle-même ne serait pas le gros problème de la traversée mais les monstres pourraient les ralentir, comme ce dragon leur en avait fait la démonstration, mais aussi les blouméciens qui seraient ici s'ils cherchaient à empêcher quiconque de rejoindre leur royaume... Cela dit, Roy avait une idée et espérait que ça puisse marcher : activer le système anti-monstre d'une tente pourrait peut être leur permettre de ne pas se faire importuner au moins par eux.

« Si ça marche, ça nous aidera beaucoup. » Et si ça ne marchait pas, ça serait une protection nocturne qui disparaîtrait mais ils auraient essayé.

L'heure du midi étant passé, le chevalier sortit aussi quelques uns des achats qu'ils avaient fait avant de partir pour donner un sandwich à la cetra, espérant que ça lui redonnerait un peu de tonus. « Merci. » Dit-elle en réceptionnant son repas.

Le passage à l'entrée de la grotte n'était pas très large mais ils pouvaient encore se mouvoir sans trop de difficulté en mangeant. Il faudrait alors espérer qu'il n'y aurait pas d'attaque de monstres pendant qu'ils mangeaient sans quoi ça risquait d'être difficile de se battre.

En tout cas, au delà de la faim, Aerith pouvait sentir que manger lui rendait effectivement un peu de forces et qu'elle pourrait sûrement mieux se battre si jamais quelque chose leur tombait dessus. La grotte ne la rassurait pas, elle avait un mauvais pressentiment à cet égard.

« L'atmosphère ici a toujours été aussi lourde ou c'est nouveau ? »
Elle se disait que les rats pourraient se préparer à la guerre par exemple et que ça expliquerait ce qu'elle ressentait mais c'était peut être aussi quelque chose de normal.

La caverne de Guismar.
D’ordinaire, ce lieu est gardé par les vaillants soldats de Bloumécia. Cependant, cette fois-ci, ces derniers sont absents. L’ouverture dans la roche brute semble bien sombre, même pour une caverne. Prenant votre courage à deux mains, vous y pénétrez, non sans un sentiment croissant de malaise.

Les parois humides ne reflètent que peu la lumière de ces abysses sombres. Le gouffre vous happe, amplifiant le son de vos pas, entrecoupé par les chutes vertigineuses de gouttes innocentes précipitées dans un vide affamé.
Même la complainte du vent s’érode à mesure que votre plongée s’effectue. L’atmosphère est particulière. La flamme d’une bougie guide vos pas jusqu’à une petite salle. A l’intérieur, il n’y a nulle âme qui vit… Seulement une odeur qui s’amplifie. Là depuis le début, elle devient clairement identifiable. L’acier, la rouille, le fer… Vous sentez une pression, constante, autour de vous. Elle vous observe, vous regarde, vous suit. Et à mesure que vous progressez, l’odeur s’intensifie.
Vous avez la possibilité de poursuivre votre chemin dans différentes directions en fonction de votre intuition et de vos ressentis. Mais… Est-il raisonnable de poursuivre votre quête ? Le passage semble libre à défaut d'être sûr... D'ailleurs, il n'y a aucun monstre.

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Je vous laisse déjà réagir à cela pour poser l'ambiance. J'interviendrai après vos deux réponses.

PS : Soins pris en compte!

En soit, cette grotte n'était plus aussi glauque qu'auparavant, mais par les temps qui courent, autant dire que Roy n'était pas des plus à l'aise en avançant ici. Espérant que le dispositif de la tente repousserait les monstres le plus possible, il avançait avec son sandwich d'une main, suivant les petites bougies dispersées ça et là.

L'ambiance était humide, mais pesante, la sensation d'être observé, même s'il ignorait si c'était par des monstres ou autre chose.
«Nous sommes dans une situation qui n'est pas facile. Même si je ne suis plus soldat d'Alexandrie, j'en garde l'apparence et l'armure... si les rats de Bloumecia nous attaquent, il faudra faire de notre mieux pour ne pas les attaquer en retour et dialoguer. Les rats que nous avons vus toute à l'heure, je ne suis pas là pour les arrêter, je n'en ai pas l'autorité» ce n'était pas son boulot «mais il faut que je leur parle pour comprendre... et essayer d'éviter que ce bain de sang continue... je suppose qu'ils courent encore après la Générale, ils pourraient aussi nous permettre de la retrouver.» il préférait parler d'une voix normale, pas trop basse, mais assez forte pour le cas où des oreilles les entendent, s'il pouvait éviter l'incompréhension vis à vis de leur présence, ce serait déjà ça de gagné.

«Cette grotte a eu son lot de guerre et de souffrance. Comme pour Alexandrie, des mages noirs sont venus ici et ont attaqué les soldats qui étaient en poste. Mais à l'époque, c'est bien la Reine Branet qui avait ordonné l'attaque... même si elle était... disons, mal conseillée et manipulée, c'est tout de même elle qui a envoyé ces mages massacrer les habitants.» il s'arrêta un moment et se tourna vers Aerith, l'air triste «je n'y étais pas, si tu te poses la question. J'ai toujours été affecté à la garde de la ville, ou éventuellement à des missions d'escortes. Je n'ai jamais été envoyé lorsqu'il s'agissait d'attaquer. Mais ça n'empêche pas que si le Roi Puck de Bloumecia n'avait pas choisi de pardonner pour ramener la paix, les rats auraient eu toutes les raisons du monde de chercher à se venger.» oui, à cette époque, c'était eux les méchants... et il fallait assumer aujourd'hui.

Et il était presque sûr que c'était la raison pour laquelle la Générale avait disparu. Elle cherchait peut être à se rendre pour laisser sa tête aux rats afin qu'ils aient leur vengeance.

Alors qu'ils avançaient, ils passèrent dans une petite salle qui, bien qu'étant vide, semblait les envahir d'une sensation très désagréable. Une odeur de fer planait dans l'air, mais rien ne semblait montrer pour le moment qu'il se soit passé quelque chose ici. Juste une mauvaise impression.

Son regard se porta sur le chemin qui se dessinait devant eux. Autant avec ce qui s'était passé autrefois, on pouvait comprendre qu'il y ait encore quelques traces de sang ou autres, mais il était étrange que cette odeur soit encore aussi prononcée aujourd'hui. Il sentait une pression dans sa poitrine mais fit signe à la jeune femme d'avancer, il ramena malgré lui son coude sur son nez pour respirer un peu sans avoir à subir l'odeur, puis avança
«Je crains qu'il n'y ait eu un combat récemment... il ne devrait pas y avoir cette odeur ici... sois prudente et regarde bien partout autour de toi.» il fallait espérer que c'était juste quelques animaux - monstres - qui s'étaient entretués, mais il avait peu d'espoir sur ce point et s'attendait à tout moment à tomber sur un ou plusieurs cadavres.

En continuant de manger, Aerith écoutait ce que lui disait Roy. Bien qu'il en portait encore l'armure, il n'était plus un soldat d'Alexandrie et son objectif resterait de trouver Beate. Au maximum, s'ils croisaient des soldats Blouméciens, il ne souhaitait donc pas les capturer vu que ce n'était plus son rôle mais surtout de discuter avec eux pour obtenir des réponses en essayant de ne pas les froisser pour ne pas arriver à en découdre.

L'obscurité des lieux ne facilitait pas leur avancée, du moins jusqu'à ce que leurs yeux ne se soient habitués à la noirceur. La gêne la plus importante ensuite était surtout l'odeur et l'ambiance qui restait mais dont ils ne pourraient rien faire pour la changer. Concernant cette grotte, le chevalier expliqua ce qu'il s'y était passé et permit à la cetra de comprendre pourquoi les rats en voulaient autant à Alexandrie. Sans l'intervention du roi actuel de Bloumécia, il y aurait eu de fortes chances que leur armée ne s'en soit prise au royaume et ça aurait été légitime vu que l'attaque qui avait eu lieu ici et l'assaut sur leur domaine avaient été engendrés par la reine de l'époque, manipulée par un homme qui savait y faire.

C'était déplorable mais, même si elle n'était pas trop penchée sur la politique, Aerith pouvait parfaitement comprendre que les erreurs d'un dirigeant retomberaient indéniablement sur son successeur par la suite. Et si le dirigeant avait sa propre vision des choses, il n'était pas dit que son peuple suivrait le mouvement comme à Bloumécia actuellement par exemple.

Cette tension dans l'air était donc peut être due au passé mais quelque chose semblait tout de même se passer ici. La jeune femme se sentait observée et avait l'impression qu'elle pourrait se faire attaquer d'un moment à l'autre. Pourtant, le dispositif de la tente semblait fonctionner puisqu'il n'y avait aucun monstre qui venait s'en prendre à eux.

Et plus ils avançaient, plus l'odeur de fer se faisait sentir ; de la rouille aussi... Comme si une bataille avait eu lieu et que l'épée avait été dressée peu de temps auparavant. Associé à cette impression d'être observée, Aerith craignait qu'une embuscade ne leur soit tendue. Roy semblait aussi craindre un assaut puisqu'il lui expliqua que l'odeur n'était pas normale, qu'un combat devait avoir eu lieu si bien qu'il préférait qu'elle reste méfiante et veille bien à ce qu'il pourrait se passer autour d'elle.

« J'ai l'impression qu'on nous observe... » Dit-elle sans en avoir la certitude. « Comme s'il y avait des personnes en embuscade prêt à nous tomber dessus. »
Avec l'obscurité des lieux, même si leurs yeux s'y étaient habitués maintenant, ce n'était pas la maigre lueur des bougies les entourant qu'ils pourraient y voir très clair et les parties plus sombres de la grotte pourraient bien être autant de cachettes pour des soldats prêts à leur sauter à la gorge.

Par crainte de se faire attaquer, la demoiselle laissa son arme apparaître dans ses mains sitôt qu'elle eut terminé de manger son sandwich. C'était surtout pour se défendre plutôt que pour attaquer mais il était facile de voir qu'elle était tendue par la situation et qu'une certaine angoisse se manifestait. La peur était aussi présente mais il fallait avancer et c'était pourquoi elle continuait lentement à mettre un pied devant l'autre sans se détourner du chemin que son partenaire lui avait indiqué : toujours tout droit pour faire au plus simple et au plus rapide.

