Entre Wutai et Junon

Le vent marin soufflait sur la côte de l’île. Il était encore tôt, ce pourquoi il faisait encore frais ici. Cependant, le soleil ne tarderait pas à réchauffer la région, une belle journée s’annonçait. Peut-être était-ce pour cela qu’il y avait déjà autant de monde sur le port : les amoureux de la mer s’en voudraient de laisser s’échapper une si belle occasion. D’autres étaient simplement là parce que leur journée commençait tôt : un bateau s’apprêtait à partir pour Junon. C’était le bateau sur lequel Okabe comptait embarquer, il s’agissait de l’un des seuls bateau en direction du continent pour la matinée, et il était de loin celui qui partirait le plus tôt. Ainsi, il s’agissait très certainement du bateau dont les deux filles avaient parlées hier. Et comme ce dernier n’allait pas tarder à partir, il était tout à fait possible que ces dernières soient déjà à bord. Le scientifique préférerait pouvoir être sûr de ne pas se tromper de navire mais ce n’était pas comme s’il pouvait vraiment y faire quelque chose maintenant. Sans compter que, même s’il les attendait, il n’était pas sûr de pouvoir les voir avec le monde qu’il y avait.

L’oreille gauche d’Okabe se mit alors à siffler, ce qui était plutôt désagréables. Certains disaient que cela arrivait si quelqu’un pensait du mal de vous dans votre dos, ce qui était une superstition stupide bien évidemment. Le jeune homme tapa son index contre son oreille à plusieurs reprises, espérant que cela serve à quelque chose, avant de se retourner en direction du navire. Plusieurs personnes montaient à bord. Certains avaient tout l’air d’être de simples passagers mais la plupart devaient faire partis de l’équipage et transportaient du matériel un peu dans tous les sens. Quoi qu’il en soit, on sentait que l’heure du départ était proche puisque les choses commençaient à s’agiter. Le jeune homme se félicita de ne pas avoir trop tardé à venir. Ça aurait été bête qu’il rate le bateau de si peu tout de même.

Une fois à bord, la première chose que fit Okabe fut de se diriger droit vers les rambardes pour avoir une vue de l’océan. Bien évidemment, tant qu’ils étaient encore accostés, ce n’était pas très impressionnant, mais le jeune homme n’était pas un habitué des voyages en pleine mer et trouvait quand même ça très beau. Enfin, comme les choses ne bougeaient pas beaucoup, il ne s’attarda pas longtemps sur la vue et s’intéressa un peu plus sur ce qui se passait à bord. Au vu du bruit, les moteurs semblaient déjà être en train de tourner, bien que le bateau ne parte pas tout de suite. Peut-être devait-on l’allumer en avance pour le chauffer ? Ou bien était-ce simplement dans le but de faire quelques tests ? Quoi qu’il en soit, cela était certainement le signe qu’ils n’allaient pas tarder à partir. Maintenant, il fallait espérer qu’il n’y aurait pas de problèmes durant le voyage, Okabe ne tenait pas particulièrement à se retrouver au milieu d’une tempête.

C’est alors qu’une chevelure violacée entra dans le champ de vision du scientifique, qui reconnut immédiatement la kunoichi de la veille. Comme on pouvait s’y attendre, son amie était également avec elle. Le jeune homme était soulagé, non pas que la présence des deux femmes sur le bateau lui était vitale, mais au moins il savait ce qu’il avait à faire maintenant. Outre prier qu’aucune des deux ne le jette par-dessus bord bien entendu, l’eau devait être gelée en fait. Enfin, malgré les risques, Okabe se décida tout de même à aller à l’heure rencontre. De toute façon, elles auraient bien vite fait de le remarquer, il n’y avait pas trente-six personnes qui se baladaient en blouse blanche ici. La seule différence était qu’il n’était pas sûr que ces dernières viennent lui passer le bonjour, même si elle le voyait.

- Hey ! Je pensais bien vous trouver ici.

Okabe agita le bras en l’air pour attirer leur attention un peu plus loin. Le jeune homme ne tenta pas de justifier leur rencontre par le destin ou en les accusant de le suivre, il y avait de fortes chances qu’aucune de ces deux excuses ne leur plaise vraiment. Au moins, en disant qu’il les cherchait, il pouvait être certain qu’elles ne seraient pas surprises de le voir débarquer. Ce n’est pas comme si elles le prenaient déjà comme un timbré avec pas deux sous de sens commun, mais si en fait. Tant mieux d’ailleurs. C’était comme ça qu’Okabe n’avait jamais à craindre de ses actions, il ne surprenait personne puisque tout le monde s'attends à le voir faire des trucs pas normaux. Quoi qu’il en soit le scientifique continua d’avancer vers les deux femmes jusqu’à être à une distance raisonnable avant de mettre les mains dans les poches.

- Je n’en ai toujours pas finit avec notre discussion d’hier moi. Tu ne crois pas à cet histoire de cristal, très bien, c’est pas mon problème. Mais t’aurais au moins put t’étendre un peu plus dessus, t’as quand même l’air d’avoir des notions sur le sujet, c’était pas très vivace comme débat. Et ne crois pas que je vais vous lâcher aussi facilement.

De toute évidence, Okabe s’adressait à la touriste. L’autre étant restée muette durant toute la discussion de la veille, le scientifique ne s’attendait pas à en apprendre beaucoup plus de sa part. Enfin, cette dernière pouvait toujours le surprendre. Tant que c’était avec de mots et pas des poings, Okabe n’avait rien contre en tout cas.

Armées de ce drôle de petit déjeuner, Ayane et moi nous dépêchions de rejoindre le bateau afin d'être sûres de ne pas le rater. Pas de port dans un village comme Utaï, on devait rejoindre la plage tout simplement et dans la mesure où il n'y avait pas cinquante bateaux dans le coin, il était impossible qu'on se loupe. Cependant en chemin, la ninja avait repéré notre savant fou de la veille, et vu qu'il semblait quitter le village lui aussi, si l'on se fiait à sa piètre façon de combattre, il était plus que probable qu'il allait prendre le même bateau que nous

«Fais chier...» enfin, je devais reconnaître qu'il avait des théories intéressantes sur le sujet des cristaux, et il m'avait presque convaincue, mais tout comme Ayane, j'étais plutôt une adepte du «je crois ce que je vois» et donc en l'occurrence, tant que je n'aurais pas la preuve que ces cristaux existent, je refuserai d'y croire. D'ailleurs, même s'ils venaient à exister pour de bon, je n'ai pas spécialement de vœu à formuler pour m'en préoccuper, et je ne suis pas non plus le genre bon samaritain pour chercher à les protéger.

Enfin, on était tout de même arrivées à temps, et on s'était donc avancées jusqu'à l'avant du bateau pour prendre un peu l'air. Le gosse devait être à la salle des machines, tout content de pouvoir bosser dans des conditions convenables cette fois et je n'avais plus grand intérêt à y retourner. Désormais, je connaissais ces moteurs par cœur et ils ne pouvaient plus rien m'apprendre d'intéressant.

Et de toute manière, on n'allait pas rester seules bien longtemps. Alors qu'Ayane me demandait combien de temps on allait mettre à traverser, le type s'approcha de nous en semblant visiblement bien content de nous trouver, chose qui n'était pas réciproque. Je me tournais alors vers la ninja en soupirant «Peu importe le temps que ça prendra, je sens que ça va être trèèèèès long...»

Je me retournais pour appuyer mes coudes sur la rambarde derrière moi, les bras légèrement écartés pour le regarder d'un air blasé. Limite il m'accusait de l'avoir snobé hier en stoppant la conversation. Désolée mon gars, mais moi quand j'ai plus rien à dire au moins, j'ai la décence de la fermer plutôt que de causer pour rien. Cependant ses questions étaient bizarres et de toute évidence, il voulait me tirer les vers du nez

«Oui, j'ai bien l'impression que j'en sais plus que toi sur le sujet parce que ma source était à la fameuse réunion des dirigeants, aussi je sais qui a mentionné les cristaux et où la trouver... mais je ne vois pas pourquoi je devrais partager mes informations avec toi! Sauf si t'as de quoi me payer?» après tout, on recherchait un moyen de se rendre sur Héra à présent, et à part en vaisseau, je ne voyais pas comment on pouvait s'y rendre. Déjà avec Ayane, pour que mon petit vaisseau nous transporte toutes les deux, il me fallait 2000 gils, si ce type souhaitait m'accompagner, il fallait en ajouter 1000 de plus. Sinon, on pouvait aussi trouver un de ces chocobos qui pouvaient voler, je crois qu'on peut y aller à deux dessus, donc ça nous reviendrait à 2000 gils pour trois au pire des cas. Mais quoi qu'il arrive, il nous fallait de l'argent! Il n'y avait pas, à ma connaissance encore, de bateaux ou d'aéronefs qui allaient d'un monde à un autre.

De toute façon, le sujet n'était pas là, je me tournais vers Ayane, il valait mieux éviter de dire à ce type qu'on se rendait justement sur Héra pour rencontrer la Reine d'Alexandrie et en apprendre plus, sinon c'était sûr qu'il n'allait pas nous lâcher les baskets! Cependant, s'il acceptait de nous payer le transport... là j'étais déjà un peu plus apte à le laisser nous suivre. Mais je sentais qu'il était aussi fauché que nous, si ce n'est pire!

La réalité ferait plus mal qu’un rêve, ça allait de soit et Cixi ne manqua pas de me dire ce qu’elle en pensait sans la moindre discrétion juste sous le nez de ce type… Le voyage allait être bien plus long encore qu’il n’aurait du l’être si ce gus s’amusait à nous les casser. Il s’approchait déjà de nous pour nous accoster en mentionnant bien penser nous trouver ici. Ah ouais ? Tant mieux pour lui, on aurait pu l’éviter qu’on l’aurait certainement fait ! Il affirmait sentir qu’on en savait, du moins que Cixi en savait, plus que ce qu’elle ne le démontrait et il désirait visiblement en apprendre davantage lui aussi. Il osa mentionner qu’il ne comptait pas nous lâcher aussi facilement mais au vu de l’endroit où on était, on pourrait bien le contraindre à suivre le bateau à la nage mine de rien.

Il était clair qu’après avoir reçu une droite et de la gerbe sur la chemise, il était quand même bien tenace pour un pauvre scientifique mais ce n’était pas moi qui allait lui indiquer quoi que ce soit de ce que Cixi venait de me dire. Elle comptait peut être lui en dire davantage oui…. Mais la condition qu’elle fixa me rappela qu’on avait besoin d’argent et que ce type pourrait bien être le pigeon qui allait payer pour nous. Mais elle était prête à lui partager quoi que ce soit pour de l’argent ? Je n’aurais pas mon mot à dire, c’était son vaisseau après tout… Mais je pensais quand même que ça risquait de faire de gros orages si ce scientifique et moi étions trop longtemps dans le même endroit.

Le bateau était en train de partir, se décrochant de la plage où il était accosté. Il ne faudrait pas espérer pouvoir retourner dans le village maintenant ou alors se débarrasser de ce type sans commettre un meurtre. Malgré que ce n’était pas ce qui me freinerait, je n’allais pas m’amuser à le tuer non plus mais autant qu’il évite de me marcher sur les pieds. Je m’étais retournée pour lui montrer mon dos, j’avais Cixi juste à ma gauche qui était face à ce type pour lui parler, ou lui montrer qu’elle ne dirait quoi que ce soit qu’en échange d’argent. Il pourrait peut être en gagner pour nous avec les jeux des marins mais bon, ce n’était pas moi qui allait m’acharner sur cette histoire.

Les yeux tournés sur l’océan qui nous éloignait peu à peu de Wutai, on allait en direction de Junon et je pouvais sentir que ce voyage ne serait pas court du tout surtout si ce type nous pompait l’air pendant tout le temps du trajet. Au moins, il y aurait encore de quoi s’occuper si on se faisait attaquer, ça aurait de quoi me permettre de me défouler et si je pouvais en placer une pour dégommer ce type au passage, pour sûr que je le ferais sans le moindre problème… Qu’est-ce qu’il gagnait à nous casser les pieds sincèrement ? Qu’est-ce qu’il pourrait gagner outre que des coups dans la tronche ? Je lui aurais bien demandé mais il était inutile de commencer à envenimer la conversation si c’était pour avoir à le supporter pendant tout le trajet. Je pourrais toujours aller voir ailleurs s’il y était maintenant mais si je restais là, je risquais de péter un câble plus rapidement que si je me ferais draguer par les marins.

