Au-delà des apparences

Source : Edna de Tales of Zestiria
Edna Oblige
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Il était temps de se séparer. Edna fixait le nihiliste qui semblait déterminé à en apprendre plus sur le langage de ce monde. Bonne idée, mais il avait plutôt intérêt à en apprendre plus sur les humains tout court. Elle le fixa un moment, il avait une dette envers elle? Voilà qui était intéressant. Elle nota soigneusement ce point quelque part dans sa tête, elle avait dans l'idée que face à un homme comme lui, c'était une bonne chose.

«J'espère que même si vous avez des intérêts propres dans cette histoire, que vous respecterez vos engagements vis à vis de cette ville. Peu m'importe si vous devez en tirer un profit quelque part, tant que l'équilibre se rétablit ici, vous aurez mon soutien.» elle se fichait de qui avait le contrôle véritable de la ville. S'il avait envie d'être un Roi, grand bien lui fasse. Ce genre de responsabilités, elle le laissait bien aux autres

«J'ai à faire de mon côté pour garantir votre liberté. Essayez juste de vous montrer un peu discret ces prochains jours.» il hocha de la tête en ce qui se voulait être un salut, puis elle tourna les talons et se dirigea vers les bas quartiers.

Lorsqu'elle se présenta vers le centre de sécurité où Zephirin était emmené, elle avait une bonne dizaine de personnes derrière elle. Le jeune soldat se précipita vers elle, l'air inquiet de la voir "seule"
«Dame Edna!!! Où est Vlad? On a la confirmation qu'il a menti et...»
«Je sais. Il m'a donné une nouvelle version.»
«Et? Vous pensez qu'elle est vraie?»
«Je ne sais pas. Et je crains qu'on ne sache jamais la vérité.»
«Ma Dame, le monsieur ici présent est l'acolyte de Vlad, il se nomme en réalité»
«Zephirin?»
«Comment vous le savez?»
«Je vous l'ai dit, il m'a donné une nouvelle version.»
«Vous savez donc que ce n'est pas Mademoiselle Rose qui a tué ses hommes?»
«Non, il ne m'a pas vraiment parlé de ça. Mais de toute manière, vous ne pourrez désormais plus rien prouver.»
«Hein?»
«J'ai mené mon enquête dans la ville, et j'ai trouvé une bonne dizaine de témoins qui se trouvaient près de la Grotte de Kwane aux moments des faits. Ces jeunes gens aident le forgeron à capturer des monstres pour son centre. Chacun a assisté à la scène, mais écoutez plutôt...» elle se tourna vers les témoins, tous des pauvres à l'apparence miteuse, mais solides
«Il y avait Mademoiselle Rose avec deux soldats, et ces deux hommes les accompagnaient. Un monstre est sorti de la brume et a attaqué l'un des hommes de Mademoiselle Rose qui s'est mis à attaquer tout le monde! C'est le dénommé Vlad qui a du le tuer pour se défendre, Mademoiselle Rose n'a pas apprécié et s'est retournée contre eux, aidée du garde.. ils ont combattu un moment puis un autre monstre a débarqué et...»
«N'importe quoi! C'est lui qui est devenu fou et qui a attaqué tout le monde!» dit un autre voyou en désignant Zephirin «il a tué les deux gardes, manqué de tuer Rose et c'est son acolyte qui a réussi à l'en empêcher!»
- «Mais non!! C'est Rose qui est devenue folle et qui a failli tous les tuer!»
- «N'importe quoi, c'est l'autre, Vlad qui est devenu fou et qui a failli tuer tout le monde!»
- «Vous avez les yeux moisis ou quoi??»

Edna se tourna vers les gardes alors que les témoins se chamaillaient, elle fixa le soldat qui paraissait décontenancé
«Aucune version ne correspond. La seule chose dont on semble surs, c'est qu'il y a eu un monstre pour rendre fou quelqu'un, que celui-ci a attaqué les autres, certains sont morts, d'autres ont perdu la raison. Mais on ne pourra jamais avoir le fin mot de l'histoire.»
«Dame Edna... qu'est-ce qu'on va faire?»
«Innocent tant qu'on ne prouve pas le contraire. Je crains que vous n'ayez d'autre choix que de les libérer tous les deux»
«Mais... lui, il a déclaré qu'il les avait tués.»
«Il vous a dit quoi?»
«Que.. l'un des soldats était devenu fou, qu'il lui a demandé d'abréger ses souffrances, l'autre n'a pas aimé et lui a sauté dessus...»
«Donc dans le premier cas, c'est de la pitié, dans le second, de la légitime défense. Même avec cette version, vous ne pouvez pas vraiment l'arrêter.»
«Mais..»
«Mon rôle ici est terminé. Je devais remettre Vlad aux autorités pour qu'il soit interrogé. De toute évidence, nous n'arriverons pas à prouver quoi que ce soit. Et de ce que j'ai vu ici, il ne représente pas une menace. Il m'a même sauvé la vie alors que j'allais me faire agresser»
«Quelle bande de voyous a osé?»
«Figurez vous qu'il ne s'agissait pas de gens des quartiers pauvres, mais de la garde personnelle qui travaillait pour les Quinn qui n'a pas aimé que j'achète de la nourriture pour la distribuer aux pauvres. Visiblement, les denrées se faisant rares, les familles riches n'aiment pas partager. J'aimerais bien que ça change.»
«Je.. je suis désolé Ma Dame!!»
«Peu importe. Ce Vlad ne me semble pas mauvais. Celui-là non plus. Laissez-les tranquilles, au moins jusqu'à ce que Dame Rose reprenne ses esprits pour donner peut être la vraie version. D'ici là, ils devraient être déclarés comme innocents.»
«Bien, Ma Dame.»
«Sur ce, je retourne à Dali.»

Ils s'inclinèrent et elle s'avança, au moment de passer près de Zephirin, elle leva le regard vers lui
«Votre ami se trouve chez Maître Totto. Suivez la petite route sur l'eau là bas, c'est la maison en forme de tour avec une lunette qui s'échappe du toit. Rappelez-lui bien qu'il a une dette envers moi.»