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Vous progressez plus en avant dans la caverne.

L’air s’alourdit. Sa fraicheur disparaît au profit d’une chaleur désagréable. Sa mélodie raille les parois contre lesquelles il ricoche. Il se gonfle d’orgueil et vous crache au visage un secret maintenant clairement dévoilé : La Mort vous attend plus loin.

Un raclement métallique vous surprend. Derrière vous, par un passage que l’obscurité cachait, une silhouette s’avance. Si cette dernière s’avère menaçante, la lumière d’une bougie révèle le visage d’un vieux rat dont la barbe arrive au nombril. Les plis de son visage montrent des signes évident de fatigue. Ses yeux vides vous observent calmement. Sa lance, qui lui sert d’appui, semble particulièrement lourde pour son âge avancé. Après de longues secondes en suspension, le guerrier s’anime, perturbant le silence de ce sanctuaire profané.

« Navré de vous déranger jeune gens. Je ne désirai pas vous effrayer. »

Comme pour appuyer ses dires, ce dernier s’assoie sur la roche humide. Son armure rouillée porte les stigmates d’un combat récent.

« Je vous ai écouté. » Il marqua un long silence.
« Je comprends vos intentions. Cependant, je crains que votre voyage ne soit voué à l’échec. »

Il toussa, crachant un mélange de bile et de sang. Ses membres tremblants ne cachaient à présent plus une douleur pourtant contenue autant que possible.

« La précédente guerre a causé bien des souffrances... Notre foyer a été anéanti par deux fois. Et par deux fois, nos pertes furent terribles. Les parents qui ont survécu à cet enfer ont été affligés d’une vie sans leurs proches. Cette souffrance a été transmises en sentiment d’injustice et en volonté de revanche auprès de notre jeunesse dont beaucoup ont grandi sans repère, en errance, devant reconstruire ce que les générations précédentes avaient mis des années à concevoir. »

Il toussota. Il ne savait pas pourquoi il se confiait à ces deux inconnus, mais son cœur semblait lourd. Quelques larmes roulaient silencieusement de ses yeux vers le sol.

« La raison et le dialogue… La générale Beate y croyait aussi visiblement. Cependant, nos enfants l’attendaient plus loin. Le Roi Puck nous avait chargé de l’escorter sans encombre jusqu’à lui, mais nous ne pouvions pas lever nos armes contre nos propres descendants… Ils nous ont submergé. »

Il regarda dans la direction d’un escalier menant à une coquille géante brisée trônant au centre d’une salle circulaire.

« Dans le passé, je les aurai probablement rejoins. J’ai moi aussi beaucoup perdu par votre faute. Néanmoins, je ne veux pas impliquer mes petit-enfants dans une nouvelle guerre. C’est égoïste, mais je veux qu’ils grandissent loin de tout ça. Et surtout loin de l’influence de cette chose… »

La chose en question était probablement plus loin, dans l’antre de Guisamark… Attendant patiemment son heure.

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Choix :

Vous pouvez intervenir auprès de ce rat ou bien continuer votre chemin...

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Les vestiges d'un combat, probablement un combat à mort... cet endroit dégageait une odeur qui incitait à la méfiance et la prudence. Aerith finit par sortir son bâton, mais Roy se tourna vers elle, posant une main rassurante sur son poignet pour la calmer

«Je sais que tu ne penses pas à mal... mais range ton bâton s'il te plaît. Ça ne peut qu'être signe d'agressivité.» il essaya de lui sourire, honnêtement, il aurait préféré avancer avec son épée à la main, mais il la laissait à sa ceinture, et la laisserait autant qu'il le pourrait.

Un souffle chaud sortit de nulle part et le jeune homme se figea, par réflexe, il avait ramené sa main à la garde de son épée mais serra les dents pour s'empêcher de l'empoigner. Son cœur battait vite, il pouvait perdre la vie en une seconde s'il ne faisait pas attention, les rats étaient connus pour leur agilité et leur rapidité surhumaines.

Mais aucune menace n'arriva, seul un vieil homme s'approcha d'eux, se servant de son arme comme appui pour avancer. Le chevalier se détendit un peu et tendit même une main amicale pour aider le vieux rat à s'appuyer contre un muret. Posant un genou à terre, il écoutait avec attention, comprenant qu'au sein même du peuple de Bloumecia, il y avait désormais une cassure qu'il serait difficile à réparer.

Le regard du chevalier se fit grave, triste également, mais nullement colérique.

«Si je comprends bien, alors que la Générale venait pour tenter un dialogue de paix, vous deviez l'escorter auprès du roi, mais certains des vôtres vous ont tendu une embuscade... savez-vous si la Générale était encore vivante quand ils l'ont emmenée?» il devait savoir s'il était encore dans une opération de sauvetage, ou s'il devait juste ramener son corps à Alexandrie désormais.

Sa voix se faisait la plus rassurante possible, il ne voulait pas que le vieil homme le prenne pour un ennemi «la Générale savait le risque qu'elle prenait en venant ici... même si elle a été tuée, je veux juste pouvoir la ramener à Alexandrie. Je ne suis plus soldat, je ne chercherai pas à la venger... je veux, moi aussi, briser ce cercle de douleur et de peine... je pense que nos peuples ont bien assez souffert des agissements de la Reine Branet et de ses maudits conseillers...» il tira un peu sur sa chemise pour montrer la cicatrice qui apparaissait à l'arrière de son cou, difficile de savoir si le vieil homme pourrait y voir avec le peu de lumière «les mages noirs ont aussi ravagé Alexandrie, j'ai perdu des hommes ce jour-là, des amis, des frères d'armes... mais eux, ils ont été vengés car celui qui était derrière cette attaque a été vaincu. Mais je ne suis pas pour autant soulagé aujourd'hui, ma peine et ma douleur sont toujours là...» il pointait son cœur du doigt, parlant toujours d'une voix douce, mais triste «vos hommes doivent comprendre que leurs agissements ne les calmeront pas...»

Il était désormais dans le doute, il n'était pas du genre impulsif, même si on lui exposait la tête de Beate sur une pique, il ne serait pas du genre à foncer dans le tas, mais il se demandait quand même comment il réagirait en voyant son mentor assassinée sous ses yeux...

L'ambiance appelait à la prudence mais la peur était ce qui avait fait agir Aerith quand elle avait pris son arme. Aussitôt, Roy se voulut rassurant et lui demanda de la ranger même s'il était conscient qu'elle ne pensait pas à mal. Cette seule vision appellerait à la peur et en guise de réponse, des soldats pourraient bien leur tomber dessus toute arme devant seulement pour se défendre après tout. Peu rassurée, elle l'écouta mais elle resta aux aguets quand même, sachant que si quiconque sortirait de l'ombre, elle n'aurait certainement qu'une fraction de secondes pour réagir.

Et ce fut bien plus rapide qu'elle ne se l'imagina puisqu'un son derrière eux leur fit faire volte face. La cetra sentit un soubresaut lui faire manquer un battement de cœur mais elle soupira quand elle vit que ce rat était seul et particulièrement épuisé. Bien qu'il avait une lance, il ne semblait pas combatif... Il semblait blessé, à bout de force, mais il n'était pas agressif et prit la parole pour s'excuser de leur avoir fait peur et de les déranger.

En temps normal, Aerith aurait cherché à le soigner mais elle ne savait pas trop si elle devait prendre le risque de soigner ce qui s'apparenterait à un ennemi quand bien même il ne cherchait pas davantage à les attaquer qu'à parler. Son âge avancé ne l'aidait pas, il voulait surtout vider son sac parce que s'il comprenait la rage des siens face à Alexandrie, il ne voulait pas que la nouvelle génération s'engage dans un cercle de violence qu'attiseraient encore et encore l'envie de venger les siens d'un côté comme de l'autre.

Bloumécia avait été bien mise à mal et les rats cherchaient à punir un coupable. La générale prônait le dialogue et devait se faire escorter jusqu'au roi Puck pour parlementer mais elle avait été prise d'assaut. Incapable de se battre contre les siens, ce papy avait été laissé en retrait sans rien pouvoir faire. Aerith était donc inquiète du sort qu'avait pu recevoir Beate et Roy se renseigna sans tarder sur ce dernier, expliquant qu'il n'était plus un soldat et que sa seule motivation serait de rapatrier son corps à Alexandrie si c'était le cas. Aucunement ne chercherait-il à se venger ou à attaquer même si la mort de son mentor serait assurément difficile à encaisser. Il disait que Beate savait ce qu'elle faisait quand elle était venue ici et devait être consciente des risques.

Malgré tout, il cherchait à expliquer que la vengeance ne servirait à rien mais ce n'était pas l'ancienne génération qu'il devrait convaincre : ce n'était qu'une manière de prouver sa bonne foi et sa volonté de trouver des solutions pacifiques mais ça ne changerait en rien la motivation des plus jeunes pour autant. Et ça, Aerith l'avait bien compris : il semblerait que la générale n'était qu'un début et qu'une guerre se préparait. Peut être s'attendrait-ils à une riposte d'Alexandrie par la suite ? Ou peut être comptaient-ils simplement prendre d'assaut le royaume même s'il n'y avait aucune hostilité en retour ?

« Vous pensez qu'ils se préparent pour une guerre ? » Demanda alors la demoiselle en espérant obtenir une réponse négative. Restait à savoir maintenant ce qui était advenu du sort de la générale et de ce que ferait Roy dans tous les cas. Si elle avait été faite prisonnière, il faudrait trouver une manière de la libérer pour la ramener mais si elle avait été tuée, il faudrait voir si l'animosité des jeunes Blouméciens avait été calmée ou simplement freinée pour mieux repartir vers Alexandrie...

Le vieux rat contenait des douleurs de natures bien différentes.
Il y avait d'une part la douleur physique qui tenaillait ses entrailles, mais aussi celle qui serrait son cœur. Lourd d'un chagrin trop grand pour lui, il se confiait à ces deux individus sans réelle retenue.

Il ne répondit pas tout de suite concernant le sort de la générale.
Il était hésitant. Devait-il se taire ou parler? Devait-il se livrer davantage quitte à informer l'ennemi? Etaient-ils simplement des ennemis?

