Forum rpg basé sur les univers des FF VII, VIII, IX et X. |
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| Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Sam 22 Aoû - 10:39 | |
| Assez peu senti concerné et plutôt mis à l'écart par la discussion qui se déroulait à côté de lui, Kagura préférait ne pas se mêlait du débat sur le livre. C'est dommage, ça aurait pu être intéressant, même pour lui. Enfin, il entendait quand même ce qu'il s'y disait. Tout de même intrigué par la nature de l'ouvrage il demanda à Maître Totto si ce livre pouvait détenir des informations sur les chimères de Spira. D'un côté oui, c'était tout à fait possible, mais de l'autre...- Le problème est qu'il vous faudrait rencontré des personnes liées aux chimères, il se tortillait les mains dans tous les sens. Je ne connais pas très bien Spira, mais il me semble que très peu de personnes soient liées aux chimères... Un peu comme sur Héra, nous n'avons que Eiko et Grenat...Il resta la mine grave l'espace d'un instant, ne sachant pas trop quoi dire de plus. Il voulait aider les jeunes à trouver des réponses, et surtout, il avait compris que si Terra essayait d'en apprendre plus sur ce livre c'est pour découvrir son passé et ses souvenirs.- Si cela peut vous rassurer les enfants, d'après la légende, le livre ne réagit qu'en présence d'une personne liée aux chimères, et il n'est pas censé rester en possession d'un individu "normal". Même si ma connaissance des chimères n'est pas exhaustive, je doute que vous trouviez vos réponses simplement en vous baladant.Il se leva et commença à marcher de gauche à droite, comme s'il réfléchissait intensément. Ses idées étaient embrouillées et il devait essayer de se recentrer plus sérieusement sur le coeur de son problème. Il marmonnait des mots à peine audibles. Ça devait encore être un truc de savant ça ! Le duo se regarda, un peu étonné, mais commençant à connaître le côté un peu farfelu du personnage, il ne l'était pas tant que ça finalement.- Je ne sais pas trop si je dois oser te le demander. Mais accepterais-tu de me laisser ce livre à fin que je puisse l'étudier ?La jeune femme regarda Maître Totto, puis Kagura. Ce-dernier lui fit comprendre que c'était à elle de décider sur le coup. Et regardant de nouveau le savant, elle acquiesça. Après tout ce qu'il avait fait pour eux, elle pouvait au moins accepter.- Bien sûr, il est à vous... Enfin, s'il ne disparaît pas subitement... Mais si nous suivons l'idée de Kagura, ne pouvons-nous pas essayer de rechercher cette chimère ?L'homme oiseau affichait une mine désolée. - A en croire ce livre, si elle est apparue au moment même ou tu l'as touché, c'est que cette chimère est liée à toi. D'une manière ou d'une autre.Que Terra était liée aux chimères, depuis le temps, ça n'était plus un secret. Mais alors pourquoi cette créature rose plutôt que Marthym ? Le mystère, là, restait entier. Et bien sûr, aucun souvenir ne revenait à la jeune femme.- Avez-vous d'autres questions ?Le savant était partagé. Il avait hâte de pouvoir se plonger dans l'étude de ce livre mythique, mais il voulait aussi aider les deux jeunes du mieux qu'il pouvait. Il ne savait pas ce qu'il pouvait leur apporter de plus.- Spoiler:
Je t'ai laissé le champs ouvert pour enchaîner sur ce que bon te semble ! Continuer à questionner plus sur le livre, demander une alternative (on prévoit aussi de passer vers Dali d'ailleurs =))
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Sam 22 Aoû - 14:44 | |
| D'accord, donc même s'il se mettait près de Terra lorsqu'elle consultait le livre, il ne pourrait pas accéder aux chimères de Spira. Il fallait vraiment que ce soit un invokeur qui s'en approche. Mais contrairement à ce que pensait Maître Totto, des invokeurs sur Spira, il en restait encore pas mal... pas seulement Lady Yuna, mais Dame Dona aussi, ou encore Sire Isaaru - bien qu'il ignorait totalement ce qu'il était devenu - et sans compter d'autres encore qui n'étaient pas forcément connus.
Enfin, ça pouvait lui laisser une certaine piste à suivre, du moins s'ils gardaient le livre. Sauf que voilà, Maître Totto voulait le conserver. Bon, ce n'était pas bien grave, bien que Kagura trouvait cela dommage, il aurait peut être pu être encore utile à la jeune femme par rapport à d'autres chimères, mais il ne se voyait pas trop dire quoi que ce soit dans la mesure où ce livre ne le concernait pas trop.
Au final, le jeune homme essayait de réfléchir au lien qu'il pourrait y avoir entre Terra et cette chimère... «Dites... nous avons vu qu'Eiko avait un lien très fort avec Marthym, mais est-ce que votre Reine avait également un lien fort avec une chimère?» «Hum... oui. On dit qu'elle était très liée à Alexandre. Pourquoi?» «Quand Eiko et Terra se sont rencontrées, ça a déclenché quelque chose, des visions chez Terra... peut être que rencontrer la reine lui fera voir autre chose? C'est peut être quelque chose de propre aux invokeurs?»
Maître Totto réfléchit quelques secondes, il est vrai que la réaction qu'il y avait eu entre Terra et Eiko était exceptionnelle... «Oui, c'est possible. Mais si jamais vous venez à mettre la reine en colère comme vous l'avez fait pour Eiko, je ne garantis pas de votre sécurité... Eiko n'est qu'une petite fille sous la tutelle de parents inquiets, mais si vous vous attaquez à la reine d'Alexandrie...» «Dans ce cas, nous nous arrangerons pour qu'il y ait toujours un témoin cette fois, elles ne resteront pas seules...» «C'est plus prudent. Je vais vous rédiger une lettre tout de même pour expliquer la situation à la reine, on ne sait jamais, histoire qu'elle se prépare. Elle n'a plus sa corne, alors peut être qu'il ne se passera pas la même chose...»
Kagura approuva d'un signe de tête alors que Maître Totto allait vers son bureau pour rédiger une lettre qu'il scella avec un peu de cire, puis il la remit au jeune homme qui la rangea soigneusement avant qu'il ne se tourne vers Terra pour voir si elle avait encore des questions.
Il leur fallait attendre encore un peu avant d'espérer rejoindre Alexandrie avec l'aéronef, mais dans la mesure où ils souhaitaient aller à Dali avant, ce serait suffisant pour que le vaisseau recharge ses batteries pour qu'ils aillent à Alexandrie dans la soirée..
Trois villes en une journée, ça allait leur faire du sport! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Dim 23 Aoû - 9:37 | |
| La discussion touchait à sa fin, le jeune homme questionnait Maître Totto au sujet des chimères. Il essayait d'explorer d'autres pistes liées à celle-ci. Et en même temps, il avait raison, c'est le seul lien tangible qu'ils aient découvert depuis. Tout comme Eiko présentait un fort lien avec Marthym, il semblait que la reine d'Alexandrie, invokeuse elle aussi, présentait un fort lien avec une autre chimère, Alexandre. Seulement voilà, il s'agit d'une reine, et aussi de la représentante de Héra sur Héméra. Autant dire qu'il ne fallait surtout pas déraper avec. La gentillesse du savant à l'égard des jeunes était sans limite, puisqu'il s'attela à rédiger une lettre officielle - il y avait un cachet de cire ! - afin qu'ils puissent rencontrer la reine. Derrière ses lunettes, Maître Totto affichait un regard encourageant et un soutien sans faille. Même s'il était vieux, sa générosité avait été d'une grande aide dans la quête de Terra.
- Je vous remercie Maître pour votre aide...
- C'est tout naturel voyons !
Il sauta d'un petit bon pour raccompagner les visiteurs. Les aurevoirs se firent de la manière la plus solennelle, et les deux jeunes voyageurs reprirent leur route. Ne comprenant pas trop comment fonctionne les aéronefs, Terra ne savait pas s'ils allaient tout de suite à Alexandrie ou s'ils feraient un détour. Lorsqu'ils arrivèrent en bas de la tour du savant, Terra s'arrêta.
- Ou allons-nous, maintenant ? Nous allons voir la reine, ou bien nous allons à Dali en premier lieu... ?
Cruel dilemme, aller voir la reine de tout un monde, ou bien aller dans un village reculé de tout, là où elle avait été agressée. D'une certaine manière, elle avait repris bien plus de courage et de force depuis son éveil, et ses compétences s'étaient grandement améliorées. Même s'il n'aimait pas se battre, elle saurait se défendre maintenant. Et surtout que Kagura l'accompagnait. Ils continuèrent de marche, le long de l'eau. Elle ne savait pas trop si le jeune homme voulait prolonger le séjour ici, mais, Malgré que Maître Totto vive ici, elle n'aimait pas du tout cette ville. C'était presque viscéral, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Vivement qu'ils partent au plus vite. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Dim 23 Aoû - 12:56 | |
| L'entretien était terminé... il était temps de dire au revoir à Maître Totto. Celui-ci leur avait remis une lettre à l'attention de la Reine d'Alexandrie pour qu'elle accepte de leur accorder un entretien, tout en prévenant malgré tout que des phénomènes étranges pourraient se produire en présence de Terra à cause d'un lien mystérieux avec les chimères, et qu'il était donc préférable qu'elle ait une garde rapprochée au moment où les deux femmes se rencontreraient.
Pour l'heure, il fallait voir ce qu'ils allaient faire maintenant. Terra semblait avoir envie d'aller à Alexandrie dès maintenant, en soit, ils pourraient en prenant la route de la Gorgone chez Maître Totto... «hum, en utilisant la route de la Gorgone, on pourrait effectivement aller à Alexandrie dès maintenant, mais il me semblait quand même que tu voulais aller à Dali avant? Ce qu'on peut faire, on va d'abord là bas, ça laissera le temps à l'aéronef de se recharger un peu, puis ensuite on revient dans la soirée pour aller à Alexandrie, comme ça on y sera ce soir et on pourra rencontrer la reine dès demain matin?»
C'était surement le plus pratique, bien que ça impliquait de traverser les plateaux de Tréno et Dali et donc d'affronter quelques monstres, mais ils avaient tout de même gagné en énergie et en résistance et seraient donc surement en mesure de mieux passer la zone. Ils se dirigeaient donc vers la sortie de la ville, sauf qu'un homme passa près d'eux, et d'un geste vif, il tendit la main vers le collier de Terra et tira d'un coup sec en se mettant à courir vite pour s'enfuir avec le bijou!
«AH NON!!» qu'on vole quelques gils passe encore, mais pas ce collier! C'est lui qui lui a offert ce coquillage et elle a eu la gentillesse de le transformer en un bijou capable de la protéger, il était hors de question de le laisser s'échapper! Le jeune homme se mit alors à courir à toute vitesse, fonçant vers la partie pauvre de la ville, des ghettos qui se trouvaient être un véritable labyrinthe, aussi il sauta rapidement sur un toit en tôle et retrouva le voleur qui croyait l'avoir semé... il lui bondit dessus assez souplement, ils roulèrent ensembles pendant quelques secondes avant que Kagura ne se retrouve sur lui, tenant le poignet du voleur d'une main, il ne chercha même pas à le frapper, il se contenta de longer vers sa main fermée et l'obligea à lâcher le collier!
«Je me fiche que tu ais besoin de ça pour manger, dormir ou jouer aux cartes, mais hors de question que je te laisse ce collier!!» sur le coup, le voleur fut surpris et lâcha le collier et Kagura bondit en arrière avant de regarder autour de lui, des tas de gens vivaient dans une misère déplorable, son cœur battait vite après qu'il ait tant couru et il commençait à réaliser l'horrible différence entre les quartiers nobles et cet endroit. Baissant les yeux vers le voleur, il soupira en plongeant la main dans sa poche, il en sortit un autre collier en argent qu'il lança au voleur
«Tiens.. tu peux prendre celui-là. Il n'a aucune valeur sentimentale.. mais tu devrais en tirer un bon prix.» c'était un collier avec le symbole de l'équipe de Zanarkand, il se l'était acheté à l'époque où il espérait devenir une star de blitz comme ce Tidus, mais vu que ça ne lui avait pas spécialement porté chance - il avait utilisé toute une prime pour l'acheter - autant s'en débarrasser... le voleur le regarda avec des yeux ronds alors qu'il tournait les talons, les autres le regardaient aussi avec un air abasourdi, c'est sur qu'il ne devait pas y avoir grand monde qui se faisait voler et qui faisait un cadeau pareil, mais Kagura se mit à rougir en tenant fermement le collier de Terra pour ne pas qu'on tente encore de le voler
«Désolé, c'est la seule chose de valeur que j'ai et...» il pouvait bien leur donner quelques gils, mais il en avait dépensé pas mal pour acheter des gemmes et il ne lui restait pas grand chose... il fallait d'ailleurs qu'il retrouve Terra, est-ce qu'elle l'avait suivi? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 24 Aoû - 9:39 | |
| Ils venaient à peine de sortir de la tour du savant, marchaient tranquillement en établissant leur parcours pour l'après-midi. Traverser les plaines et la porte Sud pour aller à Dali, interroger les habitants, revenir dans les environs de Tréno pour récupérer l'aéronef et aller à Alexandrie, passer la nuit là-bas et voir la reine Grenat le lendemain. Ouf. Ca en fait du programme ! Évidemment, il avait proposé la route de la Gorgone, mais ça impliquait laisser l'aéronef très loin et c'était pas une très bonne idée. Tout allait pour le mieux jusqu'à ce qu'un voleur, marchant nonchalamment, l'air de rien, se jette sur Terra pour lui arracher son collier !
