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Visite d'une Lady de Trabia

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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyVen 13 Sep - 23:32

WilliamTout ce qui l’entourait était flou. Les informations qui lui parvenaient étaient incohérentes, incomplètes. Le brouillard obscurcissait son esprit. Il lui sembla rester ainsi pendant des heures. Ou bien était-ce des secondes ? Sa perception du temps était totalement faussée, le temps semblant s’étirer et se compresser à l’infini dans cet espace onirique. Onirique, c’était le mot. Un rêve. Probablement. Sans aucun doute.

Une sensation étrange lui parvint alors, comme celle d’être en mouvement dans un espace clos. Celui d’un véhicule. Une voiture.

Il la reconnaissait, à présent que le vrombissement familier lui parvenait, néanmoins distordu comme tout le reste des sensations qu’il expérimentait. C’était sa voiture, celle de sa famille. La vieille voiture que conduisait son père lorsqu’il habitait encore à Dollet, bien avant qu’il ne quitte Galbadia. Cette voiture, il l’avait connu depuis qu’il était tout jeune, ses parents n’ayant pas vraiment cherché à en changer tant que le besoin ne se faisait pas sentir. Ils avaient donc conservé ce véhicule à l’intérieur usé et à la peinture vieillissante durant la plupart de l’enfance de William. Jusqu’à ce que…

La lumière ambiante changea soudainement, ce qui était le décor nocturne d’un retour de soirée passant à la lumière éblouissante des flammes d’un incendie, tandis que sa perspective s’inversa totalement, l’habitacle se retournant en un instant des suites d’un choc puissant contre la carlingue.

Il sentit son corps se déplacer hors de la voiture, cherchant à échapper au brasier le plus vite possible. Et c’est là que se présenta à lui la silhouette de l’homme responsable de l’accident, en train d’émerger du véhicule qui l’avait percuté. Sa vue était biaisée, toujours partiellement obscurcie par cette sensation lui indiquant l’origine de ces scènes du passé. Mais il savait que ce qu’il avait devant les yeux était un homme se distinguant par l’éclat brillant parcourant son bras gauche. Un éclat rougeâtre, plus profond que celui des flammes l’entourant, qui lui parcourait l’intégralité de son membre, de la paume de sa main jusqu’à l’épaule.

Le monde autour de lui commença à changer de nouveau, en même temps qu’il ne prenait conscience de sensations nouvelles. L’incendie, la voiture et l’homme disparurent. A la place lui apparaissaient des plaines parsemées de carcasses métalliques et de cadavres de SeeD, aux uniformes marqués d’écussons provenant autant de Balamb que de Galbadia. Le ciel est parsemé de teintes bleues, rouges et grises et les figures massives de la BGU et de la GGU flottant au-dessus de sa tête viennent obscurcir encore davantage le paysage. Le site de la Bataille des Jardins, sur le continent de Centra.

Des volutes de fumées lui bouchèrent la vue quelques secondes, lui rappelant ce qu’il avait à faire. Il se redressa de la position allongée dans laquelle il était et se mit à courir en direction de la BGU, visant le point de ralliement située en retrait du vaisseau. Une distance quasi-indéfinissable le séparait de son but, mais il continuait coûte que coûte. C’était peine perdue, il savait ce qui allait arriver. Mais il continuait quand même, comme s’il existait un espoir que ça ne se reproduise pas. Mais bien entendu, le souvenir embrumé emprunta la voie qui lui avait été fixée depuis ce jour et il sentit le souffle chaud lui passer le long du côté gauche. C’était fini, la boucle s’était bouclée. Son bras n’était plus là, les tissus et les os s’étant faits presque instantanément désintégrés par le tir Galbadien.


******

William laissa échapper un gémissement étouffé tandis qu’il sortait de son état semi-comateux, une douleur fantôme du côté gauche le faisant s’agiter quelques instants avant qu’il ne reprenne conscience de son environnement en exultant bruyamment.

Il se trouvait allongé dans un lit d’hôpital, dans ce qui semblait être l’une des chambres spéciales de l’aile médicale de la BGU, une des pièces conçues pour l’isolement des patients difficiles. Ses souvenirs de la veille lui revenaient progressivement, mais particulièrement rendus brumeux par on ne sait quel médicament.

La chambre était plongée dans la pénombre presque totale, seules quelques lumières provenant de l’extérieur venant procurer un faible éclairage. Le lit dans lequel il se trouvait était équipé d’une série de capteurs médicaux assurant la surveillance de son état de santé, les machines retransmettant ses données se trouvant à côté sur un chariot. Lorsqu’il avait voulu porter sa main droite à son épaule gauche, il avait constaté qu’elle avait été immobilisée par des menottes reliées au garde-fou du lit, de même que ses deux chevilles. Probablement dans l’optique de l’empêcher de faire n’importe quoi durant la nuit.

Le jeune homme se renfonça alors dans le matelas, comprenant qu’il ne sortirait pas de cette pièce avant la fin de la nuit, à minima. Il savait ce qu’il avait fait, et ne pouvait s’empêcher de penser qu’une fois encore, tout était de sa faute. Mais ses pensées préférèrent se tourner vers un autre sujet, les souvenirs distordus qu’il venait de revivre le préoccupant pour le moment.

L’accident qui lui avait fait prendre conscience d’une toute autre réalité avait failli lui coûter la vie, ce soir-là. Lui et ses parents rentraient d’une soirée en ville, quand un autre véhicule avait percuté de plein fouet le leur, occasionnant d’importants dégâts sur la voie qu’ils occupaient. Le conducteur du camion était un fugitif connu des services de police à l’époque, qui tentait alors d’échapper à une patrouille l’ayant pris en chasse.

De nombreux détails de cette nuit avaient été en partie perdus lors du cursus de William, les G-Forces lui ayant occasionné une légère perte de mémoire avant qu’il ne cesse de s’en servir. Mais le détail qu’il n’avait jamais pu oublier, peu importe à quel point il avait pu essayer, restait la vision de ce bras à l’aspect informe qui émettait la lueur écarlate confondue au brasier qui l’entourait à ce moment.

Lorsqu’il avait quitté les SeeDs après avoir perdu son bras, et qu’il s’était reconvertit dans l’investigation, il avait cherché à retrouver les traces de cet homme mystérieux. Mais aucun des dossiers n’avait pu le renseigner sur l’identité du fugitif. Tous étaient incomplets, les informations qu’ils contenaient n’étant que des descriptions imprécises, voire inexactes, des agissements et des habitudes d’un homme que personne ne connaissait. Les enquêtes menées n’avaient jamais débouchées sur quelque chose de concret, les indices ne menaient nulle part et les témoins des exactions de ce criminel ne cessaient de délivrer des informations contradictoires. Et puis un jour, l’homme avait disparu. Plus aucun crime, plus aucune piste.

William n’avait pu que se résigner à abandonner ses recherches et tenter d’oublier ces évènements. Cela faisait bien deux ans qu’il n’avait plus repensé à tout cela, et il fallait pourtant qu’il soit assailli par ces cauchemars au moment où il s’y attend le moins.

Il passa quelques minutes à tenter de trouver une signification à tout ceci, mais sombra finalement dans un sommeil réparateur, trop épuisé par les évènements de la veille.


William récupère pour la nuit.

******

La première sonnerie du matin venait à peine de retentir lorsque Liliane frappa à la porte de la chambre de Victorique, arborant un uniforme quasi-semblable à celui du jour précédent, à ceci près que les bottes noires avaient été remplacées par une paire de chaussure de ville et qu’elle avait ôté les gants de combat de son ensemble.

Les cheveux encore partiellement mouillés des suites de sa toilette matinale et le visage légèrement endormi à cause des tâches qu’elle avait dû accomplir jusqu’à tard hier soir, la cadette laissait transparaître malgré elle une légère pointe d’intimidation, bien qu’il n’y ait apparemment aucune raison visible à cela. Inspirant légèrement, elle se décida à ouvrir la bouche plusieurs instants après avoir toqué, la voix résonnant au travers de la porte :

« Victorique ? C’est Liliane Mikaelis. La journée commence pour l’université et le petit-déjeuner ne dure pas plus d’une heure et demie. Je vous conseille de vous préparer pour la journée qui vous attend, mais je voulais aussi vous demander si vous comptiez venir prendre votre repas à la cafétéria ? Ca me ferait plaisir que vous veniez manger avec moi… A moins que vous ne préféreriez que je vous apporte quelque chose lors de mon retour ? »

Le peu de temps que les deux jeunes femmes avaient pu passer ensemble avait fait penser à Liliane que la demoiselle de Trabia n’appréciait guère d’être mêlée aux autres étudiants. Ou que tout du moins, elle avait du mal à supporter les ambiances telles que celle d’une salle bondée d’élèves discutant tous en même de tout et de rien.
Aussi, elle s’attendait assez facilement à se faire rembarrer presque aussi sec.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyDim 15 Sep - 3:38

VictoriqueLe réveil avait été plus brusque que nous l'avions espéré. Notre première réaction avait été de nous tourner et de nous retourner dans ce délicieux instant de repos. Une maigre consolation après avoir été tirée hors du pays des songes il fallait avouer. Un rêve qui avait été jusqu'à maintenant agréable, bien que le raconter trop en détail suffirait à nous faire rougir tel une pucelle. Ce ne sera que quand nous entendîmes frapper à la porte que nous nous étions rendue compte que quelqu'un venait en fait nous rendre visite. Nous avions émit un gémissement endormi à la perspective de devoir nous réveiller de si bonne heure. Pooki avait été le premier à se remuer. De nous deux il avait toujours été le plus matinal après tout. Avec la perte de notre oreiller chauffant, nous sortîmes de sous le monticule de couvertures afin de nous asseoir sur le rebord du lit. En cherchant à tâtons du bout des orteils sur le plancher froid tandis que nous reconnaissions la voix de miss Mikaelis, nous trouvâmes la paire de pantoufles soigneusement alignées face au lit en prévision de notre réveil. Nous nous levâmes à contrecœur de notre nid sous les encouragements du familier qui retrouva vite sa place entre nos bras.

