Au-delà des apparences

Bon j’avais beau essayer d’évoquer Shiva et ce qui avait tourné autour de notre rencontre avec, je sentais que l’agacement gagnait à nouveau Yusuke et il esquiva assez vite le sujet pour parler plutôt d’une chance de rencontrer Léviathan à Wutai. Pour seule réponse sur le moment, je n’avais fait que lâcher un profond soupir. Et ensuite un « On verra. » avec bien peu de convictions. Puis Yusuke se leva pour me dire bonne nuit et rappeler qu’on chercherait un aéronef dès demain, mais je grimaçais l’espace d’une seconde.

- On préviendra les autorités locales aussi avant de partir. Qu’ils renforcent la sécurité des lieux et soient plus prudents, on ignore où se trouvent les auteurs de l’attaque.

Oui, je parlais au pluriel car j’imaginais mal un seul individu être à l’origine de tout ca ? Remarque, Sephiroth s’était bien chargé du Village Glaçon à lui-seul … Bref. On allait faire un ultime tour à la salle de bain avant d’aller se coucher pour une bonne nuit de sommeil …

Ou pas.

Définitivement, non, je vais encore repousser de quelques années le jour où je serai mère ! Sérieusement, en une nuit, je n’ose pas vous avouer le nombre de fois où j’avais eu envie de carrément assommer cette gamine pour être sûre qu’elle dorme plusieurs heures d’affilée sans se réveiller en hurlant ! Si bien que le lendemain matin, quand je passais devant Yusuke pour aller à la salle de bain, je lâchais un :

- Gnialue.

Censé vouloir dire « Salut » dans un langage articulé et correct. J’allais me débarbouiller un peu devant la glace et m’habillais rapidement et …

- WOH PUTAIN !! Je me penchais devant le miroir en commençant à me tâter partout. Je m’étais pas coiffée encore et vu que j’avais pas arrêté de me retourner au cours de la nuit parce que la gamine me soulait, j’avais une coupe en pétard, les traits tirés, des cernes visibles à 40 km à la ronde … Bref. Vous voyez le tableau. - JE SUIS ETONNEE QUE T’AIES PAS PRIS PEUR EN VOYANT MA GUEULE EN PASSANT !

Que je hurlais à Yusuke de l’autre côté de la porte. Rien à foutre que je réveille la petite, elle nous a réveillés quinze fois elle ! Moi rancunière ? A peine. Mais bon. En sortant je voyais mon époux avec la tasse de kafé dans la main, purée pour que lui en vienne à boire un café …

- Ah oui non t’avais pas les yeux en face des trous avant de me voir c’est pour ca … Je venais m’installer près de lui pour prendre mon petit-déjeuner également. Ma tasse tremblait toute seule quand je voulais la porter à mes lèvres, c’est dire que j’étais crevée. Et Yusuke parlait de sa mère. - Je suis tellement de mauvais poil que je te jure que ta mère ou pas, je la jette dans le ruisseau si elle dit un truc de travers.

Et cerise sur le gâteau, la gamine se réveilla une énième fois en gueulant. Littéralement, je m’éclatais la gueule sur la table de la chambre, avec toujours ma tasse en main, oui oui !! Bizarrement, à force de l’entendre gueuler « Rumeika », ca me faisait penser qu’on ne lui avait même pas dit comment on s’appelait … On devrait peut-être commencer par-là pour qu’elle essaie de ne plus dire ce mot.

- Si elle continue à gueuler ca indéfiniment, je vais finir par continuer à l’entendre dans ma tête sans qu’elle soit présente dans la pièce ! OH EMI TAIS-TOI !!!!!!!!!!!!

Et la petite ferma sa bouche instantanément en me fixant avec des gros yeux … qui se remplirent de larmes … et puis elle éclata en sanglots.

BOUM !

Seconde fois que j’éclatais ma tête sur la table, mais j’étais persuadée d’avoir entendu un crac aussi … Alors je relevais mon front pour voir que j’avais fait une sacrée marque sur la table. Je suis vraiment violente quand je m’y mets. Entre les cris de la fillette et mes coups de boule, j’avais une migraine du tonnerre. Et non, ce n’est pas un mauvais jeu de mots.

La journée va être longue.

Spoiler:

Nuit courte. Très courte. Autant moi, je suis habitué à ne pas trop dormir, même en ayant la tête en vrac, je "survivais" on va dire. Mais alors Sheli.. la pauvre. Définitivement sur le coup, ça ne nous donnait pas du tout envie d'avoir des enfants! Certes, je compatissais pour Emi, la pauvre avait subi un vrai traumatisme, on ne pouvait pas lui en vouloir. C'était trop récent. Elle eut un hoquet de surprise lorsque Sheli la gronda, je me levais alors rapidement et j'allais prendre la petite dans mes bras

«Ça va aller... Sheli est juste fatiguée, d'accord?»
«She... li...» youhou! Elle venait de dire autre chose que Rumeika! C'était une bonne nouvelle! Je soupirais de soulagement et je venais poser mes mains sur les épaules de la petite pour la regarder dans les yeux
«Et moi c'est Yusuke...» mais elle trembla un peu en entendant mon nom... il faut dire que la consonance devait lui rappeler Rumeika je suppose, elle baissa les yeux et des larmes recommençaient à couler. Je la prenais dans mes bras et je me balançais d'avant en arrière pour la calmer «ne t'en fais pas... ça va aller. On va t'emmener loin d'ici, loin des méchants. Tu vas rencontrer une dame qui me ressemble, elle va bien s'occuper de toi. C'est ma maman à moi.»

Mais elle s'agrippa à moi et dit juste un petit "non", qui me fendit le cœur, mais on n'avait pas trop le choix
«On va rester avec toi pendant quelques temps... d'accord?» cette fois, elle hochait de la tête, et je souriais. Je caressais ses cheveux tout en me tournant vers Sheli qui avait à moitié explosé la table avec sa tête

«Allez, viens manger un morceau...» je lui avais monté du chocolat, elle s'installa à table, s'essuyant les yeux et reniflant. Puis elle regarda Sheli et pointa son front du doigt
«Tu as bobo?» je pouffais de rire, malgré la fatigue, la situation était drôle après tout! C'est alors qu'on frappait à la porte, je me levais pour aller ouvrir, mais il y avait juste un journal par terre et un petit mog qui passait apparemment devant chaque chambre. Je ramassais le journal et je me tournais vers Sheli, il valait mieux qu'Emi ne voit pas

«On n'aura pas à prévenir les autorités... regarde.» il y avait un article sur l'attaque de Dali. Et visiblement, les auteurs de ce désastre avaient signé leur crime: Rokumeikai en lettres de feu dans le champs. Sheli ne pouvant pas lire l'écriture de Héra n'avait pas du faire attention quand on y était... «Les six Enfers... dans le dialecte dont je t'ai parlé, ça veut dire ça... ils sont donc six.» six personnes pour piller un village paysan comme Dali? Quels petits cons! Je tremblais légèrement, ils parlaient des dommages considérables qu'ils avaient causé, des pertes humaines, matérielles, les survivants qui étaient hors du village au moment de l'attaque, leur vie était toute aussi détruite que celles des défunts, ils avaient perdu leur famille, leur maison, leur travail... mais l'avantage était que le journal ne mentionnait pas la disparition d'Emi, donc les auteurs de ce massacre ne pourraient pas savoir où elle se trouvait.

