[Spira - Selenos] - PNJ Balthus et T-Ckilla

Spoiler:

Lorsque les voyageurs parcourent les rives du Sélénos, il est toujours important d'avoir des yeux partout. Ses hautes falaises bordant la route sont un point de vue tellement facile pour voleurs et brigands avides de se remplir les poches avec les plus malchanceux de passage. Mais il arrive parfois que certains guet-appens soient évités, soit parce que le groupe qui voyage dispose de combattants aguerris dans ses rangs, soit parce que c'était le jour où Yuri avait besoin de se dégourdir les jambes.

Il n'aimait pas les voleurs qui volent n'importe qui. Il y avait tellement de personnes mauvaises et avides, aux poches pleines du sang des autres, qu'il ne voyait pas l'intérêt d'aller braquer un pauvre marchand qui avait besoin de ce déplacement pour nourrir sa famille. Il ne fallait pas non plus croire que Yuri était un saint, mais disons que quitte à se salir les mains, il valait mieux que ce soit avec le sang d'un enfoiré. C'était sa façon de voir les choses.

Il était donc dans la forêt, au-dessus de la route, avançant telle une ombre à la recherche de brigands sans scrupule. Il n'eut pas besoin d'attendre longtemps pour en trouver, mais il ne comptait pas leur tomber dessus tout de suite. Il attendit un peu d'abord. Écoutant leur conversation, voulant savoir à quel type de brigand il avait affaire.

«Je vois un chocobo... il tire un chariot, c'est un marchand.»
«Il est tout seul?»
«Non, je vois un gars armé avec lui, mais y'en a qu'un seul»
«Y'en a peut être d'autres dans le chariot?»
«Oui peut être... je vais déjà tuer le chocobo, on verra bien s'ils sont courageux... s'ils se mettent en position de combat, on laisse tomber!»

L'homme sortit un fusil, clairement al-bhed, et Yuri soupira de lassitude. Ces gens étaient tellement lâches... d'un mouvement fluide, il sortit une épée courte, entre la dague et une rapière, sans même un bruit, ses pas semblaient voler sur l'herbe, il passa et de son épée, il fit sauter le fusil avant même que le bandit ait pu tirer, l'arme s'envola quelque part plus loin et il glissa son épée sur la pomme d'Adam de son adversaire

«Tsss... si c'est pas ridicule» un masque lui remontait sur le nez, mais son regard était d'une froideur à geler le désert de Bikanel «vous allez tuer ce chocobo, si les gars à bord sont capables de se défendre, vous allez fuir comme des chiens la queue entre les jambes, et ce marchand ne pourra jamais atteindre sa destination. Vous allez le ruiner sans même vous remplir les poches... pathétiques!»
«Mais que... t'es qui toi???»
«En quoi c'est important? Si vous voulez braquer quelqu'un, au moins assumer jusqu'au bout. On ne fait pas les choses à moitié.» cela aurait pu s'arrêter là, mais à deux contre un, ils devaient avoir un élan de courage, et le deuxième se jeta sur Yuri avec une épée à la main. Le jeune homme fit un mouvement de dans élégant, pivotant sur lui-même et parvint à retourner l'épée de son assaillant, directement dans le ventre de son compagnon

«Garglllglgg» le bandit écarquilla les yeux en voyant ce qu'il avait fait, mais il n'eut pas le temps de réaliser, car d'un geste vif, Yuri lui planta son arme dans la gorge, celle-ci la traversa et il la retira d'un mouvement souple, éclaboussant l'herbe verte d'un beau rouge sombre.

Celui qui avait pris l'épée dans le ventre titubait et le regarda d'un air implorant
«Attends, attends... il.. il faut bien qu'on mange...»
«Ben dis toi que tu n'auras plus jamais besoin de manger.»d'un nouveau pas de danse, son épée lui trancha la gorge et le corps inanimé tomba à côté de son ancien camarade.

Avec quelques mouvements, il retira le sang de son épée et regarda en contrebas, le marchand et son convoi continuait d'avancer, cela semblait calme pour le moment autour de lui, d'un dernier regard las, il retourna dans la forêt, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu à tuer ses adversaires, en général, ils fuyaient avant.