Arrivée jusqu'à la porte, nous avions décidé de pousser un long et profond bâillement avant d'ouvrir, histoire d'éviter à notre invitée cette vue peu avantageuse. Certains pourraient également argumenter que la vue des larges pantoufles noires en forme de chat, d'un même qu'un pyjama uni constitué d'un pantalon et d'une chemise noirs portant un imprimé suivant le thème de ce que nous chaussions n'était guère plus glorieux. Nous pouvions encore sentir la statique dans nos cheveux entre-mêlés et notre visage portant les marques d'oreiller, mais pas le temps de faire un brin de toilette avant de répondre malheureusement. Nous avions ouvert la porte juste à temps comme elle se préparait à tourner les talons. D'une main libre, nous nous étions essuyée les paupières de sorte à voir un peu plus clairement, de même que de se débarrasser des larmes que nous avions au coin de l'oeil à force de bâiller aux corneilles. L'esprit encore embrumé, le regard à l'horizon, maintenir une conversation cohérente ne serait pas la chose la plus aisée qui soit. Nous nous sentions même la tête un peu légère et devions afficher un teint un peu plus pâle qu'à l'habitude de plus. Ce n'était certainement pas le moment de nous retrouver avec un coup de fatigue qui viendrait nous clouer au lit. Ces derniers jours avaient été marqués d'une bonne santé, raison pour laquelle nous avions souhaité en finir avec cet examen pratique au plus vite.

«Oh, bon matin mademoiselle Mikaelis. La cafétéria vous dites? Nous ignorons s'il s'agit réellement d'une bonne idée. Nous ne nous sentons pas exactement dans notre assiette en ce moment, rien que ne persistera à travers la journée, ne vous en faites pas. Nous sommes au regret de décliner votre offre de vous suivre jusqu'à la cafétéria...»

Une santé fragile avait au moins cela de bon de temps en temps. Petite faiblesse qui avait du bon parfois. Nous retrouver en plein milieu de cet espace public en compagnie de tant d'autres élèves à la fois n'était pour ainsi dire pas notre tasse de thé. Nous ne l'avions que fort peu fréquentée à Trabia, et nous n'avions pas exactement envie de changer cette habitude. La mine dépitée de la jeune élève en face nous arracha tout de même un regard fuyant. Par pitié, pas ce genre d'expression dépitée. Nous ne pouvions plus exactement en rester là sans revenir un peu sur notre parole avant même qu'elle ait la chance de répondre quelque chose.

«...Par contre nous allions faire infuser quelques feuilles de notre propre thé, rien à voir avec celui qui s'offre ici. Il y en aura certainement plus que pour une personne alors... Si jamais vous souhaitez repasser, libre à vous.»

Vivement un brin de toilette d'abord, et retirer ces sapes pour mettre quelque chose de plus adapté pour la journée. Représenter l'université vaudrait bien de remettre l'uniforme qui nous avait été refilée par miss Mikaelis. Il nous était difficile de croire qu'il ait pu nous en être remit un à notre taille en si peu de temps, mais c'était à envisager vu le jeune âge de bon nombre des élèves ici. Encore plus vivement cinq petites minutes de repos tout juste après avoir refermé cette porte par contre... Et ces pantoufles étaient décidément trop confortables pour même songer à les retirer avant de quitter cette chambre.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyDim 15 Sep - 21:36

HRP:

Madoka"Bam" fit le crâne de Madoka en touchant le sol. Comme toujours, la blonde avait oublié un "léger" détail en allant se coucher ; contrairement aux lits de Wutaï, ceux partout ailleurs n'étaient pas à même le sol. Résultat, dés que la personne bougeait un peu trop dans son sommeil, c'était gadin garanti. Et Madoka bougeait beaucoup dans son sommeil.

Maudissant le type qui avait eu l'idée de surélever les lits et qui l'avait popularisée, mais gardant assez de self-control pour ne pas trancher le lit en 2, la première chose faite fut d'aller ouvrir la fenêtre et les volets. Le temps que la lumière entre et que Madoka sorte complètement du coltard dans lequel elle se trouvait encore, deux choses furent claires. La première, c'est que le soleil n'était pas levé depuis longtemps au vu de la lumière ambiante. La deuxième, c'est que Madoka était topless au vu des regards des quelques gens dans la rue... Ne faisant attention ni à l'un ni à l'autre (quoique pas sûr pour le deuxième), Madoka partit vite fait dans la salle de bains. Pas de danger pour ses affaires par chance, le réceptionniste avait visiblement réussi à lui donner une des chambres vides.
OK, ce n'était pas un jacuzzi, mais pas besoin de grand-chose pour se décaper. Pas comme Victorique qui serait sûrement encore très déçue du mobilier de la BGU ; quelque chose disait qu'elle avait plus l'habitude d'une baignoire en marbre avec option spa et tout ce qui allait avec. Mais pour un pauvre ronin solitaire loin de chez elle, une salle de bain format XS ferait l'affaire.

Ce n'est qu'une fois s'être décrassée que Madoka constata l'ampleur des dégâts de la part du Lygus. Les blessures (y compris celles qui avaient laissé un trou de part en part de l'épaule) disparaîtraient avec le temps, mais on ne pouvait pas en dire autant des trous dans les habits. L'était déjà pas très habillée en temps normal, la miss Bayushi, mais si c'était pour se promener en montrant encore plus de peau, autant postuler directement au Honey Bee Inn ou chez Don Corneo. Fort heureusement, notre boobie lady, comme toute personne normalement constituée, avait prévu cette éventualité... Et enfila un vêtement parfaitement identique au précédent. C'était le dernier, cela dit : tous les exemplaires emmenés depuis Wutaï (et c'était déjà dur d'en trouver pour contenir ces machins...) avaient finis en lambeaux à cause des monstres. Bon. Il faudrait trouver un magasin de fringues dans Balamb...

Le bruit des travaux qui commençaient la tira de ses réflexions. L'avant de l'hôtel avait été ravagé par une explosion d'origine criminelle et les travaux avaient commencé pour retaper le tout ; de quoi garantir un sacré réveil pour quiconque dormait encore. Heureusement, ce n'était pas le cas pour tout le monde.
Le temps que William et Victorique émergent et qu'ils arrivent ici, il y aurait largement le temps de trouver des habits. Direction les boutiques de Balamb pour Madoka.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptySam 28 Sep - 17:35

HRP:

WilliamLa déception de ne pas pouvoir déjeuner en compagnie de Victorique dans la grande salle fut grande, mais la réactivité de la demoiselle de Trabia permit à la jeune cadette de retrouver le sourire, ravie d’avoir l’occasion de pouvoir passer un peu de temps avec l’étudiante transférée. En tant que membre du comité de vie des étudiants, elle mettait toujours un point d’honneur à accueillir et prendre le temps de mieux connaître les nouveaux arrivants à l’académie, qu’ils soient originaires de la région ou qu’ils aient été transférés. Et bien que Victorique semble peu enthousiaste à l’idée de se mêler aux autres étudiants de la BGU, il était hors de question pour Liliane la laisser seule. Aussi, la proposition de la lolita encourageait la cadette à continuer dans cette voie.

« Je vous remercie et accepte avec joie votre invitation ! Je tâcherais de vous ramener quelque chose à mon retour. Je vous dis à tout à l’heure. »

Sur ces bonnes paroles, Liliane partit en direction du lobby de la BGU, un sourire radieux sur le visage. Les premières interactions avec la nouvelle venue avait peut-être été un peu maladroites du fait de l’incident de la veille, mais Liliane semblait regagner un peu confiance maintenant qu’elle avait établie un contact plus affirmé avec Victorique. Elle espérait que la situation continuerait sur sa lancée positive, pour que la demoiselle de Trabia puisse se sentir plus à l’aise.

******

« … Dans un tout autre registre, on annonce que les incidents ayant eu lieu dans la journée d’avant-hier, dans un hôtel du centre-ville de Balamb, n’ont pas empêché les habitants et les commerçants de retrouver des activités normales, comme en atteste aujourd’hui le lancement des soldes. Plusieurs centaines de clients se sont massés aux portes des centres commerciaux et boutiques pour faire leurs emplettes… »

Le jeune homme termina d’enfiler ses bottes lorsque la porte de sa chambre vint s’ouvrir, dévoilant la figure affable d’un homme en blouse blanche avec une tablette numérique dans la main. Il balaya la pièce du regard, avant de couper la station radio placée sur le meuble à côté de la porte d’entrée, puis se retourna vers William.

« Ils vous ont retirés vos fers, à ce que je vois… Je n’ai eu de cesse de leur répéter que c’était inutile, mais ils ont insisté…
-Ils ont bien fait, docteur ! le coupa William en enfilant son manteau, à présent dépourvu de manche gauche. Qui sait ce qui aurait pu se passer si j’avais été libre de mes mouvements ?
-Vous avez une bien triste opinion de vous-même, mon garçon… On m’avait prévenu, mais que vous ne fassiez ainsi pas confiance à votre corps me rend perplexe.
-Vous n’êtes pas le premier à me faire cette remarque, et vous ne serez certainement pas le dernier. Je vous en prie, épargnez-moi les banalités et dites-moi ce que vous avez appris.
-Les tests effectués au cours de la nuit n’ont encore une fois rien révélé d’étrange dans votre organisme. Aucune substance particulière, aucun parasite ou virus quelconque n’a été détecté. Une production massive d’hormones diverses a eu lieu à l’heure de votre crise, ce qui a entraîné une réponse de votre système nerveux comme on peut s’y attendre dans un cas normal. Mais à part ça, rien n’indique une raison précise à cette réaction de la part de votre métabolisme, comme l’atteste le témoignage de mademoiselle Gartner. Elle dit avoir suivi la procédure habituelle pour les tests de votre prothèse.
-Je m’en souviens, elle a parfaitement respecté le protocole, comme elle le fait toujours. J’ignore pourquoi, mais c’est lorsqu’elle a déverrouillé les connections entre mon bras et l’épaule que j’ai perdu le contrôle.
-Hum... Ça n’a probablement aucun rapport, mais comment se passent vos journées actuellement ? Est-ce que vous vous reposez correctement ? La BGU est sur le pied de guerre avec ces histoires de cristaux et elle oblige les gens comme vous à s’occuper d’affaires plus compliquées.
-J’ai toujours eu un rythme de vie particulier, et ce n’est pas ces histoires abracadabrantes qui ont changé quoi que ce soit à mes habitudes. Pour vous répondre, je dors environ six heures par nuit lorsque je suis sur une affaire. Autrement, je fais environ huit ou neuf heures dans les périodes vides. Même si je ne suis pas en train d’enquêter, je me dois de mettre à jour mes dossiers périodiquement.
-Je vois… Vous devriez songer à prendre quelques jours de repos après votre mission d’aujourd’hui. Je vais vous prescrire quelques médicaments pour vous aider à tenir le choc, mais je vous demande de prendre soin de votre santé au moins pour deux semaines. »

William ne répondit rien, bien qu’il n’aurait pas été contre rabattre le caquet à cet homme qui ignorait tout de sa personne. Prendre des vacances ? Et puis quoi, encore ? Ce n’était pas quelques heures de sommeil en moins qui allaient le tuer ! Il en faudrait bien plus que ça pour qu’il en vienne à s’écrouler.