«Il faut qu'on quitte cette ville au plus vite. S'ils sont six, ils ont pu se disperser, et certains d'entre eux peuvent être à Tréno.» et reconnaître Emi. Il fallait donc lui mettre un manteau avec capuche le temps qu'on soit ici. «on part ce matin.» Emi avait quand même mangé un peu, je me tournais vers elle, elle n'avait rien entendu heureusement, mais il valait mieux qu'on se dépêche. D'un côté, j'avais presque envie de tomber sur ceux qui ont fait ça pour leur mettre une dérouillée, mais on ignore leur puissance. Pas à prendre à la légère non plus, et tant qu'on a Emi dans les pattes, ce sera compliqué de se battre. Il vaut mieux la mettre en sécurité d'abord, et ensuite... ils se sont fait un ennemi qu'ils auraient surement du éviter.

Fatiguée ouais. Le mot était faible. Mais j’avais relevé lentement la tête lorsque la petite réussit à prononcer mon nom. Douce Etro, elle avait dit autre chose que ce foutu Rumeika ! Mais elle avait plus de mal déjà à prononcer le nom de Yusuke. Je soupirais en voyant la scène de là où j’étais, de voir Emi dans les bras de Yusuke. C’était mignon. Ca aurait pu l’être davantage si la situation n’était pas aussi grave. Emi venait s’installer ensuite à table et je me redressais un peu mieux lorsqu’elle me demanda si j’avais mal. J’étais surprise sur le coup mais finalement, fatigue ou non, je me mis à sourire doucement. C’était une bonne nouvelle si elle commençait à parler à nouveau normalement.

- Non ca va, j’ai la tête dure !

Mais j’ai quand même la migraine entre mes coups et ses cris, mais valait mieux que je ne le dise pas à voix haute hein ? Yusuke avait été à la porte pour ramener un journal qu’un mog distribuait, et venait me parler un peu à part tandis qu’Emi mangeait un peu. J’étais rassurée qu’elle reprenne un peu des forces. Donc les autorités étaient déjà prévenues … et le vrai nom de cette « organisation » était le Rokumeikai. Yusuke me précisa – maintenant qu’il avait le nom complet et correct – que ca signifiait les Six Enfers. Je fronçais alors les sourcils. Ils sont donc six, oui.

- Six ordures qui se sont bien trouvées on dirait.

Pour sûr, nous avions beau ignorer leur force réelle, ils s’étaient faits pourtant un ennemi qu’il aurait mieux fallu ne pas se faire. Yusuke était tout à coup bien pressé de quitter la ville, sur le moment, je n’avais pas trop compris – je rappelle que je n’étais pas bien réveillée ! – mais en levant les yeux pour réfléchir, je me souvenais qu’il avait dit que peut-être, ces six personnes s’étaient dispersées. Et que certaines d’entre elles se trouvaient peut-être à Tréno en ce moment-même. S’ils avaient vraiment attachés Emi pour la forcer à assister au massacre, alors ils connaissaient son identité.

Ok, c’est bon, tout se mettait en place dans mon cerveau et je me levais brutalement pour rassembler toutes mes affaires et me préparer au départ. On habillait Emi avec l’une de mes vestes à capuche, j’avais beau ne pas être une grande personne, pour elle, ca restait quand même un grand vêtement et on avait finalement l’impression qu’elle portait une veste longue.

- Allez on y va ! Tu restes près de nous hein Emi ? T’as déjà voyagé sur un aéronef ?
- N-Non …
- Héhé, oui t’as un peu peur mais tu vas voir c’est cool en fait ! Quand on vole au-dessus des nuages, on a l’impression d’être sur du coton ! Mais elle me regardait bizarrement, comme si elle n’avait rien compris. - Euuuuh laisse tomber, tu verras ! Et au pire si tu ne sens pas bien, tu resteras contre Yusuke ou contre moi sans regarder dehors !

Après tout si c’était son baptême de l’air, nous n’étions pas à l’abri qu’elle ait le mal des transports … Nous avions quitté l’auberge, mais, nous n’avions aucune idée d’où se trouvait l’aérogare … Tréno était une ville assez grande. J’approchais le premier individu que je voyais, un bourge visiblement à en croire sa démarche et surtout sa tenue.

- Excusez-moi ! Vous pouvez nous indiquer où se trouve l’aérogare ? Mais le type se retourna et se contenta de nous juger d’un simple coup d’œil de haut en bas, en regardant nos tenues.
- S’il vous plaît, ca vous tuerait ? Mpff, et pourquoi aiderais-je des personnes du petit peuple et des vagabonds … ?

Ok, tu m’étonnes que le tourisme doit être au point mort dans cette ville si tout le monde est comme ca. Sauf que ce matin, je n’étais clairement pas d’humeur, je faisais signe à Yusuke de s’occuper de la petite pour qu’elle n’assiste pas à la suite et un arc électrique passa à côté de ma tête alors que j’attrapais ce type par le col pour le soulever de quelques centimètres au-dessus du sol.

- Ecoutez, j’ai passé une sale journée hier et une sale nuit, je suis fatiguée, et clairement de mauvaise humeur. Vos réflexions à deux balles, vous vous les gardez, vous allez gentiment me dire où se trouve votre aérogare si vous ne voulez pas que je grille le peu de neurones que vous semblez posséder.
- C-C-C’est là-bas !!!!!!! Continuez tout droit, c’est un peu en retrait derrière la ville !
- Merci !

Et je le lâchais d’un coup si bien qu’il se retrouva sur les fesses à terre avant de poursuivre ma route. Je louchais un peu sur Emi pour m’assurer de ne pas lui avoir fait peur, mais bon. Je grommelais un peu dans ma barbe – inexistante – avant de regarder Yusuke du coin de l’œil.

- Pourquoi j’ai l’impression que tout le monde prend tout le monde de haut ici ? T’as vu ? A chaque fois qu’on passe à côté d’un noble, il nous dévisage comme si nous étions des personnes ridicules et peu dignes d’intérêt ! Sérieusement c’est eux qui sont ridicules avec leurs froufrous et leurs vêtements à couleur pétante, on dirait des clowns sortis tout droit d’un cirque.
- C’est quoi un cloune ?

Eh … Je laissais soin à Yusuke de lui expliquer s’il voulait. On avait fini par arriver au hangar des aéronefs, mais pour deux voyageurs comme nous, on ne pouvait en louer que des petits. C’est tout juste s’il y avait à peine la place pour Emi, une chance que ce n’était qu’une enfant et qu’avec son petit gabarit, elle n’allait pas prendre beaucoup de place. Par contre comme on devait prendre un aéronef qui n’avait pas un moteur à Brume et en prime qui allait parcourir une très grande distance, on devait le louer 500 gils chacun … Ok, Yusuke va avoir mal pendant quelques temps de débourser une telle somme pour un truc riquiqui pareil, mais nous n’avions pas le choix : nous le faisions pour emmener la petite et la mettre en sécurité.

