Fiche d'identité
• Monde d'origine: Dol
• Nom: Inconnu
• Prénom: Mégane
• Âge: Aux environs de 13 ans
• Avatar utilisé: Shana de
Shakugan no Shana (Artiste Original : Itou Noiji)
Description
Du fait de son jeune âge, Mégane ne dispose logiquement pas d’une silhouette très impressionnante, atteignant difficilement le mètre quarante-trois sans se forcer. Néanmoins, ses longs cheveux châtains lui tombant librement juste au-dessus des chevilles ainsi que les membres fins rompus à l’effort et marqués à certains endroits difficiles d’accès attestent d’un corps toujours en période de croissance, ce qu’elle ne manquera pas de souligner si elle estime que c’est nécessaire.
Ne possédant pas vraiment la coquetterie comme trait de caractère, elle s’est constitué une garde-robe passe-partout qui a pour objectif primaire de l’aider à se fondre dans la masse : un uniforme scolaire composé d’un haut vert kaki surmonté de son grand ruban beige, sa jupe, et parsemé de grands boutons dorés. Ses jambes supportent une paire de collants noirs et des chaussures marrons à semelles plates. Lorsqu’elle voyage, il n’est pas rare qu’elle enfile un long manteau imperméable noir, que l’on pourrait qualifier d’intemporel tant il semble banal.
Malgré tous ces efforts pour ne pas s’encombrer d’accessoires visant à se mettre en valeur, il reste un objet qu’elle conservera auprès d’elle : ce pendentif, attaché autour du cou par-dessus ses vêtements, ne la quitte pour ainsi dire jamais et quiconque tentera de s’en emparer aura intérêt à y réfléchir à deux fois.
Arborant les traits encore très enfantins - semblables à ceux d’une poupée, diront ceux ne craignant pas les représailles - d’un visage capable d’exprimer une vaste palette d’émotions en accord avec la situation, elle se montrera souvent bien plus mature qu’il n’y paraît, laissant apparaître malgré elle une expression d’indifférence ou de méfiance quant à ce qui lui fait face. Si elle n’est pas totalement fermée d’esprit, elle demandera simplement plus d’arguments convaincants pour accepter de faire des concessions. En relation à cela, elle voit d’un très mauvais œil les indécis de manière générale, et les lâches sont pour elle une source de frustration sans bornes.
Il n’est pas impossible de la faire sourire, car elle reste tout de même une adolescente à qui il reste beaucoup de choses à apprendre mais il ne sera pas aisé d’y parvenir sans préparations.
Le premier obstacle sera ses grands yeux marrons qui, bien qu’incapables d’effacer totalement une certaine candeur, renvoient un regard se voulant assez dur cherchant à exprimer sa détermination à toute épreuve.
D’ordinaire plutôt calme, elle se permet tout de même d’afficher ponctuellement quelques comportements normaux pour une jeune fille de son âge : sa curiosité prend alors le pas et la pousse alors à s’émerveiller devant ce qui semble pourtant ordinaire pour une majeure partie de la population. Et comme elle est d’un naturel assez franc, elle n’hésitera pas aussi à manifester son mécontentement, aussi bien verbalement que physiquement lorsqu’elle est contrariée.
Ce qui l’aide à garder la tête froide dans la plupart des cas sont les pâtisseries et sucreries en tous genres ; tout particulièrement, les brioches à l’arôme de fruits feront son plus grand bonheur, car son seul et unique pêché mignon.
Peu lui importe donc que les gens se retrouvent ébranlés par sa vision des choses, du moment qu’ils ne s’opposent pas directement à elle. Auquel cas, elle montrera une férocité extrême et un esprit retors pour mettre hors d’état de nuire tout ce qui se dresse entre elle et ses objectifs.
Bien que se battre ne lui pose donc aucun problème, et qu’elle met un point d’honneur à rester prête à se défendre en toute circonstance, son sens de la morale l’amènera bien plus souvent à négocier avant tout. Cependant, sa priorité sera toujours dirigée vers le plus grand nombre et si les règles en vigueur ne lui conviennent pas, elle ne se gênera pas pour les enfreindre si cela lui permet d’aider les autres.
Outre sa capacité à invoquer et manipuler flammes et étincelles lorsque Mégane vient à faire usage de ses pouvoirs de sorcière, à pleine puissance, ses yeux et ses cheveux changent de couleur pour se teinter d’un fier rouge écarlate. Ce n’est qu’une fois qu’elle se sera laissé quelques instants pour reprendre son calme qu’ils reprennent leur teinte d’origine.
