Forum rpg basé sur les univers des FF VII, VIII, IX et X. |
|
| |
Auteur | Message |
---|
Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: A life so cold... Jeu 1 Nov - 18:59 | |
| Normalement, Tenshi aime le froid. Le froid est un souvenir, un moyen de toujours se rappeler de qui il traque et pourquoi. Bien sur, il 'est pas pour autant suicidaire et il ne peut d'ailleurs pas s'empêcher de se souvenir de ce qu'il s'est passé la dernière fois qu'il a affronté un froid glacial sans préparation. Si Camilla-san n'avait pas été là... Mais pour le moment, ce n'est pas ça qui lui vrille la tête. Non, le froid qui le ronge est différent. Très différent. Alors que la main gauche chaude d'Elepir tient sa main droite beaucoup plus froide, il ne peut que garder les yeux baissés, parvenant sans savoir comment à garder sa respiration normale. Depuis dix minutes qu'ils ont repris la route, il est au moins arrivé à se calmer suffisamment pour respirer. Mais pas assez pour éviter de trembler... La tâche de sang dans la neige est à plus de cinq cent mètres derrière eux, mais pour lui, elle pourrait tout aussi bien se trouver directement derrière. Bien sur, ce que le jeune home lui a dit ainsi que l'étreinte qu'il lui a donnée a vaguement aidé, mais...
****Je croyais... que j'avais dépassé ça...****
Deux ans... Deux ans d'entraînement, d'apprentissage et de connexion. Deux années sans jamais penser à cet homme. Deux années sans jamais voir une seule goûte de sang, que ce soit le sien ou celui de quelqu'un d'autre. Bien sur, il se doutait quelque chose n'allait pas. Après tout, rien que toucher un kunai le rend malade. Mais en dehors de ça, il ne pensait pas que... que ce type continuait à le hanter ! Pourquoi est ce que des années plus tard, il est encore tourmenté par un homme qu'il a détesté et craint plus que tout ?! Le souvenir de ce qui vient de se passer lui revient et il tremble encore plus : ça aurait été si facile... C'est ça le plus terrifiant dans l'histoire : la facilité avec laquelle il aurait pu tuer cet homme. Il se rappelle encore l'horreur dans les yeux des autres orphelins ce jour là. même alors que le sang avait disparu de son visage et ses mains, ses vêtements en étaient encore maculés. L'odeur horrible, le pur choc... Mais aussi la pitié dans les yeux de la gouvernante... Un souvenir qu'il déteste plus que tout, mais contre lequel il n'a aucune défense. Et le pire dans l'histoire, c'est qu'il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. S'il était resté au village... Il chasse immédiatement cette pensé : NON ! Le village était encore pire ! Y rester était un véritable supplice par moments : Entre Ranzou, Ce type aux cheveux blancs, et la sécurité totalement absente... sans compter l'absence de Youfie-sensei, la seule personne avec qui il se sentait vraiment en sécurité. Il serait devenu fou là-bas !
****Je dois vite... retrouver Shiva. Faut que j'en finisse avant que...****
Cette pensé est probablement la seule à peu près logique à laquelle il parvient à se raccrocher dans son état. Tout son être est totalement terrifié pour le coup et désire plus que tout retrouver un abri. N'importe quoi ferait l'affaire, que ce soit la personnalité de sa sensei ou la présence rassurante de Camilla-san. En temps normal, Tenshi n'aurait pas peur des ténèbres, bien au contraire : elles sont des alliées naturelles des ninjas après tout. Mais dans son état, il ne peut voir que la lumière décliner beaucoup trop vite à son goût, même s'il peut également voir le comptoir d'O'Aka, une quarantaine de mètres plus loin.
"Je... J-je s-suis d-désolé... Je... Je p-pensais p-pas... que ça f-f-finirait comme ç-ça."
A trembler comme il le fait, l'élocution est encore plus difficile que la normale, sans compter sa peur. Même alors que le sang n'est plus à portée de vue, il a l'impression que son corps tout entier en est couvert. Ce qui n'est pourtant que de la neige ramenée par le léger blizzard fondant au contact de son corps ressemble horriblement à du sang pour lui, son imagination brûlant littéralement. Intérieurement, il comprend pourquoi : quand il a quitté Wutai, il pensait n'avoir à combattre que des monstres. Après tout, les humains sont beaucoup moins attentifs que les créatures et peuvent être évités. Mais maintenant... Il se rend compte trop tard qu'il était stupide. Oublier ainsi l'une des premières leçons qu'on lui a données. La plus douloureuse de toutes d'ailleurs : les humains peuvent être pires que les monstres. Ranzou le lui a enseigné involontairement. Sa sensei lui a confirmé ensuite pour lui apprendre la prudence... Et ses voyages lui ont montré à quel point les humains étaient stupide par moments. Car après la fusion, au lieu de se réjouir des mystères qui les attendaient, de tout ce qu'il y avait à apprendre et découvrir... la première chose qui a passée par la tête de beaucoup d'entre eux a été la violence ! Ou dans le meilleur des cas, la méfiance ! Sa main droite se contracte autour de celle d'Elepir, sans pour autant être assez forte pour faire mal. C'est d'ailleurs pas vraiment le but. Non, Ten a juste besoin de sentir autre chose que ce froid. Que cette peur et ce dégoût. Et a chaleur qui émane du jeune homme en est une. Il veut juste... essayer de se calmer. Essayer d'oublier ce qu'il est. Mais la personne qui s'en chargeait avant n'est pas là. Un océan entier les sépare.
****Sensei...****
Pire encore : la nuit approche de plus en plus et avec elle, le vent souffle encore plus fort. Bientôt, ce sera un véritable blizzard ce qui va retarder ses recherches et donc, le moment où il pourra retrouver la jeune femme. Au moment où il a le plus besoin d'elle, la seule personne à pouvoir la lui donner n'est pas là... Et le pire, c'est que c'est sa faute à lui, pas à elle ! Donc oui, finalement, tout ce qu'il peut faire, c'est agripper cette main qui continue à le guider vers le comptoir qui est de plus en plus proche. Il sent toujours ces impressions... toujours ces émotions de plus en plus sombres, mais tout ce qu'il peut faire, c'est continuer à respirer aussi calmement que possible et essayer de se focaliser sur une seule chose : tout ce qu'il y a à connaître. Malheureusement, même ça, ça lui est impossible pour le moment, si bien qu'il garde la tête baissée, recommençant à fixer la neige scintillante sous le soleil couchant. Un soleil qui commence à disparaître derrière de gros nuages noirs.
"Je v-veux pas... F-finir comme ce monstre... P-pas comme ça..."
Il ne se rend même pas compte qu'il vient de penser à voix haute. Sa plus grande peur vient juste de réapparaître et cette fois, il n'y a ni Youfie-sensei, dure, sévère, mais juste et toujours souriante, ni Camilla-san, si douce, patiente et gentille pour l'aider à l'affronter. Finir comme Ranzou... se perdre dans cette violence et devenir un monstre sans âme. Sa définition personnelle de l'enfer... |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Ven 2 Nov - 17:01 | |
| Je marchais aussi vite que le permettaient les jambes de l’enfant dont je tenais la main. Il nous fallait trouver un abri, et vite. Le temps était mauvais, bien que je bouillonne intérieurement. Les images repassaient dans ma tête et je m’imaginais encore et encore agir. Cependant, le constat était là : Je n’avais rien fais. Ce type nous menaçait avec un couteau et j’étais resté immobile alors que Tenshi avait bougé, lui. En cela, je m’en voulais. Que les choses se soient bien passées n’est pas le plus important actuellement. Je n’arrive pas à relativiser. Je suis aveuglé par cette rage sourde qui gronde en moi. Je suis un volcan qui menace d’entrer en éruption. Mais contre qui ? Qui, si ce n’est ma propre impuissance ?
Les crocs du vent se brisent sur mes vêtements de feu. Rien ne me sort de cet état de violence. Je serre les dents, plus par hargne que par l’effet de la température. Je visualise à peine notre destination que ces pensées s’envolent sous le poids de ma culpabilité. Le jeune ninja mérite mon attention, mais je peine à détourner les yeux dans sa direction. Je me concentre sur la route. La route, et rien d’autres que les fantômes qui me hantent en dansant dans ce balai de givre et de rage.
Le comptoir se présente à l’horizon dans ce décor hivernal. Nous y sommes presque. La lumière luit tel un phare dans la nuit tombée aussi vite que l’obscurité s’est emparée de nos cœurs. Je sens un frisson remonter le long de ma main. Je me tourne vers le gosse cette fois. C’est lui qui frissonne.
« Tu as froid ? » - ou peut-être a-t-il simplement peur après ce qu’il vient de faire, cretin ! Et il peut bien avoir froid aussi, idiot !
Je m’en veux. Je m’en veux. Je m’en veux !
« Courage, on est bientôt arrivé. »
Mais il livre alors de sa voix terrifiée ce qui alourdit son âme. Je ne sais que faire. J’aurai bien envie de le prendre dans mes bras, de lui poser ma main sur sa tête ou de lui dire que ça va aller, mais j’accélère plutôt l’allure. Rester dans le froid n’est pas dans notre intérêt. Dépêchons-nous de rentrer.
Un nouveau murmure me parvient et cette fois, je me retourne vers le petit. Un instant, mon regard trahit ma pensée, mais bien vite, il s’assagit. Je me baisse à nouveau, posant un genou dans la neige et m’approchant de son oreille pour que ma voix lui parvienne plus fort que les hurlements du blizzard en peine.
« Nous sommes arrivés. A l’intérieur, suit-moi sagement. Je prendrai une chambre avec deux lits. Tu monteras vite prendre un bain chaud et enlever tes affaires mouillées, d’accord ? Il ne faut pas que tu tombes malade. »
Je me redressai puis ouvris la porte. Pénétrant dans l’enceinte aussi vite que possible, je saisis rapidement la porte pour la refermer. Elle me sembla lourde tant le vent la repoussait dans mon sens, mais je parvins à la fermer en y administrant un bon coup d’épaule. Le froid éjecté, je sentis de suite la neige fondre sur mes vêtements de tissus. La chaleur du lieu contrastait pas mal avec l’extérieur. Ce n’était pas un sauna, très loin de là, mais le feu de cheminée présent dans la pièce suffisait à combattre le blizzard qui cognait contre les carreaux, guettant la moindre faille pour s’engouffrer dans le refuge.
Les murs aux couleurs de jades et de saphir contenaient habilement la chaleur qui changeait la neige en eau, nous trempant de la tête au pied. Sacrée douche froide après l’épreuve que nous venions de traverser! Un regard me suffit pour voir que le dortoir serait une grande salle commune. Arf ! Aurevoir l’intimité ! Il serait dur de dire au gamin de se changer dans ces conditions. Par chance, mes yeux trouvèrent très vite une sorte de cabine de douche. L’eau devait être chauffée au feu de bois… Je présume ? Quoiqu’il en soit, je la pointais des doigts en regardant Tenshi.
« File te passer sous l’eau chaude et change-toi, compris ? Je vais voir avec le gérant pour payer la nuit. »
Bon, toujours saisi par l’adrénaline, je finis par me pointer devant ce personnage qu’était O’aka et le salua. Et là, gros blanc. Je réalise que je voyage avec un enfant que j’ai trouvé dans la nature et je ne sais absolument pas quoi dire. Devrais-je tout balancer au gérant en espérant qu’il joigne par un quelconque miracle les services sociaux de Spira ? Est-ce qu’ils existent au moins ? Je suis perturbé, incapable de penser rationnellement. Je cumule ce stress et je finis par tout lâcher à ce bon monsieur. Je lui dis que je dois livrer le temple en gemmes, que j’ai croisé ce petit garçon et qu’il faudrait l’aider.
Heureusement, le propriétaire est compréhensif. Il comprend ma situation. Néanmoins, la comprendre ne veut pas dire la régler. Il n’a pas vraiment de solution et c’est compréhensible. Le blizzard nous piège ici pour l’heure et il me conseille simplement d’en apprendre plus sur l’enfant. De comprendre les raisons de sa fugue et d’essayer de le raisonner pour le reconduire chez les siens. Sa proposition me semble logique. Il me propose de rester pour la nuit, mais j’insiste pour payer un petit peu. Il va nous nourrir et nous loger, aussi ne puis-je me résoudre à accepter son hospitalité si aisément. Question de principe.
Je reviens dans la salle commune avec un équivalent de ce qui serait du café sur Gaia et une boisson chaude semblable à du lait pour le jeune garçon. Je me pose sur un lit et attend qu’il sorte de sa douche. Une fois qu’il aura finis, je prendrai sa place et le laisserai boire. Enfin, je l’écouterai. Nous avons le temps. Que ce soit un jour ou une semaine, nous ne savons pas combien de temps cette tempête durera. |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Dim 4 Nov - 21:00 | |
| Même en dépit de la grande douceur avec laquelle le jeune homme lui parle, Tenshi peut aisément sentir la colère qui émane de sa voix. Une colère sourde, grondante et quasiment infinie. Mais le pire, c'est qu'il sait d'où vient cette colère et il sait aussi qu'elle n'est pas tournée vers lui... ce qui ne l'empêche pas de la redouter légèrement. Il sait que ce qu'il a fait était mal, en tous cas, à l'extérieur de son village. Et même un peu à l'intérieur d'ailleurs, car des enfants aussi jeunes ne sont normalement pas censés être dehors, si loin de leur formateur et menacer des adultes de mort. Ou quiconque de mort d'ailleurs. Mais Tenshi n'est pas sourd... Et même à Wutai, il n'était pas rare d'entendre des gens faire divers commentaires sur lui. Commentaires qu'il a appris à détester d'ailleurs. Mais quand l'homme lui demande avec une inquiétude réelle s'il a froid avant de lui dire qu'ils sont presque arrivés, il ne peut que lui sourire timidement. Oui, il a froid... mais habituellement, ce genre de froid est parfait pour lui. Mais aujourd'hui...
"F-fait t-t-toujours plus f-froid quand... Y'a p-p-plus le s-soleil..."
Tu parles d'une réponse... Mais au moins, c'est dit. Oui, il a froid, mais ce n'est pas ça qui lui trotte le plus dans la tête. Non, ce qui lui trotte le plus dans la tête actuellement sont les ombres qui commencent à se détacher des arbres au dessus d'eux. Maintenant que la nuit tombe, n'importe laquelle de ses ombres pourrait être un traqueur. Ou pire, ce cinglé en blanc. Ranzou est mort... il est mort... il est mort. Il ne peut plus rien lui faire maintenant ! Alors pourquoi est ce qu'il redoute subitement de le voir sortir du rideau d'arbre, ce rictus glacial sur les lèvres et ses deux Tachis combinés dans la main ? Dans son état actuel, il se moque complètement des traqueurs. De fait, les voir serait même une consolation parce que actuellement, tout en lui désirerait se lancer dans les bras de sa sensei, quitte à prendre une de ses tapes sur le crâne et y rester jusqu'à ce que ses tremblements cessent. Mais il n'y a rien. Aucun traqueur, aucune ombre malsaine en dehors de quelques monstres qui sont trop loin pour les voir. Aucune présence, dangereuse ou non, ni familière, en dehors du jeune homme qui continue à le guider. La voix de ce dernier arrive d'ailleurs à ses oreilles et Ten se rend compte qu'ils sont juste devant l'entré du comptoir. Le jeune homme lui parle doucement, lui expliquant ce qui va se produire ensuite. Ordinairement, partager sa chambre avec un quasi-inconnu, surtout plus âgé que lui, l'aurait énormément troublé et il aurait tout fait pour y couper. Mais là... La froide morsure du vent et surtout, de ses souvenirs est si insupportable qu'il ne peut qu'acquiescer timidement. L'idée de prendre un bain chaud... juste pour se débarrasser de cette impression d'être couvert de sang a aussi quelque chose de fascinant, si bien qu'il n'a aucune objection, se contentant d'agripper la main d'Elepir un peu plus fort. La porte est ensuite ouverte... Et toute la neige accumulée dans ses cheveux et sur ses vêtements fond instantanément, lui arrachant un violent frisson. Il fait... chaud là-dedans. Beaucoup plus que dehors en tous cas. Et de ce qu'il voit autour de lui, même dans son état, une "chambre à deux lits" risque d'être difficile à obtenir, vu que ce qu'il voit ressemble beaucoup plus au dortoir auquel il était habitué à Wutai.
****Ça me manquait pas...****
C'est la seule pensé qui arrive à traverser son esprit encore embrumé. Dormir en groupe... A l'orphelinat, c'était une contrainte qui, pour la plupart des enfants, était rassurante. Malheureusement, lui-même a du attendre longtemps pour que cette contrainte puisse avoir l'air rassurante. Quelle ironie que ce soit son quasi-kidnapping par ce malade aux cheveux blancs qui ait poussé les autres orphelins à lui permettre de les rejoindre. Non pas qu'il l'ait fait d'ailleurs... après trois ans passés à le laisser seul, il était beaucoup trop tard. Mais dormir en présence d'enfants et en présence d'adultes est radicalement différent... Surtout après ce qu'il vient de vivre ! Un léger contact le réveille et il relève les yeux vers Elepir, lequel lui montre une petite salle du doigt en lui ordonnant d'aller passer sous l'eau chaude et se changer pendant qu'il s'arrange avec le gérant, chose qui le rassure légèrement : Y'a au moins un peu d'intimité pour faire ça...
"H-hai..."
A peine ce mot en Wutaien prononcé, il se dirige vers la pièce, refermant ensuite la porte derrière lui avant de fixer la "baignoire" qui ressemble à s'y méprendre à un chaudron géant... ou dans ce cas là, une baignoire traditionnelle wutaienne. Cette vision le trouble énormément tandis qu'il retire presque mécaniquement son sac, puis de ses bottes et ses chaussettes. Détachant ensuite ses cheveux, il finit de se déshabiller avant de finalement reprendre son épée à la main, non pas pour menacer quiconque rentrerait, mais juste... essayer de se rassurer. Une fois prêt, il grimpe dans la baignoire avant s'y plonger totalement, pendant un bref instant, ressortant ensuite seulement la tête. Ses cheveux restent collés à son visage et à son dos, mais il n'y fait pas attention, se contentant de garder les yeux clos tout en laissant son bras gauche pendre hors de la baignoire alors que sa main droite serre presque convulsivement le fourreau de son arme. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Ne rien faire, ne rien dire. Juste rester calme, laisser son coeur reprendre un rythme normal. Ne SURTOUT pas penser à ces hommes. Que ce soit celui qu'il a tué deux ans plus tôt ou celui qu'il a failli tuer vingt minutes plus tôt. L'impression d'être couvert de sang disparaît lentement et il inspire à nouveau, laissant l'eau chaude le calmer. C'était... Horrible. Vraiment. Alors que les dernières traces de peur disparaissent lentement, il ne peut que garder la tête baissée, n'osant toujours pas ouvrir les yeux. L'eau chaude aide, réchauffant son corps glacé et détruisant des crampes qu'il n'avait même pas senties avant qu'elle soient parties. Mais il sent toujours cette pointe de peur et de doute. Cela faisait... longtemps. Très longtemps qu'il n'avait plus eue de crise dans ce genre. Sa sensei l'avait maintenu beaucoup trop occupé pour qu'il ait le temps d'y penser et Camilla avait réussi à maintenir les cauchemars au loin en le persuadant de lui en parler. Mais pour le coup, il ne peut pas s'empêcher de grimacer légèrement. Il savait que Ranzou avait laissées des traces. Mais de là à être mis en pièces par la vision du sang...