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Marchant à l’ombre des arbres, Varimatras profitait des enchantements de la nature. Le chant des oiseaux était une douce mélodie à ses oreilles, tout comme le bruissement des feuilles ou le clapotis de l’eau qui ruisselle. Les rayons du soleil tombaient élégamment sur sa chevelure platine, réchauffant son corps enfermé au sein d’une armure de métal froid. Ses yeux azurs se posèrent sur les quelques bêtes des alentours, cherchant parfois les fruits et les fleurs dont l’odeur venait caresser ses narines d’un onctueux parfum dont la promesse était celle du plus sucré des desserts. Ces paisibles bois étaient différents de ceux de Gaïa dont la mort infestait un sol pauvre et décrépit par des années de servitude. Ils se démarquaient aussi de ceux d’Héra par leur taux d’humidité et leur ensoleillement. La singularité de cet endroit permis au noble chevalier d’oublier en parti la douleur qui meurtrissait sa chair et ses pensées.

Voilà quelques temps déjà que la tentative d’enlèvement de la reine Grenat di Alexandros avait eu lieu. Cet évènement avait conduit à l’apparition de la chimère Alexandre, révélant au monde l’existence des cristaux et de leurs gardiens. Ce chamboulement majeur était le fait de deux individus s’étant introduis dans le palais pour y corrompre des gardes et menacer la royauté. L’une était une femme dont la beauté surnaturelle et le parfum avait fait tomber en disgrâce nombre de brutos. La demoiselle avait usé de ses charmes pour convaincre et envouter les plus réfractaires des Alexandriens, les amenant à trahir celle pour laquelle ils avaient juré fidélité. Le second être avait eu pour mission plus délicate de vaincre les quelques récalcitrants montrant une résistance un peu trop forte aux techniques de persuasion de la demoiselle. Ce second personnage dont les cicatrices décoraient encore le torse et les membres sous son armure d’argent se nommait précisément Varimatras. A présent recherché dans tout le royaume, son commanditaire et maître avait jugé bon de l’envoyer faire profil bas.

Ce voyage était l’occasion pour lui de poursuivre la découverte de ce nouveau monde qu’était Héméra. C’était aussi une façon de focaliser son attention sur autre chose que la culpabilité liée à son échec. Il aurait aimé réussir, indépendamment de la présence de la chimère, à ravir la reine. Ainsi, la prise du pouvoir aurait été plus aisée.

Il s’arrêta brusquement dans sa contemplation, remarquant une marque d’un rouge brun au sol. Il s’avança vers elle pour découvrir deux corps. Il se baissa au-dessus d’eux, contemplant leurs habits et leurs armes. Qui que soit celui qui avait fait cela, il s’agissait probablement d’un règlement de compte. Chacun possédait des armes pour se défendre et les blessures infligées trahissaient la nature bien humaine du combat… A moins que le bestiaire de ce monde ne dispose d’armes tranchantes pouvant se mouvoir d’elles-même. Il soupira. Les hommes avaient souillé cet asile de leur macabres desseins. Peu importait l’endroit où il allait, ce dernier tombait toujours sur quelques êtres répandant la souillure de la mort et de la corruption. Il eut une pensée envers son passé, maintenant loin et regretté, puis s’empressa de reprendre son chemin, non sans conserver une main sur la garde de sa lame. Ces bois étaient décidemment dangereux.

Il entendit un bruit. Il saisit sa lame et la dégaina de moitié. Il constata cependant la présence d’un simple monstre venu probablement pour se repaître des restes gisant au sol. Il ferma les yeux et rengaina. Marchant avec confiance, il s’éloigna de la créature qui ne lui prêta pas d’attention et alla se jeter sur son repas. Varimatras, pour sa part, suivit la piste laissée par l’assassin. Les entailles sur les cadavres étaient faites d’une traite, preuve, s’il en était besoin, d’une maitrise avancée en maniement de l’arme blanche. Un tel talent pouvait s’avérer nécessaire au sein des troupes de son Maître… A supposer qu’il le retrouve au sein de cette immense forêt. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin pensa-t-il, mais au moins pouvait-il essayer pour tuer le temps où il serait rappelé.

Suivant tranquillement la route du Sélénos d'en haut, Yuri finit par se faire à l'idée que ce serait calme aujourd'hui. Il alla donc se percher en haut d'un arbre, admirant les rives d'un air nostalgique, se souvenant de l'époque où les furolucioles dansaient sur ces eaux en un spectacle d'une immense tristesse mais d'une grande beauté.