Si elle n’est évidemment pas en mesure de prédire l’avenir ou de lire les pensées des gens autour d’elle, son intuition concernant les gens et les évènements se révèle souvent bien juste et si toutes ses décisions ne reposent pas uniquement dessus, elle a finit par prendre l’habitude de s’y fier lorsqu’elle n’a pas d’autres garanties.
Histoire
Le voyage dans le temps. Un concept difficile à appréhender, car extrêmement hasardeux et dépendant de nombreuses variables. Pourtant, Dol est à l’origine de nombreux cas où ce phénomène est intervenu et une fois encore, cette histoire concerne ce futur potentiel qui en a subi les conséquences de manière tout aussi dramatique :
5 ans avant la naissance de Mégane, des larmes sélénites s’abattirent par dizaines sur toute la surface de Dol. L’apparition en masse d’essaims de monstres aux différents points d’impacts créa ensuite une panique mondiale, forçant les survivants à fuir et se cacher dans des abris construits dans l’urgence par les organisations créées pour remplacer les gouvernements qui s’étaient mystérieusement effondrés les uns à la suite des autres dans la confusion.
Cinq années de terreur pendant lesquelles les quelques espoirs résidaient dans les groupes menés par d’anciens SeeDs ou membres des forces armées. La reconquête qui s’annonçait difficile obligea les forces en présence à se tourner rapidement vers une stratégie de contre-offensive : la priorité allait vers la défense des positions les plus importantes avant de progressivement monter des opérations d’extermination.
C’est au milieu de ce paysage dystopique que Mégane vit le jour, dans un abri situé au cœur des ruines de l’ancienne capitale d’Esthar. Son père disparut au combat à peine quelques mois après sa naissance, lui ôtant toute occasion d’apprendre à le connaître. Sa mère, alors encore en train de récupérer d’une grossesse rendue difficile par les conditions dans laquelle elle vivait avant l’accouchement, commença donc à l’élever seule.
En grandissant, Mégane fut bien vite forcée d’appréhender la vie avec un regard différent de ce qu’on pourrait attendre d’une enfant aussi jeune. Même si sa mère tentait de lui faire penser à autre chose, il était difficile pour elle d’ignorer l’état dans lequel se trouvait le monde dans lequel elle vivait, les rapports concernant l’évolution du conflit leur parvenant régulièrement sous forme de messages à la radio ou sur le réseau accessible depuis les postes publics.
Néanmoins, ces huit premières années furent probablement celles qu’elle considère les plus heureuses de sa vie : même si les rations n’étaient pas disponibles en grande quantité à cause de l’approvisionnement inégal des différents abris, elle disposait de tout l’amour dont elle avait besoin auprès de sa mère qui lui enseignait tout ce qui était nécessaire pour vivre dans un contexte aussi incertain.
Il restait tout de même un détail troublant dans la vie de Mégane, qui était que sa mère refusait catégoriquement de lui révéler leur nom de famille, répondant à chaque fois qu’ils n’avaient plus d’importance à l’époque qui était la leur. Nombreux étaient les orphelins qui étaient apparus au cours des années précédentes, aussi avait-elle évoqué le fait que tant que la situation n’était pas redevenue stable, il n’était pas important de faire la distinction entre membres d’une même communauté.
Les semaines qui précédèrent son onzième anniversaire semblèrent marquer un tournant dans la lutte contre l’invasion de monstres, ceux-ci commençant enfin à montrer des signes de faiblesses permettant la destruction définitive de leurs nids un peu partout dans le monde.
Une partie des occupants de l’abri d’Esthar célébrèrent cette nouvelle en sortant à l’air libre pour la première fois depuis bien longtemps, et Mégane ainsi que sa mère faisaient bien évidemment partie des festivités.
La liesse s’était emparée de la population un court instant, que tous auraient souhaité qu’il dure éternellement.
D’abord des tremblements. Puis, les cris de panique. Vint ensuite la couleur du sang, le bruit de la chair mutilée par les monstres, celui des corps violemment projetés dans les airs, déchiquetés, violentés de mille et une façons par les capacités de ces femmes.
La fuite. Sa mère faisant preuve de ressources jusqu’alors insoupçonnées, usant de tout ce qui lui parvenait pour les protéger toutes les deux.
Un grand bâtiment à l’abandon. Une dispute, une nouvelle explosion, de la poussière et des bouts d’immeubles. Cette femme. Cette femme déterminée à ne laisser aucune d’entre elles en vie, cela ne faisait alors aucun doute.