Légèrement choquée, la jeune femme en réagit pas sur le coup, mais son compagnon, lui n'hésita pas une seule seconde et se lança à sa poursuite. S'en suivit donc une course effrénée entre le voyou et le joueur de blitzball. D'ailleurs, même s'il n'était pas devenu une star, sa condition physique lui permettait de courir assez vite... Contrairement à Terra qui n'eût aucune chance de les suivre. Elle prit tout de même la direction des quartiers pauvres de Tréno, et lorsqu'elle arriva, elle vit Kagura donner en échange un collier en argent à ce voleur pour récupérer le pendentif coquillage de la jeune femme. Visiblement mal à l'aise - tout comme Terra puisque c'est pour elle qu'il est parti à sa poursuite - il ne savait plus trop où se mettre.
- Désolé, c'est la seule chose de valeur que j'ai et...
- Kagura... Merci...
Elle s'avança vers le jeune homme pour lui faire signe que tout va bien. Mais voyant la misère dans laquelle vivaient tous ces gens, elle ne put retenir ce haut le cœur qui l'envahit tout à coup. Elle ressentait de la compassion envers ces gens privés de beaucoup, sachant qu'ils vivaient dans l'une des plus riches villes de tout le continent. Terra s'avança alors vers des mendiants qui, très étonnés de ce qu'il venait de se passer, avait un doute quant à ses intentions. Elle chercha dans son sac pour sortir quelques provisions qu'elle avait gardé, au cas où, pour leurs voyages, et leur donna une poignée de gils. Elle ne dit aucun mot, sa voix en était coupée, et un simple regard suffisait à se faire comprendre. Après quoi, elle retourna vers Kagura. Elle le serra dans ses bras, comme geste de remerciement.
- Nous devons partir...
Même si elle avait été émue par ce spectacle et ce quartier miteux ainsi que ses habitants, cela confirmait une chose : Elle n'aimait vraiment pas cette ville ! Ca n'est pas de la faute des voyous, mais elle ne se sent pas du tout en sécurité, contrairement à ce qu'elle avait ressenti à Lindblum. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 24 Aoû - 10:09 | |
| Désemparé devant tant de misère, Kagura fut soulagé de voir Terra arriver, bien qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle donne une partie de leurs provisions et quelques gils... ce n'était pas suffisant pour tous, il y en avait qui regardaient d'un air jaloux ceux qui avait pu obtenir quelque chose, mais personne ne disait rien. C'était trop rare de voir des gens donner, même s'ils ne pouvaient pas satisfaire tout le monde.
Il fut surpris également lorsqu'elle le serra dans ses bras, figé comme une statue, il ne sut pas pourquoi elle avait fait un tel geste et son cœur rata un battement. Mais il était temps de partir, et tenant toujours fermement le collier de la jeune femme dans son poing, il lui prit la main de l'autre et ils se dépêchèrent de gagner la sortie de la ville, un léger poids sur le cœur. Tout comme elle, définitivement, il détestait cette ville. «Comment est-ce qu'il peut y avoir une telle différence de niveau de vie? Si les nobles partageaient un peu leur fortune, tout le monde vivrait bien ici...» peut être qu'avec la fusion des mondes, il y aurait un jour un riche personnage pour s'installer ici et offrir du travail à ces pauvres gens qui pourraient enfin sortir de la misère... il fallait l'espérer.
Enfin, ils se retrouvèrent dans les plaines, Kagura alla voir l'aéronef rapidement lorsqu'ils passèrent près de la forêt, non seulement pour s'assurer qu'il était toujours là, mais aussi voir l'état de chargement. En soit, Alexandrie n'était vraiment pas loin et ils auraient surement pu y aller dès maintenant, mais Terra avait besoin de passer par Dali avant, et c'était finalement le problème. Bref.
Il revint vers elle en souriant, le soleil apparaissait de plus en plus maintenant qu'ils s'éloignaient de Tréno, ce qui remontait aussi leur moral.Il se retourna pour voir la ville une dernière fois... peut être que soumettre l'idée à un commerçant de Spira pourrait être bien, mais il ne voyait pas trop le genre de commerce qui pourrait s'installer ici. Il soupira doucement avant de se diriger plutôt vers la Porte Sud.
Comme la dernière fois, il fallait attendre, il y avait quelques petits contrôles, mais c'était surtout pour ceux qui prenaient le train pour redescendre dans la vallée, lorsqu'ils expliquèrent vouloir aller à Dali, on les laissa passer sans problème. À partir de là, il faisait vraiment chaud et le jeune homme retira la partie de fourrure de son haut pour se retrouver en simple débardeur, il serait en prime plus libre de ses mouvements! «Bon, au moins, s'il y a des monstres ici, on les verra de loin? Ça va? Tu n'es pas trop fatiguée? On peut faire une pause si tu veux...» ils étaient encore aux abords de la porte Sud, donc ils ne risquaient rien ici. - Spoiler:
Je te laisse choisir si tu veux aller directement à Dali ou bien aller combattre un peu sur les plateaux
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| | | Crystal Admin Gardienne
Niveau : 99 Statistiques :
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 24 Aoû - 13:37 | |
| ======================= Gains: +250 gils [Kagura], +200 gils [Terra] ======================= |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Dim 13 Sep - 1:44 | |
| Vincent et Winry arrivent de la route de la GorgoneJ’ouvrais une paupière doucement. L’autre avait du mal à suivre, j’avais beau avoir dormi, mes membres étaient toujours lourds de fatigue et un mal de crâne était venu me tenir compagnie. Je refermais les yeux avant de plaquer mes deux mains sur mon visage pour les frotter doucement. Cela avait le mérite de me réveiller un peu et de me faire réaliser que je ne me trouvais plus auprès de Vincent. Je me relevais brusquement pour observer autour de moi. En plus du rêve horriblement étrange que je venais de faire, la pièce dans laquelle je me trouvais m’était complètement inconnue. Un long soupire d’agacement brisa la barrière de mes lèvres. Est-ce que je m’étais encore fait enlever ? Je repoussais de manière négligée la couverture qui me tenait au chaud pour finalement sortir du lit. On avait retiré mes chaussures et elles semblaient m’attendre au pied du sommier. Je me penchais pour les attraper tout en continuant mon observation. Je devais me trouver dans une chambre… logique puisqu’il y avait un lit. Est-ce que je me trouvais dans une prison ? Ou même un cachot ? On m’avait expliqué que les personnes enfermaient les gens dans ce genre de lieu. Je n’en avais heureusement jamais vu et je n’avais aucune idée de l’aspect que cela pouvait avoir. Pourtant… cette pièce semblait vraiment trop banale pour être une prison. Les murs intérieurs étaient faits de pierres. J’avais beau me creuser la tête, je ne me souvenais pas d’avoir déjà vu quelque chose de la sorte avant. Une sorte de minuscule ouverture était présente. Etait-ce ce qui faisait office de fenêtre ? Je m’approchais alors pour jeter un coup d’œil. Des montagnes à perte de vue composaient le paysage environnant. Il était maintenant certain que je n’étais plus sur le chemin de la gorgone. Je me trouvais plutôt dans ce qui semblait être une tour. La chambre était circulaire et je voyais très bien que j’étais en hauteur. Une ville se trouvait d’ailleurs un peu plus loin sur l’un des plateaux accessibles en aval. Il faisait encore nuit, alors je ne m’inquiétais pas trop sur la durée de mon inconscience. C’était impossible que j’aie dormi sur plusieurs jours, je me serais sentie… plus reposée si ça avait été le cas. Je passais une fois de plus mes mains sur mon visage et je me dirigeais vers la porte. Techniquement, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit ouverte. Mes ravisseurs ne pouvaient pas être débiles au point de ne pas fermer la porte d’une prison. Mais peut-être que je me faisais des idées. Je me figeais laissant le temps à mon imagination de créer les pires histoires possibles. Vincent avait surement dû profiter de mon sommeil pour continuer son chemin tout seul en me déposant chez le premier venu ! Je me précipitais sur la porte pour finalement constater qu’elle était ouverte. Bon… je n’étais pas en captivité. Je jetais un dernier regard dans la chambre avant de remarquer que mon sac était dans un coin. Toujours méfiante, j’allais fouiller dedans pour sortir mes dagues avant de m’aventurer dans cette habitation inconnue. - J’espère que Vincent est toujours là…J’avais chuchoté ma pensée malgré moi. S’il était parti en me laissant toute seule… Je m’arrêtais en fronçant les sourcils. J’avais une étrange sensation dans mon corps. Comme si… mon estomac se nouait. C’était vraiment bizarre… je me souvenais avoir eu ce mal lorsque ma mère était partie. Pourtant, j’étais incapable de mettre un mot sur cette impression. Je passais alors le pas de la porte pour finalement progresser dans un couloir qui menait vers des escaliers. L’espace était plutôt étroit et je me disais que la personne qui m’avait monté jusqu’à la chambre avait du bien galérer si elle m’avait porté. J’avançais à pas de loup, tel un prédateur suivant sa proie dans la plus grande des discrétions. Je longeais les murs en prenant soin d’esquiver les tableaux qui étaient accrochés par-ci par-là et je me déplaçais lentement. J’arrivais finalement dans une nouvelle pièce. Cette dernière baignait dans la peine-ombre, seul l’encadrement d’une porte à l’opposé, laissait passer un peu de clarté. Après une brève analyse, je savais que j’étais seule ici. Pourtant, des voix se faisaient entendre depuis la pièce suivante. Toujours dans un silence de mort, je progressais dans ces lieux inconnus. J’avais l’impression de me trouver dans ce qu’on pouvait appeler une bibliothèque. Il y avait de nombreuses immenses étagères avec des livres de partout. Mon attention fut retenue lorsque que je cru reconnaître la voix de Vincent, malheureusement, il n’avait pas assez parlé pour que je m’en assure. A la place, une voix beaucoup plus fébrile et vacillante tonnait dans la salle voisine. Il fallait que je m’assure que la première voix appartenait bel et bien à mon compagnon de voyage. J’étais presque arrivée au nouvel encadrement. Malheureusement pour moi… Je passais devant un globe terrestre. Je me tournais pour vérifier que j’étais toujours bien seule tout en attendant la réponse de Vincent à la question de l’autre homme. Un vieillard, étant donné le timbre de voix. J’avais toujours aimé ce genre d’objet, mais je n’avais jamais eu l’occasion de le faire tourner. Une opportunité comme celle-là ne se représenterait certainement pas de sitôt. Je levais très lentement un doigt, m’apprêtant à faire tourner la mappemonde. - Environ 60 ans d’après mes souvenirs.Je me figeais dans mon élan en fronçant les sourcils. Quoi ? - Oh je vois… COMMENT ?! C’est impossible !L’exclamation du papy me fit sursauter tant j’étais concentrée pour effacer ma présence. Mon doigt percuta le globe, qui beaucoup moins solide que je le pensais, se fracassa au sol avant de rouler vers l’encadrement de la porte. - NoooooooonUn mot étouffé qui exprimait pourtant toute ma détresse. Oubliant jusqu’au fait que je me cachais jusqu’à maintenant, je courrais après la terre, horriblement triste d’avoir abîmé cet objet. Je m’accroupis pour la récupérer et analyser les dégâts. Je me figeais de nouveau en sentant le malaise m’envahir. J’étais à découvert. Je me tournais alors lentement pour tomber sur Vincent et un vieil homme qui me regardaient tous deux avec des expressions différentes. Mon camarade, fidèle à lui-même avait le visage toujours figé dans la même expression de nonchalance. Pour ce qui était de l’autre homme, il semblait surpris mais un immense sourire habilla très rapidement ses lèvres. - Ah ! La jolie demoiselle est enfin réveillée. Je m’étais relevé avec précipitation, le globe à la main. - Je suis désolée… je voulais regarder et… vous m’avez fait peur en criant.Vincent n’avait toujours pas dit un mot. Il se contentait de me regarder, j’en venais presque à me demander s’il clignait des yeux de temps en temps. - Ah, ce jeune homme m’a bien surpris. Quoi qu’il en soit, ne t’inquiète pas pour ce vieil objet. J’en ai plein d’autres ! Je suis Totto et toi petite ?Je me souvenais alors de la réponse qu’avait fournie Vincent à la question du vieil homme. 60 ans. J’avais du mal à y croire. Pourtant, je voyais mal cet homme mystérieux faire preuve d’humour comme ça. Cela ne collait pas vraiment avec la personnalité qu’il avait laissé voir jusqu’à présent. Je fis un sourire légèrement forcé en rigolant nerveusement. Je ne savais pas si je devais lui demander de confirmer son âge ou pas. - Je m’appelle Winry. Je rangeais mes dagues que j’avais toujours en main pour m’approcher de Vincent. - Ton ami, ma petite, m'a fait une bonne blague !Il ricanait en partant dans ce qui semblait être une cuisine. - Alala, je vais faire du thé les enfants.Vincent abordait des airs inquiétants. Il était vrai qu'il avait une forte prestance. De plus, son manque de… vitalité et sa façon de parler ou d’être, pouvaient être effrayants. Mais moi, je n’avais pas peur de lui, je trouvais qu’il me ressemblait. Il était tout aussi seul que moi et j’avais l’étrange impression de lui être toujours redevable. Je me tournais alors vers lui. Il n’avait vraiment pas l’air de plaisanter. Je plantais alors mon regard ocre dans le sien avant de lui parler. - On s’en va. J’avais envie de lui parler. Mais sans mauvaises oreilles pour écouter. - Ne vous embêtez pas ! Je crois que nous avons déjà abusé de votre hospitalité. J’espérais intérieurement que je ne me trompais pas dans les mots que j’employais… manquait plus que je me ridiculise une fois de plus. J’attrapais alors la main de Vincent qui avait mis un gant. Son autre bras était souvent caché par sa cape, mais j’avais entre-aperçus quelque chose de métallique. Il avait dû avoir un problème… Je le tirais alors pour sortir avant de remercier le vieil homme. Vincent fit de même avant que nous quittions la demeure. - Faites attention à vous dans la ville ! Les inconnus ne sont pas les bienvenus. J’acquiesçais avant de tourner les talons pour m’aventurer vers l’inconnu. Finalement, nous n’étions pas bien loin des autres habitations. J’attendais tout de même d’être dans un lieu calme pour me tourner vers mon camarade. Nous étions proches de l’entrée d’une ruelle, il n’y avait quasiment personne dans la rue, mais tous nous regardaient étrangement. - Ce n’était pas une plaisanterie hein ? Tu as bel et bien soixan.. AAAAAAHJe sentais une main s’agripper à ma cheville et me tirer vers l’obscurité avec une force étonnante. Je perdais mon équilibre pour me retrouver face contre terre, tirée loin de Vincent. Je me débattais tant bien que mal pour me dégager en cherchant à comprendre ce qui se passait. Un homme d’une minceur affligeante et des vêtements qui couvraient à peine son corps tant ils étaient abîmé était en train de courir, ma cheville à la main. Il semblait se diriger vers le fond de la ruelle, où une bonne dizaine d’œil brillaient d’une lueur malsaine dans la nuit. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Mar 15 Sep - 17:13 | |
| - Ah ! La jolie demoiselle est enfin réveillée.