Puisqu’Emi semblait plus en confiance avec Yusuke, je la lui confiais, et je me mettais au pilotage. Honnêtement, je n’ai jamais été la reine de la conduite de vaisseau mais le système de pilotage était des plus rudimentaires, même une gamine comme Emi pouvait sûrement comprendre comment ca marchait. Il n’y avait qu’un manche pour diriger et deux pédales pour accélérer ou freiner … Bon alors, Wutai, nous voilà !

Note au MJ:

Yusuke et Sheli gagnent 300 gils mais en dépensent 550 chacun.

Restauration HP/MP

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Le chemin jusqu'à Tréno allait être un peu long. D'autant que l'étrange duo allait devoir passer par la Porte Sud dont la sécurité avait été sacrément renforcée depuis l'attaque. Mais la vestale pouvait profiter de tous les passe-droits possibles et imaginables, aussi elle ne s'en souciait en rien.

Avançant tranquillement, elle marchait comme s'il ne s'agissait là que d'une simple balade. Sa voix était toujours neutre, pour sûr que le nihiliste devait y voir là une certaine similitude avec lui-même. Edna n'aimait simplement pas montrer ses sentiments. Elle aurait presque ri, pourtant, à la remarque de T-Ckilla concernant son partenaire de voyage... mais non, elle affichait toujours cet air un peu blasé
«Vous n'avez pas l'air d'avoir besoin de partenaire pour vous protéger. Les gardes n'ont peut être pas ressenti votre aura, mais moi je la sens.»

Elle savait qu'il était bien plus fort qu'il ne le faisait paraître, mais lorsqu'il mentionna son apparence, la jeune fille s'arrêta et avant même que T-Ckilla n'ait le temps de le voir venir, il fut entouré par un large cercle de cristaux transparents

«Crystal Tower!» elle se retourna, le mur autour de lui était indestructible avec sa puissance actuelle. Elle paraissait toujours autant s'ennuyer, ne faisant que tournoyer un peu son ombrelle

«Vous ne devriez pas me considérer comme une simple demoiselle. Contrairement à vous, mes pouvoirs n'ont pas été scellés.» elle tapa du pied et les cristaux disparurent. Son regard n'avait en rien changé, et elle se retourna à nouveau pour avancer.

Elle avait probablement du piquer sa curiosité puisqu'elle prouvait avoir senti qu'il portait un sceau. Après le passage de la Porte Sud, la ville de Tréno arrivait, et T-Ckilla en profita pour s'interroger sur le titre de vestale.
«Cela ne vous regarde pas. Nous allons à Tréno pour juger de vos actes, pas des miens.» non, elle ne comptait pas lui répondre. Elle sentait que cet individu était dangereux, et elle ne voulait pas mettre ses sœurs en danger.

Ils étaient arrivés à Tréno et les gardes la regardèrent dans un premier temps avec curiosité, puis méfiance en voyant T-Ckilla qui avait l'apparence de l'être recherché
«Halte!!»
«Je suis Edna Oblige. Cet homme s'est rendu aux autorités de Dali. Merci de nous conduire à la garde, de préférence auprès de Sire Angard.»
«Sire Angard n'est plus ici. Il a été transféré à la garde cristalline»
«Ben voyons...» ainsi donc, il avait carrément renoncé à son poste ici pour partir auprès de Lailah. Edna avait toujours su qu'il en pinçait pour elle!

Bref, on la conduisit donc auprès du supérieur de Janne, elle se tourna vers le nihiliste en le fixant de son éternel air neutre
«Je vais rester pour assister à votre interrogatoire. On ne sait jamais.» elle avait bien vu qu'il avait des pouvoirs bizarres, elle voulait s'assurer qu'il ne tente pas de manipuler qui que ce soit.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Non mais vraiment, il croyait que ça pouvait fonctionner de la flatter? Edna ne montrait qu'une certaine lassitude en accompagnant Vlad auprès du Capitaine qui s'occupait autrefois de Janne, elle avait rangé son ombrelle mais la gardait sur son épaule comme une épée. Traversant les couloirs, elle se plaça dans une petite salle qui permettait de voir l'interrogatoire, le Capitaine était resté avec elle pendant qu'un de ses subordonnés interrogeait le dénommé Vlad.

«Que pensez-vous de lui?»
«Ça n'a pas d'importance ce que j'en pense.»
«Pour moi, votre avis compte.»
«Je ne connais pas l'affaire.» elle ne montrait toujours rien, mais elle écoutait quand même ce qu'il se disait. Le Capitaine trembla lorsque Vlad accusa ouvertement Rose d'avoir tué ses hommes, il serrait un peu les poings, même si l'histoire paraissait cohérente, il refusait visiblement d'y croire.

«Il ment.»
«Évidemment qu'il ment!!! Rose n'aurait jamais agi de la sorte!!»
«Oh, ça je n'en suis pas si sure. Les mandragores pullulent près de la Grotte de Kwane. Avant, elles infligeaient le statut chaleur, mais on dit qu'aujourd'hui elles peuvent infliger de la Furie.»
«Vous... vous croyez vraiment qu'elle aurait tué ses hommes sous l'influence de cette altération d'état?»
«C'est possible.»
«Mais.. vous avez dit qu'il mentait!!»
«Cet homme ment sur ses émotions. Peu importe que Rose soit devenue incontrôlable, il n'en a pas eu peur. S'il l'a laissée tuer ses hommes, ce n'est ni par peur, ni par lâcheté comme il le dit. Juste qu'il n'avait rien à gagner à l'en empêcher.»
«Comment vous le savez? Et cette histoire de sceau?»
«Oui, il en a un. Mais je ne sais pas depuis quand. Il peut ne l'avoir que depuis quelques heures.»
«Mais... enfin, Rose Klewitz est puissante, si elle était vraiment entrée dans une rage folle, n'importe qui aurait eu peur, non?»
«Pas lui. Je l'ai vu, il en faudrait bien plus pour l'impressionner.» il croyait vraiment qu'Edna avait de l'orgueil? Le test de la prison de cristal n'avait eu pour but que de voir sa réaction, et il était évident que ce Vlad n'aurait jamais eu peur de Rose Klewitz
«Donc, il est coupable?»
«Je ne sais pas s'il a menti sur ses paroles. Je dis juste que tout ça là, ses larmes, et le fait qu'il aurait eu peur, c'est faux. Mais cette Rose peut quand même avoir perdu la tête et tué ses hommes. Ça moi, j'en sais rien.»

Le Capitaine paraissait désespéré de voir la vestale rester aussi calme quoi qu'il arrive! De l'autre côté, celui qui l'interrogeait semblait refuser de le croire aussi, bien que ce ne soit pas pour les mêmes raisons
«Quelle est la version de Rose?»
«Elle... on ne sait pas trop. Elle a un peu perdu la tête, ses paroles n'ont pas trop de sens, elle paraît terrifiée, mais elle semble dire qu'elle a affronté ces types.»
«Si elle a affronté un Kanibal, elle doit avoir des marques non?»
«Elle en avait oui... elle s'est clairement battu, mais.. on ne sait pas si c'est contre un homme ou une bête. C'est compliqué. Et puis, qu'est-ce qu'un kanibal ferait par ici?»
«L'homme qui gère la forge en a pour organiser des combats clandestins, il l'a bien trouvé quelque part.»