Eclairée par le puit de lumière naturelle qui avait été créé, plusieurs détails troublants se révélèrent chez l’assaillante : les émanations ténébreuses sortant du dos sous la forme d’ailes noires, les marques rouge sang parcourant son visage et les yeux dorés à la pupille féline mais surtout, cette sensation de terreur oppressante. Ce qui se dégageait de cette femme n’avait rien de naturel.
Un coup de feu. La femme s’écroule. Le liquide écarlate commence à couler de sous sa nuque.
Une, deux, trois secondes avant que Mégane ne tourne la tête vers l’origine de la détonation.
Une silhouette sort de l’ombre. Dans sa main, l’arme encore fumante. Un pas, puis deux, puis trois. Mégane la fixe qui s’approche lentement, comme une proie observe l’arrivée d’un prédateur. Arrivée devant elle, elle lui tend la main et l’ordonne d’aller voir sa mère. Comme un électrochoc, les mots sortent la jeune fille de sa torpeur et elle se précipite au chevet de celle qui l’avait protégé jusqu’au bout.
Les décombres l’avaient privée du bas de son corps et l’hémorragie avait eu le temps d’atteindre le stade critique. Mégane comprit. L’idée lui était insoutenable.
Un flot de larmes accompagné d’excuses la submergent.
Sa mère tente de la rassurer autant que possible malgré son état. Mégane parvient à se calmer pour écouter attentivement les dernières confessions de celle qui avait courageusement lutté pour l’éduquer en bonne et due forme depuis qu’elle avait vu le jour.
Sa mère lui parle alors du lieu qui l’avait vu naître, de comment elle avait voulu aider le plus de monde en rejoignant le SeeD dès qu’elle en avait l’âge, du jour où elle avait rencontré le père de Mégane et des instants formidables qu’elle avait passés à ses côtés depuis le jour de son mariage jusqu’à celui où il avait disparu. Du jour où Mégane était née et de l’immense joie qu’elle avait ressenti la première fois qu’elle l’avait vu, à quel point elle pouvait lui rappeler l’homme qu’elle avait aimé chaque fois qu’elle la regarde. Des jours paisibles qu’elles avaient passés ensembles toutes les deux, et de ceux rendus plus tumultueux par le caractère impétueux qu’elle lui avait sans aucun doute légué.
Le tout dans ce magnifique sourire dont elle seule avait le secret.
Mégane retient ses larmes pour lui renvoyer un sourire qui devait la rassurer.
L’autre femme qui avait attendu patiemment s’avance à son tour.
Elle commence par s’excuser de n’être arrivé qu’après que tout ait commencé, ce à quoi la mère de Mégane lui rétorque qu’elle avait au moins été là pour permettre que l’une d’elles reste en vie.
Leur échange était si naturel, Mégane comprend qu’elles se connaissent depuis longtemps bien que ce soit la première fois qu’elle voit les deux femmes ensembles.
La mère de Mégane s’assure que l’inconnue sait quoi faire, ce à quoi la femme au pistolet répond qu’elle s’était préparée à ce que ce jour arrive depuis un bon moment. Elle conclut en demandant à ce qu’elle donne une bonne gifle à son mari lorsqu’elle le verrait pour avoir permis que ça en arrive là.
Une dernière quinte de toux ensanglantée signifie que le moment fatidique approche. Sa mère donne ses dernières consignes : Mégane doit partir avec la femme qui va s’occuper d’elle. Elle va devoir être forte et écouter tout ce qui lui est possible. Et surtout, garder espoir quoi qu’il arrive. Elle ne pourra continuer à vivre que si sa flamme intérieure continue de brûler ardemment.
Ce furent ses derniers mots, accompagnés d’un dernier sourire empli de tendresse en tant que dernier signe d’encouragement à Mégane.
Les larmes recommencent à couler pendant encore plusieurs minutes avant que Mégane ne reprenne contenance. Un dernier regard vers sa mère avant d’indiquer à la femme au pistolet qu’elles peuvent partir.
Les flammes embrasent la pièce à l’instant où Mégane pose le pied dehors. Les dernières paroles de sa mère encore fraîchement ancrées dans sa mémoire, Mégane se résout à laisser le bûcher funéraire remplir son office.
Des adieux. A l’endroit qui l’avait vu naître, grandir et où sa vie paisible avait pris fin. Les autres survivants n’avaient de toute façon pas de temps à leur accorder.
Une douleur à la gorge. La voix d’une autre femme. De l’énergie qui crépitait à quelques centimètres de son visage à peine. Un nouvel échange entre sa gardienne et cet agresseur, à la fois suffisamment respectueux pour que Mégane le remarque mais aussi emplie d’animosité pour comprendre qu’elles resteraient toutes deux campées sur leurs positions.