Winry semble plutôt embarrassée à l'idée d'avoir détruit l'un des globes de ce Totto. Il s'ensuit une discussion entre eux jusqu'à ce qu'il décide de nous proposer du thé.
Apparemment bien décidée à quitter les lieux, Winry me scrute du regard avec insistance avant de m'avertir de notre départ imminent. Personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient. La compagnie de cet homme me met quelque peu mal à l'aise.
- Aurevoir. Merci... pour le jeu.
Winry se saisit de ma main pour m'entrainer avec elle en direction de la sortie.Avant de nous voir disparaître dans la nature, le vieil "homme" nous prévient des dangers d'une ville comme Tréno. Un avertissement dont je saurai faire bon usage.
Une fois à l'extérieur, je me retrouve entrainé jusqu'à ce que Winry s'arrête pour me demander si ce que j'ai dit à propos de mon âge est bel et bien la vérité. Elle nous a donc entendu.
Cependant, avant même qu'elle ne puisse terminer sa phrase, quelque chose se saisit de sa jambe et l'entraine vers les profondeurs de la ruelle face à nous. Sans hésiter une seconde, je dégaine Cerbère avant de mettre en joue le responsable. S'il pensait pouvoir me berner grâce à la protection que peut offrir l'obscurité, il n'est pas tombé sur la bonne personne.
La nyctalopie. L'une des seules choses que je possède depuis ma naissance. Ce don m'octroie la capacité de distinguer très clairement ce qu'il peut se trouver dans les ténèbres. C'est aussi pour moi une façon de ne pas m'y perdre ou d'y sombrer. C'est donc très rapidement que je parviens à faire la mise au point et à voir très clairement l'individu qui est en train de trainer Winry avec lui.Alors que je m'apprête à faire feu, cinq autres brigands sortent de la pénombre, apparemment inconscients du fait que je peux les voir parfaitement.
Cette fois, je vais avoir besoin d'un pouvoir plus puissant si je veux me débarrasser d'eux. Il va falloir improviser.
- Hey toi le Monsieur à la cape en bas, attrape !
Sur le toit de la bâtisse adjacente, j'aperçois un enfant debout sur les tuiles. Il me lance une pierre que j'attrape avec appréhension. Une gemme.
- Dépêche-toi de leur mettre une raclée maintenant ! A plus !
Malgré mon incompréhension, je dois agir vite. Je me saisis de la gemme ainsi que de ma lunalithe avant de visualiser rapidement la forme du pouvoir que je veux acquérir. La magie afflue progressivement jusqu'à ce que je sente mon arme se charger d'une énergie nouvelle. Celle-ci n'est désormais plus matérielle comme le serait une balle, mais bien le fruit d'un enchantement.
- Winry, ne bouge plus.
Je pointe à nouveau mon arme sur le ravisseur et cette fois, j'appuie sur la détente. Six faisceaux d'air comprimés par la magie sortent de Cerbère pour percuter toutes mes cibles. Contrairement aux munitions, la magie ne suit pas une trajectoire rectiligne. Il est bien plus rare de rater sa cible. En l'espace de quelques secondes, six individus s'écroulent au sol, paralysés par une douleur aussi rapide qu'intense. Je me dépêche de récupérer Winry et de l'aider à se relever. Nous sortons rapidement de la ruelle pour rejoindre un endroit plus sûr.
Une fois certain que nous ne risquons plus rien, je m'arrête avant de prendre la parole.
- Soixante ans oui, tu as bien entendu.
- Note pour moi-même:
Vincent utilise une Lunalithe et une Émeraude (gemme niv1) pour apprendre La Perfidie de Mercure.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Dim 27 Sep - 15:38 | |
| Je n’avais jamais autant détesté le sol pavé de cette ville. Ma tête ne cessait de se cogner et de tressauter selon les différents obstacles qui se trouvaient sur notre chemin. Le gars qui me tirait prenait d’ailleurs un malin plaisir à faire gigoter sa main de sorte que je n’arrivais pas à prendre un réel appui pour me redresser et riposter. Je sentais les pointes de certains cailloux s’enfoncer dans ma peau en traversant le léger tissu de mes vêtements pour y laisser une griffure, qui je l’espérais ne serait pas trop importante. Mes pauvres habits étaient en train de prendre cher, ils seraient certainement à jeter quand toute cette histoire serait finie. Pourtant, il m’était impossible de ne pas me débattre, il fallait que je m’échappe. L’homme qui me tirait était tellement maigre, même dans la peine-ombre de la ruelle et dans le feu de l’action, j’arrivais parfaitement à distinguer les os qui formaient son bras. Néanmoins, il avait une poigne de fer. J’avais beau me secouer dans tous les sens, rien à faire, ses doigts restaient agrippés autour de ma cheville. J’avais l’impression qu’il s’accrochait à moi comme si j’étais la chose la plus importante à ses yeux. - VINCENT !!! AIDE-MOI !Nous venions de disparaître dans l’ombre de la rue. Il faisait tellement obscure que je ne voyais pas plus loin qu’à un mètre devant nous. Je luttais pour garder la tête relevée, mais ma nuque commençait sérieusement à me faire souffrir. L’homme fit un brusque écart et je sentais mon dos racler le sol pour suivre la cadence. Finalement, je tentais de me recroqueviller en prenant soin de protéger les parties de mon corps où j’avais été brûlée plus tôt dans la journée. Mais ma tête se cogna contre une grosse pierre, un peu plus haut que la tempe. Je serrais les dents pour ne pas hurler de douleur. - Winry, ne bouge plus. Avec difficulté, je bougeais la tête pour observer Vincent. Une arme en joue, le regard droit et un étrange halo de lumière autour de lui, je voyais qu’il était en train de nous viser. J’essayais alors de détendre mes muscles en me disant que tout serait bientôt fini. Mon corps se fit soudainement plus lourd et mon kidnappeur trébucha légèrement. Dans la seconde qui suivit l’homme qui me tirait s’écroula au sol dans un bruit sourd. Ses nerfs maintenaient sa prise autour de ma cheville et je me débattais comme une folle pour me dégager avant de me redresser tant bien que mal. Vincent se trouvait déjà à mes côtés et en m’attrapant par le bras m’aida à me relever. Une course effrénée s’en suivit pour que nous nous retrouvions finalement dans un endroit plus sûr. Je me penchais alors pour m’appuyer sur mes jambes et reprendre ma respiration. Mon cœur battait à une vitesse folle et je sentais mes chevilles trembler de frayeur. Mon camarade semblait plutôt en forme et cela eût le don de me rassurer. Je n’avais pas été réellement en danger. Il était là. Après quelques secondes de silence, ce dernier fut brisé par Vincent qui répondait alors à ma question. - Soixante ans oui, tu as bien entendu. Je me redressais alors pour l’observer. J’avais beau regarder, il ne faisait pas plus de trente ans. C’était impossible que son véritable âge soit le double. Je fronçais les sourcils en secouant la tête d’incompréhension. - Comme ça se fait ? Ton visage a décidé de ne pas vieillir ? Je prenais cette conversation très au sérieux, mais j’avais vraiment mal partout. Je lançais alors un regard désolé à Vincent pendant qu’il me répondait et je commençais à inspecter l’ampleur des dégâts. Le dos de ma chemise était lacéré, et j’avais des éraflures de partout. Je sentais sur ma joue droite une petite griffure, mais pour le moment, les hématomes étaient mon principal problème. Un rapide coup d’œil à ma cheville me fit remarquer que j’avais la marque de la poigne de l’homme. Point positif, je m’étais plutôt pas mal débrouillée pour protéger mes brûlures. Mes mains quant à elles, elles étaient pleines d’égratignures mais je n’y prêtais pas grande attention. Je reportais alors mon attention sur Vincent qui avait arrêté de parler. Il n’avait pas encore répondu à la question et regardait le coin de ma tête avec insistance, alors je me passais une main sur le visage. Une étrange sensation de poisse arrêta mon geste. Je levais les yeux au ciel avant de garder ma main qui était pleine de sang. - Ok… Je veux bien qu’on trouve une auberge pour que je nettoie ça. J’attrapais un bout de ma chemise et je tirais dessus pour l’arracher. Un large morceau de ma peau au niveau de ma hanche était maintenant visible et je frissonnais en sentant le froid s’infiltrer entre mes vêtements. J’essuyais légèrement ma plaie en souriant faiblement à mon camarade. Il n’était pas très bavard, pourtant, il avait tellement de choses à me raconter. - Au fait… Merci encore Vincent… Tu m’as une fois de plus sauvé. Ma dette envers toi s’alourdie. Ça m’a fait plaisir que tu viennes à mon secours.J’essuyais ma main plein de sang et je me plaçais à côté de lui, assez proche de sorte que je ne puisse pas me faire avoir une nouvelle fois, pour que nous partions à la recherche d’une auberge. - Une fois à l’auberge, tu auras tout le temps de m’expliquer tes soixante ans… et aussi ce qu’il t’est arrivé. A ton bras je veux dire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 28 Sep - 12:52 | |
| - Je n'ai pas décidé d'être comme ça. Trouvons d'abord un endroit pour se reposer, les questions peuvent toujours attendre.
Les blessures de Winry ne sont pas sévères, mais il serait bien préférable de s'en occuper pour lui éviter des souffrances inutiles. Du sang coule depuis son front mais je préfère ne pas l'avertir, afin d'éviter qu'elle ne s'affole. Pourtant, lorsqu'elle constate d'elle-même qu'elle saigne effectivement, sa seule réaction est d'observer cela avec un certain étonnement avant de déchirer un bout de sa tenue pour l'appliquer sur le fluide.