Le discours de Roy sembla l'affecter. Il eut un petit sourire, peut-être un brin moqueur, bien que cela puisse être un simple effet dû à la maigre lumière du lieu et aux rides sur son visage, puis il reprit la parole une fois que la femme eut posé sa question.

" Nos jeunes recrues ont un nouveau leader. Un étranger. Il est... Puissant et Charismatique. Une vraie source d'inspirations pour ceux dont les modèles et les repères ont été détruit. Il a fais sur eux une forte impression avec la complicité de vieux soldats revanchards. Il tend clairement à mener les nôtres à la guerre. Il n'est peut-être pas trop tard."

Il se tourna vers Roy et planta ses yeux vides dans les siens.

" La Générale a réussi à s'enfuir vers Bloumécia. Cependant, il la poursuit. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne la rattrape. Vous devriez vous dépêcher. Prenez garde. Plus loin, le danger guette. "

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Le vieux rat ne vous dira probablement rien de pertinent par la suite.

De la même manière, j'interviendrai après vos prochains postes respectifs.

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Difficile de rester de marbre devant cet homme qui semblait déchirer entre tant de camps. Rat de Bloumecia avant tout, mais sa loyauté allait autant vers son passé que vers son avenir... la douleur du passé, l'envie et le besoin de justice, mais le rêve de la paix... tous ces objectifs ne pouvaient être atteints en même temps, il fallait pouvoir en laisser de côté. Il avait la sagesse de son côté, ce n'était pas le cas des plus jeunes.

À la grimace qu'il faisait, Roy finit par se tourner vers Aerith, lui faisant un petit signe de tête pour qu'elle essaie de lui lancer au moins un petit sort de soin pour alléger ses souffrances, difficile de savoir si dans son état, elle pourrait vraiment guérir son mal, mais ce serait surement mieux que rien.

À l'évocation d'un nouveau leader, le chevalier soupira...
«Il y aura donc toujours quelqu'un pour profiter de la faiblesse des cœurs... la Reine Branet a été influencée, aujourd'hui le peuple de Bloumecia a trouvé son conspirateur...» et Aerith avait donc raison, une guerre se préparait.

«Merci monsieur... tenez, je vous laisse à boire et quelques pommes pour que vous puissiez reprendre des forces. Dès que vous vous sentirez mieux, retournez à Bloumecia. Nous ne dirons à personne que vous nous avez parlé, je vous le promets.» il posa sa main sur l'épaule du vieil homme, le cœur peiné à l'idée qu'il n'arriverait peut être pas à les rejoindre. Il se tourna ensuite vers Aerith pour qu'ils se dépêchent de quitter cette grotte.

Lorsqu'ils se furent suffisamment éloignés, le jeune homme essayait de ne pas se précipiter pour ne pas se retrouver pris au piège
«J'avoue qu'une part de moi se doutait que quelqu'un d'autre tirait les ficelles... le peuple de Bloumecia est d'une nature pacifique, le Roi Puck n'aurait pas voulu tout ça...» Aerith elle-même en avait parlé à Alexandrie si ses souvenirs étaient bons... mais une part de lui avait espéré qu'elle se trompait «Si la Générale s'est enfuit, il doit y avoir des rats qui sont postés un peu partout pour la pister, on doit être prudent. Surtout si celui qui tire les ficelles est avec eux...»

Un étranger... le jeune homme se souvenait qu'il était question d'un étrange pouvoir qui avait donné une force hors du commun au rat qui avait attaqué à Tréno, c'était donc bien une magie d'un autre monde qui était à l'œuvre. Le souvenir douloureux de ce Kuja, conseiller de la Reine Branet qui avait semé la discorde, sans compter les deux bouffons... ces gens sans scrupules aux mots habiles capables de faire commettre les pires horreurs à des gens foncièrement bons à l'origine... il se souvenait du changement de la Reine, l'ayant connu sous ses deux facettes, celles de la mère aimante qui avait adopté cette petite orpheline sortie de nulle part, et la dictatrice sans scrupule qui était prête à tuer sa fille pour lui retirer ses chimères.

Tout en avançant, il ramena sa main sur son cœur, une douleur le compressait... si un étranger était dans l'histoire, devait-il lever son épée contre lui? Autant il ne comptait pas s'en prendre aux rats, mais ce type en revanche? Il n'était pas son allié... mais d'après le vieil homme, c'était un individu puissant, à ne pas prendre à la légère...

Le vieux rat semblait vraiment avoir du mal à rester conscient et Roy lança un regard peiné vers Aerith pour lui faire comprendre de tenter un soin afin d'alléger son mal. Incertaine de ce que ça ferait, elle pourrait toujours tenter de le soigner oui et voir si ça améliorerait son état même si la plus profonde des blessures semblait être dans son cœur.

Une lueur apparut dans ses mains tandis que le vieillard expliquait qu'un nouveau leader puissant et influent tirait les ficelles pour mener le peuple de Bloumécia vers une nouvelle guerre. C'était ce qu'avait mentionné Aerith avant qu'elle ne parte d'Alexandrie. Ce n'était pas dans l'esprit normal d'une personne que de lancer un assaut alors que même son gouvernement l'avait interdit pour maintenir la paix : obligatoirement, il devait y avoir une personne pour qui il serait avantageux de semer la discorde dans ce monde.

Et concernant la générale, elle était pourchassée et ça ne serait plus qu'une question de temps avant qu'elle ne se fasse rattraper. Il ne faudrait donc pas traîner ici et repartir au plus vite. Le chevalier laissa toutefois de quoi manger et de quoi boire au bloumécien et lui assura qu'il ne dirait à personne d'où il tenait ces informations. Il espérait néanmoins qu'il pourrait se remettre sur pieds et revenir à sa terre natale tout de même.

Il serait alors temps de partir mais Aerith ne se sentait pas bien à délaisser une personne âgée et blessée en retrait. Il connaissait certainement mieux la grotte qu'eux et il saurait se débrouiller malgré son âge avancé si le moral lui revenait. Comme ils étaient pressés par le temps, elle ne pourrait rester ici pour l'aider mais elle ne partit pas sans rien dire.
« Merci d'avoir accepté de nous parler. Tenez bon. »

Elle ne pourrait rien faire de mieux pour lui dans l'immédiat et devrait partir au plus vite pour sortir de cette grotte et rejoindre la ville. Dès qu'ils se furent assez éloignés, Roy reprit la parole pour expliquer que, même s'il s'en doutait, il ne pouvait s'imaginer que le roi actuel accepterait une telle chose si bien qu'une personne étrangère serait donc obligatoirement au dessus pour tirer les ficelles dans l'ombre. Et si la générale était menacée, autant dire que ça ne serait pas une simple chose que de devoir se retrouver face à lui.

« Si même la générale est en danger face à lui, elle aura besoin de notre aide. » Si tant était qu'ils pourraient encore se débrouiller même à trois. « Dans la mesure où on le croiserait, même si on reste neutre dans les tensions entre Alexandrie et Bloumécia, ça sera difficile de simplement discuter avec une telle personne. » Quelqu'un qui comptait sur sa puissance pour faire ce qu'il voulait. Il devait être aussi fort qu'il n'était manipulateur parce que ce n'était pas en se battant qu'il avait du convaincre les rats.

Le dilemme maintenant serait la manière dont ils devraient bouger et Aerith mit le doigt dessus alors qu'ils passaient une porte. « Si on ne va pas assez vite, la générale risque de se retrouver attaquée... » Au minimum oui... Mais... « Mais si on va trop vite, on risque de rattraper ce leader et certainement des soldats l'accompagnant... » Si bien qu'il faudrait avancer rapidement mais avec la plus grande prudence pour ne pas bêtement se retrouver dans un piège qu'il aurait laissé dans le cas où il y aurait justement des poursuivants.

Leur informateur avait beau être âgé, il restait aussi un combattant et ne devait pas être le seul à s'être opposé à lui. Une bataille avait eu lieu et visiblement, ceux qui ne voulaient pas la guerre avaient perdus ce qui n'était pas encourageant dès le départ. « Est-ce qu'il existe un moyen d'envoyer un courrier pour prévenir la reine de ce qu'il se passe ? » Au cas où ils ne pourraient pas revenir tout de suite pour une tierce raison. Ça leur demanderait certes un peu de temps pour le faire mais il s'agirait d'une bonne manière d'assurer leurs arrières...

Votre progression vous conduit vers l’ultime salle de la caverne. Les portes menant à l’antre de l’entité vivant en ces lieux sont ouvertes. Des éclaboussures de sang séché la dénaturent de toute l’ornementation colorée qui la décorait jadis. L’odeur marquant votre progression prend une nouvelle dimension alors que vous franchissez le seuil de la pièce humide. De la poussière flotte dans l’air, réduisant votre vue. La prudence est de mise.

La porte entrouverte ne peut s’ouvrir davantage, vous forçant à progresser un à un. Et pour cause : Guisamark en personne en bloque l’accès. La bête imposante et miraculeuse gît sur le sol, blessée, dos à vous, respirant bruyamment. Son corps meurtri de blessures dégage une odeur de mort qui s’amplifie avec le temps. Derrière lui, sans que vous ne puissiez les voir distinctement, trois individus se tiennent debout. Autour d’eux, les mouvements de la poussière laissent deviner les contours d’un cadavre en armure… Puis deux, puis trois, puis une multitude. Les corps de soldats Blouméciens et d’Amazones jonchent le sol de ce lieu pourtant sacré. Les murs sont profanés de grumeaux ensanglantés. L’eau d’ordinaire si limpide est infectée de sang et exsangue de mouvements. Le seul chemin d’accès consiste à contourner l’agonisante bête sacrée et confronter ses individus, ou alors de patienter…

Peut-être que ce spectacle à vomir vous donnera l’envie d’intervenir. Peut-être. Certains soldats respirent bruyamment. D’autres se sont tues à jamais. Néanmoins, il y a autre chose qui vous empêche de prendre votre courage à deux mains pour affronter le danger. Les trois individus viennent de se baisser. Non, il est plus correct de dire qu’ils se sont agenouillés. Dans la lumière, au bout du tunnel, barrant la route menant à la sortie, se dresse à présent une quatrième silhouette.