Mais malgré tout, je restais à ma position, je regardais Wutai s’éloigner en sachant que je n’aurais peut être plus l’opportunité d’y aller avant un bon moment, c’était un nouveau voyage pour moi… Même si j’aurais préféré l’avoir plus tranquille… S’il parlait trop, je lui en filerais encore une bonne dans la mâchoire en espérant que la douleur serait trop vive pour lui permettre d’ouvrir la bouche au pire…

Le bateau s’éloignait peu à peu de la terre. La brise soufflait alors que des ondes négatives déferlaient en direction du scientifique. De toute évidence, les deux filles avec qui il avait une nouvelle fois engagé la conversation ne l’appréciait pas, ce qui était plutôt normal au vu de la manière dont ils s’étaient rencontrés. À vrai dire, Okabe ne les aimait pas non plus, et il n’avait aucune raison de le faire. Simplement, la moindre information sur les cristaux pourrait éviter de longues journées, semaines, voire mois d’errance pour le jeune homme. Pourquoi donc le destin avait-il voulu que ces deux harpies soient sa seule solution dans l’immédiat ? Oh, peu de monde appréciait son comportement excentrique et arrogant, cela ne le gênait pas plus que ça, mais peu étaient qui le lui faisaient aussi bien savoir. Encore une fois, elles n’auraient pas à le faire si Okabe ne se montrait pas aussi insistant à leur égard, mais elles ne faisaient pas non plus grand-chose pour arranger les choses.

Comme la dernière fois, la blonde pris la parole, l’autre préférant restait dans son mutisme et ignorant complètement le scientifique en lui tournant le dos. Quoi qu’il en soit, il était difficile de savoir si les paroles de la touriste étaient une bonne ou une mauvaise nouvelle. Surement les deux en fait. Comme l’avait deviné Okabe, cette dernière en savait plus que lui sur les cristaux, parlant d’une certaine réunion entre les dirigeants. Par « dirigeants » elle indiquait bien entendu les personnes les plus influentes de chaque monde, ces derniers ayant dut faire un sacré paquet de réunions en tout genre après la fusion des mondes. Quoi qu’il en soit, si la rumeur des cristaux venait en effet d’une telle réunion, cela mettait déjà plus de possibilité concernant leur existence. Le problème était que la femme refusait d’en dire plus, et demandait même un payement ! Pour qui elle se prenait celle-là ? Elle voulait qu’Okabe la lâche oui ou non ? Très franchement, qu’elle veuille lui extorquer un peu de sous, cela se comprenait, mais qu’elle ne comptait pas le faire flancher là-dessus. Jamais le scientifique ne se laissera avoir aussi facilement (sans compter qu’il n’avait plus un rond de toute façon). Ce dernier grimaça : la touriste en savait plus, mais elle ne semblait pas vouloir lui en dire plus. Tant pis.

Le scientifique sortit alors son portable de sa poche. Oh, il ne comptait pas vraiment l’utiliser de manière très intelligente ni profondément utile, c’était juste son personnage. Faisant semblant de taper quelque chose sur le clavier, il porta ensuite son téléphone – qui était toujours en veille – à son oreille, de la même manière que s’il passait un coup de fil.

- Allo ? Oui, c’est moi. J’aurais besoin de fonds, c’est urgent. Comment ? L’Organisation a gelé nos comptes ? Damnation ! Oui, je comprends. Un esprit fort.

Okabe prit un air énervé alors qu’il rangeait son téléphone dans la poche. Quel invention merveilleuse, on pouvait vraiment faire avaler n’importe quoi avec. Enfin, les deux filles le prenaient déjà pour un fou, alors elles ne croiraient peut-être pas à ce bluff. Enfin, cela n’importait pas tellement, car ce qui devait les intéresser étaient seulement le fait de savoir si le scientifique pouvait les payer ou non. Bref, elles ne chercheraient très certainement pas à en savoir plus que ça.

- Bon, il y a un léger problème. Donc ça dépends, vous acceptez quoi comme mode de payement ? Un élixir de jeunesse par exemple ? Je pourrais faire ça sans problèmes une fois que j’aurais mis la main sur ces cristaux.

Des moyens de paiement, Okabe en avait peu. Oh, si seulement ces deux filles étaient avides de connaissance, il aurait bien pu leur expliquer quelques notions sur la théorie des cordes ou bien les trous noirs, ou encore leur apprendre à jouer au shogi. Mais non, ces deux-là n’avait certainement pas grand-chose à faire de tout ça. Elles devaient être aussi avides de connaissance qu’un gorille l’était. Peut-être devait-il leur proposer un parfum à l’arôme de banane ?

Sur le coup, je voyais bien qu'Ayane ne comprenait pas pourquoi je n'envoyais pas simplement bouler ce type. Mais je me disais qu'il pourrait peut être nous être utile en nous filant l'argent donc on avait besoin pour se rendre sur Héra. Car il ne fallait pas se leurrer, notre problème était là! On pouvait toujours continuer à courir partout sur Gaïa, tant qu'on n'aurait pas assez d'argent pour acheter de l'essence, on serait coincées ici!

C'est pourquoi j'avais fixé mon prix à ce gars, il sortit alors son téléphone - bien que je ne savais pas ce que c'était, on a beau avoir de bonnes technologies sur Spira, on a pas ce genre de chose. Cependant, cela ressemble assez aux transmetteurs qui permettent de communiquer avec les grands vaisseaux et la façon dont il parle à quelqu'un d'imaginaire confirme un peu cette pensée. Cependant, je trouve étrange qu'on n'entende pas du tout la voix du type de l'autre côté, et le ton de ce «Ouinouin» - pas retenu son nom - était bizarre mais je ne me rendais pas trop compte de son bluff. Je pense qu'au fond je m'en foutais, il disait que les fonds étaient gelés ce qui signifiait qu'il n'avait pas une tune!

«Désolée mon gars. Je ne vois pas pourquoi je devrais te faire confiance alors que tu me sembles être un beau parleur! Je veux des gils, sonnants et trébuchants sinon rien! On en a besoin pour que mon vaisseau puisse nous conduire hors de Gaïa!»
Indirectement, je lui donnais une indication même s'il n'était pas censé savoir qu'on voulait nous aussi en apprendre plus sur ces cristaux.

Enfin, de toute manière, ce qu'il proposait ne m'intéressait pas, et de toute manière, on n'allait pas pouvoir continuer à discuter tranquillement car des monstres venaient à bondir sur le bateau! Ils ressemblaient un peu à des sahuagins de Spira si ce n'est qu'ils avaient un drôle de fusil dans les pattes et surtout... ils étaient nombreux les bougres!

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Infos:
Sahagin X20
Niveau: 10
HP: 150
MP: 0
Absorbe: Eau
Gains: Potion (14%)

Techniques: Attaquer, Harpon (utilise son fusil pour transpercer son ennemi), Fusil aquatique (utilise son fusil pour tirer trois balles d'eau sur une ennemi)

Note: je sais que les sahagins sont pas forcément sur l'océan, mais c'est la seule bestiole de notre niveau que j'ai trouvé XD. Et j'en mets beaucoup puisque bon, ils n'ont vraiment pas beaucoup de HP et seront tués rapidement ^^
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Je soupirais alors que les marins commençaient à courir dans tous les sens. Je ne me préoccupais même pas de l'autre scientifique et me tournais donc vers Ayane
«Allez viens, on va se défouler un peu!» c'est clair qu'ils étaient vraiment nombreux, mais je commençais à ajuster mes gants avant de m'approcher du premier monstre à ma portée! Un coup, puis deux et hop! Ils étaient déjà KO? Ok... donc des petites merdes en gros et je me disais que la ninja allait s'en donner à cœur joie!

Mais déjà deux des monstres pointaient leur fusil sur moi et m'envoyaient une bonne giclée en pleine poire! En soit, ça ne faisait pas très mal, mais c'était pas vraiment agréable non plus et je devais m'essuyer le visage pour en enlever cette espèce d'eau saumâtre.
«Berk... je crois qu'on sera encore parties pour chercher un moyen de se laver après ça!» car bon mine de rien, ça puait ce truc!

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Nombre se sahagins tués: 1

(merci de noter combien chacun en tue histoire qu'on sache à peu près où on en est ^^)

Si ce type aurait de l’argent, je ne disais pas que ça ne serait pas intéressant mais le fait était tout autre puisqu’il lança un appel et bluff ou pas, il justifiait ne pas avoir un rond pour l’heure et donc qu’il n’aurait pas la moindre information de la part de Cixi. Enfin, j’espérais tout de même qu’elle ne céderait pas le moindre truc à ce guignol qui partait déjà sur un autre trip avec un élixir de jouvence par exemple en marmonnant quelque chose après, probablement que pour ça, il lui faudrait le pouvoir des cristaux mais je n’en avais rien à faire, si on lui disait quoi que ce soit, ça le pousserait à rester avec nous et donc autant ne rien lui dire, il sera dans nos pattes mais il ne nous casserait pas les pieds aussi souvent. De toutes façons, ce n’était pas de mes affaires et Cixi lui répondit bien franchement que pas d’argent, pas d’infos ! Et encore, elle était gentille puisque ce genre de trucs, je ne le sortirais pas à une personne que je ne connaîtrais pas du tout. Peut être plus tard mais pour l’instant, il m’inspirait aussi confiance qu’un chien baveux prêt à me sauter dessus.

Des remous dans l’eau attirèrent mon regard, il y en avait pas mal jusqu’à ce que je vois des monstres sauter sur le bateau, des Sahagins. Je me retournai bien rapidement prouvant ainsi que j’avais toujours de bons réflexes pour me rendre compte que Cixi avait la même idée que moi : un peu d’action. Avant d’agir, j’observai tout de même la position de tous les adversaires qu’on aurait, la position de Cixi et celle de… Non, pas la sienne, j’en avais rien à faire de lui au final.

Cixi me disait de venir pour se défouler un peu mais je n’allais pas passer par quatre chemin pour autant pour y parvenir de mon côté, j’allais agir promptement en envoyant une arme utile contre un paquet de créatures comme celles là. Cixi avait tout juste pris le temps d’ajuster ses gants pour attaquer qu’elle pourrait se rendre compte de la faiblesse de ces choses, un coup puis deux puis plus rien, il tombait et ne se relevait pas. Mais il ne partait pas dans la rivière de la vie toujours, l’énergie vitale de la planète semblait avoir changée effectivement…

De quelques pas vers le groupe d’adversaires, je prenais un kunai sur lequel tournait une fleur pourpre alors que l’explosif attaché dessus ferait certainement bien plus d’effet une fois que j’aurais touché les créatures qui étaient le plus proche. Un gros paquet qui englobait au moins dix monstres était suffisamment proche pour que j’exerce cette attaque si bien que je tirai le kunai sur l’une d’entre elle en tentant de viser celle le plus au centre. En plein dans le nez. Certainement que celui là ne s’en remettrait pas alors que l’explosion englobait une bonne partie du pont et donc un bon nombre de ces monstres. Il me suffirait de le refaire pour les tuer mais au vu du sang qui vola dans le même temps, je crus bon de penser que même sans ça, ils finiraient par tous mourir à bout de sang dans peu de temps. Et ça arrangerait probablement les marins qui m’en voudraient de dégommer leur bateau.