Et elle quitta la ville. Évidemment, elle ne retournait pas à Dali, elle allait s'installer aux abords pour commencer à aider les habitants pauvres à prendre possession des terres. Il fallait espérer que T-ckilla respecte son engagement de mettre un Juge à leur botte.

Emmené au centre de sécurité, Zephirin fut bien forcé d’attendre jusqu’à ce que les choses ne se mettent à bouger. Eventuellement, une jeune fille se présenta, petite, mais elle avait un je-ne-sais-quoi qui inspirait le respect et la grandeur. Du haut de sa grande taille, l’élézen ne se laissa certainement pas impressionner par une gamine, mais sa manière de s’adresser aux gardes laissait en effet songer qu’elle devait être une haut-gradée. Plus encore, elle parlait de Vlad, à priori, elle s’était occupée de l’interroger…

Une sorte de querelle s’ensuivit, où les gardes s’obstinaient sur la véritable version des faits. Zephirin les regarda un à un sans pour autant prononcer un mot ou soupirer. La situation était pourtant vraiment lassante. Dégradante, même, pour ces gens qui se chamaillaient comme des enfants pour savoir qui avait prit le dernier morceau de chocolat.
Quoi qu’il en soit, cette Dame Edna sembla remettre les choses en ordre. Elle avait une autorité exemplaire, la petite. Elle fit grossièrement comprendre que personne ici ne pouvait être pointé du doigt comme étant le coupable et que selon elle, lui et Vlad n’étaient pas de mauvaises personnes. Zephirin fronça les sourcils en supposant que T-ckilla avait peut-être dû subjuguer cette demoiselle, mais il ne remarquait rien qui ressemblait à la folie dont Rose avait été la victime. Hm… Peut-être était-il simplement un excellent menteur.

La blondinette s’adressa alors à lui pour lui indiquer où Vlad se trouvait. Il devait d’ailleurs lui rappeler qu’il avait une dette envers elle. Ah… C’était donc ça. Zephirin hocha simplement de la tête en guise de réponse et suivit le chemin indiqué pour trouver T-ckilla dans la grande bibliothèque de Totto. Il y avait de nombreuses personnes présentes, le silence régnait dans une ambiance sans doute agréable. Zephirin y trouva même un sentiment de familiarité, c’était toujours très silencieux au cœur de l’église d’Ishgard. Mais sans plus de cérémonie, il chercha Vlad des yeux et le trouva en train de feuilleter des livres. De nombreux livres.

« Trouvez-vous votre bonheur, Vlad ? » C’était surtout dit de sorte à attirer son attention plus qu’autre chose. Il se fichait bien de savoir s’il trouvait quelque chose pour stimuler son intérêt ou son intellect dans les vieilles pages jaunies de ces bouquins. Evidemment quand même, question de ne pas s’attirer de foudres inutiles des gens travaillant et/ou étudiant ici, il parlait d’une voix subtile. Non pas un murmure ni un chuchotement, juste un ton bas.

Il s’approcha de son acolyte. A priori, d’une manière ou d’une autre cela dit, ils s’étaient sortit de la situation concernant Rose Klewitz. T-ckilla avait sans doute dû jouer de ses tours de passe-passe, ou peut-être avait-il simplement été un excellent comédien, mais peu importe. L’important, c’était qu’ils avaient une épine de moins dans le pied.
« Une certaine Edna m’a chargé de vous remémorer que vous avez une dette envers elle. » Dit-il en se postant devant lui. Il restait debout, le regardant donc de haut sans pour autant se montrer forcément supérieur. A mesure que le temps passait, Zephirin avait saisit que même si sa confiance n’était pas en totalité dirigée vers T-ckilla, loin de là même, c’était son unique attache dans ce monde pour le moment, donc autant éviter de se montrer trop désagréable, aussi curieux soit le personnage.

T-ckilla le remercia simplement du message, avant de lâcher son livre et de lui faire remarquer qu’il avait… mûri ? Zephirin fronça légèrement les sourcils en se demandant pourquoi il lui faisait un commentaire pareil, mais soit… Plutôt que de s’enquiquiner à lui demander pourquoi, il le regarda prendre des photographies du livre qu’il lisait justement, que ce soit pour documentation ou pour lire plus tard. Ce ne fut pas bien long et bientôt, ils se retrouvèrent hors de la bibliothèque.

Evidemment, le maître du néant lui demanda comment la querelle s’était terminée.
« Nous avons été interrompu par des gardes. Ils souhaitaient m’interroger au sujet de Rose Klewitz. » Il préférait éviter de dire qu’il avait été blessé et, donc, indirectement au final, obligé d’abandonner l’affrontement. Juste alors que Zephirin répondait, un homme grimpait à toutes vitesses vers la bibliothèque et trébucha très lamentablement sous le regard imperturbable du Chevalier de l’Azur et de T-ckilla qui avait été précédemment heurté par l’étudiant. Ils continuèrent de descendre, permettant à l’élémentaire de raconter qu’il avait obtenu ce qu’il souhaitait et qu’avec son aide, ils pourraient enfin placer un premier pion dans ce grand échiquier. Evidemment, Zephirin ne pouvait pas exactement deviner ce que l’individu avait en tête. Il était tout bonnement illisible comme être… "vivant".

« Est-ce que cela implique cette Edna que j’ai rencontré tout à l’heure ? » Probablement. Elle semblait connaître T-ckilla en tout cas, ou du moins, elle paraissait s’être suffisamment entretenue avec lui pour déclarer qu’il ne représentait pas une menace… Ce qui était quand même assez étonnant. Pour être honnête, l’élémentaire ne semblait pas être le plus adorable des personnages – à vu d’œil. Cette fille semblait petite et jeune, pourtant… quelque chose laissait supposer qu’elle savait ce qu’elle faisait. Peut-être étaient-ce eux qui subissaient une entourloupe ? Mais ça, pas moyen de le savoir.