« Tenez ! Portez ça dans n’importe quelle pharmacie et ils vous fourniront de quoi vous aider à rester sur pied. Mais n’oubliez pas que votre corps n’a pas une autonomie infinie comme ce que vous avez l’air de croire. Recharger ses batteries vaut aussi bien pour les appareils électriques que pour le corps humain.
- Je comprends. Je vous remercie de vous être déplacé pour me communiquer vos résultats. Au revoir. » répondit William d’un ton monotone avant de sortir de la pièce.

Il se passa quelques minutes pendant lesquelles l’homme en blouse blanche resta immobile dans la chambre, fixant la porte que William avait franchie pour quitter la pièce. Puis, comme se décidant enfin, il vint chercher un téléphone portable dans sa poche et le porta à son oreille après avoir sélectionné un numéro prédéfini.


« Oui, c’est moi. Les résultats sont arrivés tout à l’heure et ça ne présage rien de bon. J’ignore ce que c’est, mais au rythme où vont les choses, il ne pourra pas continuer sans risques de perdre l’ensemble de ses facultés… »

******

« Vous disiez vrai, Victorique. Je ne suis pas connaisseuse en la matière, mais comparé au thé que j’ai pu parfois goûter ici, le vôtre est exquis ! »

Liliane était installée à la table de la chambre de Victorique, un plateau accueillant le service à thé de la Demoiselle posé entre les deux jeunes femmes, accompagné d’un autre plateau regroupant diverses viennoiseries et pâtisseries que Liliane avait récupéré auprès des responsables du service de la cafétéria avant de venir.

« Si je puis me permettre, l’uniforme des SeeDs de Balamb vous va à ravir. J’avais peur que la taille que je vous ai choisie en urgence hier soir ne soit pas adaptée, mais il semblerait que je me sois inquiétée pour rien. » fit-elle en reposant la tasse désormais vide sur sa coupelle.

Le silence apaisant entrecoupé du très léger bruit de vaisselle emplissait la pièce, rarement interrompu par les bruits d’élèves traversant le couloir pour rejoindre leurs chambres ou pour gagner les autres ailes de l’université. Liliane comprenait maintenant pourquoi Victorique avait du mal à apprécier de déjeuner dans une salle bondée, quand on voyait quel état de sérénité pouvait provoquer l’ambiance d’une chambre confortable comme celle dans laquelle elles se trouvaient. La jeune étudiante n’avait pas souvent eu l’occasion d’expérimenter ce genre de calme, vu qu’elle était bien souvent sollicitée jusque dans sa chambre pour accomplir des tâches relatives à son poste dans le comité. Sa colocataire était pourtant studieuse et calme, mais comme elles faisaient toutes deux partie de la vie étudiante, il était difficile de se poser quelques minutes sans qu’une urgence ne les appelle.


« Alors, Victorique ? Comment vous sentez-vous, aujourd’hui ? Je dois vous avouer être un peu curieuse, car je n’ai moi-même pas encore passé mon examen sur le terrain. Est-ce que vous n’êtes pas nerveuse à l’idée de ce qui arrivera ? »
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyLun 30 Sep - 8:46

VictoriqueC'est avec un sourire trahissant une pointe de nervosité que nous avions refermé la porte suite à ce que miss Mikaelis ait accepté notre offre avec autant d'entrain. Nous n'avions dans l'idée qu'elle accepte aussi vite, l'expédier hors de notre chambre comme une malpropre n'aurait pas été convenable après une attitude aussi conciliante de sa part il fallait l'avouer. Elle était loin d'être la pire compagnie qui soit ici d'ailleurs. Peut-être n'était-ce que son travail que de faire en sorte que les élèves se sentent la bienvenue d'un côté, mais il était difficile malgré tout de penser qu'elle n'ait pas au moins une pointe d'intérêt sincère. Et puis pourquoi pas au final, elle n'avait pas un minois désagréable et faire de nous une hôte pour une fois pourrait s'avérer amusant.

La main toujours posée contre la porte, un certain malaise s'installait au fond de notre poitrine malgré tout. Nous n'avions jamais vraiment invité quelqu'un de la sorte à Trabia, et n'en avions jamais réellement eu l'intention. Nous avions secoué la tête pour nous en détourner et d'abord tâcher de nous rendre plus présentable. Postée face au miroir, nous étions tout juste en train de peigner cette grande tignasse blonde tout juste l'avoir séchée hâtivement. Une étape toujours assez longue au réveil, mais qui demeurait bien nécessaire pour des cheveux aussi longs. Une seconde douche aurait pu sembler beaucoup, mais celle-ci était presque davantage pour se réveiller plus qu'autre chose.  Nous ne disposions pas de beaucoup de temps avant que miss Mikaelis ne revienne, mais avec l'aide d'un familier possédant autant de diligence que Pooki, il n'y avait pas exactement de crainte à se faire. Il s'affairait déjà à préparer la table, bien que ses pattes grossières l'empêchait de faire des tâches plus minutieuses.

C'est avec un peu d'incertitude que nous regardions celle en face dans le miroir portant l'uniforme de la BGU. Nous réajustions le ruban jaune, ce dernier n'en était pas une pièce désagréable, bien que la jupe elle par contre était un peu courte. Il s'agissait peut-être d'une crainte irrationnelle, la crainte qu'elle laisse en laisse voir un peu trop allait s'installer, mais les robes n'avaient pas été notre fort pour rien. Pour une fois, ne pas être bien grande serait un plus. Il y en avait d'autres à qui ce genre d'accoutrement allait beaucoup mieux décidément, ou en sont beaucoup plus à l'aise avec tout simplement. Une longue paire de chaussettes noires pour contrebalancer ce dévoilement peut-être un peu soudain était d'une certaine aide, bien qu'il fallait admettre qu'elles n'arrivaient qu'à mi-cuisse et ne couvraient par conséquent pas l'entièreté des jambes. Trabia était un peu moins à cheval sur ces règles, probablement en raison de sa directrice, et puis ce n'était pas comme si nous allions souvent à ces cours. L'idée de nous confiner dans une petite salle avec autant d'élèves n'était pas très invitante, nous étions du moins studieuse de notre côté.

Nous avions tout juste eu le temps de mettre l'eau à bouillir et replacer la coutellerie dans une présentation plus acceptable que des coups retentirent à nouveau à la porte. Par réflexe, nous nous étions précipitée pour ouvrir, bien que notre main demeura figée tout juste en l'effleurant. La nervosité s'emparait à nouveau de notre personne, tant que nos doigts en tremblaient presque. Avec une longue et profonde inspiration, notre expression devint vite plus neutre, plus blasée, pour ensuite s'illuminer un peu en apercevant l'invitée.

L'opportunité de pouvoir parler à quelqu'un de tout et n'importe quoi avait quelque chose de rafraîchissant dans les faits. Un moment de calme partagé en compagnie d'une autre personne. Certes, il y avait toujours le bruit de quelques élèves passant dans les parages pour briser le moment, mais il était néanmoins facile de s'en détacher, beaucoup plus facile que les fois où nous étions seule dans les faits. Nous avions prit un peu de fierté quand l'invitée nous complimenta sur le goût du thé. Nous avions lâché un court rire calme dans un soupir serein.

«Naturellement, il s'agit au moins de l'un des avantages de Winhill. Rien à voir avec celui produit en masse si nous puissions dire, bien que la préparation elle-même est tout aussi importante. Nous en recevons régulièrement de la part de notre famille là-bas en fait, nous pourrions leur en toucher un mot de votre part pour vous en faire parvenir également.»

Nous avions accusé un regard évasif quand s'était mise à parler à propos de l'uniforme. Nous trouvions un peu embarrassant qu'elle commente notre apparence, et cela même si c'était en bien. Trouver une taille appropriée n'aura jamais été chose facile, surtout quand nous pouvions même entrer dans les tailles pour enfants malheureusement. Balamb semblait plutôt bien équipée dans cette éventualité, la moyenne d'âge ici était relativement jeune ceci-dit, nous étions presque une aînée ici à vrai dire. Avec un pincement de lèvres, nous avions essuyé un bout de crème resté sur notre lèvre inférieure à l'aide d'un mouchoir pour répondre d'une voix chancelante.

«L'uniforme est parfait, merci. Balamb est réputée pour être plus rigide sur les règles, n'est-ce pas? C'est à peine si nous avions conservé le nôtre à Trabia pour des événements officiels. Il y a de quoi se montrer un peu paranoïaque parmi autant de garçons avec une jupe aussi courte, pas que nous passions beaucoup de temps avec les autres élèves. C'est presque si nous nous contentions de nous présenter pour prendre part aux examens, pas que nous soyons fainéante, bien au contraire.»

Un sujet un peu plus épineux était survenu par la suite. Évidemment, cet examen pratique nous était resté en tête, et plus particulièrement la réaction de monsieur Lawrence hier. Nous avons dû demeurer songeuse un peu trop longtemps comme nous avions levé la tête pour remarquer le visage soucieux de miss Mikaelis. Nous nous étions efforcée de la rassurer d'un sourire, bien que nos traits étaient quelque peu tiré et tendus. La porcelaine émit un faible tintement cristallin quand elle fut posée sur l'assiette.

«Comment nous nous sentons? Difficile à dire, appelez cela le trac du novice si vous voulez. Il est plus qu'évident que nous ne sommes pas exactement faite pour l'art de la guerre, mais... Monsieur Lawrence est probablement celui à mériter le plus nos inquiétudes ici...»