L’arme qui avait servi à abattre ses sœurs semblait être l’enjeu de cette prise d’otage. Sa gardienne demanda pourquoi Mégane était concernée.
La réponse : elle ferait une bonne assurance. Les morts qu’elle avait causé dans leurs rangs devaient bien être compensées par un peu de sang frais.
Mégane n’accepterait jamais de les rejoindre. Elle avait fait une promesse.
La lame du couteau de cuisine qu’elle avait dissimulé dans une de ses manches avant de quitter l’abri souterrain se planta dans le bras de sa ravisseuse, qui la lâcha juste assez longtemps pour qu’elle s’écarte. La balle atteignit en plein cœur la femme en noir, qui s’écroula lourdement au sol, immobile.
Mégane se releva et se tourna vers la femme au revolver. Son traumatisme encore bien trop récent lui fit perdre ses moyens : elle attrapa le couteau qui était tombé par terre et le pointa vers celle qui venait une fois de plus de lui sauver la vie en réclamant au plus vite des réponses sur tout ce qu’il se passait.
Mégane sentit une présence dans son dos. Tout s’enchaîna ensuite trop rapidement pour réagir, un éclair noir fusant juste au-dessus de l’épaule de Mégane pour atteindre le bras qui tenait le pistolet. Un nouveau hurlement déchirant de sa gardienne, l’arme à feu tombant à son tour dans l’herbe. Mégane se fit projetée sur le côté, tandis que leur agresseur s’était jeté à son tour vers le pistolet. Le corps meurtri disparut alors en emportant avec elle l’objet après s’être enfoncé dans une mare sombre apparue juste sous ses pieds.
Mégane, encore déboussolée et incapable de réfléchir correctement se tourna vers la source des gémissements. La jeune fille découvrit avec horreur que les deux mains de sa gardienne commençaient à se couvrir de nombreuses tâches noires.
Elle observa alors une combustion soudaine des avant-bras de la femme, qui lui intima de s’éloigner. Ses avertissements ne furent cependant pas suffisants et Mégane se retrouva projetée au sol des suites d’une puissante déflagration produite par la perte de contrôle des flammes, le choc lui faisant perdre connaissance.
Elle rouvrit les yeux dans une pièce qui lui était alors totalement inconnue.
Sa gardienne était assise sur une chaise en face de la couchette qu’elle occupait. Ses bras avaient été bandés jusqu’aux coudes et son cou s’était trouvé encerclé par un collier électronique dont l’utilité lui était encore inconnu.
Elle expliqua à Mégane qu’elle se trouvait actuellement dans un complexe souterrain situé sous les montagnes de la région de Winhill, sur le continent de Galbadia. Elles avaient été toutes deux rapatriées depuis le continent voisin, après que des survivants de l’attaque d’Esthar les aient trouvés en piteux état aux limites de la ville la veille. Les nouvelles du massacre avaient rapidement traversé l’océan et les premiers groupes de soutiens avaient dépêchés sur place presque immédiatement. Galbadia avaient eux aussi été attaqués mais avaient bien mieux contenu les assauts. Leur soutien avait évité plus de problèmes.
Elles étaient surveillées de très près par des hommes équipés des pieds à la tête pour le combat. A part tout ce dispositif, la femme semblait libre de ses mouvements à l’intérieur de cette chambre visiblement aménagée dans l’urgence. Elle se permit même de demander aux gardes de les laisser seul quelques minutes pour discuter, ce qu’ils firent sans demander leur reste.
Silence gênant pendant quelques instants. Mégane trouva finalement le courage de demander des explications sur la situation qui était cette femme qui l’avait sauvé et comment elle connaissait sa mère. Elle ne souhaitait pas que d’autres incidents comme ceux de la veille ne se reproduisent.
Un léger moment de flottement avant qu’elle se déclare comme étant en quelque sorte la sœur du père de la jeune fille : elle avait grandi avec lui jusqu’à que leurs chemins ne se séparent.
Elle avait tout de même assisté à la naissance de Mégane, les circonstances faisant qu’elle était de facto la seule candidate pour devenir marraine. Son rythme de vie incertain l’avait empêché d’assumer pleinement ce rôle et elle aurait espéré la revoir dans d’autres circonstances. Elle suggéra à sa filleule de l’appeler Nana pour faciliter leurs échanges.