Retirant son masque, il ferma un instant les yeux, écoutant seulement son entourage, les animaux qui passaient, les oiseaux qui volaient dans les branches, c'était un moment calme, et mine de rien, il les appréciait.
Il y eut un mouvement derrière lui, il ne bougea pas, il connaissait cette démarche
«Chef?» ne remettant pas son masque, le jeune homme ouvrit un œil alors qu'il entendait quelqu'un grimper et se poser sur une branche près de lui, il lui tendit une bourse pleine d'argent «tout s'est bien passé, le plan s'est déroulé comme prévu!» le chef de la petite bande prit la bourse, et comme à son habitude, il en renversa la moitié dans sa main et rendit le reste à son acolyte

«Je n'en doutais pas... cet idiot pensait vraiment que nous ferions ce qu'il voulait sans poser de question?»
«Apparemment, oui. Quand je suis arrivé avec les documents qu'il nous avait demandé de voler, je lui ai habilement signalé les avoir lus et en avoir fait des copies que je vous ai transmises. L'avertissement de ne pas en faire un usage qu'il pourrait regretter devrait fonctionner.»
«Je déteste cette NéoShinRa... je ne sais pas ce qu'ils manigancent, mais soit ils embauchent de parfaits crétins, soit ils en sont eux-mêmes...»
«Je pense qu'ils doivent avoir du mal à trouver des gens vraiment capables... il paraît que cette organisation a tout perdu il y a des années...»
«Comment va Shinra d'ailleurs?»
«Je ne sais pas... il se cache surement avec son groupe d'al-bhed... je ne sais même pas ce qu'il pense de cette organisation.»
«Un tel génie qui porte le même nom que cette organisation, le pauvre. Où sont les documents?»
«J'ai préféré les mettre dans un casier près de ta planque, je te laisse les mettre où tu voudras.»
«Très bien, j'irai y faire un tour. Il est toujours intéressant de garder ce genre d'atout dans notre manche. Il a voulu s'en prendre au père de Balthus, je n'allais pas le laisser faire comme ça. Peu d'homme sur Spira ont pu développer une vraie entreprise ici, alors que ces fichus étrangers viennent pour les faire couler...»

Il pesta un peu et fixa le ciel
«File, quelqu'un approche et je ne crois pas que tu devrais rester»
«Besoin d'aide patron?»
«Non, ne te mets pas en danger. Si tu n'as pas de nouvelle de moi dans quelques jours, tu prendras ma place.»
«Ne dis pas ça...»
«On ne sait jamais si on verra demain dans notre... métier!» il eut un sourire amusé, puis son ami se sauva aussi vite qu'il n'était venu. Il ne savait pas qui approchait, ni même s'il allait venir jusqu'à lui ou si ce n'était qu'un voyageur qui passait par là, mais sa démarche silencieuse comme la nuit ne laissait pas entendre que c'était quelqu'un de normal. Le jeune homme remit son masque au cas où.

L'air frais et humide de la nature appela Varimatras à se diriger vers les rives du Sélenos. Il lui était difficile de véritablement suivre la piste laissée par le commanditaire de ces meurtres. Il n'y avait pas d'empreintes décelables aisément au sol, ni de traces évidentes de sang pour le guider. La seule chose qu'il s'imagina fut que les quelques traces que le coupable devait avoir fait sur ses habits le conduirait près de la rivière afin de les essuyer. Bien sûr, c'était là un raisonnement pour parti bancal, le meurtrier pouvant tout simplement aller en pleine ville avec pareil traces et déclarer n'avoir tué qu'un monstre au sang rouge. Ne connaissant pas la faune de ces lieux, il ne savait pas si cette excuse serait valide. Elle le serait probablement à ses yeux.

Alors qu'il s'approchait d'un lieu un peu surélevé de sorte à avoir une vue sur le paysage en contre-bas, il entendit plusieurs branches craquer et un atterrissage assez lourd sur le sol. Était-ce un monstre? Son regard vif entraperçu un homme s'éloigner. Il voulu le suivre, mais il s'arrêta à peine sa course lancée pour lever les yeux. Un autre individu se tenait là-haut. Il s'arrêta donc pour l'observer.

