Le mystère des monstres du Lac

-Y prendre goût!? Je vous rappelle que l'on se bat pour nos vies en ce moment!

Le monstre marin poussa un second de ses puissants rugissements rauques qui avaient de quoi nous clouer sur place l'espace d'un moment. Nos mains couvraient nos pauvres oreilles pour les empêcher de se perforer à coup sûr sous cette agression sonore. Nous venions réaliser trop tard à quel point il s'agissait d'une erreur quand nous avions senti quelque chose empoigner notre taille. À peine alors que nous ouvrions nos yeux que nous pouvions sentir nos pieds se départir du sol. Ce monstre se déplaçait vite pour quelque chose d'aussi grand, c'était peu dire à la vue de tout le terrain qu'il venait de couvrir en si peu de temps pour passer à l'attaque. Se débattre dans cette situation semblait bien peine perdue, il n'y avait pas grand chose que nos maigres forces puissent changer à cette position précaire. Nous étions en fait surprise qu'il ne nous ait pas tout simplement écrasée sous la force de sa simple poigne. Vu ce qu'il avait fait à monsieur Lawrence plus tôt, nous nous doutions bien de ce qu'il préparait. Pookie s'était précipité pour arriver jusqu'à notre hauteur. À force de débattements, nous arrivions à empoigner la chauve-souris juste à temps. Son corps émettait une fumée noire tandis qu'il prenait la même couleur. Sous l'emprise de traces de notre magie, il se positionna de l'autre côté quand il était sur le point de nous envoyer au sol. Les forces du petit monstre n'avaient pas été suffisantes, même avec notre aide, mais ce qui aurait pu être une mort assurée ne s'avéra être qu'une douleur aiguë.

Notre familier avait prit le plus gros de l'impact, mais nous n'avions pas peur pour lui. De notre côté par contre, tous nos membres nous semblaient meurtris. En serrant les dents, nous arrivions de justesse à empêcher des larmes de s'échapper. Nous pouvions entendre le corps massif de la créature s'éloigner, et les battements d'ailes de Pookie qui allait qui allait certainement à sa rencontre. Dans tous les cas, monsieur Lawrence n'avait pas perdu de temps pour s'enquérir de notre état. Nos yeux s'ouvraient enfin pour le voir penché sur nous à nous tendre la main. S'il devait continuellement s'inquiéter de la sorte, alors ce serait notre examen qui tomberait à l'eau. Il devait très certainement nous prendre pour quelqu'un de faible. Nous ne pouvions pas le blâmer pour penser cela, surtout comme nous-même pensions que c'était un peu vrai. Notre visage s'empourpra et nous froncions les sourcils pour écarter sa main d'un coup du revers de la nôtre.

-Je n'ai pas besoin qu'on me porte constamment secours vous savez, évidemment que je peux me relever toute seule.

Nous n'allions pas le laisser nous traiter comme une princesse de la sorte quand nous étions examinée sur notre capacité à devenir un SeeD tout de même. Si jamais nous venions à être refusée, autant aller vivre dans une caverne pour le restant de nos jours. Nos membres nous élançaient de plus belle quand nous nous affairions à nous relever plutôt péniblement. Notre familier avait fait un bon travail afin d'amortir le choc, mais il fallait se rendre à l'évidence que nous avions eu à essuyer une attaque assez brutale. Encore d'autres comme cela et il était fort probable que nous n'arrivions même plus à nous relever. Quelque chose nous tiqua en entendant monsieur Lawrence parler d'agents du SeeD qui arrivaient à leur rescousse.

-Faciliter leur travail oui, en envoyant cette bête au tapis, ni plus ni moins. Hors de question que nous laissions quelqu'un d'autre terminer le travail après tout ce qu'il a osé faire.

Pookie semblait penser tout comme nous. Il s'attaquait agressivement au monstre une fois de plus. Sans un peu d'aide de ma part par contre, il n'allait pas pouvoir lui faire mal, seulement l'occuper un peu. Nous sifflâmes le familier pour attirer son attention. Revenu à nous au pas de course, nous le lançâmes sur notre cible. Parti une fois de plus comme une torpille à la rencontre du monstre, nous nous attendions à ce que le second ait un impact tout aussi grand que le premier.