Mégane ne sut pas comment réagir à l’annonce de l’existence de cette famille éloignée dont elle n’avait jamais entendu parler. Il lui faudrait sûrement un peu de temps pour s’y habituer.
Cette partie de la discussion terminée, Nana poursuivit ses explications concernant ce qu’il s’était réellement passé le jour de leur départ :
Les femmes qui s’en étaient pris à elles et aux autres habitants d’Esthar faisaient partie de la caste des Sorcières, des femmes aux pouvoirs hérités d’une divinité dont le nom avait été perdu au fil des siècles. Involontairement ou de leur plein accord, elles s’étaient retrouvées sous l’influence d’une des leurs, nommée Ultimécia : une puissante calamité existant hors du temps et de l’espace, donc malheureusement inatteignable, capable de manipuler à distance ses semblables comme des pions pour accomplir ses propres ambitions sans se soucier des conséquences. A l’aide de plusieurs d’entre elles et de technologies récupérées de la dernière guerre, elle était parvenue à provoquer la chute des larmes sélénites et l’invasion des monstres quinze ans auparavant.
Nana était quant à elle l’une des rares Sorcières encore épargnées par cette corruption, luttant depuis plusieurs années aux côtés des organisations de survivants pour arrêter ce conflit.
Mégane vint progressivement nourrir une rancœur à l’égard de ces femmes qui avaient provoqué la mort de ses deux parents par leurs actions égoïstes.
Nana lui indiqua qu’elle n’était plus en état d’assurer sa sécurité, à cause justement de l’affrontement de la veille : ses bras avaient été rendus inutilisables par les flammes qu’elle avait invoquées pour contrer les effets du sortilège de corruption dont elle était victime. Cela n’avait que momentanément retardé l’échéance, juste assez pour contacter les responsables de l’endroit où elles avaient atterri : le collier électronique qu’elle portait lui injectait périodiquement un sérum anti-magie en attendant de trouver une meilleure solution.
Tout n’était cependant pas perdu. Maintenant que le Colt, son arme, était entre les mains des Sorcières corrompues, une opération importante se préparait pour les mois à venir.
Etant données les circonstances, il restait moins de six mois avant que leur ennemi ne se rende compte du stratagème. Ce qui signifiait qu’elles devraient être prêtes pour ce moment.
Mégane ne savait pas exactement de quoi parlait sa marraine mais si cela impliquait qu’elle pourrait elle-même se venger de ces femmes tout en participant à une cause juste, elle s’empressa de demander à se joindre à l’effort. Nana parut d’abord refuser mais finit par accepter devant l’insistance de sa filleule, lui donnant en guise de porte-bonheur un pendentif qui lui appartenait. Les semaines qui suivirent, elle fit rapatrier plusieurs de ses possessions, dont une malle qui contenait nombre d’objets ayant appartenu aux parents de Mégane. De vieux carnets de voyages rédigés pour la plupart par sa mère, rendus presque illisibles par les ravages du temps. A leurs côtés, deux uniformes du SeeD poussiéreux ainsi que quelques appareils impossibles à identifier à cause de la façon dont ils avaient été démantelés.
Le plus intéressant fut cependant ce qui se trouvait être le mieux conservé : un sabre d’excellente facture, qui avait été soigneusement préservé dans une étoffe rouge nouée par une ficelle à son extrémité, le matériel utilisé digne des plus grands couturiers d’avant-guerre.
L’arme en question portait la marque de ses nombreuses années d’utilisation ; la garde abîmée autrefois blanche ayant été précipitamment repeinte en noir et la lame, bien que possédant un tranchant encore bien affuté, montrait qu’elle avait dû être reforgée plusieurs fois pour en arriver à son état actuel. Nana confirma qu’il s’agissait bien d’un objet ayant appartenu au père de Mégane, ce qui accrut davantage sa valeur aux yeux de la jeune fille.
Lorsqu’elle ne suivait pas la formation au combat que lui avait préparé sa marraine, sa curiosité la poussait à régulièrement quitter ses quartiers pour en apprendre plus sur ce qui se préparait. Usant de sa petite taille et de ses talents pour trouver les recoins lui évitant de se faire remarquer, elle fit rapidement le tour de la base. Comme l’avait expliqué Nana, le réseau s’étendait sur une bonne partie de l’intérieur de la montagne. Il y avait assez d’espace pour y installer toute une communauté de réfugiés, ainsi que les membres de l’organisation en charge de la protection des lieux. Elle y découvrit aussi des laboratoires pharmaceutiques, un centre d’entraînement, des ateliers et autres hangars, ainsi que les archives qu’elle parcourut en long et en large pour en apprendre le plus possible sur la menace qu’elle devrait combattre.