Décidément, le ton prenait un tournant plus sombre. Le regard en panique du jeune homme nous revenait en tête tandis qu'il ne devait probablement même pas s'être rendu compte de ce qu'il venait de faire. Dans quel était devait se trouver miss Gartner également. L'intérêt qu'elle avait envers lui était palpable, et difficile à dire s'il faisait exprès de l'éviter ou s'il était simplement un peu sot en la matière. Dans tous les cas, il se devra au moins de lui en toucher un mot avant de quitter l'université, quitte à devoir l'y traîner de force. Nos appréhensions face à cette épreuve à part, la question sur nos propres motivations était survenue intérieurement. Est-ce que devenir SeeD allait changer quoique ce soit? Pourquoi alors agir pour obtenir l'admiration de personnes auxquelles nous n'avions aucun intérêt à connaître? Celui à nous tirer hors de cette tension et ces idées noires sera le familier à présent devenu impatient à force d'être ignoré. Il alla carrément se vautrer sur nos cuisses, manquant de peu de nous faire renversé le liquide brûlant sur notre uniforme. Un coup de sang nous empourpra le visage tandis que nous donnions une bonne leçon à ce petit diablotin d'avoir agit de la sorte.

Après quoi, une fois le calme revenu, il était à présent facile de voir quelle était son intention réelle. De toute notre scolarité à Trabia, cette chauve-souris était le seul être vivant à occuper une place importante à nos yeux à provenir de cet endroit. Notre poigne s'était adoucit sur le pauvre monstre couinant grâce. Il braqua ses deux petites billes blanches sur nous, et une certaine confiance nous en était revenue presque comme par magie. Peu importe les obstacles devant, il y avait toujours au moins ce petit bougre pour nous suivre.

«Vérifier l'état de monsieur Lawrence ne devrait pas faire de mal. Vous avez sans doute beaucoup de responsabilités qui vous accablent. Nous sommes honorée que vous ayez daigné passer votre déjeuner en notre compagnie. Si jamais vous souhaitiez remettre cela pour une autre fois alors... Bref, repassez quand vous le souhaitez.»

C'est avec confusion que nous avions ressenti quelques palpitations alors que cette dernière se retirait. Un sentiment qui se trouvait pour le moins étrange. Toujours lourde de confusion, nous nous étions attelée à tout nettoyer pour occuper notre esprit et éviter de tergiverser trop longtemps sur la chose. Les cheveux tombant toujours en cascade sur les épaules, nous étions prostrée face au miroir tout en observant l'uniforme, et plus précisément la personne qui se trouvait dedans. Les épaules droites, une posture plus militaire, nous étions restée ainsi un moment, jusqu'à éclater de rire à l'idée. Une attitude qui allait peut-être bien à mademoiselle Adamova, mais qui ne faisait franchement pas très sérieux pour une poupée dans notre genre. Un jour peut -être. En attendant, nous nous étions dépêchée de faire nos nattes et changer les pantoufles pour les bottes à plate-formes. Nous avions quitté la chambre tout en passant par-dessus notre tête et sur notre épaule la bande de tissu noir de notre sac de la même couleur contenant diverses de nos possessions essentielles, reposant contre notre hanche tandis que Pooki terminait le cortège tout en traînant notre ombrelle de la veille.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptySam 5 Oct - 23:53

HRP:


MadokaLe soulagement du personnel et des clients était plus que palpable quand la paire de seins blonde sortit de la boutique de vêtements. Non pas qu'elle était du genre à tout essayer puis ne rien acheter et laisser tout dans les rayons au pif, mais 1) lui trouver quelque chose de potable qui ne risquerait pas d'exploser au premier éternuement s'était avéré coton 2) une cliente se baladant avec une lame à la ceinture mettait les gens fort peu à l'aise même dans une ville de garnison 3) il fallut BEAUCOUP de concentration aux vendeurs pour ne pas regarder trop intensément.

Impossible de trouver des vêtements à la mode Wutaï, évidemment, aussi fallut-il se rabattre sur des choses plus "conventionnelles", mais qui feraient amplement la rue pour éviter d'avoir à se balader dans la rue avec ses cheveux et son fourreau comme seule couverture. Repartant vers le port pour y attendre William et Victorique, Madoka n'eut pas le loisir de trop profiter de la vue, car quelqu'un avait choisi ce moment pour l'attaquer. Enfin, si on compte "lui attraper les nénés par derrière en passant dans une rue déserte" comme une attaque.



- WAAAAAH ?!?
- Je l'savais que ces deux-là me disaient quelque chose !


Le pervers du jour s'avéra être une perverse, au son de sa voix. Mais peu importe son genre : triturer Madoka sans demander la permission d'abord ne restait pas impuni.
L'agresseuse lâcha prise sitôt que la blonde lui eut écrasé le pied d'un coup de talon, mais esquiva le coup de poing infligé en riposte (pas question de se battre à main armée en ville, même si l'autre avait aussi un sabre !).

Une fois face à face, Madoka put détailler un peu mieux qui l'avait molestée. L'assaillante, bien moins rembourrée qu'elle (haha !), portait cependant des vêtements dans le même style que les siens, à l'exception des couleurs ; rouge et blanc pour l'une, noir pour l'autre. De longs et raides cheveux noirs coupés de façon étrange ornaient sa tête : ceux de derrière lui descendaient jusqu'au creux des reins et étaient lissés, mais ceux de devant étaient à peine assez longs pour couvrir le visage et étaient coiffés en pics et épis dans tous les sens, donnant la coupe de cheveux la plus mal foutue du monde. Et cette expression goguenarde figée sur son visage... Cette tête suffit cependant à déstabiliser Madoka pendant une seconde, autant pour l'horreur capillaire que pour le fait que cette trogne ne lui était pas inconnue ; une seconde qui suffit à l'autre pour tenter un atemi au cou. Mais aussi rouge et mal coiffée était-elle, cette tripoteuse n'était pas au niveau de Madoka et l'apprit à ses dépends quand elle partit embrasser le mur d'une maison après une projection.

L'altercation aurait pu en rester là si, en jetant un dernier regard vers la trombine de la fille en rouge, Madoka réalisa pourquoi cette tête lui disait quelque chose...



- ...Seiko ?!


Seiko Tsuruchi. Un autre des gamins embrigadés après la guerre de Wutaï pour devenir des machines à découper la Shin-Ra. Madoka n'avait pas été dans la même cellule qu'elle, mais elle se souvenait de cette tête en permanence amusée et sa tendance à molester les autres filles lors d'entraînements communs. Quelques années plus tard, rien n'avait changé visiblement. Bon, autant arrêter le cassage et voir ce qu'elle voulait ; mais d'abord, l'aider à se relever.


- Toujours aussi perverse, on dirait.
- Et toi, toujours avec les nichons en semi-liberté. Même si ça t'empêche pas de te battre...
- Qu'est-ce que tu fiches à Balamb ?
- Je te retourne la question, mais avant d'y répondre, j'aimerais reprendre mes esprits. J'ai vu un café au port, tu dirais quoi qu'on aille rattraper le temps perdu devant un peu de boisson ? Ma tournée.


Retrouver une vieille connaissance ET se faire payer quelques canons ? Mais tout de suite, chère madame ! Victorique et William arriveraient un peu plus tard, donc autant s'occuper...


Dernière édition par Madoka Bayushi le Dim 20 Oct - 13:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyDim 6 Oct - 14:22

→ Victorique de Bastille passe niveau 4
→ Madoka Bayushi passe niveau 3 (pas étonnant après s'être fait tripoter *SBAM*)
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptySam 19 Oct - 0:45

WilliamLiliane avait bien senti que malgré tous ses efforts, Victorique semblait toujours mal à l’aise pour discuter comme elles le faisaient depuis le retour de la cadette de la cafétéria. La nouvelle élève paraissait se soucier de beaucoup de choses, et aussi étonnant que cela puisse paraître, William en faisait partie. La brunette avait été étonnée lorsque le nom de l’instructeur à temps partiel avait été mentionné, ne s’attendant pas à ce que la jeune femme en face d’elle vienne s’inquiéter du jeune détective. Etait-elle inquiète à propos du déroulement de l’examen, après ce qu’il s’était passé hier ?

« Lorsque j’ai tenté d’aller le voir dans sa chambre plus tôt, on m’a dit qu’il ne serait pas autorisé à sortir avant l’heure de votre rendez-vous. Je suppose qu’il devrait être dehors, à présent. Ne vous en faites pas ! Je suis persuadée que tout se passera bien pour vous ! » vint-elle rassurer dans un sourire.

L’heure sonna finalement et Victorique invita Liliane à prendre congé tout en la remerciant de sa venue, ce à quoi répondit la jeune SeeD dans un autre sourire chaleureux :

« Ce fut un réel plaisir que de vous tenir compagnie. J’espère pouvoir recommencer au plus vite, moi aussi. Je suis sûre que nous aurons l’occasion de nous revoir. En attendant, je vous souhaite bonne chance pour votre examen et pour le reste de votre séjour parmi nous. »

La porte se referma derrière Liliane, qui laissa passer un moment de flottement avant de partir en direction du hall principal, qui commençait lentement à se désemplir du flot d’élève en train d’accéder aux salles de cours.

******

« Eeeet… Voilà ! C’est terminé ! De ton côté, tu sens quelque chose ?
-Deux, trois picotements… A part ça, rien qui ne sorte de l’ordinaire. »

William remit en place son manteau par-dessus la coque de métal qui venait d’être installée pour protéger son épaule, apposée à l’aide des emplacements habituellement occupés par les fixations de sa prothèse.

« Tu veux quelque chose à boire ? J’ai gagné une machine et quelques doses dans une loterie, y’a pas longtemps. Tu me diras si ça te convient.
-Qu’est-ce que tu as ?
-Un de tes favoris : le Spécial 49 de Dollet.
-Je t’en remercie. » fit-il en guise de réponse avant de descendre de la table d’opération, Erika se dirigeant vers le plan de travail au fond de son atelier.

Le laboratoire n’avait pas vraiment souffert de l’incident d’hier, puisque seules quelques étagères semblaient être absentes par rapport à hier, tandis qu’on pouvait apercevoir quelques marques discrètes sur les panneaux de verre entourant l’espace dans lequel les deux personnes se trouvaient.