Le Capitaine paraissait désespéré. Au final, il n'arrivait pas à savoir si Edna était juste neutre ou si elle protégeait ce Vlad. Le problème, c'est qu'elle avait raison sur un point... sans une vraie version de Rose, ils ne pouvaient avoir de preuve de ce qu'il s'était réellement passé. De toute évidence, ils n'auraient d'autre choix que de le relâcher...

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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L'interrogatoire touchait à sa fin. Le Capitaine ne savait pas trop quoi penser, la vestale avait un certain don pour déstabiliser n'importe qui par son côté trop neutre. Elle avait toujours été ainsi, refusant de prendre pour acquis ce qu'on lui disait, jugeant que seule la vérité que l'on voit par soi-même peut avoir de la valeur. C'est aussi pour ça qu'elle s'était éloignée de Gaza Est, elle refusait d'accepter des préceptes qu'elle devait juste connaître par cœur, sans savoir si ce qu'on voulait lui faire avaler était vrai ou non. Lailah aussi avait montré des réticences et était partie, sa sœur de l'Eau semblait avoir suivi le même chemin aussi... seule Agnès semblait suffisamment naïve pour foncer tête baissée sans réfléchir par elle-même.

«Dame Edna, doit-on vraiment le laisser partir?»
«Tant que vous ne trouverez pas un autre témoin capable de prouver qu'il ment, vous n'avez pas trop le choix. Essayez d'envoyer quelqu'un à Dali pour interroger son compagnon de voyage. Cet homme n'a pas l'air du genre à partager ses pensées, je ne crois pas qu'il se sera mis d'accord à l'avance avec lui pour donner une fausse version s'il ment. Allez interroger son ami, s'ils ont la même version, vous aurez une preuve de leur innocence. S'il y a des différence, vous aurez la preuve qu'ils ont menti.»
«Dame Edna!! Merci!»
«Je vais le retenir à Tréno.» la lassitude se lisait toujours sur les traits de la jeune femme. L'idée qu'elle apprenait presque son boulot à ce Capitaine ne lui plaisait pas trop. Elle comprenait pourquoi Janne avait préféré changer de poste. Elle rejoignit donc T-Ckilla, enfin Vlad, qui fit mine d'avoir vécu une expérience éprouvante, seigneur qu'il était bon comédien.

«Je n'appartiens pas à l'armée. Et je trouve que j'en ai déjà trop fait.» elle lança un regard blasé vers le Capitaine qui rougit un peu. D'ailleurs, il avait été agacé que son subordonné mentionne à Vlad qu'ils allaient interroger son partenaire. Il fallait espérer qu'il ne réussirait pas à le contacter de quelque manière que ce soit. Il avait fait dépêcher rapidement un cavalier à chocobo pour rejoindre Dali, il y serait en moins d'une heure. Si Edna surveillait bien ce Vlad, il n'aurait pas la possibilité d'envoyer un message.

Au moins, il lui demandait de rester avec lui, et la jeune fille trouvait cela plutôt suspect. Mais elle n'en montra rien et se contenta de hausser des épaules
«Vu vos talents, il vaut probablement mieux que je reste avec vous.» certains soldats la regardèrent d'un air curieux, se demandant bien ce qu'elle insinuait, mais elle n'en dit pas davantage. Elle sortit avec Vlad pour rejoindre les rues de la ville. Elle s'arrêta d'abord dans un magasin de nourriture du quartier riche, prenant un gros jambon, des pommes de terre, et des pommes. Le sac était énorme pour une si petite femme, et pourtant, elle le portait sur l'épaule comme si ça ne lui demandait pas le moindre effort. Ils prirent ensuite la direction des quartiers pauvres, et elle posa simplement le sac dans une cour où se trouvait bien des mendiants

«Merci, Dame Edna.» elle se contenta de hocher de la tête, sans même sourire alors que les pauvres se jetaient sur le sac pour l'ouvrir et se battre pour son contenu. Certains essayaient de montrer une certaine humilité devant la vestale, mais la plupart étaient tellement affamés qu'ils n'arrivaient pas à se tenir. La jeune femme ne resta même pas pour vérifier qu'ils ne s'entretuaient pas. Ça, c'était leur problème.

«Je vous suis jusqu'à la boutique de gemmes» après tout, il y était déjà allé non? Et même s'il tentait de lui dire qu'il ne s'en souvenait plus, elle ne le croirait pas.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Le monde était plein d'inégalités. Cela avait toujours été un fait. Mais Edna avait toujours œuvré pour la neutralité. Ni bien, ni mal, ne devaient gagner dans la balance, et de même, la richesse et la pauvreté n'étaient que des futilités propres à l'espèce humaine. Elle ne pouvait rétablir un équilibre parfait sur le monde à elle seule, mais elle pouvait au moins essayer. Malgré tout, rien en pourrait être de son seul fait, les Hommes aussi devaient y mettre du sien. Mais depuis le temps qu'elle passait un coup de vent à Tréno, les pauvres avaient fini par comprendre qu'elle les acceptait de les aider jusqu'à une certaine limite et qu'ils devaient aussi faire l'effort par eux-mêmes pour le reste.

Elle suivit T-ckilla dans les rues sombres de la ville. Nullement effrayée, c'est à peine si elle regardait autour d'elle en avançant. Elle savait qu'elle ne risquait pas grand chose, l'avantage de maîtriser la terre comme elle le faisait, c'est que la terre est justement partout et lui offrait donc la plus efficace des protections.

Elle s'arrêta devant un petit étal crasseux, attendant patiemment que Vlad fasse ses achats. Elle écoutait tout de même d'une oreille attentive, de toute évidence, il n'avait pas menti en disant être venu ici, le vendeur le reconnaissait.
Un enfant passa et elle le suivit du regard alors qu'il s'approchait de sa prochaine victime. Elle ne fit rien pour l'en empêcher, c'était à l'homme de se protéger tout seul, et il montra en être bien capable. Une fois de plus, cela confirmait ses soupçons: cet homme n'aurait jamais eu peur face à Rose, peu importe l'état dans lequel elle se trouvait. Il avait des réflexes qui allaient au-delà des simples humains, et des sens... bizarres. Il donnait l'impression de pouvoir sentir tout ce qu'il se passait autour de lui et pourtant, il n'était pas incommodé par l'odeur pestilentielle qui flottait dans l'air.

Oui, il l'intriguait.

D'autant que lorsqu'il parla du prix du pain, elle fut surprise qu'il s'y intéresse et qu'il trouve que ce n'était pas encore assez élevé. Elle pencha la tête sur le côté, ce n'était pas normal comme réaction, même pour cet individu.
«Vous semblez déçu. Comme si vous cherchiez à ce que les prix flambent. Si vous ne vivez pas dans cette ville, quel est votre intérêt?» elle lui lança un petit regard perçant, une toute petite ride apparaissait entre ses sourcils, preuve qu'elle n'aimait pas ça «vous n'êtes pas le genre à poser une question par curiosité, ni pour faire la conversation.» qu'il n'essaie donc pas de lui mentir ou de jouer la comédie comme il le faisait si bien. Mais s'il ne voulait pas lui répondre, elle n'insisterait pas. Mais elle nota dans un coin de sa tête que l'homme s'intéressait à l'économie de Tréno, et depuis l'attaque de Dali, elle avait justement été bien chamboulée.