Un dernier endroit au sein du complexe avait résisté à ses tentatives d’intrusion et lorsqu’elle demanda à Nana, elle lui répondit qu’elle ne pourrait pas y accéder avant le jour fatidique. Même sa marraine n’était pas en mesure de s’en approcher pour le moment.
Quatre mois s’étaient écoulés depuis son arrivée lorsqu’une annonce adressée au personnel concerné de se préparer pour un déploiement en fin de journée retentit dans la base. Mégane y vit l’occasion d’enfin entrer en action, Nana donnant l’impression d’être du même avis.
Les alarmes retentissaient depuis un moment quand elles arrivèrent dans la zone inconnue : une grande pièce faisant office de poste de commande pour l’opération, parsemée d’écran de tailles différente. Le plus grand écran affichait une vue d’ensemble d’une grande salle dans laquelle s’était rassemblés les membres du bataillon. Devant eux, une structure montée sur une grande estrade, sorte d’arche en deux parties entourées d’un grand nombre de dispositifs raccordés à l’alimentation de la base.
Une alarme différente s’enclenche. Nana lui souffle que l’Iris, l’appareillage qui commence à s’agiter, est un mélange des technologies de Galbadia, d’Esthar et d’éléments inconnus qui ont été obtenus au cours d’une opération de récupération en haute mer. Un portail qui sert à les emmener aux coordonnées préalablement définies. Leur objectif principal est de trouver les Sorcières et les éliminer ou à minima, les neutraliser et les capturer.
Les deux parties de l’arche se déploient pour se rejoindre et former un anneau au centre duquel un vortex d’énergie blanche commence à se manifester. L’énergie finit par se stabiliser et laisse apparaître l’image d’un espace faiblement éclairé.
L’opérateur s’exprime : la destination a été verrouillée sur le signal de la balise dissimulée dans le Colt. Les informations dont ils disposent indiquent qu’il doit s’agir de la salle du butin du repaire principal de leurs ennemis. De là, ils pourront se déployer et investir les lieux.
Au bout de plusieurs minutes à observer les divers écrans renvoyant les images des caméras embarquées, la jeune fille qui aurait souhaité se joindre au groupe d’assaut s’interroge sur les raisons qui ont poussé Nana à lui faire assister au départ depuis leur position mais impossible de s’exprimer dessus, une violente secousse lui fait perdre l’équilibre.
Une nouvelle alarme s’enclenche. Une attaque s’est produite à l’entrée du complexe et les sorcières semble vouloir s’introduire en très grand nombre dans la base. Elles progressent rapidement, éliminant toute résistance sur leur passage.
Nana indique à Mégane de la suivre, et elles quittent la salle de contrôle pour rejoindre la zone de l’Iris. Elle avait pu le constater lors de son exploration du complexe les semaines précédentes : une fois verrouillé, l’endroit était inviolable depuis le reste des galeries. Elles s’engouffrèrent dans la salle, qui fut ensuite verrouillée. Le vacarme des affrontements était inaudible. Seul restait le léger vrombissement produit par le portail ouvert devant elles.
Nana s’inquiète de ne toujours voir aucun des membres de l’expédition qui doivent avoir été avertis de la situation à la base. L’un d’entre eux devrait déjà être revenu avec le Colt pour qu’elle puisse s’assurer de son état de fonctionnement.
L’image du portail se déforme brusquement avant de laisser apparaître les corps inertes de plusieurs soldats. L’un d’entre eux parvient à se relever difficilement, son équipement dans un état méconnaissable et tenant dans ses mains l’arme tant convoitée. Il la braque vers l’Iris mais ne parvient pas à presser la détente à temps, une lance d’énergie noire projetée depuis l’autre côté du portail vient l’empaler. La silhouette de son agresseur fait son apparition après avoir franchi à son tour le voile brumeux, une femme en robe dégageant une aura inquiétante.
La même qui avait infligé ses blessures à Nana et prit Mégane en otage.
Ses yeux se braquent immédiatement vers la source de tous ses problèmes en la personne de Nana, qui se place entre la Sorcière et sa filleule. Mégane ne parvient qu’à serrer le fourreau contenant le sabre de son père en constatant son impuissance face à cette chose, forcée de se remémorer la vision de la femme responsable de la mort de sa mère.
Nana maintient son regard sur leur poursuivante tout en s’adressant à Mégane. Elle lui demande de se calmer et de se rappeler les derniers mots de sa mère, avant de répéter à son tour la promesse qu’elle avait elle-même faite à la défunte : il n’arriverait rien à Mégane tant qu’elle serait là.