T-ckilla mentionna espérer que Zephirin avait hâte de retrouver leurs compagnons de la Basse-Ville, ce qui laissa le Chevalier de l’Azur soupirer subtilement. Il n’avait rien contre eux et avait cru laisser une bonne impression la dernière fois, même si certains jugeaient sa présence déplaisante et avait tenté de l’assassiner en traître avec une flèche en pleine tête. Est-ce que ce serait différent, cette fois ? Etait-ce encore en rapport avec ce Dague sombre ?
Hm. N’était-il pas lui-même un vulgaire pion dans le projet de cet être si étrange ?

« J’espère surtout qu’eux ont hâte de me revoir. » Dit-il en esquissant un léger sourire, subtil, mais présent. Il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, mais il avait depuis le temps apprit à se préparer à toutes les éventualités. Même s’il suivait un peu plus aisément les projets de T-ckilla, et surtout depuis sa conversation avec Veranessa essentiellement, il restait méfiant. Il refusait de s’estimer être un pion, n’en déplaise à son acolyte aux sombres pouvoirs.

Bilan

T-ckilla passe au niveau 11 > Limite de Force 2 à définir!

Gains: + 650 gils [T-Ckilla], 150 gils [Zephirin]

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Zephirin préférait ne pas aborder davantage le dernier affrontement. Il s’était plus ou moins retrouvé en désavantage en effet comme l’insinuait finalement T-ckilla, mais ce n’était pas comme s’il allait s’amuser à décrire la chose. Le combat était plutôt à arme égale pour être honnête, mais Zephirin sentait en effet que le Guerrier de la Lumière était plus entrainé que lui. Avait-il conservé une part de ses anciens pouvoirs ? Ou était-il sur Héméra depuis plus longtemps que lui ? Camilla ne lui avait pas parlé de ça quand il l’avait interrogé, donc… soit Hydaelyn le renforçait et le protégeait toujours, soit il s’était simplement bien plus entrainé que lui depuis qu’il avait mit le pied ici. Quoi qu’il en était, le combat était fini, il était maintenant ici, inutile d’y revenir.
Il pourrait dorénavant s’exercer en conséquence, lui permettre de se renforcer, comme le disait l’être élémentaire.

Après une illumination au sujet d’Edna – c’était encore un pion, évidemment – ils parlèrent de quitter les lieux pour se rendre à la Basse-Ville. Vlad mentionna que les pauvres étaient dorénavant à sa botte, mais quelques pièces manquaient encore à l’appel, notamment un certain juge… Un juge ? Rien que ça ? Zephirin arqua un sourcil en tournant un regard aussi bien intrigué qu’intéressé vers l’individu. Le plan ; s’organiser pour que ce juge fasse face aux nobles de Tréno.

C’était là que Zephirin entrait en scène ; T-ckilla avait besoin de son éloquence pour convaincre le juge de suivre leur cause. Il lui expliqua vaguement le pourquoi du comment ainsi que les informations qu’il avait pour l’instant réussi à obtenir, ou, plus généralement, ce qu’il était parvenu à achever. Le but était de s’approprier les terres alentours, faire en sorte que Dague Sombre soit à la tête de la ville, mais il y aurait toujours ces maudits nobles. Et c’était là que le juge entrait en scène sans doute…
« Je vais tâcher de faire de mon mieux. Les précédentes fois furent des réussites après tout. » Il allait sans dire que sans son intervention, T-ckilla aurait peut-être réussi, probablement oui, mais peut-être pas aussi aisément. Mais ça, seule une autre histoire aurait sut le dire. Pour le moment, l’élézen était là, et Vlad en profitait bien volontiers. Tant mieux cela dit. Ça permettait à Zephirin de se sentir non pas utile, mais plutôt quasi-indispensable, T-ckilla ne connaissant pas suffisamment les êtres humains – contrairement à lui qui en était un – pour aussi bien les manipuler qu’il ne le souhaiterait.

Ils se déplacèrent jusqu’au poste de garde, le problème cela dit, c’était que T-ckilla avait omit de mentionner s’il y avait un seul juge ou plusieurs. Tant pis, au pire, on le reprendrait. Lorsqu’ils arrivèrent près de la porte menant au poste bien sûr, c’était surveillé. Ils étaient un peu connus du coup maintenant et on les dévisagea.
« Quoi ? Que voulez-vous ? Vous êtes acquittés de vos accusations, vous pouvez partir. »
« Oui, nous le savons. Mais nous souhaitons discuter avec une autorité plus haute afin d’éclaircir certaines choses. »
« Hm ? C’est pas clair votre histoire… L’autorité la plus haute ici était Rose. »
Ses sourcils se froncèrent. Il semblait se méfier. Zephirin étira un léger sourire.
« Je pensais plutôt du côté judiciaire. Laissons Rose se reposer, elle en a fort besoin après tout. »

Il y eut un moment de pause avant que l’homme ne prenne une inspiration.
« On pourrait s’organiser pour que vous voyez le juge… Mais c’est pourquoi exactement ? » Il insistait. Hmpf.
« Vous avez dû remarquer que l’anarchie commence à grimper en ville. Il m’apparaît important de discuter avec quelqu’un qui puisse avoir un œil plus impartial sur la situation. Je ne suis ni garde ni noble, mais j'ai peut-être certaines informations qui pourraient intéresser les hauts gardés de la justice, ici. »
C’étaient beaucoup de mots pour un simple soldat. N’aimant pas être pris de haut, il leva le menton.
« Bien, oui, sûrement. Je reviens.. » Il s’esquiva. Sans doute pour voir s’ils pourraient rencontrer cette personne, justement.

N’ayant que trop peu d’indication sur la méthode à suivre, Zephirin était forcé d’improviser. A voir si cela avait fonctionné.

Source : Manfred von Karma du jeu Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Manfred Von Karma
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Les journées étaient longues depuis l'attaque de Dali. Pas un jour ne s'écoulait sans devoir plaider pour des vols ou des plaintes sur des abus sur les denrées alimentaires. Un mal de crâne pointant le bout de son nez, un tasse de thé fumante sur son bureau, le juge Von Karma épluchait une énième plainte d'un petit commerçant qui ne pouvait plus fournir son magasin à cause de la hausse des prix trop élevée.