****Je suis toujours aussi faible...****
Un violent frisson l'envahit à cette idée. Il pensait avoir progressé, mais apparemment, c'était pas le cas. Sa main droite se contracte encore plus sur le fourreau de son arme, presque à lui faire mal, mais au final, il se contente de grimacer à nouveau, puis de soupirer en rouvrant les yeux avant d'écarter les mèches blondes qui gênent sa vision. La pièce n'a rien de particulier. Juste petite, avec une simple plate-forme ouverte au centre et sous laquelle brûle en permanence un feu pour réchauffer l'eau de l'espèce de baignoire. On dirait vraiment une des vieilles salles de bain traditionnelles de son pays et pour le coup, il ne peut pas s'empêcher d'avoir un léger pincement au coeur. Il y a des jours où Wutai lui manque. Beaucoup Mais il sait qu'il ne peut pas y retourner. Pas maintenant... trop dangereux... aussi bien pour lui-même que pour tout le monde là-bas. Tant que ce type en blanc sera dans la nature, c'est hors de question d'y retourner. D'ailleurs, l ne peut pas s'empêcher de grimacer en se rendant compte qu'Elepir est peut être lui aussi en danger rien qu'à rester près de lui. Mais pour le moment... Enfin, peu importe dans l'immédiat : il se contente de ressortir du bain après dix minutes, ignorant le sol tiède sous ses pieds nus avant d'aller ouvrir son sac pour prendre de quoi se sécher. Puis une fois sec, il prend quelques vêtements de rechange... Dont un simple Yukata noir et des Zoris. Pas la peine de refaire sa queue de cheval et son foulard est encore trempé. Le temps que le kimono d'hiver sèche, ce sera parfait. Se rhabiller prend peu de temps, et une fois le vêtement maintenu fermé par un obi rouge, pour changer un peu, il remet sa précieuse épée à sa place habituelle avant de reprendre son sac et de ressortir de la pièce. L'homme au comptoir le regarde d'une manière qui le trouble légèrement et il se dépêche de détourner le regard avant de se diriger vers la salle commune, juste à temps pour voir Elepir assis près d'un lit, deux tasses posées devant lui. Une qui dégage une odeur peu familière, mais qu'il peut reconnaître comme du Café et une autre toute aussi fumante qui dégage une odeur rappelant du lait. Cela le fait timidement sourire, mais il parvient à murmurer doucement :
"Oh... M-merci b-beaucoup..."
Il s'approche lentement, sentant une forte pointe d'hésitation : Il sait que le jeune homme va obligatoirement lui demander des explications. Non seulement sur les raisons pour lesquelles il est si loin de chez lui mais aussi et surtout sur son comportement. Le problème... C'est qu'il ne veut vraiment pas en parler. Mais il peut facilement entendre le blizzard à l'extérieur et il se doute qu'ils vont être là un moment... Si bien qu'il se contente de poser son sac près du lit le plus proche, puis de quitter ses zoris pour aller s’asseoir sur le lit en question, ramenant ensuite ses jambes contre sa poitrine. C'est... bizarre... il se croyait tellement plus fort que ça. Et au lieu de ça, il se rend compte qu'il est en fait plus faible que jamais. Sa prise sur ses jambes se resserre un peu plus à cette idée, mais il se contente de fermer les yeux un bref instant, avant de les rouvrir pour regarder l'homme avant de murmurer :
"Vous êtes... t-trempé vous aussi... V-vous voulez p-pas aller vous r-réchauffer aussi ?" |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mar 6 Nov - 12:02 | |
| Nous étions enfin au chaud.
Laissant la pression accumulée retomber, je m’effondrai sur le matelas, fesses en avant, basculant contre les barres de maintien du lit superposé. Je sentais la fatigue m’envahir, bien que je ne puisse ignorer la sensation désagréable de l’eau passant à travers mes vêtements. Cette sensation de tissu mouillé m’oppressait, aussi avais-je hâte que le jeune Tenshi ai fini. Je me demandais d’ailleurs s’il n’avait pas besoin d’aide, mais je me repris bien vite en me disant que je n’étais pas son père.
Son père d’ailleurs… S’inquiétait-il de le savoir si loin ? Pourquoi avait-il quitté Utai ? Je ne comprenais pas. Le fait qu’un gamin fugue découlait parfois de bien sombres facteurs. Avais-je vraiment envie de les connaitre ? De me confronter ainsi à sa réalité ?
Je sortis quelques affaires de mon sac, puis je vins les poser sur le lit près de moi. J’avais les tasses destinées à nous réchauffer avant de dormir et je ne pus attendre avant d’entamer ce café bien chaud dont l’odeur m’alléchait davantage à chaque seconde. Sa saveur amère me transporta, bien que le voyage ne fut que trop bref. Mon regard se balança entre la porte d’entrée, où le gérant me lançait un regard compatissant, comprenant à présent ma situation si particulière, et la douche, où l’enfant se trouvait. Dans quoi m’étais-je encore embarqué ?
J’entends la porte d’entrée s’ouvrir.
Je me tourne et vois une femme accompagnée de deux hommes se présenter à l’accueil. Sa tenue est plutôt légère, si bien que je m’étonne grandement de sa présence en ces lieux. Elle prend le temps de saluer notre hôte avec une bien étrange révérence, puis chancèle et se retrouve rattrapée par ceux qui l’accompagnent. Elle est mal en point, ce qui n’est pas étonnant vu la violence du blizzard. Je la dévisage malgré moi, assez surpris par son apparence. Pourquoi venir ici avec juste une longue robe pour habit ? Il faut être parfaitement con, non ? Hmmm… Je réfléchis de façon trop rationnelle, j’en suis conscient. Ce salut, serait-ce là le signe d’une tradition? La demoiselle serait-elle en pèlerinage ?
Elle arrive dans la salle commune et salue l’ensemble des personnes présentes en nous bénissant au nom de « Yevon ». Bon, cela répond à mon interrogation : c’est une sorte de curé. On en avait aussi dans d’anciennes églises des taudis à Midgar. Mais bon, pas comme si j’accorde une grande importance à la religion. Elle prend place dans un lit, toujours bien entourée de ces deux armoires à glace, puis attend que la place sous la douche se libère.
C’est à ce moment que Tenshi sort de la salle d’eau. Je m’en rends compte lorsqu’il m’interpelle de son léger « Merci ». Evidemment, je lui tends la tasse, tout sourire, me voulant réconfortant.
« Je t’en prie, c’est bien normal. L’eau était assez chaude ? »
Je me retins de lui demander si tout s’était bien passé, même si la question griffa mes lèvres pour tenter de s’en extirper. Il me demanda alors si je comptais aller me laver, avec une tête toute choupie ! Aussi, plutôt que de directement lui répondre, mon visage s’orienta naturellement vers l’invokeur.
« Allez-y, j’irai après. »
-« Heu… Vous en êtes sure ? Je peux attendre… » -« J’insiste. Cela me fait plaisir. »
Sa mine surprise fut un véritable délice. Il faut dire qu’elle était plutôt pas mal ! Cependant, j’avais bien plus urgent à faire que dragouiller. A vrai dire, lui proposer d’y aller me sembla juste logique. J’étais dans un certain inconfort, là où elle était ultra pale, donc bon… Je pouvais bien la laisser y aller avant.
Je me relevai du rebord du lit et finis d’une traite mon café. Je retirai mon pull et l’étendit près du feu, là où une pile d’autres affaires séchaient. A croire que c’était à qui trouverait la meilleure place. Il faut dire que nous étions une petite dizaine piégé ici. Nous risquions donc d’être serrés. Je revins vers Tenshi et me baissa à son niveau.
« Tu viens avec moi ? On va étendre ton linge mouillé. »
Car bon… Les quelques rares endroits où il restait de la place étaient en hauteur. Il faudrait donc que je l’aide. Il pouvait aussi tout me laisser. Vu la situation, cela ne me dérangeait pas.
« Ensuite, tu iras te coucher pendant que je prends ma douche. »
Bien entendu, j’avais un certain nombre de questions pour lui. Cependant, chaque chose doit être faite en son temps. Ce petit vient de subir un sacre choc émotionnel et je mentirai en disant que je ne suis guère affecté. Demain, au chaud, nous aurons tout le temps de discuter.
Le temps s’écoule, et l’Invokeur sort enfin. Elle semble aller mieux, bien qu’elle renifle. Tiens… En voilà une qui a chopé la crève ! Je prends sa suite et vais profiter de la grande bassine d’eau chauffée.
Et bien ! Si l’on m’avait dit que je me laverai dans une marmite ! Cela m’évoque les contes pour enfants de ma jeunesse sur les ogres qui voulait cuisiner les jeunes enfants sortant hors de Midgar. Une bien curieuse nouvelle quand j’y pense, bien que reflétant la terrible réalité de l’époque sur l’abandon des enfants par leurs parents en période de famine.
Toute cette affaire me préoccupe. Aussi finis-je par perdre quelques minutes assis dans l’eau avant de finalement me laver. Je sors, regarde mes vêtements propres, puis je réalise que… Que… QUE… J’AI OUBLIE MA SERVIETTE PUTAIN !
Le CON ! A force d’avoir la tête prise par les nuages, j’en ai oublié l’essentiel ! Je regarde à gauche, puis à droite, et constate que rien ne pourra me sécher. Alors oui, je peux rester près du feu, mais il y a des gens qui attendent ! Et je ne peux pas appeler pour demander de l’aide ! La Honte, quoi ! Alors j’entre-ouvre la porte, regarde à gauche et à droite en m’assurant que personne ne regarde, puis me faufile cul nu dans les toilettes. Je prends le rouleau de PQ, puis retourne illico dans la salle d’eau, cachant ma partie intime avec ce maigre cache misère. Je souffle un bon coup en tombant par terre derrière la porte et commence à déchirer le sacro-saint papier pour m’essuyer. Sauf que… Sauf que ça colle. Et merde…
Tant pis, je le supporterai. Je gâche une belle montagne de feuilles et finit par tout mettre au feu. Ni vu, ni connu ! Mission accomplie ! Je me souris à moi-même, content de mon exploit, puis m’habille et sors. Mon dos est encore trempé ci-et-là, mais tant pis. Je ferai avec.
Je me retrouve dehors, referme la porte et constate que personne ne semble m’avoir remarqué. P-A-R-F-A-I-T ! Je vais donc voir l’une des armoires à glace et tente de faire fondre le froid qu’ils inspirent en les invitant à profiter de la chaleur du bain. L’un d’eux y va, et je vois alors la miss qui les accompagne détourner le regard, rouge comme une pivoine. « Ça va, vous n’avez pas de fièvre ? »
Elle me sort un charabia incompréhensible et détourne les yeux. Est-elle mal à l’aise ? Hey ! C’est que je dois lui faire mon petit effet ! Je repars alors vers le lit et je réalise que… Wait… Si elle rougit parce qu’elle m’a vu ?
Je deviens rouge de honte, ne me retourne SURTOUT pas, et me contente de rejoindre Tenshi. Bon, bon, bon… Où en étions-nous ? Ha ha… Ha ha ha ha…
Je me penche de nouveau vers l’enfant, m’assois sur le rebord du lit, puis viens câliner ses mèches blondes en le regardant.
« Ce soir, il faut dormir. Demain, j’aurai de petites questions pour toi. »
Je regarde autour de nous, puis ajoute :
« Même s’il y a tous ces gens, personne ne te fera de mal ici. Tu es à l’ abri. Si jamais tu as besoin de moi cette nuit, je serai juste au-dessus de toi, d’accord ? En attendant, fait de beaux rêves. »
Je prends une grande respiration, puis soupire. Est-ce que j’agis bien ? Aucune idée. Je fais ce qui me semble pertinent, mais je ne saurai dire si cela est assez…
Je me couche ensuite, me rentrant bien profondément dans mes draps quand quelqu’un se plaint qu’il n’y a plus de papier toilette et m’endors très très vite. Bonne nuit !
_______________________________
Je ne sais pas si j'ai tous mes Hp/Mp (reboot, toussa toussa), mais si ce n'est pas le cas, je paie ma part de la chambre ^^ |
| | | Zelura Modo du Ciel
Niveau : 1 HP : 500/500 MP : 10/10
| | | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Dim 11 Nov - 21:07 | |
| Le lait chaud a quelque chose de rassurant. Une aide douce et légèrement sucré qui lui réchauffe un peu plus le coeur. Alors que lui et Elepir boivent leur tasse respective, l'homme lui répond doucement que c'était bien normal et lui demande si l'eau était assez chaude, ce qui lui arrache un léger sourire. Oui, largement. Au moins, il parvint désormais à sourire, en partie à cause de ça, même s'il peut toujours sentir une vague sensation de froid dans son coeur. Un lointain souvenir... Mais plus facile à ignorer qu'il ne l'était avant. Mais pour combien de temps ? Il l'ignore, si bien qu'il se contente de répondre doucement :
"Oui... C'était p-parfait..."
Toujours mieux que de devoir s'infiltrer quelque part pour se laver ou utiliser un ruisseau. Dans les deux cas, c'est loin d'être agréable et vu qu'il doit rationner les gils... intérieurement, il ne peut pas s'empêcher de se demander une fois de plus pourquoi il s'inflige ça, avant e se rappeler des raisons. C'est trop tard pour les regrets... beaucoup trop tard. Relevant légèrement la tête, il sourit légèrement en voyant Elepir discuter avec une jeune femme. Apparemment, il invite cette dernière à aller au bain avant lui, même si à en juger par les regard sévères des deux hommes qui accompagnent l'inconnue... et les regards respectueux des gens aux alentours, elle doit être importante. Une prêtresse peut être ? Ou une invokeuse ? Son coeur se refroidit légèrement à cette idée : dans les deux cas, ce n'est pas une bonne nouvelle... Car si elle est là, c'est forcément pour Shiva et il en sait assez pour savoir que les chimères disparaissent ailleurs une fois que quelqu'un les a trouvées. Une partie de lui envisage subitement de se changer pour enfiler son autre kimono d'hiver, puis partir en direction du temple, mais il se rappelle d'un coup ce qui s'est passé la dernière fois... Et cette fois, il n'y aura pas de Camilla pour le sauver de sa propre stupidité s'il retente quelque chose de ce genre. Cette idée le fait frissonner : il a beau aimer le froid, il n'y est pas plus résistant que les autres. Cette idée en tête, il grimace légèrement, mais est immédiatement arraché à ses pensés lorsqu'Elepir revient. Le jeune homme lui propose d'aller étendre leur linge, même si lorsqu'il regarde, Ten se rend compte que les meilleures places devant le feu sont déjà prises... ne leur laissant que les places en hauteur. Places qu'il ne peut naturellement pas atteindre.
****En tous cas, pas sans tricher un peu... Et vu la tête que tirent les gardes de cette femme...****
Les deux hommes sont en effet totalement à cran et ça se voit. Tenshi peut facilement voir leurs armes d'ailleurs : un fusil pour l'un et une énorme épée pour l'autre. Le fusil lui fait d'ailleurs hausser un sourcil : ce genre d'arme n'est pas censé être interdit par leur ancienne divinité ? Mais il se contente de détourner rapidement le regard et d'acquiescer à la proposition d'Elepir, non sans ranger son arme à sa ceinture, au niveau de ses reins. La vision de Kokuzoku, même rangé dans son fourreau semble déplaire au deux hommes d'ailleurs, à en juger par le grognement que pousse l'un deux. Ou est ce que c'est son âge et le fait qu'il soit armé qui leur déplaît ? Peu lui importe de toutes manières. Il se lève doucement, reprenant son kimono trempé posé sur une chaise à côté du lit, puis suit Elepir sans broncher même quand ce dernier lui dit d'aller se coucher ensuite. L'idée de dormir est... troublante. Non seulement parce que c'est dangereux avec les traqueurs, mais en plus parce qu'il sait qu'avec ce qu'il s'est passé aujourd'hui, son sommeil risque pas d'être remplit de doux rêves... Mais d'un autre côté... Il n'a pas vraiment d'autres choix. Avec un minuscule sourire, il bondit d'un coup, atterrissant sur l'âtre, juste au dessus de la cheminée. Bien que la température sous ses pieds est légèrement désagréable, il se contente de tendre les bras pour accrocher calmement son linge, parvenant à retenir difficilement un petit sourire en voyant la réaction des deux "molosses" ainsi que celle du propriétaire de l'auberge... Avant qu'il ne se rende d'un compte de ce qu'il vient exactement de faire. Leur protégée sort d'ailleurs de la salle de bain et le regarde à son tour en se demandant probablement comment il est monté, chose qui lui fait vivement baisser la tête. Une légère chaleur qui n'a rien à voir avec celle du feu commence à chauffer ses joues et il se contente d'accrocher rapidement ses vêtements trempés à la corde avant de redescendre d'une manière moins "spectaculaire", filant ensuite se cacher sous ses couvertures. La gêne gronde de plus en plus fortement en lui au point de ramener ses genoux contre sa poitrine à nouveau, se roulant dans une boule de la plus petite taille possible. Quel idiot !
****Je suis censé rester caché là ! Pas montrer mes capacités à tout bouts de champ pour gagner du temps ou juste troubler deux andouilles qui en plus, font que leur boulot !****
Ses cheveux étant la seule chose qui dépasse des couvertures, il ferme les yeux un instant, non pas pour dormir, mais pour essayer de calmer le lourd rougissement qu'il sent lui brûler le visage tout entier. Le bruit d'une porte qui claque lui apprend qu'Elepir est à son tour allé se laver, mais il ne fait rien pour sortir de sa cachette, parfaitement conscient que les deux gardes du corps regardent dans sa direction. Au moins, ainsi, il peut réfléchir à la suite des événements... et surtout, à ce qui va se passer demain. Cette seule pensé lui glace la poitrine : il ne veut pas en parler... Vraiment pas ! S'il y a bien une chose qu'il préférerait oublier, c'est bel et bien la raison de ses crises. En parler avec Camilla est une chose. Dans l'état où il était, il n'était pas vraiment en état de faire attention à ce qu'il disait et en plus, tout en lui en avait assez ce jour là. La jeune femme offrait toute son attention et sa douceur, prenait soin de lui et n'hésitait pas à le rassurer. Lui en parler était tout naturel. Mais avec Elepir... le jeune homme est certes gentil et calme, mais... est ce qui peut vraiment lui expliquer ? Camilla pouvait comprendre ce qu'il était. Plus ou moins. Elle ne lui a certes pas expliqué pourquoi, mais elle savait ce qu'il ressentait. Mais Elepir... C'est un type normal qui, à en juger par sa réaction avec le bandit (et le sang de Tenshi se glace dans ses veines à ce souvenir), n'a jamais versé une goûte de sang. Et il se demande même s'il a un jour eu à vraiment combattre pour sa vie. En tous cas, contre un humain. Est ce que quelqu'un comme lui pourrait comprendre ? Tenshi ne peut que garder les yeux fermés tout en essayant de se concentrer sur autre chose, mais en vain.