Victorique utilise attaque sur Zmeï

Awwwww. L'étincelle guerrière qui était née en Victorique était morte de suite quand cette dernière rappela sèchement à Madoka que le combat pouvait être mortel. Décidément, aucune soif du challenge, ces snobs. Peut-être que Victorique n'avait pas assez médité sous une cascade ou fait de grand écart entre deux chaises pour s'endurcir physiquement... D'ailleurs, ils faisaient quoi, ces bourges, au juste ?

En tout cas, se faire choper par le monstre ne devait pas faire partie de leurs occupations. Signes de faiblesse ou pas, il n'était pas suffisamment attaqué pour se prendre des coups sans broncher ; Victorique en fit la détestable expérience quand le Léviathan lui fit le même coup qu'à William quelques minutes plus tôt, à savoir la jeter au sol. Fort heureusement pour elle, son marshmallow allergique aux nichons lui servit d'airbag improvisé et transforma ce qui aurait du être une crêpe parfum gothique en une grosse taule avec sans doute un beau début de hernie discale au final. William était parti à son secours, mais la fierté et la rogne de miss aux couettes l'empêchèrent d'accepter son aide. Sitôt relevée, la naine reprit de plus belle son lancer de chauve-souris sur le monstre. C'était dur de dire si elle pouvait faire autre chose, mais nul doute que le groupe commençait à accuser la fatigue autant que leur adversaire. Même Madoka commençait à être à court d'idées, c'est dire. Ah, si seulement elle avait fait payer aux élèves de Balamb toutes ces photos prises à l'arrachée avec leurs téléphones, nul doute qu'une bonne gemme aurait fait l'affaire, mais en attendant, à défaut de gemme, c'est une nouvelle moustache de monstre qui volait après une énième botte de Madoka.


- Au point ou on en est, j'espère que vos renforts vont ramener un sèche-cheveux.


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Madoka attaque Zmeï

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Une fois de plus, Victorique avait refusé l’appui proposé par William et s’était lancé désespérément à l’assaut de la bête en utilisant son familier comme projectile.

La détermination de la jeune femme crevait les yeux et il était facile de voir que cet examen représentait beaucoup à ses yeux. Cependant, à quoi bon devenir SeeD si elle n’était plus capable de se déplacer à cause de blessures trop importantes. Comme dans n’importe quelle armée, un soldat mort ne faisait pas un bon soldat.

« Hum… Peut-être que j’extrapole un peu… » fit William en ramenant son regard vers le champ de bataille, alors que la créature semblait vivre ses derniers instants, hurlant de douleur en se tordant dans toutes les directions.

Le Zmeï était sur le point de s’éteindre, mais il fit preuve d’un dernier éclat d’agressivité en tentant d’emporter Madoka avec lui, la queue du dragon aquatique venant s’enrouler autour du pied de la bretteuse.

Celle-ci effectua alors une plongée involontaire dans le lac, manquant de rejoindre le fond en compagnie du monstre. Mais tout le monde en fut finalement quitte pour une belle frayeur, puisque la prise du reptile s’était relâchée à mi-course, évitant à Madoka de finir noyée sous les yeux d’une bonne trentaine de membres du SeeD. Plusieurs d’entre eux s’empressèrent de venir lui porter assistance, tandis que le responsable des opérations s’avança à hauteur de William, ce dernier s’étant assis dans l’herbe afin de récupérer du combat. Les douleurs dans ses côtes et son dos étaient de nouveau bien présentes, et il doutait de pouvoir se déplacer sans assistance médicale.

« Eh bien, quelle folie ! Comment une telle créature a pu échapper à la vigilance des autorités locales ?
-Je l’ignore… Tout ce que je sais, c’est qu’elle ne devrait plus ennuyer personne à présent.
-Je me dois de vous féliciter d’être venus à bout d’un monstre pareil à seulement vous trois ! Encore bravo !
-Il aurait été bienvenu de votre part de nous fournir un meilleur appui… Cela nous aurait évité bien des désagréments.
-Que voulez-vous, déployer un groupe d’intervention nécessite bien plus que quelques mots prononcés à travers une radio… Vous avez été plus rapides que nous, finalement. Et puis, si je ne m’abuse, cette opération faisait office d’examen ? Il aurait été malvenu de notre part de fausser l’évaluation. »

La réflexion de l’officier du SeeD fit réagir le jeune homme presque instantanément, qui leva la tête en direction de Victorique, qui leur tournait le dos et semblait vouloir dépoussiérer quelque peu ses vêtements. Si elle s’était retourné vers William à cet instant, elle aurait pu voir un regard grave, empreint d’une certaine morosité quant à la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Avait-il vraiment entendu ce qu’il pensait ? Le soutien qui leur avait été promis avait volontairement retardé son intervention pour un simple examen de passage ?