Il se passa quelques instants de flottement avant que la jeune femme ne se retourne vers lui en lui tendant une tasse remplie de café fumant, qu’il récupéra sans un mot. La mécanicienne vint alors s’installer devant le bureau situé au coin de la pièce et commença à boire immédiatement, tandis que William resta à fixer sa tasse en silence. Un silence gênant commença à s’installer et le jeune homme voulut profiter de cette occasion pour se lancer.


« Erik-
-N’oublie pas que cette protection n’est qu’une mesure provisoire…
-Pour éviter que les quelques circuits installés dans mon épaule ne s’abîment, tu me l’as déjà dit…
-Je suis désolée, mais je n’ai toujours pas reçu les pièces pour installer le revêtement imperméable que je t’avais promis. La mission d’aujourd’hui t’oblige donc à te passer de ton bras, mais il était de toute façon nécessaire que je travaille dessus un petit moment. »

William lâcha un bref soupir, avant de poser sa tasse sur une table à côté de lui.

« Ecoute, je voudrais…
-Hé ! Fais pas cette tête ! chercha à rassurer la jeune femme. Ce qui s’est passé hier, ce n’est rien de plus qu’un peu de verre brisé. Pas de quoi en faire tout un plat !
-Ne fais pas comme si ce n’était rien !
-Je suis solide, tu le sais ! Tu te montes la tête pour pas grand-chose.
-Erika ! J’ai perdu la tête lors d’une procédure standard, qu’on a répété des dizaines de fois auparavant ! Je t’ai attaqué sans prévenir et tu as été blessée ! Comment est-ce que tu peux être aussi calme ?
-L’important est que nous allions bien tous les deux, tu ne crois pas ? Ce qui est arrivé n’est pas de ta faute, alors inutile que je m’énerve contre toi ou que tu t’excuses. D’accord ?
-Er-
-Ta-ta-ta ! Je ne veux plus en entendre parler ! Va rejoindre Vicky, maintenant ! Je suis sûre qu’elle est en train de t’attendre en bas, vu l’heure qu’il est. En plus, mes cours vont bientôt commencer. Alors, du balai ! Dégage de là ! » ordonna l’instructrice en allant déjà s’affairer à sa table de travail.

William ne répondit rien et sortit de la pièce au plus vite, croisant quelques élèves attendant devant le laboratoire avant de prendre la direction des ascenseurs.

La cabine parcouru rapidement les étages et William rejoignit le lobby en à peine quelques secondes, où l’attendait effectivement Victorique, en uniforme de cadet SeeD et visiblement prête pour la journée qui s’annonçait difficile.


« Bonjour, lui lança-t-il sommairement en guise de salutation. Avançons déjà à l’extérieur si vous le voulez bien. »

Il ne laissa pas le temps à la jeune femme de répondre qu’il rejoignait déjà l’entrée principale, désireux d’accélérer les choses.

Il prit le temps de se renseigner auprès des agents en faction en passant le portique intérieure ainsi que de les avertir de leur sortie, puis revint vers la demoiselle une fois que tout était réglé.

Un léger silence gênant passa tandis qu’ils attendaient le véhicule qui les emmèneraient à Balamb, avant que William ne se décide finalement à parler avant toute question de la part de Victorique :

« Les évènements d’hier étant ce qu’ils sont, il est désormais inutile pour moi de vous cacher plus longtemps ma condition. A moins que quelqu’un ne vous ait déjà expliqué, je suis atteint d’une maladie inconnue provoquant ce qui s’apparente à des crises de folie, de manière totalement aléatoire. C’est l’une des raisons principales pour lesquelles je tenais tant à ce que vous restiez éloignée de moi lorsque nous nous sommes rencontrés… »

Il observa la jeune femme quelques instants, cherchant à déceler chez elle un élément lui indiquant quelles étaient ses impressions sur la situation. Il détourna le regard au bout d’une dizaine de secondes et reprit en guise de conclusion :
« J’ignore ce que nous réserve cette journée, aussi je vous demande de rester prudente. Le lac Obel n’est pas connu comme étant une région dangereuse de Galbadia, mais tout peut arriver. »

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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyDim 20 Oct - 10:17

Victorique«Certes, à une prochaine fois sans doute...»

Ce n'était non pas sans un soupir soudainement quelque peu fatigué que nous avions longuement regardé la porte par laquelle était partie miss Mikaelis et que nous empruntions à présent. Elle faisait décidément beaucoup d'efforts afin de nous montrer la bienvenue, mais autant que la rembarrer n'était pas une option bien invitante, nous doutions fort être capable de le lui rendre. La perspective de nous intégrer ici au reste du flot d'élèves ne nous avait même pas effleuré l'esprit avant son intervention. Ça n'en avait jamais été une à Trabia en fait. Nous avancions avec un pas assez mesuré, prudente à l'éventualité d'un jeune écervelé qui viendrait s'écraser sur notre personne. Même encore le malaise était palpable alors que tout ce que nous faisions était de marcher parmi le reste de ces gens. Avions-nous vraiment envie de nous mêlée à tous ces gens? Ils étaient bruyants, énervés et il n'y avait qu'à tendre l'oreille pour s'en désintéresser. Cela ne voulait pas dire pour autant que notre venue ici était une perte de temps. L'idée était pourtant simple, la BGU fournirait des outils et des ressources pour nous aider à mettre la main sur ces fameux cristaux.

Notre désintéressement devait être flagrant comme nous n'avions heureusement pas eu de problème à nous frayer un chemin, heureuse tournure des choses comme ce n'était pas toujours chose aisée pour une personne de notre... Stature... En fait, mis à part un regard parfois un peu étonné à notre endroit, notre espace vital en demeurait respecté. Arrivée non loin de l'entrée principale, nous avions sorti un petit miroir de poche pour au moins nous assurer d'être présentable avant de mettre le pied dehors. Le miroir opposa un claquement sec quand nous l'avions refermé après avoir remarqué monsieur Lawrence dans la réflexion par-dessus notre épaule. Nous avions rendu son bonjour d'un court fredonnement distant, suivit d'un furtif trait du coin de la lèvre. Il n'avait certainement pas une mine bien reluisante, quoique relativement correcte quand l'on repense à sa crise d'hier. L'échange avait été si bref que nous ne nous attendions pas à ce qu'il se dirige de suite vers la sortie. N'allait-il rien dire après tout ce qui s'était produit? Notre voix se coupa en tentant de l'appeler, trop tard pour cela, il n'y avait plus qu'à suivre.

Et puis s'il ne voulait rien dire après cet incident, alors qu'il ne dise rien du tout dans ce cas, tant pis! Nous n'allions certainement pas nous engager sur ce terrain alors que ce n'était pas nécessaire. Nous avions évité tout contact visuel une fois dehors, tapant du pied en attendant que la portière s'ouvre à nous. Nous étions soulagée de sentir que les tablettes reçues de l'infirmière hier marchaient bien, plus d'attaques d'allergies en raison du pollen au moins, c'était déjà cela de gagné. Nous n'avions pas cillé quand il se décida enfin d'ouvrir la bouche. Nous prenions le temps de digérer toute cette histoire tandis que notre regard se perdait vers l'horizon devant. Les sourcils froncés, chargés de toutes ces nouvelles informations, il était difficile de savoir comment réagir exactement. Un bon coup d'ombrelle sur cette tête aurait été un bon départ déjà. Le véhicule venu nous chercher nous en déroba cette chance avant que nous la saisissions.

«Tch. Pouvez-vous même vous rappeler de la dernière fois où vous vous êtes surpris à sourire? Peut-être devriez vous essayer d'avoir moins peur de vous-même, vous décoincer quelque peu. Vous allez vous retrouver avec des cheveux blancs à votre âge à ce rythme. Tout le monde a ses secrets, ce n'est que naturel et vous n'étiez nullement tenu d'en faire part dans les moindres détails.»

Le ton avait été neutre, quoique sec. Nous avions prit place une fois la portière ouverte. Assise près de la fenêtre, nous nous étions contentée de regarder lascivement en direction du paysage. La sécurité de cette cabine rendait presque le lieu méconnaissable, surtout alors que tout défilait aussi rapidement pour changer. Accoudée sur le rebord, pensive, que pouvons-nous dire à propos de notre propre condition? La BGU accepterait-elle vraiment une élève en tant que SeeD alors que cette dernière pourrait se retrouver affligée de maux certes plus communs que ceux de monsieur Lawrence, mais non pas moins inconvénients. Quelle jolie paire de bombes à retardement nous faisions dans ce cas. Peu importe, nous n'en étions toujours pas à ce stade pour ce qui était de notre cas. Peut-être qu'en faisant nos preuves alors ce serait différent.

Le retour à Balamb quant à lui sera la bienvenue. Nous étions partie devant afin d'aller nous retrouver prostrée face à la première vitrine de magasin venue. L'endroit était certes réputé pour être une excellente ville pour le tourisme, et toutes les boutiques présentes dans la ville se montraient alléchantes, de même que les odeurs qui flottaient dans l'air. Les yeux rivés vers cette effusion de couleurs et d'annonces, nous nous demandions si miss Bayushi en avait profité afin de faire sa propre ronde déjà. Difficile à dire si monsieur Lawrence serait d'accord pour délayer un peu notre voyage de la sorte, mais si nous pouvions ranger la venue de Gaïa de notre côté, alors ce serait sans doute possible. Arrivés près d'un café situé non loin du port, nous avions pu reconnaître cette chevelure blonde parmi les gens postés sur la terrasse. Nous avions envoyé la main, avant d'être interrompue par Pookie qui venait de remarquer cette présence de toute évidence, et partit se réfugier dans nos bras en toute hâte. Il tremblait déjà un peu moins qu'à leur première rencontre, mais il allait encore falloir beaucoup de travail de toute évidence pour lui faire surmonter sa peur. Nous avions pressé le pas en faisant fit de notre chaperon pour nous diriger en direction de cette dernière, non pas sans avoir d'abord envoyé la main.