«Toujours la même rengaine...» il avait reçu récemment des consignes d'Alexandrie, Bloumecia et Lindblum. Tout faire pour empêcher l'inflation des prix afin que toute la population soit nourrie. Sauf que voilà, bien avant l'attaque de Dali déjà, on avait du mal à nourrir tout le monde. Ce n'était pas une association de bienfaisance ici! Les pauvres avaient beau se plaindre d'être mal nourris, ils ne faisaient pas grand chose pour s'en sortir. Trouver du travail, se rendre indispensable dans cette ville autrement qu'en volant et pillant les nobles. Certes, ces derniers n'étaient pas mieux, à conserver jalousement le moindre gil alors qu'ils pourraient améliorer l'économie de la ville en créant des emplois.

Une plaie.

On frappa à la porte, le juge leva les yeux d'un air las
«J'ai dit que je ne voulais pas qu'on me dérange.»
- «Pardon, votre honneur, mais deux hommes veulent vous voir.»
- «Encore des gens venus se plaindre des prix?»
- «Ils disent, au contraire, qu'ils voudraient rétablir les choses en ville...»
- «Ben tiens... des amis de Dame Edna je suppose?» cette vestale était une calamité. Elle n'arrêtait pas de fourrer son nez dans les affaires de la ville pour rétablir ce qu'elle appelle l'équilibre. Mais le juge ne voyait en elle qu'une emmerdeuse. Il agita la main pour qu'on fasse entrer ces gens, au point où il en était de toute manière.

Il fronça les sourcils en voyant l'allure des deux hommes. L'un avait les oreilles en pointe, il ne venait clairement pas de Héra, l'autre non plus s'il se fiait à ses yeux anormalement bleus
«Je vois. Encore des étrangers qui souhaitent nous apprendre comment gérer notre ville?» il soupira en se pinçant l'arête du nez, c'était vraiment pas sa journée. Il désigna cependant les deux fauteuils devant son bureau. Il y avait des livres partout, de lois la majorité du temps, mais des rapports aussi. Et des parchemins. Beaucoup de parchemins. Éparpillés sur le bureau et même par terre, y'en avait partout «Bref. Je manque à mes devoirs. Voulez-vous boire quelque chose?»

Il désigna son assistant qui attendait pour prendre les éventuelles demandes, puis il fila sans demander son reste. Il n'était généralement pas très bien vu de mettre le juge de mauvais poil
«Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder. Soyez brefs.» déjà, il sentait quelque chose de mauvais chez celui aux yeux bleus. Un je-ne-sais-quoi qui ne lui plaisait pas. Ils allaient devoir se montrer convaincants...


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Début de la mini-quête pour convaincre le Juge
À la fin de chaque poste, vous devrez lancer un dé "Assaut" afin de déterminer la réaction du juge à vos propos:
- Youhou > le juge réagira dans votre sens
- Tiens? > le juge émettra des réserves, sans pour autant s'y opposer
- Raté! > le juge s'opposera totalement à ce que vous pourrez dire.

Un bilan MJ entre chaque poste!

Bonne chance!

Source : Manfred von Karma du jeu Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Manfred Von Karma
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Edna Oblige. Sans mauvais jeu de mot, c'était obligé qu'elle soit mêlée à cette histoire. Le Juge Von Karma savait très bien qu'elle était passée en ville aujourd'hui, et comme à chaque fois, il y avait toujours des élans de rebellions après son passage. Elle nourrissait les pauvres, ils gagnaient en force et se lançaient dans des manifestations stupides qui ne servaient jamais à rien. Mais à croire que cette fois, elle s'était trouvé quelques alliés intéressants.

Cultiver les terres autour de Tréno? À l'origine, c'était impossible. Probablement à cause de la nuit perpétuelle autour de la ville, c'était difficile de faire pousser des légumes sans soleil. Mais d'un autre côté, toutes les terres autour de la ville n'étaient pas forcément sans lumière, mais ça n'empêchait pas qu'elles étaient stériles.

Mais avec la Miss Oblige, on ne pouvait plus dire que c'était impossible. Le juge se montrait intéressé, pour sûr que Vlad avait marqué en point dans sa négociation. Rendre les terres de la ville cultivables, les faire travailler par les pauvres pour qu'ils aient ENFIN du travail et arrêtent un peu de jouer les parasites! Qu'ils puissent d'abord se nourrir et ensuite vendre le surplus aux riches! Ils pourraient alors enfin fixer leurs propres prix, rendant la pareille à ces nobles bourrés de gils qui ne savent plus quoi en faire.

«Projet intéressant... très intéressant.»

Il réfléchit un instant afin de voir les possibilités. Si les pauvres commencent à cultiver des champs, pour sûr que les riches vont se jeter dessus pour essayer de s'approprier les fameux terrains, quitte à proposer aux autres de travailler pour eux afin qu'ils aient des esclaves à disposition. Chose que le juge n'aimait pas trop.

«Hum... effectivement, juste poser des planches ne suffit pas. La juridiction impose que toute personne ayant une habitation soigneusement délimitée sur un terrain non attribué, en devient propriétaire. Juste faire une barrière ne suffit pas, il faut une maison jugée habitable.»

C'est là le problème. Si les pauvres viennent à mettre une pauvre case en bois entouré d'une barrière, les nobles pourraient intervenir rapidement et construire à toute vitesse une demeure plus viable, leur revendiquant alors le terrain. Il faudrait rapidement établir le titre de propriété avant que les nobles ne puissent mettre le grappin sur les terres.

Il réfléchit un moment, et se tourna vers l'autre, on voyait bien qu'il était intéressé par ce projet, mais se demandait quand même comment ils comptaient s'y prendre ensuite.

«Je peux comprendre que Dame Edna va vous aider pour rendre ces terres cultivables, et peut être aussi repousser les monstres. Mais qui va bâtir les maisons?» et vite surtout.

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Début de la mini-quête pour convaincre le Juge
À la fin de chaque poste, vous devrez lancer un dé "Assaut" afin de déterminer la réaction du juge à vos propos:
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- Raté! > le juge s'opposera totalement à ce que vous pourrez dire.

Un bilan MJ entre chaque poste!

Bonne chance!