Elle me remercie ensuite de l'avoir sauvé pour la seconde fois, ce à quoi je ne fais qu'acquiescer avant de rajouter:
- Tu n'as pas dette à avoir. Je voulais te sauver. Lorsque l'on possède un grand pouvoir, préserver ou détruire ne dépend que de notre humeur et de nos sentiments.
Conformément à la proposition de Winry, nous nous mettons à la recherche d'une auberge, tout en évitant les rues sombres et malfamées de la ville. De nombreux regards se posent sur nous, soit à cause de mon apparence, soit à cause de l'état de la jeune femme.
Après quelques précieuses indications, nous parvenons à destination. Sans plus tarder, nous louons deux chambres et demandons le nécessaire pour les premiers soins. J'accompagne Winry jusqu'à la sienne, qui se trouve en face de celle que j'occuperai. Elle ne tarde pas à s'installer sur le lit et à commencer à s'occuper de ses blessures. A son âge, elle fait preuve d'une autonomie rare et semble bien plus débrouillarde que la plupart des gens.
Alors que je m’apprête à quitter sa chambre, celle-ci me rappelle que je n'ai toujours pas répondu à ses questions. Je me passerai bien d'explications longues et ennuyeuses, engendrant toujours plus d'autres questions. Aussi je préfère synthétiser autant que possible.
- Je suis sans doute mort, tué par un scientifique du nom d'Hojo. Non content d'avoir accompli un tel crime, il m'a ramené et s'est lancé dans des expériences dépassant l'imagination. Ce bras est un réservoir à énergie mako, à l'origine utilisé pour amplifier mes pouvoirs. Quant à l'absence de vieillissement de mon corps... On peut me présumer "immortel". Je n'ai à ce jour aucune preuve du contraire.
Je sors de la chambre de Winry avant de lui dire sans même me retourner:
- Occupe-toi bien de tes blessures. Si tu as le moindre soucis, je suis juste en face. Bonne nuit.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Mar 29 Sep - 21:44 | |
| Nous étions arrivés plus vite que je ne le pensais dans ce qui semblait être une auberge. L’ambiance qui régnait sur Tréno était particulièrement différente de celle d’Esthar et j’avais du mal à m’y habituer. Je ne connaissais que très peu de choses en ce qui concernait les villes, mais on pouvait clairement sentir une lourde atmosphère peser sur les lieux. J’avais du mal à comprendre comment deux villes pouvaient comporter autant de différences tout en étant basées sur un même concept de cohabitation et d’échange. Je soupirais en pénétrant dans l’enceinte. Les griffures que j’avais dans le dos commençaient à sérieusement me brûler et je rêvais de pouvoir prendre une bonne douche pour nettoyer tout ça. Un jeune homme se trouvait au comptoir. Grand, brun, sec, il avait un air hautain plaqué sur le visage et on pouvait facilement lire dans ses yeux l’ennui qu’on provoquait déjà chez lui. La question des chambres fut rapidement pliée, ce garçon ne nous proposait que deux options, deux chambres avec lit simple ou chambre unique mais avec un seul grand lit. Je n’avais jamais dormi avec un inconnu et je n’étais pas certaine que ce soit quelque chose à faire. Je relevais alors les yeux vers l’aubergiste pour lui répondre. - Deux chambres s’il vous plait. Et une trousse de soin aussi !Ce dernier nous regardait en haussant un sourcil. Dire qu’il était en train de nous dévisager sans gêne était un euphémisme. En même temps, on ne pouvait pas affirmer être un duo « normal » avec Vincent. Mon camarade, un grand ténébreux au bras métallique et… moi, une jeune femme avec des vêtements déchirés et des blessures partout. L’équipe parfaite pour passer inaperçu. - B023 pour la fille et B025 pour… vous.Il fit glisser deux clés sur le bois noir du comptoir et passa une main sur son visage avant de se tourner pour fouiller dans une armoire. Après quelques soupirs, il avait enfin trouvé la trousse de soin. Ok, il était temps de le laisser s’ennuyer tout seul. La chambre que j’allais occuper était plutôt banale. Il y avait le strict minimum, un lit, une petite table de chevet accompagnée d’une vieille lampe verte et une salle de bain dans la pièce suivante. Je déposais la mallette et mon petit sac sur mon lit avant de me laisser tomber dessus à mon tour. Je partais alors directement à la recherche d’objets susceptibles de soulager mes douleurs. Des potions, désinfectant, quelques pommades et du bandage. Je n’avais pas énormément de choix, mais largement assez pour moi. J’avais l’habitude de me débrouiller avec rien alors cette mallette pouvait être considérée comme un luxe si j’avais continué à vivre dans la nature avec ma mère. Je commençais alors à nettoyer les quelques plaies qui étaient les plus visibles et importantes. Mais avant de rentrer dans les détails de mes blessures, je devais prendre une douche. Inutile donc de faire maintenant, Vincent devait toujours me répondre. Je me redressais pour l’observer et je remarquais alors qu’il était en train de quitter ma chambre. - Hey attends ! Tu ne m’as rien dit encore, j’aimerais comprendre. Sa réponse me laisse sans voix. Je reste figée un moment en l’observant, incapable de réagir assez rapidement pour le retenir. Lorsqu’un son sortait enfin de ma bouche, la porte était déjà fermée. Vincent était mort, mais ne l’était pas. Il avait soixante ans mais ne les faisait pas. Est-ce que j’étais censée le croire ? Cela ne faisait même pas un jour qu’on se connaissait, je ne savais rien de lui et pourtant, je le suivais sans me soucier de son passé ou de la personne qu’il pouvait être. Au final, son histoire n’avait pas vraiment d’importance. Il n’avait pas hésité à me sauver deux fois, je ne voyais pas comment une personne « méchante » pouvait en arriver là. Vincent n’était donc pas une mauvaise fréquentation. Après de longues minutes où je restais perdue dans mes pensées à fixer la porte, je me relevais enfin pour prendre direction de la salle de bain. Je me déshabillais pour observer l’ampleur des dégâts. J’avais de vilaines griffures qui remontaient de mes hanches jusqu’au centre de mes omoplates. Rien de profond qui méritait un quelconque affolement mais j’allais avoir du mal à nettoyer tout ça. Je me contentais alors de filer sous l’eau et de m’occuper de mes brûlures. Faire couler de l’eau froide me soulageait énormément, mais le reste de mon corps n’appréciait pas vraiment. Je lavais tout en vitesse pour retourner sous une eau bien plus chaude qui sur mes plaies, me semblait bouillante. Toutefois, elle avait au moins le mérite de détendre mes muscles qui étaient restés crispés depuis notre petite aventure dans la ruelle. Après de nombreuses contentions pour atteindre les plaies de mon dos. Je me regardais blasée devant la glace. - Bon… ma petite Winry, c’est peine perdue, ta souplesse d’antan à bel et bien disparu.Effectivement, j’étais gracieuse et souple, mais cela faisait bien un an que je ne chassais plus. Il fallait que je reprenne un peu l’exercice pour retrouver une agilité digne de ce nom. En ce qui concernait mon problème actuel, j’avais beau gigoter dans tous les sens, il restait toujours une assez large partie de mon dos que je n’arrivais pas à atteindre suffisamment correctement pour nettoyer les plaies. Or je savais que c’était un passage vital pour éviter une grosse infection. Je me rhabillais en vitesse, enfilant des sous-vêtements, un de mes t-shirts et une jupe. Mes cheveux étaient encore humides mais je n’y prêtais pas vraiment attention. Je sortais ma tête de l’encadrement de ma porte pour tomber directement dans le couloir de l’auberge. Personne. J’avançais lentement jusqu’à la chambre qui se trouvait en face de la mienne pour finalement me figer devant. Est-ce que j’avais le droit de rentrer comme ça ? Est-ce qu’il avait envie de me voir ? Il était parti tellement vite que j’en venais même à me demander si il n’en avait pas marre de moi. Je posais ma main sur la poignée. De toute façon, j’avais actuellement besoin de lui… je ne pouvais pas faire autrement, je me voyais mal aller demander à l’aubergiste de nettoyer mes blessures. Je poussais alors la poignée et me figeais de frayeur après avoir ouvert la porte… qui était en fait fermée à clé. Je m’écartais en rougissant et frappais à plusieurs reprises. J’avais oublié qu’il fallait faire ça… Je me courbais alors, attendant que Vincent vienne ouvrir pour m’excuser. - Désolée… j’aurais dû frapper avant ! J’ai besoin de ton aide… encore.Vincent s’écartait pour me laisser entrer. Je passais alors devant lui pour poser la mallette de soin sur son lit. Sa chambre était similaire à la mienne, rien de bien extraordinaire. - Je n’arrive pas à atteindre une plaie.J’attendais qu’il referme la porte pour lui tourner le dos et retirer mon t-shirt sans la moindre gêne. En fait, je ne savais pas vraiment qu’il existait un concept de pudeur, surtout entre un homme et une femme. Je ne m’étais d’ailleurs jamais retrouvée seule dans une chambre avec un homme, et je ne me doutais pas de la signification que ça pouvait avoir. Je me trouvais donc face à Vincent, proche de son lit et de dos, de sorte qu’il puisse clairement voir les griffures. Entre temps, j’avais commencé à l’occuper de l’entaille proche de ma tempe. - Juste là, au milieu du dos s’il te plait. Au fait, comme tu as réussis à vaincre tous les gars dans la ruelle ? C’était juste tellement efficace !
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Ven 2 Oct - 18:37 | |
| trente minutes seulement après avoir quitté Winry, j'entends la poignée de ma porte tourner vainement. Sans doute Winry, mais je ne peux en être sûr. Après tout, elle n'a pas pu s'attirer d'ennuis en si peu de temps. Je m'approche lentement, prêt à faire face à n'importe quelle situation.
Je tourne le loquet avant d'entrouvrir la porte et de voir Winry, immobile et le dos courbé.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Désolée… j’aurais dû frapper avant ! J’ai besoin de ton aide… encore.
- Redresse-toi et rentre.
Winry s'exécute et s'installe directement sur le lit avec la trousse à pharmacie à côté d'elle. Apparemment, elle n'arrive pas à accéder à une plaie qu'elle souhaite panser. Je ferme la porte à nouveau et lorsque je me tourne vers elle, celle-ci a déjà ôté son t-shirt et laisse apparaître son dos nu.
- Je vois. Je vais faire de mon mieux.
Après avoir brièvement désinfecté la plaie et avoir posé un long pansement, je réponds finalement à sa question:
- J'ai fait usage de la magie tout simplement. Les balles réelles ne peuvent pas être tirées simultanément et atteindre des trajectoires différentes. La magie ne répond pas aux mêmes règles.
Elle remet son haut et se retourne pour me faire face.
- Je ne devrais pas avoir à te l'apprendre... Mais si je ne le fais pas, il se peut que cela te pose problème.
Je réfléchis quelques instants pour trouver mes mots.
- Dans ce monde, les vêtements sont une sorte de protection, une façon de dissimuler notre faiblesse. Il ne faut les retirer qu'en présence de personnes en qui tu as pleinement confiance. Tu comprends ?
Je ne pourrais lui reprocher de mal saisir le sens de mes propos, mais je ne parviendrai pas à lui expliquer plus clairement.