William pensa durant quelques secondes que ses oreilles lui avaient fait défaut, voire même que sa paranoïa faisait de nouveau des siennes… Mais il avait beau se repasser la scène dans son esprit, encore et encore, il n’arrivait pas à s’ôter ces mots du crâne.

« Je dois préparer mon rapport et faire soigner ces blessures au plus vite, aussi pourriez-vous faire venir un transport ?
-Bien sûr. Vous pensez pouvoir marcher un peu ou bien je dois demander une civière en plus ?
-Ca ira, je pense être encore à même de monter seul dans une voiture.
-Entendu. Je vais vous demander de patienter un peu le temps que je fasse venir tout ça. Profitez-en pour souffler un peu. »

William acquiesça et vint s’allonger dans l’herbe, son unique main disponible venant se porter au niveau de son estomac pour tenter de contenir la douleur de ses blessures.

Nous avions... Gagné? Nos genoux nous lâchèrent à l'instant où cette réalisation nous traversa l'esprit. Tout notre corps nous semblait très lourd, et ce n'était pas simplement en raison du fait que nous étions trempée jusqu'aux os avec ce lourd manteau sur nos épaules. Nous venions probablement tout juste de pousser le plus grand soupir de notre vie, si ce n'était pas suffisamment clair que nous étions soulagée d'être finalement hors de danger. Même la bruine qui nous retomba dessus quand le corps massif du serpent s'enfonça dans l'eau du lac. Nous pensions même avoir pu distinguer un arc-en-ciel élusif se refléter dans l'eau qui nous perlaient dessus. À peine avions-nous fermé les yeux que des bruits de pas qui faisaient presque penser à une cavalerie se dirigeait sur nous. En relevant la tête, toujours à genoux au sol, nous pouvions voir les renforts arriver, et d'autres braver les eaux du lac maintenant redevenu calme pour porter assistance à miss Bayushi qui y était tombée. Elle ne nous paraissait pas comme quelqu'un qui avait ni envie, ni besoin d'aide, aussi pensions-nous qu'ils se jetaient à son secours pour des raisons peut-être un peu différentes.

Rien qu'à entendre monsieur Lawrence discuter avec l'officier du SeeD qui était arrivé en personne avec les renforts, il était évident qu'il y avait des étincelles entre les deux hommes. Apparemment William n'aimait pas du tout le fait qu'ils aient retardé leur arrivée comme il s'agissait d'un examen. Un point de vue compréhensible des deux côtés, même si nous pensions qu'il aurait été préférable qu'ils se soient dépêchés un peu. N'était-ce pas suffisant que l'examinateur sur le terrain lui-même vienne sonner l'alarme? Nous sentions bien l'acidité monter entre eux deux, et pour être honnête, les propos de l'officier ne nous plaisaient guère plus.

-Il y aurait bien une explication simple à cette tournure des choses. Il faut croire que la paix relative de ces derniers temps ait pu rendre quelques corps des SeeDs plus relâchés qu'ils ne devraient l'être.
-Et c'est sensé vouloir dire quoi?
-Rien en particulier. Seulement que de notre point de vue, il s'agit plutôt d'une histoire de prendre la route de la simplicité.