On les fit entrer dans le bureau d’un homme au regard particulièrement austère. Ferme, le visage dur, il ne semblait aucunement volontaire à s’enquiquiner de dires et propositions de deux inconnus, surtout deux personnes qui avaient été accusés de meurtre avant d’être acquittés des charges. Au moins avait-il consentit à les rencontrer, il aurait très bien put leur claquer la porte au nez et de ce fait, leur plan serait tombé à l’eau – ou aurait dû prendre une tournure différente.

Zephirin leva poliment la main lorsque l’assistant du juge se présenta à eux pour leur demander s’ils souhaitaient boire quelque chose. Non, ils n’étaient pas ici pour se faire des amis, bien que l’attention était probablement plus automatique et poli qu’amical dans le sens du juge. L’homme leur demanda ce qu’ils voulaient et T-ckilla fut le premier à se lancer, laissant le Chevalier de l’Azur attentivement écouter. Le juge avait demandé à ce qu’ils soient brefs, mais Zephirin commençait à croire que l’être nihiliste aimait s’entendre parler. De fait, lorsqu’il commença à expliquer ses intentions, ce fut une longue tirade, phrases pendant lesquelles le juge parut tout à fait attentif. Vlad n’avait peut-être pas le don d’entourlouper avec de belles paroles, mais il savait comment présenter les choses sous une lumière impeccablement neutre, toutefois attirante pour les potentiels intéressés.

Le juge sembla réceptif, mais il expliqua en effet qu’il fallait une maison habitable pour qu’un terrain soit considéré comme acquis, et non pas juste quelques blanches en bois et un canapé. Il fallait bâtir des maisons jugées habitable, ce qui demanderait donc du temps. Si les pauvres gens de la Basse-Ville souhaitaient obtenir le droit de labourer et cultiver la terre comme étant la leur, ils devraient donc y bâtir des maisonnettes. Il ne faudrait pas penser à quelque chose de trop volumineux, puisqu’ils devaient se hâter avant que les nobles de Tréno ne décident d’acheter ces terres pour empêcher les plus infortunés de s’en servir. Edna aiderait peut-être à défricher la terre oui, mais qui construirait donc ces maisons ? Hm.

Zephirin sentit que c’était à son tour de parler. Difficile. Il ne connaissait pas exactement ce monde, mais il pouvait toujours improviser quelque chose en s’appuyant sur l’évidence de la situation et surtout sur ce qui pourrait être, et non pas ce qui était actuellement.
« Il m’apparaît évident que si les pauvres gens de la Basse-Ville souhaitent mettre du leur pour améliorer leurs conditions de vie et tendre la main vers un futur plus clément, ils seront sans aucun doute d’accord pour mettre la main à la pâte afin de se bâtir une petite bicoque digne de ce nom. Après tout, nous parlons bien ici d’une maison habitable, mais pas forcément d’un palace. Quatre murs, un toit, de quoi se chauffer… Ce n’est pas tant sorcier. » C’était assez banal mais sur ce monde si peu technologique – enfin, région, en parlant de Héra – c’était la base. Une couchette, un coin cuisine peut-être, des fenêtres… Il ne fallait pas non plus aller chercher midi à quatorze heures. Trop se compliquer la vie ne mènerait à rien, surtout pas dans cette situation.

« Qui plus est.. » Poursuivit le chevalier de Thordan VII. « Mon camarade possède quelques fidèles connaissances qui pourront certainement donner un coup de main à ces braves gens. J’ignore s’ils consentiront à répondre à l’appel bien sûr, mais cela vaut la peine d’être envisagé. » Il avait tout bonnement pensé aux subjugués. Si T-ckilla pouvait les maîtriser d’une manière ou d’une autre – ou c’était ainsi que Zephirin l’avait comprit en tout cas – alors il pourrait sûrement les convaincre de bâtir ces maisonnettes.. ce n’était pas comme si ça prendrait des lustres non plus..

Ce n’était peut-être pas suffisant. Peut-être devrait-il ajouter un peu plus de sentiments pour adoucir la recette.
« Vous en conviendrez qu’il est injuste de laisser d’honnêtes gens s’écraser sous la semelle de plus fortunés. Il me semble… simplement adéquat de leur donner une chance de se construire un véritable avenir, plutôt que de prier pour avoir de quoi nourrir sa famille le lendemain. » Il connaissait ce genre de régime, oui, parce qu’il avait été plus riche que les autres et levait le nez sur les pauvres pouilleux de Brouillasse à Ishgard.. mais pour le coup, il devait se mettre à la place des plus pauvres. Quelle ironie mine de rien.

Source : Manfred von Karma du jeu Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Manfred Von Karma
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Le projet était intéressant en soit, mais comprenait quelques failles. Le juge devait reconnaître que ces failles seraient facilement exploitables par les nobles qui disposeraient facilement des moyens nécessaires pour court-circuiter les pauvres dans cette entreprise.

Il fallait donc pouvoir mettre en place ce projet, dans les règles de l'Art. Le juge sortit donc un nouveau parchemin et commença à prendre des notes. S'il avait du mal à s'entendre avec Edna à cause de son attitude bizarre et trop calme à son goût, il devait reconnaître qu'il aspirait à une meilleure égalité dans cette ville. De base, il aurait aimé ne pas avoir à travailler ici, mais c'était ici que le boulot payait le mieux vu tous les conflits juridiques entre les nobles! Vas y que ça se chamaille pour un rien par ici, c'était plus que rentable, mais horriblement ennuyant.

Il ne s'occupait pas du droit pénal, c'est pourquoi il n'était pas trop au courant du casier de ces messieurs. Lui, c'était le droit civil, pour ça qu'il était le mieux placé pour répondre aux questions, mais quand l'homme aux oreilles en pointe manifesta son idée pour la prise de possession du terrain, le juge Von Karma fronça du nez

«Ce ne sera pas aussi facile, jeune homme!! Attendez, que je retrouve ce texte de loi.» il se leva brusquement et alla chercher un ouvrage, il le feuilleta un peu, jusqu'à trouver ce qu'il cherchait «Voilà. Est qualifiée de maison habitable, une demeure fermée, pouvant assurer la sécurité de ses occupants, avec un point d'eau potable et un toit recouvrant entièrement la propriété.»