Les mots de Nana parviennent à rassurer Mégane, qui se relève et se prépare à la suite.
La femme manifeste plusieurs projectiles sombres qui sont rapidement dissipés par les équipements anti-magie installés dans la base. Nana laisse apparaître un sourire en coin qui ne manque pas de contrarier la Sorcière, qui sent rapidement ses forces lui échapper. Elle tente de repartir par le portail mais est arrêtée par un coup de feu lui égratignant le bras. Mégane tient le Colt entre ses mains, Nana derrière elle pour l’empêcher de tomber à cause du recul.
L’Iris se referme, piégeant la Sorcière entre ces murs. Le destin semble pourtant vouloir s’acharner, car l’éclairage disparaît pour laisser place à une obscurité partielle, les lampes d’urgence n’éclairant que très faiblement la salle.
Nana laisse échapper un juron, avant de hurler à Mégane de s’écarter, un choc brutal obligeant la jeune fille à s’écrouler au sol quelques mètres sur le côté. Elle se relève rapidement pour découvrir que Nana vient de se faire transpercer la poitrine par le bras de leur adversaire. Cependant, sa marraine profite de l’occasion pour arracher son collier de contrôle et attraper ensuite fermement le bras qui se trouve devant elle. Les flammes commencent à apparaître sur son corps avant de se propager rapidement vers sa cible, qui tente de s’arracher à l’emprise de sa victime. Mégane a tout juste le temps de pointer son arme sur la Sorcière et tirer que celle-ci dégage une puissante vague d’énergie qui projette la jeune fille contre le bord de l’estrade.
Mégane reprend connaissance peu de temps après et constate que la lumière est revenue. Leur ennemi a disparu en laissant derrière elle le corps inerte de sa marraine adossée au mur derrière elle. La respiration de Nana est à peine audible et les traces de corruption recouvrent quasiment tout son visage mais lorsque Mégane se précipite vers elle, elle parvient tout de même à lui pointer du doigt l’Iris qui semble se réactiver. Le vortex laisse échapper un grondement assourdissant et une aspiration jusqu’alors jamais observée. La structure métallique et les appareils laissent apparaître des signes de surtension et de nombreuses étincelles. Mégane se tourne vers sa marraine, qui lui adresse un regard lourd de sens. La jeune fille lui attrape la main et la serre contre elle. La poigne de sa marraine faiblit progressivement tandis qu’une chaleur réconfortante lui parvient et au bout de quelques secondes, Nana s’effondre, le regard vide. Mégane laisse couler quelques larmes mais une secousse ne lui laisse plus le temps de se recueillir sur le corps de sa bienfaitrice. Le vortex semble gagner en intensité : le Colt resté par terre a déjà commencé à glisser en direction de L’Iris.
Si le portail est toujours connecté au même endroit, il s’agit probablement de la seule chance dont dispose Mégane pour terminer ce qu’elle a commencé mais sans l’arme à feu, elle n’a probablement aucune chance : sa force seule ne lui permet pas encore de manier le sabre de son père correctement.
Elle se précipite donc vers la structure mais se retrouve elle-même aspirée contre sa volonté par le vortex. Une partie de l’estrade lui assure une prise salutaire afin de ne pas être emportée trop vite mais lorsque le Colt décolle à son tour et la heurte en plein visage, il lui est impossible de tenir plus longtemps.
Elle eut l’impression de chuter pendant une éternité. Dans un lieu surréel et un laps de temps impossible à quantifier, durant lequel elle expérimenta un phénomène lui-même indescriptible. Son esprit était comme tiraillé dans plusieurs directions à la fois et elle sentait sa conscience disparaître puis revenir à elle un nombre incalculable de fois. Ce n’est que bien après qu’elle apprendrait que son passage dans le vortex en pleine défaillance lui avait été fatal.
La sensation de chute interminable finit par changer pour celle de flotter lentement vers le haut. Les environs étaient toujours indiscernables mais au-dessus d’elle, une lueur avait percé à travers l’espace au loin et l’incitait à s’en approcher. Elle sentait qu’elle était capable de l’atteindre avec un peu d’efforts, que cela la mènerait quelque part plutôt que d’attendre indéfiniment dans ce lieu terne et dénué de vie.
Mégane refit surface au milieu de ce qui ressemblait à un champ de fleurs perdu au milieu d’un gigantesque espace onirique. Elle ne mit pas longtemps à reprendre ses marques, tout en rassemblant les affaires qui l’avaient suivi jusque dans cet endroit, et elle comprit qu’elle avait atterri bien loin de là où elle était partie.