Calamité : T-ckilla M

La poussière retombe lourdement sur le sol. La Calamité fait son entrée.
Son long manteau noir flotte de façon surnaturelle alors qu’il s’approche, inexorablement, marquant de son poids chacun de ses pas. Ci-et-là, des taches de sang maculent sa tenue et son torse exposé où plusieurs coupures se dessinent. Ses longs cheveux roux s’élèvent vers les cieux tandis que son visage dépourvu d’émotion se tourne vers ses laquais. Ses yeux sans iris sont entièrement rouges. D’un rouge luisant, perçant les ténèbres de ce lieu et scrutant chaque recoin de la pièce sans ne jamais afficher la moindre expression. L’air est froid. La température diminue. La lumière faiblit. La terre s’assèche. L’air s’estompe. La nature toute entière fane à son contact… Et votre énergie combattive, elle aussi, s’amenuise.

« Maître, nous en avons fini avec cette créature. La scène est prête. »

L’individu qui vient de parler est un homme élégant à la posture impeccable. Son armure est propre malgré l’état de la pièce et sa lame est rangée dans son fourreau. Ses cheveux courts et blancs, ainsi que les traits de son visage ne laissent aucun doute quant à son identité. Il est un membre du Rokumeikai. Il est l’un des deux individus qui ont tenté d’enlever la reine dans le passé et qui ont causé l’apparition d’Alexandre au sein de la capitale du royaume.

« L’armée des chevaliers dragons pourra bientôt se mettre en marche, T-ckilla. »

La femme qui vient de prendre la parole est une personne dont chaque geste dégage un parfum voluptueux et enivrant. Sa longue chevelure est envoutante et ses formes généreuses couplées à sa silhouette fine en font une redoutable source d’attraction pour les yeux. Le charme qu’elle dégage dans chacun de ses mouvements, subtils, gracieux, doux, perturbent même le plus aguerris des Hommes. Deux petites cornes trônent sur son front, attestant de son identité : elle est la seconde personne à avoir tenté d’enlever la reine dans le passé au cœur d’Alexandrie.

« Avez-vous réussi à capturer la Générale ? »

Le troisième personnage est un Bloumécien. Sa carrure est impressionnante, même pour un guerrier. Il dispose d’une lance effilée et d’un large bouclier de combat. Un cache-œil couvre une blessure ancienne qui s’étend jusqu’à sa gueule. Son armure dispose également de plumes de chocobo rouge éparpillés ça et là. Il était présent à Tréno lors de l’attaque de la reine et semble être parvenu à s’échapper avant que les gardes ne lui mettent la main dessus.

« Elle m’a échappé. »
La voix grave de l’entité cauchemardesque résonne dans toute la pièce. Cette dernière est saturée, brouillée, comme affectée d’une étrange magie. Il lève alors sa main droite pour dévoiler des griffes métalliques dont le crissement résonne jusque dans vos os.

« Cela ne change rien. Agissez comme convenu. »
-« Devons-nous traquer la Générale dans la ville ? »
-« Vous pouvez vous y prendre discrètement. Je ne désire pas vous priver de votre revanche. Veranissa et Varimatras vous accompagneront. »
-« Et pour les corps ? »
-« Laissez-les ici. J’amènerai les jeunes recrues constater le carnage que Beate et ses Amazones ont causé quand nous avons essayé de « discuter » avec elles. »
-« Cela suffira-t-il pour convaincre le Roi ? »
-« Cela suffira à discréditer cet enfant indécis s’il choisit de camper sur ses positions. »

Les trois laquais se regardèrent, hochèrent de la tête, puis sortir de la grotte en direction de Bloumécia. Puis le silence revint. Un long moment…

T-ckilla regardait la bête agonisante. Restant immobile un temps, il se remit subitement en marche, s’approchant à quelques mètres de la bête qui cachait votre arrivée.

« Je suis navré d’avoir dû en arriver là. J’aurai préféré parvenir à mes fins autrement. »

Il se retourna et commença à marcher vers la sortie d’un pas calme et lent, laissant la bête à sa lente agonie… Puis il s’arrêta de nouveau.

« Comptez-vous rester cachés encore longtemps ? Si vous désirez vous manifester, faîte-le maintenant. Vous n’aurez plus une telle chance. »

Même s'il restait inquiet pour le vieux rat, Roy ne pouvait plus faire grand chose pour lui. Laissant Aerith lui dire au revoir, ils s'avancèrent d'un pas plus rapide pour quitter cette grotte rapidement.

L'idée de croiser un adversaire puissant n'était vraiment pas pour lui plaire, il ne devait pas se mettre en danger, et surtout, mettre Aerith en danger... peu importe si la vie de la Générale était en jeu ou non.
«Nous ne sommes pas venus la sauver, Aerith... je sais que tu veux bien faire, mais ma priorité est que l'on reste toi et moi vivants, est-ce que c'est clair?» il l'avait volontairement arrêtée, se plaçant devant elle pour la fixer droit dans les yeux «si nous devons assister à son exécution, tu ne devras pas intervenir, si tu ne t'en sens pas capable, on s'arrête ici et nous repartons.»

Ils se remirent en route, l'odeur de sang et de mort se faisait de plus en plus forte, il était difficile à respirer. Aerith proposa d'envoyer un message à la Reine, mais en l'occurrence, ce serait impossible pour le moment.
«Il faudrait qu'un mog passe par là... nous pouvons seulement attendre de rejoindre Bloumecia.»

S'ils y arrivaient... car en débouchant dans la grande salle qui menait vers l'extérieur, ils manquèrent de s'évanouir, tant par le spectacle que par l'odeur qui régnait ici. Même s'il avait déjà eu des visions d'horreur, Roy dut mettre son coude sur son nez pour s'empêcher de tousser et de vomir. Ses yeux piquaient, mais il fit signe à Aerith de se baisser pour se cacher derrière le corps quasi immobile du Guysamark.

Il ne connaissait pas les personnes présentes, n'étant pas à Tréno lors de l'attaque, ni au château lorsque la Reine avait failli être enlevée. Il ne se souciait pas vraiment de l'apparence singulière des individus, si la femme était particulièrement belle, la peur qui lui tiraillait les entrailles l'empêchait clairement de se sentir sous le charme.

La conversation était plutôt claire, ces individus avaient attaqué en groupe, mais il apprenait finalement que Beate n'était pas partie seule! Des amazones l'avaient accompagnée. Combien s'en étaient sorties? Impossible de le savoir, mais une chose était sure, beaucoup étaient mortes, en emportant des bloumeciens avec elles...

Baissant les yeux, le chevalier se doutait bien que leur route allait devoir s'arrêter là, mais il devait surtout espérer que les gens s'en aillent pour qu'ils puissent rebrousser chemin. Malheureusement, ils n'allaient pas en avoir l'occasion. Lorsque le calme revint, celui qui était clairement le chef s'adressa à eux. Il lui fallut une seconde pour tourner la situation dans sa tête, mais aucune vraie solution ne lui venait à l'esprit. Il choisit donc de se lever, et de gérer du mieux qu'il pourrait.

Sa priorité était de rester vivant, et Aerith aussi. Il lui lança un regard, espérant qu'elle ne ferait rien d'irréfléchi. Il leva les bras pour montrer qu'il ne cherchait pas le combat et tenta de dissimuler les tremblements de sa voix.
«Je vous présente mes excuses, il n'était pas vraiment dans notre intention de nous cacher. Disons que la cachette était là avant nous.» dit-il en montrant le corps respirant à peine du serpent géant. Il tentait du mieux qu'il pouvait de garder son calme, il ne comptait pas dire son nom, il valait mieux éviter de donner ce genre d'information qui pourrait coûter cher à sa famille plus tard.

«Cependant, je suis étonné que vous nous ayez laissé écouter votre conversation jusqu'au bout. Mais j'aimerais savoir en quoi nous avons de la chance ici. Comptez-vous donc nous laisser la vie sauve?»

Car honnêtement, vu le carnage ici, il se demandait comment cette alternative pouvait être possible ici.

«Avant que vous ne vous mépreniez, même si mon armure peut encore le laisser penser, je ne suis qu'un ancien Brutos. La reine m'a demandé de retrouver la Générale Beate, mais il ne s'agit ni d'une mission officielle, ni d'un ordre à suivre dans l'absolu, disons juste... un service à rendre. Je n'ai ni pour objectif de la sauver, ni de la défendre, je dois juste rendre compte de sa situation.» il espérait qu'ainsi, à défaut de ne pas être un allié pour cet... homme? il ne le verrait pas comme un ennemi. Il pourrait difficilement faire mieux... il jeta un coup d'œil à Aerith, espérant une fois de plus qu'elle ne mettrait pas le feu aux poudres avec son caractère imprévisible...

Non, ce n'était pas une mission de sauvetage et elle le savait bien... Malgré ça, Aerith aurait souhaité pouvoir se rendre utile et ramener la générale en vie de préférence... Et pour bien lui faire comprendre l'importance de rester en dehors de cette histoire, Roy était même venu se placer devant elle pour lui barrer la route et avoir toute son attention. « Je sais... » Mais ça restait difficile de se mettre en retrait pour constater avec impuissance ce qu'il se passerait.

Elle n'en ajouta pas et ça libéra le chemin pour continuer d'avancer. Si l'idée d'envoyer un courrier s'avérait judicieuse, elle ne serait pas possible avant d'atteindre Bloumécia. Mais encore faudrait-il pouvoir l'atteindre parce que le dernier passage de la grotte s'avérait être bloqué par son gardien. La porte restée entrouverte permettait d'entendre des sons et, surtout, de sentir déjà l'odeur qui en émanait témoignant d'une vraie boucherie.

Tentant de voir à l'intérieur, Aerith fut rappelée à l'ordre par le chevalier lui indiquant clairement de se cacher si bien qu'elle se camoufla autant derrière la porte que derrière Roy pour ne pas se faire remarquer mais elle pouvait entendre tout ce qu'il se disait. Et malgré le massacre qu'il y avait eu ici, elle était rassurée de savoir Beate toujours en vie même si ça n'allait peut être pas durer vu que des poursuivants continueraient de la pourchasser.

Quand ça parla de corps, même si l'odeur voulait tout dire, la demoiselle sentit son corps faiblir et trembler jusqu'à ce qu'elle ne finisse de se baisser, déposant ses genoux sur le sol mouillé des lieux. La suite, Aerith ne l'écouta quasiment pas jusqu'à ce qu'elle entende des bruits de pas. Mais ça ne venait pas vers eux... Il ne resta bientôt plus que celui qui devait être le chef et, à priori, il était conscient qu'ils étaient là depuis un moment puisqu'il leur demanda s'ils comptaient sortir de leur cachette.