Le son d’une arme qu’on charge se fit entendre sur un côté alors que je voyais Cixi se faire arroser par ce qui semblait être de l’eau croupie. Un tir retentit et d’un saut je pus le faire tirer à côté pour détériorer une partie du rebord de ce bateau. Suite à ce saut, je me concentrai pour retomber sur celui qui avait tenter de me tirer dessus mais même si ce n’était pas douloureux, une autre créature qui se trouvait dans la paquet que j’avais allumé souffla le même jet d’eau que pour Cixi pour me le jeter sur le visage m’inondant de cette merde et me faisant perdre ma concentration. Je ne pus attaquer celui que je visais mais je me reculai de sorte à avoir une vue d’ensemble sur le bateau. Les dix que j’avais attaqués ne semblait vraiment pas être de bonne humeur toujours…

Ils étaient peut être faibles mais leur nombre n’allait pas être une partie de plaisir non plus. Je tournai le regard pour voir ce que faisait l’autre scientifique pendant ce temps mais le manque de concentration sur ce qu’il se passait me valu un nouveau tir surprise cette fois que je reçu non loin de la poitrine… Il visait la gorge et ça prouva tout de même une certaine intelligence pour ces poissons. Le petit harpon était niché tout juste sous mon regard et je pris donc mes deux armes dans une seule main le temps que de ma main libre je retire ce projectile. Ils n’étaient pas trop dangereux mais ils pouvaient quand même faire mal s’ils s’y mettaient tous ensemble. Ce n’était peut être pas grand-chose ce que je venais de prendre mais ça faisait quand même un petit trou. En le multipliant ne serait-ce que par dix, ça pourrait être plus dangereux, il fallait être rapide pour les éliminer…

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Cixi : 1 tué
Ayane : Une dizaine a perdu 140hp + 1 tué

Tssk. Okabe ne comptait pas forcement sur son petit coup de théâtre pour se sortir de la situation, mais il aurait quand même espéré que la blonde lâche les deux-trois infos qu’elle avait. Mais non, pas de bras, pas de chocolat comme on disait : ça avait beau ne pas être juste, le scientifique ne voyait pas la touriste craquer facilement. Oh, il n’allait pas abandonner aussi facilement, c’était mal le connaitre. Bien, si on listait les possibilités il restait… Le harcèlement. Il y avait bien l’intimidation, mais il doutait que cela ait le moindre effet sur quelqu’un lui ayant vomit dessus. La meilleure solution restait bien entendu la compensation mais, apparemment, la gente-dame n’acceptait que le clinquant. Elle n’était vraiment pas très coopérative ! Cependant, elle était prévenue : il n’allait pas les lâcher facilement. Euh, stop… Que venait-elle de dire ? Elle avait besoin d’argent pour …

- « Ton » vaisseau ?

Elle avait besoin d’argent pour pouvoir son propre vaisseau ? Ou alors il était en panne et elle devait se procurer de l’essence ou bien des pièces de rechange. Bien, bien, il pourrait peut-être utiliser ça en sa faveur… Peut-être. Seulement, Okabe n’eut pas vraiment le temps de cogiter sur tout ça puisque toute une flopée de monstres marins surgit de l’eau pour attaquer le navire. Il ne manquait plus que ça tiens : des sahagins. Comparé à la terre, un voyage en mer se devait être bien plus sûr. La plupart des bestioles pouvant s’y trouver n’ayant que très rarement la possibilité de s’attaquer à un navire ou bien vivant dans des endroits trop profonds pour vraiment s’en préoccuper. Cela-dis, les sahagins étaient très probablement la bête de tous les marins : ils étaient violents et attaquaient souvent en groupe.

Le sahagin était un être amphibien plutôt intelligent, capables de s’organiser très rapidement, d’utiliser de nombreuses armes, voire même d’en fabriquer eux-mêmes ! La plupart du temps, ils préféraient tout de même les récupérer sur leurs proies. Il s’agissait de batraciens (bien qu’ils aient également quelques traits communs avec les reptiles) à la peau lisse, aux pieds palmés, mais dotés de mains griffues capable de tenir des objets de la même manière que les humains. Ajoutez à cela une carapace résistance et vous obtenez le cauchemar de tous les plagistes. Si l’eau est leur environnement naturel, ils n’avaient pas peur de mettre le pied à terre et n’avaient aucun problème avec ça. Cela-dis, quitte à rencontrer un sahagin, priez pour que ce soit sur la terre ferme : vous vous ne vous débrouillez pas aussi bien sous l’eau qu’un sahagin se débrouille sur terre.

Théorie à part, Okabe ne se sentait pas particulièrement chanceux de rencontrer cette grosse quinzaine, voire plutôt vingtaine, de sahagins, qu’il soit sur le pont d’un bateau ou non. Cependant, cela ne semblait pas être l’avis de tout le monde : deux femmes-gorilles avides de violence semblaient prendre cette occasion comme « une bonne occasion pour se défouler ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Juste le temps d’enfiler des gants et déjà la touriste étalait l’un de ces monstres en deux coups de poings. Le scientifique déglutit, il venait de revoir le moment où la blonde avait failli lui faire la même chose un peu plus tôt la veille. Quoi qu’il en soit, le scientifique devait réfléchir vite pour déterminer un plan d’action. En temps normal, une retraite aurait été préférable. Seulement, il était complètement à l’avant du bateau et il ferait une proie de choix pour les sahagins s’il tentait de sprinter sur tout le pont avant de pouvoir se réfugier. Car, oui, la vitesse de sprint d’un étudiant tel qu’Okabe laissait clairement à désirer, bien que ce dernier soit plutôt endurant dans le style. L’autre problème à la fuite était que cela le ferait sans aucun doute baisser dans l’estime des deux combattantes – s’il pouvait encore aller plus bas – mais il avait vraiment besoin de s’attirer leurs faveurs.

C’est à ce moment-là que la kunoichi projeta un explosif en plein milieu des sahagins, en blessant gravement la moitié dont un qui ne se releva même pas. Bien, c’était décidé : avec ces deux-là, le combat ne devrait pas durer bien longtemps. Même Okabe devait pouvoir se débrouiller et s’arranger pour ne pas trop se blesser s’il faisait attention. Si cela pouvait lui faire gagner ne serait-ce que quelques points, il se devait d’essayer. Une bonne partie d’entre eux étaient déjà bien blessés par l’attaque de Violette, le jeune homme pourrait les achever facilement. L’un deux était d’ailleurs en train de se précipiter sur lui, une lance à la main. Ne réagissant qu’au dernier moment, Okabe s’empara de la seule chose sur lui qui pouvait être utilisée comme une arme. Un simple scalpel, il en avait toujours plein sur lui, c’était le truc qui faisait le plus « scientifique fou » au monde, ce qui le rendait donc indispensable. Malheureusement, aussi tranchante la lame puisse être, un truc aussi fin que ça ne pourrait jamais l’aider à dévier l’arme de son ennemi : le scalpel se briserait au facilement que du verre contre une lance.

Grâce à un rapide pas transversal, le jeune homme put au moins empêcher le pire d’arriver. Une partie de la lance s’enfonça dans le côté du jeune homme qui grimaça mais ne flancha pas. Son bras droit fila une direction du monstre, un éclat métallique passa rapidement au niveau du cou de la bête qui s’effondra doucement. Contrairement aux humains, les sahagins pouvaient survivre même avec une gorge partiellement tranchée, celle-ci étant bien plus épaisse. Cependant, la blessure restait très grave et, additionné à l’attaque déjà lancée par la kunoichi, la mort fut quasi-instantanée. Très rapidement, Okabe tenta de jauger la situation : ses cibles prioritaires étaient celles qui avaient déjà étaient prises dans l’explosion. Ces trucs étaient peut-être moches mais ils restaient intelligents, si beaucoup d’entre eux mourraient rapidement, le reste pourrait se mettre à prendre la fuite. Quant aux deux autres, elles semblaient également avoir pris quelques coups mais rien de vraiment inquiétant. Seule la touriste semblait vraiment dérangée par une espèce de liquide puant qu’elle avait reçu en plein visage. Bien fait pour elle : c’était le karma, on ne vomissait pas impunément sur les gens. Malheureusement, Okabe n’avait pas vraiment le temps de se moquer d’elle. Contrairement aux autres, il n’avait pas vraiment l’habitude du combat, il ne devait pas se déconcentrer.


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Cixi : 1 tué
Ayane : 140hp sur dix, 1 tué

Okabe : 1 tué

Reste 17 dont 9 avec plus que 10hp.

Et oui, MON vaisseau! Car oui j'en ai un. Normalement, je ne peux embarquer que deux personnes maximum dedans, mais vu nos gabarits respectifs, il est possible qu'on y entre à trois. Enfin pour le moment, la discussion avait été interrompue puisque des monstres avaient bondi sur le bateau. Si «Ouinouin» était déjà en train de faire leur description complète et scientifique dans sa tête, Ayane et moi on était déjà parties à l'assaut! L'une à coups de poings et l'autre avec ses kunais explosifs. La bonne nouvelle c'était que de cette manière, la ninja avait vraiment fait pas mal de dégâts! La mauvaise était que je m'étais déjà pris un truc visqueux dans la tronche.

Heureusement que je ne pouvais pas lire les pensées de ce type, car l'idée qu'il s'estime vengé par un lézard aquatique visqueux lui aurait valu un coup de poing dans les dents, et comme il peut le remarquer, j'ai beaucoup plus de poigne qu'Ayane! Mais elle a plus de technique. Mine de rien, on pourrait presque se compléter si on avait un mage blanc dans notre équipe, et je doute fort que ce soit le genre du savant fou!

Enfin, après l'explosion, il en avait profité pour attaquer justement ceux que la ninja avait blessés pour pouvoir les achever. Technique intelligente mais qui ne prouvait rien quant à ses facultés au combat. Je le laissais donc avec les morts en devenir pour me préoccuper plutôt de ceux qui étaient encore suffisamment vivaces pour nous faire mal! Je me prenais un coup de harpon dans l'épaule et je grimaçais avant de le retirer rapidement pour mettre un coup de coude dans la tête du batracien suivi d'un coup de pied retourné qui l'envoya sur un autre et les deux s'éclatèrent sur la rambarde du bateau, si le premier était mort, le second était juste sonné et je me précipitais vers lui pour l'achever de deux coups de poings supplémentaires.

Je ressentis alors une désagréable sensation dans mon dos et en me retournant je pouvais voir qu'un autre de ces amphibiens m'avait tiré dessus! J'avais à présent cette même substance poisseuse dans le dos qui me brûlait légèrement et je venais froncer le nez avant de claquer des doigts.
«Ayane! Recule!!» l'autre, il pouvait bien griller en enfer. Je venais claquer une nouvelle fois des doigts afin de produire un ~Court Circuit et frapper au sol pour répandre le courant sur la zone autour de moi. Cinq sahagins tombèrent sur le coup, certains devaient probablement faire partie du lot qu'Ayane avait déjà affaiblis car il y en avait qui avaient tout de même survécu! Saletés, elles sont plus coriaces que je le pensais! Tant pis, ceux là étaient presque morts aussi de toute manière et «Ouinouin» allait donc pouvoir s'en donner à cœur joie alors qu'un autre Sahagin me transperçait la cuisse à présent!

Mais merde à la fin! C'est que ça pique ces choses là! Ok non, leur harpon ne s'enfonce jamais très loin dans la chair, mais ça commence à faire plusieurs blessures et à force, ça va finir par faire vraiment mal! Heureusement qu'on en a déjà flingué quelques uns!


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Cixi : +5 tués et -140 hp sur les 2 autres
Ayane : 140hp sur dix, 1 tué

Okabe : 1 tué

Reste 12 dont 8 avec plus que 10hp.

On allait maintenant pouvoir passer aux choses sérieuses, l’échauffement était terminé et je ne comptais pas rester les bras croisés à regarder l’imbécile de scientifique disséquer un Sahagin non plus. Cixi s’y mettait sérieusement et c’était pourquoi j’allais suivre son exemple en fonçant sur mes prochaines cibles. Je n’avais même pas écouté ce qu’il avait pu dire concernant le vaisseau de Cixi, quoi qu’il en était, je n’accepterais pas de lui à bord à moins qu’il soit découpé en morceau pour qu’il soit sous mes pieds ou inexistant. Après, si c’était le souhait de Cixi, je n’allais pas non plus m’y opposer mais elle entendra ce que j’aurais à en dire.