Le vendeur s'intéressa alors à elle, la jeune fille tourna la tête vers lui et lui lança un regard noir qui lui rappela à qui il avait affaire. Il ravala sa salive aussi sec, mais elle ne lui répondit rien. Ce n'était pas la première fois qu'on lui proposait de se vendre après tout, même si son apparence intéressait rarement les hommes, elle paraissait trop enfant.

Elle tourna la tête, comme pour ne pas s'intéresser à la conversation, mais elle tourna les yeux vers Vlad lorsqu'il expliqua au marchand qu'il savait qu'elle le retenait ici. Avait-il une faculté à lire les esprits? Certes, le subordonné avait dit qu'ils iraient interroger ce Aymeric, mais il n'avait pas dit quand et où. Cette conversation avait eu lieu en privé entre Edna et le Capitaine, donc... soit il avait une ouïe encore plus fine qu'elle ne le pensait, soit il pouvait lire les esprits, ou alors il disposait d'un esprit de déduction impressionnant. Toujours est-il que cela confirmait un point qu'Edna soupçonnait déjà depuis un moment: il n'était pas humain.

Et il comptait l'emmener à la maison des fous? Honnêtement, elle s'en fichait un peu du pourquoi du comment, elle se contenta de le regarder d'un air assez perçant. Ce regard qui disait qu'elle commençait à le percer à jour, sans pour autant que cela ne l'inquiète outre mesure. Mais il y eut un cri, une agression avait lieu en ce moment, la jeune femme tourna machinalement la tête. Les bruits que l'on entendait étaient assez significatifs de ce qu'il se passait, mais la jeune femme ne réagit pas outre mesure. Nul doute qu'à sa place, Lailah ou Agnès auraient foncé pour venir en aide à cette femme, mais la vestale de la terre n'était pas une sauveuse comme ses sœurs. Elle était une adepte de chacun suit sa voie et se débrouille.

«Vous m'emmenez donc à la Maison des Fous?» peut être qu'elle le testait aussi pour voir s'il chercherait à aider cette femme. En tout cas, elle ne manifestait absolument pas sa volonté d'intervenir ici. Ce peuple était à la merci de la loi du plus fort dans cette ville, mais ce sont les habitants qui en ont décidé ainsi. Qu'ils assument. Si cette femme doit en payer le prix, elle n'avait qu'à aller vivre ailleurs.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Étrange. Au final, Vlad était venu en aide à la jeune femme. Edna avait entendu les bruits, et lorsqu'il revint vers elle, ses yeux avaient changé de couleur? Elle pencha la tête sur le côté, elle avait entendu parler des sorcières de Dol qui pouvaient parfois changer d'apparence, mais elle avait cru comprendre que ça ne concernait que les femmes.

Bref, elle ne posa aucune question et regarda juste la femme qui venait de se faire agresser, se jeter sur une pomme pour se nourrir. Pour sûr que si elle voulait échapper la prochaine fois à ses agresseurs, il faudrait qu'elle prenne des forces. Rajustant son ombrelle sur son épaule, la vestale tourna les talons et suivit donc T-ckilla jusqu'à la maison des fous. En chemin, il tenta une nouvelle fois de l'interroger sur les vestales.

«Si vous connaissez déjà la réponse à une question, pourquoi la poser?» ils continuèrent de marcher, mais il en vint à proposer une sorte de jeu. Cette fois, elle s'arrêta et se tourna vers lui. Le regard un poil agacé - fallait le faire avec elle! Il pouvait voir une drôle de petite peluche orange accrochée la tête à l'envers sur son ombrelle

«Ce genre de jeu est intéressant seulement si les deux parties ont envie d'avoir des réponses. Hors, moi, je n'ai pas de question à vous poser vous concernant. Et je sais que vous, en revanche, vous ne posez aucune question au hasard. Vous répondre serait comme donner un couteau à un aveugle. On suppose qu'il ne pourra rien en faire à cause de son handicap, mais il peut vous sauter à la gorge pour vous tuer quand même.» son ton était particulier calme et posé. Les pieds joints, elle le fixait avec une neutralité presque flippante

«Je n'aime pas me répéter. J'ai accepté de vous escorter ici uniquement parce que je sais, contrairement à bien des gens, que vous êtes bien plus fort, et bien plus intelligent que vous ne le laissez paraître. Vous pensez berner le monde, mais pas moi. Sauf que je n'entrerai pas dans votre jeu en vous donnant des armes. Vous posez des questions qui semblent innocentes, mais peu importe pourquoi vous les posez, il n'y a rien d'innocent derrière.»

Malgré les mots, elle était toujours aussi calme. Elle se tourna légèrement, prête à reprendre la route
«Mais tant que vous n'agissez pas concrètement contre moi, je n'ai rien à faire de vos projets. Je n'ai pas de question à vous poser, mais je ne vous donnerai pas d'arme contre moi non plus.» et elle le désigna du menton alors qu'ils approchaient de la Maison des fous «au fait, vous avez les yeux rouges.»

Et non, elle ne poserait pas non plus de question à ce sujet. Elle tourna juste les talons alors qu'il se contenta d'un petit oups avant de les remettre en bleu. Ils entrèrent dans la taverne, elle ne paraissait guère effrayée de l'endroit, mais ne posa pas davantage de question sur la raison pour laquelle il l'avait conduite ici. Espérait-il une bagarre pour voir pleinement l'étendue de ses capacités? Il était quand même peu probable que des gens veuillent s'en prendre à elle, mais elle savait.. il ne faisait rien au hasard, elle saurait en temps voulu pourquoi ils étaient là.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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La Maison des Fous. Une simple taverne qui regroupe des gens ayant plus ou moins un but commun. Edna observait tout, même si ça ne se voyait pas. Son apparence laissait toujours cette désagréable impression qu'elle s'ennuyait. La nature humaine était si faible, et pourtant, les Hommes ne comprenaient pas que c'était ensembles qu'ils pouvaient faire changer les choses.
Pourquoi avait-elle aidé un groupe de voleurs en leur donnant de la nourriture, et pas la faible femme qui s'était fait agresser? Parce qu'en aidant un gros groupe à avoir de l'espoir, elle pouvait faire changer la balance de cette ville, et surtout montrer son soutien à une meilleure égalité. Elle comptait sur son statut pour ça, mais savait très bien que tant que les pauvres ne se bougeraient pas les fesses pour rétablir leurs droits, les choses ne changeraient pas. Une simple femme se faisant agresser ne pouvait modifier l'équilibre des choses.