Pour lui, c'était une chance à saisir maintenant... A croire qu'il comptait partir sans s'occuper d'eux à la base. Aerith peina à se redresser, ses jambes étaient tremblantes. Mais elle suivrait Roy même si cet individu était clairement maléfique : elle pouvait sentir l'aura de la calamité malgré toutes les odeurs et ne voyait que lui au milieu de ce bain de sang. Il disait ne pas vouloir en arriver jusque là mais il l'avait fait... Peut être était-il ouvert à la discussion ? Mais pour sûr, on se demandait s'il les laisserait partir vivant quand on voyait ce qu'il avait fait dans cette pièce.

Déconcertée par toute cette horreur, la peur lui nouant les entrailles et l'allure inhumaine de leur interlocuteur, Aerith ne mentionna pas le moindre mot et laissa le chevalier expliquer ce qu'il avait déjà dit au rat un peu plus tôt. Il tentait au maximum de paraître digne, camouflant les tremblements de sa voix et tentant de ne pas trop s'arrêter sur l'amoncellement de cadavres baignant dans un leur sang.

Il était aussi difficile pour la cetra de regarder le nouveau décor des lieux autant que de s'arrêter sur la calamité. Ses yeux étaient aussi profonds que vides, il semblait être submergé par les ténèbres et dégageait une puissance aussi grande que l'antipathie qu'éprouvait Aerith pour lui. Pourtant, il semblait enclin à la discussion. S'ils étaient encore en vie maintenant, c'était parce qu'il avait sûrement quelque chose à tirer d'eux... Mais combien de temps ça allait durer avant qu'il ne les attaque ?

Roy cherchait clairement à calmer le jeu en jouant la neutralité. Aerith l'écoutait à peine, elle n'était plus totalement là. Jamais elle n'avait vu un tel massacre et elle se sentait impuissante même quand elle voyait que certaines personnes bougeaient encore un peu mais que la mort serait indéniablement leur prochaine destination...

Pour dire, même si elle s'était protégé le nez au départ pour ne pas laisser l'odeur lui prendre la tête, elle avait maintenant les bras le long du corps. Pourquoi avait-il massacré tout ce monde ? La question tournait en boucle dans sa tête mais elle n'arrivait pas à saisir les mots pour la prononcer... Quel était son but ? Pourquoi cherchait-il tant à envoyer les blouméciens en guerre contre Alexandrie ? Si un mot revenait sans cesse et qu'elle tenta de formuler une question, il n'y eut qu'un vague son qui sortit de sa bouche, d'une voix particulièrement tremblante et plus faible que d'ordinaire. « Pourquoi ? »

Hors RP:

Le duo fit le choix de sortir de sa cachette improvisée.

Ils purent alors considérer la calamité, de dos, se tourner lentement vers eux. Roy, puis Aerith lui apparurent tour à tour. T-ckilla semblait calme, bien qu'une légère aura, sous la forme d'un voile oscillant entre le noir et le violacé, dansait autour de lui. Son regard vide ne laissait rien transparaître de ses intentions. Était-il surpris ou bien en colère? Était-il heureux ou triste? Il était impossible de le définir avec certitude.

Il écouta le jeune homme parler sans mot dire, puis considéra sa camarade. Elle était clairement en état de choc. En l'état, discuter avec elle n'aurait pas le moindre intérêt...
Il reporta donc son attention toute entière sur "l'ancien Brutos".

" Un ancien brutos qui accepte un service de sa majesté a-t-il vraiment cesser de manier l'épée au nom de la couronne? "

La voix grave de l'entité résonna au sein de vos corps comme le ferait le son d'une basse. Lorsqu'il poursuivit, en revanche, sa voix se fit plus naturelle, moins menaçante.

" Enfin, cela n'a pas d'importance. Vous êtes exactement où vous êtes censés vous trouver. Bien que je vous attendais un jour plus tôt, Roy di Brodia. "

Il avait tendu sa main métallique vers le jeune homme. paume vers le ciel.

" Votre arrivée jusqu'ici fait parti de mes calculs. Votre trajet a dû vous permettre de récupérer une partie de votre force d'autrefois. Peut-être sa totalité. J'ai besoin de cette force. J'ai besoin d'une personne qui a de l'expérience au combat et qui sait commander des escouades. J'ai besoin de vous parmi mes troupes. "

Il commença à marcher, lentement, vers eux, piétinant les corps sur son passage, mais contournant les quelques êtres qui agonisaient encore.

" Si vous vous joigniez à moi, vous serez à un poste avantageux, vous ne manquerez de rien. Vous pourrez vivre un jour de plus et plus encore : une vie tranquille et à l'abri du besoin une fois la guerre passée. Limiter les pertes au sein des deux camps durant celle-ci en privilégiant le dialogue aux règlements de compte sera votre charge. Cela devrait être compatible avec vos valeurs et nous permettre de converger vers un monde meilleur. "

Il s'arrêta à quelques pas d'eux, tendant cette fois sa main gauche. A l'intérieur, une petite gemme violacée trônait, émettant des pulsations étranges.

" La seule chose dont j'aurai besoin, c'est de votre soutien en temps voulu... Si vous pouvez me promettre cela, alors la guerre pourrait bien cesser rapidement. La générale sera la seule victime et la reine pourrait bien sortir de cet évènement grandie. "

Il ignorait volontairement Aerith pour le moment, ne la sentant pas réceptive à ses paroles. Lui, en revanche, voulait sauver leurs vies, ce qui le rendait plus enclin à accepter ce marché. Certes, une telle proposition de but en blanc pouvait s'avérer être trop, tout de suite, alors que leurs vies étaient potentiellement en jeu... Mais qui a dit que le Diable allait jouer selon les règles du jeu?

Un regard posé sur Aerith lui fit rapidement comprendre que pour le moment, elle n'allait pas créer de vagues, mais Roy restait prudent. La frontière entre un état de choc et un état de furie était très mince, qui sait combien de temps il lui faudrait pour comprendre que l'homme en face d'eux était responsable du carnage sous ses pieds?

Pour le moment, il essayait de temporiser, ne pas chercher l'affrontement direct. Ils n'étaient pas au mieux de leur forme après le combat contre le dragon, et celui qui leur faisait face était clairement dangereux. Il ne voulait pas mettre Aerith plus en danger qu'elle ne l'était déjà. Honnêtement, il regrettait d'avoir accepté cette mission, il n'aurait jamais pensé qu'elle l'aurait mené ici.

Après avoir tenté maladroitement de justifier sa présence, il fut un peu surpris de la réponse de son interlocuteur, mais ne souhaitait pas se laisser décontenancer pour autant.
«La différence, c'est que je peux choisir d'accepter ou non une mission qui m'est confiée.» autrement dit, il était ici par choix, et non par obligation, et en son sens, c'était important.

Il se tourna vers Aerith, mais elle semblait toujours aussi mal en point. Il avait mal pour elle, ne sachant pas comment l'aider, d'autant qu'il n'était pas au bout de ses surprises, car l'homme en face de lui connaissait son nom. Ce qui signifiait qu'il connaissait sa famille. Il regrettait davantage encore sa célébrité en cet instant. Mais honnêtement, il ne s'attendait pas à la tournure que prenait les événements.

Cet homme lui demandait carrément de rejoindre ses troupes? L'ancien soldat regardait autour de lui, certes, il avait déjà vu des charniers, même s'il n'avait jamais fait partie des attaques menées par la Reine Branet, il savait que l'armée d'Alexandrie n'avait pas toujours été dans le camps des gentils. Mais là...

«Je viens de quitter un poste relativement avantageux chez les Brutos, j'aurais pu monter en grade sans trop de souci, et pourtant, j'ai choisi de quitter l'armée.» son cœur battait si vite qu'il aurait pu s'arracher de sa poitrine pour prendre ses jambes à son cou«vous devez bien vous douter que l'argument d'une promotion ou d'une position haut placé ne pourra pas me convaincre... cependant... j'aimerais bien savoir ce que vous appelez un monde meilleur, et comment déchirer un pays tout entier pourrait y parvenir.»

En toute honnêteté, ce n'était pas le début de sa phrase qui l'intriguait, mais plutôt la perspective qu'aider cet homme pourrait limiter les pertes, y compris envers la Reine. Il alla chercher derrière lui la main d'Aerith, la jeune femme avait tenté un murmure, il devait la calmer. Il recula doucement pour pouvoir prendre sa main dans la sienne et tenter de la rassurer. Puis il se tourna de nouveau vers l'étranger à l'aura sombre. Il ne semblait pas vouloir de lui pour être la main exécutrice, mais juste pouvoir lui rendre service en temps voulu... c'était déjà une proposition plus... acceptable.

«Le camps de la Reine est déjà corrompu je suppose, si vous connaissez mon nom et la raison de ma venue. Cependant, je n'ai pas pour intention de rester sur Héra, je ne suis pas sûr de pouvoir vous être utile si je ne suis pas là lorsque vous en aurez besoin...» il soupira doucement, serrant les dents, sachant très bien que malgré ses douces paroles réconfortantes, ce type n'était qu'un monstre qui le tenait dans la paume de sa main «cependant... si j'accepte votre... offre. Je veux juste que ma famille soit en sécurité.»

Car il était évident maintenant, que s'il savait qui il était, ses parents et son frère étaient forcément en danger, et ça, il ne pouvait le permettre. Il trembla un peu en serrant un peu plus la main d'Aerith dans la sienne, un goût de bile lui remonta dans la gorge, c'est la raison pour laquelle il avait quitté l'armée, ne pas se retrouver à devoir suivre un ordre qui irait à l'encontre de ses convictions. Mais cet homme venait, avec quelques mots, de le mettre au fond du gouffre.