Ces choses n’étaient toutefois pas coriace ni vraiment très forte et pour preuve, si le nul arrivait à en tuer une avec une lame aussi petite et une maitrise du combat quasi-inexistante, il n’y aurait aucune difficulté pour moi d’en faire de la chair à pâté ! Ainsi, en fonçant sur le groupe que j’avais fait explosé, même si l’explosion de Cixi avait pris dans un champ électrique la majorité de ceux là, il en restait quelques uns debout. En courant au travers le groupe, j’en touchai quelques uns avec mes lames et je pus les voir s’éclater sur le sol dans une marre de leur propre sang lorsque je me retournai. L’un d’entre eux tentait de me prendre pour cible mais d’un geste vif sur un côté, le harpon m’esquiva contrairement à ma lame qui s’enfonça dans la bouche du batracien pour descendre jusqu’au niveau du cou lui ouvrant donc presque la tête dans le sens de la verticale. Lui aussi il tomba.

Un liquide très froid mais qui rongeait la peau me vola sur tout le côté gauche. Deux d’entre eux venaient de se liguer pour tenter de me faire littéralement fondre et bien que c’était répugnant tout autant que douloureux, je n’allais pas leur faire la satisfaction de leur laisser une victoire aussi facile. Ils étaient deux collés l’un à l’autre. J’en pris donc un dans le tas de ceux que j’avais attaqué pour l’envoyer sur les deux autres sans grand bobo. Je fis de même avec un deuxième dans lequel je lâchai un nouveau kunai et je l’envoyai balader avec les trois autres. Et boom !

Les quatre Sahagin volèrent dans tous les sens, je devrais même dire que les morceaux de Sahagin volaient dans tous les sens tandis qu’un objet me volait dessus. Je le pris au vol pour me rendre compte qu’il s’agissait d’une potion. Un tir me fila alors sous le nez et je rangeai cette potion dans une poche en attendant, je la mettrais dans cet inventaire que Cixi m’avait donné après. Je repris les armes pour me tourner face à celui qui m’avait tiré dessus. Il n’en restait que quatre visiblement et celui là voulait s’en prendre à moi. Il allait être déçu s’il espérait penser que j’étais assez affaiblie pour pouvoir m’achever. La seule chose dont il pourrait être certain, c’était que ce liquide visqueux, froid à l’origine, était en train de me brûler maintenant… Une douche s’imposerait effectivement…

Les deux autres semblaient s’en sortir même si Okabe ne démontrait pas forcément une combativité exemplaire mais on l’excusera, il n’avait pas du sortir beaucoup de son laboratoire contrairement à moi ou Cixi qui avions l’habitude du terrain autant l’une que l’autre. Un son attira mon attention sur la gauche. Sur le groupe que je venais d’exploser, un survivant était à déclarer et il venait de reprendre son arme pour la pointer sur moi. Rectification donc, il y avait encore cinq ennemis en liste et non pas quatre. Ca leur permettra de dire avoir lutter une fraction de seconde supplémentaire…

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Ayane vient d’en tuer 7 et a retiré 140hp à un huitième.
Il en reste maintenant 5 dont 4 qui ont 10hp restant.
Ayane a récupéré sa potion

La conversation fut coupée court aussi sec le combat fut-il commencé. Et pour une fois, les deux partis étaient du même avis : les sahagins d’abord, les négociations ensuite. Enfin, certains préféreraient peut-être pas de négociations du tout, mais ce choix n’existait pas de toute manière. Mais qu’importe, l’heure était maintenant consacrée à la bataille contre les amphibiens. Heureusement pour l’équipage que ces deux femmes étaient là et étalaient complètement les sahagins, Okabe faisait pâle figure à leurs côtés. Disons simplement que le scientifique aurait pu se contenter de compter les points que le résultat n’aurait pas beaucoup changé, même à vingt contre deux. Enfin, le jeune homme ne se sentait pas particulièrement vexé par la claire différence de force entre lui et les deux combattantes. Ne s’étant presque jamais battu, il n’avait aucune expérience ni même le physique nécessaire. Enfin, un mec comme lui aurait mieux fait de rester enfermé dans son labo plutôt que de partir à l’aventure des cristaux, il s’était attendu à de telles situations.

Quoi qu’il en soit, Okabe pensait quand même avoir fait le bon choix en se mêlant de ce combat. Les deux autres pouvaient très probablement s’en tirer sans lui, mais n’importe quoi pouvait arriver. Les sahagins restaient nombreux, et les attaques devaient commencer à se faire sentir. Quelques-uns en moins par-ci par-là, même s’ils étaient déjà blessés, ne pourraient qu’arranger les deux femmes qui restaient au milieu de l’action. Ou en tout cas, le scientifique ne connaissait personne qui refuserait une occasion d’éviter de se faire blesser encore plus. Déjà, lui-même se demandait comment elles faisaient pour encaisser autant de coups et faire comme si de rien n’était. Rien que sa blessure sur le côté lui faisait déjà un mal de chien, en plus d’avoir complètement déchiré sa chemise et tâché sa blouse d’un rouge vif. Oh, il survivrait sans problème, mais quand même… On ne pouvait pas sauter dans tous les sens après ça, si ? De toute évidence, un monde entier devait séparer la vie de labo et de devoirs qu’avait vécue Okabe de celle d’une kunoichi du Wutai et euh… d’une touriste aux longs cheveux blonds.

En parlant de touriste d’ailleurs, cette dernière avait plus d’un tour dans son sac. D’un simple coup sur le sol, elle déploya une onde électrique qui fit s’effondrer cinq sahagin, sûrement l’effet de l’une de ces gemmes. Certains se relevèrent, d’autres non. En même pas une minute, le nombre de ces créatures marines avait déjà presque diminué de moitié, ce qui était plutôt impressionnant. Et ce nombre continua de descendre rapidement alors que la ninja aux cheveux violets continuait à les faire littéralement exploser. Décidemment, ce groupe de poisson ne s’en était pas pris au bon bateau, contrairement à Okabe qui était plutôt content d’avoir carrément suivit les deux filles à bord. Ce dernier, pour l’instant encore un peu à l’écart du combat commença à se précipiter vers le centre. La plupart des sahagins étaient gravement blessés, il devrait pouvoir s’en sortir facilement s’il attaquait rapidement. Cela-dis, il n’était pas discret et les sahagins le virent arriver de loin, et l’un d’eux lui tira un harpon qui se logea droit dans son épaule. Le scientifique laissa s’échapper un râle mais ne s’arrêta pas pour autant dans sa course.

D’un grand geste, il enfonça son scalpel sous la mâchoire de la créature qui venait de l’attaquer avant de tirer un grand coup sec, découpant la partie inférieure de la mâchoire en deux parties distinctes et laissant une langue visqueuse entre. Dans un autre contexte, Okabe se serait très certainement amusé à finir de le disséquer, juste histoire de savoir si oui ou non, les sahagins avaient un système similaire aux branchies ou bien tout simplement des poumons en titane. Dans l’acte, une partie de la lame du scalpel s’était brisée, ce qui n’était pas étonnant lorsqu’utilisé de cette façon. Le scientifique n’hésita donc pas un instant de plus avant de lancer le reste de son arme en direction du visage d’une autre créature non loin. L’éclat de métal, brisé mais toujours aussi tranchant, finit par hasard sa course en plein dans l’œil du monstre, ou alors Okabe s’était découvert un talent caché au lancé de scalpel. Bref, cela en faisait encore deux de moins. C’était amusant comme on pouvait se sentir fort lorsque l’on se contentait d’achever les blessés. Même si le jeune homme gardait son sens des réalités, il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine fierté.

Le scientifique profita d’avoir la main libre pour retirer le harpon dans son épaule, ce qui ne fut pas non plus une expérience très agréable. Ces trucs-là étaient faits de façon à te faire encore plus mal si tu les retirais à la va-vite. Heureusement, ce n’étaient pas les pires, il y en avait qui étaient limite capable de vous arracher un muscle si vous n’y faisait pas attention ! Tout juste après cela, Okabe sentit un puissant impact sur le bras, rapidement suivit d’une odeur nauséabonde et d’une douleur vive au niveau de la main. Ainsi, c’était ça le truc que les sahagins avaient déjà utilisé sur les deux autres : un acide. Si la blouse du scientifique lui avait permis de ne pas se brûler tout le bras, il avait quand même reçu un sacré choc, et le liquide nocif avait commencé à couler depuis sa main jusqu’à dans sa manche.

Se tenant le bras à ce niveau-là pour éviter à l’acide de- se répandre encore plus loin, le jeune homme fit quelques pas en arrière pour éviter de se retrouver à nouveau être la cibles de ces créatures. Il n’avait pas la même endurance que les deux femmes qui se battaient ici. Ce faisant, Okabe manqua de trébucher sur le cadavre de l’un de ces sahagins, laissant une fiole rouler de sa main jusqu’aux pieds du scientifique. Ce dernier fut heureux l’espace d’un instant : il n’aurait pas à souffrir durant tout le reste du trajet !

Dans un tel bordel, pas évident de s'y retrouver, de se souvenir quels monstres ont déjà subi des attaques et lesquelles peuvent être achevés. Le savant fou semblait profiter justement de cette confusion pour s'acharner sur ceux qui étaient déjà bien affaiblis afin de pouvoir les achever. La stratégie était plutôt lâche mais bon du moment qu'on se débarrassait des monstres je m'en foutais totalement, car mine de rien, blessés ou non, ils pouvaient encore faire sacrément mal et je n'avais pas l'intention de finir en gruyère!

Ayane démontrait avec brio tout son talent, elle était rapide et efficace et je voyais en la regardant que c'était là ma faille.. je n'étais pas assez agile pour esquiver les coups contrairement à elle, mais je savais que je les encaissais mieux. J'étais plus solide, plus résistante, mais nous devions être approximativement de force égale... comparé à l'autre tartenpion qui était aussi faible qu'un gosse pour le moment, mais probablement que s'il reste avec nous, à force de prendre des tartes dans la gueule il va se renforcer! Au moins, il peut presque rivaliser avec Ayane niveau agilité, il ne semble pas s'être pris trop de coups depuis le début.

Nous avions tous été touchés au moins une fois par cette espèce de liquide visqueux qui nous brûlait la peau, mais chacun de façon différente apparemment. Je me retrouvais avec des plaques rouges sur le visage et dans le dos et des traces des coups de harpon au niveau de l'épaule et dans la cuisse. Mais ça allait, je tenais tout de même bien le coup, seulement il ne fallait pas que d'autres sahagins débarquent dans le même nombre car à force j'allais finir par manquer de souffle. Je mettais ma main sur mon poing de côté avant d'attraper le sahagin qui me fonçait dessus par le cou pour l'éclater au sol au sens propre du terme... lui il ne se relèverait pas!

Ayane avait fait un vrai carnage, dégommant la majorité des survivants avant que «ouinouin» n'en achève quelques uns aussi. Il n'en restait donc plus que deux, dont un en parfaite santé visiblement, mais plus pour longtemps! Je reprenais mon souffle avant de lui foncer dessus, un coup d'abord, suivi d'une ~Frappe aphasique qui échoua dans ma tentative de lui fermer son clapet, mais qui fut suffisamment puissante pour le mettre KO! Il n'en restait plus qu'un qui se prenait un bon coup de pied retourné dans la tronche avant de voler plus loin.

Je restais alors sur mes gardes, les jambes légèrement fléchies et les poings prêts à frapper, il y eut un mouvement derrière moi et je me retournais donc avant d'arrêter mon pied à quelques centimètres à peine de la tête de «Ouinouin»...

Je le posais à terre avant de le regarder d'un air dépité tout en essuyant la sueur - et l'espèce de liquide visqueux - de mon front «Et bien... toujours vivant? T'es pas aussi nul que je ne le pensais...»
Mais qu'il ne croit pas que j'allais lui en dire plus sur les cristaux pour autant. Un gosse se précipita alors vers nous avec un seau d'eau à la main, je le reconnaissais, c'était celui que j'ai formé dans la salle des machines...

«Merci pour votre aide! Tenez pour vous laver un peu...» je lui souriais avant de plonger mes mains dans l'eau froide et m'asperger un peu le visage, ça faisait du bien «on a une trousse de secours si vous voulez?»
«Non c'est bon, ça ira... faut juste laver un peu tout ça. On peut squatter une cabine?»
«Oui bien sûr! Prenez la mienne, venez...»