- Maintenant tu devrais aller te coucher. Nous avons une longue route à faire demain. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Ven 2 Oct - 23:39 | |
| Vincent s’était finalement avancé vers moi. Encore une fois, le sentir si proche me faisait me sentir si petite, si fragile et vulnérable. Il dégageait tant de force que je le trouvais impressionnant. Je n’avais pas eu le temps, à cause de la panique, de faire attention à la technique qu’il avait utilisé pour neutraliser mes agresseurs, mais j’étais ébahis de voir qu’il n’avait eu aucune difficulté à se débarrasser de six hommes, dans l’obscurité la plus totale. Je savais me débrouiller en combat, mais j’étais particulièrement heureuse de pouvoir compter Vincent dans mes alliés. Un bref frisson défila le long de ma colonne vertébrale au contact froid de la main de mon camarade sur ma peau nue. A l’aide d’un coton imbibé de désinfectant, je sentais qu’il s’appliquait à nettoyer mes blessures. Cela eu l’étrange effet de me sortir de mes pensées pour finalement me focaliser sur ses gestes. Il ne faisait rien de mal, au contraire, mais je me sentais bizarre au fur et à mesure qu’il me soignait. Une sensation que je n’avais jamais eue auparavant. Néanmoins, je n’eus pas le temps de m’attarder sur cette question car Vincent répondait enfin à la mienne. - La magie…Ces quelques mots étaient sortis d’entre mes lèvres sans que j’y prête attention. J’entendais de plus en plus parler de cette chose si étrange qui permettait aux humains d’obtenir des capacités insolites. Je ne savais pas si je voulais devenir magicienne ou pas. Je ne me sentais pas vraiment proche de cette force mystérieuse et inexpliquée. Mais je trouvais que les personnes qui s’en servaient étaient fascinantes. J’aurais aimé pouvoir observer minutieusement Vincent faire son attaque. Peut-être qu’un jour il accepterait de me montrer dans une situation plus calme. Je sentais d’ailleurs qu’il était en train de placer le pansement sur mon dos et j’attendais qu’il ait fini pour me tourner de nouveau vers lui en enfilant de nouveau mon haut. C’est qu’il faisait froid dans sa chambre. Comme on pouvait maintenant le prévoir, j’eus le droit à l’éternelle expression figé dans l’indifférence du visage de Vincent. Je me préparais à lui sourire pour le remercier quand il reprit étonnement la parole. - Je ne devrais pas avoir à te l’apprendre…Je me tétanisais à ces mots. J’avais fait quelque chose de mal ? - Dans ce monde, les vêtements sont une sorte de protection, une façon de dissimuler notre faiblesse. Il ne faut les retirer qu'en présence de personnes en qui tu as pleinement confiance. Tu comprends ?Je rougissais comme jamais. Non pas parce que je venais de comprendre qu’il ne fallait pas que je me déshabille devant un homme, mais parce que je venais de montrer mon ignorance à Vincent. Je ne voulais pas qu’il se pose des questions sur moi. Je ne voulais pas être différente des autres filles qu’il pouvait rencontrer. Je baissais doucement la tête pour cacher ma gêne en cherchant quoi répondre. - Maintenant tu devrais aller te coucher. Nous avons une longue route à faire demain. - Je sais à quoi servent les vêtements ! Ils servent à protéger du froid et du vent, à protéger des mauvais rayons du soleil quand il fait trop chaud et permettent de camoufler les parties faibles de notre corps que les prédateurs… heu non pardon, les gens qui nous attaquent cherchent à viser ! Je n’étais pas vexée, je cherchais juste à lui montrer que je savais déjà ce qu’il venait de me dire. Ce que je ne comprenais pas, c’est pourquoi il m’en parlait maintenant. Il n’y avait ni de soleil ni de vent et Vincent m’avait sauvé à deux reprises, il était donc impossible qu’il cherche à me blesser maintenant. Je n’avais aucune raison de… ne pas retirer mes vêtements pour qu’il m’aide. Peut-être pensait-il que je ne lui faisais pas assez confiance. Je relevais alors mes yeux vers lui. J’avais beau chercher la moindre information sur son visage, il restait toujours de marbre, impénétrable. Je soupirais, déçue de ne pas parvenir à déchiffrer ses expressions. - Oui, je vais aller dormir maintenant. Un rapide sourire, et je me dirigeais vers la porte. Je fronçais les sourcils un instant avant de m’arrêter à quelques pas de l’entrée. Je me tournais de nouveau vers Vincent en prenant quelques secondes pour réfléchir avant de plonger mes yeux ocre dans les siens. - Tu sais, j’ai pleinement confiance en toi !
Puis, je m’échappais dans un souffle en direction de ma chambre. Que cet homme était étrange. Je m’étirais doucement avant de me diriger vers mon lit. J’allais avoir de méchantes courbatures si je ne faisais pas attention. La lumière verte maintenant éteinte, la couverture remontée jusqu’au bout de mon nez, je fixais le plafond en réfléchissant. La petite auberge que j’occupais il y a quelques jours avec ma mère me semblait remonter à tellement loin. Pourtant, ça ne faisait même pas une semaine que ma seule famille m’avait laissée. Le sommeil ne tarda pas à reprendre ses droits et Morphée m’accueilli doucement dans le creux de ses bras. Une nuit calme, sans rêve, sans inquiétudes. A un moment, je me réveillais. La chambre était toujours baignée dans le noir complet, pourtant, j’avais l’impression d’avoir dormi plusieurs heures. J’étais sortie de mon lit pour observer par la fenêtre, mais il faisait toujours aussi sombre à l’extérieur. Le jour ne semblait même pas décidé à pointer le bout de son nez. Du coup, j’étais repartie me coucher, en attendant que Vincent vienne me réveiller. Après tout, il avait dit qu’on avait une longue route à faire, il ne comptait donc pas m’abandonner lâchement pendant mon sommeil. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Mar 6 Oct - 16:18 | |
| Vexée ou simplement désireuse de me prouver qu'elle n'est pas une ignorante ? Je ne sais pas vraiment comment considérer les explications de Winry. Après s'être levée, son regard croise le mien et elle me scrute pendant de longues secondes avant d'aller se coucher.
- A demain.
Avant de partir, elle ajoute qu'elle m'accorde sa confiance la plus totale. Il lui reste pourtant tant de choses à savoir. La méfiance est quelque chose qui ne doit jamais nous quitter, même avec ceux qui nous sont le plus proches. Surtout avec eux en réalité.
Je me retrouve de nouveau seul dans la chambre, sans occupation particulière. Ma douche prise, je me rhabille avant d'observer par la fenêtre la ville de Tréno. Une ville plongée dans les ténèbres de façon permanente, voilà qui aurait pu me convenir si... je n'avais pas souhaité changer.
Je ne pourrais sans doute jamais obtenir la pureté et la clarté des âmes de personnes comme Winry, dénuées de toute animosité malsaine. Mais ce n'est pas pour autant que je compte stagner dans cet état pour l'éternité. Il est temps que je me pardonne, que je passe à autre chose.
Deux heures passent et Winry doit s'être endormie. Je prends donc la décision de sortir, incapable de trouver un le sommeil. Pourtant, même en rêve, la revoir me ferait sans doute le plus grand bien... Il faut croire que le destin n'a pas fait les choses à moitié. Les commerces de la ville ne sont toujours pas fermés, sans doute à cause de cette obscurité permanente qui empêche quiconque d'avoir un rythme de vie régulé par l'alternance du jour et la nuit.
J'erre dans les ruelles, peu soucieux des lieux malfamés en l'absence de Winry. Quelques vauriens m'observent d'un œil intéressé, mais ils se ravisent tous en voyant Cerbère dans son étui. Je m'enfonce encore un peu et cette fois, j'entends dans mon dos quelqu'un m'interpeller.
- Hey toi, je crois que tu me dois des remerciements !
Je me retourne et aperçois le jeune homme qui m'a lancé la gemme depuis le toit quelques heures plus tôt. Les bras croisés, le regard rempli d'assurance et de détermination, il me jauge avant d'insister.
- Hého, je te parle !
Au fur et à mesure que j'approche de lui, le tintement métallique de mes bottes ainsi que notre différence de taille lui font abandonner sa confiance sans qu'il ne bouge pour autant.
- Je... Je t'ai aidé un peu quand même, avoue-le !
- Merci.
Surpris de ma réponse, l'enfant rougit avant de détourner le regard.
- De rien... Je m'en serai voulu si toi ou cette jeune fille aviez été blessés.
- ... Hum.
- Bah quoi ? C'est vrai non ?
- Tu aurais pu être leur prochaine cible si je ne les avais pas vaincu. C'était inconscient, bien que brave de ta part.
Les yeux de l'enfant s'embuent progressivement de larmes, une réaction que je peine à comprendre.
- Oui bah si c'est comme ça, débrouille-toi tout seul la prochaine fois ! Adieu ! Toute façon les capes c'est pour les ringards !
Il disparait dans les rues sans me laisser ajouter le moindre mot. Aurais-je commis un impair ?
Je retourne à l'auberge et demande au responsable de me prévenir lorsque le début de la matinée aura débuté. Je me rends ensuite dans ma chambre avant d'attendre patiemment tout en nettoyant mon arme et en inspectant mes réserves de munitions. Lorsque j'entends frapper à ma porte, je vais ouvrir à l'aubergiste qui me signale qu'il est l'heure.
Après l'avoir remercié brièvement, je me décide à prévenir Winry pour que nous prenions pas de retard. Je toque trois fois avant de patienter, espérant que son sommeil n'est pas profond au point de m'obliger à insister. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 12 Oct - 9:26 | |
| Il me semblait avoir retrouvé le sommeil au bout d’un long moment. Mais une fois de plus, lorsque mes paupières s’ouvrirent lentement, ce fut le noir complet qui m’accueillit. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais une nuit si agitée. C’était la deuxième fois que je me réveillais comme si j’avais passé une bonne nuit de sommeil et pourtant, le jour ne semblait pas prêt à se manifester. Malgré l’obscurité de la pièce, je sortais de sous ma couette en me dirigeant lentement vers la salle de bain, je n’avais pas du tout envie d’allumer la lumière qui agresserait mes yeux, mais pour observer mes blessures, j’y étais bien contrainte. Un éclat de lumière blanche jaillit dans la petit pièce et je fronçais des sourcils en plissant mes yeux pour leur épargner le plus possible cette torture. Je restais statique plusieurs longues secondes, le temps que ma vue s’ajuste à cette nouvelle luminosité. Un bref regard dans la glace, m’indiquait que mon sommeil avait été particulièrement reposant. Les cernes qui habillaient de violet le contour de mes yeux depuis que ma mère m’avait laissé, semblaient s’estomper rapidement. Je retirais mon t-shirt avec précaution pour ne pas faire de gestes brusques. Maintenant de dos, j’essayais tant bien que mal d’observer les éraflures qui se trouvaient sur ma peau. Je soupirais doucement. Vincent avait été particulièrement efficace, il ne restait absolument aucune partie visible de mes plaies. Je restais dubitative quelques instant avant de remettre finalement mon t-shirt. Il était clairement inutile de retirer les pansements maintenant. Je retournais donc en trainant du pied vers mon lit pour m’assoir dessus un peu trop lourdement. - Aï-euux.Les blessures dans mon dos me tiraient déjà, la potion devait être en train d’agir pour faire cicatriser le tout. Le sommeil, dans un premier temps, avait d’ailleurs été relativement dur à trouver à cause du peu de positions allongées qui m’étaient accessibles. J’avais dû m’endormir, à moitié en position recroquevillée, appuyée sur une épaule, étonnamment épargnée par les flammes et l’attaque des hommes dans la rue. Je tentais de m’étendre sur le lit à une vitesse proche de l’arrêt pour voir à quel niveau la blessure me faisait le plus souffrir. Il fallait que je me rétablisse vite pour travailler de nouveau ma souplesse et mes reflexes. Il était hors de question que je dépende de Vincent sur tout le long de notre voyage. Je replaçais la couverture sur moi et ce fut avec les yeux grands ouverts, que j’observais le plafond, en attendant que mon camarade vienne me chercher. *** Je fredonnais un vieil air que ma mère me chantait souvent quand on partait tôt le matin pour nous motiver. Nombreuses avaient été les fois où nous avions dû partir en catastrophe car une bête sauvage nous avait malheureusement déniché. Finalement, on frappait à la porte. Je réajustais les vêtements qui me faisaient office de pyjama et m’avançais doucement vers la porte. Vincent se trouvait là, devant moi, en me disant qu’il fallait qu’on parte. Je le regardais surprise avant de lui montrer ma fenêtre au bout de ma chambre. - Mais, on est toujours en pleine nuit !Le réceptionniste, qui était présent dans le couloir, s’avançait vers nous pour finalement se placer aux côtés de Vincent, avec un air blasé sur le visage. - Y’a pas de jour ici. Il fait nuit, tout le temps. - Ah…Je restais interdite quelques instants. Pas de jour ? Pas de soleil ? Pas de lumière ? Je me tournais vers Vincent pour m’assurer que cet homme était en train de plaisanter, qu’il était clairement en train de se foutre de moi. Pourtant, le visage de mon partenaire de voyage restait identique à ce que j’avais déjà pu côtoyer. Vide d’expression. Je n’avais même pas eu le temps de répliquer que l’autre homme avait déjà parti. Mon attention se reporta une fois de plus sur mon camarade. - Il dit vrai ? Il n’y a pas de soleil ici ? Il hocha brièvement la tête avant de me répondre. Cet étrange phénomène naturel était vraiment perturbant, j’avais du mal à croire que les habitants de Tréno vivaient dans l’obscurité permanente. - Bon, bah je vais aller me préparer, tu peux rentrer dans ma chambre !Je regardais ma tenue en rigolant un peu avant de poser une main sur mon ventre. - Il va falloir qu’on mange, sinon je vais devenir agressive. Je lançais un grand sourire à mon coéquipier avant de retourner dans ma chambre et d’attendre que Vincent se décide ou non de rentrer. J’étais persuadée que l’inviter à rester avec moi était la chose la mieux à faire. - Mes vêtements sont dans la salle de bain, je vais me changer là-bas. Tu connais l’explication à cette ville sans soleil ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Jeu 29 Oct - 16:58 | |
| Clairement surprise par l'obscurité constante de Tréno ainsi que par la réponse du réceptionniste, Winry sort de sa chambre avant de poser son regard sur moi.