****C'est tellement... j'arrive même pas à trouver le mot...****
Finalement, il se contente de soupirer avant de laisser son corps se détendre, prenant une position moins compacte et laissant sa tête dépasser des couvertures, le regard fixé vers la cheminée... Du moins, jusqu'à ce qu'il entende la voix du jeune homme interroger la jeune femme, ce qui le fait sursauter : est ce qu'il a mis si longtemps à réfléchir ? Apparemment oui.... Tenshi se retourne alors légèrement ce qui lui permet de se rendre compte que 1 : la jeune femme est également rouge comme une pivoine... ou plutôt comme lui quand il est particulièrement gêné. Et que 2 : Elle bafouille encore plus que lui en regardant le jeune homme... lequel semble avoir un éclair de fierté dans son regard un bref instant avant de sembler comprendre quelque chose de particulièrement gênant. Est ce que c'est son imagination ou est ce que les deux molosses semblent partagés entre l'idée de rire et celle de se mettre en colère ? Apparemment, il a raté quelque chose... Mais peu importe : à en juger par les mines des concernés, mieux vaut ne pas savoir. Cette idée en tête, il ferme les yeux un bref instant, mais les rouvre brusquement lorsqu'il sent une main se poser sur ses cheveux, les caressant légèrement ce qui lui provoque une vive sensation de brûlure dans les joues ainsi qu'un vague sursaut. Son regard plonge dans les yeux marrons du jeune homme qui vient de s'asseoir au bord du lit et continue à caresser ses mèches. Elepir se contente de lui dire doucement que pour le moment, c'est l'heure de dormir, mais lui précise qu'il aura des questions à lui poser le lendemain ce qui le fait grimacer. Ça, il s'en serait douté... Mais d'un autre côté... il a pas vraiment le choix. Si bien qu'il se contente d'acquiescer, même si sa main droite se contracte légèrement autour du fourreau de son épée sous la couverture. Dormir en compagnie d'autres adultes n'est vraiment pas son truc. Surtout de parfaits inconnus. Elepir semble d'ailleurs avoir entrevu son trouble car il lui dit gentiment qu'ils n'a rien à craindre et lui indique qu'il sera juste au dessus de lui s'il a besoin d'aide. Cela n'empêche bien sur pas Tenshi de s'en faire, mais... peut être...
"Je... J-je v-veux bien essayer... M-mais juste p-pour demain... Je..."
L'idée de parler de cet homme l'horrifie de plus en plus, au point d'être presque sur que rien que de parler de lui suffirait à l'invoquer. Camilla le lui a vaguement expliqué : la fusion a ramenées certaines personnes mortes depuis des années à la vie. Et certaines personnes d'après elle aurait VRAIMENT rendu service à Héméra en restant mortes ! En temps normal, souhaiter la mort de quelqu'un n'est vraiment pas quelque chose qu'il aime faire, mais dans ce cas précis, il est prêt à faire une exception. Si Ranzou est revenu...
"S-si vous voyez un homme en n-noir avec... un trench-coat aux col et épaules en... p-plumes de c-corbeau et... deux sabres combinés... F-fuyez. Le l-laissez p-pas vous voir. Il v-vous tuera s'il v-vous voit. Il d-détruit t-tout. V-vous trouvez que Séphiroth était un d-démon ? Ce m-malade est p-pareil."
Et ce n'est même pas une exagération. Il est sur que dans un combat réel, Séphiroth se serait littéralement servi de Ranzou comme serpillière avant de l'écraser sans difficulté, mais en ce qui concerne le mental... Il se demande même si à ce niveau, Ranzou n'était pas encore pire. Au moins, Séphiroth avait plus ou moins un objectif. Le ninja, lui tuait et c'était tout. S'il est de retour... Mieux vaut qu'Elepir sache. Lui, et tous les autres. D'ailleurs, il voit les deux gardes du corps qui le regardent avec stupeur, puis se regardent avant d'acquiescer en même temps. Apparemment, son avertissement est passé. Si bien qu'il ferme légèrement les yeux, serrant un bref instant ma main gauche du jeune homme avant de détourner la tête, recommençant à fixer le feu. Une partie de lui aimerait au moins souhaiter une bonne nuit au jeune homme, mais après ce qu'il vient de lui dire... Lui-même ne sait même pas s'il arrivera à dormir après ça. Fixer la flamme... seule chose qui arrive à le rassurer légèrement. Le feu n'est pas son élément préféré, mais fixer des flammes a quelque chose de fascinant... et de reposant. Si bien que quand le jeune homme se couche sur le lit du dessus, Ten parvient murmurer un "Bonne nuit..."A peine audible, mais suffisant pour être entendu au dessus. La voix d'un autre client se plaignant qu'il "n'y a plus de papier" est la dernière chose qu'il entend avant que l'épuisement ne le rattrape et qu'il ne s'écroule de sommeil.
"Je serais toujours là..."
Tenshi rouvre brusquement les yeux en entendant cette voix glaciale. Une voix menaçante qui parle tout contre son oreille. Son regard darde partout autour de lui, mais... Il n'y a rien. L'auberge est complètement déserte. Les lits sont vides et l'aubergiste n'est pas derrière son comptoir. Non seulement ce fait est déjà troublant, mais en plus... Où est Elepir ? Où sont les autres ? Tous les lits sont faits en dehors du sien et alors qu'il se lève... il se rend compte que le sol est horriblement froid sous ses pieds. Le feu est éteint et... est ce que c'est son imagination ou est ce que c'est le vent qui parle ? Ses pas le mènent lentement en direction de la porte d'entré, mais au moment où il la touche...
"Je n'ouvrirai pas si j'étais toi... C'est dangereux dehors."
Son dos se crispe violemment lorsque la voix retentit à nouveau derrière lui. Et il se retourne, juste à temps pour voir deux yeux bleus le regarder dans la pénombre. Deux lames de sabre brillent d'un coup dans l'ombre et Ten n'a que le temps de lever Kokuzoku pour contrer la frappe... Avant de se retrouver d'un coup au sol, les pieds entortillés dans sa couverture le visage surpris de l'invokeuse au dessus de lui, la main droite de la jeune femme encore positionnée au dessus de son oreiller. A en juger par sa position, elle essayait de le réveiller mais...
****que...****
"Tu parlais dans ton sommeil... Est ce que ça va ?"
L'un des deux gardes s'approche, desserrant ensuite la couverture avant de lui tendre la main et après une légère hésitation, Tenshi accepte l'aide, même s'il se sent complètement perdu. Apparemment, le soleil est levé, même si à en juger par ce qu'il entend et entrevoit par la fenêtre, le blizzard est encore pire que la nuit dernière. Mais... S'inclinant légèrement pour remercier la jeune femme et ses gardiens, il file s'asseoir à côté du feu, recommençant à observer les flammes en attendant qu'Elepir se réveille... faute d'autre chose à faire à en juger par la tempête. D'ailleurs, inconsciemment, il pense d'un coup tout haut :
"Bizarre quand même ce temps... Est ce qu'elle est en colère ou quoi ?" |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mer 21 Nov - 10:19 | |
| Je m’endormi sans mal, fuyant la honte qui me traversait de part en part. Seuls les derniers mots de Tenshi résonnaient encore dans mon esprit. Je ne m’en faisais pas vraiment, imaginant que l’individu dont il faisait mention devait appartenir à son passé, ou un truc du genre. Quelles étaient les chances qu’il nous trouve ? La tempête faisait rage dehors, je n’avais donc pas à m’en faire pour notre sécurité.
Ma vraie préoccupation était l’enfant. Il semblait apeuré, comme si quelque chose le poursuivait en permanence. Il avait parlé de cet homme, d’un départ de son village et, petit à petit, je commençais à mettre en ordre ces aspects pour inventer plusieurs réalités toutes plus probables les unes que les autres. Qu’avait-il bien pu vivre pour être ainsi traumatisé ? Pourquoi avoir quitté un lieu où il vivait en sécurité ? Je ne comprenais pas, mais j’avais dans l’idée de demeurer méfiant… Autant envers lui, qu’envers les inconnus qui pourraient le connaitre.
Je crus entendre un bonne nuit à peine audible, aussi me permis-je d’y répondre d’une voix douce, mais plus forte… Rassurante.
« Bonne nuit, Tenshi. »
Mon sommeil fut lourd, à croire que passer du froid extrême à la chaleur de ce comptoir m’avait assommé. Pourtant, je crus entendre quelque chose dans mon sommeil. Quelqu’un parlait ? Hmmm… J’avais le sommeil léger, quelle plaie ! Fort heureusement, je retombais dans l’étreinte de Morphée, ne m’alertant pas plus que cela.
Un nouveau son me réveilla. Ce n’était pas le claquement de la neige sur les volets, ni même le hurlement du vent contre les murs, moins encore le craquement des quelques arbres morts de la forêt. Ce n’était rien de cela. Un simple mot, une douce voix, mélodie enchanteresse me tirant de mes songes pour me ramener dans la réalité.
Le feu de cheminée brulait toujours, éclairant l’ange qui me faisait face dès le réveil. Quel doux commencement pour cette journée que le contact timide d’une femme qui cherche, peut-être maternellement, à vous réveiller. Surpris, je me redresse légèrement pour mieux la contempler. Son visage radieux me fait frémir et, dès le matin, comme beaucoup d’hommes, mon corps réagit. Oh, ce n’est rien de visible, la couverture demeure épaisse, mais cela s’avère gênant. Comment résister cependant ? Faible que je suis, je bois ses mots.
« Excuse-moi de te réveiller, mais… Et bien… Le garçon qui t’accompagne s’est réveillé en panique. Je crois qu’il a fait un cauchemar donc… »
J’arquai un sourcil, tourna ma mine endormie vers l’une des fenêtres pour y voir le môme accolé. Hmmm… Mouais, il semblait préoccupé.
J’oublie alors le doux visage de la demoiselle et me focalise sur ma réponse. Il y a parfois des réalités plus importantes que le simple appel d’un désir primaire.
« Merci bien, je m’en occupe. » Je sortis de mon cocon pour descendre a terre. Me dirigeant vers le jeune homme, je choisis de me baisser à son niveau, genou au sol, avant de l’interpeller.
« Tenshi ? »
Tout en douceur comme dirait l’autre. J’attends qu’il se retourne, puis lui sourit.
« On m’a dit que tu n’avais pas bien dormi. Que dirais-tu de me suivre pour prendre un petit déjeuner ? Tu me raconteras ensuite ce qui te tracasse et je verrai ce que je peux faire pour t’aider à aller mieux. Tu peux me faire confiance, tu sais ? »
Je me risque à lui donner un petit coup de poing dans l’épaule, sans aucune force. Je cherche juste a le faire réagir, des fois que, lui aussi, soit amorphe.
Je me redresse, constate le temps qui empire, puis soupire.
« Eh bien, le temps ne s’arrange pas. Je savais que venir au temple de Shiva me ferait voir de la neige, mais là, c’est au-delà de ce que j’avais imaginé. »
Le gérant est déjà à son comptoir, apportant un plateau avec différentes choses que je ne saurai décrire. Cela sent bon en tout cas. |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Sam 1 Déc - 22:22 | |
| Réfléchir... Maintenant que sa peur est plus ou moins passée, Tenshi parvient plus ou moins à garder la tête suffisamment froide pour réfléchir calmement et surtout clairement. Sa peur de Ranzou est toujours là... flottant dans son esprit comme une brume glaciale et toxique. L'ignorer est difficile, mais tout de même faisable, bien que ça ne l'empêche pas d'y penser. Il y a une chance... juste une, certes, mais une chance tout de même. Si une femme aussi gentille que Camilla a pu revenir... Bon, contrairement à elle, Ranzou n'avait aucun talent particulier... en dehors de ses talents de ninjas élevés, mais de là à braver la Mort... Cette idée en tête, il soupire avant de continuer à observer le blizzard, un minuscule sourire aux lèvres. La neige est si belle. Si magnifique et pourtant si dangereuse. Dans l'immédiat, elle est aussi violente qu'agitée et même en se concentrant, il se rend compte que son champ de vision ne dépasse pas les cinq mètres. Est ce que ce phénomène est naturel ? Ou est ce que c'est Dame Shiva qui est en colère... ou met les gens la cherchant à l'épreuve ? La nature a l'air déchaînée et il ne peut pas s'empêcher d'être fasciné par ce qu'il voit. Mais parallèlement, il frisonne également : il se doute que la piste qu'il a empruntée hier est désormais totalement impraticable et il ne serait même pas surpris que la porte d'entré soit bloquée. Et bien qu'il s'agisse de criminels... Quelque chose en lui ne peut pas s'empêcher de se vriller en songeant aux brigands qui ont dus être surpris par cette tempête. Finalement, il se contente de fermer les yeux, avant de soupirer... juste à temps pour sursauter lorsqu'il entend la voix d'Elepir prononcer son prénom. Il se retourne ensuite rapidement et voit l'homme, agenouillé à sa hauteur ce qui lui permet de se rendre compte que ce dernier vient à peine de se réveiller. Les cheveux encore en bataille et ses yeux embrumés en sont les preuves les plus claires. L'idée de manger est en effet bonne, mais pour le reste...
****Lui faire confiance ? Je sais pas pourquoi mais... Je sais que je peux le faire. Mais si je lui dit ce que j'ai fait... A sept ans... tuer reste un acte horrible, mais importe l'âge. Mais... Sept ans ?****
Même deux ans après, il a toujours du mal à croire sa sensei, Camilla et la plupart des gens qui lui ont dit que ce n'était pas sa faute. Qu'il n'est pas un monstre. Les enfants ne tuent pas... même les ninjas. Même sa propre sensei n'a, à sa connaissance tué personne avant d'avoir quinze ans. Alors lui... Il ne peut pas s'empêcher de redouter la réaction du jeune homme et des gens autours d'eux. Même si l'odeur de petit déjeuner est appétissante, elle ne fait que lui retourner l'estomac, ses idées devenant de moins en moins claires. Il se contente de s’asseoir à côté du jeune homme, son corps tremblant lourdement. Même en se forçant, il ne parvient qu'à manger deux ou trois choses, ignorant le commentaire du jeune homme sur le climat. En tous cas au début... Car il se rappelle de ses questions précédentes à ce niveau et sans même s'en rendre compte, il murmure légèrement :
"Peut être... q-que la d-dame des neiges est en c-colère... ou qu'elle teste..."
Presque immédiatement, l'ambiance des lieux semble changer et il se raidit en sentant le froid qui semble avoir envahit les lieux. Son corps tremble encore plus en se rendant compte que l'aubergiste a juste l'air un peu surpris, mais songeur, tandis que l'invokeuse et ses hommes semblent dans un premier temps troublés, puis soudainement songeurs quoi que peu convaincus. Inconsciemment, Tenshi rentre sa tête entre ses épaules, la seule chose l'empêchant de ressembler à une tortue n'étant que la taille de son kimono est trop étroite. Apparemment, cela suffit à l'aubergiste pour détourner immédiatement le regard et s'occuper d'autre chose, mais l'invokeuse continue à le regarder un moment avant de finalement commencer à discuter à voix basse avec ses gardes. Il se hâte de détourner la tête, évitant autant que possible d'écouter. Fort heureusement, il a terminé son repas et il se hâte de payer avant de retourner près de la fenêtre, reprenant sa place sur le fauteuil. Tant de choses... tant de choses bonnes ou pas. Tellement de mauvaises à se rappeler. Une partie de lui continue à brûler... A désespérément appeler sa sensei et Camilla. Les deux seules personnes avec qui il s'est vraiment senti à l'abri. Les pas d'Elepir se rapprochent de lui et il ferme les yeux, essayant de se calmer. Finalement, Kokuzoku lui échappe et percute le sol dans un claquement sonore et il continue d'observer la neige, avant de murmurer timidement à l'homme :
"Je v-vous ai p-pas... tout dit sur Wutai... Ou p-pourquoi je suis là...Je s-suis en f-formation, ça, c-c'est vrai. Mais..."
Il n'a pas terminée sa formation, donc, effectivement, il est officiellement toujours un apprenti, pas vraiment un déserteur. Déserteur... ce seul mot le terrifie. D'une certaine manière, si, il l'est. Il a quitté son pays sans la moindre permission après tout. Ses poings se crispent autours de ses bras, mais il continuent à fixer la neige dehors, seule chose à le garder plus ou moins calme. C'est si beau. Les flocons semblent danser, dessinant de belles formes dans les airs et chaque souffle d'air se grave dans le sol, créant de petits sillons. La nature est là, dans toute sa puissance et sa beauté. Rassurante autant qu'elle est menaçante.
"En f-fait... Y'a p-pas que les t-traqueurs qui me c-cherchent. Un t-type... Il me c-cherche depuis t-trois ans et... Il est d-dangereux. Je p-pouvait p-pas... Je pouvais p-pas le laisser t-tuer d'autres p-personnes... Pas à c-cause de moi ! Alors j'ai... j'ai j-juste..."
Fui. C'était la seule chose qu'il pouvait faire. La seule chose qu'il pouvait vouloir. Non seulement par peur, mais en plus parce que c'était la seule chose qu'il pouvait faire. Fuir, ne jamais rester deux jours d’affilée au même endroit. Toujours plus loin, toujours aux endroits les plus isolés et surtout, là où sont les cachettes les plus multiples. Tout ce qui pourrait l'aider à semer ce monstre. Mais... son coeur continue à sentir le froid et la solitude. Il veut juste... en finir avec ce monstre et retourner chez lui. C'est aussi pour ça qu'il a besoin de retrouver Shiva : juste devenir assez fort pour terrasser ce monstre !
"Ce t-type avait... des yeux v-verts qui... qui brillaient dans le n-noir... J'avais j-jamais v-vu... cette c-cruauté."
C'est son seul vrai souvenir de lui d'ailleurs : ces yeux verts étincelants et ses longs cheveux blancs. Cette cruauté... son corps entier frisonne à ce niveau : comment est ce qu'une personne peut avoir l'air si cruelle ?! Une telle haine, une telle malveillance. Il sent de nouveau ce froid l'envahir son corps tout entier et il ferme les yeux un bref instant pour essayer de se recentrer. C'est bien sur la raison la raison la plus grosse, mais il y'en a d'autres... Toute cette peur...
"J-je d-dois p-pas... r-rester là. Je p-peux pas le laisser me t-trouver !"
Ses yeux se rouvrent subitement et il darde son regard dans celui d'Elepir, sentant la peur augmenter de plus en plus : si ce monstre le trouve... Cela fait déjà trop longtemps qu'il reste dans les environs de Macalania. Si jamais il reste là plus longtemps... Son regard part ensuite directement vers l'extérieur, avant qu'il ne se rappelle que l'homme est habillé de blanc, ce qui le rendrait totalement invisible dans les conditions actuelles. Son coeur bat de plus en plus vite et sa main droite commence à désespérément chercher son épée avant qu'il se se rappelle qu'elle est tombée juste à coté de lui. A peine le temps de s'en rendre compte qu'il a déjà bondit pour saisir l'arme et qu'il se retrouve blotti dans l'un des recoins les plus sombres de l'auberge, complètement recroquevillé autour de l'arme pour tenter de se rassurer. Se faire tout petit est quelque chose de facile chez lui et cela ne lui demande aucun effort, mais là... Il est vraiment trop terrifié pour faire d'avantage que trembler. Ses yeux dardent partout, accrochant la moindre issue possible. Il n'en voit actuellement que trois : la porte d'entré bloquée par la neige et deux fenêtres. Il est hors du champ de vision des trois, c'est déjà ça. Mais ça ne l'empêche pas d'avoir peur et de se recroqueviller encore plus : il est resté beaucoup trop longtemps à Macalania. Plus de trois jours, lui qui habituellement fait tout pour ne dormir qu'une fois au même endroit avant de vite passer à un autre... Il sent qu'il pleure : c'est facile à sentir. Mais il s'en moque totalement : sitôt que cette tempête s'arrêtera ou ne fera que s'affaiblir, il disparaîtra rapidement. Avec un peu de chance, il pourra même se cacher un moment dans le temple de Shiva qui doit regorger d'abris et de zones sombres. Juste le temps de voir la créature et de la supplier de l'aider à se souvenir...