Je faisais signe à Ayane de me suivre, et je voyais bien que l'autre allait nous suivre aussi, après tout, il avait été amoché aussi et avait également besoin de soins. Le gosse nous conduisit dans sa cabine qui était assez petite, mais suffisamment grande pour qu'on y rentre tous, il sortit rapidement avant de revenir au moins avec des torchons propres pour qu'on puisse s'essuyer et se laver un minimum... j'en tendais un à la ninja avant de lui désigner mon dos

«Si ça ne t'ennuie pas, tu peux m'enlever cette saleté?» et je verrais ensuite ce que je peux faire pour elle, quant à l'autre, il se débrouille, si tant est qu'il est venu avec nous.

Ce fut d’un coup d’œil que je pus me rendre compte que le scientifique savait au moins se servir de son cerveau. Quoi que ce n’était pas très futé de foncer vers le centre d’attention de tous ces monstres étant donné qu’il fut la cible de presque tous les sahagins encore présents. Si Cixi l’aida à s’en sortir, je ne fis que de le regarder se manger des coups avec une certaine satisfaction jusqu’à ce qu’il ne se mette à reculer pour que Cixi ne termine l’ennemi restant.

Résultat des courses : plus un seul monstre mais une bonne marre de merde sur le bateau… Il allait y avoir du ménage à faire pour nettoyer tout ça. Mais le plus surprenant restait qu’aucune de ces merdes n’avait pas disparu après être morte. Il devait y avoir un sérieux problème avec la rivière de la vie et la planète en elle-même. Déjà si elle avait fusionné avec d’autres, il serait intéressant de savoir comment les monstres disparaissaient sur d’autres mondes mais pour l’instant, je ne chercherais pas à me renseigner sur ces points tant que le scientifique serait avec nous.

Le petit machiniste qu’on avait vu la veille nous apporta un seau d’eau en nous mentionnant pouvoir utiliser sa cabine lorsque l’al bhede lui demanda. C’était mieux que rien et je suivis donc Cixi jusqu’à la cabine du petit bonhomme pour commencer à me passer le linge qu’il m’avait donné sur l’épaule et sous le bras ensuite. Ca brûlait encore cette cochonnerie, quel genre d’acide ça pourrait être ? Cixi me demanda de lui donner un coup de main à lui nettoyer le dos et me tendit alors son torchon. Si ça lui chantait… Peut être que je devrais lui en faire la demande aussi puisque ça n’allait pas être pratique de nettoyer ça toute seule.

Je pris le torchon en me foutant parfaitement de ce que l’autre était en train de faire si tant était que lui aussi nous avait suivi jusque là. Afin de nettoyer le dos de Cixi, je n’hésitai pas une seconde à écarter les vêtements encore en état qui pourrait camoufler les traces de brûlures mais il semblait y avoir eu plus de peur que de mal pour le coup, quoi qu’une brûlure assez prononcée était à recenser sur une partie de son dos qui était déjà dénudée à la base. L’acide avait certainement eu le temps de bien ronger sa peau à cet endroit. Lorsque j’eus passé partout pour éviter que ça ne s’aggrave, je me reculai un peu en lui disant. « Voilà, ça devrait aller maintenant. »

Personnellement, je ne savais pas trop ce que je pourrais faire sur moi, j’avais passé un peu d’eau sur mon vêtement mais autant dire que, outre les trous que ça avait pu faire, je n’avais pas été brûlée sur ce niveau. Heureusement que c’était un tissu solide sans quoi j’étais persuadée qu’il y en aurait eu pas mal qui se seraient rincés l’œil. Pour le principe, l’eau avait été passée pour dire que ça arrêterait d’agir mais je pus sentir tout de même une certaine brûlure sur le passage comme quoi même la peau aurait été touchée pour le coup. Je ne demandai à Cixi que de passer sur les parties que j’avais du mal à avoir moi-même comme l’omoplate ou la partie juste en dessous.

Lorsque ce fut terminé, je m’intéressai alors au scientifique pour voir comment il se débrouillait mais comme il n’avait reçu cet acide que sur la main, ça n’aurait pas été trop casse pied à nettoyer. Peut être qu’il aurait nettoyé cette vilaine blessure sur le côté ou sur l’épaule aussi. Personnellement, celle que j’avais reçu sous le cou ne se voyait déjà plus. Ce n’était qu’un petit harpon guère plus impressionnant qu’une fléchette.

Alors que je détournais mon regard de lui, je me dis que je ne connaissais toujours pas son identité mais je ne lui demanderais pas, s’il ne cherchait pas à se présenter ou savoir qui on était, c’était même mieux puisque ça prouverait quand même qu’il ne comptait pas nous coller trop longtemps. Mais il était vrai qu’il serait peut être préférable de savoir avec qui on voyageait ne serait-ce que pour pouvoir le nommer lorsqu’on parlerait de lui. Quoi que le cinglé ou le scientifique m’allait tout aussi bien… Justement, rien que pour l’emmerder, j’allais quand même lui dire qu’il s’était bien défendu un peu à l’image de Cixi juste avant. « Pas trop mal pour un naze, tu t’en es bien sorti ! »

Des vingt sahagins qui avaient attaqués le bateau, il n’en restait plus un. Il n’avait suffi que de quelques minutes pour cela, le dernier coup ayant été porté par une blonde qui n’était même pas armée. Un bon nombre des passagers – équipage y compris – devait être ravis de la présence de ces deux femmes qui avaient complètement dominés le combat. Okabe n’aurait peut-être pas le droit à autant de reconnaissance qu’elles, mais il avait fait de son mieux. Et puis, elles le méritaient très clairement. En tout cas, même le scientifique leur était reconnaissant, principalement du fait que la blonde avait arrêté son pied à quelques centimètres seulement de son visage ! Un peu plus et ce serait la seconde fois en deux jours que le jeune homme tombait dans les pommes. À part ça, il n’avait pas trop de raison pour vraiment avoir envie de les remercier. Disons que leur intervention pouvait avoir (légèrement) rattrapé la mauvaise soirée qu’elles lui avaient fait passer hier.

La touriste lui fit un commentaire sur le fait qu’elle était étonnée qu’il soit encore en vie. Pourquoi Okabe eut-il l’impression qu’elle semblait limite déçue par ce constat ? Ou en tout cas, elle s’était donné vachement de mal pour le lui faire croire. Cela-dis, le jeune homme n’en attendait pas beaucoup plus de sa part. Après tout, les deux passaient leur temps à taper sur le système de l’autre, la seule différence était que la blonde n’avait rien à perdre à enfoncer le clou. De toute façon, ce n’était pas comme si ce dernier pouvait vraiment rétorquer quoi que ce soit, la touriste ayant plus ou moins étalé la moitié des monstres.

- Ça fait juste plus mal que prévu.

Okabe aurait pu prétendre que cela n’était rien par rapport à telle ou telle expérience qu’il avait déjà dut subir avant de se lancer dans un rire dont il avait le secret, mais c’était plus difficile lorsque l’on avait vraiment mal. Ainsi, le scientifique garda profil bas, se contentant de bloquer sa plaie au côté avec sa pour l’instant. Rapidement, un jeune garçon accouru, un sceau d’eau dans les bras, leur proposant de se laver. Eh ben, celui-là était un rapide, ou alors vraiment du genre attentionné pour courir à leur aide à peine le combat terminé. De l’eau fraiche était une bonne idée, mais ça ne suffirait pas vraiment pour récupérer de ce combat. Le garçon leur proposa bien d’aller chercher la trousse de secours, ce que la blonde s’empressa de refuser. Stupide. Le scientifique n’en avait pas besoin, il avait déjà tout ce dont il avait besoin. Mais contrairement aux deux filles, il n’avait été que très peu exposé à l’acide des sahagins, et il ne valait mieux pas prendre ce genre de trucs à la légère. Quitte à ne pas les utiliser, il valait quand même mieux avoir de véritables soins à portée de main.

À la demande de la touriste, le garçon conduisit le groupe dans une cabine. En fait, Okabe ne savait pas s’il avait été invité, mais il s’en fichait. Ce n’était pas parce que les deux héroïnes du jour ne l’aimaient pas qu’il n’avait pas le droit de se soigner aussi, et peu de personnes pouvaient le contredire. Une fois dans la cabine, le scientifique lava le reste du liquide nauséabond qui restait sur sa main avant de s’asseoir sur un tabouret pour sortir deux-trois bricoles de ses poches. Les deux filles avaient besoin d’aide afin de pouvoir se nettoyer complètement, elles avaient étaient clairement plus mal touchées que lui, mais elles ne montraient pas particulièrement des signes de douleur. Heureusement pour elle, l’acide ne semblait pas très puissant. Il brûlait beaucoup au moment du contact, mais rongeait clairement moins par la suite. Et puis surtout, il s’en allait facilement.

Quant à Okabe, il comptait surtout s’occupé de la blessure qu’il s’était faite au côté. Celle à l’épaule n’était pas très dérangeante en comparaison. Nettoyant d’abord la plaie avec un torchon humide, il fut heureux de constater que la plaie était moins grande qu’il ne le croyait, ce qui lui facilitait les choses. S’enfournant la partie propre du torchon dans la bouche, il sera fort les dents dessus alors qu’il commençait à enfoncer une aiguille dans sa peau. Recoudre une blessure n’avait rien de bien compliqué tant que l’on restait suffisamment concentré. Se recoudre soi-même était donc bien plus difficile, la concentration ayant tendance à s’échapper lorsque l’on se charcutait une plaie. Cela-dis, ce n’était pas la première fois qu’Okabe faisait quelque chose comme ça, et puis la blessure était relativement petite. Au bout d’une minute, le scientifique coupa le fil et cracha le torchon sur ses genoux. Le résultat n’était peut-être pas très esthétique mais le tout semblait correct d’un point de vue médical.

C’est à ce moment-là que la kunoichi prit la parole. Et, apparemment, c’était à lui qu’elle s’adressait. En fait, elle se contenter de le « féliciter » de la même que son amie l’avait faite un peu plus tôt, mais juste d’une manière un peu moins discrète. Finissant de ranger ses affaires, le scientifique se releva avant de lui répondre.

- Eheh. Et moi qui croyais que tu avais perdu ta langue depuis hier soir.

C’est vrai ça. Elle passait son temps à l’ignorer sauf au moment où elle avait une occasion de se foutre de lui ? Décidemment, il allait être difficile de s’entendre avec ces deux-là. Autant chercher à en finir au plus vite. Okabe détourna son attention de Violette pour s’adresser de nouveau à la touriste.

- Bon, c’est quoi que vous cherchez exactement ? Du carburant, des pièces de rechanges ? Un mode d’emploi ou un brevet de pilote peut-être ? J’ai besoin de ces informations, alors je peux toujours tenter de vous aider.

Finalement donc, on se retrouvait à trois dans cette petite cabine, le gosse étant sorti en pensant qu'on allait sûrement se déshabiller pour pouvoir se soigner, détail qui ne semblait pas du tout déranger notre «compagnon» de voyage. De toute manière, mon dos était suffisamment dégagé pour ne pas que j'ai besoin de me déshabiller, je laissais Ayane me rincer de manière à ce que cet acide cesse de me ronger la peau, ce serait suffisant le temps qu'on use de vrais soins une fois à Junon.

Ce combat avait été vite expédié mais on était en train de passer pas mal de temps dans cette cabine - en espérant que les esprits pervers de ces marins n'aillent pas s'imaginer des trucs, le premier qui ricane perd ses dents - ce qui nous aidait justement à trouver le temps moins long. Je m'occupais d'Ayane à mon tour avant de constater que «Ouinouin» était en train de se recoudre tout seul?

«La vache! T'es pas un peu taré toi? Tu te recouds comme ça?» honnêtement, je ne sais pas trop si j'arriverais à laisser quelqu'un me recoudre à vif comme ça sans même qu'on me file un peu d'alcool! Je l'avais fait pour Ayane lorsqu'elle avait été blessée à Costa Del Sol, mais j'avais bien désinfecté l'aiguille et j'avais mis une potion dessus pour calmer la douleur - et puis voilà, c'est pas pareil quand même quand c'est quelqu'un d'autre qui vous le fait plutôt que se le faire soi-même. Honnêtement, il remontait tout de même dans mon estime sur le coup.