Il referma son livre avec un air un poil agacé

«Vous comprenez donc pourquoi les pauvres ne sont même pas propriétaires de leurs propres maisons à l'heure actuelle, dans les taudis! C'est pour ça qu'ils n'ont pratiquement aucuns droits ici. Ils ne sont pas en mesure d'être propriétaire de leur propre maison dans cette ville, pensez-vous vraiment qu'ils réussiront à devenir propriétaires dehors?»

Il posa son livre sur son bureau et leva le nez vers ce Zephirin

«Ne cherchez pas à m'amadouer, jeune homme. Si j'avais eu le cœur tendre pour sauver ces gens par pure bonté d'âme, je l'aurais fait depuis longtemps! Je suis juge, je suis neutre, je suis dans la loi. Je reconnais que ce serait regrettable que ces gens se fassent avoir, mais les nobles ont les moyens de suivre la loi. Croyez-moi qu'ils n'auront pas à corrompre qui que ce soit pour y parvenir! Une simple société du bâtiment du coin peut construire une maison, même petite, en une journée. Donc soit vous financez l'apport à ces pauvres gens pour qu'ils puissent construire une habitation rapidement, soit ils se feront avoir! Mais ça, moi, je n'y suis pour rien!»

Non mais oh? Il croyait quoi le petit jeune?

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Début de la mini-quête pour convaincre le Juge
À la fin de chaque poste, vous devrez lancer un dé "Assaut" afin de déterminer la réaction du juge à vos propos:
- Youhou > le juge réagira dans votre sens
- Tiens? > le juge émettra des réserves, sans pour autant s'y opposer
- Raté! > le juge s'opposera totalement à ce que vous pourrez dire.

Un bilan MJ entre chaque poste!

Bonne chance!

Source : Manfred von Karma du jeu Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Manfred Von Karma
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Le sujet de la législation des terrains était délicat, mais heureusement très bien ficelé. Malgré tout, le juge regardait Zephirin d'un air méfiant, ayant l'impression que cet individu jugeait les éléments à la légère, ce qui ne lui plaisait pas trop!

L'autre par contre semblait plus curieux et plus instruit aussi - s'il savait - et lorsqu'il reprit la parole, le juge se tourna vers lui avec un air plus détendu. Aux questions posées, il rouvrit son ouvrage afin de montrer l'article au complet, il ignorait que T-ckilla ne pouvait pas encore tout à fait le lire

«Il y a des normes de solidité à respecter, les murs doivent supporter la charge d'un monstre, pas d'un kanibal non plus, mais au moins d'un des monstres environnants.» il faudrait peut être voir avec Edna pour bâtir les murs. À partir de la terre, ne ouvait-elle pas élever des murs bien solides? Il ne resterait alors plus que le toit «pour le toit pareil, il y a des normes relatives à la résistance à la pluie et au vent... mais elles ne sont pas très élevées, Tréno étant une ville où la météo n'est pas bien capricieuse en général.» il eut un léger sourire qui se voulait rassurant, au moins, c'était un point pas trop ennuyeux...

La question concernant la superficie des terres était autre, le juge se leva pour prendre un autre livre relatif au Droit Agricole

«Alors, voyons voir... concernant les terrains agricoles. Oh? Bonne nouvelle, la superficie maximale ne dépend pas de la taille de la maison, mais du nombre de personnes qui déclarent y vivre.» de même, il montra l'ouvrage qui comptait un petit tableau, plus les familles étaient nombreuses - même si ce n'était pas des familles d'ailleurs - et plus ils pouvaient acquérir de surface. Évidemment, les nobles pouvaient en profiter puisqu'avec tous leurs serviteurs, ils pouvaient prétendre à des terres phénoménales! Surement pour ça que ce texte avait été écrit à l'origine, mais judicieusement tourné... ça pouvait être intéressant.

«Je doute que la loi évolue à ce niveau là. Elle est bien trop avantageuse pour les nobles pour que quelqu'un fasse pression sur ce texte. Seul un juge peut modifier un texte de loi, et il doit avoir l'accord de la Reine d'Alexandrie. Hors.. je doute que la Reine décide de modifier un texte qui pourrait rendre les pauvres encore plus pauvres. Même si elle n'a pas le temps de gérer les affaires ici, elle n'est pas du genre à vouloir aggraver les choses.»

Petit à petit, le projet pouvait prendre forme. Il y avait encore des petits détails juridiques à régler, il fallait voir si Zephirin saurait lesquels, et s'il saurait mieux s'exprimer cette fois!

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Début de la mini-quête pour convaincre le Juge
À la fin de chaque poste, vous devrez lancer un dé "Assaut" afin de déterminer la réaction du juge à vos propos:
- Youhou > le juge réagira dans votre sens
- Tiens? > le juge émettra des réserves, sans pour autant s'y opposer
- Raté! > le juge s'opposera totalement à ce que vous pourrez dire.

Un bilan MJ entre chaque poste!

Bonne chance!

Petit moment de solitude lorsque Zephirin se fit reprendre sèchement. En même temps, il ne connaissait aucunement ce monde et encore moins la législation de la région. Même en étant un élézen d’un mètre quatre vingt dix, autant dire que le Chevalier de l’Azur ne fit pas le fier lorsque le juge lui mit un texte de loi sous le nez pour lui faire remarquer que ses propositions étaient aberrantes. Ahem.

Heureusement, T-ckilla avait le don de calmer les autres en rattrapant un peu les choses. Zephirin leva la tête et se contenta de se résumer au silence en écoutant ce que son acolyte avait à dire. Il s’interrogea au sujet de la sécurité avant de demander qui régissait la législation à Tréno, puisque en effet, il serait tout à fait mal venu qu’un autre décide d’annuler les lois mises en place, réduisant à un petit rien les efforts qu’ils étaient en train de faire – et les réprimandes que Zephirin se prenait.
Non mais… pour qui se prenait-il, le vieux shnock… ?