«Miss Bayushi, nous nous retrouvons alors. Nous espérons que vous avez apprécié votre séjour à Balamb jusqu'à présent, ou alors avez-vous attendu avant de profiter vraiment des lieux. Il en va probablement également du ressort de monsieur Lawrence ici présent, mais que diriez-vous d'au moins profiter un peu de ce moment, surtout que bon nombre des établissements de la ville semblent être entrés en périodes de soldes. Nous ne serions d'ailleurs pas contre un ensemble plus saillant que cet uniforme de cadet. Il serait sottise de rater pareille occasion, vous ne trouvez pas?»

La dernière remarque se trouvait davantage dirigée vers notre chaperon. Nous ne doutions pas être capable de persuader Miss Bayushi, le véritable défi serait plutôt de convaincre le détective à la raideur légendaire. Un regard subitement plus sombre allait certainement lui passer le message comme quoi il se trouvait en sous-nombre ici, et puis pour peu qu'il se relâchait un peu, il pourrait certainement trouver quelque chose à son goût ici, quoiqu'il serait difficile pour nous de trouver quoi. Que pouvait même aimer un homme aussi grognon d'ailleurs?
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyDim 20 Oct - 19:04

Madoka- Et là, on pense tous que Kyoko lui a fracassé le dos après l'avoir envoyé contre le mur, mais il se relève et hurle : "C'était trop bien !!!" !


Double éclat de rire autour de cette histoire. En soi, rien de folichon, mais après avoir vidé un pichet d'alcool à elles deux, les filles auraient probablement trouvé n'importe quoi désopilant. Toujours est-il que se remémorer le "bon vieux temps" (si on pouvait considérer 16 heures d'entrainement par jour du bon temps) ne faisait jamais de mal, pensa Madoka en descendant un nouveau verre. Cependant, quelque chose lui disait que sa vieille camarade n'était pas là pour rien.


- Qu'est-ce qui t'amène sur Dol ?
- Si je te dis que c'est pour revoir une vieille copine, tu me crois ?
- Pas vraiment.
- Je m'en doutais... Tu sais comment vont les choses au pays ?
- Toujours un nid à touristes.
- Ouais. En apparence...


"En apparence", l'expression qui voulait tout dire. Le vieux Kisaragi n'avait jamais digéré d'avoir perdu la guerre contre la Shin-Ra et de transformer son pays en attrape-touristes, et sa gamine n'était pas mieux. Maintenant que Rufus et sa clique avaient quitté la place et malgré les bruits de couloir que Reeve Tuesti comptait mettre en place une organisation visant à combler le vide laissé par la mégacorporation, il semblait bizarre que le père Godo n'ait rien fait pour redorer le blason de Wutaï...


- Dans les fats, quelqu'un à vite compris qu'avec la disparition de la Shin-Ra, c'était le bon moment pour faire son nid. Le fric ramassé avec le tourisme permet de se payer des beaux jouets.
- Comme les neuf dojos.
- Yup ! La plupart d'entre nous se sont retrouvés le bec dans l'eau quand Rufus à cassé sa pipe grâce à l'Arme Diamant. Je sais pas pour les autres, mais la plupart des gars du dojo de la Mante ont vite retrouvé un job grâce à ce "quelqu'un". Et ils veulent les huit autres avec eux.
- Ce quelqu'un, c'est le vieux Kisaragi ?
- J'en sais rien. Tout ce que je peux te dire, c'est que ceux qui sont intéressés ont un toit au-dessus de la tête et une bonne paye.
- Et tu me racontes tout ça parce que...?
- Madoka, fais pas ta blonde. Tu étais la meilleure des mômes qui à fini dans le dojo du Scorpion. T'es sur ma liste.
- Ta "liste" ?


Seiko descendit un autre verre avant de répondre, mais surtout pour laisser sa petite flatterie faire son effet. Bayushi était pour le crétin moyen une simple paire de seins sur pattes, mais pour tous ceux qui connaissaient deux ou trois choses sur les cellules anti-Shin-Ra, cette paire de seins sur pattes était surtout parmi les meilleurs de sa génération pour la baston. Si elle était née quelques années plus tôt, elle n'aurait sans doute eu aucun mal à se faire une place dans le groupe de Cloud, disait-on.


- Mon mystérieux mécène à filé à tous ceux qui l'ont rejoint une liste des gens à recruter et à éliminer. T'es, heureusement pour moi, pas dans la lite à éliminer.
- Intéressant.
- N'est-il pas. J'te demande pas de me suivre de suite. Prends ton temps pour potasser ça. Tout c'que tu dois savoir est ici.


Se levant après un dernier verre, la coupe de cheveux atroce posa un papier cacheté sur la table. Une invitation à aller quelque part à Wutaï et demander à parler à une certaine personne si l'offre la tentait.


- Bon ma belle, c'est pas que je me lasse, mais j'ai encore quelques gusses à trouver et embaucher dans Dol. Si t'es intéressée, suis les instructions du papier. Moi, je te laisse, j'ai un ferry à prendre.
- Qui est sur la liste a éliminer ?
- Ceux qui sont devenus fous ou ont basculé du mauvais côté. Et malheureusement pour moi, il y a des pointures dans le lot.
- Des pointures...
- J'me fais pas de mouron pour toi, pas après que tu m'aies envoyée dans un mur sans même forcer. Allez, faut vraiment que j'me casse moi maintenant !


Filant comme une flèche après avoir laissé une poignée de gils sur la table et fait une courbette à son interlocutrice, la fille en rouge fila vers le port.
Restant là à finir le pichet, Madoka relisait le papier. Ce ne serait pas une si mauvaise idée de revenir une fois qu'elle en aurait fini avec Dol, même si quelque chose lui disait qu'elle ne serait pas débarrassée si facilement de Victorique...

Il suffisait d'en parler pour qu'elle arrive, tiens. Toujours flanquée de Pooki (qui était blotti dans ses bras à la vue de Madoka) et de William (qui avait visiblement quartier libre malgré le pataquès d'hier), la miss avait une idée en tête avant de partir : faire les boutiques. Que c'était surprenant venant d'une lady.



- Je me suis déjà servir après que le Lygus aie dévasté mon habit, mais si votre bateau ne part pas tout de suite, je n'ai rien contre une "contre-visite".


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William, Victorique et Madoka sont à Balamb

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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyMar 25 Nov - 21:34

Victorique et William viennent de Dollet !
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VictoriqueFace à notre réflexion dans le miroir, nous ajustions le noeud de cravate de ce nouvel uniforme SeeD. Nous n'avions jamais eu à en porter une auparavant alors autant dire que ce n'était pas du tout simple à faire au tout début. Demander de l'aide à ce propos était possiblement l'une des choses les plus embarrassantes dont nous puissions nous souvenir récemment. Nos mains tremblaient toujours un peu tout en nouant bien ce satané bout de tissu. Avec une grande inspiration relaxante, nous nous détendîmes peu à peu avant de prendre la pose face à notre jumeau d'en face. Il nous avait fallut supprimer une envie de rire à ce moment. Honnêtement, étions-nous la seule à trouver que nous n'avions pas l'air crédible un instant dans cet accoutrement ou faisaient-ils seulement semblant pour être polis? Une part de notre esprit n'arrivait pas à se détacher de la pensée que notre place ici n'avait pas été vraiment méritée. C'est vrai enfin, peu de gens ici étaient même au courant de notre existence depuis notre toute première arrivée. Nos épaules se rabaissèrent avec un soupir abattu. Les lieux avaient été reconstruits, les passants portaient à nouveau un peu plus le sourire, mais sous la surface il y avait toujours une cicatrice bien palpable. Est-ce qu'être heureuse que nous n'étions pas là lors de l'attaque faisait de nous une mauvaise personne?

Nous regardions les alentours de la chambre en nous assurant n'avoir rien oublié. L'endroit faisait toujours franchement vide depuis notre arrivée, même si c'était tout récent. Apposer notre griffe sur l'endroit était loin sur notre liste de priorités. C'était dur de se sentir chez soi, et en toute honnêteté, nous nous demandions si nous y arriverions vraiment. Nous n'étions restée qu'une étrangère à Trabia après tout ce temps après tout, il n'y avait pas grand chose pour nous faire signe qu'il en serait autrement ici, pas que faire ami avec tout le monde avait été notre ambition. La seule chose qui pouvait nous faire sentir un peu chez nous ici en fait était la petite pile de livres sur la table du fond. Les apercevoir nous rappela que nous avions à les rendre. Par chance, la bibliothèque de la BGU avait été épargnée par les flammes. Non seulement pour les ouvrages qui s'y trouvent, mais l'endroit aurait prit feu les dégâts auraient sans doute été plus graves encore, et avec possiblement plus de victimes...

Nous secouâmes la tête pour évacuer ces pensées noires de notre tête. Tout ce qui comptait, c'était que l'université soit reconstruite et que tout le monde se prépare à faire face à cette nouvelle menace après tout. À être sur la trace de ces calamités, nous allions sans doute parvenir éventuellement aux cristaux, ou du moins jusqu'aux personnes qui les détiennent. Il était parfaitement clair que cette histoire n'allait pas se terminer paisiblement sur quelque front que ce soit. Si ces calamités revenues du passé n'étaient pas suffisantes, nous les humains allaient certainement être un ennemi tout aussi terrible. En route dans le couloir jusqu'à la bibliothèque, il ne suffisait que d'un coup d'oeil pour constater que les travaux de nettoyage se déroulaient toujours. Ça faisait étrange de voir autant de gens provenant des autres mondes à la fois. Normalement, les gens semblaient réticents à l'idée de trop se mélanger. Ça ne pouvait qu'être positif, n'est-ce pas? Un flash blanc du coin de l'oeil nous accrocha le regard. Le docteur Kadowaki, qui avait dû être particulièrement occupée ces derniers temps, autant pour des blessures physiques de psychologiques. Voilà une personne que nous n'avions pas envie de croiser en ce matin. Elle se retourna dans notre direction, bien qu'heureusement elle ne nous adressa pas la parole quand nous l'avions dépassée sans même regarder directement dans sa direction.

Une fois arrivée, un autre éclair rouge familier passa notre champ de vision. Trop rapide cette fois pour en voir les détails, nous avions cependant une idée de qui il s'agissait. Avec un sourire fugace, nous lâchâmes un court sifflement après avoir fait quelques pas dans l'entrée. Sans se faire attendre, cette boulette volante ne tarda pas à se montrer le bout du nez. Il arriva en portant avec lui un livre, il semblait avoir prit plaisir à se rendre utile un peu partout dans l'université au mieux de ses capacités. Il était plus fort qu'il en avait l'air après tout, et puis il y avait certainement tout un tas d'utilités à trouver à un petit compagnon volant. Nous pensions avec amusement un instant que, de nous deux, il s'était clairement mieux intégré ici.