Ce qui était surprenant, c'était de se rendre compte que cet homme, ou peut importe quel genre de monstre ça pourrait être, semblait parfaitement connaître Roy. Il s'était sûrement renseigné sur l'armée d'Alexandrie et devait donc savoir à qui il avait affaire. D'autant plus qu'il était persuadé que ce dernier arriverait la veille jusqu'ici... Aucun doute n'était à émettre sur ses intentions de le rencontrer en conséquence. Pire encore, il semblait vouloir les recruter mais qui de sain d'esprit pourrait demander à Aerith de rejoindre ses rangs après avoir perpétré un tel massacre ?

Incapable de réfléchir clairement, il allait sans dire que ses réflexions n'étaient pas toutes cohérentes et elle préférait se taire plutôt que de dire des choses qu'elle pourrait regretter afin de ne pas empirer la situation déjà bien délicate à gérer pour Roy.

Même si elle parvenait à récupérer un peu, elle restait bien trop fragile mentalement pour se permettre de faire face à cette personne dont elle avait entendu le nom un peu plus tôt. Ses raisons pour proposer une telle alliance étaient dépeintes comme justes, une manière d'éviter les pertes et permettre à la reine de voir les choses sous un angle différent à l'avenir. La seule perte qu'il y aurait à déplorer serait celle de la générale Beate qui semblait lui avoir offert un refus catégorique à toute proposition quelle qu'elle aurait pu être.

Sur ce point, Aerith pourrait la comprendre. Qui serait assez fou pour s'allier à quelqu'un comme cet être ? Enfin... Si la raison devait les faire choisir un camp, il serait en effet préférable de considérer toutes les opportunités de rester en vie et le chevalier avait l'air de bien l'avoir compris puisqu'il avait demandé s'il garderait sa famille en dehors de tout ça en rejoignant ses forces après lui avoir exprimé les difficultés présentes à le rejoindre peu importe le moment.

Il comptait accepter, la cetra pouvait déjà le savoir à la manière dont il tournait sa manière de parler. Elle serra les dents et allait serrer les poings quand elle se retrouva avec la main de Roy venant saisir délicatement la sienne. L'effet escompté fut atteint parce qu'elle sentit la colère retomber immédiatement. Pour autant, ça n'allait pas lui donner envie d'adresser le moindre mot à ce type.

Sans la moindre vergogne, il marchait sur les cadavres des personnes qu'il avait tuées. Il dédaignait ceux qui avaient encore un soupçon de vitalité en eux en les regardant de haut. Aerith les aurait bien soignés mais elle était consciente que ça ne suffirait qu'à peine à prolonger leur vie et donc leurs souffrances jusqu'à ce que, irrémédiablement, ils succombent à leur tour.

Cela étant, les mêmes questions restaient dans sa tête, les mêmes questions sans réponse revenaient encore et encore. Elle se demandait ce qu'il préparait, ce qu'il voulait finir par faire en dressant Alexandrie contre Bloumécia. Et maintenant, en leur demandant leur aide pour diriger certaines de ses troupes, c'était à se demander qu'il recherchait vraiment à accomplir quelque chose de gros...

Et avec ce qu'il préparait, Aerith sentit son cœur se serrer davantage encore quand elle s'imagina qu'il pourrait être assez pervers pour demander à Roy de diriger les rats de Bloumécia contre Alexandrie... Elle tourna le regard dans la direction du chevalier pour le voir en se demandant ce que la suite pourrait les mener à faire... Mais ils étaient pris au piège : derrière eux, il y avait un mur contre lequel T-ckilla semblait les avoir coincé. La seule issue serait de saisir une poignée de main qu'il leur tendait.

Aucune des possibilités autour d'eux n'était satisfaisante à saisir si bien qu'il faudrait aller vers la moins pire du lot... Mais dans ce cas, est-ce que la mort ne serait pas la meilleure ? Pour y avoir déjà goûtée, Aerith ne souhaitait pas retenter l'expérience pour l'instant : elle avait bien trop de choses à faire mais comment pourrait-elle y parvenir sans accepter elle même cette alliance ?

Pour l'instant, elle ne pouvait que compter sur le chevalier et son discernement pour faire un choix pour eux deux. Même si Aerith avait laissé le plus gros du choc derrière elle, ce n'était pas avec sa tête qu'elle parlerait mais avec son cœur si bien qu'il était préférable qu'elle continue de se taire.

Roy parvenait à répondre malgré la situation. T-ckilla nota les quelques tremblements dans la voix de son interlocuteur. Cette crainte qu’il inspirait lui suffisait à estimer que son interlocuteur n’était pas un de ces fous à se gaspiller sa vie dans un combat perdu d’avance. Sa partenaire, en revanche, qu’il connaissait moins, semblait davantage affligée du présent spectacle. Il se doutait que le sort des malheureux qui jonchaient le sol devait lui inspirer une forme de compassion. Que de délicats et futiles sentiments…

L’être de néant s’attendait à ce qu’on lui pose un certain nombre de questions. Sa demande était directe et la situation ne laissait que peu de capacité de négociation à ses interlocuteurs. Il réfléchit à sa réponse tandis que le chevalier s’exprimait. Savoir la raison qui nous pousse à prendre des engagements est déterminante dans notre capacité à accomplir notre mission. Il ne devait pas prendre la réponse qu’il donnerait à la légère.

« Un monde meilleur… Cette idée n’est pas vraiment nouvelle. »

Il patienta un instant, puis ferma sa poignée de main, faisant disparaître la sphère qui s’y trouvait. Il se tourna de profil et fit quelques pas vers l’eau ensanglantée.

« Le monde, dans son état actuel, pourrait convenir à bien des individus. Tout n’y est pas parfait, mais ce dernier demeure… Vivable. Je doute que vous décrire un monde basé sur les valeurs, la disparition des inégalités ou même la mise en avant d’une prétendue utopie suffise à vous convaincre de me rejoindre entièrement. Par ailleurs, je pense que la plupart d’entre nous pourraient se contenter de leur vie actuelle et s’éteindre doucement, sans avoir été sortis de leur zone de confort, en suivant paisiblement le flot de ce qu’ils nomment destin… »

Il patienta un instant supplémentaire, méditant sa réponse, puis il se tourna vers Roy.

« Cependant, je pense que l’humanité a bien plus à gagner d'un chaos temporaire que de la constance d'une paix éternelle. Et… Bien que mes méthodes soient éthiquement discutables, je suis fondamentalement convaincu que mon action est profondément positive à la création d’un monde meilleur.

J’ai brulé Dali. La conséquence directe de cette action fut l’essor de Tréno, d'Alexandrie, de Bloumécia et de Lindblum. Pour quelques sacrifiés, le collectif en ressort grandit. L’utilisation de la Générale n’est qu’une étape supplémentaire vers l’accomplissement d’un objectif plus grand dont l'impact sera mondial. »

Il écouta alors la réponse du chevalier, ainsi que le fait qu’il propose, à demi-mot, d’accepter sa proposition. La Calamité commença à sourire légèrement.

« Ô mais vous serez là lorsque j’en aurai besoin. J’en suis convaincu... Et vous ferez ce que je vous demande, car vous et moi savons ce qui est à présent en jeu. »

Il s’approcha de nouveau de Roy, allant cette fois se positionner juste devant lui. Il tendit de nouveau sa main. Il n’y avait pas de sphère à l’intérieur de celle-ci.

« J’accepte d’épargner les porteurs de votre nom de famille tant que vous ne vous mettrez pas en travers de ma route et que vous êtes disposés à me rendre service lorsque je vous le demanderai. Si cela vous convient, alors nous avons un accord. Si vous le brisez, votre généalogie disparaitra définitivement… »

Il attendit la réponse du chevalier et se tourna ensuite vers la demoiselle.

« Êtes-vous l’une de ses proches ? Pouvez-vous me rappeler votre nom ? »

Il sortit alors un PHS d’une poche intérieure de son manteau et sembla appuyer sur certaines touches. Si la chose pouvait sembler incongrue pour Roy, Aerith reconnaitrait sans mal le logo de la Néo-Shinra sur celui-ci… Mais peut-être valait-il mieux laisser la conversation s’arrêter là plutôt que de prendre le risque de déraper?

Jamais Roy n'avait été ce genre d'enfant à torturer un animal pour voir s'il réussirait à se libérer de son bourreau, il en avait vu d'autres pourtant, enfermant une souris dans un labyrinthe pour qu'elle cherche la sortie, un chien attaché pour voir s'il peut manger sa corde... mais lui n'avait jamais agi ainsi. Pourtant aujourd'hui, il avait l'impression d'être ce petit animal sans défense enfermé dans une boîte, sans la moindre issue à part le plafond où cet être démoniaque vous scrute avec un sourire en coin en vous tendant la seule échelle possible.

Serrant un peu plus la main d'Aerith dans la sienne, il était piégé et il le savait. Même s'il prenait les armes maintenant, il doutait pouvoir tuer cet homme dont l'aura terrifiante lui faisait clairement comprendre qu'il n'aurait pas le dessus, même avec la Cetra à ses côtés. Surtout qu'il se doutait bien que ses sbires n'étaient pas si loin qu'ils voulaient le faire penser. D'autres devaient bien être là, tapis dans l'ombre.

Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et son sang cognait à sa tempe, lui donnant un semblant de migraine, mais il faisait de son mieux pour ne pas trop le montrer.

Ceux qui peuvent se permettre de lutter contre des êtres tels que lui, ne doivent avoir aucune attache. Est-ce pour cela qu'il s'en prenait à la Générale? Si elle donnerait sa vie pour la Reine, elle n'avait aucune famille qui pourrait servir de pression contre elle... une cible à éliminer en priorité donc, car incontrôlable.

Contrairement à lui.

Certes, l'homme marquait un point, l'attaque de Dali avait été plutôt bénéfique pour Tréno, l'élan de solidarité qui avait suivi avait été positif aussi pour Héra, mais est-ce que cela en valait quand même la peine? Il ne le saurait jamais.

Il avait tenté une esquive en précisant qu'il comptait quitter Héra bientôt, mais ce T-Ckilla semblait être au courant, et persuadé qu'il serait au bon endroit, au bon moment, quoi qu'il fasse.
«Même si aujourd'hui, j'étais en retard...» mais cela n'empêchait pas qu'il était tout de même là où il voulait qu'il soit. Détournant son regard sur les corps autour de lui, il essayait désespérément d'imaginer ce que tout ça pourrait apporter de bon en ce monde, mais finalement, sa priorité fut sa famille.