- Apparemment non.
Sans plus attendre, Winry me propose de rentrer dans sa chambre en attendant qu'elle se change. Je la suis après une brève seconde d'hésitation. Ma présence la forcera peut-être à accélérer un peu le mouvement, bien que la situation puisse paraître ambigue dans d'autres circonstances.
Je préfèrerai éviter de faire une halte pour manger, afin de ne pas perdre de temps mais bon... Je n'ai pas non plus envie de supporter la mauvaise humeur d'une demoiselle affamée. Elle me demande ensuite si j'ai des informations sur ce phénomène étrange présent dans Tréno.
- Je n'en sais pas plus que toi sur ce monde. Je ne veux pas lancer une hypothèse qui pourrait au final se révéler entièrement fausse. Il faut juste retenir qu'il ne faut pas se fier à la lumière pour connaitre le moment de la journée.
C'est déstabilisant, mais je suppose que tout est question d'habitude...
- Prête ?
Sans attendre sa réponse, je me dirige vers l'entrée de la chambre et lorsque j'entends ses bruits de pas, j'ouvre la porte.
- Ne tardons pas. Nous devons partir pour Gaïa dès que possible. Il sera bientôt trop tard pour reculer.
Après que Winry ait mangé un morceau, nous prenons la route pour trouver un moyen de partir d'ici. Plutôt que de demander à l'aveuglette, nous rejoignons l'espace reservé aux quelques aéronefs de la ville.
- Nous cherchons un moyen de transport pour nous rendre sur Gaïa, peu importe l'endroit.
- Ça fait une sacrée trotte ça... Vous êtes sûrs de vous ?
- On s'en va.
- Hein quoi? Non attendez ! Je peux vous louer un aéronef ! Il doit être prêt pour quand ?
- Maintenant.
- Ok ok... J'en ai un à disposition, mais pas de pilote. Vous savez conduire ?
- Non, Winry ?
Le mécanicien nous regarde d'une drôle de façon, sans doute interloqué par notre duo atypique.
- Bon dans tous les cas, c'est pas bien difficile. Je vais vous montrer. Mais avant ça, ça vous fera 500 Gils. Lorsque vous arriverez à destination, faites en sorte de déposer l'aéronef le plus proche possible d'un espace aérien. J'ai un collègue qui travaille à Junon, alors si ça vous dérange pas, vous pourriez vous rendre là-bas ?
Je hoche la tête tout en demandant à Winry si tout lui convient. Après avoir payé le jeune homme, nous le suivons en direction d'un vaisseau de petite taille, tout juste assez grand pour deux personnes. Il nous en explique le fonctionnement et après s'être assuré que tout était clair, il attend que nous nous installions pour nous souhaiter bonne chance.
Après la conduite d'un sous-marin, me voilà aux commandes d'un aéronef... Espérons que tout se passe comme prévu. Dans le pire des cas, je passerai le relai à Winry... qui pourrait bien être plus à l'aise que je ne le suis.
Vincent et Winry s'envoient en l'air dans les Cieux ! |
| | | Chaos Modo à la retraite!
Niveau : 100 HP : 9999/9999 MP : 999/999
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Mar 10 Nov - 8:32 | |
| Winry gagne 250 Gils, Vincent gagne 250 Gils! Winry passe niveau 4 !Vincent et Winry vont dans les Cieux |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Ven 27 Mai - 21:28 | |
| Le minipouss, le sac à patates et le gueulard viennent de Lindblum Bon ok, réveil mouvementé, Janne s’était montré un peu – beaucoup – dur autant envers Teepo qu’envers Elize mais il estimait qu’une « petite » punition servirait de leçon à l’avenir … Ah ! Le voilà qui fait l’éducation d’une peluche maintenant, on aura tout vu ! S’il n’était pas agacé d’avoir été la victime de la bêtise de Teepo, il aurait pu en rire - jaune. Lorsque Janne avait libéré le jouet, il alla pleurnicher dans les bras de sa propriétaire en chouinant qu’il était méchant. Bah ! Janne en avait haussé des épaules : il n’était pas là pour se montrer spécialement tendre non plus hein ? Ce n’est pas ce qui avait été convenu. Bref. Vu la bonne douche que Janne avait pris la veille – si on oublie la visite surprise de Teepo – il se contenta de se débarbouiller et remettre sa tenue habituelle. Même si en remettant sa veste, il constatait qu’elle avait quand même l’odeur de la mer, il faudrait songer à l’envoyer au lavage sous peu ! Bon en tout cas dès qu’il fut prêt, ils quittèrent la chambre sans rien oublier et prirent la direction du château. Le Loup Fulminant ne fit pas spécialement attention au silence de Teepo, en fait pour lui ca lui faisait du bien de ne pas l’entendre pour le moment ! Sur le chemin ils prirent de quoi grignoter. Elize un chausson aux pommes, Janne un croissant frais. Et une fois de plus, la gamine fut ravie de la nourriture d’Héra. - Je sais pas mais là où je suis passé en tout cas je n’avais pas de reproches à faire … A t’entendre ca a l’air nettement moins bon sur Spira, non ? Maintenant que tu le dis, j’avais déjà discuté avec un voyageur venant d’un autre monde, il disait qu’on était moins évolués mais qu’eux, même pour la cuisine, étaient parfois assistés par des machines … J’imagine qu’ils n’ont pas le même savoir-faire qu’ici, ou qu’ils l’ont perdu en tout cas. Janne doutait que ces populations aient vu le jour sans passer par la même case qu’Héra, n’est-ce pas ? D’autant plus qu’Héra utilisait des produits vraiment frais et cultivés à l’ancienne là où sur les autres mondes, certaines cultures étaient baignées dans des produits en tout genre pour accélérer ou tenter d’améliorer les productions alors que ca changeait tout le produit … Enfin pas tout, mais ce n’était pas la même qualité, quoi. Mais ca, Janne ne pouvait pas le savoir, il ne savait que ce qu’on lui avait dit et n’avait pas pu en faire le constat par lui-même encore : il n’avait jamais quitté Héra à ce jour. Mais il allait bien devoir y remédier, la recherche des Cristaux ne se limitait certainement pas qu’à Héra ! Quoiqu’il en soit, une fois à l’aérogare du château, s’arranger avec un marchand ne fut pas bien difficile, ils feraient halte à la Porte Sud et se serviraient du tram afin de gagner le plateau de Tréno, puis la ville. Il y avait des fantômes qui vivaient à proximité de Tréno même s'il y en avait un gentil dans le lot … Janne ne cessait, malgré lui, de repenser à son ancien meilleur ami qui avait la trouille de ces choses-là … Enfin il avait peur de tout faut dire. Mais surtout des fantômes ! Une fois à bord, Teepo avait eu la merveilleuse idée de simuler sa « mort » auprès d’Elize, mettant la fillette dans tous ses états, et la seule réaction obtenue par Janne fut un profond soupir. Il préférait ne rien dire, mais des deux, c’est clair que celui qui se comportait le plus comme un gosse, c’était finalement Teepo ! Croisant les bras, il compatissait avec Elize pour le coup, mais ne disait rien. Il se disait que quelque part, elle était bien courageuse pour supporter ce jouet depuis le temps qu’elle devait l’avoir ! Mais autre part, il se rappelait aussi qu’elle n’avait pas eu d’ami avant cette peluche animée, donc il préférait se taire plutôt que le lui rappeler indirectement. Bref, avec un aéronef pour transport, il fallut à peine une petite heure pour atteindre la Porte Sud. Janne s’était montré assez silencieux mais il regardait tout le temps en bas, signe que la Brume l’intriguait vraiment quelque part. Elize quant à elle avait eu tout le loisir de se remettre de ses émotions et savourer son baptême de l’air. Prendre l’aéronef, c’est déroutant la première fois, surtout qu’ils étaient sur le pont, comme s’ils étaient sur le pont d’un bateau, donc à l’air libre. On avait parfois la sensation qu’on pouvait s’envoler à cause d’un mauvais vent ! Ils descendirent, prirent le tram pour redescendre sur le plateau et direction Tréno ! Plus ils s’approchèrent de la ville, plus le ciel s’obscurcissait … et pas parce qu’il était déjà tard. Une fois à l’entrée de la ville, après avoir évité soigneusement les monstres comme ils l’avaient pu, Janne s’arrêta et se tourna vers la gamine. Ils n’avaient pas passé les grilles encore. - Bon. A partir de là, ce sont mes premières consignes. Ca, c’est Tréno, la Cité de la Nuit Eternelle, la Cité des Nobles, et tout le tralala. Mais surtout des pauvres, et des voleurs … Il savait ce que c’était, il en avait été un aussi après tout. - Je veux que tu restes près de moi en permanence, compris ? Si jamais tu sens que quelqu’un t’effleure d’un peu trop près et que je m’en rends pas compte, je veux que tu me le signales tout de suite, c’est compris ? Et t’attends pas dix secondes pour le faire, tu le fais immédiatement !Sinon le voleur aurait le temps de se tirer quoi ! Puis il leva la tête vers Teepo et fronça un peu plus les sourcils. - Quant à toi je sais que tu m’aimes pas et je t’aime pas plus que ca à vrai dire Ca c’est dit au moins. - Mais pour une fois t’as intérêt à m’écouter ! Pour ta propre sécurité … et aussi parce que j’ai pas envie de courir dans tout Tréno à ta recherche. Tu restes près d’Elize et de moi, mais reste toujours DEVANT nous ! De sorte à ce qu’on puisse te voir, et tu t’éloignes sous AUCUN prétexte, c’est clair ? Certaines personnes pourraient avoir peur des poupées vivantes, mais d’autres pourraient aussi avoir envie de t’enlever en te prenant pour un bien précieux qui se revendra des fortunes aux enchères ! Il marqua un temps de pause et baissa finalement les yeux vers Elize … Puis les releva vers Teepo … Puis encore vers Elize. - En fait, l’idéal serait même que tu gardes Teepo dans tes bras, Elize. S’il ne donnait pas de surnom débile, c’est qu’il était vraiment sérieux et qu’il valait mieux l’écouter. Certains voleurs étaient prêts à tout dans cette ville pour réussir à faire fortune et se sortir de la mouise. Combien de fois avait-il lui-même ciblé des proies qu’il estimait « idéales » pour se remplir les poches ? Bon malheureusement ca n’avait jamais suffi à lui payer autre chose que des vieux habits, de la nourriture, de l’eau et les médicaments les moins chers, mais quand même. Ces biens étaient déjà un luxe dans les quartiers pauvres. - Si c’est bien rentré dans votre crâne, on peut y aller ? Le QG de la garde se trouve à côté de la salle aux enchères, c’est au cœur des quartiers nobles. Je ne pense pas qu’il y aura beaucoup de voleurs là-bas à cause des soldats mais les plus vifs et courageux osent quand même s’y aventurer. De plus la robe d’Elize semblait assez chic et noble, ca pourrait les tromper en pensant qu’elle avait des biens précieux sur elle et de l’argent. Janne savait que si sa propre présence – en plus d’être armé – pouvait en convaincre plus d’un de reculer, comme il l’avait dit, il restait quand même les plus audacieux et les plus malins pour tenter le tout pour le tout. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 30 Mai - 9:29 | |
| Le trajet jusqu'à la Porte Sud - ou Nord, elle ne savait pas trop, elle n'avait pas écouté - fut rapide, mais incroyable pour Élize! Jamais elle n'avait volé, et même si le paysage était un peu bizarre avec cette brume partout, voir justement les plateaux dépasser par endroits comme des îles volantes relevait de l'inimaginable pour elle! Accrochée à la rambarde, le vent soufflant dans ses cheveux, elle se sentait libre comme l'air alors que Teepo se tenait plutôt tranquille aussi, savourant surement l'expérience tout comme elle!
Puis ils étaient arrivés, c'est avec une pointe de regret qu'elle était descendue, bien qu'ensuite, monter dans cet énorme train pour gagner le plateau avait de quoi impressionner aussi!«Votre technologie sur Héra est tellement ingénieuse! Je suis sure que Yevon n'aurait rien à redire de vos machines! Elles sont incroyables et ne représentent pas de danger...» bon, évidemment, elle n'était montée à bord que d'un aéronef marchand, elle ignorait qu'il en existait avec de bons gros canons et tout! Mais peu importe, de ce qu'elle voyait, sur Héra, ils utilisaient les machines de la bonne manière.