Elle suivit Vlad jusqu'au bureau d'un homme qu'elle ne connaissait pas. Edna se tourna tout de même vers lui lorsqu'il la présenta, ce regard blasé qui signifiait qu'il l'agaçait à vouloir découvrir ce qu'elle était. S'il était si curieux des vestales, pourquoi n'interrogeait-il pas directement cet homme? C'était agaçant.
Elle n'était pas au courant du meurtre de M. Quinn. Elle ne se tenait pas informée de tout ce qu'il se passait partout, mais elle leva les yeux au plafond lorsque Vlad osa mentionner qu'elle avait aidé la garde sur l'affaire Rose Klewitz. Elle se tourna et afficha un air blasé alors qu'on venait l'interroger sur ce sujet.

Il voulait jouer? Dommage, elle n'était pas joueuse.
«Je n'ai nullement aidé la garde sur cette affaire. On m'a demandé mon avis, j'ai répondu. C'est tout. Quant à cet homme, je n'ai aucune idée de son implication, puisque je n'ai que sa version des faits. Mais une chose est sûre, s'il dit avoir fuit parce que cette Rose serait devenue folle à lier et qu'il en a eu peur, je suis sure que vous comme moi ne pouvez croire cette version.»

Elle se tourna vers lui, l'air blasé... quel emmerdeur celui là vraiment.
«Si Rose Klewitz a vraiment tué ses hommes, vous l'avez laissé faire pour une raison qui ne regarde que vous. Voilà ce que j'ai dit aux gardes. Après, est-ce qu'elle les a vraiment tués, ça je ne peux pas le savoir, je n'y étais pas.»

Elle tourna le dos pour s'approcher de la fenêtre et regarder dehors, il commençait à pleuvoir
«Pourquoi restez-vous avec lui si ses affaires ne vous regardent pas?» elle se tourna alors vers le type d'un air plus sérieux
«Parce qu'il n'y avait personne d'autre pour le surveiller. Vous devriez vous méfier des questions qu'il vous pose, ou des services qu'il vous rend. Il ne dit ou ne fait rien par hasard.» elle pencha la tête sur le côté avec un air plus sombre, puis tourna les talons pour regarder de nouveau par la fenêtre. Elle s'attendait à ce qu'il essaie encore de la mêler à ses affaires, qu'il essaie. Pour le moment, elle demeurait sur ses positions, rien de plus.

«Votre position de neutralité impartiale n'est donc pas un mensonge, Vestale.»
«Le problème, c'est que tout le monde ne voit pas l'équilibre de la même manière.» et une fois de plus, elle se tourna vers T-ckilla et planta son regard dans le sien, comme si elle essayait de lui faire comprendre quelque chose, elle battit des cils et se retourna de nouveau, laissant son regard observer cette ville maudite.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Avait-elle réussi? De toute évidence, Vlad commençait à perdre patience. Elle l'avait percé à jour, et il semblait en avoir assez de jouer à son petit jeu. sa puissance semblait augmenter, une aura l'entourait et son apparence changea. Une fois de plus, elle pencha la tête sur le côté, surprise de ce pouvoir qui n'aurait pas du être le sien. Elle se demandait tout de même ce qu'il pouvait être pour ainsi être en mesure de changer, mais jamais elle ne se risquerait à poser la question. L'interroger reviendrait toujours à ce qu'il puisse faire de même.

Son ombrelle toujours sur l'épaule, elle n'avait en rien changé d'attitude alors qu'il se montrait désormais bien plus menaçant. Même s'il dégageait une aura plus puissante, elle sentait aussi le sceau en lui qui bridait ses pouvoirs, et elle ne risquait donc pas grand chose à l'heure actuelle. Il ne lui faudrait que quelques magies bien placées pour le mettre hors d'état de nuire, c'est pourquoi elle réussissait à garder son calme.

Elle ne dit pas un mot alors qu'il faisait son long discours, son regard neutre mais perçant dirigé vers lui à écouter attentivement chacune de ses paroles. Dague Sombre semblait abasourdi, il avait fait signe à ses hommes de ne pas faire un geste, mais Edna sentait qu'il n'aimait pas trop ce qu'il entendait. Malgré tout, les paroles du nihiliste semblaient davantage tournées en sa faveur sur la fin, mettre Dague Sombre à la tête de la ville était un bon moyen de s'approprier son soutien, mais la Vestale trouvait l'idée étrange. Oui, il était surement l'un des hommes les plus intelligents des ghettos, elle l'avait elle-même remarqué, mais elle savait qu'il devait avoir bien d'autres hommes à disposition, des hommes qui n'appartenaient pas à Tréno, et elle se demandait bien pourquoi il n'avait pas choisi plutôt l'un de ceux-là.

Il s'approcha d'elle et mentionna donc être un mal nécessaire pour cette ville, elle approuva d'un signe de tête.
«Votre projet est assez intéressant, je dois dire.»
«Dame Edna!!!» Dague Sombre écarquilla les yeux en la regardant, il n'aurait probablement jamais pensé qu'elle se rallie ainsi au nihiliste «vous vous rendez compte de ce qu'il veut faire? Cela fait des années que nous essayons de renverser le pouvoir, d'asseoir notre autorité face aux nobles, comment croyez-vous qu'il pourrait réussir?» elle se tourna vers lui, l'air toujours aussi blasé
«Non, vous n'avez jamais essayé. Vous vous contentez de vous plaindre et de geindre de votre sort. J'ai essayé de vous rendre plus forts pour que vous puissiez vous rebeller, mais vous n'avez jamais compris ce message. Vous vous êtes contentés de ce que je vous donnais sans avancer. Les nobles sont plus malins que vous, ils profitent de leur force pour vous écraser parce que vous ne faites rien.»
«Mais... comment pourrait-on survivre à une révolution?»
«Vous savez déjà survivre, il me semble. Il ne s'agit pas d'écraser les nobles pour asseoir votre place, il s'agit de forcer votre place dans cette ville. Vous mettre vous, ou l'un des vôtres, à la tête de cette ville, avec un noble pour assurer l'équilibre, aurait pu permettre d'améliorer les choses. Modifier les taxes pour qu'elles atteignent les nobles qui peuvent payer, et nourrir ainsi les pauvres, créer des emplois pour tous. Avec Dali en ruines, Tréno dispose largement de zones pouvant accueillir de nouvelles cultures, les pauvres pourraient avoir un vrai travail qui leur apporterait un salaire, participer davantage à l'économie de la ville, faire développer Tréno au-delà même de Bloumecia ou même de Lindblum en vous organisant mieux.»

Elle se tourna alors vers T-ckilla, l'air toujours aussi calme
«Mais pour en arriver là, il est vrai qu'il faut quelqu'un d'intelligent sur place.»

Tout le monde semblait figé, les paroles de la vestale semblaient tous les choquer. Et pourtant, elle ne pouvait nier que l'idée du nihiliste était bonne. Ses méthodes n'étaient peut être pas très louables, mais d'un autre côté, elle n'avait jamais trouvé mieux

«Dame Edna... vous... vous approuvez ces meurtres?»
«Non. Mais d'un autre côté, tant que l'on n'aura pas trouvé une autre manière d'arriver à cette fin, je ne peux pas critiquer cette méthode. Dites moi que vous saurez vous donner un coup de pied aux fesses pour vous rebeller contre les nobles. Dites moi que vous enverrez quelqu'un à Alexandrie pour que la Reine établisse de nouvelles lois en votre faveur, dites moi que vous vous déciderez enfin à agir, et alors ces meurtres pourront cesser. Mais tant que vous ne faites rien par vous-même, je crains que ce monsieur soit obligé de poursuivre son plan jusqu'au bout.»
«Et... vous ne l'en empêcherez pas?»
«Non. Son objectif apporterait l'équilibre dans cette ville sur le long terme. Je ne peux pas m'y opposer.»