Et l'homme ne manqua pas de préciser qu'il épargnerait son nom de famille avant de lui tendre la main, mais le jeune homme attendit avant de la serrer
«La famille ne se résume pas à un nom... ma famille, c'est mon domaine. Ceux qui vivent au Domaine des Brodia, doivent être épargnés.» certes, cet accord mettait aussi en danger tous les autres serviteurs s'il venait à renier sa promesse, il intégrait davantage de moyens de pression dans cet échange, mais il préférait s'assurer que Claudia serait tout aussi à l'abri que sa mère.

Prenant une profonde inspiration, il finit par serrer la main de l'individu, son regard était plus sombre et plus déterminé. Un goût de bile en bouche, ce sentiment de lâcheté qui le dépassait totalement. Il comprenait maintenant ce que la Générale avait vécu à l'époque de l'attaque de Bloumecia, il avait quitté l'armée pour n'avoir jamais à prendre ce genre de décision, mais il était désormais entré dans un cercle dont il ne pourrait pas s'échapper.

«Je présume qu'il n'est pas nécessaire de se rendre à Bloumecia... dois-je transmettre un message à la Reine sur les événements?» après tout, à quoi bon assister à un spectacle s'il doit transmettre un autre discours après? Ou peut-être qu'il voudrait quand même qu'il assiste à la mise à mort de la Générale pour s'assurer de sa... loyauté?

Il espérait qu'il aurait au moins le droit d'épargner cela à Aerith. Lui pourrait le supporter, mais elle? Il se tourna doucement vers elle, espérant qu'elle tiendrait le coup...
«Mon amie n'est pas un soldat... disons qu'elle n'est pas habituée à ce genre de... vision. Si nous pouvions lui épargner ce spectacle...» s'il tenait à ce que lui y assiste, il s'y plierait, mais Aerith n'avait rien demandé, et contrairement à lui, elle n'avait pas - encore - de moyen de pression...

L'homme avait sorti une étrange machine, allez savoir de quoi il s'agissait, il n'était pas vraiment sûr qu'il avait entendu ses dernières questions.

Comme elle était un peu revenue sur ce qu'il se passait, Aerith écoutait ce que disait la calamité même s'il parlait beaucoup ; chaque chose qu'il disait avait néanmoins son importance parce qu'elle croyait déceler un sens derrière chacun de ses mots. La main de Roy dans la sienne était donc bénéfique et l'aidait à garder les pieds sur terre autant que la tête sur les épaules.

Ce qui ressortait de son discours était l'idée d'un monde meilleur mais ça sonnait un peu comme l'idéologie destructrice des personnes qui visaient l'éradication totale pour mieux reconstruire par dessus. Pour lui, ça fonctionnait parce qu'une fois Dali brûlé, plusieurs villes avaient progressé. Il était donc dans le groupe qui avait détruit le village ? Aerith en avait entendu parlé évidemment puisque c'était la raison du festival de Tréno. Pour Aerith c'était comme sacrifier une personne pour en sauver d'autres. Elle n'arrivait pas à voir la chose comme bénéfique s'il y en avait qui perdait. C'était la manière d'agir de la Shinra en fin de compte et le pourquoi Gaïa avait été dirigée à sa perte.

Mais en ce qui concernait la présence de Roy ailleurs qu'aux endroits où pourraient l'attendre cet être inhumain, il semblerait que ça n'aurait pas d'importance et qu'il y aurait toujours possibilité de l'utiliser même s'il était dans un endroit retranché. Avec l'idée de l'accord qu'ils tentaient d'avoir, T-ckilla était persuadé qu'il pourrait compter sur lui. Et c'était bien pourquoi il décida d'accepter d'épargner sa famille en échange de l'aide du chevalier.

Plus que la famille, Roy demanda à ce que ses exigences soient étendues à tout le domaine et pas seulement aux seules personnes de sa famille. Il accepta seulement ensuite de lui serrer la main. La cetra serra plus fortement celle que Roy continuait de tenir. Voir cet échange ne lui plaisait pas mais elle le comprenait. En l'état, ils ne pourraient rien faire d'autre que d'accepter... Restait à espérer que les missions qu'ils auraient à effectuer ne seraient pas pénibles ou contre leur propre manière de voir les choses.

Cette poignée de main dissipée, Roy demanda s'il serait donc finalement utile d'aller jusqu'à Bloumécia ou s'il devrait retourner à Alexandrie pour passer un message à la reine. Ses pensées étaient tournées vers la demoiselle pendant qu'il posait la question et, comme s'il était en mesure de le savoir, leur interlocuteur se tourna lui aussi vers elle pour lui demander son nom et s'ils étaient proches. Avec un regard dans lequel on pouvait lire toute la défiance dont elle faisait preuve, elle lui répondit. « Aerith. » Devrait-elle donner son nom de famille ? Non, elle ne le ferait pas, s'il désirait trouver des informations sur elle, il y avait fort à parier qu'il le pourrait assez aisément rien qu'avec ça et elle n'allait pas lui faciliter la vie non plus.

Au tour de Roy ensuite d'en ajouter, précisant que son 'amie', preuve étant qu'il confirmait le fait qu'ils étaient proches, n'avait rien d'un soldat et n'était pas habituée à ce genre de spectacle si bien qu'il préférait lui épargner davantage de massacres en allant jusqu'à Bloumécia. « T-ckilla pour vous, non ? » Elle l'avait entendu un peu plus tôt avant d'entrer. La seule raison qui la retenait de lui cracher tout son venin était justement parce qu'elle savait que ça n'arrangerait rien mais elle le trouvait abject et il n'en faudrait pas beaucoup pour qu'elle le lui dise.

Cependant, elle se rendit compte qu'il venait de sortir un PHS typique de son monde natal avec le logo de la Néo-Shinra dessus. Son cœur rata un battement et elle ne se retint pas de poser la question aussi soudainement qu'elle avait eu cette révélation. « Vous travaillez avec la Shinra ? »
Ça ne l'étonnerait qu'à moitié... Après tout, même si c'était extrême et qu'il ne cachait pas ses méthodes, c'était une manière de faire de la Shinra autrefois et elle ne serait pas surprise de savoir que ça n'avait pas changé aujourd'hui.

Non, c'était sûrement autre chose... Peut être était-il aussi natif de Gaïa ? Les seules personnes qui pourraient avoir ce téléphone l'aurait soit acheté à la Shinra directement, soit obtenu des mains de l'entreprise. Il n'y avait donc pas beaucoup de choix possible quand on voyait le logo : il avait du être en contact avec la Shinra au cours de ces deux dernières années vu qu'il s'agissait de leur nouveau symbole.

Qui pourrait-il contacter devant eux ? Serait-ce pour donner réponse à Roy sur ce qu'il devrait faire maintenant ? Ils ne tarderaient pas à avoir une réponse mais il ne serait pas étonnant non plus qu'Aerith tente de se renseigner sur son contact... Surtout si ça devait venir d'Alexandrie...

HRP:

L’aura que dégageait le corps du nihiliste perturbait l’ordre naturel des choses. L’environnement se flétrissait à son contact, se recroquevillant pour trembler avant de disparaître définitivement. Ce phénomène relevait davantage de la nature singulière de son pouvoir plutôt que de sa puissance brute. Aussi, lorsque Roy tendit enfin sa main, il put sentir un frisson particulier le traverser et réduire drastiquement ses émotions, tant positives que négatives. Cela affectait à la fois son calme, ses angoisses et sa volonté… Il se sentait légèrement plus léger, mais aussi plus vide. Aerith eut la même sensation, bien que plus légère et diffuse. Cela devait provenir de l’intermédiaire entre elle et la créature.

« Naturellement. » répondit l’entité en empoignant la main de son nouveau collaborateur.
Si promettre de protéger un domaine de la tempête à venir était risqué pour son image, T-ckilla se devait de saisir cette opportunité de réduire ses ennemis et de gagner de précieux alliés. Après tout, il n’y a qu’en agissant que l’on débloque des situations, n’est-ce pas ? L’inanité n’apporte que rarement quelque chose de nouveau, même par pour un être né de ses entrailles…

Il écouta ensuite le chevalier parler de la finalité de sa mission. Il haussa les épaules à la mention du sort de la générale.

« Vous partez du principe que nous parviendrons à la capturer. Si cela arrivait, nous lui accorderions un procès pour ses crimes de guerre. Néanmoins, il est possible que nous échouions. Rapporter donc à la reine ce qui vous siéra. Cela n’a plus d’importance à présent. Vous pouvez également me suivre à Bloumécia sans crainte. Vous êtes l’un de mes collaborateurs. Réfléchissez plutôt à un prétexte pour pousser votre famille à voyager dans les mois à venir au cas où Beate nous échapperait… »

Il saisit ensuite son PHS, lequel lui servait, très sincèrement, de simple carnet de notes dans le temps présent. Retenir des promesses, et surtout des noms de différentes origines était une tâche fastidieuse. Nul doute que cet objet devait renfermer bien des secrets si un jour quelqu’un mettait la main dessus. Néanmoins, les deux aventuriers ne pouvaient pas le savoir, tout comme ils ne pouvaient pas nécessairement savoir que l’abomination qui se tenait devant eux était véritablement seul à présent dans cette caverne. Ou presque…

La demoiselle, Aerith donc, se présenta avec une certaine impétuosité. Elle semblait retrouver des couleurs, chose qui faciliterait la discussion. T-ckilla ne répondit pas lorsqu’elle mentionna son appellation. Ce qui avait de l’importance, c’était l’élément suivant. Cette Aerith avait dit Shinra et non Néo-Shinra. Il eut presque un sourire.

« La Shinra est une organisation vaste. Je travaille avec certains de ses membres et j’en combats d’autres. Disons qu’il s’agit là d’un réseau. »

Alors qu’il vous tournait le dos et s’éloignait enfin vers la sortie de la caverne, il s’arrêta une ultime fois. Son aura jusqu’à alors contenue se déversa de nouveau autour de lui, léchant les murs et couvrant la lumière qui parvenait dans la pièce. Son visage, dont seuls les yeux rouges transparaissaient clairement, se tourna vers vous avec une expression moqueuse et suffisante.

« Je vous laisse nettoyer l’endroit… »

S’il quitte votre champ de vision et que le son de ses pas résonne encore pendant quelques secondes, le grondement qui retentit dans votre dos vous fait tressaillir.