Lorsqu'on eut terminé de se soigner, je m'apprêtais à sortir lorsqu'il reprit la parole, Ayane avait fait l'effort de le féliciter aussi à sa manière, puis il s'était tourné vers moi pour me demander ce que je recherchais... je me tournais vers la ninja, mais à ma connaissance, il n'y avait rien de ce que je pouvais dire au sujet de mon vaisseau qui pourrait nous attirer des problèmes. Il ne pouvait pas s'en servir puisqu'il ne saurait même pas comment lui redonner sa taille normale, même s'il paraissait plutôt futé. Cette technologie n'avait rien à voir avec celle de son monde après tout...

Aussi je soupirais doucement, d'un autre côté, le fait de causer un peu pourrait aussi nous faire passer le temps. Je m'asseyais donc sur le lit du gosse histoire de me reposer un peu
«Déjà, on va commencer depuis le début. Je m'appelle Cixi...» je me tournais vers Ayane, mais je préférais ne pas la présenter, elle le ferait si elle le voudrait «et je viens du Nord. De la partie d'Héméra qui était le monde qu'on appelait Spira avant la fusion.» je me penchais pour montrer le petit appareil que j'avais à la ceinture, rond, métallique avec plusieurs boutons de différentes couleurs, un peu comme une boite contenant une vingtaine de CD pour avoir une idée de l'épaisseur. J'appuyais sur l'un des boutons et j'en sortais un tout petit objet de la taille d'une boite d'aspirine que je tenais entre mon pouce et mon index «la technologie de mon monde nous permet de miniaturiser les objets en tout genre. Il y a une certaine limite évidemment, mais ceci est mon vaisseau. Du moins, il est à l'intérieur.»

Je ne pouvais pas ouvrir la petite boite ici puisque mon vaisseau reprendrait sa taille normale, et dans une petite pièce comme celle-ci, autant éviter. Je le rangeais donc dans mon inventaire avant de reprendre «Seulement pour qu'il fonctionne, il me faut du carburant. J'ai tout utilisé pour venir sur Gaïa... en réalité, je cherchais à aller sur Dol où il y a une ville super niveau technologie mais bon... on va dire que je n'ai pas un très bon sens de l'observation donc me voilà sur Gaïa! À la recherche d'essence. On nous a dit qu'on en trouverait à Junon, mais ça coûte cher. Au moins 1000 gils le bidon, et il me faut un bidon par personne que je transporte.»

Je le regardais avec un air plutôt amusé, posant mes coudes sur mes genoux avec les jambes écartées, je m'en foutais, j'avais un short en dessous
«Donc voilà, si tu veux avoir de vraies infos sur les cristaux, ça te coutera donc au moins 2000 gils.»

Et voilà! Je me tournais vers Ayane pour voir si elle avait quelque chose à ajouter, puisqu'évidemment, je demandais 2000 gils pour qu'elle m'accompagne, je ne parlais pas de lui. S'il tenait à monter à bord aussi - il faudrait qu'on se serre par contre, et je doutais fort que ça plaise à la ninja - il aurait alors besoin d'aligner 1000 gils supplémentaires!

Si Cixi s’occupa de soigner le peu que j’avais et que j’avais moi-même pris le temps de soigner le dos de Cixi, le scientifique s’était recousu tout seul et il ne s’était même pas raté. Il n’était peut être pas aussi nul que ça, juste pas à la bonne place sur le terrain. Il aurait du rester en arrière en nous jetant des potions autrement dit. Là, il aurait été plus utile mais on ne pouvait pas le savoir avant de l’avoir vu à l’œuvre… En guise de réponse, il m’avait dit croire que je n’ai perdu ma langue depuis la veille mais non, lorsqu’on pouvait se foutre d’une personne qu’on appréciait pas, on n’hésitait pas à retrouver les moyens qu’on nous retirait n’est-ce pas ?

Repassant donc aux choses sérieuses, il demanda à Cixi ce qu’elle désirait pour nécessiter de cet argent ? Elle pourrait lui dire ce qu’elle voulait de toutes façons ne serait-ce que ça pourrait être pour simplement le dépouiller en échange des infos que ça reviendrait au même. Mais elle jouerait la carte de l’honnêteté et je le compris dès qu’elle se présenta. On ne connaissait même pas le nom de cette andouille… Ah si, Ou-o-ouin là ? Aucune certitude que ça soit ça mais Cixi l’appelait Ouin-ouin ce qui n’était pas forcément mieux non plus. Il avait besoin d’informations donc il était prêt à nous aider… On allait donc devoir se coincer à trois dans le vaisseau pour sa poire ? Moi qui n’aimait pas être dans un endroit restreint avec une autre personne, j’allais être servie si je devais me coller à deux d’entre elles ! Et un gars en plus, la joie !

Cixi précisait aussi qu’elle venait du nord du monde, de Spira, et qu’à la base, elle cherchait à arriver à cette ville qu’elle avait nommé Esthar certainement. Tien, elle semblait se souvenir du nom du monde la contenant maintenant. Dol ? C’était pas Bol qu’elle m’avait dit ? Ou peu importait, ce n’était pas vraiment ce qui me préoccupait non plus actuellement. Elle démontra aussi son dispositif de stockage et ça me fit penser que j’avais aussi la potion à remettre dedans. J’allai donc fouiller ma poche pour me rendre compte que la potion y était toujours mais un peu plus et elle serait tombée parce que cette poche était trouée. Heureusement que je n’avais pas trop bougé… De même que Cixi, j’ouvris l’inventaire pour stocker la potion dedans. Bien pratique comme truc en tout cas !

Et en plus, bien facile à refermer autant qu’à camoufler ! Elle parla ensuite de ce qu’on aurait besoin : deux mille gils pour pouvoir voyager à deux personnes sur son petit vaisseau. Elle avait donc bien mentionné seulement deux personnes et je doutais qu’elle n’accepte de me lâcher pour ce type non plus si bien que je ne mentionnai rien à ce sujet. Il allait peut être de son côté parler de trois mille gils du coup mais je ne mentionnerais pas que j’avais pris des économies que j’avais laissé chez moi avant de partir si bien que j’en étais pas loin de deux mille gils moi-même actuellement… Pourquoi devrais-je le mentionner si je pourrais récupérer un peu plus d’argent après tout ? Ou économiser les mille gils qu’il avancerait. Pour des informations, ça ne serait pas mal au final, surtout que pour nous même, on pourrait peut être comprendre un peu mieux ses motivations et en apprendre donc davantage aussi ?

En tout cas, si Cixi s’était présent, je ne me présenterais pas moi. Je ne voulais pas qu’il sache qui je pouvais être bien que s’il était natif de Wutai, j’imaginais qu’il pourrait avoir entendu parlé de moi sans nécessairement m’avoir déjà vue. Ce n’était pas commun des enfants qui naissaient avec des yeux rouges ou des cheveux mauve après tout donc peut être qu’il pourrait savoir qui m’avait élevé et comment je me faisais appeler. Ce qui était sûr, c’était qu’il prendrait une claque chaque fois qu’il oserait m’appeler de la manière dont il le pensait si souvent et qui lui avait valu un mange pain hier…

Taré. Oui, c’était le mot. Après tout, cela faisait plusieurs années qu’Okabe faisait de son mieux pour se faire passer comme tel, alors c’était la moindre des choses. Cela-dit, si on pouvait éviter de crier pendant qu’il était en train de se recoudre, se serait vraiment sympa. Aussi taré soit-il, le scientifique apprécierait quand même ne pas empirer sa blessure à coup d’aiguilles. Le jeune homme avait donc complètement ignoré la remarque de la jeune femme, préférant bien évidemment se concentrer sur un travail bien réussi. Et heureusement pour lui, il s’en était bien tiré. Ce après quoi il avait choisi de reprendre la discussion avec les deux femmes, à propos des cristaux et de comment il pourrait leur tirer des informations à leur sujet.

La blonde sembla hésiter un peu, jetant un coup d’œil à son amie avant de se décider à prendre la parole. Apparemment, elle en avait marre de tourner autour du pot avec le scientifique et préférait vraiment tout lui expliquer, histoire que les choses soient claires entre eux. Tout d’abord, elle se présenta, disant s’appeler Cixi et venir du monde au plus au nord d’Héméra : Spira. Okabe ne s’en serait pas particulièrement douté, mais ladite Cixi venait de sacrément loin cela voulait dire : une touriste parmi les touristes ! La jeune femme continua d’expliquer sa situation, lui montrant un petit truc où elle disait avoir miniaturisé et rangé son vaisseau, ce qui était clairement intéressant. De toute évidence, les gens de Spira semblaient bien plus évolués que ceux de Gaïa, ou en tout cas ils connaissaient des technologies bien différentes. Quelle stupidité les dirigeants avait eu de ne pas vouloir partager leurs connaissances, Okabe aurait été passionné par le fonctionnement de tels gadgets. Sans compter que, depuis la disparition de l’énergie Mako, Gaïa avait fait un bond en arrière en ce qui concernait l’évolution, ils devaient maintenant se contenter d’énergies primitives comme le vent ou l’eau.

La prénommée Cixi en vint finalement aux faits, bien que l’attention du scientifique était déjà à moitié perdue dans la petite boîte qu’elle venait de lui montrer. En bref, il avait vu juste : les deux femmes avaient besoin de carburant pour son vaisseau. La touriste s’était carrément plantée de monde lors de son dernier voyage, et elle en payer le prix. Et, en effet, cela expliquait parfaitement pourquoi ces deux dernières étaient en direction de Junon. Sur Gaïa, carburant rimait avec Junon : il s’agissait du seul vrai port ici, sans compter les fonds que la Shinra avait investis. Et ce fut plus ou moins à ce moment-là que Cixi termina royalement son récit en demandant ni plus ni moins 2000 gils au scientifique, le prix de l’essence pour deux. Okabe n’ayant pas encore les informations de la blonde au sujet des cristaux n’avait pour le moment aucune envie de se rendre sur Héra, et n’avait donc même pas encore supposé cette histoire de 3000 gils ou non.

- Deux… deux-mille gils ?

Le jeune homme affichait un visage complétement tordu devant le prix. Non mais c’était quoi cette arnaque ? Elle connaissait l’emplacement exact d’un cristal pour lui faire payer ses informations à ce prix-là ou quoi ? Très franchement, elle abusait un peu de sa position là. De toute façon, Okabe n’avait pas cette somme, et même s’il leur donnait tout ce qu’il avait, il doutait que cela change grand-chose.

- Impossible. Tu crois quoi ? Je viens d’une ville en ruine moi, l’argent tombe pas du ciel là-bas. Non, c’est des météores qu’on se prend sur la gueule nous !

Okabe aurait potentiellement put mentionner le fait qu’il n’était qu’un étudiant et qu’il n’avait pas de travail, mais non c’était moins impressionnant. Cela-dis, il était vrai que l’économie à Midgar n’était plus vraiment la même depuis l’incident du Météore. Toutefois, le jeune homme ne tenta pas d’arrêter la conversation maintenant : comme il l’avait dit, il avait besoin de ces informations.

- Écoutez, on peut sûrement s’arranger. Cixi, c’est ça ? Mon nom est Hououin Kyouma. Tout ce que tu veux c’est de l’essence pour partir sur Dol si j’ai bien compris ? Il y a deux manières d’en trouver à Junon : payer ou se servir discrètement. Dans le premier cas, et partant du principe que personne n’a un sou, il faudrait au moins une journée entière pour rassembler ça à nous trois. Dans le deuxième… Ben ça dépends du taux de discrétion en fait. Mais t’as un rétrécisseur-je-ne-sais-quoi-moléculaire non ? Et une ninja du Wutai en plus, je dis qu’on a nos chances de se faire plus que deux bidons comme ça.

Okabe attendait maintenant une réponse. Soit Cixi était du genre respectueuse de la loi et le scientifique pouvait soit dire au revoir à ses informations ou bien gagner quelques journées de labeur. Soit ce n’était pas le cas, et il devait alors espérer que les choses ne tournent pas au vinaigre.