Si seulement il avait été à Ishgard, personne n’aurait jamais osé lui adresser ainsi la parole. C’était lui, l’autorité. Lui et ses frères d’arme. Urgh. Cette situation était vraiment pénible à endurer. Au moins semblait-il relativement clément à écouter T-ckilla. Et pourquoi acceptait-il mieux d’écouter une énergumène comme lui plutôt que le soldat qu’il était ? Tudieu… Sans doute était-ce l’énervement passager qui le faisait réfléchir de façon aussi peu constructive. Il inspira subtilement et expira ensuite aussi lentement, question de s’apaiser. Ce n’était rien, juste une rencontre de quelques minutes qui tournait un peu mal le concernant, soyons franc. Vlad rattrapait les pots cassés, mais ça ne voulait pas dire que Zephirin se sentait bien à encaisser le dit pot cassé.

Ils apprirent donc que seule la reine pourrait changer les textes de loi, mais elle n’avait ni le temps, ni le cœur à rendre encore plus pauvres des gens infortunés. Mais si la reine ne pouvait pas modifier cela, il y aurait peut-être d’autres soucis auxquels Zephirin pensa justement. Il ignorait s’il pouvait se permettre vu comment il avait été remballé la dernière fois mais soit…
« Est-ce convenable de penser que les nobles pourraient chercher à racheter les terres, une fois les habitations faites et la terre défrichée ? Après tout, il est dit que l’argent fait tourner le monde, et quelqu’un de bien plus riche jalousant l’initiative des infortunés pourrait bien prendre la décision de racheter les terrains durement acquit… Ou du moins, je le présume ? » Avec la chance qu’il avait, il allait probablement se faire rembarrer à nouveau, mais c’était le problème quand on ne venait pas du monde dans lequel on tentait de plonger son nez. Enfin, c’était plutôt T-ckilla qui y mettait son nez, lui, il se contentait de suivre et d’essayer de mettre la main à la pâte, même si ce n’était pas toujours fructueux.

« Pardonnez mon impudence précédente, mais je ne suis guère originaire d’Héra comme vous avez put le constater. » Humpf. S’excuser. Quelle bassesse. Bref.. « Je viens d’un lieu avec un mode de vie similaire à Tréno, où les riches vivaient à la lumière du jour dans de beaux bâtiments et les pauvres croupissaient dans des quartiers plus bas. J’ai donc pour habitude de croire qu’il n’est pas impossible que des individus plus fortunés puissent souhaiter l’éradication de ce qu’ils voient comme de la vermine, aussi n’est-ce pas improbable, je suppose, que ce soit de même ici. »

Oui et donc au final ?
« N’y a-t-il pas un moyen de protéger leurs propriétés contre le rachat, une fois celles-ci établient en bonne et due forme ? »

Source : Manfred von Karma du jeu Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Manfred Von Karma
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La situation semblait déboucher sur quelque chose d'intéressant. Le juge n'avait jamais songé à la possibilité de rendre les terres de Tréno fertiles pour que les pauvres puissent obtenir un travail et subvenir eux-mêmes à leurs besoins! Et mieux encore, ils pouvaient contribuer à faire grandir la ville et son commerce par ce même procédé, suite à la ruine de Dali.

L'homme aux oreilles en pointe se décida à prendre la parole, dans un premier temps, le juge lui lança un regard sévère, mais cette fois au moins, sa question lui sembla pertinente. Dans un premier temps, il grimaça un peu, disons que ce n'était pas évident de répondre
«Et bien... n'importe qui peut revendre ce qui lui appartient. On ne peut pas créer une loi qui empêche de vendre son propre bien... mais je suppose que vous voulez davantage protéger les gens contre le chantage ou l'arnaque? Évitez surtout qu'on les force à vendre et à un prix dérisoire?»

Il réfléchit un peu, malheureusement, il n'y avait pas grand chose à faire, cependant, il eut peut être une petite idée
«J'avoue que vous marquez un point. Rendre ces terres aux riches ne va surement pas aider à l'économie de cette ville. Ils vont surement vouloir en faire des terrains de jeux pour leurs passe-temps fortunés plutôt que de s'embêter à faire des cultures. Je ne voudrais pas que cette idée sombre à cause de leur fainéantise.»

Il se frotta un peu le nez, essayant de trouver une idée qui pourrait aider. Il finit cependant par trouver quelque chose
«Je crois que je sais. C'est quelque chose que je devrais pouvoir faire rapidement, et avoir le soutien de la Reine en prime. Dès que les maisons seront construites, il faudra me convoquer pour que je vienne rédiger les actes de propriété. À partir de là, je vais établir un prix au mètre carré de terrain tellement exorbitant, que même si des nobles tentent de les racheter, ils seraient presque au bord de la ruine, et au pire, et bien les pauvres deviendraient très riches... disons... 10 000 gils le mètre carré de terrain... en moyenne, s'ils veulent obtenir quelque chose d'intéressant pour leurs cultures, ils devraient avoir environs 100 m² par propriété, ce qui reviendrait donc à un million de gils à l'achat! Voilà de quoi freiner même le plus ambitieux des nobles de Tréno... je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup qui soient prêts à payer une telle somme pour un bout de terrain.»

Et encore, il pouvait passer le prix à 20 000 gils si la Reine donnait son accord. Il se tourna vers T-ckilla pour voir ce qu'il en pensait et prenait déjà un parchemin pour noter son courrier à l'attention de la Reine. Cela pouvait être fait d'ici demain si tout se passait bien.

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Début de la mini-quête pour convaincre le Juge
À la fin de chaque poste, vous devrez lancer un dé "Assaut" afin de déterminer la réaction du juge à vos propos:
- Youhou > le juge réagira dans votre sens
- Tiens? > le juge émettra des réserves, sans pour autant s'y opposer
- Raté! > le juge s'opposera totalement à ce que vous pourrez dire.

Un bilan MJ entre chaque poste!

Bonne chance!

Source : Manfred von Karma du jeu Phoenix Wright : Ace Attorney : Justice for All
Manfred Von Karma
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Les dés étaient ainsi jetés - c'était le cas de le dire - et le juge commençait donc à rédiger l'acte de loi qu'il comptait soumettre à la Reine. Évidemment, il ne mentionnait pas de qui venait l'idée, il préférait avoir tout de même un rôle important à jouer dans cette histoire, se mettre en avant pour être dans les bonnes grâces de la Reine!

