L'ascension de la grotte glacée

En fin de compte, ils n'avaient pas appris autre chose que Beate devait revenir ici et, comme ce n'était toujours pas le cas, il faudrait obtenir davantage de renseignements sur le passage et il semblait tout de même primordial de se rendre à Dali pour voir si elle n'y aurait pas été pour faire une pause. Aerith confirma donc de la tête en se disant que si Roy le pensait de cette manière, c'était vraiment probable que ça se soit passé comme ça ; après tout, il avait eu une formation militaire similaire à celle de la générale et leur esprit devait avoir été formé plus ou moins de la même façon sur les stratégies à adopter.

En tout cas, il ne fallut que peu de temps pour pouvoir voir la sortie. L'atteindre allait néanmoins leur demander bien plus de patience, surtout pour la cetra puisqu'elle aurait besoin d'attacher la corde quelque part au sommet et ensuite compter sur le chevalier pour réussir à se hisser avec succès. Aerith escalada donc ce pan gelé pour arriver tout en haut, elle gardait la corde dans sa main mais ça ne l'embêta pas pour monter le long des passages présents. De temps en temps, elle devait sauter par une petite rivière s'écoulant en contrebas où un lac recueillait toute cette eau pour aller la geler et alimenter la glace de la caverne.

Ce fut lorsqu'elle se retrouva devant l'entrée qu'elle se mit à chercher quelque part où elle pourrait attacher la corde, Roy avait été formel sur ce point : elle ne devait en aucun cas le tirer elle même et ne comptait pas lui désobéir même si elle aurait apprécié pouvoir l'aider un minimum... Elle l'entendit lui demander si c'était accrocher et elle trouva un pilier de pierre – et non de glace cette fois – autour duquel elle enroula la corde et fit un nœud. Elle revint près du bord avec prudence pour pouvoir ensuite se faire entendre.

« C'est bon. Soit prudent... »

Au départ, elle le regarda escalader pour voir comment il se débrouillait et elle fut rassurée de voir qu'il arrivait quand même à se débrouiller même si la corde avait été plus courte que prévue. A la seule force de son bras gauche, il grimpa étape par étape, prenant le temps de souffler sur chaque corniche où il pouvait poser les pieds. Mais vu la hauteur qu'il aurait à escalader, ça allait mettre un certain temps et, même si elle revint régulièrement pour voir où il était, elle s'installa non loin pour pouvoir lire ce qu'Alfred lui avait donné pour commencer à mémoriser la langue de Héra.

Bien que les lettres étaient très différentes, elles suivaient la même logique que sur son monde et disposaient de la même sonorité donc ce n'était qu'une calligraphie différente à réapprendre finalement. En une heure, elle eut le temps de mémoriser les lettres les plus couramment utiliser avec les voyelles déjà et certaines consonnes, notamment le M ou le N. Elle avait bien évidemment en tête comment écrire son prénom et celui de Roy aussi désormais. Elle arrêta son apprentissage quand elle entendit que le chevalier était juste à côté. Après avoir rangé son document, la demoiselle alla l'aider à finir son ascension : il avait l'air éreinté... Mais il s'excusa aussitôt du temps qu'il avait mis.

« Non, t'inquiète. J'ai commencé à mémoriser l'alphabet d'ici en attendant. Ça va ? »

Il était en sueur et avec le froid de cet endroit, ce n'était pas forcément bon pour la santé. Sans prendre le temps de faire de pause cela dit, il reprit la marche et Aerith l'accompagna en écoutant ce qu'il disait : ils allait falloir utiliser un autre coupe-légumes pour pouvoir aller jusqu'à Tréno au vu de la nuit qui était tombée entre temps. Il lui démontra où était Dali en contre bas de la montagne d'où ils venaient d'émerger et indiqua la direction opposée où se localiserait Tréno.

Ici, il connaissait le gérant d'un hôtel qui pourrait lui appeler un médecin afin que son bras soit examiné. « Oui, je pense que c'est une nécessité. » Parce que ça risquait de l'handicaper beaucoup quand il faudrait se battre et il y avait très peu de chance pour que ça n'arrive pas à nouveau sur la route.

Il sortit donc un chocolégume jaune pour appeler un chocobo normal cette fois. Ce dernier arriva quasiment aussitôt malgré la hauteur où ils étaient et ils purent grimper dessus pour aussitôt se mettre en route. Un pas rapide pour l'oiseau mais bien plus agréable que lorsqu'ils étaient sur le rouge la veille, ils purent descendre de cette montagne par les sentiers et allèrent directement vers la porte sud. Lorsqu'il fut assez proche, Roy put être reconnu et les gardes ne lui posèrent même pas de question : ils ouvrirent la porte en le saluant et en lui souhaitant bonne route.

Comme il faisait déjà nuit, Aerith ne vit aucune différence à leur arrivée à Tréno mais elle put reconnaître la ville où elle avait fait la connaissance de Roy et de son père tout de même. Ils descendirent de leur monture devant les portes riveraines et purent entrer à l'intérieur de Tréno où la jeune femme suivrait son guide jusqu'à l'hôtel où il comptait l'emmener.

Direction : Tréno