****Je d-doit pas rester là ! Si ça se trouve, il est juste là, dehors et... Je le verrait pas !**** |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mer 12 Déc - 12:47 | |
| Le temps est assez catastrophique. Nous sommes encore au chaud pour l’heure, mais je mentirai en disant que cette tempête me rassure. Qui sait combien de temps cette dernière peut durer ? Pour le moment, l’ambiance reste conviviale et les différentes personnes apprennent à se connaitre. Voilà qui n’est pas plus mal. Il est rare de voir les gens discuter et échanger, surtout avec l’évolution du numérique sur Gaia. Les contacts humains sont plus rares, et surtout plus superficiels.
Le jeune homme me parle de la dame des neiges. Ainsi donc, il sait lui aussi qui est Shiva. Il n’est peut-être pas là par hasard après tout. Il me semble que Léviathan est vénéré dans son village, mais peut-être est-ce aussi le cas d’autres chimères ? Serait-il donc en pèlerinage ?
Un frisson glace me parcoure l’échine. Je tremble, puis me tourne vers la porte en me demandant si celle-ci n’a pas été ouverte. Non parce que bordel, c’est qu’il caille tout à coup ! C’est quoi ce pays, sérieux ? Lorsque je reviens à mon assiette, bien chaude pour sa part, mon regard croise celui de l’invokeur. Bon, je rougis de honte en repensant a l’autre nuit, mais je décide de lui faire un signe de la main. Bah quoi ? Elle me regarde, je ne vais pas feindre de ne pas la remarquer ?
Pourtant, je suis vite déçu en la voyant parler avec ses gardes. Mouais… Je ne vais peut-être pas trop la ramener en fait.
Tenshi finit vite son assiette. Il file payer le repas et va se reposer. Je soupire alors. Comment extirper des informations à un enfant ? Est-ce seulement une chose à faire ? Son cas me cause à la fois tristesse et inconfort. J’ai du mal avec l’idée qu’on envoie un enfant seul dans la nature. Je ne doute pas que cela forge, mais il y a des limites à l’inconscience. Quand je pense que mes vieux flippaient la première fois que je dus rentrer seul de l’école…
Je m’approche du jeune homme, me remuant pour agir. Je ne peux pas le laisser comme ça. Cela m’est impossible. Sa lame tombe au sol dans un retentissement qui attire immédiatement tous les regards. Le calme, dans ce huis-clos, est tellement présent que toute intimité devient vite un luxe.
Je m’assois donc à côté de lui et patiente dans l’expectative de déclencher quelque chose chez lui. Je ne sais pas si cela en est la cause, mais il commence à me parler. Bredouillant qu’il n’est pas uniquement en formation – sans blague -, il veut ajouter quelque chose, mais je vois ses poings se serrer. Je ne dis rien, mais je m’interroge sur la raison de cette crispation. Je comprends bien vite que la peur l’anime, ainsi que la colère et l’impuissance, peut-être. Difficile à dire, ses mots sont confus, mais restent limpides. J’ai plus de questions que de réponses au final, mais je parviens à assembler certaines pièces entre elles et comprendre ce qui lui arrive. Il a peur de quelqu’un. Un individu qui, vraisemblablement, est un assassin. Il finit par me parler d’yeux verts, fait qui l’a profondément marqué.
Je soupire et passe ma main dans son dos, allant chercher son bras oppose et le ramener contre moi. C’est que je n’aime pas voir des gamins dans cet état. Qui l’apprécierait ?
« Ecoute. Je suis avec toi maintenant, ok ? Ne t’inquiète pas, il ne va rien t’arriver. »
Je pourrai lui demander pourquoi ce type le cherche, ou même qui il est, mais le plus important demeure de le rassurer. Cependant, tout s’accélère d’un coup lorsque ce dernier me poignarde de son regard. Cette peur irrationnelle me transperce comme une lame et me scotche sur place. Il bondit, saisit son arme, et se plaque dans un coin de la pièce.
« Ten- »
Ma surprise m’empêche de le rattraper. Je balaye la pièce pour voir qu’on nous observe. Je m’approche donc du jeune homme et me baisse devant lui, gardant tout de même une certaine distance pour éviter un coup de lame malheureux. Qui sait ce qu’il peut faire dans cet état ?
« Tenshi, ça va. Il n’y a personne d’autre ici. Donne-moi cette arme, veux-tu ? »
J’avance lentement ma main, prêt à la retirer au moindre faux mouvement du gamin. Je le vois scruter les lieux. Bordel, mais c’est quoi ce délire ?
« Est-ce que tout va bien ? » lance l’aubergiste. -« Qu’est-ce qu’il fait ? » lance alors l’invokeur.
Ses deux chiens de gardes se mettent entre elle et le mioche, le regard froid.
« Je ne sais pas. Il a paniqué tout d’un coup. Il a peur qu’on le poursuive. »
Je ne le lâche pas une seconde. Je l’observe. Ma main s’approche lentement, très lentement de lui.
« Tu n’as rien à craindre Tenshi. Personne ne te veut de mal ici, compris ? Donne-moi ton arme. »
Je suis aux aguets. Je guette une ouverture pour lui arracher l’objet des mains. Que les choses soient claires, je veux l’aider, mais je n’hésiterai pas une seconde s’il tente quoi que ce soit. Je suis prêt à tous pour le maitriser. |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mer 9 Jan - 1:43 | |
| Tout a l'air distordu... Sombre et froid. Juste la neige et des ombres qui semblent flotter autour de lui. Tellement sombre. Les voix autour de lui semblent toutes menaçantes et glaciales tandis que ses mains continuent à se contracter autour de son arme, essayant d'en tirer la moindre chaleur. La moindre assurance ! Si mentalement il sait que l'homme n'est pas là et qu'il n'y a aucune chance qu'il ne le trouve aussi vite, émotionnellement... entre son cauchemar plus tôt, la tempête qui l'empêche non seulement de sortir, mais en plus de voir clairement dehors et sa crainte de rester trop longtemps au même endroit... Il entend vaguement une voix essayer de l'appeler, mais tout ce qu'il peut faire, c'est se recroqueviller un peu plus sur lui-même, tentant de disparaître dans les ténèbres. Ses pensés sont totalement hors de contrôle, de même que ses émotions et tout ce qu'il peut faire, c'est trembler de tous ses membres. Il entend une voix familière lui dire qu'il n'y a personne d'autres mais il ne peut que secouer violemment la tête. Il le sait, c'est ça le pire, mais...
****Même les maîtres de la p-pagode s-sont pas arrivés à le s-suivre ! D'accord, Godo-sama devait s'assurer que... que je sois à l'abri mais...****
Respirer lentement... Ou en tous cas essayer. Juste essayer de reprendre son calme. Desserrer son étreinte sur son épée tandis que la douce voix d'Elepir lui arrive aux oreilles. Apparemment, les autres personnes se demandent ce qui ne va pas et alors qu'il redresse les yeux, la première chose que Tenshi voit est la main du jeune homme qui se rapproche très lentement. A nouveau il sent son coeur s'emballer, mais... la voix du jeune homme est si douce. Il lui demande gentiment de lui donner son arme tout en lui disant que personne ne lui veut du mal. Bien que toujours tremblant, une partie de lui envisage sincèrement de le faire... mais de l'autre côté... cela le rendrait encore plus vulnérable ! Si cet homme est là...
"Je... Je v-veux pas qu'il... qu'il nous t-trouve..."
Mais avoir Kokuzoku ne servirait à rien au final... Il se rappelle vaguement de ce qui s'est passé lors de la seconde visite de ce malade en blanc. Cela n'a pas duré longtemps, mais... Il se rappelle encore des deux sabres fendant l'air. Une grâce, puissance et agilité que même Ranzou n'aurait jamais eu. Et même s'il donne son épée... Il a même plus de chance de vaincre avec la magie... même s'il s'agit d'une chance infime. Un contact glacial sur la poitrine le ramène subitement à la réalité et il lâche à nouveau l'arme, laquelle tombe quelque part près de lui. Bien qu'il reste recroquevillé sur lui-même, sa main gauche plonge dans son haut de yukata et encercle la petite sphère pendue à son cou. Une petite perle étrangement brumeuse suspendue à une petite chaîne. Un souvenir récent... Récent et rassurant qu'il serre contre lui tout en essayant de calmer son coeur qui bat beaucoup trop vite. Il n'est pas en vue... même si l'homme regardait de dehors par les fenêtres, il ne le verrait pas. Cette seule idée grogne dans son esprit alors qu'il ferme les yeux, essayant toujours de se calmer. Sa main droite reprend l'épée, mais seulement pour s'assurer qu'elle est encore là... du moins, jusqu'à ce qu'il commence à la lever lentement. Alors que sa main gauche se contracte sur la perle froide, il sent peu à peu le froid en question envahir peu à peu son bras dans une étreinte rassurante. Avec une lente aspiration, il essaye de se redresser, mais ses jambes tremblent tellement qu'il ne parvient qu'à s'adosser au mur. La perle est toujours tenue dans sa main. Toujours cette douce sensation de froid qui contraste avec la chaleur de la cheminée. Se lever prend beaucoup d'efforts... Si bien qu'il se contente de rester assis, continuant à respirer lentement.
"B-bon sang... F-faut que je..."
Après une légère hésitation il tend son épée à Elepir, essayant de stabiliser son bras toujours tremblant. Le contact de la perle, cadeau de Camilla l'aide à se rassurer, mais même ainsi, il sent toujours une pointe de peur résonner en lui alors que ses yeux dardent en direction des fenêtres. Une partie de lui envisage de contacter la sorcière, mais... si ça se trouve... elle est toujours sur le continent de Gaïa et s'il y a bien une chose qu'il sait sur son "pays", c'est qu'il est loin d'être accueillant pour les sorcières... Si bien que même si pratiquement tout son être désire contacter la jeune femme pour se rassurer, le survivant en lui sait que ce n'est pas une bonne idée. A nouveau, ses bras se resserrent autours de ses jambes, bien que son épée se retrouve aux pieds d'Elepir, une seule chose franchissant ses lèvres :
"Je s-sais...Plus q-quoi faire... J'ai... J'ai q-quitté ma maison p-pour... pour semer ce m-monstre. Mais il est t-toujours là... Je... Elepir-san ? Qu'est ce qu'on f-fait quand on est t-trop faible pour v-vaincre un ennemi et... q-que f-fuir suffit pas à le semer ? " |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Lun 21 Jan - 22:38 | |
| Que faire dans cette terrible situation? Un enfant avec un couteau à la main, totalement effrayé, cloîtré contre un mur tel un animal blessé, c'est le genre de choses qu'on aimerait ne jamais voir. Ce n'est pas comme lorsque l'on se retrouve face à un ennemi clairement identifié, puisqu'il ne s'agit pas de blesser le malheureux jeunot... Du moins dans un premier temps.
J'admets réfléchir vite, ne pas lâcher l'enfant des yeux malgré le fait que ma concentration toute entière soit portée sur l'arme qu'il brandit. Je parle, n'écoutant qu'à moitié mes propres paroles, plus prompt à l'action qu'au réconfort. Je suis, moi aussi, en danger. S'il vient à m'attaquer, je n'aurai d'autre choix que de me défendre. Saisir son bras qui s'allonge au niveau du creux de son coude, tirer, porter un atemi qui lui briserait le nez, effectuer un tai-sabaki, enfermer son coude dans le creux de mon aisselle, faire pression. Cette pensée surréaliste est portant bien la mienne malgré mon beau discours et mes tentatives de rassurer notre audience. J'ai été formé à cela pendant de longues années... Combattre. Mon cœur s'accélère. Une pulsion m'habite, bien que je la refrène avec force.
Je capte son discours et y répond presque machinalement. Mon ton est doux, attendrissant, rassurant, bien qu'il ne s'agisse là que d'une émotion feinte à la perfection. Elle serait certainement sincère, ou plutôt, elle est sincère, mais la présence de cette arme réveille un instinct de survie bien trop présent pour que je tienne compte de maigres sentiments.
" Tu n'as rien à craindre. Personne ne te fera de mal ici. "
Soudain, le bruit assourdissant du métal sur le sol froid me glace sur place. La lame vient de tomber au sol, ce qui me laisse béat. Je cligne deux ou trois fois des yeux avant de réaliser qu'il a déposé l'objet. Je sursaute quand l'un des gardiens de l'Invokeur se déplace et me relève enfin pour m'approcher du jeune homme, un sourire triste aux lèvres.
Et là, le voilà qui reprend son arme! Et merde! Je l'avais pas vu venir celle-là! C'est malin!
Il me tend à présent son arme, tremblant de peur. Le cocktail d'émotions qui me submerge est assez difficile à décrire. La rage et la colère s'entre-mêlent à la tristesse et à la compassion. Bon sang, mais qu'est-ce qu'il a ce gosse?
Je saisis l'arme tombée à mes pieds et la garde en main. Je me baisse à son niveau et le prend dans mes bras. Voilà un gamin qui n'a pas dû avoir assez d'attention...
Je comprends sa crainte, je conçois sa tristesse. Il est terrorisé par quelqu'un qu'il pense à sa poursuite. Ma main droite vient se poser sur sa tête tandis que la gauche l'enlace toujours avec son arme bien serrée. Je recule un peu et lui livre la solution la plus évidente à mes yeux.
" On devient fort. "
Je resserre mon étreinte sans mot dire pendant quelques secondes, le regard très sérieux. Les autres nous regardent comme si nous étions un spectacle. Finalement, l'un des gars balance sur un ton rude.
" Ce petit fiche la trouille. Il lui manque une case ou quoi? "
Je ne dis rien, même si mes doigts se resserrent malgré eux sur la tête blonde du jeune homme. Je mets de nouveau mon visage devant le sien.
" Tu ne dois pas sortir ton arme comme ça Tenshi, d'accord? Je sais que tu as peur. Mais même si tu as peur, ce n'est pas une raison pour faire ce que tu as fais. "
-"Ouais, non parce que des fous qui dorment avec nous..." -" Hey! C'est qu'un enfant! " -" Un enfant avec une putain de dague, ouais." -" Allons, vous voyez bien que le petit est terrorisé. " -" Oui, enfin, tu diras pas la même chose s'il te plante. "
Et voilà que les discussions allaient bon train, comme si tout le monde avait besoin d'avoir un avis, puis d'affirmer avoir raison. Tch... C'est d'un blasant. Je darde mon regard dans celui du (W)utaien pour qu'il reste concentré sur moi et entoure mes mains autour de son visage et plus particulièrement de ses oreilles.
" Je vais garder ton arme pour l'instant. Tu la récupéreras quand tu m'auras prouvé que je peux te la laisser sans danger. "
Il allait surement être surpris, puis éventuellement objecté, mais ce n'était pas négociable. Même si je me voulais attentionné, j'étais intransigeant. Je me levais à présent, puis soupirait un coup. Mon orgueil allait en prendre un coup. Bordel que ce n'était pas simple. Je dus fermer les yeux un instant avant de lâcher le morceaux aux autres résidents.
" Je m'excuse pour ce jeune homme. J'aurai dû mieux le surveiller, je suis désolé. "
Je mis ma main libre dans le dos de Tenshi et le poussa un peu en avant, l'air de dire : à ton tour.
Puis, puisque certains d'entre eux demeuraient excités par l'émoi que cette situation avait provoqué, je me tournai vers la cheminée, puis vers les fenêtres.
" Je doute que nous puissions repartir tout de suite au vu du temps qu'il fait. S'aventurer trop loin nous ferait nous perdre. On va avoir besoin de plus de bois. "
Je me tournai vers l'homme de l'accueil.
" Je vais vous emprunter une hache, je suppose que vous avez ça? " -" Bien sûr. Je viens avec vous. Et pour le petit? "
Je baissais les yeux sur le jeune homme.
" Il va aider. Cela me paraît être une punition adaptée. " -" Dans ce cas, je vais lui laisser un couteau pour qu'il coupe les brindilles et les branches des troncs."
Je souriais. Parfait.
" Bien, cela me semble correct Tenshi. Et si jamais tu croises un monstre ou que tu ne nous vois plus, cries. Nous te retrouverons vite. "
Le gérant nous prit une corde et se proposa de nous l'attacher l'un à l'autre pour ne pas nous perdre dans le blizzard. C'était une idée géniale, il n'y a pas à dire. |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Ven 15 Fév - 0:36 | |
| A nouveau cette assurance... La voix d'Elepir qui lui dit qu'il est en sécurité. Mais est ce qu'il l'est vraiment ? Avec un homme qui a réussit à s'infiltrer deux fois dans un village de ninjas ? La première fois sans même se faire remarquer ? Inconsciemment, Tenshi sait que sa réaction est stupide et risque d'attirer encore plus l'attention. Traqueur ou pas, les chances de ce monstre de le retrouver si vite sont, au mieux presque aussi basses que de gagner à une des loteries du Gold Saucer. Il n'a pas les moyens de son village. Certainement pas. A en juger par son regard, Tenshi sait d'où venait cet homme : cet éclat vert dans ses yeux, presque phosphorescent. Seul un certain type de guerrier a cet éclat. Hors, la compagnie qui les employaient a été détruite ! Sans eux derrière lui, ce monstre n'a aucune chance de le trouver, contrairement aux traqueurs de Wutai qui eux, sont des dangers beaucoup plus pressants, quoi que légers. Au moins, ils ne désirent que le ramener au village, pas lui faire de mal. Enfin, il espère... Mais... Même alors qu'il SAIT qu'il n'a que peu de choses à craindre, tout en lui ne peut que craindre. Il a depuis longtemps perdue l'habitude de rester si longtemps au même endroit... Et maintenant, tout ce qu'il peut faire, c'est redouter d'être découvert, même s'il sait que même un SOLDAT ne pourrait pas se déplacer facilement dans ce genre de climat. Il se demande même si Séphiroth, avant sa "transformation" en serait capable. Finalement, il se contente de se replier sur lui-même, laissant Kokuzoku entre les mains d'Elepir. Son corps tremble toujours autant et ce qu'il entend autour de lui n'aide pas...
****Stupides adultes... Tous les mêmes...****
Ces idiots ne savent rien ! Ils ne savent pas ce que c'est d'être traqué ! De ne pas avoir de maison, de devoir toujours fuir plus loin ! Ils savent pas ce que ce c'est de ne pas oser dormir de peur d'être attaqué ou pire dans son sommeil ! Et pire que tout, d'être seul en permanence ! Sa main droite se contracte autour de ses genoux alors que la gauche enserre un peu plus le cadeau de Camilla. Ses cheveux tombent sur son visage, le cachant entièrement. Shiva est si proche... Tellement proche de lui. La fin de sa quête n'est même pas à un kilomètre, mais il ne peut pas la rejoindre et mettre enfin un terme à ce cauchemar... "On devient fort". Réponse d'Elépir à sa question précédente. Mais est ce qu'il est possible de devenir assez fort pour combattre un un membre évident du SOLDAT ? Ce n'est pas pour rien que mêmes les meilleurs guerriers de Wutai redoutaient ces hommes. Le jeune homme s'excuse également envers les autres adultes, non sans lui avoir gentiment dit de ne pas sortir son arme ainsi, même s'il est effrayé. Mais... Il ne l'a pas sortie justement ! Elle est restée dans son fourreau... enfin, il croit ? Avec le recul, il n'arrive pas à se souvenir de ce qu'il a fait, à part serrer son arme contre lui.
"Je... J-je suis désolé. C-cette épée m'a s-sauvé tellement de f-fois que... Rien que la tenir me rassure. C'est... C'était ma s-seule défense c-contre les m-monstres et... Cet homme."