Spoiler:

Spoiler:

Ah ben ça, je sais bien que deux milles gils c'est une somme! Je croisais les bras en levant les yeux au ciel, non mais vraiment il est un peu simplet sur les bords non?
«Et tu crois que moi j'ai les moyens de payer? Si on veut changer de monde, on n'a pas trop le choix, c'est soit on prend un aéronef, soit on loue un bateau! Et l'un dans l'autre, le prix est sensiblement le même!»enfin techniquement il reste aussi les chocobos, c'est un peu moins cher si tant est qu'on est en nombre pair, mais je n'ai jamais volé à dos de chocobo moi, hors il n'y a que les blancs qui peuvent passer d'un monde à l'autre donc bon. Ça me fout la trouille.

Je regardais Ayane qui ne disait pas grand chose, même si évidemment, elle ne voyait pas du tout d'un bon œil le fait d'embarquer ce type avec nous. ENfin, il eut au moins la courtoisie de se présenter à nouveau, même si pour le coup, j'entendais toujours «Ouinouin» pour son prénom, mais je pouvais au pire l'appeler par son nom de famille, Kyouma. Ce serait plus simple.

Il proposa alors un moyen de récupérer de l'essence à Junon, évidemment moi, je ne connais pas du tout l'endroit et j'ignore qu'il s'agit d'une vraie forteresse! Mais ce serait mine de rien pas mal aussi de voir pour se servir? Dans une grande ville portuaire où ils doivent avoir à la pelle d'aéronefs en tout genre, ils doivent avoir des litres et des litres d'essence, donc deux ou trois bidons de moins ne devraient pas trop leur manquer, mais encore faut-il qu'Ayane soit d'accord.
«Ton idée n'est pas mauvaise, mais je doute qu'on puisse piquer des bidons d'essence aussi facilement. Mais je suppose qu'en combinant nos diverses aptitudes... enfin si t'en as?» non parce que bon, moi je pouvais trafiquer des systèmes d'alarme sans problème, la ninja pouvait jouer de sa force et de sa discrétion pour se faufiler sans se faire remarquer, mais lui il ferait quoi? Une fois de plus on se taperait tout le boulot et il récupérerait les lauriers?

«Et puis autre chose... que les choses soient claires, deux bidons, c'est pour deux personnes, et j'inclus seulement Ayane et moi pour aller jusqu'à Héra...» merde, ma langue a fourché, il pensait qu'on allait se rendre sur Dol. Bon tant pis de toute manière, il n'a pas besoin de savoir pourquoi on voulait aller là bas. Mais je soupirais tout de même devant ma propre bêtise, ce type était tout de même doué pour faire parler, comme on dit, y'a que les idiots qui laissent échapper ce genre d'informations, ce n'est pas la ninja qui se serait fait avoir pour sûr. Je me mordais donc la lèvre sur le coup avant de me tourner pour regarder le hublot.

On en avait encore pour une heure à tout casser pour atteindre Junon, je me tournais donc vers la ninja pour avoir son avis sur la question, et surtout savoir si elle connaissait suffisamment la ville pour savoir comment s'y prendre pour voler de l'essence!

Il était clair que le prix particulièrement exorbitant que demandait Cixi était à faire peur mais ce n’était pas ce qui allait démonter le scientifique puisqu’il tenterait de se rattraper aux branches en tombant. Outre des météores, il ne voyait pas beaucoup d’argent tomber du ciel de la cité en ruines d’où il venait. Même si je ne connaissais pas vraiment le monde en dehors de Wutai, je pouvais déjà deviner qu’il venait de Midgar, c’était certainement la chose la plus importante qu’il s’était passé dans ce monde ces derniers temps : la destruction de Midgar par un météore. Enfin, presque puisque visiblement puisque le secteur 5 et le secteur 6 semblaient encore vivants.

En dehors de ce qu’il pourrait dire sur sa vie, il était d’accord pour nous aider à récupérer l’argent et si dans un premier temps, il proposa de travailler une journée, il se tourna bien rapidement sur une manière gratuite mais trop pour la loi de se servir dans les réserves de Junon. Ca pourrait paraître être une bonne idée et Cixi approuverait sans le moindre soucis mais le problème résidait dans la manière de se le procurer comme le nota Cixi : elle pourrait trafiquer des machines et je pourrais m’infiltrer facilement et lui qu’est-ce qu’il pourrait faire ? A part se servir de sa tête pour faire des plans foireux, je ne voyais pas trop mais je ne connaissais pas Junon de toutes façons. Il faudrait s’en remettre à lui pour la connaissance de la ville aussi ? Je ne comptais pas dire que je ne connaissais pas autre chose que mon village natal après tout donc je ne dirais rien pour l’instant.

Il s’était peut être représenter mais je ne me souviendrais pas de ce nom dans les minutes qui suivaient, ce n’était qu’en échange de ce que Cixi avait elle-même pu dire mais, partie trop rapidement dans ses pensées, non seulement elle me présenta à l’arrache mais en plus, elle donna tout de suite le nom du monde où on avait prévu d’aller. Ce type n’en aurait peut être rien à faire dans le fond, il ne voulait que des informations sur les cristaux mais j’aurais préféré qu’il ne connaisse pas mon identité pour autant. Enfin, même si c’était le cas, Cixi semblait avoir remarquer sa boulette concernant notre destination et espérait que ça n’allait pas contrarier nos plans. De toutes façons, maintenant qu’on en était là autant qu’on marche dans son jeu…

Cixi avait demandé ce qu’il pourrait faire pour se rendre utile et je savais déjà qu’on ne pourrait pas lui demander de mener une guerre, on ne pourrait pas lui demander de mener une infiltration ni de chercher à passer les paramètres de sécurité de quoi que ce soit mais il avait une bonne connaissance générale et pourrait nous aider sans se manifester non plus. Mais ça me tuait de dire qu’il était intelligent donc je ne mettrais en avant que son inutilité devant la situation où on se trouverait. « A mon avis, il sera parfait pour une diversion. Pas discret pour deux sous et avec une force si négligeable qu’il passerait sans problème pour un imbécile qui s’est perdu. »

Dans l’optique où il faudrait donc que je le supporte plus longtemps que prévu, autant que je tente de ne pas trop me montrer désagréable envers lui non plus. Mais qu’il ne compte pas sur moi pour me montrer aimable pour l’instant. Il s’incrustait carrément avec nous et dieu seul sait combien je pouvais détester ça. La moindre occasion pour le descendre lui en coller une et je ne serais pas loin pour l’enfoncer davantage. La journée avait filée en tout cas puisqu’on allait arriver à Junon d’ici peu de temps. La nuit ne devait plus être très loin d’arriver et si on voulait en profiter pour mener à bien ce plan foireux, il faudrait vite se préparer lorsqu’on serait sorti. Déjà se renseigner sur l’endroit où l’essence était stockée puisque je doutais bien que même si ce Kyouma avait connaissance de la ville, il ne pourrait pas savoir où trouver de l’essence, ce n’était pas dans ce genre de merde qu’un scientifique mettait les mains après tout.

La discussion continuait dans la cabine du navire. Tout le monde semblait d’accord sur le fait que deux mille gils représentait une sacrée somme À vrai dire, c’était pour cela que Cixi les demandaient à Okabe : elle ne les avait pas non plus, logique. Enfin, cela ne changeait pas le fait qu’il s’agissait d’une arnaque mais, heureusement pour le scientifique, les deux femmes ne semblaient pas avoir particulièrement quelque chose contre son idée de « se servir ». Il ne manquait plus que ces deux-là soient des éprises de justice ou d’on-ne-sait-quoi-d’autre que le jeune homme aurait pu s’attirer plus de problèmes qu’il n’en avait déjà. Enfin, il faut croire que les apparences n’étaient pas toujours trompeuses, car aucune des deux filles ne lui avait jusqu’ici semblé très pointue sur ce genre de choses.

Enfin, comme Cixi le supposa si bien, voler quelques bidons à Junon restait plus simple à dire qu’à faire. Mais à trois, ils pourraient s’en tirer. Enfin, la blonde aurait pu éviter d’insinuer qu’Okabe n’était qu’un boulet sans talents. Ok, il n’avait aucune aptitude particulière au combat ni de gadget complètement futuriste, mais ce n’était pas lui n’avait pas trouvé d’autres solutions que de mendier des gils pour se procurer des bidons ! Sans compter que si elle ne s’était pas gourée de monde dès le début, elle n’aurait pas eu tous ces problèmes. Enfin, d’un autre côté, il semblait évident que savoir recoudre ses propres plaies à vif n’était pas non plus quelque chose de très utile lorsqu’il s’agissait de voler des trucs. Remarquez, si les choses tournaient mal, ça pouvait toujours s’avérer pratique.

Quoi qu’il en soit, Cixi repris la parole, précisant bien qu’elle ne cherchait que deux bidons pour elle et « Ayane » - sûrement le nom de la kunoichi – pour aller sur Héra. C’était quoi ça ? Elle ne croyait quand même pas qu’Okabe était maso au point de chercher à se les coltiner plus longtemps ? Non, elle devait cacher quelque chose, bien que le scientifique ne puisse pas encore mettre le doigt sur quoi. Autre chose stupide : elle voulait vraiment se contenter de seulement deux bidons alors qu’ils étaient gratuits ? Elle ne se rendait pas compte qu’elle allait se retrouver dans la même situation de panne une fois sur Dol ? D’ailleurs, non, Héra ? Sa destination avait changée ?

- Héra ? Pas Dol ? Tu prends déjà en compte le fait que tu te tromperas encore de destination ou t’as juste pris goût au tourisme ?

Okabe avait bien évidemment un ton moqueur, quitte à se prendre une baffe de la part de miss-parfaite qui n’aimait pas qu’on se moque d’elle. Cependant, il cherchait simplement à faire remarquer qu’il faisait dorénavant attention à ce qu’elle lui racontait. Oh, normalement elle n’aurait pas de raison de lui mentir sur sa destination, mais elle lui avait bien fait savoir qu’elle ne compter pas le prendre comme passager dans son vaisseau. Et, bon, disons simplement que cette persistance à ce sujet était louche. L’étudiant ferait peut-être bien de déjà préparer le terrain au cas où les informations de Cixi sur les cristaux concernaient effectivement Dol ou Héra. C’est à ce moment-là que la ninja, ou plutôt Ayane, prit la parole. Et, évidemment, il s’agissait encore d’un moyen pour elle pour rabaisser Okabe. Enfin, il l’avait un peu cherché cette fois.

- Mouais, je ne l’aurais pas présenté comme ça, mais c’est effectivement le genre de trucs que je peux faire. Et puis, de nous trois, je suis aussi le seul à pouvoir donner l’impression de travailler là-bas. Aussi longtemps qu’ils ne vérifient pas mon identité en tout cas.

C’est vrai ça. Vous connaissez beaucoup d’employés lambda qui laisseraient passer en zone restreinte une fille qui sentait le Wutai à plein nez ? Bien évidemment, Okabe ne pourrait passer aucun garde fidèle à son poste, mais il pourrait au moins avoir l’air naturel. Avec toutes les recherches qui se tenaient à Junon, il arrivait régulièrement de voir passer des scientifiques. Moins qu’à l’époque de la construction du canon, mais tout de même. Bref, le résumé était que le jeune homme devait faire de son mieux pour ne serait-ce que paraitre utile. Sans-ça, il doutait que la touriste ne cède beaucoup d’informations. D’ailleurs, le scientifique repris la parole, gardant en tête cette histoire de bidons.

- Et puis ça fera trois bidons. Je n’ai pour l’instant pas plus d’intérêts d’aller sur Héra ou Dol qu’autre chose, mais j’ai besoin d’une stratégie de fuite si les choses tournent mal au dernier moment. Et puis, c'était pas comme si vous payez pour ces bidons, hein ?

L’avantage de transporter son vaisseau dans la poche était que l’on pouvait s’en servir plus ou moins n’importe où et n’importe quand. Tant que le champ était libre en tout cas. Et, dans le cas de Junon, les pistes d’atterrissages pour vaisseaux et hélicoptère ne manquaient pas, il était facile de prendre vol rapidement, même si cela impliquait de devoir remplir les réserves de carburant juste avant. Enfin, cela dépendait bien évidemment de l’engin que transportait Cixi, mais il ne devait pas y avoir de problème tant qu’il ne s’agissait pas d’un vieux coucou tout rouillé.