Le temps semblait s'être arrêté. C'était à croire qu'on était entré dans une nouvelle dimension.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Était-ce de la surprise dans le regard de Vlad? Apparemment oui, en tout cas, il semblait étonné qu'elle soit de son avis concernant son projet. Il ignorait que ça faisait des années qu'elle travaillait dans l'ombre pour essayer de rétablir l'équilibre à Tréno. Bon, elle n'avait pas toujours pu le faire correctement puisqu'elle avait son rôle de vestale à tenir, et que depuis qu'elle avait quitté l'ordre de Gaza Est, elle avait plutôt intérêt à être en permanence en mouvement, mais dans l'idée, elle avait toujours essayé d'intervenir pour essayer de pousser les pauvres à prendre leurs droits dans cette ville.

Là, Vlad avait de bonnes idées. Sauf qu'il y avait un point qui ne lui plaisait pas dans son projet. Lorsqu'il expliqua qu'il comptait rendre Dague Sombre riche, elle plissa légèrement les yeux
«Avant de réfléchir au sort des nobles qui seraient éventuellement contrôlés, pensez plutôt à votre propre sort. Quelle est la garantie qu'une fois riche, vous n'allez pas faire comme tous les autres nobles et ne vous concentrer que sur votre petite personne? L'argent rend souvent les gens bêtes.» elle se tourna vers T-ckilla, car si Dague Sombre pouvait penser qu'il les trahirait, il ne fallait pas mettre de côté l'idée que lui aussi puisse les trahir dans ce projet

«C'est pour ça que je n'ai jamais œuvré dans ce sens. Les pauvres qui ont fini par réussir ont souvent changé de camps. Je pense par exemple à certains jeunes gardes qui ont réussi à percer, dès qu'ils ont réussi à gagner leur vie, ils ne se sont plus intéressés à leur ancien camps.»
«Dame Edna!! Jamais je...»
«Il ne faut jamais dire jamais il paraît...» elle se tourna alors vers T-ckilla qui poursuivit ses explications, mine de rien, elle ne savait pas quoi penser de ça. Prendre le contrôle des gens, elle n'aimait pas ça, car tout comme elle aimait la neutralité, elle était pour le libre arbitre.

«N'y aurait-il pas un autre moyen? Je veux dire... les terres autour de Tréno, à ma connaissance, ne sont actuellement à personne. Ne serait-il pas possible d'établir ces terres à l'ordre de Dague Sombre et d'autres personnes de la Basse Ville, et de les aider à les rendre cultivables? S'ils devenaient les seuls propriétaires de ce type de terres, ils deviendraient légalement riches et puissants, les nobles seraient à leur merci s'ils voulaient être nourris convenablement avec Dali en ruines. Je peux rendre n'importe quelle terre fertile, ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle.» c'est pour ça, d'ailleurs, que personne n'avait souhaité acquérir ces terres. Les nobles disposaient uniquement de terrains pour asseoir leurs copropriétés, mais aucun n'avait songé à garder des terrains pour ça.

«Pour ma part, vous n'aurez pas mon soutien pour ce qu'il s'agit de contrôler des gens avec vos orbes. Mais vous l'aurez pour vous assurer que cet homme ne vous trahisse pas... tout comme je m'assurerai que vous ne changerez pas de camps si ce projet était mené à bien.»

Elle lança un regard qui en disait long à Dague Sombre, puis elle se tourna vers Vlad. Autant elle ne l'empêcherait pas de mener son projet s'il s'y tenait, mais elle ne l'aiderait pas non plus.

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Le débat était désormais lancé. Mais Edna n'aimait pas vraiment les longs discours, mais c'était ici inévitable. Elle regardait T-ckilla qui démontait point par point ses arguments, bien qu'elle l'interrompit dès le premier
«Vous ne m'avez pas bien comprise. Ces terres, nul besoin de les acheter. Elles n'appartiennent à personne. Je le sais. Les gens ont juste à mettre une clôture et planter une maison faites de trois planches sur place et ces terres seront à eux. Si personne ne l'a fait jusqu'à présent, c'est parce que ces terres ne sont pas aptes à la culture, ni même à la construction en fait car c'est de l'argile, et que les monstres sont trop dangereux au-delà des remparts de la ville. Mais ce sont deux points que je peux arranger.» changer la composition de la terre pour la rendre assez solide pour bâtir une ferme, et fertile pour y mettre des cultures, c'était clairement dans ses cordes.

Pour le reste, elle écouta avec attention les propos de T-ckilla, enfin Vlad, et là par contre, il n'avait pas tort. Que ce soit sur le temps des cultures, ou la concurrence, elle devait reconnaître qu'elle ne l'avait pas envisagé. Enfin si, pour les cultures, elle pouvait, mais elle était d'une nature patiente et n'avait jamais eu pour volonté que les choses changent en trois jours. Elle ignorait s'il trahissait là une certaine impatience ou non.
«Il n'a jamais été question que la situation change du jour au lendemain. Votre projet sera probablement plus efficace, je ne le nie pas, mais si nous agissons ainsi, les nobles ne pourront jamais respecter ceux qui ont réussi à développer cette ville par leurs propres moyens. Tréno demeurera une ville où seule la corruption permet de mener aux sommets, et la situation demeurera au même point, si ce n'est que peut être, les pauvres seront un peu moins pauvres, et les riches un peu moins riches?» elle regarda Dague Sombre qui paraissait perplexe, ne sachant pas trop où se placer dans l'idée. La jeune femme se tourna alors vers T-ckilla, l'air toujours aussi neutre

«Vous pouvez me traiter d'hypocrite si vous le souhaitez. Je suis partisane de la neutralité, ce qui implique aussi que chacun doit être maître de son destin. Vous allez surement accélérer les choses par vos méthodes, vous craignez pour la sécurité de ceux qui vont se lancer dans ce projet, mais s'ils ne sont pas aptes à se défendre pendant qu'ils grandissent, méritent-ils vraiment une place dans une meilleure société?» Dague sombre fronça des sourcils, n'aimant probablement pas ce qu'elle disait «Vous êtes décisionnaire ici. Moi, je vous aiderai là où je peux, pour rendre ces terres fertiles et éventuellement, user de mon influence si besoin vis à vis des nobles pour qu'ils vous laissent tranquilles. Libres à vous d'user de mon nom pour dire que vous êtes sous ma protection. Après, si vous voulez quand même neutraliser la concurrence plutôt que vous battre, faites comme vous voulez.»