Une bien piètre défense, il le sait. De ce qu'il a vu la dernière fois que cet homme a tenté d'infiltrer Wutai, il est un bien meilleur bretteur que lui et sur tous les plans. Il est presque sur que même sa sensei ne pourrait rien faire contre ce monstre. Une idée particulièrement effrayante et l'une des causes principales de sa fuite d'ailleurs. Cependant, il n'a pas le temps d'y penser d'avantage : l'étreinte rassurante autour de ses épaules disparaît après l'avoir remis debout et il a à peine le temps de comprendre qu'il sent la main du jeune homme dans son dos le pousser légèrement. Dans un premier temps, il ne comprend pas vraiment pourquoi, mais finalement, il grimace un peu : s'excuser ? Après ce que ces idiots ont dit ?
****En même temps...****
Est ce que c'est si différent au final ? Il se rappelle quand il est arrivé à Bévelle. La première réaction du moine en voyant son épée. L'homme semblait choqué de le voir avec son arme et sa première réaction avait carrément été d'ordonner sa capture avant de se raviser ! Est ce que c'est si différent au final ? Peut être que sur Spira, voir des enfants armés est carrément une hérésie ? Déjà que sur Gaïa, c'était plus ou moins mal vu...
"Je... Je s-suis désolé. Je c-crois que... J'en ai j-juste t-trop demandé à... M-mon corps. A f-force de p-pas dormir..."
A en juger par la tête que tirent les gardes du corps, ces derniers ne sont vraiment pas convaincus, même si leur protégée a plus l'air de le regarder avec... Compassion ou pitié ? Il l'ignore, mais peu lui importe. Il a beaucoup de mal à comprendre ce qu'il doit faire maintenant. Une partie de lui envisage sincèrement de tenter sa chance dans le blizzard pour rapidement rejoindre la reine des glaces. Plus vite il en finira, mieux ça sera. Mais dans l'immédiat, comme le dit si bien Elepir, s'aventurer trop loin est dangereux. Et le souvenir de ce qui lui est arrivé aux champs de neige ne fait que lui rappeler à quel point ce climat peut être dangereux. Même s'il aime le froid... son corps y reste sensible. Et cette fois, il sait qu'il n'aura surement pas la même chance qu'il a eue ce jour là. Ce genre de coup de veine n'arrive jamais deux fois d'affilée et mêmes'il veut vraiment voir Shiva et en finir avec cette stupide quête... Pouvoir enfin retourner aux personnes qu'il aime le plus... Il sait très bien que même ses capacités en survie sont insuffisante pour l'aider dans un tel climat.
****Elle est si proche...****
C'est la toute première fois depuis qu'il a commencée à la traquer qu'il est si proche d'elle. Qu'il peut pratiquement sentir sa présence. La fin de son cauchemar est si proche qu'il peut presque la goûter. Car une fois ses souvenirs revenus, il sera enfin libre. Il pourra enfin accomplir ses autres objectifs. Même si là encore, son coeur a du mal à se décider entre sa sensei... Ou Camilla-san. Deux personnes avec qui il se sent vraiment en sécurité. Deux personnes qui lui manquent réellement. Sa main droite continue à serrer la perle offerte par la sorcière, le contact glacial le rassurant un peu plus à chaque minute. Il parvient finalement à respirer plus calmement, même s'il garde une légère forme d'impatience qui le fait légèrement trembler. Il peut sentir tout son être se tendre vivement, comme si la reine des glaces l'appelait. Mais il parvient plus ou moins à se calmer. Après tout...
****Être pressé est le meilleur moyen de faire des erreurs... Je dois garder les yeux sur la cible, pas sur l'horizon."****
Un violent frisson à cette pensé. C'est hélas tellement vrai... Si bien qu'il se contente d'inspirer profondément avant de se rasseoir un moment, essayant de se recentrer. Tout part en vrille depuis quelques temps... Il sait qu'il ne dort pas assez... et qu'il ne mange probablement pas assez non plus depuis qu'il a quitté Camilla. Ses émotions deviennent difficiles à gérer et ses cauchemars... Il préfère ne pas y penser. Ce qui a failli se produire hier et ce qui vient d'arriver... Il est allé beaucoup trop loin et il le sait. s'il continue comme ça... Il sent un léger frisson l'envahir. Pour la première fois, il se rend compte à quel point son corps pèse lourd et à quel point il a du mal à garder son attention focalisée sur quelque chose depuis quelques temps. Le froid qui parcourt son corps malgré la chaleur de l'auberge est aussi un avertissement clair. Sans vraiment savoir pourquoi, il se prend à se demander à quoi il ressemble pour le coup. Il ne s'est plus regardé dans un miroir depuis sa fuite... Et il ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il voit vraiment pas avoir l'air en forme. La voix d'Elepir l'arrache à ses pensés, le jeune homme se rapprochant lentement de lui. Apparemment, pendant qu'il réfléchissait, le jeune homme semble avoir décidé d'aider l'aubergiste en allant couper du bois... et a décidé qu'aider serait une bonne punition pour son comportement précédent.
****Tu parles d'une punition.. Je l'aurai fait s'il m'avait demandé...****
En même temps, peut être que Elepir ne cherche pas vraiment à le punir, mais juste à lui donner quelque chose à faire pour le distraire ? Ce serait un bon plan d'ailleurs... Le jeune homme lui sourit tandis que l'aubergiste lui tend un couteau afin de couper les brindilles et branches, ce qu'il prend avec une légère hésitation. Un simple regard lui montre que la lame est lourde et pas très bien aiguisée... Rien d'utile au combat donc, mais certainement efficace pour le travail à faire avec. La lame fait à peu près la taille de son avant-bras soit la taille de Kokuzoku... juste en plus large et lourde. Si bien qu'il se contente de la ranger à sa ceinture avant de sursauter en voyant l'aubergiste s'approcher avec une corde. Là encore, il s'inquiète pour rien : l'homme explique que le lier à Elepir serait une bonne idée pour éviter de se perdre, chose que le jeune homme approuve. Tenshi lui-même ne sait pas quoi penser : s'il y a des monstres... sans son épée et en plus attaché à quelqu'un... Il va vraiment être dangereusement exposé. Le jeune homme lui dit de ne pas hésiter à crier s'il voit une créature ou perd le groupe de vue, mais...
"Ano... Je p-peut v-vous traquer f-facilement dans le blizzard... Je crois. P-pas besoin de m'attacher à v-vous. Si on c-croise v-vraiment un monstre, je f-ferais q-que vous gêner s-si je peux pas d-disparaître de leur vue. J'ai p-pas besoin de mon épée p-pour me défendre contre un m-monstre. Mais si je p-peux pas b-bouger correctement..."
Sans même s'en rendre compte, il commence à tapoter les pointes de ses index l'une contre l'autre. Il a tellement pris l'habitude de vivre seul que l'idée de dépendre de quelqu'un d'autre pour le défendre lui paraît presque aussi étrange que le serait... Une Youfie-sensei aussi froide que son ami, Vincent Valentine ou un Godo-sama ivrogne : totalement incompréhensible. Pas du tout naturelle. Mais d'un autre côté... Finalement, il se contente de soupirer : épuisé comme il l'est, compter sur quelqu'un d'autre pour le protéger n'est peut être pas une mauvaise idée finalement. Cette idée en tête, il baisse timidement la tête avant de poursuivre :
"M-mais... S-si vous p-pensez que c'est une bonne idée... P-pourquoi p-pas..." |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Lun 25 Fév - 14:10 | |
| Qu’importe les raisons de sa crise, finalement. Tenshi pouvait se plaindre de ses problèmes et méritait surement qu’on les écoute et les règles, mais en agissant de la sorte, il avait perturbé la quiétude de ces lieux et donc dérange le calme et l’ordre qui y régnaient. En conséquence, il devait s’excuser, non pas pour lui ou pour les autres, mais pour l’ensemble, afin de continuer à faire partie de ce groupe le temps que cela durerait. Je sais qu’il a peur, mais justement… Il faut qu’il s’endurcisse. Personne ne l’écoutera geindre éternellement. Les problèmes doivent se régler et, s’ils ne le peuvent, il convient d’aller de l’avant et de vaincre ses peurs. Ce n’est pas idéal, certes, mais ce monde ne l’est pas et ne l’a jamais été. Autant faire avec, quelque part.
Le petit s’excuse et explique son geste, se défendant comme le ferait un enfant dans sa situation. Son air touchant affecte forcement les autres occupants, bien que certains demeurent sévères. Je lui trouve une punition appropriée par la suite. Certes, ce n’en est pas vraiment une. Le garçon est débrouillard et vif, heureux de mettre la main à la patte. Il proteste simplement vis-à-vis de la corde qui serait une gêne. Je peux concevoir aisément qu’un jeune ninja est des envies de liberté et pense pouvoir mieux se débrouiller seul, mais ma morale m’empêche de laisser ce petit oiseau tombe du nid faire ce qu’il veut. Le vrai but de cette punition est de montrer aux autres sa bonne volonté. Le but de cette corde consiste à la rattacher à nous, et donc à lui apprendre à vivre en groupe.
« Je pense que c’est nécessaire. Et puis dit-toi que cela servira au moins à me rassurer… »
Je suis sincère, je le fais évidemment pour moi en plus du reste.
« Et si un monstre arrive, c’est moi qui m’en chargerai. »
Je l’attache comme il faut et vérifie que sa tenue est bien fermée. Je l’infantilise peut-être un peu trop, mais je ne peux m’en empêcher. Même un adulte subirait ainsi mes précautions.
« Est-ce que ça va ? »
Je sursaute en voyant l’Invokeur penchée en avant devant Tenshi dont j’ajuste la corde. Elle me regarde en coin avec un regard inquiet, bien qu’il soit évident qu’elle parle à Tenshi.
« Tu nous a inquiété tout à l’heure. Tu as bien dis que tu avais peur que quelqu’un vienne te chercher ? »
Arf… Qu’elle ait prêté a ce point attention aux propos du jeune homme m’ennuie. Je n’aimerais pas que cette histoire vire à la parano. Je me redresse, laisse le petit répondre, puis je finis par faire un grand sourire.
« Quoiqu’il en soit, il n’y a pas à s’inquiéter ! Je suis le plus fort type de la région ! »
A ce moment, l’un des gros bras de la demoiselle expira bruyamment par les narines, me faisant presque sursaute tant le bruit était inhabituel. Ma crispation se vit et la demoiselle pouffa de bon cœur.
« Je n’en doute pas ! »
Et la voilà qui rit et moi aussi, bien que je sois mort de honte. Pour la bonne impression, on repassera !
Je lui dis ensuite que tout va mieux et que j’ai besoin d’être seul avec le garçon. Elle acquiesce et nous laisse partir. Nous traversons la neige alors que nos bottes s’enfoncent dans le sol immaculé. Le vent souffle fort, si bien que je dois me baisser pour éviter de basculer en arrière. La tempête est forte, très forte. Nous arrivons devant ce qui ressemble à un arbre mort. Avec le hurlement fantomatique du vent, l’ambiance devient glaciale. Je sors tout de même ma hache et commence à frapper. Je bourrine, n’ayant aucune expérience dans le métier de bucheron, et peine parfois à retirer mon arme de l’écorce congelée. Apres plusieurs assauts, un craquement retentit et s’étouffe avec la chute du tronc. Nous devons à présent nous asseoir dessus et en couper les branches. J’en profite pour m’essuyer le front, réchauffé par cette activité. Je prends le temps de m’asseoir à cote de l’enfant tandis que les brindilles tombent une à une au sol entre ses mains. Il ne restera plus qu’à former des fagots je suppose.
« Tenshi ? »
Je le regarde avec un léger sourire et un regard attendri. Beaucoup de personnes ont du mal avec les enfants. Il n’arrive pas toujours à trouver comment les apaiser ou les faire expliciter des sentiments parfois bien compliqués. Pour ma part, j’ai jusqu’ici connu de bons succès. Peut-être ais-je un certain talent pour cela, allez savoir ? Toujours est-il que cet enfant est unique et que je ne présume pas de mes chances de réussites. Je tente juste ma chance.
« Est-ce que tu veux me parler de tes problèmes ? »
Je laisse une demi-seconde avant de poursuivre, tentant de me faire simple, mais convaincant.
« Tu sais, parfois, il faut savoir dire si quelque chose nous tracasse et demander de l’aide, surtout quand on a ton âge. »
De la compassion et de la tendresse, deux choses dont j’abreuve les autres alors que je suis moi-même incapable d’une telle clémence à mon égard.
« Je sais que tu as du vivre avec… des choses que l’on t’a dit de faire ou de ne pas faire. Dont tu dois ou ne dois pas parler, mais tu es encore un enfant. Et un enfant n’a pas à tout régler par lui-même. »
Je souriais un peu amusé de la comparaison que j’allais faire.
« Crois-le ou pas, mais… A ton âge, j’aurai rêvé de faire des bonhommes de neige et de jouer avec mes amis par ce temps-là. Je pense que c’est un peu pareil pour les gens d’ici. C’est pour ça que c’est difficile pour nous de comprendre pourquoi tu voyages avec une arme. Tu sembles… Peut-être trop mature pour un enfant. »
Je baissais les yeux avant de ramasser un ensemble de brindilles et branches et de les enrouler dans une sorte de papier plastique servant à les maintenir ensemble, faute de mieux.
Il était temps que ce petit me raconte une partie de son histoire… Du moins, s’il s’en sentait capable. |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mar 5 Mar - 13:00 | |
| Un simple refus, prononcé doucement et patiemment.Même si Tenshi a du mal à se faire à l'idée de dépendre de quelqu'un d'autre, surtout après les mois passés seul... Mais le jeune homme lui indique juste gentiment qu'être reliés est nécessaire... allant même jusqu'à lui dire que ça permettrait au moins de le rassurer. Sans même savoir pourquoi, Tenshi sent une étrange chaleur apparaître dans sa poitrine et il ne peut pas s'empêcher de se sentir légèrement perdu. Pourquoi est ce que... savoir que quelqu'un d'autre que sa sensei pourrait s'inquiéter pour lui provoque toujours cette sensation ? D'abord Camilla-san et maintenant Elepir ? La sensation ne fait qu'augmenter quand après avoir attachée la corde à sa taille, le jeune homme vérifie que son kimono est bien fermé. Bien sur, cela n'empêche pas une légère pointe de gêne et une douce chaleur dans ses joues, mais en dehors de ça, il sent toujours cette étrange chaleur dans sa poitrine. Le jeune homme précise qu'il se chargera lui-même des monstres, mais pour le coup, Ten se demande si c'est une bonne idée quand il se souvient que l'homme n'a aucune magie de feu et semble ne compter que sur ses capacités en corps à corps... chose à laquelle certains monstres du coin tels que les flambos de glace sont peu sensibles. D'un autre côté, Ten sait qu'il n'est pas sans défense : il n'a pas besoin de Kokuzoku pour se battre tant qu'il a ses sorts. Cette idée en tête, il se contente de rester immobile... en tous cas, jusqu'à ce que la jeune femme ne se rapproche de lui par derrière, le faisant sursauter.
****Bon sang !****
Une partie de lui ne peut pas s'empêcher de bénir le fait qu'il n'ait plus son épée. Même s'il s'est calmé, son premier instinct quand une présence arrive hors de son champ de vision est toujours de dégainer son arme ou au moins, de poser main dessus. Cela dit, la jeune femme lui parle lui demandant tout d'abord s'il va bien, avant de lui demander de quoi il parlait plus tôt, chose qui lui arrache une grimace. La dernière chose dont il a besoin, c'est de faire encore plus peur aux gens qui l'entourent. Parallèlement, si ce type est toujours à sa poursuite... Il les met en danger rien qu'en étant là. Mais est ce que leur parler de ce malade en blanc est vraiment une bonne idée ? Il ne le sait pas et à en juger par la tête que fait Elepir, ce dernier a l'air aussi hésitant que lui. Si bien que finalement, il se contente de sourire timidement, même si sourire est vraiment la dernière action qu'il a envie d'accomplir actuellement. Sourire est une chose qu'il sait faire... Ça ne consomme pas beaucoup d'énergie et ça rassure les gens... Mais....
"Il y a... b-beaucoup de gens qui me c-cherchent. C-certains pour me r-ramener à la m-maison... Et deux... P-pour d'autres r-raisons. J'ai j-juste tellement l'habitude de... de r-regarder derrière m-moi pour être sur qu'ils s-sont pas là que... J'ai j-juste eu peur. Je s-suis désolé, v-vraiment."
A en juger par le regard de la jeune femme, cette dernière ne comprend pas pourquoi il a quitté sa maison s'il craignait tellement les deux hommes qui le cherchent. Mais Tenshi sait une chose : Si Ranzou est revenu... Personne ne pourra l'arrêter à part les cinq gardiens. Et si l'homme en blanc est encore à sa poursuite...
****C'était pas une bonne idée. Mais c'était la seule. Si j'étais resté là-bas...****
"C-comment vous f-faites pour échapper à d-deux personnes ? Est-ce q-que vous rester dans un v-village qu'ils c-connaissent p-parfaitement et dans l-lequel ils p-peuvent rentrer c-comme ils veulent ? Ou est c-ce que vous t-transformez le m-monde entier en cachette ?
A en juger par le choc, puis la compréhension qui apparaissent sur les visages de la femme et de ses gorilles _qui écoutaient apparemment à distance_ ils ont enfin compris ses raisons de s'enfuir. Bien sur, Tenshi sait que sa décision était stupide, dangereuse et probablement ingrate pour les ninjas qui sont morts en le protégeant. Mais non seulement il se protège en faisant ça, mais en plus, il empêche ces monstres de le retrouver facilement. Ranzou a beau être un excellent pisteur (si en tous cas il est revenu), sans le soutien de son village, ses capacités sont inutiles. Quant au deuxième... S'il n'a plus le soutien de la Shinra... ses capacités de traques sont aussi divisées. Plus qu'il n'en faut pour rester caché donc. Ce qui ne l'empêche pas d'être nerveux. C'est tellement rare qu'il reste au même endroit deux jours de suite ! Mais bon, avec ce climat, ses traces ont disparues depuis un moment ce qui lui permet de respirer plus ou moins paisiblement. Un commentaire (ou plutôt une bravade) d'Elepir lui arrache un petite sourire, quoi qu'il ne bronche pas plus que ça : au moins, ça a u peu détendue l'atmosphère... quoi qu'il semblerait que ça ait déplu à l'un des gardes du corps. La jeune femme elle-même semble plus l'avoir pris à la rigolade, même si la légère rougeur que Ten voit apparaître sur les joues du jeune homme est étrangement divertissante. Peut être parce que c'est lui qui rougit normalement ? En tous cas, la jeune femme rit légèrement en même temps qu'Elepir et lui-même ne peut pas s'empêcher de cacher son gloussement derrière sa manche gauche. Son coeur semble s’alléger un peu dans sa poitrine et finalement, il se contente de suivre son "protecteur" dehors... ce qui le choque lorsqu'il se rend compte de la différence de température. Il peut sentir l'air glacé fouetter violemment ses joues, même si le reste de son corps ne bronche pas, trop bien protégé par son kimono. Suivre Elepir est facile grâce à la corde, même s'il est sur qu'il y arriverait facilement sans. Le blizzard est toujours aussi violent et il ne peut pas s'empêcher de grimacer en se rendant compte qu'il a de la neige jusqu'aux hanches... ce qui ne manque pas de rendre la marche encore plus difficile.