"Alors Pookie, tu t'amuses ici? Nous te remettons ceux-là aussi, vois donc si tu n'arrives pas à me ramener quelque chose de bien au passage."

Il accepta la nouvelle charge supplémentaire sans vaciller et partit en piqué pour disparaître derrière les rayons. On nous avait assurée qu'il s'y débrouillait très bien pour un petit monstre, même si un bruit de fracas subvenant hors de notre champ de vision nous porta à nous le demander. Brave petite bête tout de même, nous serions heureuse d'avoir ne serait-ce que la moitié de son courage en fait. Tapotant du pied sur place, nous attendions qu'il revienne.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyJeu 4 Déc - 20:34

WilliamLorsqu’il remarqua la tasse de café brûlante qui lui était tendue, William la récupéra à l’aide de sa main gauche. Le mouvement transmis par les composants électronique était fluide, sans à-coups ou tout autre défaut de positionnement. Le membre mécanique et la manche qui le recouvrait paraissaient flambant neuf grâce aux soins qui avaient été apportés durant les quelques jours qu’avait dû attendre William pour les récupérer. Comme à son habitude, Erika avait donné le meilleur d’elle-même dans son travail de maintenance et de nettoyage. Il ne fallait en attendre moins de celle qui se prétendait génie du département d’ingénierie.

« Je suis rassurée de voir que tu n’as pas de problème pour bouger avec. Les simulations que j’ai réalisé hier avec le logiciel m’indiquait une marge d’erreur de plus de 5%. »

Tout n’avait pas été simple, pourtant. L’attaque de la BGU avait été un coup dur pour les membres du SeeD et Erika ne faisait pas exception. La jeune femme avait été légèrement blessée lors des procédures de sécurité et d’évacuations, son bras droit en écharpe attestant de la chute d’un bloc de ciment sur son épaule. Il ne lui restait plus que quelques jours à garder son membre immobile, mais son état ne l’avait pas empêché de se remettre au travail dès sa sortie d’hôpital.
Ce qui avait posé le plus problème était les dégâts matériels : tout le département logistique de l’Université en avait fait les frais, à commencer par l’atelier d’Erika. Nombre de ses machines avaient été détruites lors de l’attaque et il avait fallu en faire apporter de nouvelles au plus vite. Les fabricants et les fournisseurs situés à Esthar avaient acceptés les demandes de la BGU mais, en contrepartie, les demandes de missions d’escorte et de transports de marchandises avaient triplés pour les mois à venir. Tout avait un prix.


« Tu penses pouvoir tenir la cadence pour les prochaines semaines ? un bras inutilisable pendant une semaine, ce n’est pas rien. J’en sais quelque chose.
-Mais oui, voyons ! T’en fais donc pas pour si peu ! Je suis une battante, moi !
-Je te crois... »

« Comment vont tes élèves ? » vint-il se retenir d’ajouter, sachant pertinemment que la situation n’était pas des plus reluisantes. Nombre d’étudiants avaient été blessés gravement lors de l’assaut et les autres survivants s’étaient retrouvés en état de choc tout de suite après. On ne les avait plus revus sur le campus depuis, plusieurs parents ayant décidé de les retirer de la BGU. Pour certains, il ne s’agissait que d’une décision temporaire, le temps que la situation se calme. Pour le reste, ils avaient définitivement abandonné leur formation.

William pensait qu’il serait plus sage d’éviter d’aborder le sujet, mais la jeune femme qui lui faisait face voulut briser le tabou :


« J’ai reçu un appel de chez Liliane, il y a deux jours.
-Erika... Je n’ai pas envie de parler de ça.
-Laisse moi finir, enfin ! Elle va très bien ! Enfin, très bien pour quelqu’un qui a malheureusement assisté à la mort de plusieurs de ses camarades...
-Charmant.
-… mais elle se sent suffisamment en forme pour reprendre les cours dès qu’elle le pourra ! T’as pas de soucis à te faire pour elle !
-J’ai du mal à saisir où tu veux en venir...
-Tu as entendu parler de la nouvelle qui parle de l’organisation d’un tournoi sur Spira, dans quelques jours ?
-Vaguement. Quelques articles dans les journaux et deux-trois affiches éparpillées en ville. Je ne me passionne pas particulièrement pour ce genre d’évènements.
-Je me disais que ce serait une bonne idée de s’y rendre avec quelques-uns de mes élèves, pour se changer un peu les idées. Tu pourrais aussi y participer, qu’est-ce que t’en dit ?
-Combattre dans l’arène ? Ce n’est pas mon genre de concourir dans ce genre de compétition, tu le sais bien. Je n’aime pas vraiment me donner en spectacle... déclara-t-il en finissant son café tout en se levant du canapé sur lequel il était assis depuis le début de la conversation.
-Tu devrais y réfléchir. Ça pourrait t’aider à faire connaître ton affaire au-delà de Dol, imagine ! Des clients de tout Héméra viennent te voir pour te confier des enquêtes au seize coins du mondes ! » s’exclama l’instructrice aux cheveux roux en récupérant sa vaisselle.

William pondéra la question quelques instants, avant de secouer la tête comme pour se convaincre que c’était une mauvaise idée. Il n’aimait déjà pas le fait qu’on connaissait son nom au-delà de Balamb, alors au-delà de Dol. Mais Erika avait raison sur un point : il leur fallait quelque chose pour se changer les idées. Ce tournoi était une solution qui lui déplaisait, mais s’il venait à être entraîné là-bas, il ne refuserait pas l’invitation. Au moins pour voir comment une telle compétition pouvait s’organiser sur un de ces continents inconnus du jeune détective.


« Bon. Je dois retourner en ville. J’ai des dossiers et des factures qui m’attendent.
-Déjà ? Pense à ce que je t’ai dis ! Et passe me voir un de ces quatre ! J’ai pas eu le temps d’installer certaines fonctionnalités et il me reste des mises à jour à pratiquer sur ton bras !
-J’y penserais. » répondit simplement le jeune homme en quittant la salle de repos.

Lorsqu’il fut rendu devant le bâtiment désormais reconstruit à l’origine, le jeune homme prit une longue inspiration et repensa à la proposition que lui avait faite Erika. Être connu par le monde entier, c’était quelque chose qui faisait rêver... les enfants avec la tête emplie de rêves, ce qu’il n’était plus depuis bien longtemps.

Cependant, il n’avait plus grand-chose à perdre, surtout depuis qu’on lui avait appris que le travail qu’il avait effectué pour le compte de la BGU ne lui avait rien rapporté. Cette attaque d’Ultimécia avait chamboulé énormément de choses, et il n’avait pas échappé à ce que l’on pourrait comparer à une coupe budgétaire de la part du conseil d’administration de l’Université. L’examen de Victorique de Bastille était donc devenu un acte de bénévolat plutôt qu’un travail en bonne et due forme. Il lui était difficile d’accepter ce genre de chose aux vues de sa situation financière, mais s’il pouvait rentabiliser un déplacement à l’autre bout du monde, il ne laisserait pas filer une telle occasion.


« La gloire et la fortune, hein... » murmura-t-il en levant les yeux au ciel, un aéronef d’une compagnie publicitaire d’Esthar passant à ce moment en arborant les banderoles de l’évènement en question.

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William partira au Tournoi Mystère.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyVen 5 Déc - 12:26

VictoriqueEt sûrement avec un certain délais Pooki revint battant fièrement des ailes avec son butin entre les pattes. Il relâcha l'ouvrage qui retomba lourdement entre nos mains, ce dernier pouvait fièrement porter le nom de brique. En examinant la couverture de plus près, nous fîmes l'heureuse découverte qu'il s'agissait d'un auteur d'un autre monde pour lequel nous avions beaucoup d'intérêt. Notre intérêt n'avait jamais été prononcé pour les oeuvres de fiction fantaisistes, mais il fallait avouer que ce dernier avait une façon de faire avec les mots qui transcendaient ces vaines préférences. Nous relevâmes la tête pour féliciter la petite créature d'un sourire fugace. Peut-être était-il plus doué pour ce travail que nous lui avions donné crédit après tout. Ce petit monstre avait de quoi nous surprendre dernièrement, autant par ses prouesses de combat que pour le reste. Il n'y avait pas de toute par rapport à ça, il y avait quelque chose de changé en lui depuis notre départ de Trabia, mais quoi au juste, bonne question.

-Ce n'est pas mal. Pas mal du tout même, mais ne t'asseois pas sur tes lauriers pour si peu.

Une réplique faussement austère que nous racontâmes en détournant les yeux avant de les refermer un instant. Il pouvait aisément voir à travers et tel était le but. Franchement ça ne prenait pas grand chose pour faire plaisir à cette guimauve volante. Un moment qui ne dura pas longtemps avant que le claquement de talons ne viennent faire écho dans la bibliothèque déserte. Nous reconnaîssions la démarche du docteur assez facilement, rien de plus simple pour une oreille entraînée. Elle annonça sa présence d'un raclement de gorge, bien que c'était déjà fait autrement. Nous nous retournâmes pour lui lancer un regard froid. Ses visites étaient rarement pour de bonnes nouvelles, et à en juger à sa posture et ses traits, ce moment ne faisait pas exception. Nous jetâmes un énième coup d'oeil autour dans la bibliothèque pour nous assurer que nous étions bien seules avant de nous risquer à dire quoique ce soit.

-S'il s'agit encore de vous enquérir de notre situation alors vous perdez votre temps. Nous n'avons eu aucun nouvel épisode depuis notre arrivée à l'université.
-Ne pensez pas que c'est pour vous menacer mademoiselle De Bastille. Mon travail est aussi de m'assurer que vous n'êtes pas un danger pour vous-même et pour les autres. En temps normal je suis tenue de garder votre condition secrète, sauf quand je juge qu'elle peut vous empêcher de remplir vos fonctions.
-Notre condition nous regarde en premier lieu. Nous ne sommes pas plus en danger que les autres élèves de cet établissement.
-Assurez-vous simplement de bien prendre la prescription que je vous ai donnée.
-C'est tout?