Coupé dans sa réplique par un "Ghick" suraigu que nous reconnaissions bien provenir de notre familier, suivit d'un bruit d'éclaboussement d'eau, les têtes se tournèrent en direction du lac. Un vent de malaise s'abattit sur tout le monde quand la source de ce cri perçant fut révélé. Une bouffée de chaleur nous monta au visage sans doute en même temps qu'un afflux sanguin. Nous avions couvert notre visage de nos mains, mais l'image s'en était déjà amplement imprégnée dans notre esprit. Nous nous demandions comment l'accoutrement de miss Bayushi faisait pour tenir, et nous avions notre réponse: pas très bien. C'était non sans surprise qu'après s'être faite lancer de la sorte pour tomber à l'eau, ses atouts avaient décidé de s'échapper de leur confinement pourtant déjà lâche. Les yeux rivés sur nos pieds, nous attendions qu'elle se revêtisse pour même songer à relever la tête. Nos cheveux détrempés couvraient d'ailleurs assez bien notre visage pour éviter de devoir croiser celui de qui que ce soit. C'était sans grande surprise que l'énorme vague lancée par le serpent avait ruiné nos nattes, ou était-ce quand il nous avait lancée au sol, ou les deux en fait.

-Je- Euh... Excusez-nous un moment pour... N-nous allons nous... Changer avant que notre transport n'arrive...

Au moins une âme généreuse repêcha le familier. Le pauvre avait eu un véritable choc et se faisait toujours aussi inerte. Par chance, notre uniforme de la BGU lui était toujours intact, aussi inconfortable puisse-t-il être. En parlant de confort, la forêt alentour ne l'était pas non plus tout particulièrement. Les coups d'oeil de notre part aux alentours pour nous assurer qu'aucun regard indiscret ne vienne se poser Tout se passait relativement bien, jusqu'au moment d'enfiler notre haut. Un chatouillement étrange nous fit faire volte-face, de peur que quelqu'un se soit amusé à s'approcher furtivement, mais rien du tout. Cette sensation fit à nouveau des siennes, et nous avions tendu notre main dans notre dos pour en avoir le coeur net. Toutes les couleurs avaient dû se drainer de notre visage quand nous avions clairement senti quelque chose bouger à la surface de la peau, sans l'ombre d'un doute une bestiole inconnue. Une panique irrésistible s'empara de tout notre être. Un cri perçant fit écho alors que nous sortions de notre cachette pour nous débattre et nous débarrasser de peu importe ce qui venait prendre notre dos pour son nouveau territoire. Nous l'avions enfin perdue et n'avions que pour priorité de retrouver notre souffle.

-Euh... Est-ce que tout va bien?

Pétrifiée sur place en premier temps, nous nous retournions pour apercevoir les autres qui se tenaient face à nous, probablement alerté par le cri. Un haut manquant, seulement nos cheveux nous avaient très heureusement évitée de nous être exposée entièrement tout comme miss Bayushi. Une bouffée de chaleur d'une telle intensité monta en nous que nous aurions pu tout aussi bien avoir prit feu à l'instant. Figée, bouche-bée et balbutiante tout d'abord, une tentative absolument ratée d'expliquer ce qui venait de se produire en paroles intelligibles s'en suivit. Nous avions tout simplement opté pour une retraite en silence, couvrant notre poitrine à l'aide de nos avant-bras et faisant volte-face à nouveau pour retrouver notre cachette où nos affaires nos attendait toujours sagement. L'envie d'aller nous cacher sous une pierre pour une bonne semaine au moins ne nous manquait pas, disparaître de leur vue comme l'avait fait l'insecte à l'origine de toute cette situation, mais rien n'en fit. C'est en silence que nous retournions auprès des autres après nous être habillée plus convenablement. Un silence de mort s'était abattu sur le groupe. Vivement que l'on quitte cet endroit.

Par contre, il n'avait pas échappé à notre oeil que nos deux compagnons de voyage se faisaient assez mal en point. Nous-même n'étions pas exactement pimpante, dernier incident à part. La potion que monsieur Lawrence avait emporté ne sembla pas avoir été suffisante de toute évidence, et miss Bayushi n'avait guère meilleure allure que quand nous avions vaincu de peine et de misère ce Lygus. Il s'agissait bien du moment pour une légère intervention. Ouvrant notre sac de voyage, nous en tirions le saphir acheté à marché de Balamb avant notre départ. En tenant la pierre précieuse dans notre paume, les mots venaient dans notre tête par eux-mêmes.

-Signo in Vitam: Vitalis Aurae... Avec cela, le voyage de retour devait au moins être moins pénible...