****Je. Déteste. Être. Petit !!****
Une pensé qui résonne avec force dans sa tête tandis qu'il continue à suivre le jeune homme jusqu'à un arbre mort. Le vent semble hurler dans les branches glaciales, tanchant avec le silence du à la neige et Tenshi ne peut pas s'empêcher de frisonner. Un frisson qui n'a rien à voir avec le froid. On dirait presque les hurlements de douleur d'u énorme monstre ! Fort Heureusement, Elepir se met vite au travail et même s'il n'y connait rien, Ten peut facilement voir que le jeune homme n'a aucune expérience dans ce domaine... ce qui ne l'empêche pas d'abattre plus ou moins vite l'arbre en dépit de quelques difficultés. C'est apparemment à son tour et il se dépêche de sortir la lame e sa sa ceinture avant de commencer à couper les branches et brindilles, bénissant au passage son entraînement. C'est un travail fatiguant, oui... mais au moins, ça le distrait et il peut se concentrer sur autre chose que sa crainte de ses deux cauchemars. Ranzou... et ce type en blanc dont il ne connait toujours pas le vrai nom.Ni le nom, ni les raisons de le poursuivre d'ailleurs. Le jeune homme prononce son prénom ce qui l'arrache à ses pensés et il regarde immédiatement ce dernier d'un air interrogateur. La question qui suit n'est pas vraiment la bienvenue et il ne peut que baisser les yeux. Ses problèmes ? Il en a tellement qu'il a parfois l'impression de se noyer dedans. Ses souvenirs sont agressifs par moments, lui rappelant tout ce qu'il a abandonné. Sa sensei et ses leçons. Toujours si sévère, mais toujours juste. Toujours là pour lui tant qu'elle n'avait pas d'autres travail. Toujours prête à lui raconter diverses histoires sur ses voyages. Toujours là pour le faire rire. Camilla-san, toujours douce. Toujours gentille et prête à le serrer dans ses bras, à prendre soin de lui. Le Da Chao, dangereux, mais idéal pour s'isoler et regarder Wutai baignée dans la lueur du crépuscule. Il a abandonné tout ça à cause de deux monstres... Un qui même mort continuait à le hanter... et un autre qui le poursuivait sans qu'il ne sache pourquoi ! Tout ça pour réaliser une vieille idée : trouver une ex-matéria qui, si ça se trouve, le tuera à vue ! Elepir continue à le regarder avec douceur et compassion. pas une once de pitié. Beaucoup des choses qu'il rajoute sont vraies. Tellement vraies que ça en fait mal. Toutes les fois où on a voulu lui imposer quelque chose, le poids des responsabilités qu'il s'est imposées pour essayer de sauver des vies... Son coeur continue à souffrir des trois personnes qui sont mortes pour empêcher ce monstre blanc de s'en prendre à lui une seconde fois. Si bien que quand finalement, le jeune homme lui parle des choses qu'il aurait aimé faire quand il avait son âge, il ne peut que baisser la tête avant de murmurer :
"Je... Je s-suppose que... Je p-peux... Peut être que comme ça..."
Trouver ses mots est difficile, surtout qu'il a l'étrange et horrible impression que rien que d'y penser, la nature elle-même semble devenir plus sombre... plus terne. Mais il s'efforce de commencer. Tout pour faire sortir cette obscurité. Tout, peut être pour se sentir mieux...
"J'avais... s-six ans quand ça a commencé... Enfin, p-presque sept en fait. Quand ce m-monstre est entré dans l'orphelinat et... A essayé de m'emmener. V-vous imaginez ? Un m-membre du SOLDAT qui... qui arrive à entrer dans un v-village remplit de guerriers h-habitués à se cacher, entrer dans un o-orphelinat en p-pleine nuit et... Droguer un enfant sans r-réveiller ceux qui d-dormaient à côté ? S-si Godo-sama avait p-pas été là... O-oui, c'était un m-membre du SOLDAT. Ce monstre en b-blanc... Y'avait qu'eux qui avaient ces yeux verts... C-cette haine et... cette f-folie dans son regard..."
Ce souvenir le fait trembler à tel point que sa lame rate la branche qu'il s'apprêtait à couper, se plantant profondément dans la neige. Il n'essaye même pas de l'en sortir, se contentant de la lâcher avant de regarder l'épais manteau blanc qui lui arrive aux genoux. Même assis, ses pieds disparaissent complètement dans la neige, mais le froid ne le touche pas plus que ça, enfermé comme il l'est dans ses souvenirs.
"J-je me suis... réveillé le lendemain au s-sommet de la Pagode du v-village, avec t-trois personnes dont deux gardiens p-pour me protéger. Je p-pensais avoir fait un cauchemar... Même si ce m-monstre a quand même... pris la peine de me marquer..."
Tout en prononçant cette phrase, Tenshi place sa main gauche sur sa manche droite et retrousse légèrement cette dernière, montrant la cicatrice marquant la chair. Une simple entaille. Assez profonde pour marquer la peau définitivement même avec les quelques potions et sorts de soins utilisés sur lui d'après ce qu'il a compris. Laissant ensuite la manche retomber, il relève les yeux vers le jeune homme, essayant de ne pas trop montrer la peur qu'il ressent à ce sujet. Peur qui devient très vite amère. quelle... bande... d'idiots. Toutes ces défenses, toutes ces tentatives de le protéger... et c'est un danger intérieur qui a failli le tuer. Ranzou... L'ultime cauchemar... Une autre cicatrice qu'il sent encore en lui et qui s'infecte à chaque fois qu'il sent ou voit une seule goûte du sang de quelqu'un d'autre. A nouveau, le phénomène avec la neige qu'il sent sur son visage revient, semblant transformer la froide humidité en une horrible poisse tiède.
Trois mois plus tard... V-vous vous rappelez l'homme en noir dont je p-parlais hier ? Il s'appelait... R-Ranzou Fûma. Un ninja d'élite de Wutai et... Une des victimes de la g-guerre. J'ai p-pas... compris ce que les grands racontaient mais... Apparemment, quelque chose lui a f-fait mal pendant la guerre entre Wutai et... l-la Shinra et... sa tête était... plus normale. Il était agressif... et ses regards sur les f-filles... Je... Un j-jour, il a voulu m'attaquer et q-quand je me suis défendu..."
Son corps tremble avec une telle violence qu'il serait surpris de ne pas faire vibrer l'arbre sur lequel il est assis. Mais dans son état... il ne sait même pas pourquoi il raconte tout ça à Elepir. Il l'a déjà fait avec Camilla et ça n'a rien arrangé. Peut être parce qu'il sent qu'il peut lui faire confiance ? Ou qu'il veut tout simplement que le jeune homme sache à quelle... créature il a affaire ? Parce que c'est souvent ça qui lui arrive dans tête en se rappelant de ce jour. Quel genre... de monstre tue quelqu'un à sept ans ? Accidentellement ou pas ? Même à Wutai, ce genre de chose était complètement inédit ! Il se roule en boule d'un coup, essayant de neutraliser le froid glacial qui semble subitement essayer de congeler l'intérieur de son corps avant de poursuivre :
"C'était... C-c'était un accident ! J-je v-vous jure ! J'ai j-juste... Il me t-tenait par la g-gorge et sa lame allait... d-droit vers mon v-ventre. Ma m-manche a accrochée une de ses dagues et... Et..."
Il n'arrive pas à finir. Il ne veut pas finir. Le souvenir est déjà trop fort et il peut sentir une humidité beaucoup plus chaude couler sur ses joues. Il... il HAIT cet homme ! Il le hait plus que tout ! Même mort, Ranzou est toujours là. Toujours moqueur, toujours haineux. Il se moque toujours de la douleur qu'il a forcée sur lui. Il continue à polluer ses nuits et chaque minute. Chaque combat qu'il tente contre un humain, le visage de ce dernier est immédiatement remplacé par la pâleur mortelle du fou qu'il a tué. Entre lui, cette maudite guerre, la fusion et... Ce malade en blanc. Pourquoi est ce que les dieux le haïssent à ce point ?! Qu'est ce qu'il a bien pu faire à la Déesse pour qu'elle lui envoie tous ces monstres ?! Lui voler ses parents n'était pas suffisant ? Il fallait en plus qu'à chaque fois que quelque chose se passait bien, à chaque fois qu'il nouait un lien, elle lui envoie immédiatement quelque chose d'autre pour détruire immédiatement tout ce qu'il avait passé si longtemps à créer ?!
"Le SOLDAT en blanc est revenu plus t-tard. Q-quelques j-jours avant la f-fusion. Sauf que c-cette fois... il a pas pu r-rentrer. Les ninjas l'attendaient. D-dix contre un... On aurait p-pu croire que t-tout se finirait bien hein ? Q-qu'il se rendrait et... que ça s-serait fini ? N-non, bien sur que non... Si s-seulement... Il a t-tué trois personnes et a b-blessé le r-reste p-plus ou moins gravement avant de s'enfuir ! P-pire que tout, il n'a m-même pas forcé ! J'ai t-tout vu et... J'ai c-compris j-jusques où il était prêt à aller. Après la f-fusion, le village était... plongé dans le c-chaos : il aurait pu revenir et... t-tuer qui il voulait à c-cause de m-moi, une f-fois de plus ! Je p-pouvais p-pas... Je p-pouvais pas laisser f-faire ça ! Alors j'ai j-juste... J'ai fui. C'était le s-seul moyen. Je v-voulais juste... je v-voulais juste protéger t-tout le monde ! M-mais... J'ai c-compris trop tard que... que p-pour vivre, il fallait que... que je... fuir ne suffisait pas. Même si j'étais doué pour me cacher... Les monstres me voyaient. Je d-déteste la violence. Après Ranzou, je v-voulais p-pas... Je voulais pas me battre. Mais hors du v-village..."
Hors du village, pour vivre, il faut se battre. Un point c'est tout. Les monstres, certains humains... Il sent les larmes et les essuie rageusement. Il déteste ça. Pleurer n'aide pas. Ça ne fait que dévorer de l'énergie, irriter les yeux et en règle générale, l'empêcher de voir ce qui l'entoure. Mais ses souvenirs sont... dévorants. Les yeux de Ranzous, figés dans le choc et la douleur. Les yeux verts de ce monstres se penchant sur lui. Le sang giclant sur son visage et toutes ces journées et nuits passées à fuir. Toujours plus loin, toujours à abandonner. Toujours à laisser tomber tout ce qu'il avait autrefois aimé. Qu'il aime toujours d'ailleurs. Tout ça à cause d'un monstre dont il ne connait même pas le nom et un autre, mort de ses mains et peut être revenu d'entre les morts. Il aime Camilla-san. Oui, vraiment. Mais pour le coup, il se demande si c'était une bonne chose qu'elle lui parle de cet étrange phénomène lié à la fusion : les morts qui reviennent à la vie...
"Hier... C'était la p-première fois depuis que... q-que je v-versais le sang de q-quelqu'un. C'était si... Si facile ! C'est p-pour ça que... que j'ai réagi c-comme ça. Je l'ai menacé p-par instinct m-mais... C'est que quand j'ai v-vu qu'il suffirait d'un centimètre p-pour le tuer que... Que j'ai c-compris ce que je faisais. Je v-veux plus... Je v-veux plus tuer. Je p-peux p-pas. Ça f-fait... trop mal ! Ranzou avait p-personne... ses p-propres mains avaient... t-tuée la s-seule personne qui s'inquiétait p-pour lui. Mais cet homme..." |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Jeu 14 Mar - 13:49 | |
| Wutai est un lieu mystérieux sur lequel les rumeurs circulent beaucoup sur Gaia. Certes, depuis que ce dernier s’est ouvert au tourisme, certaines vérités ont pu être établies – non, il ne mange pas d’enfants ! -, mais il est clair qu’ils possèdent une vision drastique de la vie et de leurs traditions. Je suppose donc naturellement que c’est vis-à-vis de ces coutumes que le jeune homme est parti. Pourquoi ça ? Un reste de l’éducation sous l’égide de la Shinra peut-être ?
Je compris cependant que son histoire était un brin plus complexe quand il annonça d’entrée de jeu qu’il était dans un orphelinat. Un orphelinat ? Pause monsieur l’arbitre ! Ce petit est orphelin ? Aie, ca commence mal. Forcément, je suis pris aux tripes et je comprends que sa jeunesse a du être bien différente de la mienne. S’en suit alors un épisode sur un membre du SOLDAT vêtu de blanc qui aurait tenté de le kidnapper. Le Soldat… Rien que ça ? Je suis surpris. Il est vrai qu’il y a eu une guerre entre Wutai et la multinationale, mais cela date de pas mal d’années, non ? Etrange… Néanmoins, je me contente de relever l’essentiel, à savoir qu’un type en blanc et aux yeux mako avait tenté de l’enlever étant jeune. S’il me raconte ça, c’est que cela l’a profondément marqué, surtout vu son jeune âge au moment des faits. Son couteau se fige dans la neige alors qu’il poursuit. Captivé, j’écoute en silence.
J’écoute oui, et plus encore je constate la marque sur son bras. Ma respiration est profonde. Comment peut-on faire cela à un gosse ? Je sais bien que la morale dépend de chacun, mais tout de même…
Etrangement, l’histoire change et un nouveau protagoniste vient y faire son apparition. Un ancien guerrier du village qui a sombré dans la folie. Un syndrome du vétéran de guerre qui l’a poussé à s’en prendre au petit. Putain… Un détraqué peut faire tant de mal et hanter tant de vies. Pire encore, c’est la culpabilité qui ronge Tenshi. Sa défense a causé la mort et, déjà à son âge, il s’en veut pour son acte. Je soupire et je viens poser ma main ferme sur son crâne tremblotant, caressant ses cheveux blonds de mon pouce dans un geste qui se veut rassurant.
« Tu as du être très bien élevé pour comprendre que tuer est mal. Néanmoins, le monde des adultes est parfois plus compliqué. C’est pour ça qu’on évite de vous y plonger dès l’enfance. »
Je le pris contre moi, plaquant gentiment sa tête contre mon torse, ne cherchant pas à forcer la chose, mais juste à le calmer.
« Pardon d’avoir à te faire revivre tout ça. Je ne te dirai pas que tu n’as rien à te reprocher. Tu as agi et tu vas devoir grandir avec ce fait. La seule chose qui compte pour toi à présent, c’est d’avancer. Remuer le passé et le laisser te hanter ne fera que te torturer. Tu dois aller de l’avant. Non pas oublier, mais juste continuer à vivre, et non à survivre dans la crainte perpétuelle de fantômes. »
Je n’étais pas suffisamment con, bien que je sois tout de même un phénomène, pour penser qu’il assimilerait tout cela à son âge et en un instant. Il lui faudrait du temps, comme pour chacun. Il était certainement difficile pour moi de trouver les mots justes pour le rassurer. Sa situation, je ne l’avais pas vécue. C’était… Difficile de me mettre à sa place. Néanmoins, je spéculais sur la façon dont arranger la situation… Comme toujours.
« Ce qui compte, c’est que tout aille bien maintenant. T’en fais pas, ils ne viendront plus t’embêter. »
Je te protègerai… Mouais, non, sur le moment, l’hésitation me saisit. J’ai tout de même bien envie de le refiler a la protection de l’enfance ce petit… Et en même temps j’ai envie d’en prendre soin. Compter sur soi-même ou sur les autres, quelle est la meilleure option ?
Le vent s’agite soudainement. Un trouble se repend et ondule sur la glace. Un cri féminin retentit. Je me tourne dans sa direction machinalement. Une ombre se dessine. Un monstre ? Merde… Je suis pris entre l’envie de prendre le petit avec moi pour l’emmener à la cabane et la détresse de ce cri qui a besoin d’aide d’urgence. Finalement, je penche pour la seconde option. Si je dois protéger ce petit, autant lui prouver qu’il n’a rien à craindre en ma présence.
« Viens Ten. On va voir si l’on peut aider. » Avec un peu de chance, la demoiselle a juste eu peur d’un insecte ? |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Jeu 25 Avr - 14:09 | |
| Une main qui se pose sur ses cheveux et les caressent doucement le sort partiellement de ses souvenirs. Mais juste partiellement. Ranzou est là, quelque part. Il en est presque sur. Cet homme a, après tout, survécu à une guerre majeure sans autre blessures qu'un esprit mutilé. Quelque chose lui dit que si jamais il avait eue l'occasion de quitter le monde des morts, il l'aurait saisie à deux mains. Mais ce qui le trouble le plus, c'est qu'il ne sait pas de qui il devrait avoir le plus peur. Le SOLDAT en blanc est un ennemi dangereux et retors qui ne lui veut certes pas du bien, mais qui, il en est sur, il pourra facilement semer s'il le faut. Ranzou par contre... Ce monstre est un ninja, tout comme lui. Un maître traqueur et un combattant assez fort pour mettre même sa sensei sur la défensive. La dernière fois, chance et surprise ont été les seules choses à lui avoir permis de le tuer. Ce fait, plus le fait qu'il ne veut plus jamais tuer quiconque... La voix du jeune homme retentit, lui indiquant qu'il a du avoir une excellente éducation pour savoir que tuer était mal. Même dans son état, Tenshi ne peut pas s'empêcher de sourire douloureusement. Bien sur, tuer est un acte que les ninjas sont tôt ou tard amenés à faire. Sa propre sensei a, d'après elle, du le faire plusieurs fois. Mais elle-même le lui a dit : elle aurait tellement voulu qu'il n'ait pas à commettre cet acte aussi jeune... Il se rappelle du nombre de fois où il a entendu les grands en parler par la suite : la plupart des ninjas du village ont généralement versés leur premier sang vers 15 ans. La guerre contre la Shinra y était pour beaucoup et sa sensei y a été contrainte plus d'une fois après ce que les gens appellent encore la "crise du météore". Tuer est facile. Si facile, c'est bien ça le problème. Il sait au moins une chose qu'on lui a dite et répétée : tant qu'il n'y prend aucun plaisir... c'est que tout va bien. Et ce que rajoute le jeune homme va dans ce sens quand il lui explique que "tuer est certes mal, mais que le monde des adultes rend la chose plus compliquée. Est ce que c'est que Godo-sama voulait dire quand il lui a un jour expliqué qu'il "avait quitté le paradis de l'enfance pour rejoindre l'enfer de l'âge adulte beaucoup trop tôt" ? Probablement... Elepir l'attire ensuite vers lui et le plaque gentiment contre sa poitrine et Ten reste un instant pétrifié. C'est si... semblable ! Il a eue la même impression, exactement la même avec Camilla. Cette même impression de douceur et de gentillesse. De pure sécurité...
****Toujours cette... impression...****
Yuffie-sensei n'était pas du tout du genre à être câline. Même s'ils s'entendaient bien, il ne se rappelle pas avoir été un jour consolé ainsi par la jeune femme... bien qu'elle n'ait pas hésité à le rassurer de divers autres manières peu de temps après la mort de Ranzou. Son coeur se contracte douloureusement à cette idée. Le personnel de l'orphelinat était beaucoup trop occupé pour faire autre chose que faire jouer les enfants... et ces derniers... il n'est pas prêt d'oublier leur comportement avant son enlèvement. Il ne sait pas comment il doit se sentir en se rappelant qu'avant sa rencontre avec Camilla, personne ne l'avait jamais tenu ainsi. Ses parents le faisaient surement, mais il ne s'en rappelle pas. Mais là, une fois de plus, il sent cette impression. La voix d'Elepir retentir et bien qu'il soit trop petit pour que son oreille atteigne la poitrine du jeune homme, il a l'étrange impression qu'elle vibre dans son corps quand ce dernier s'excuse de l'avoir forcé à revivre les événements. Mais quand il lui dit qu'il va devoir grandir avec... et qu'il rajoute ensuite que les deux hommes ne viendront plus l'embêter, il frisonne. Elepir ne sait pas... Il n'est pas au courant du phénomène lié à la fusion. Est ce qu'il devrait lui dire ? Lui expliquer de quoi il a vraiment peur ?
"Les m-morts... reviennent depuis la f-fusion..."