Bon, fallait que je rattrape le coup concernant cette histoire de monde, je venais juste hausser les épaules avant de croiser les bras
«Je voulais aller sur Dol au début, mais j'ai changé mes projets, j'ai le droit non?»

Non mais! Enfin, s'il estimait qu'on devait piquer plus de deux ou trois bidons puisqu'on allait les avoir gratuitement, pour ma part, j'estimais que ce serait déjà assez difficile comme ça d'en chiper une telle quantité alors hein? Mine de rien, ils doivent y tenir à leurs bidons d'essence alors faut pas compter à ce qu'on arrive à en prendre plus. En général, quand on dérobe une petite quantité, on ne s'en rend pas compte, c'est notre meilleure porte de sortie.

Cependant, il est temps maintenant de discuter un peu de la manière à suivre, on avait gagné quelques gils grace aux sahagins, donc on pourrait au moins se reposer d'abord à l'auberge et mettre notre plan à exécution demain. Et là, on avait encore le reste de la journée pour discuter de tout ça, ça aiderait à faire passer la journée je suppose. La ninja proposa que Kyouma fasse diversion puisqu'à son avis, c'était la seule chose qu'il pouvait faire, mais il se défendait plutôt bien en disant qu'il pouvait très bien se faire passer pour un gars qui travaillerait là
«Euh, un scientifique vers les stock d'essence? Mouais pourquoi pas...»

En tout cas, il ne perdait pas le nord, car il signalait déjà qu'on prendrait trois bidons d'essence et pas deux, ce qui me fit froncer les yeux sur le coup! Non mais c'est quoi ce squatteur? Il veut une porte de sortie? Non mais j'hallucine là! Sur le coup, je n'appréciais pas son initiative, surtout que la ninja et moi étions tout à fait apte de trouver l'argent honnêtement si on voulait!

«T'es pas un peu gonflé toi? Je croyais que tu voulais juste des renseignements sur les cristaux? Maintenant tu veux carrément nous suivre partout?» je me tournais vers Ayane, disons que bon, dans la finalité, je m'en fous totalement du moment qu'on a assez d'essence mais tout de même, ce type ne m'inspire pas confiance. J'ai le sentiment qu'il serait capable de regarder comment je pilote mon aéronef pour essayer de nous poignarder dans le dos et se le garder pour lui tout seul! Problème en revanche, si on va sur Héra, là bas, impossible de trouver de l'essence, ils n'en ont pas. On va devoir louer un bateau pour gagner un monde plus avancé niveau technologie.

Je ne sais pas trop quoi dire, mais peut être que pour le moment, il vaut mieux justement ne rien dire? On avisera au moment voulu
«Bon, il nous reste encore moins de dix heures avant d'arriver sur Junon, je suppose que ça nous laisse largement le temps de discuter d'un plan? Est-ce que tu as déjà des idées? Tu connais cette ville?» c'est à la ninja que je m'adresse, car je pense qu'elle doit être la plus à même d'établir une stratégie concernant une mission d'infiltration non?

Sur le coup, il cherchait les claques ce type : il venait de mentionner en entendant que Cixi visait Héra et non Dol qu’elle prévoyait encore de se tromper de destination. Mais elle lui répliqua qu’elle avait changé d’avis. Seuls les imbéciles ne changeraient pas d’avis en même temps et c’était le moment parfait de le sortir à ce scientifique sans aucun doute. En tout cas, pour ce qui était de son seul véritable talent, c’était qu’il pourrait faire une bonne diversion mais il préférait dire passer pour un travailleur plutôt que comme un imbécile qui ne ferait que d’attirer l’attention, du moins tant qu’il n’aurait pas été contrôlé pour ne pas laisser la certitude de qui il était.

Il en avait dans le ciboulot mine de rien puisqu’il prévoyait déjà de prendre un bidon supplémentaire dans le cas où ça se passerait mal ou encore qu’il aurait besoin de suivre de loin ce que les deux filles pourront faire une fois sur Héra. Les informations pourraient tout aussi bien lui donner envie de se rendre au même endroit pour en apprendre autant qu’elle sur ces fameux cristaux et donc il aurait lui aussi, à ce moment, besoin d’essence pour pouvoir suivre. Il était mine de rien loin d’être con mais je n’étais pas persuadée que c’était une bonne idée que de lui permettre de lui donner une chance de nous suivre… Ca me flinguerait le peu de bonne humeur que je pourrais encore avoir maintenant en fait. Et l’excuse qu’il sortait, c’était qu’on ne les payait pas ces bidons donc ce n’était pas comme si ça allait être handicapant. Peut être mais je ne le voyais pas soulever le bidon lui-même surtout s’il devait faire une dizaine de kilo ? Je n’en savais rien mais l’intérêt pour le vaisseau de Cixi ne m’avait pas poussé jusqu’à savoir combien de litres d’essence il faudrait lui mettre.

Comme le disait Cixi, il restait plus ou moins une dizaine d’heures pour arriver à Junon, ça leur laissait le temps de mettre au point un plan mais la seule chose que je pourrais dire de la ville puisqu’elle me le demanda, c’était qu’elle était en ligne droite et qu’il y avait plein de magasins partout. Des soldats étaient à tous les coins de rues et c’était surtout ce qui serait intéressant de dire pour une telle manœuvre. Je ne savais même pas s’il y avait un aérogare ou un endroit où l’essence serait plus susceptible d’être. Je ne pourrais pas dire si ce lieu était fermé - dans un hangar quoi - ou ouvert et donc accessible par les airs. Dans ce dernier cas, on pourrait toujours prendre le vaisseau de Cixi juste pour atterrir dans cet endroit et partir directement ou au moins aller un peu plus loin pour mieux prévoir la suite. Mais je ne pouvais rien dire avant d’y être, je n’avais jamais quitté Wutai jusqu’à maintenant à vrai dire.

« Jusqu’à maintenant, je ne suis jamais allé ailleurs que dans l’île de Wutai, je ne peux donc pas dire comment est Junon si ce n’est qu’il y a des gardes partout à cause de la tour où la Shinra avait élu domicile avant. Je ne sais même pas ce qu’elle est devenue ou l’endroit où sera stocké l’essence. Certainement à l’endroit où les vaisseaux décollent s’il y a un hangar mais il va falloir faire du repérage avant de tenter quoi que ce soit. »

Et pour ça, il serait certainement mieux que j’y aille seule puisque si on voyait trois gus roder autour d’un truc comme ça, ça ne passerait pas inaperçu. D’autant plus que celui qui allait faire diversion ne serait plus aussi crédible à dire travailler dans un endroit qu’il aurait épier la veille. Faute de mieux, je m’installai alors sur le lit du môme qui nous avait prêté sa cabine. Le scientifique venait de Midgar, la Shinra était bien plus présente de son côté que du mien et je me disais qu’il pourrait déjà être allé à Junon dans l’un de ses voyages puisqu’il s’était perdu à Wutai dernièrement.

« Hey, Kyouma ! Tu viens de Midgar non ? » Et même si ce n’était pas le cas, il semblait bien du genre à être un type de la Shinra donc tant pis. « Tu devrais être plus au courant que moi de la situation de Junon, je me trompe ? » Peut être que oui, mais autant lui lancer la balle dans la tronche quitte à ce qu’elle soit dans son camp. Inutile de lui préciser pourquoi il devrait mieux être au courant que moi de la situation avec la haine qu’avait porté la Shinra contre Wutai pendant tout ce temps, il était difficile pour quiconque de Wutai de se balader où bon lui semblait avant de peur de tomber sur des types de la Shinra. Maintenant que ça s’était calmé, j’étais consciente qu’il devait y avoir bien plus de tourisme dans le sens inverse mais restait que je ne m’étais pas nécessairement intéressée à ce qui pourrait bien former ce monde jusqu’à maintenant. Dans l’attente de sa réponse, je tournai le regard vers Cixi pour me rendre compte de ce qu’elle faisait de son côté, elle n’allait pas aller bien loin - et me regardait même depuis que j’avais ouvert la bouche - mais elle devait s’intéresser tout autant à ce qu’on disait bien que je ne pourrais pas apporter grand-chose sur les lieux…

Des cris se font entendre sur le bateau qui commence à tanguer dangereusement. Okabe se retrouve projeté contre le mur, il est sonné. Le jeune garçon à qui appartient la cabine déboule alors à toute vitesse dans la pièce
«Un monstre! Il est énorme!! Oh...» - en voyant l'état d'Okabe, le jeune garçon le met sur son lit en attendant qu'il se repose. Ayane et Cixi de leur côté ont plutôt intérêt à aller faire le ménage si elles veulent pouvoir gagner Junon, car la créature qui s'attaque au bateau est du genre coriace, capable de le couler!

BOSS
Infos:
Nid de plongée x 01
Niveau: 19
HP: 1400
MP: 50
Immu: Terre
Résiste: Eau

Gains: 30xp [Chacune], 300 gils [Chacune]

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Ayane: Niveau 8
290/450 hp - 15/45 mp

Cixi: Niveau 8
300/450 hp - 25/45 mp

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Rappel des conditions de combat face à un boss:
- L'ordre des actions est déterminé aléatoirement. Cependant, en se fiant à la vitesse des deux personnages, cela donnera ceci:
Ayane a 50% de chance de commencer
Cixi a 30% de chance de commencer
Le boss a 20% de chance de commencer.

Par la suite, merci de décrire votre action à la fin de votre rp. Vu que vous ne savez pas dans quel ordre vous allez agir, la description in-rp de votre action se fera après le poste du MJ et pas avant pour éviter les incohérence.

En cas de victoire: les joueurs récupéreront les gains prévus.
En cas d'échec, le monstre s'en ira de lui-même, aucun gain ne sera prévu exceptés les gains en gils classiques pour un poste sur la carte du monde. Ayane et Cixi seront transportées dans une cabine pour se reposer et seront intégralement restaurées.

Bonne chance!

Pas évident de savoir quoi faire lorsqu'on n'est pas sur place. Le plus simple aurait probablement été d'attendre un peu d'être à Junon pour voir comment on allait s'organiser, et probablement qu'Ayane avait raison, il faudrait faire du repérage et honnêtement, je me disais qu'elle serait la plus à même d'accomplir cette mission.

«De mon côté, au pire, je pourrais voir si je ne pourrais pas y chercher un petit boulot de mécano pour être sur place aussi.» je pense que je pourrais sans problème citer le capitaine de ce bateau comme référence et ainsi justifier que je sais ce que je fais niveau machines? Enfin après, il faudrait réussir à ce que je bosse directement dans la bonne zone, mais si je précise être spécialisée dans les aéronefs - quitte à montrer le mien - je devrais pouvoir y être transférée sans trop de problème.

Elle se tourna tout de même vers Kyouma pour lui demander des renseignements complémentaires, sauf qu'avant même qu'il ne puisse répondre, le bateau se mit à tanguer violemment et heureusement que la ninja et moi avons de bons réflexes et qu'on s'est accrochées à un truc, car le scientifique s'est retrouvé projeté contre le mur, carrément sonné!
« Ah ben bravo!»

Alors que je m'approche de lui, le gosse entre en trombe dans la pièce en nous signalant qu'un monstre s'attaque au bateau, mais en baissant les yeux sur Kyouma, il ne sait pas vraiment quoi dire d'autre et je lève les yeux vers Ayane
«J'espère que tu es en forme, car si ce truc est capable de faire bouger le bateau comme ça, il doit pas être petit!»
«Il est énorme! Je vais m'occuper de lui, laissez...»

De toute façon, on allait certainement pas s'en occuper hein? Je fais signe à la ninja d'y aller et on s'engouffre dans les longs couloirs du bateau jusqu'à rejoindre le pont où... euh... c'est quoi ce truc? Un spermatozoïde géant? Sérieusement c'est trop laid ce truc! Mais c'est vrai qu'il est gros
«On n'est pas dans la merde...» si encore on était au top de notre forme, je dis pas mais voilà... ça craint! Heureusement, la ninja a quelques potions sur elle, mais tout de même, faut avoir le temps de s'en servir.

Enfin pour le moment, je réajuste mes gants, on va déjà essayer de frapper fort et bien, on verra par la suite!