Cela nécessita quelques jours pour comprendre quelle était sa situation et agir en conséquence : elle avait fait un bond dans le temps de très exactement 20 ans en arrière, soit 8 ans avant qu’elle ne voie le jour, à une époque qui avait vu son monde se joindre à plusieurs autres contrées, chacune avec cultures et nations qui leur étaient propre.
Les menaces étaient encore plus nombreuses suite à cette fusion mais avant tout, Mégane souhaitait connaître l’état de sa patrie de naissance.
Le contraste entre le Dol qu’elle avait toujours connu et celui auquel elle était désormais confrontée ne manqua pas de la surprendre et puisqu’elle ne disposait d’aucune ressource ou attache spécifique à cette époque, Mégane se rendit compte bien vite qu’il serait compliqué de subsister par elle-même. La solution s’imposa presque d’elle-même lorsqu’elle entendit les nouvelles concernant des navires en provenance de Centra, là où un orphelinat venait récemment de réouvrir après avoir été laissé à l’abandon pendant une dizaine d’année.
Après quelques jours, Mégane parvint à rejoindre l’orphelinat, où elle se présenta devant le couple Kramer. En leur présentant son cas, tout en occultant cependant certains des aspects les plus difficiles à expliquer, ils acceptèrent de la loger quelques temps et de lui fournir tout juste de quoi lui permettre de reprendre son voyage, la faisant entrer sous un nom d’emprunt dans le registre de l’établissement.
Durant ces quelques semaines, elle se rendit compte qu’elle était désormais en mesure d’user la pyromancie, qu’elle identifia comme l’héritage de Sorcière de sa marraine. Si elle se garda bien de communiquer cette information aux autres pensionnaires, elle décida néanmoins de les dévoiler à Edea après avoir entendu les nouvelles concernant l’apparition d’une femme nommée Ultimécia sur Héra puis Spira.
Cela lui permit d’obtenir les informations nécessaires pour prendre contact avec certaines des adolescentes qu’Edéa avait suspecté d’être des candidates potentielles pour devenir Sorcière à l’époque où elle jouait le rôle d’ambassadrice de Galbadia. Puisque Mégane venait récemment d’acquérir des capacités similaires, elle espérait gagner leur confiance plus facilement et parvenir à les convaincre de se tenir prêtes pour l’aider à contrecarrer la Calamité.
La grande majorité refusa d’être mêlée à son combat mais celles qui acceptèrent lui firent promettre de leur fournir de l’aide au moment opportun en échange de leur coopération.
En attendant de savoir comment allait se dérouler les évènements, Mégane entreprit de se préparer à la confrontation qui lui semblait inévitable en partant s’entraîner sur l’île de Wutai. La nation insulaire était connue pour sa pratique des arts du sabre comme celui qu’elle transportait et elle pensait y trouver un meilleur professeur que si elle devait rester sur Dol. Si les attractions pour touristes avaient malheureusement supplanté la plupart des véritables maîtres en la matière, au bout de plusieurs jours à parcourir l’archipel, elle finit par trouver la personne répondant à ses attentes dans une maison recluse au fin fond d’une des forêts de l’île.
Après de longs mois à s’entraîner ardemment, elle ressortit avec un maniement de l’arme bien plus confiant et assuré qu’il ne l’était auparavant. Elle remercia la personne qui avait accepté sa requête égoïste de la prendre en tant qu’élève puis repartit sur Dol pour enfin répondre aux requêtes qu’elle avait entre-temps reçu de la part de ses contacts.
La fin de cette première année sur Héméra approchait et avec elle, des nouvelles concernant l’apparition de la forteresse d’Ultimécia sur Spira incitèrent Mégane à retourner à l’endroit qui l’avait vu arriver sur ces terres. Elle se demandait aussi ce qui avait pu arriver au Colt qui l’avait normalement suivi à travers le portail, ne l’ayant pas retrouvé aux côtés du reste de ses affaires le jour de son arrivée.
C’est en chemin qu’elle espérait faire une rencontre sûrement déterminante pour l’avenir.
Et pour finir...
Quelques questions vous concernant:
• Votre vrai prénom dans la vraie vie? Toujours le même
• Votre âge? Vingt-six piges
• Comment avez-vous connu FF Rebirth? DC de Mélina Hartford
• Avez-vous lu toutes les règles? Y a-t-il des choses que vous n'avez pas comprises? Lu et approuvées depuis bien longtemps.