C'est ça sa plus grande peur maintenant. Pas vraiment l'homme en blanc qu'il est SUR de pouvoir semer. Pas les souvenirs, même s'ils lui font horriblement mal. Pas l'idée d'être retrouvé et ramené au village : s'il a pu le quitter une fois, il est sur de pouvoir recommencer. Non, ce qui le terrorise vraiment, c'est ce fait : les morts reviennent. Camilla est formelle : elle-même a pu revenir et si d'ordinaire, il aurait pris une telle déclaration à la farce, tout en lui sait qu'elle ne mentait pas. Camilla est une revenante. Et si elle-même a pu faire ça... Il sait pour les calamités : Séphiroth a été entrevu récemment, de même que d'autres "criminels" des anciens mondes. Si eux ont pu faire ça, qui sait quels autres monstres ont pu faire de même ?! La seule idée que Ranzou, un maître ninja avec une excellente raison de le haïr ait pu revenir à la vie...
"J'ai c-croisé une... une f-femme récemment. Une sorcière Dolienne. Elle m'a... dit que c-certaines p-personnes mortes depuis des années étaient... r-revenues. Je s-sais pas si vous êtes au courant mais... Séphiroth a été v-vu récemment. Si li a été c-capable de faire ça..."
Il n'a cependant pas le temps de finir sa phrase : un cri féminin retentit quelque part en direction de l'auberge et les bras d'Elepir disparaissent immédiatement de ses épaules quand le jeune homme se retourne dans la direction en question. Ten, suivant son premier instinct agrippe immédiatement la poignée du couteau... Même si une partie de lui lui souffle que c'est une arme complètement inutile. Le blizzard s'est légèrement calmé ce qui lui permet de distinguer facilement le bâtiment. Mais il ne comprend pas, pourquoi est ce que la femme aurait crié ? Elle a ses deux gorilles avec elle et même si la neige étouffe facilement les sons... ils auraient forcément entendu un combat ! Est ce qu'elle serait sortie seule ? Par ce temps ? Elepir semble hésiter un bref instant, mais finit par soupirer avant de lui dire de le suivre pour "voir s'ils peuvent l'aider", chose qui lui arrache une vague pointe d'appréhension... cependant vite chassée. La jeune femme est gentille, ce sont ses gorilles qui sont... spéciaux. Cette idée en tête, il suit rapidement le jeune homme en direction du cri... ce qui lui permet de voir rapidement la source du problème : La prêtresse n'est en effet pas seule : Elle fait directement face à une créature blanche ressemblant de près comme de loin à une sorte de flan... et la porte de l'auberge est recouverte par un tas de neige apparemment tombé du toit ce qui explique les cris qu'il entend venant de l'intérieur et les impacts sur la porte.
"Un flambo de glace... Déteste le feu. Mais avant, faudrait juste..."
Tout d'abord, le détourner de la jeune femme, ce qui est facile : Inversant sa prise sur le couteau qu'il a récupéré, il vise un bref instant avant de le lancer de toutes ses forces, utilisant les leçons autrefois enseignées par la meilleure lanceuse de lame de son village. L'outil se plante littéralement jusqu'à la garde dans le dos de la créature qui pousse un cri et se retourne immédiatement dans sa direction ce qui lui arrache une légère grimace. Ses doigts partent immédiatement vers la corde nouée à sa taille et il dénoue rapidement le noeud avant de regarder le jeune homme à côté de lui, lui demandant timidement :
"P-permission de... de r-reprendre mon épée s'il vous plait ? Je connais un s-sort de feu, mais... ça pourrait être utile d'avoir une arme..."
Et à en juger par la manière dont la créature abandonne sa première proie pour se diriger vers eux, ce serait bien qu'il l'ait vite ! |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Jeu 9 Mai - 7:35 | |
| Je pensais me montrer rassurant, mais le petit se fit bien plus logique que je ne l’aurai cru. Les morts qui reviennent à la vie, les calamités d’autres fois qui renaissent… J’en avais vaguement entendu parler, ni prêtant pas plus attention que cela. Au début, il ne s’agissait que d’une rumeur stupide, une histoire surnaturelle liée à la fusion des mondes, mais finalement la réalité, terrible, s’était dévoilée aux yeux de tous. Certains espéraient voir leurs proches revenir et partaient pour cette partie du monde où leur vœu pouvait être exaucé. Pour ma part, j’avais fait mon deuil il y a longtemps. Le nom de Sephiroth me fit cependant tressaillir, légèrement. Autrefois objet de mon admiration, comme de celle de chaque habitant de Gaia – Utai mise de cote -, il était devenu une légende crainte de tous… Un cauchemar. Je n’eus cependant pas le temps de réfléchir à une réponse adéquate, ni même de penser tout court. Un cri scinda l’air et attira tout de suite mon attention. Je me retournai, alerte, et comprit bien vite que quelque chose avait dû arriver. Il ne fallut pas longtemps pour que je saisisse la main du jeune homme et l’entraine à ma suite. Courant tout en m’adaptant à son allure, je fus surpris qu’il parvienne si aisément à me suivre, d’autant plus avec les conditions météorologiques actuelles. L’auberge se dégagea petit à petit de l’enfer blanc qui couvrait notre vue et nous exposa son problème. Mon père ayant été couvreur, j’avais pris l’habitude, inconsciente, de porter mes yeux vers le haut en regardant les bâtiments. Un fait anodin qui se révéla très utile ici. En effet, j’observai de la neige absente d’un des pans et, en descendant mes yeux sur le sol, y découvris qu’elle couvrait à présent la porte en bois. Je serrais les dents, agressé par le froid que ma course rendait plus mordant. La jeune prêtresse était visible et, devant elle, je puis contempler une immonde créature dont la gestuelle n’avait rien de naturelle. Un flan, il ne manquait plus que cela. La magie n’était pas mon point le plus fort et c’était malheureusement la plus efficace face à ce type d’ennemi. Je jetais mon regard sur le jeune homme avec moi. Il est vrai que nous étions liés. Je ne pouvais pas le tirer jusqu’au danger ! Je descendis brutalement un genou au sol et m’accroupi, me tourna vers Tenshi, et saisit le lien qui nous unissait. C’était encore tôt, mais il me fallait le rompre pour attraper la jeune femme et l’extirper de ce mauvais pas. Cependant, un objet passa devant mes yeux au moment même où je me tournais vers le blondinet. « Qu- ?» Je basculais très légèrement en arrière, maintenant un équilibre précaire devant le spectacle qu’il me fut donné de voir. Le flambos se tourna vers nous, un couteau enfoncé jusqu’à la garde dans… On va dire son dos pour faire simple. Mon attention se reporta sur Tenshi et ma surprise fut totale en considérant la corde lâche dans mes mains. Le petit en avait défait le nœud avec aisance. Et bien… Il m’avait bien roulé dans la farine celui-là ! Il me regardait de ses grands yeux innocents et me demandait son arme. Mais heu… C’est qui l’adulte de nous deux-là ? Ce petit est beaucoup trop stylé ! Bon, bref, y a pas le temps ! « Ok, mais tu restes prudent hein ? » Je sortis son arme et lui remis rapidement. J’eus tout juste le temps de me retourner pour voir le monstre préparer un sort de glace. Je fis un pas de côté, écarquillant bien les yeux au passage, et évitant tout juste une étoile de glace bien épineuse qui s’écrasa en dessous de ma jambe levée. « Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde ! » Je me jetais sur le monstre dans l’espoir de lui causer des dégâts. Mes poings l’atteignirent, mais avec si peu de force que s’en était affligeant. Oh, non pas que je n’avais pas de force, mais plutôt que… j’avais l’impression de frapper dans de l’huile très dense. Autant dire que le choc était plus qu’absorbé. Je rebondis, finis la tête dans la neige, puis me redressa en me la frottant. « Ce truc est résistant. Ça risque de prendre du temps de nous en débarrasser… »_____________________________________________________ Jeune Flambos de Glace apparait!Nv : 3Hp : 675Mp : 80Techniques : Attaquer (-30hp), Glacier (-75hp, 5mp), Plaquage (-75hp, 5mp)Specifites : Tous les degats physiques sont divises par 2!
Combat Tour 1
Elepir attaque > -25hp (Flambos).Flambos attaque > -30hp (Elepir).Recapitulatif : Elepir : 1070/1100, 30/30. Tenshi : 1100/1100, 30/30. Flambos : 650/675, 80/80.
- Spoiler:
C'est parti pour un petit combat ^^
|
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Dim 14 Juil - 16:59 | |
| A en juger par son regard, Elepir est surpris en voyant qu'il a défait la corde qui les reliaient si aisément, chose qui le fait rougir légèrement. Sérieusement ? Est ce que c'est si surprenant ?"V-vous vous attendiez à q-quoi venant d'un n-ninja ? On a-apprend à se libérer de n'importe quel t-type de liens avant m-même de savoir lire. V-vous croyez v-vraiment que j'aurais pris le r-risque de quitter Wutai seul avec au m-moins un kidnappeur après m-moi sans savoir au moins faire ça ?"Il a vu ce que ça fait que de se faire prendre sans avoir au moins cette capacité. Un violent frisson l'envahit en se souvenant de ce jour : sa sensei... Kidnappée par cette espèce de porc habillé en rouge et ses ninjas. Incapable de se libérer seule ! Si les amis de la jeune femme ne l'avaient pas aidée, il n'a même pas envie de penser à ce qui se serait produit. Il est peut être jeune, mais il en a largement assez vu sur le monde pour savoir ce qu'est un pervers. Cette idée en tête, il prend rapidement son épée des mains du jeune homme avant de commencer à se mettre en position, une chose lui venant en tête :****J'aurais peut être du attendre qu'il me détache lui-même... Mais... Bon sang, j'ai tellement l'habitude de me débrouiller seul...****Heureusement que la créature est lente. Tenshi a juste le temps de saisir son épée et de la placer à son endroit habituel au niveau de ses reins avant que le flambo ne soit sur eux. Un monstre horriblement moche... comme la plupart des flans d'ailleurs. Peu dangereux en temps normal (loin s'en faut), c'est une créature lente et résistante, certes, mais tout de même sensible si on connait ses faiblesses. Et malheureusement pour cette chose, il les connait parfaitement. Les flans sont généralement sensibles à la magie. Ceux de Dol sont assez pénibles car leurs faiblesses changent en fonction du cas. Mais ceux de Spira sont différents. Leurs faiblesses sont faciles à deviner et une fois que c'est fait, ce sont des cibles faciles... Mais dans l'immédiat, il ne peut que grimacer alors que son coeur commence à battre un peu plus vite. Il peut déjà le sentir... cet appel. Ce désir de combattre. Toujours ce désir depuis que ses cauchemars ont commencés : combattre lui permet d'oublier, de ce centrer sur absolument tout, sauf ses souvenirs. Alors qu'il se met en position de garde, il peut déjà sentir ses réflexes prendre le dessus et note plusieurs problèmes... comme par exemple le fait que son partenaire n'a non seulement pas d'arme, mais en plus pas de sorts. Le jeune homme assène plusieurs frappes à la créature, sans effet réel. d'ailleurs, Elepir s'en rend vite compte et fait même la remarque, encaissant au passage une frappe du monstre. Tenshi tente de bondir entre eux, mais...****C'est... Vraiment... humiliant...****Plus d'humiliation que de réelle douleur... même s'il le sent tout de même passer. Il a apprit à se battre dans de l'herbe, du sable, en intérieur, sur terrain accidenté et surtout en forêt. Wutai ne manquait pas de zones pour ça. Malheureusement, même avec son détour au grand glacier, il n'a jamais appris à se battre dans de la neige et encore moins quand cette dernière lui arrive aux genoux. Inutile de dire que ça explique au moins pourquoi il s'est retrouvé étendu de tout son long par terre. Alors qu'il se relève lentement, la première chose qu'il voit n'est autre que le flambo le regarder et même si le visage de la créature (si on peut appeler ça un visage) est toujours aussi moche, il a presque l'impression de reconnaître un éclat de moquerie dans les grands yeux blancs qui le toisent. Le flan lui assène d'un coup un énorme coup de tête qui le projette presque contre Elepir, chassant l'air de ses poumons et il se retrouve à nouveau étendu dans la neige, sentant aisément son visage tourner au rouge écarlate alors que la gêne l'envahit."Temeeeeee..."C'est rare qu'il s'abaisse à insulter quelque chose ou quelqu'un ainsi. Une insulte qui lui vient d'ailleurs de sa sensei. Mais pour le coup... Avec un grondement, il se relève lentement, ses deux mains se plaçant ensuite l'une contre l'autre pour former un mûdra , puis un autre... avant de s'arrêter sur le celui tigre, entrecroisant ses doigts tout en collant des deux index tendus l'un contre l'autre. Il peut déjà la sentir : une forte chaleur dans sa poitrine qui commence à remonter lentement dans sa gorge. Il déteste ce sort, vraiment. C'est certes pratique et ça reste un élément utile, mais... non seulement il lui brûle toujours les lèvres, mais en plus, il a toujours l'horrible impression de vomir à chaque fois qu'il le lance :"Katon !"A peine sa bouche ouverte qu'il relâche subitement la chaleur dans son cri, créant une boule de feu de la taille d'un ballon de basket qui se rue directement sur le Flambo. A en juger par le cri de la créature et le vrombissement des flammes, elle n'a, mais alors vraiment pas apprécié. Mais peu lui importe : il a déjà l'impression de se sentir mieux. Cette idée en tête, il inspire profondément, essayant d'ignorer la légère douleur à ses lèvres et sa poitrine, une seule chose lui venant en tête :"Ano... C-celle-là, il la s-sentie je c-crois..."- actions:
Tenshi utilise Katon > -200hp (Flambos), -5mp (Tenshi). Flambos attaque > -30hp (Tenshi).
Recapitulatif :
Elepir : 1070/1100, 30/30.
Tenshi : 1070/1100, 25/30.
Flambos : 450/675, 80/80.
|
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mar 23 Juil - 11:43 | |
| Ce petit est décidément plein de ressources. Agile, discret, débrouillard et visiblement talentueux, je l’admirerai presque. Néanmoins, le rappel de ce prétendu kidnappeur, je m’en serais bien passe. Pauvre petit… Mon regard se pose rapidement sur le flambos et, malheureusement, mon assaut ne parvient pas à le déstabiliser. Bordel… J’ai l’impression de frapper dans de la gelée tout juste consistante. A ce rythme, je serai mort de froid avant de m’en débarrasser ! C’est alors que le jeune garçon saute entre moi et le monstre, juste après que celui-ci m’ait attaque. Je tente de me relever bien vite pour me mettre entre eux, mais il est déjà trop tard et Tenshi finit au sol. « Hey ! Tenshi, ça va ? » Je demeure inquiet malgré ses capacités hors normes pour son âge. Il reste un enfant dont la constitution est encore fragile. Il se relève, visiblement en bonne forme, et commence à incanter un sort. Mes yeux constatent alors le souffle de flammes qu’il projette entre ses lèvres pour venir assaillir le flambos. « Wouah ! Super Tenshi ! » Le monstre se tord de douleur et commence littéralement à fondre. Malheureusement, le feu ne prend pas et les flammes s’évanouissent rapidement. Pour ma part, je m’approche presque malgré moi, mon corps recherchant cette chaleur si rare au sein de la région. J’arrive devant le Flambos et j’en profite pour crier à mon allie ce que je compte faire. « Je vais retenir ce monstre ! Lance de nouveau le même sort, on va l’avoir comme ça. » La créature lance un regard mauvais au jeune homme et s’en approche, mais je lui saute dessus et la frappe. Évidemment, elle se débat, mais je suis sur elle et la piétine tout en l’agrippant du mieux que je peux. La sensation est ignoble… J’ai l’impression de toucher une glace bien laiteuse et gélifiée dans laquelle mes doigts s’enfoncent profondément, se couvrant d’un sucre gras et collant. Mais la température chute tout d’un coup, me forçant à retirer mes doigts subitement. De la glace se met à recouvrir le monstre et un épais jet de neige jaillit de son corps et me projette en arrière. Je finis recouvert de glace. Mon visage, moins protégé, me pique… J’ai l’impression de brûler. Est-ce là l’effet d’une glace à si basse température ? Bordel… Cela me rappelle les expériences de labo’ avec de l’azote liquide ! Je me tourne vers Tenshi, espérant qu’il ait eu le temps de concentrer sa magie suffisamment. « Vas-y Ten’ ! Crame-le ! » Avec de la chance, le jet de flammes me débarrassera aussi de la poudreuse qui me recouvre ?________________________________________________Combat Tour 2
Elepir attaque > -25hp (Flambos).Flambos Glacier > -75hp (Elepir), -5mp (Flambos).Recapitulatif : Elepir : 995/1100, 30/30. Tenshi : 1070/1100, 25/30. Flambos : 425/675, 75/80.
|
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Sam 17 Aoû - 18:26 | |
| Même après que le jeune homme lui ait demandé s'il allait bien suite à sa chute, Tenshi a préféré ne pas répondre, essayant de rester concentré sur la cible. Il se rappelle vaguement avoir un jour entendu Camilla dire qu'elle haïssait ces créatures. Lui-même ne les apprécie pas vraiment, même s'il peut se montrer fier de sa capacité à frapper aussi bien à l'épée qu'avec la magie. Mais les flans sont avec les vers des sables (et le Midgar Zolom) les créatures qu'il aime le moins. Rester en garde, prêt à esquiver. Apparemment, son attaque a plu à Elepir qui le complimente, chose qui le trouble légèrement. Mais il se reprend vite, continuant à observer la cible. Apparemment, son attaque a fait méchamment fondre la créature, sans pour autant avoir réussi à la tuer. S'il en juge par le résultat, il dirait qu'encore deux attaques de ce genre suffiront à la tuer, même si pour le coup, il ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il espère vraiment que l'invokeuse (ou même l'aubergiste) possède quelque chose pour soigner ses lèvres : il peut déjà sentir une très légère douleur dessus ce qui indique qu'elles vont être dangereusement brûlées à la fin. Mais bon... contre ce genre d'adversaire...****Je hais le feu... Non seulement j'ai l'impression de vomir quand je l'utilise, mais en plus, ça fait mal aux lèvres...****Une simple pensé qui résonne tristement en lui alors qu'il commence déjà à plaquer ses mais l'une contre l'autre. C'est alors qu'Elepir a l'idée de charger la créature pour la "distraire", chose complètement inutile : les flans sont généralement tellement lents qu'ils sont totalement incapables d'esquiver une attaque. Et encore moins une attaque magique ! Mais il n'a pas le temps de s'y opposer : le jeune homme se rue déjà sur la créature avec ses poings... Et encaisse immédiatement un sort que Ten reconnait aisément : Glacier. Cette vue le fait légèrement gronder et il finit son mouvement précédent, refaisant les trois mudras. A nouveau, ses doigts s'arrêtent sur celui du tigre et il ressent à nouveau une vive chaleur enfler dans ses poumons et remonter lentement dans sa poitrine. La stocker fait mal, ou plutôt, est horriblement inconfortable. Mais il attend, observant Elepir frapper le monstre, sans vraiment faire de dommages. Puis d'un coup La foiv du jeune homme s'élève, lui indiquant d'utiliser la sort, ce qu'il fait lorsque le jeune homme s'écarte :"Katon !"Une fois de plus, le sort quitte sa bouche, provoquant au passage la brûlure attendue aux lèvres alors que le vrombissement élémentaire frappe violemment la créature... Mais apparemment, cette dernière n'a pas envie de se laisser faire et Ten ne peut que crier de surprise quand il encaisse un brusque courant d'air froid saturé de neige qui le jette à terre."Ce t-truc... est plus intelligent que prévu..."- actions:
Tenshi lance katon > -200hp (Flambos)-5mp (Tenshi). Flambos Glacier > -75hp (Tenshir), -5mp (Flambos).