Ce dernier ne semblait pas hostile, malgré sa position embusquée au sein des arbres. Il ne semblait n'être là qu'en observateur. Etait-ce là son meurtrier? Rien ne permettait de l'affirmer, bien que la chose était possible. Un individu embusqué ainsi dans les bois, en hauteur, à l'allure fine et au pas léger, et qui plus est portant un masque... C'était possible. Cependant, Varimatras ne connaissait que trop peu Spira. Le doute lui était donc permis. Si ce genre de comportement évoquait celui d'un voyou cherchant à espionner ou détrousser une future victime, il ne connaissant pas du tout les uses et coutumes de Spira. Il choisit donc l'approche la plus neutre et l'aborda, quitte à faire voler en éclat sa potentielle couverture. Il se dit que la réaction de cet individu l'aiderait à confirmer ou non ses intuitions.

" Bonjour! " lança-t-il directement à l'ombre vorace qui guettait sa proie, haussant le ton pour être entendu. " J'ai croisé deux cadavres dans la forêt. Ces derniers avaient l'air de brigands, mais je n'en suis pas certain. Avez-vous vu quelque chose ou quelqu'un? ... Vous ou votre compagnon?"

Il admira la réaction de l'individu masqué et s'apprêta, si nécessaire, à le pourchasser. La chose serait probablement difficile au vu de sa silhouette fine, mais il pourrait toujours obtenir des informations sur ce dernier dans la ville la plus proche. Cet accoutrement était peut-être la marque d'un clan ou d'un groupe de personnes reconnus.

HRP:

Parfaitement immobile sur sa branche, Yuri savait bien que son compagnon serait entendu, il se tenait donc surtout prêt au cas où la personne en approche aurait décidé de lui courir après. Mais il était difficile de le suivre, l'inconnu se déplaçait tel un serpent, comme s'il était capable d'éviter la moindre branche qui se trouverait sur sa route, même dissimulée dans l'épaisse végétation du coin.

Finalement, l'homme l'avait trouvé. Il faut dire que le jeune homme disposait d'une tenue un peu voyante pour l'arbre où il se trouvait, difficile de dissimuler de rouge et du noir dans un vert aussi vif, mais en général, les gens ne pensaient pas à lever les yeux. Cet homme, oui.

Refusant pour le moment de descendre, Yuri se contenta de changer de position, assis face à son interlocuteur, les jambes pendant simplement dans le vide, son épée était à peine visible derrière lui. L'homme en bas n'allait clairement pas par quatre chemins, ce qui ne présageait rien de bon. Seul un homme sûr de sa force ne prenait pas de gants ainsi.
«Peut-être qu'ils se sont simplement entretués, il n'est pas rare que des voleurs perdent l'envie de partager une récompense dument gagnée.» il savait évidemment que cette théorie ne fonctionnait pas, puisque les deux hommes portaient des armes à feux alors que Yuri les avait éliminés de son épée, mais il voulait voir à quel point cet homme jouerait le jeu.

Il eut un léger rire sous son masque, ne voulant guère avoir l'air d'un idiot non plus
«Ces bois peuvent être dangereux. Pourquoi un étranger prendrait-il le risque de quitter la route?» il tentait de deviner d'où il pouvait venir, cette armure pouvait éventuellement être de Héra, mais il ne reconnaissait pas les styles des Brutos ou de l'armée de Lindblum, le jeune homme s'était tout de même beaucoup renseigné sur ces nouveaux mondes depuis la fusion, et il avait envoyé quelques uns de ses hommes un peu partout pour recueillir des informations, mais les données étaient tellement colossales que beaucoup n'étaient pas encore revenus. Cela ne ressemblait pas aux Soldats de Gaïa non plus, ni à ces SeeD de Dol... il avait plutôt l'impression d'avoir affaire à un mercenaire qui aurait fait forger son armure selon ses goûts propres et ses intentions, ce qui signifiait qu'il avait suffisamment de connaissance dans les armes et les armures pour faire quelque chose d'aussi propre.

Il avait vraiment intérêt à peser ses mots s'il ne voulait pas que cet arbre devienne sa tombe, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine curiosité devant cet homme et les objectifs qu'il pourrait avoir dans le coin.

» Le temple du Sélénos» Balthus» Balthus» Puisque l'on ne peux marcher sur l'eau, on utilise le Selenos.» Balthus - le roi de la castagne!