«La Reine est différente des nobles de Tréno. Le problème, c'est qu'elle fait filtrer justement leurs demandes car elle ne veut pas qu'ils aient davantage de bénéfices qu'ils n'en ont déjà! Les pauvres d'ici sont pour la plupart analphabètes et ne parviennent donc pas à lui faire parvenir leurs demandes. Ou alors, les nobles font exprès d'intercepter ces courriers. Me concernant, je suis juge, et elle est obligée de lire ce genre de missive, et personne ne serait assez fou pour chercher à intercepter mes messages.»  il écrivait tout en parlant, noircissant le parchemin de ce texte de loi qui se devait d'être aussi précis que possible pour éviter la possibilité qu'on contourne le décret d'une manière ou d'une autre «elle est venue ici lorsqu'elle n'était que princesse, et croyez moi, elle veut que les choses s'arrangent ici. Mais elle a tellement à faire pour gouverner ce royaume... mais je sais que si elle voit une opportunité d'arranger la situation ici, elle le fera.»

Il mit le parchemin de côté et commença donc à écrire la lettre qui irait avec. Il repensait aussi à cette histoire de maison et leva les yeux vers T-Ckilla qui s'interrogeait pour cette histoire de constructions aussi
«Monsieur, si vous avez Dame Edna parmi vos amis, vous devriez la consulter. Bâtir les fondations de maisons serait faisable pour elle, rapide et à moindre frais. D'autant qu'il vaudrait mieux bâtir les maisons avant de rendre les terres cultivables, cela éviterait que les nobles se jettent dessus trop vite. Ils croiront seulement à une tentative misérable d'exode pour améliorer leurs conditions de vie.»

Enfin après, ils faisaient comme ils voulaient.

Le juge termina sa missive et enroula les deux parchemins avant de les sceller soigneusement avec de la cire, il frappa doucement sur son bureau et une petite porte s'ouvrit par laquelle un mog apparut
«Faites porter cela à la Reine, au plus vite.»
- «À vos ordres! Coubo!» le petit mog avait un sac dans lequel il mit délicatement la missive avant de filer. Le juge reprit un parchemin et nota trois noms dessus qu'il tendit à T-Ckilla, ignorant qu'il ne pouvait pas le lire correctement, tant pis pour lui.

«Voici le nom de trois nobles qui pourraient avoir intérêt à ce que votre projet aboutisse. Si vous réussissez à les convaincre, leur influence dans cette ville pourrait permettre de retarder les autres pour ne pas qu'ils vous mettent de bâtons dans les roues.»

Il se leva et s'inclina légèrement, l'air grave
«Ce fut un plaisir de m'entretenir avec vous. J'espère que ce projet aboutira.» lui de son côté, allait avoir du boulot pour établir les différents actes de propriété, mais c'était un boulot qui lui rapporterait à l'avenir, car évidemment, les pauvres devraient le rembourser une fois qu'ils commenceraient à gagner leur vie... il faudrait juste être patient.

Cette fois, le juge parut un peu plus clément à l’adresse de Zephirin, mentionnant qu’il ne pouvait pas empêcher les pauvres de revendre leurs terres, mais qu’il serait en effet négatif pour l’aspect financier de Tréno de laisser les nobles s’approprier les terrains désignés. Il avait donc marqué un bon point cette fois, c’était déjà une bonne chose. Il n’avait pas tellement envie de se faire reprendre encore une fois pour des détails idiots… Au moins cette fois, il avait eut la bonne idée de parler d’un détail important qui permit au juge d’envisager d’augmenter les prix d’achat des terres, ce qui dissuaderait certainement les nobles d’y investir trop d’argent.

Bien, une bonne chose de faite.
T-ckilla s’intéressa ensuite à la noblesse en général, savoir si Alexandrie et Tréno étaient identiques ou similaires au moins. Ils purent apprendre d’ailleurs que les nobles étaient encore plus perfides qu’il n’y semblait ; ils interceptaient les demandes des pauvres à la reine, empêchant donc celle-ci de connaître leur véritable malheur. Eh bien… Zephirin ne voyait rien à rajouter pour sa part en tout cas, il avait le sentiment en effet que tout avait été dit et qu’il était inutile de s’attarder davantage. Voyant son acolyte se lever, le chevalier fit de même, prêt à quitter les lieux à la suite de Vlad.

Un petit mog s’empressa de venir chercher la missive pour la reine et le juge leur permit de partir après avoir mentionné que ce fut un plaisir pour lui de s’entretenir avec eux. Notant au passage qu’ils devraient retrouver Edna pour discuter avec elle des bases à mettre en place, il leur offrit une courbette rapide, brève, austère. Zephirin porta une main à sa poitrine en faisant de même.
« Le plaisir était pour nous. Merci de nous avoir reçus. » Il jeta un coup d’œil vers T-ckilla qui venait de recevoir un parchemin avec les noms de trois nobles à priori, pourrait-il les lire ? Au pire, ils pourraient toujours demander à Edna de les aider. Il semblait évident que leur priorité pour le moment serait de retrouver cette étrange jeune femme.

Ils quittèrent l’endroit, laissant le juge rédiger sa paperasse. Le Chevalier de l’Azur resta silencieux jusqu’à ce qu’ils ne soient à une distance raisonnable. Il ignorait quels étaient les plans de son acolyte nihiliste, mais il semblait évident qu’ils devraient passer par la petite blondinette en premier lieu.

« Qu’en pensez-vous ? Devrions-nous aller voir Edna avant toutes choses ? » Si tant est qu’ils savaient où elle était… L’élézen jeta un coup d’œil sur le parchemin que T-ckilla avait dans les mains. Peut-être que le juge aurait écrit la chose dans un langage universel ? Non bien sûr, il avait dû écrire ça en la langue commune ici, donc impossible – surtout pour Zephirin qui n’avait jamais sut lire que l’Eorzéen, une écriture extrêmement complexe à l’œil – de comprendre ce qui s’y trouvait, si ce n’était que c’étaient trois noms. Ils pourraient toujours interroger un passant en se faisant passer pour un voyageur aussi, éventuellement…