Un cercle doré enserrant une large inscription apparut sous nos pieds. Semblable en apparence à notre sortilège de foudre en apparence, l'utilité en était bien toute autre. Un brise s'abattit sur le groupe, nous libérant en majeure partie de nos maux. Du moins, nous nous sentions déjà bien mieux, et il devait bien en être de même pour les autres, bien que dans le cas de la venue de Gaïa, il était probable qu'elle aurait besoin de plus que cela. La douleur ne semblait pas l'importuner plus que cela de toutes façons, et puis nous étions nous aussi dépourvue de toute magie comme l'en témoignait notre souffle creusé par cette incantation. C'était suffisamment de magie pour aujourd'hui, et puis il ne semblait plus y avoir lieu d'en avoir besoin maintenant que le danger immédiat était écarté.

Spoiler:

William aurait pu s’en douter, mais le fait que la créature avait été vaincue n’avait guère suffit à faire retomber la vague d’agitation autour du lac.

Cela avait donc continué avec Madoka, qui s’était retrouvée partiellement dénudée à la suite de sa baignade forcée, ne manquant pas de faire réagir les SeeDs qui observait les lieux. Parmi toutes les réactions provoquées par l’incident, tels les sifflements admiratifs des hommes et les regards noirs des femmes, celle de William fut plutôt cruellement désabusée, puisqu’il laissa couler, en détournant tout de même le regard vers le ciel. Toutefois, l’attitude de Victorique fut suffisamment disproportionnée à ses yeux pour amener William à se demander ce qui n’allait pas chez elle.

L’officier du SeeD en charge de la troupe avec qui William avant échangé auparavant vint se racler la gorge avant d’annoncer que le transport était sur le point d’arriver.

« Rassemblez-vous rapidement et tenez-vous prêts…. Le véhicule va vous-- »

Le cri retentissant lâché par Victorique ne manqua pas de surprendre le responsable, qui fut donc parmi ceux qui surprirent la jeune femme au sortir de la clairière. Cette fois-ci, William ne put s’empêcher de souffler un grand coup en passant son unique bras devant le visage, se disant que la journée était décidément bien chargée.

Lorsque Victorique fut repartie au milieu des arbres, l’officier voulut tenter ce qui semblait être une réflexion à l’adresse de William, mais se ravisa en découvrant le regard que lui lançait William, indiquant clairement qu’il refusait tout commentaire sur ce qui venait de se passer.

Lorsque tout le monde fut remis de ses émotions et prêt au départ, l’homme put reprendre là où il s’était arrêté :

« Hum ! Je disais donc… Votre transport sera là dans quelques instants. Les affaires que vous nous avez confié lorsque vous êtes arrivé seront dans le coffre du véhicule en question, aussi pourrez-vous les récupérer dans l’état où vous nous les aviez laissé. En ce qui concerne l’endroit où vous serez redirigés, il y a eu quelques complications… Il était initialement prévu de vous ramener à Timber pour que vous y passiez la nuit, puis que vous repreniez un bateau pour Balamb. Mais on m’a fait savoir que ce n’était plus possible et qu’en conséquence, vous seriez redirigés sur Dollet…
-Quoi ?! Pourquoi cela ? »

William se redressa subitement, le sort de soin qu’avait lancé Victorique ayant réussi à supprimer la douleur qui le tenaillait en lui offrant la possibilité de se relever normalement.

« Plus aucun navire ne partira ni ne débarquera de Timber durant les prochains jours, à cause d’un mouvement social des dockers. Je ne suis pas au courant des détails, mais il y aurait une sombre histoire concernant des mouvements d’un groupe inconnu qui serait en train de créer des troubles là-bas… Ça vous pose un problème ?
-Pas… particulièrement, mais…
-De toutes manières, j’ai une clinique spécialisée qui est prête à vous accueillir à Dollet pour vous remettre tout ça en place. Alors peu importe si vous n’êtes pas d’accord, on vous y débarque. »

William marqua son désaccord évident en détournant le regard mais n’ajouta rien, sachant clairement qu’il n’était pas en position pour négocier. Faisant du mieux qu’il pouvait pour se retenir de ne pas faire de vagues, il attendit avec les autres que leur transport n’arrive, dans lequel il monta ensuite en silence.

Il était clair que Dollet était une destination qui ne l’enchantait guère, et encore ce matin il n’envisageait même pas la possibilité d’y retourner aussi vite. Il espérait juste que tout se passerait bien pour lui une fois arrivé là-bas.

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Le groupe se dirige vers Dollet.