Le docteur Kadowaki poussa un soupir teint de désespérance. Peut-être ne faisait-elle que son travail, mais elle n'en demeurait pas moins une antagoniste sur ma route. De toutes les menaces que nous avons croisé, elle se faisait de loin celle la plus directe à notre carrière de SeeD. Elle rétorqua que non, elle n'était pas venu seulement pour nous faire la morale. Elle se retourna pour faire face à notre familier, lui décrivant un ouvrage médical dont elle avait besoin. Dès qu'il reçut l'ordre, il émit un piaillement oisif avant de s'en retourner entre les allées. Elle profita de l'absence du petit monstre pour en remettre une couche.

-Ce n'est pas parce que vous avez tenu bon jusqu'ici que votre condition n'est plus un danger réel, vous le savez mieux que quiconque. J'ai une bonne idée de ce que vous cherchez en devenant SeeD. J'ai accepté de vous laisser aller à votre guise, mais il va vous falloir coopérer un peu.

Nous baissâmes le regard face à cette vérité crue. Ça crevait les yeux qu'elle tenait le gros bout du bâton ici, elle n'avait pas besoin de le rappeler. Néanmoins elle avait raison, elle était à la fois notre plus précieuse alliée et notre pire ennemie ici. Tenir bon jusqu'à ce que nous atteignions notre but. Nous ignorions encore pour quoi au juste nous souhaitions tant vivre, mais nous savions pertinemment de quoi nous voulions éviter d'y passer. Cette peur constante en était trop pour nos frêles épaules. Tous les monstres que nous avons croisé commençaient à pâlir en comparaison en vérité.

-Ah et à propos de votre... Autre condition...
-J'ai-- Nous... Ce n'est pas-- Pas votre préoccupation!-- Nous...
-Si, si, comme je te le dis, c'était des vrais cornes, ou alors c'est des bois, je sais pas trop. T'aurais dû la voir bouffer, pire que mon chien. Elle était avec Linoa, mais j'sais pas trop quoi en penser. Elle a pas ramené une autre sorcière ici j'espère...

Une bouffée de chaleur nous monta immédiatement aux pommettes à cette mention de la part du docteur. Le fait que deux intrus étaient arrivés à ce moment n'aidait en rien. Il y avait des lignes à ne pas traverser tout de même! Fort heureusement, ils semblaient plus occupés à regarder un appareil que l'un d'eux tenait. En dépit du silence qui s'était immédiatement formé entre nous tandis que ce duo nous dépassait, le docteur Kadowaki posa une main sur notre épaule avant de s'excuser poliment. Sauvée par la cloche, même si elle venait presque de sonner notre glas au passage. Avec tout ce remue-ménage nous n'avions même pas remarqué le retour de ce pudding ailé qui confia son livre médical à la femme.

C'était une catastrophe échappée belle, mais à peine nous y avions survécu que nous allions devoir nous lancer dans une nouvelle entreprise insensée. Le docteur avait raison sur un point. Même si nous avions l'air de bien aller en ce moment, nous n'étions pas sortie de l'impasse. Il y avait deux solutions vraiment, et alors qu'une prendrait fort probablement trop de temps à réaliser, l'autre risquait très bien de mettre fin à notre vie prématurément. Enfin, quand on est acculée au mur, il y a bien peu d'options, et celle de rester les bras croisés n'était guère attirante. Mieux valait nous éloigner d'ici, trouver une mission au plus vite auprès du corps commandant des SeeDs, et surtout une mission qui nous rapprocherait de ces satanés cristaux...
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyDim 7 Déc - 14:31

MadokaPaye ton black-out à 2 euros. Difficile de dire si Madoka avait eu son compte juste à cause du verre piégé que l'autre idiot de Dollet lui avait servi ou quoi, mais les derniers jours, semaines, heures ou quoi (impossible de dire) furent en mode zombie absolu ; Madoka n'arrivait qu'à approximativement mettre un pied devant l'autre, suivre quelque chose qui bougeait devant elle et comprendre des bruits bizarres qui pouvaient être ou ne pas être des paroles. Personne n'avait un seau d'aspirine et des lunettes de soleil à faire tourner ? Par contre difficile de dire comment elle suivait le groupe. Il lui semblait qu'il s'agissait de Victorique, Pooki et William, mais difficile à dire dans cette transe post-vodka feat. bombe au poivre. A tel point qu'ils ne la remarquaient même pas.

Après être restée enfin appuyée sur le tour d'une porte (le seul truc qui ne donnait pas l'impression de trembler) et continuer à écouter les conversations, jusqu'à un retour à la réalité un peu brutal. Enfin, surtout pour Victorique, car une petite percussion dans sa grande meilleure amie pour la vie en sortant de l'infirmerie (qui était en fait une bibliothèque) ,qui avait eu l'effet de réveiller Madoka eut aussi pour effet de la faire s'effondrer. Seins les premiers sur Victorique, qui put, pour le plus grand malheur de son visage et celui de son familier, expérimenter la vie en sandwich avec le sol et les deux lunes de chair d'Héméra. Tout n'était cependant pas désespéré, car le choc avait plus ou moins réveillé Madoka, qui venait brutalement de totalement émerger du brouillard. Pas dans les meilleures conditions, mais c'est la crise, il n'y a pas de petits profits. Oh, et visiblement, quelqu'un lui avait retrouvé ses habits originels. Enfin être bien sapée, c'était plaisant.



- ...Victorique ? Enfin, je suppose que c'est vous, voyons... Les deux grandes couettes blondes, la robe, Pooki... Oui c'est vous. Mais pourquoi vous vous débattez comme ça ?

Et la BGU, je ne sais pas ce qu'on y fait. Le Lygus voulait une revanche contre Pooki ?



Le tout dit tandis que Victorique devait friser la suffocation. A en juger par le manteau blanc vu du coin de l’œil, William devait être aussi dans le secteur. Difficile de dire s'il allait aider ou sortir son téléphone pour filmer ce yuri improvisé, mais le connaissant, il risquait plutôt de lever les yeux au ciel.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyJeu 11 Déc - 8:22

~ Like a Star @ heaven ~

Bonjour à tous les deux. Je suis votre 'nouveau' MJ, je suis à votre disposition si vous avez besoin de moi pour une quelconque intervention, pour une faute ou un oubli de ma part (ce qui peut arriver). N'hésitez pas à m'envoyer un MP.

~ Like a Star @ heaven ~

Victorique gagne 100Gils et passe au niveau 8.
Madoka gagne 50Gils
William gagne 50Gils.

=> Tous sont restaurés.

~ Like a Star @ heaven ~

mini flèche William Lawrence a quitté le groupe et rejoint le tournois mystère.
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MessageSujet: Re: Visite d'une Lady de Trabia Visite d'une Lady de Trabia - Page 3 EmptyJeu 25 Déc - 9:27

VictoriqueUn peu trop occupée à nous auto-motiver, c'est à peine si nous avions réagi au piaillement étranglé de Pooki qui se figea dans les airs. Quand une autre ombre se projeta sur nos épaules pour dépasser la nôtre. Interloquée, nous nous retournâmes pour nous retrouver face à un mur de chair qui s'approchait dangereusement vite. Une réaction de défense se déclencha quand nous levâmes les mains pour nous protéger de cet assaut. Un court cri strident s'échappa de nos lèvres qui ne tardèrent pas à être scellées par un lourd poids qui nous tomba sur le visage, puis tout le corps. Toute pensée avait été mise de côté tandis que nous tentions de nous débattre hors de cette masse qui venait de s'écrouler sur nous. Quand enfin nous avions enfin compris de qui il s'agissait en entendant cette voix familière, nous en avions finit par nous détendre un peu, pour ensuite reprendre ces gesticulations de plus belle quand nous comprîmes où nous étions coincée. Nous avions l'impression d'être sujette à une combustion spontanée quand cette constatation nous traversa l'esprit. Nous prîmes la plus grande bouffée de précieux oxygène possible quand nous arrivâmes à relever la tête hors de cette étreinte forcée. Quelques taches blanches troublaient toujours notre vision et la pièce tournait toujours un peu autour de nous, mais nous avions bien pu confirmer ce qui se passait.

-Miss B-Bayushi!? Euh, oui, c'est bien nous.-- Mais enfin que vous prend-il tout d'un coup? La BGU je, nous... Combien de temps avez-vous passé dans cirage ainsi?

... Auriez-vous l'amabilité de vous lever par hasard? Cette position est assez inconfortable, et puis nos membres commencent à s'engourdir un peu...


Pooki sembla avoir conquit sa peur juste assez longtemps pour prêter un coup de main, ou plutôt de patte. Nous ne tardions pas à suivre pour nous relever tandis que le familier tirait sur le col de la femme de Gaïa pour l'aider à la remettre sur pieds, même s'ils étaient toujours un peu chancelants. Malheureusement, ses vêtements traditionnels n'étaient visiblement pas faits pour être tirés dessus ainsi comme ses attributs féminins ne manquèrent pas d'en être libérés. Le fait qu'ils ne le soient pas au moindre mouvement était cependant toujours un vrai mystère. Un nouveau réflexe nous porta à entre les mains afin de les refermer afin que son retour ne se fasse pas plus en scandale qu'il ne l'était déjà. Nous avions lâché un long soupir dépité en laissant tomber nos épaules. Notre visage s'enflamma à nouveau en réalisant que nous tenions toujours son vêtement au niveau du buste. Nous reculâmes d'un bond, mains levées comme prise en flagrant délit, bien que rien de tout cela n'était en rien notre faute. Bafouillant de plates excuses, nous tentions de ravoir son attention quand nous nous arrêtâmes pour l'observer.

-La... BGU? Nous devrions surtout demander ce que vous y faites! Cela fait plusieurs jours déjà que nous nous sommes séparés. Ne nous dites pas que vous êtes toujours dans la brume depuis tout ce temps? Comment avez-vous fait pour trouver votre chemin jusqu'ici enfin? Nous pensions que vous étiez retourner chez vous.

...Pas que nous espérions que-- Bref... Décidément vous avez sale mine. Un peu d'eau ne vous ferait certainement pas de mal, ou plutôt une douche froide... Et une touche de parfum pour la route...
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