Le spectacle qui vous attend une fois retournés restera probablement dans votre esprit longtemps. En effet, vous avez fais un choix. Ce choix aura des conséquences futures, mais aussi bien immédiates. Le vieux rat que vous aviez dépassé vous regarde avec des yeux aux sentiments mêlés. Vous sentez toute sa colère et sa rage jaillir de ses orbites alors qu’il vous jette un regard sombre dans lequel la déception se joint à la trahison. La main posée sur le corps de l’entité gardienne, il tremble.

« Lâches… »

Le guerrier s’effondre au sol, à bout de force. Dans le même temps, la silhouette serpentine de Guisamark s’agite. Son corps semble soudain retrouver de sa vigueur. Se redressant d’un bloc, il plonge dans l’eau ensanglantée. Ressortant des flots, il se rue vers vous animée d’une violente frénésie ! Il vous en veut personnellement !

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"Guisamark – Sinistre Vengeur" engage le combat !
Hp : 8800
Mp : 200
Faiblesse : Vent, Foudre, Lumière
Immunité : Eau, Terre, Ténèbres
Altérations résistées : Fossile, Furie, Folie, Mort, Stop, Poison.
Note : Jeter une tente sur ce monstre aura un effet spécial.

Techniques : Attaque (-190hp), Sinistre Emplafonnement (-950hp, ténèbres, -15mp [Guisamark]), H20 Corrompue (-425hp, {20% Cécité} eau, ténèbres, tous, -10mp [Guisamark]), Silent Voice (-950hp {40% Silence}, -15mp [Guisamark])

LIMITE : 1 utilisation : Jugement des défunts > 100% Mutisme, 100% Cécité

Ordre de Passage :

Roy ou Guisamark

Aerith

Guisamark utilisera Silent Voice sur Aerith

Note importante : Compte-tenu de vos choix, je jouerai Guisamark dans le but de vous battre.

Ne comptez pas sur l'aléatoire. Votre avantage est que vous connaitrez le mouvement du boss pour le tour à venir.

En cas de défaite, vous vous réveillerez à Bloumécia, dans les cachots.
En cas de victoire, vous recevrez un bonus d'expérience.

Pris au piège, le chevalier allait devoir faire de son mieux pour jongler entre ses convictions, les exigences de cet individu, et la protection des siens. Il ne pouvait rien faire d'autre avec sa force actuelle. Mettre les siens à l'abri d'une telle créature ne serait pas chose facile, tant il en savait peu sur lui et ses capacités. Il ne pouvait prendre aucun risque à l'heure actuelle et devait donc faire profil bas pour le moment.

Lorsque ce T-Ckilla lui serra la main, il eut une sensation étrange de vide, ça lui faisait presque mal au cœur en fait, il ne savait pas comment l'expliquer, mais ce léger goût de bile demeurait quand même dans sa bouche face à l'écœurement de la situation, mais cela semblait s'être atténué, ce qui le déstabilisait un peu.

Quant à la suite, le jeune homme fut soulagé de voir que l'individu gardait la perspective que la Générale survive, aussi il préférait donc rejoindre Bloumecia malgré tout. Pourrait-il simuler un semblant d'erreur, se laisser blesser pour qu'elle puisse fuir? Après tout, même si ce T-Ckilla le connaît de réputation, il a été gravement blessé lors de l'attaque d'Alexandrie, qu'il ait perdu de ses capacités au combat serait possible, et personne ne l'a vraiment vu se battre depuis cet accident.

L'accord était donné, et le chevalier allait devoir réfléchir à la suite désormais. Il préférait tout de même aller à Bloumecia pour s'assurer du sort réel de la Générale, l'idée qu'elle puisse avoir au moins un vrai procès le rassurait.

Aerith avait fini par sortir de sa torpeur, allant même se présenter mais l'individu ne semblait pas s'intéresser plus que ça à elle. Ils parlèrent un peu, de cette Shinra, mais le jeune homme ne savait pas grand chose là dessus, il savait seulement que c'était l'entreprise qui avait capturé la jeune femme quand elle était petite, donc forcément il n'en pensait pas vraiment du bien, mais T-Ckilla ne semblait pas tout à fait travailler avec eux non plus. Il supposait que pour chaque situation, il n'utilisait les gens que pour ce dont il en avait besoin, sans se soucier du reste.

Alors qu'il s'en allait, Roy se retourna pour voir comment se sentait la Cetra, il ne comptait pas "nettoyer l'endroit" des cadavres présents, c'est ce qu'il avait compris, mais en réalité, il semblait que le Guisamark qui les avait cachés un temps venait de se réveiller aux côtés du vieux rat qui le traitait ouvertement de lâche. Le jeune homme ne pouvait qu'approuver

«Si ma seule vie avait été en jeu, les choses auraient été différentes. Auriez-vous sacrifié votre vie en sachant que cela entraînerait toute votre famille avec elle?» il serra les dents et hocha juste de la tête «j'espère que vous saurez comprendre ma lâcheté... mais je ne m'excuserai pas d'avoir préféré protéger les miens.»

Mais le vieil homme semblait trop amer, posant une main sur le monstre qui s'agita, se redressa pour plonger une première fois dans l'eau, puis sortit pour se dresser de toute sa hauteur. Il dégageait une drôle d'odeur putride, comme s'il avait été zombifié... le chevalier se plaça rapidement devant Aerith, ignorant si elle était en état de combattre

«Il n'est pas dans son état normal... il me fait penser à certains zombies que l'on trouvait avant dans cette grotte... autrefois, des sorts de soin pouvaient blesser les créatures dans cet état, mais je ne sais pas si cela pourrait fonctionner...» il n'avait pas envie d'utiliser une potion pour vérifier... mais il se souvint qu'en général, les zombies n'aimaient pas non plus la lumière? «il semble déjà blessé, autant ne pas le soigner davantage... je pense que tu peux tenter la lumière pour voir...» de son côté, il avait appris une technique presque spécialement pour cet endroit, il comptait donc l'utiliser...

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Note: T-Ckilla, je te déteste !

Action: Épée orage : L'arme de Roy se couvre d'électricité et frappe son adversaire pour l'électrocuter > -467hp {Foudre} [Guisamark], -5 mp [Roy]

Pour le moment, je ne vois pas d'indication rp qui pourrait me permettre de suggérer l'utilisation d'une tente, ça viendra peut être après ^^

Le retour de cette mission confiée par la reine serait laissé libre pour le chevalier. Cependant, la calamité l'avisa tout de même, en lien avec la promesse qu'il lui avait faite de ne pas agresser sa famille, de rechercher une raison qui pourrait la pousser à quitter Alexandrie dans le cas où la générale Beate leur échapperait. Aussi serait-il préférable de s'assurer de ce qu'il se passerait si bien que ça serait à eux de voir s'ils voulaient ou non se rendre jusqu'à Bloumécia.

Après avoir serré la main de Roy, qui transmit une drôle d'impression de vide à Aerith, cette dernière eut un minimum d'intérêt et put se présenter. Certes, l'intérêt qu'elle eut fut très limité mais c'était aussi parce qu'elle s'intéressa bien vite à son lien avec la Shinra, ou Néo-shinra maintenant vu que ça avait changé depuis le temps. A sa réponse, la cetra comprit assez rapidement qu'il se servait autant d'eux qu'il pourrait se servir du duo actuellement et, même si elle ne portait pas l'entreprise dans son cœur, la haine qu'elle éprouvait pour T-ckilla semblait avoir pris assez d'ampleur pour prendre la Shinra en pitié.

Sans avoir le temps de faire un commentaire sur ce point, Aerith le vit se tourner pour partir. Il ne fit qu'un dernier commentaire en mentionnant qu'il les laissait nettoyer l'endroit. « Mais ! » Aucun autre mot ne put sortir parce qu'il y en avait trop qui se battaient dans son esprit à lui envoyer et pas forcément de quoi l'aider à paraître plus jolie pour le coup.

Une voix dans leur dos se fit entendre : un seul mot qui n'était pas pour les féliciter de leur décision. Il s'agissait du vieux rat qu'ils avaient croisé plus tôt et qui leur faisait part de son opinion sur leur sujet. Roy tenta de lui expliquer son point de vue mais ça serait aussi utile que de tenter de retenir une cascade avec les mains. Le monstre, qui pourtant était mort, juste à côté d'eux, se redressa et plongea dans l'eau pour finalement en ressortir et clairement montrer son hostilité envers eux. L'arme d'Aerith apparut sans délai dans ses mains.

Le Guisamark n'était pas dans son état normal et, selon Roy, il pourrait bien être devenu ce genre de zombie vulnérable aux soins. Essayer pourrait être une idée mais si ça ne fonctionnait pas, ça serait aussi stupide que de se frapper soi-même. Il expliqua alors que la lumière serait certainement très efficace et la cetra avait justement une technique qu'elle pourrait utiliser pour l'attaquer dans ce cas.

« D'accord, je vois quoi faire du coup. » Et le chevalier saurait aussi ce qu'elle avait l'intention de faire rien qu'avec ça. Maintenant, le monstre semblait aussi rapide que puissant... Peut être devrait-elle faire attention à l'énergie qu'elle dépenserait puisque ça pourrait s'avérer utile d'en garder pour des soins potentiellement.

Action de Aerith : Éclat (Force 2) > Petite explosion de lumière blessant la cible > -1045hp [Guisamark], type Lumière, -15mp [Aerith]

Bilan du Tour 1

Jet de vitesse : Guisamark = 66, Roy = 36

Guisamark utilise Silent Voice > {Critique : 4/4 !} -1900 hp {97/100 : Mutisme échoué !} [Aerith], -15 mp [Guisamark]
Roy rate son attaque (89/80) !
Aerith utilise Eclat > {Faiblesse !} -2090 hp!

· Guisamark - Sinistre Vengeur : 6710/8800 hp, 185/200 mp

· Aerith : 2500/4400 hp, 85/100mp

· Roy : 3800/3800hp, 85/90mp

Guisamark utilisera Silent Voice sur Aerith

Note : Parmi vos objets, l'un d'eux semble vibrer lorsque la créature s'approche de vous. Vous ne savez cependant pas encore lequel, ni pourquoi.