Il fallut marcher un peu pour rejoindre Tréno ensuite, Élize observait la manière dont le soleil déclinait alors qu'il ne devait même pas être près de midi. Elle observa le ciel, à la recherche déjà de ses propres explications «Hum... déjà, il semblerait que les plateaux aident à camoufler une grande partie de la course du soleil... et l'orientation de la ville par rapport à l'équateur semble jouer aussi pour que le soleil ne puisse pas bien passer au-dessus!» il y avait surement autre chose aussi, quelque chose dans le ciel qui bloquait les rayons du soleil lorsqu'il passait, car il était évident que vers midi quand même, il devait normalement se trouver au-dessus de la ville!
En tout cas, tout cela la passionnait réellement, mais une fois en ville, Janne semblait changer radicalement de comportement, se montrant particulièrement stricte, et très méfiant. Élize l'écouta attentivement avant d'avoir effectivement peur pour Teepo... elle le prit donc dans ses bras tel qu'il le lui recommandait, n'ayant pas osé dire le moindre mot face à toutes ses instructions. Même Teepo tremblait à l'idée qu'on puisse vouloir le kidnapper «Quelle idée de nous conduire dans une ville aussi dangereuse!» «Teepo... c'est nous qui avons voulu venir.» «Ouais mais on savait pas que l'on pourrait se faire dépouiller à chaque coin de rue!» «Bon, maintenant, tu te tais, tu n'es qu'une simple poupée, d'accord?» «D'accord...» et comme par magie, la bouche de Teepo semblait se recouvrir de coutures, comme pour le museler.. ses yeux changèrent un peu aussi, se faisant plus vides, c'était sa manière à lui de faire le mort, sauf que cette fois au moins, Élize était au courant! Elle le serra contre elle, et commença à avancer, espérant que tout se passerait bien. Sauf que voilà, ils n'avaient pas vu qu'ils étaient observés. Un enfant avait assisté à la scène, et savait donc que la peluche n'était pas ordinaire!
Il les suivit discrètement alors qu'ils se dirigeaient vers les escaliers qui menaient dans les quartiers nobles, il se mit à courir et bouscula Élize de telle sorte qu'elle tombe sur Janne, ils dévalèrent ainsi les escaliers et même si la petite serrait fort Teepo contre elle, sous le coup de la chute une fois en bas, elle relâcha suffisamment son étreinte pour que l'enfant puisse se saisir de la poupée... il ne s'arrêta même pas pour voir s'ils n'avaient pas été trop amochés, il courut aussi vite que possible alors qu'Élize se relevait et commençait à lui courir après«Non non NON!!! Reviens!!» Teepo étant désactivé pour le moment n'allait pas se rebiffer, aussi il fallait vite retrouver ce jeune garçon si elle ne voulait pas qu'il le vende ou pire encore, qu'il tente de le tailler en pièces pour trouver tout ce qu'il contenait! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Lun 30 Mai - 15:12 | |
| Et bah Elize n’avait pas perdu de temps pour étudier Tréno dès qu’ils furent à proximité ! Elle avait l’air d’étudier ca avec attention, mais surtout la façon dont elle en parlait prouvait à Janne qu’elle avait étudié. Elle devait avoir eu un bon précepteur. Mais avant de franchir les portes de la ville, Janne lui donna des instructions, prudence avec les voleurs dans cette ville … Teepo semblait s’énerver qu’il les ait conduit dans une ville si dangereuse, mais eh ! C’est eux qui avaient voulu venir hein ? Bref, il finissait par se clouer le bec et Janne haussa un sourcil avant de sourire avec amusement. - Tiens, faut que tu m’apprennes à faire ce tour !Enfin bon, même s’il n’était pas sûr que Teepo l’entende encore, Janne baissa les yeux vers Elize et reprit un poil de sérieux. - Mais Teepo a raison sur un point, selon les individus sur lesquels on tombe, ca peut être dangereux. Malheureusement, tu te rendras compte que c’est la société de Tréno qui pousse à cela. La ville vit dans deux extrêmes : soit tu tombes sur les personnes les plus riches, soit les plus pauvres. Il n’y a pas de juste milieu, c’est comme ca. Ce qui poussait les plus pauvres à s’en prendre aux plus riches ou aux personnes qui ont ne serait-ce que deux pièces pour espérer survivre … Le pire, c’est qu’il était difficile pour Janne de blâmer véritablement les voleurs puisqu’il était passé par-là également. Sur ces mots, le duo pénétra dans la Cité des Nobles, direction les hauts quartiers pour se rendre directement au QG de la garde. Janne restait proche d’Elize et regardait un peu partout devant lui de façon régulière de sorte à voir si quelqu’un les observait de façon louche. Devant eux, ce n’était pas le cas. Derrière par contre … Un gamin vint percuter Elize lorsqu’ils commencèrent à descendre les escaliers. L’effet de surprise fut de taille puisqu’Elize s’effondra et Janne eut à peine le temps de réagir qu’il était déjà par terre après avoir dévalé les marches ! Lui qui n’était déjà pas au top de sa forme physiquement, il venait de prendre cher, surtout qu’il avait servi d’amortisseur pour la chute d’Elize ! Et à peine fut-elle debout qu’elle coursait déjà le voleur. - Aoutch bon sang … Trois pas dans cette ville et c’est déjà le bordel ! ELIZE ! Se relevant, non sans grimacer de douleur, Janne ne réfléchit pas deux secondes et laissa l’adrénaline prendre le dessus sur ses petits bobos pour poursuivre Elize … ainsi que le voleur ! Bon en fait même si Teepo le gonflait par moment, il savait qu’il était lié aux pouvoirs d’Elize et qu’elle avait besoin de lui, c’était donc tout naturel qu’il cherche à le récupérer ... Que ca lui plaise ou non ! Et de toute façon, la jeune fille ne semblait pas d’avis de continuer sa route sans son jouet, alors bon … Une chance pour elle que Janne connaissait Tréno et ses cachettes comme sa poche. Lorsqu’ils arrivèrent au carrefour qui menait soit à la forge, soit aux quartiers pauvres, le gosse commença à utiliser les murets de la ville pour descendre jusqu’à une petite barque qu’il vola aussi – ce n’était sûrement pas la sienne ! – pour leur échapper. Janne s’arrêta le temps de se pencher et fronça les sourcils. - Viens !! Je sais où il va !! Ils devaient se dépêcher pour l’intercepter. Janne attrapa le poignet d’Elize pour l’emmener jusque dans les bas quartiers. Le coin malfamé par excellence, il suffisait de regarder autour de soi pour voir que les gens étaient malheureux, mais surtout, leurs regards étaient méprisants sur les personnes qu’étaient Elize et Janne. Rien qu’à leurs vêtements, les gens savaient qu’ils ne faisaient pas partie de leur monde ! D’un pas pressé sur les pontons de bois, Janne bifurqua dans un pub … Ca s’appelait comme ca car certes, l’homme qui tenait le pub servait à boire aux visiteurs, mais c’était aussi une auberge, et SURTOUT il y avait un accès aux docks en bas des escaliers de ce pub. Même si le propriétaire des lieux contrôlait les allers et venus dans cet endroit … Janne passa devant sans même faire gaffe à ce type, et au moment où il s’apprêta à descendre les premières marches, il se fit arrêter. - WOH WOH WOH on s’arrête là les deux jeunes ! Vous allez où comme ca ? Vous croyez que mon pub c’est juste un pont à traverser d’un point à l’autre de la ville ou quoi ? Oh eh attends, ta tête me dit quelque chose gamin … - Bordel on n’a pas le temps !! Qu’est-ce que tu veux !? - Oooh mais laisse-moi voir tes yeux toi … Il quitta son comptoir le temps de s’approcher de Janne pour le regarder de près. De TRES près. De quoi agacer le jeune homme qui grinça des dents. - Oh mais ca doit faire des années que je ne t’ai pas vu passer par-là ! T’as poussé depuis. C’est quoi ton nom déjà ? Bel … Bal … Balestra ? T’es pas le p’tit jeune qui s’est fait adopter par le vieux Angard ? Janne fronça sévèrement des sourcils. Il savait que ceux qui l’avaient déjà connu par ici ne l’aimaient pas car il avait eu la chance de se faire adopter par un noble, mais surtout, ce type n’était pas censé le savoir … Malheureusement, avec le nombre de personnes qui passaient par ici et qui collaboraient avec, il était un peu trop bien informé des activités en ville. Il n’était pas étonné qu’il soit au courant non plus pour son véritable nom, vu que l’écuyer de son père l’avait amené ici, dans ces quartiers, pour le mettre en sécurité le jour où Avar avait retrouvé leur piste. - Un petit oiseau te l’a dit c’est ca ? Qu’est-ce que ca peut faire !! On n’a pas le temps, on descend ! - Non mais qu’est-ce que vous cherchez comme ca en bas !? HEY !! LE DROIT DE PASSAGE EST PAYANT !!Tant pis, Janne et Elize n’avaient vraiment pas le temps d’écouter ce type et il pouvait bien gueuler et chercher à les poursuivre, ils devaient descendre ! Janne allait le plus vite possible et il aida Elize à faire attention tout de même : les escaliers et les pontons étaient en bois et pas de meilleures qualités. Avec l’humidité et depuis le temps que c’était installé comme ca, c’était assez fragile … Une fois en bas, Janne ralentit le pas et se fit plus discret. Il s’arrêta et se tourna vers Elize pour parler à voix basse – pour une fois qu’il ne gueulait pas pour un rien. - Bon, j’espère ne pas me tromper mais il y a de grandes chances qu’il soit dans les parages. En général les gosses qui volent en ville sont soit des orphelins qui agissent en bande, soit des gamins qui volent et se planquent avant de rentrer chez leur famille … Mais vu la direction qu’il a pris avec la barque, j’ai dans l’idée qu’il doit faire partie d’un groupe d’orphelins qui doit vivre caché par ici, dans les souterrains. Il a sûrement ramené Teepo pour le montrer à son groupe. Et le débat du jour serait sûrement de savoir s’ils allaient fouiller dedans ou s’ils allaient chercher à le ranimer pour pouvoir le revendre ! Mais s’ils y arrivaient – à le refaire marcher – ils risquaient d’être surpris car Janne se doutait que la peluche ne se laisserait pas faire ! - T’as pas un moyen de réactiver Teepo à distance, je sais pas moi, avec ta magie ? J’imagine que s’il se remet en marche, il gueulera tellement fort qu’on l’entendra. Sinon il faudrait chercher à l’ancienne et … c’était pas gagné ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Mar 31 Mai - 11:23 | |
| Décidément, on pouvait dire que la visite dans cette ville commençait bien! Élize s'était fait mal en tombant, sa cheville lui brûlait et lui donnait l'impression qu'elle pouvait s'effondrer sous son poids d'une seconde à l'autre, mais elle combattait la douleur en refusant de perdre la moindre seconde à rechercher Teepo et son voleur! Janne avait réagi très vite aussi et semblait savoir où pouvait se rendre le petit voyou, elle lui fit confiance et courut aussi vite qu'elle put malgré ses petites jambes!
Chaque fois que l'épéiste s'arrêtait pour observer les environs, elle devait mettre ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle. Les joues rouges et les cheveux un peu ébouriffés, elle ne payait pas de mine mais ne s'en souciait guère! Le plus important était de retrouver Teepo... elle repartait de plus belle jusqu'à rejoindre des quartiers où il ne faisait clairement pas bon vivre! Des maisons aux toits délabrés - parfois même sans toit ou avec une simple toile - des débris et des déchets partout et les gens semblaient ne pas pouvoir manger à leur faim tous les jours! Sur le coup, la petite en eut un pincement au cœur, mais elle n'avait pas le temps de se soucier de leur sort, Janne la faisait entrer dans une sorte de taverne sordide qu'il fallait traverser pour gagner les canaux qui passaient sous la ville...
Ils se firent enguirlander par le tavernier d'ailleurs, elle retira un de ses boutons de manchette qui était en or et le posa sur le comptoir«Tenez, monsieur... ça ira?» il haussa les sourcils et prit le bouton pour mordre dedans, voyant que c'était du vrai il lui fit signe du menton qu'elle pouvait passer alors que Janne ne s'en était pas soucié et avait tracé tout droit!