Recapitulatif :
Elepir : 995/1100, 30/30.
Tenshi : 995/1100, 20/30.
Flambos : 225/675, 70/80.
|
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Jeu 5 Sep - 9:49 | |
| « Wahou! Tu gères! » Le jet de feu passa devant moi pour venir blesser le flambos qui nous servait d’ennemi. La chaleur dégagée suffit à ramollir la glace qui parcourait mes habits, les chargeant d’une humidité inconfortable, mais déjà plus chaude que la poudreuse qui gelait mes membres. De la vapeur émergea de toutes parts autour du Flambos, mais malheureusement ce dernier restait bien visible et mobile. Tch… Quelle salle bête ! Elle est encore debout après une attaque pareille ? Bon… Avec un peu de chance, mon prochain coup devrait suffire à nous en débarrasser. « On recommence la même chose Tenshi. Il a l’air de faiblir ! » Oui, enfin bon… Il venait d’envoyer une gerbe de glace sur le jeune homme, preuve qu’il disposait de ressources, mais ce n’était pas le moment de flancher ! Un autre jet de flammes devrait en finir facilement. Du moins, je l’espérais. « Hey, le Flambos ! Mate un peu par ici ! » Je m’élançais dans sa direction, faisant des moulinets avec mon bras afin de donner de l’élan à mon coup. Le choc sembla parcourir la gelée composant la créature, sans toutefois parvenir à m’en débarrasser. Je tentais de battre en retrait, mais le monstre se jeta sur moi pour m’assener un bon coup de boule. Certes, il n’était fait que de gelée, mais cela suffit à me propulser un bon mètre en arrière. Preuve que parfois, les apparences sont trompeuses ! « Tenshi, tout repose sur toi maintenant ! Conclue ce combat et débarrasse nous de ce truc ! »__________________________________________ - Combat:
Elepir attaque > -25hp (Flambos) Flambos Plaquage! > -75hp (Elepir), -5mp (Flambos).
Recapitulatif :
Elepir : 920/1100, 30/30.
Tenshi : 995/1100, 20/30.
Flambos : 200/675, 65/80.
|
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mar 1 Oct - 1:31 | |
| Lui ? Gérer ? Tenshi n'a vraiment pas l'impression de "gérer" actuellement, avec les courbatures qu'il ressent suite aux coups qu'il a pris et surtout, SURTOUT, la brûlure qui lui tire horriblement les lèvres. Sans compter la nausée qu'il ressent... Le katon est certes un sort utile, mais pour le coup, il ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il n'a vraiment pas eue une bonne idée le jour où il a décidé de canaliser ses pouvoirs ainsi au lieu de s'en servir autrement. Au moins, la chaleur de sa flamme a réussi à fondre la glace qui s'accumulait sur Elepir suite au sort qu'il a pris, mais en dehors de ça, tout ce que Ten peut faire, c'est grimacer, parvenant de justesse à retenir un gémissement. La douleur à ses lèvres est particulièrement cuisante, sans mauvais jeux de mot et il est obligé d'inspirer profondément pour se calmer. Les courbatures ne sont rien : sa sensei a beau n'avoir jamais réellement levée la main sur lui, ses entraînements étaient tout de même assez durs pour lui donner des courbatures pendant des jours. Mais des brûlures à une zone aussi sensible, il n'y a rien de plus inconfortable... Cette idée en tête, il grimace, notant juste avant que le jeune homme près de lui ne fasse la remarque qu'effectivement, le Flambo est presque vaincu. La créature semble avoir pratiquement perdue la moitié de sa masse depuis le début du combat et se déplace de plus de plus en plus difficilement. Encore un sort comme ça et le combat est fini. Juste un sort... mais pour le coup, il espère vraiment que l'aubergiste a quelque chose pour calmer les brûlures.****Tu parles d'un empoté... J'aurais pu utiliser le katon de vingt cinq manières différentes, toutes sans me faire mal. J'aurais pu le canaliser à travers Kokuzoku (ce qui aurait été amusant à faire d'ailleurs), faire apparaître une flamme comme le sort brasier de base ou encore faire apparaître des piliers de feu. Mais non ! Au lieu de ça, je choisis d'être un parfait baka et de copier une stupide bande dessinée qui parodie les ninjas ancestraux ! Génial... Vraiment...****C'est juste... stupide... Un rapide regard en direction de l'auberge lui montre que la porte est toujours enneigée et que la prêtresse s'est d'ailleurs rapidement évadée dans cette direction, semblant désormais tenter de déneiger l'entré... en pure perte. Une vision qui le trouble légèrement. Pour lui qui utilise beaucoup la magie, mais n'a jamais cessé d'entraîner son corps, cette vision a quelque chose de presque comique. Bon, ok, vue sa petite taille, il ne ferait probablement pas mieux que la jeune femme, mais lui, il a au moins comme excuse d'être petit et donc, pas du tout fait pour bouger des choses lourdes. Mais cette femme... Bon, ok, d'après le peu d'informations qu'il a sur Spira, les prêtres et prêtresses sont généralement des gens qui combattent surtout par magie... Ou avec des armes à feu ce qui est d'ailleurs le comble de l'hypocrisie. A en juger par la manière dont elle tente de déblayer l'entré, la prêtresse n'a en plus aucune connaissance en magie noire, étant probablement une simple soigneuse ce qui explique les deux gardes du corps. Mais pour le coup...****Se lancer dans un tel voyage avec un simple bâton, aucune magie offensive et un corps pas du tout entraîné... Et avec seulement deux gardes du corps ? Cette femme ne survivra jamais si elle continue comme ça ! Les types qui l'accompagnent sont peut être très capables, mais est ce qu'ils ont vraiment les compétences pour la protéger de tout ?!****Héméra est un endroit dangereux... La seule idée de ce qui serait arrivé à cette jeune femme si Elepir et lui n'avaient pas été là le fait frissonner, oubliant un bref instant la brûlure à ses lèvres. Aucun talent en magie offensive, aucun entraînement réel au combat et une arme totalement inefficace contre les monstres du coin... Cette femme n'aurait pas tenue dix minutes contre la créature ! Ramenant son regard vers la cible en entendant Elepir lui parler, Ten grimace à nouveau quand le jeune homme attire le monstre à lui. Un monstre apparemment décidé dans la mesure où il lui porte une attaque physique apparemment bien plus puissante que la normale. Voir Elpir décoller est presque effrayant et la seule chose qui lui vient en tête est que lui-même préférerait vraiment éviter d'encaisser un coup pareil. Vue sa petite taille... Cette idée en tête, il place immédiatement ses paumes l'une contre l'autre et commence à effectuer rapidement les trois mudras qui mettront fin au combat, sentant déjà la vive température commencer à enfler dans ses poumons. Le Flambo fonce sur lui, se préparant à le frapper, mais il a déjà finit ses signes et à nouveau, un cri familier sort de ses lèvres horriblement gercées : "Katon !"La douleur est horrible, sans parler de la nausée. Mais la flamme sort de sa bouche avec la même violence que d'habitude, percutant violemment la créature qui, cette fois, se disperse littéralement dans un "splash" qui est au trois quarts noyés dans le vrombissement des flammes.Le cri aigu qui retentit le fait frémir et bien que contrairement à Ranzou, il ne sente aucun réel regret...****J'espère vraiment... que j'aurais jamais à découvrir ce que ces flammes pourraient faire à un humain...****Une idée horrible qui le fait violemment frémir. La seule idée qu'il puisse un jour... tuer par l'épée est une chose. C'est déjà atroce, mais en fonction de là où on frappe, la mort est instantanée et sans douleur. C'est probablement la seule consolation que la mort de Ranzou lui a laissée : ça a été rapide... sans douleur d'après sa sensei. Mais la magie, en dehors des sortilèges tabous n'a aucune pitié... Aucune miséricorde. Hadès est instantané... direct. Riche de pitié et de rapidité. Mais les sorts élémentaires... La glace peut être douloureuse, mais en général, elle engourdit, laissant peu de sensation. Le feu, la foudre, le vent, l'eau et la terre labourent le corps... Détruisent sans merci... Sans vraiment s'en rendre compte, il reste planté à observer la cercle parfait de neige fondue à l'endroit où se trouvait le monstre, immobile pendant plusieurs secondes. Ses lèvres piquent horriblement. Ses côtes sont parcourues de fortes courbatures et il sent toujours une forte nausée, mais il ne bronche pas. Une fine main se pose d'un coup sur son épaule droite, le faisant sursauter, mais il parvient à empêcher sa propre main droite de toucher son épée. La présence n'a aucune agressivité. La main ne serre absolument pas et semble presque tenter de réchauffer son corps glacial... Alors qu'elle-même est horriblement froide, même à travers le tissu de son kimono."C'est... différent..."Peut être parce que contrairement aux hommes, les monstres n'ont ni émotions, ni famille ni quoi que ce soit ? Il ne sent pas la morsure horrible qui a labouré son cœur avec Ranzou. Juste une vague pointe de froid. La fine main qu'il reconnaît comme celle de la prêtresse se contracte doucement autour de son épaule, sans pour autant faire mal et il se surprend à fermer les yeux un bref instant. Ce n'est pas sa sensei... Ni Camilla-san. Deux personnes dont à ce moment précis, il donnerait absolument TOUT pour pouvoir se réfugier dans les bras. Pas pour pleurer ou autre... Mais juste dans l'espoir que quelqu'un puisse lui expliquer pourquoi en dehors de la douleur physique, il ne ressent absolument rien. Finalement, il se contente de baisser la tête , parvenant à se recentrer. Peu importe : un monstre mort, une prêtresse vivante et en dehors de quelques bleus et brûlures, lui et Elepir vont bien. C'est au final la seule chose qu'il a besoin de comprendre. Cette idée en tête, il la relève pour sourire timidement à la jeune femme, puis se dirige vers Elepir pour lui tendre la main avant de demander : "D-daijou... Euh, v-vous allez bien, Nii-san ?"Un monstre de moins sur Héméra... trois humains vivants. C'est la seule chose qui compte.- Action rpg:
Tenshi lance katon > -200hp (Flambos)-5mp (Tenshi). Elepir : 920/1100, 30/30.
Tenshi : 995/1100, 15/30.
Flambos : 000/675, 65/80.
Flambo est mort
|
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mar 15 Oct - 13:28 | |
| Je me relevais le corps couvert de neige. La tension avait beau me maintenir concentre sur la créature, je devais bien admettre avoir un bon gros frisson dans le bas du dos, remontant lentement le long de ma colonne. Je ne sentais pas tant que ça la morsure du froid grâce à mes vêtements épais, mais je me retrouvais afflige par le poids de mes vêtements humides. Je me sentais presque poisseux, c’est dire combien cela m’était désagréable. Bon, pas au point de me foutre torse nu dans la neige, au grand damne de ces dames, mais je ne trainerai pas à retourner me réchauffer près du feu.
Finalement, une nouvelle vague de flammes traverse l’espace devant moi et achève le flambos de glace. Je soupire, heureux et soulage à la fois, avant de me retourner vers Tenshi et l’Invokeur. Soit, j’admets volontiers que j’aurai préféré qu’elle accoure dans mes bras en m’appelant son sauveur… Mais trêve d’orgueil mal place. Il fallait effectivement s’occuper du petit.
Je m’approchais alors, souriant, ignorant totalement l’ambiance de l’échange entre la demoiselle et l’enfant.
« Et bien, heureusement qu’on a un petit doué en magie de feu ! Cela m’aurait pris du temps avant d’en finir sans toi. »
Je tendis ma main vers Tenshi, comme pour lui dire « tape m’en cinq », affichant un grand sourire assuré.
« Tu t’es bien débrouillé champion ! »
Je me baissais alors, ignorant sa question sur mon état.
« Oui, je vais bien, t’en fais pas. Et toi, ça va tes lèvres ? »
Je rapprochais mon visage du sien, intrigue.
« Le froid les aurait pas gerce ? Hmm… On demandera au comptoir si le gerant n’a pas un baume ou une poudre quelconque pour ça. »
« On dirait un papa et son fils. »
Je relevais mes yeux vers l’invokeur, visiblement gêné et rouge, agitant maladroitement mes mains devant moi.
« Ha, heu, non, non, non ! Enfin, je suis encore jeune pour avoir un garçon et… J’ai juste l’habitude des enfants. Enfin… »
Elle s’esclaffa, se riant de moi. Bon, la faire rire, ça compte comme marquer un point, non ? La porte du gite, couverte de neige, commença à craquer alors que les deux grands gaillards forçaient pour l’ouvrir. Le givre des gonds se brisa enfin, libérant le passage. Je me tournais alors vers la demoiselle.
« C’est dangereux dehors. Je suppose que vos gardes du corps… » -« Ce sont des gardiens. » -« Pardon, vos gardiens vont vous accompagner jusqu’au temple. » -« C’est ce qui est prévu. Même si… Ils sont parfois un peu trop protecteurs. J’ai voulu sortir quelques temps pour avoir la paix et je vous ai attiré des ennuis. » -« Mais non, mais non ! » mentis-je.
Elle se baissa alors et déposa un baiser sur le front de Tenshi avant de se redresser et de s’éloigner.
« Merci encore pour votre aide. Quand vous serez prêts, nous pourrons partir pour le temple ensemble si vous voulez ? »
Je levais la main en l’air, souriant. Je me baissais vers le jeune homme, posant ma main sur sa touffe de cheveux en bataille.
« Veinard ! »
Puis, je le conduisis à l’intérieur pour que nous puissions changer nos vêtements… Du moins les miens.
« Il faudra vraiment que j’investisse dans des gemmes une fois au temple… » |
| | | Tenshi Hattori Angel's Shade
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mar 12 Nov - 0:56 | |
| Au moins, Elepir n'a pas l'air d'avoir du mal à bouger, se relevant facilement. Cela n'empêche pas du tout Tenshi de noter les traces de neige et patchs de givre sur sa tenue. Le jeune homme a pris pas mal de coups mine de rien... Tout comme lui. La main du jeune homme se posant sur son épaule tandis qu'il l'appelle un "petit doué en magie de feu" le laisse un instant surpris, avant qu'il ne baisse la tête, essayant de calmer la légère chaleur qu'il sent déjà dans ses joues. Entre ça et se faire appeler champion... il ne se sent vraiment pas comme un champion pour le coup : avec les brûlures aux lèvres, les courbatures et la fatigue... Une chose est sure pour le coup : il a encore beaucoup à apprendre. Combattre dans la neige n'est pas quelque chose de facile et il a clairement vu qu'il ne pouvait pas combattre au maximum de ses capacités. Au moins, le flambo était sensible à la magie ce qui lui a permis de tenir la cadence, mais... contre un autre monstre ? Non, vraiment, il a toujours beaucoup de choses à apprendre et plus vite il s'y mettra, mieux ce sera ! Cette idée en tête, il parvient à sourire timidement à Elepir alors que ce dernier lui demande comment il va, indiquant que ses lèvres sont peut être gercées par le froid... Cela dit, Tenshi sent son visage picoter violemment quand celui du jeune homme se rapproche de près
"N-non... C'est mon sort. J'ai été un peu stupide quand je l'ai appris et... J'ai essayé de reproduire un n-ninjutsu venant d'une v-vieille histoire de c-chez moi. Mais q-quand je m'en sers t-trop souvent... le r-recul brûle mes lèvres..."
Il espère vraiment que l'aubergiste a bel et bien de quoi soigner ça. Il peut déjà sentir la peau de ses lèvres se craqueler et ça ne fait vraiment pas du bien. L'aubergiste... pourquoi il a l'impression d'oublier quelque chose d'un coup ? Il n'a cependant pas le temps de se souvenir quoi dans la mesure où la prêtresse prononce une phrase qui, cette fois, lui provoque une violente sensation de gêne... et une chaleur suffisamment ardente aux joues pour qu'il se sente obligé de poser ses mains glacées dessus. Un... papa et son fils ? Vu ce qu'il ressent, il se doute que son visage est devenu totalement écarlate. Il n'est pas le seul d'ailleurs : Elepir semble presque bafouiller et son visage aussi est rouge... ce qui fait rire la prêtresse aux éclats. Si bien que son rougissement augmente encore plus. Est ce qu'il doit croire la jeune femme ? Il ignore totalement comment un père et un fils agissent... même s'il en a une très vague idée en voyant comment sa sensei agissait avec son propre père. Quoi que... la jeune femme n'est peut être pas un bon exemple à ce niveau ! Mais avant qu'il ne puisse faire ou dire quoi que ce soit, un contact sur son front le pétrifie subitement. Un... Si la chaleur à ses joues était forte avant, là, elle bat littéralement des records, au point qu'une petite partie de lui se demande un bref instant quelle couleur il a bien pu prendre pour le coup. L'environnement commence à tourner un peu trop et sitôt que le jeune homme le lâche, il se dépêche de se retourner afin de cacher ses joues qui doivent probablement avoir prises une couleur proche de l'aubergine. Se retourner était cependant pas un bon plan dans la mesure où il se rend enfin compte de qu'il avait oublié. Le couteau... L'énorme lame gît désormais par terre, provoquant une nuée de vapeur alors que le métal chauffé au rouge fait miroiter l'air. La poignée en bois a totalement disparue, vaporisée par les flammes ce qui ne laisse donc que la lame. Pour le coup, ça en est VRAIMENT trop pour lui : la seule idée de ce que l'aubergiste risque de dire... un bruit venant de la porte de l'auberge l'arrache à ses pensés et il se rend compte avec horreur que les deux gorilles viennent littéralement de défoncer la porte ! Même si ça, par contre, ce n'est pas du tout sa faute... ça en est un peu trop pour ses nerfs et avant même qu'il ne s'en rende compte, la dernière chose qu'il voit est la neige semblant venir droit vers lui... Et deux bras solides le rattraper au dernier moment. Le bruit d'un coeur battant un peu trop vite est la dernière chose dont il se souvient avant de s'écrouler, une seule pensé parvenant à filtrer au dernier moment :
****Cest ç-ça que sensei appelle une "j-journée pourrie" ?**** |
| | | Elepir Virela Pour vous servir
Fiches du joueur : Niveau : 10 HP : 1850/1850 MP : 55/55 Statistiques :
| Sujet: Re: A life so cold... Mer 27 Nov - 14:24 | |
| Je savais bien qu’un baiser pouvait faire perdre ses moyens au plus insensible des hommes, mais j’étais loin de me douter que le plus innocent d’entre eux s’évanouirait ! Je rattrapais le jeune homme, à mi-chemin entre le rire et l’inquiétude. C’est qu’il était bouillant le marmot ! Trêve de plaisanteries, j’allais ramasser sa lame et la ranger dans mes affaires avant de le conduire jusqu’à un lit.
Sans perdre plus de temps, je mis les buches récoltées dans le feu et discuta avec les autres pensionnaires de ce que nous allions faire. Finalement, après quelques minutes, la neige s’estompa. Je m’approchais alors du lit de Tenshi, posa ma main sur son front et le caressa doucement du pouce pour l’éveiller.
« Tenshi… Désole de te brusquer mon grand, mais nous allons devoir partir. »
Oui, oui, je jouais parfaitement le jeu du papa poule à présent. Cela ne me dérangeait pas vraiment il faut dire.
J’attendais qu’il se lève avant de mettre mon sac sur mon dos.
« Je te laisse te préparer. Rejoins-moi dehors et nous irons au temple. Nous avons encore beaucoup à faire. »
Notamment une sacrée livraison que l’on attendait depuis un moment déjà. Pourvu que je n’ai pas de malus ! |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: A life so cold... | |
| |
| | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|