Prenant une profonde inspiration, le chef semblait avoir besoin de réfléchir. Il leva les yeux vers Vlad, puis vers la Vestale
«On va... procéder par étape.  Je vais déjà mettre les familles qui seraient les plus aptes à travailler dans des champs pour gérer des cultures, sur les terres que vous nous désignerez. On va essayer de construire les clôtures rapidement, mais nous aurons besoin de vous pour garantir notre sécurité vis à vis des monstres.» la vestale approuva d'un signe de tête «après... on va voir comment ils réagissent chez les hauts. Si on voit qu'on ne peut pas tenir, qu'ils nous grapillent, essaient de récupérer nos terres par des moyens fourbes, on fera appel à vous...» dit-il en regardant T-ckilla.

Le plan ne semblait pas dire qu'ils essaieraient de se débrouiller, mais peu importe, ce n'était plus du ressort d'Edna.

L'entretien semblait terminé en tout cas. Il faudrait au moins un jour ou deux pour que les barrières soient installées, s'ils avaient besoin de T-ckilla pour la suite, ça se saurait d'ici là seulement. Ils pouvaient donc partir, ils n'avaient plus de raison de rester là pour le moment, Zephirin allait surement les rejoindre bientôt...

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Ah les humains, à tout vouloir tout faire trop vite. Edna avait ainsi compris la faille auprès de ce Vlad. il avait de toute évidence d'autres projets en tête et Tréno ne devait être qu'une étape. Elle plissa légèrement les yeux alors qu'il mettait plus ou moins Dague-Sombre au pied du mur. Maintenant ou jamais, hein?

Elle ne dit mot quant au plan déroulé, elle suivit simplement T-ckilla dehors, il fixait le ciel comme s'il y cherchait une réponse, elle avait de nouveau son ombrelle au-dessus de son épaule et continuait de l'observer en silence. Jusqu'à ce qu'il s'interroge sur ses actions.
«Je n'ai que votre version. Vous me dites que c'est la vérité, mais toute votre défense repose sur le fait que Mademoiselle Rose était l'une de ces nobles qui cherche à tout prix à exterminer les pauvres de cette ville. C'est un fait que l'on ne pourra jamais vraiment vérifier désormais vu son état.» car au fond, si cette Rose n'avait jamais manifesté la moindre haine à l'égard de Dague Sombre ou des pauvres, tout ce que T-ckilla avait fait par la suite, l'orbe et la manipulation, n'avait servi à rien.

«Malgré tout, vu vos projets actuels, si je veux que cette ville puisse retrouver un semblant d'équilibre, il vaut mieux que vous ayez les mains libres.» elle s'était avancée pour se placer pile poil devant lui, le regard toujours aussi neutre «donc non. Je vais vous couvrir auprès de la garde pour que vous soyez tranquille. Enfin, ça dépendra de la version de votre ami malgré tout, s'il venait à dire quelque chose qui vous contredirait trop, je ne sais pas si vous pourrez vous en sortir.»

Elle tourna les talons et regarda encore un peu le ciel
«Je ne peux pas rester trop longtemps dans cette ville non plus. Quelques jours tout au plus. Il faut espérer que les villageois se dépêchent. Même sans l'aval de Dague-Sombre, je crains que l'on ait besoin de vos services pour que quelqu'un de haut placé dans la juridiction de la ville assure la sécurité des nouvelles terres. Les nobles vont surement chercher à s'accaparer ces nouvelles terres en créant des lois stupides, c'est un point qu'il faut anticiper et un juge sera notre meilleur allié.»

Y avait-il pensé? Elle n'était pas sure, après, il ne connaissait peut être pas les lois de Héra. En tout cas, son regard en disait long sur le fait qu'il aurait à disperser ses orbes plus tôt que prévu. Quant à Maître Totto...
«Je crois que Maître Totto est absent en ce moment. Il est à Lindblum avec la princesse. Mais normalement, sa bibliothèque est accessible à tous. Cherchez-vous un ouvrage particulier?» et déjà, il savait lire l'écriture de Héra, lui?

Zephirin vient de Dali

Au final, l’histoire de Zephirin était une sorte de vérité décousue, plutôt qu’un mensonge entier. Cela dit, le soldat sembla étonné de son honnêteté… Si on pouvait l’appeler ainsi. Il avait dévoilé cash avoir tué les deux compagnons de Rose après tout, mais il s’était permit d’embellir la chose pour ne pas la tourner en une histoire de meurtre. Ça restait un meurtre pour le second, mais sous l’image de la légitime défense. Il ignorait totalement ce que T-ckilla avait bien put raconter de son côté, mais tant pis. Peu importe ce qu’il dirait, soit il aurait de la chance et ça collerait à peu près, soit son histoire différerait totalement. Quoi qu’il en soit, tant qu’il répondait, il prouvait sa coopération et ne pourrait pas forcément être accusé directement.

Le soldat lui demanda s’il avait tué ces deux hommes et l’élézen hocha sobrement de la tête pour confirmer. Il venait de le dire, après tout. Cela dit, il apprit que son histoire ne correspondait pas du tout à celle raconté par son acolyte, et qu’il allait devoir suivre les gardes à Tréno pour en apprendre davantage. Zephirin vit approcher les individus et comprit qu’il ne servait à rien de faire les gros bras. Il se leva simplement de son siège en soutenant le regard du soldat qui s’excusa platement en disant qu’il paraissait évident qu’il disait la vérité, mais que si c’était le cas, cela signifiait que T-ckilla avait mentit. Donc, leurs histoires ne correspondaient pas…

Il lui demanda s’il se rendait. Zephirin leva les mains d’un geste lent.
« Faites votre travail, messieurs. » Ça aurait put être dit d’un ton cinglant ou moqueur, mais c’était dit bien froidement, bien… simplement. Il fut donc conduit au chariot tiré par des chocobos pour être guidé jusqu’à Tréno. Une fois à l’intérieur, il tourna le regard pour essayer de repérer Siegfried, supposant qu’il aurait un sourire satisfait en le voyant se faire embarquer, mais il ne repéra pas le guerrier. C’était un soulagement cela dit, il préférait ça plutôt que d’inutilement ressentir une provocation silencieuse de son ennemi.

En silence tout du long, accompagné par le sympathique – et crédule ? – soldat qui s’était occupé de lui, Zephirin fit tourner dans sa tête cette histoire en se demandant surtout ce que Vlad avait bien put raconter aux autorités de Tréno. Avait-il tenté de lui mettre la faute dessus ? Ou au contraire, avait-il inventé une toute autre histoire ? Peu importe ce qu’il avait put dire, l’homme n’avait en toute évidence pas dit la même chose que lui, et à en croire le soldat au visage juvénile, il avait été plus crédible que T-ckilla. En même temps, contrairement au maître du néant, Zephirin avait une nette habitude à côtoyer les humains, et plus encore… il était un être humain. Certains voyaient ça comme une faiblesse, mais en toute évidence, cela avait été une force pour l’élézen pour le coup.

La nuit voila l’atmosphère, signalant qu’ils atteignaient Tréno. Zephirin ne descendit que lorsqu’on le lui indiqua. Il connaissait ce genre de procédure, et d’un monde à l’autre, la chose semblait être similaire. Il n’était simplement pas l’autorité cette fois, mais bien le prisonnier. Etrange, comme retournement de situation, mais soit. Il coopérait pour s’éviter des ennuis, convaincu de pouvoirs s’en sortir lorsque le moment serait venu…