Elle le rattrapa au niveau d'une sorte d'embarcadère, le jeune homme était persuadé que l'enfant à la barque allait passer par là. Il se demandait si Teepo ne pouvait pas se réveiller, c'est sur que ça allait les arranger! Elle haussa du menton avec un sourire inquiet«Il se réactive tout seul quand il n'est pas près de moi... il lui faut juste quelques minutes, il devrait se réactiver d'une...» «OUAAAAAAAAAAAH MAIS T'ES QUI TOI D'ABORD??? LÂCHE MOI!!!» il y eut ensuite un plouf, des bruits d'eau et Élize attrapa le bras de Janne par inquiétude«Ça y'est! TEEPO!!!» «Gloub gloub... au secours! Je ne sais pas.. gloub...» - «Non mais qui m'a fichu un boulet pareil!» - «GNIIII! Lâche moi qu'est-ce que tu fais??» de là où ils étaient, Janne et Élize ne pouvaient rien voir, mais quelques secondes plus tard, Teepo arriva en volant tranquillement en tenant le voleur par son pantalon, le pauvre n'osait même pas gigoter de peur que la peluche le lâche! Dès qu'il vit Élize, Teepo accéléra, lâcha le garçon aux pieds de Janne avant de se jeter dans les bras de la petite, les larmes aux yeux«Élize!! J'ai eu si peur!!!» «Teepo... tu m'as fait peur aussi... je suis contente que tu ailles bien...»Le garçon se releva par contre, encore choqué visiblement, et trempé aussi, il croisa alors le regard de Janne et sentit surement qu'il allait passer un mauvais quart d'heure! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Mer 1 Juin - 14:10 | |
| Et bah bonne nouvelle, ils n’auraient pas besoin de courir à travers tous les souterrains de la ville pour retrouver Teepo et le voleur qui l’avait kidnappé ! Elize venait d’assurer que la peluche allait se réactiver toute seule et les premiers cris ne se firent pas attendre. Elize lui attrapa le bras en regardant dans le direction d’où provenaient les bruits, de même que Janne qui finit par voir le voleur piégé par le sac à patates ! Il aurait pu sourire d’amusement en voyant la peluche ainsi, mais l’heure n’était pas à la plaisanterie. Pendant les retrouvailles entre Elize et Teepo, Janne fronça des sourcils et croisa les bras, l’air presque autoritaire. Le garçon intercepta son regard et ravala sa salive en comprenant qu’il allait passer un sale quart d’heure, mais avant de vraiment décider si l’épéiste devait lui donner une bonne leçon, il voulait déjà savoir ce qu’il comptait faire avec la poupée. En fait, Janne n’avait même pas encore ouvert la bouche que le petit malandrin paniquait déjà. - Vous … C’est … C’est de la sorcellerie ! Cette poupée est ensorcelée et vous allez me jeter un sort ! J’en suis sûr ! Pitié ne me faites pas de mal, je … - Oh ca va la ferme ! J’ai la tête à être un mage noir ? Elle a la tête d’une sorcière ? Alors ton petit jeu, tu l’arrêtes tout de suite ou c’est moi qui vais t’apprendre à nager et crois-moi que Teepo était plus gentil à ce niveau-là !Il déglutit et commença à regarder partout. Il cherchait une issue. - Si tu cherches à t’enfuir, je t’épingle sur une poutre, je connais cette ville aussi bien que toi, tu pourras te cacher nulle part. - Mais vous êtes qui tous les deux !? - Qui sait. On s’en fout. Tu voulais faire quoi de cette poupée, tu voulais la revendre ? Le garçon baissa les yeux en grinçant des dents. Mais impossible de savoir pour Janne s’il avait mis le doigt sur la bonne réponse ou pas. Peut-être bien que oui … Peut-être que non … Un truc n’allait pas ! Janne commença à se masser la gorge en réfléchissant. - Hum t’es plutôt doué en vol … et en fuite. T’es orphelin ? Le gosse ne répondit toujours pas mais le « tsk » qui s’échappa de ses lèvres fut une réponse suffisante pour l’escrimeur. - Ouais t’es orphelin. Tu cherchais pas un objet pour le revendre. Si t’as besoin d’argent ou de vivres, tu les voles directement, tu cherches pas d’intermédiaire. C’est ce que lui faisait, en tout cas. - Bon alors tu voulais quoi de cette poupée ? Je ne compte pas bouger de là tant que tu ne te seras pas expliqué. - Mais qu’est-ce que ca peut bien vous foutre !??? Vous vous êtes vus !? Je peux dire tout ce que je veux, les gens comme vous ne croient jamais des enfants comme moi ! Vous savez pas ce que c’est de … Janne attrapa le gosse par le col. Il savait ce qu’il allait dire et c’était exactement le genre de choses qu’il ne voulait pas entendre. Le gamin prit peur et son sang ne fit visiblement qu’un tour. Les yeux dans les yeux, sur le coup Janne aurait pu l’étriper mais il se reconnaissait un peu trop dans ce regard. Quelque part, il ne pouvait pas en vouloir au gamin de parler et penser comme ca : il se comportait et pensait de la même façon par le passé. Alors il relâcha sa prise et mit un genou à terre pour murmurer des choses à l’oreille du gamin. Ce qu’il avait dit ? Il ne comptait pas le répéter. Pas de sitôt, ca ne regardait pas Elize, de son point de vue … Mais le gamin eut les larmes aux yeux, et rougit en baissant les yeux, lorsque Janne se releva. - Je … Je suis tout seul. Les autres ne font pas attention à moi et la bande des orphelins me prend toujours de haut … J’ai vu cette peluche parlante et … je voulais un ami c’est tout … Bizarrement, il avait l’impression de voir Elize quelque part. N’avait-elle pas fait comprendre que Teepo était son seul ami ? Janne baissa les yeux sur cette dernière avant de les relever. - Mais Teepo n’aurait jamais été ton ami. Son amie c’est Elize, tu as bien vu qu’il n’est pas resté sagement avec toi ! Dès qu’il s’est réveillé, il a tout de suite cherché à la rejoindre. Voler n’est pas un moyen de se faire des amis ! Tu aurais rendu une autre personne malheureuse dans l’unique but de te faire plaisir ? Voler de l’argent, un bout de pain ou un remède, ce n’est que du matériel ! Mais un objet qui a une valeur sentimentale ? A une fille de ton âge en plus ! - Je … Je suis désolé … - C’est pas à moi que tu dois des excuses. Répondit-il sèchement avant de lui tourner le dos et faire quelques pas pour se mettre en retrait. Il avait échangé un regard avec Elize et Teepo, mais surtout avec Elize. C’était auprès d’elle qu’il devait s’excuser, et peut-être qu’elle voudrait dire quelque chose également à ce gamin. De gosse à gosse seuls au monde, ils devaient un peu se comprendre quelque part non ? De plus, Janne devait admettre lui-même qu’Elize était plus mature que les autres enfants de son âge. - Spoiler:
Sorry, poste de leçon auprès du gamin. Elize (et sûrement Teepo) peut lui faire la morale à son tour si tu veux et après on peut reprendre « normalement » ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Jeu 2 Juin - 10:24 | |
| Récupérer Teepo avait été plus facile que prévu, c'est sur qu'avoir une poupée capable de se défendre toute seule, ça changeait tout! Élize le gardait dans ses bras avec un sourire doux alors qu'il faisait mine d'être traumatisé en tremblant de tout son petit corps! Ce qui ne manquait pas d'amuser la petite qui savait bien qu'il agissait ainsi seulement pour qu'elle le console!
Le petit garçon, trempé et visiblement apeuré, n'osait même pas les regarder, mais Janne ne comptait pas le laisser tranquille, bien qu'Élize jugeait qu'il avait déjà reçu une bonne leçon. Elle assista, silencieuse, au sermon avant de se décomposer peu à peu face à la tristesse de la situation. Elle baissa les yeux vers Teepo qui la regarda avec un air triste aussi, elle comprenait que trop bien le petit garçon pour avoir été dans la même situation que lui, et même s'il était hors de question pour elle de lui donner Teepo, elle ne pouvait pas non plus lui en vouloir pour ça.
Janne insista pour qu'il s'excuse auprès d'elle, mais elle hocha la tête de gauche à droite«Tu n'as pas à t'excuser... être tout seul, y'a rien de pire...» elle s'avança vers lui et lui tendit la main, laissant Teepo voler doucement à côté d'elle en souriant «Je ne sais pas combien de temps je vais rester à Tréno, mais je n'ai pas d'ami non plus, encore moins sur ce monde! Je viens de Spira, je m'appelle Élize... tu veux bien être mon ami?» «Et moi? Et moi? On pourra jouer ensembles chaque fois qu'on viendra à Tréno? Et puis on pourra s'envoyer des lettres! C'est marrant les lettres! Bon moi je sais pas écrire, mais je te ferai des dessins!» Élize se mit à sourire, puis elle se tourna vers Janne pour voir sa réaction «Il pourra peut être nous protéger pendant que vous irez voir la garde? Il nous fera visiter la ville?» et au moins, ça éviterait qu'il ne les ait dans les pattes pendant qu'il ferait ce qu'il a à faire. Elle se tourna ensuite vers le petit garçon dont elle ignorait encore le nom «en plus, j'ai un peu faim. On pourra aller manger quelque part? C'est moi qui t'invite!»Elle n'avait pas beaucoup d'argent, mais bien assez pour un repas après tout! - Spoiler:
Je te laisse jouer le gamin?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Bienvenue dans la ville qui ne dort jamais Ven 3 Juin - 15:04 | |
| Bon, maintenant que Janne avait dit ce qu’il avait à dire, il laissait les deux gosses s’arranger entre eux. Mais visiblement, alors que le voleur s’apprêtait à s’excuser auprès d’Elize, cette dernière lui coupa la parole pour lui dire qu’il n’avait pas à le faire. Comme Janne s’y attendait, elle comprenait la raison qui l’avait poussé à agir ainsi. Elle voulait même qu’ils deviennent amis … Janne haussa un sourcil sur le moment mais se mit à sourire. Ecrire des lettres ? Le garçon baissa les yeux et rougit, l’air penaud. - Moi c’est Olivier … Tu es très gentille mais … je ne sais pas écrire, et encore moins lire … C’était malheureusement fréquent par ici. Janne avait commencé à apprendre ces deux notions pourtant basiques sur les autres mondes, à l’âge de huit ans à peine … Presque neuf ans ! Et encore, c’était parce qu’il avait eu la chance d’être adopté et d’avoir un précepteur. Le bretteur se mit à réfléchir, peut-être qu’Elize pourrait se proposer pour lui apprendre mais ils ne resteraient pas dix jours à Tréno. Peut-être deux au maximum, le temps que Janne règle tout auprès de la garde et qu’ils aillent voir Maître Totto aussi. Lorsqu’il fut question qu’Elize reste avec Olivier pendant que Janne s’occuperait de ses affaires, le jeune homme leva les yeux vers les enfants mais s’arrêta sur le malandrin. Les bras toujours croisés, il prit cette fois un air moqueur, clairement devenu amusé de la situation. - Non mais regardez-moi ca un peu ! Monsieur joue un mauvais tour et le voilà invité en tête à tête avec une demoiselle. T’es un petit veinard en fait ! - M-M-M-Mais …Et bah voilà, il était aussi rouge qu’un PimentAnkou et bégayait tellement il ne trouvait plus ses mots et ne savait plus où se mettre ! Janne se mit à rire. - Ca va, va pas nous faire une syncope ! Bon alors, la demoiselle t’a proposé quelque chose, je peux te faire confiance ? - Je … Euh … Oui ! Merci Elize ! Mais euh … C’est quoi une « saint Kope » ? - Tomber dans les pommes, tu connais ?Il lâcha un simple « oh » avant de hocher la tête. Ce gamin avait l’air d’être gentil, comme beaucoup il volait pour survivre ou s’apporter un peu de bonheur, mais il n’avait pas mauvais fond pour autant. Janne avait gagné un peu de confiance en lui et s’il devait arriver quelque chose à Elize … Disons qu’il faisait confiance au petit mais que c’était surtout des autres dont il se méfiait ! Le soldat se tourna vers la jeune fille. - Bon alors je file m’occuper de la paperasse, les entretiens, et tout ca … Ce que je t’ai dit avant d’entrer en ville est toujours valable. Et toi la demi-portion t’as intérêt à veiller sur elle ! Il parlait bien sûr d’Olivier en disant « demi-portion ». - Oui m’sieur ! Je serai un véritable chevalier servant ! Comme vous ! - Euh ouais si tu le dis. La blague. - Elize, on se retrouve devant la salle des enchères. Si je ne suis toujours pas dehors, tu n’as qu’à demander à un garde que tu souhaites me voir. Puisque son nouveau compagnon semblait connaître Tréno comme sa poche, il n’aurait pas de mal à lui montrer où se passaient les enchères, n’est-ce pas ? Sur ces mots, Janne les salua et tourna les talons pour faire demi-tour et prendre le chemin pour retourner dans les quartiers nobles, puis se rendre au QG. Nikolaï devait déjà être là-bas puisque Lailah l’avait prévenu par courrier de ne pas attendre Janne à Lindblum, puisqu’il était en convalescence à ce moment-là. De son côté, Olivier se tourna vers Elize et mit ses poings sur ses hanches en bombant le torse d’un air fier ! - Bon alors ! Dis-moi ce que tu souhaites voir ! On peut aller où tu veux, en plus j’connais tous les raccourcis et passages de Tréno ! Oui enfin si ca nécessitait de grimper partout, pas dit que ca soit pratique pour Elize ! |
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