Fiche d'identité
• Monde d'origine: Héra
• Nom: Hartford
• Prénom: Mélina
• Âge: 20 ans lors de la fusion.
• Avatar utilisé:
Mitotsudaira Nate - Kyoukaisenjou no Horizon (Artiste original : Satoyasu)
Description
Si l’on se fie uniquement à sa corpulence très banale, Mélina devrait logiquement avoir bien du mal à se distinguer au milieu d’une foule. Pour une demoiselle de cet âge possédant une silhouette comme la sienne, avec une taille modeste de 152 centimètres et ses 49 kilogrammes à découvert, une taille fine et un buste peu développé, des membres à l’apparence délicate et une peau un peu pâle, ce n’est certainement pas quelqu’un que l’on pourrait qualifier d’impressionnant au premier abord.
Des traits fins, un nez qui descend en pointe très légèrement et une expression se voulant généralement rassurante, voire presque maternelle, sont ce qui caractérisent son visage et si ses yeux colorés d’un ambre assez rare peuvent potentiellement attirer l’œil de son interlocuteur, bien d’autres détails sont en mesure de capter l’attention chez elle.
C’est par sa coiffure qu’elle s’illustre plus volontiers : les nombreuses vrilles formées par sa longue et volumineuse chevelure argentée qui atteignent presque ses chevilles ne manquent pas d’attirer nombres de regards. La jeune femme met un point d’honneur à garder le motif suivant : deux sur l’avant des épaules et cinq dans le dos, prenant ensuite bien soin d’arranger les nombreuses mèches lui couvrant le front en une frange stylisée maintenue en place par deux barrettes à cheveux ressemblant à s’y méprendre à des oreilles de canidé. Evidemment, elle doit compter avec tous les désagréments relatifs à cette capillarité particulière mais ce n’est plus un problème depuis longtemps, tant on y décèle le soin tout particulier qui y a été apporté.
Bien qu’elle ne se serve vraiment que d’une unique paire au quotidien, elle s’octroie néanmoins le loisir de faire la collection de barrettes à cheveux aux formes et motifs de toute sorte.
Malgré cette impression de jeune fille de bonne famille sage et obéissante, Mélina est une jeune femme avec un caractère pourtant bien affirmé. Calme et composée, elle arbore une attitude se voulant digne et fière. Si elle se retrouve embarrassée ou gênée, elle tâchera de maintenir une conduite aussi noble que possible et de regagner sa contenance au plus vite. Bien qu’elle fasse en sorte d’ignorer les remarques désobligeantes et autres insultes à son encontre, elle ne manquera pas cependant de manifester son mécontentement de manière plus ou moins détournée : les années qu’elle a passée à suivre de très strictes leçons d’élocution ont inculqué à Mélina une maîtrise de la verve et de l’intonation de sa voix telle qu’elle est capable de laisser planer un doute constant quant au sérieux de ce qu’elle peut parfois sous-entendre, au point même d’être capable de glisser une menace potentielle au milieu d’une conversation le plus naturellement du monde, ce qui a le mérite de faire réfléchir à deux fois avant de poursuivre.
Elle ne se prive pas de prêter attention à toute conversation qui pourrait lui servir et n’hésite pas à user de ses talents pour soutirer un maximum d’informations à ses interlocuteurs.
Entêtée vis-à-vis de ce qui lui porte à cœur, elle sait imposer son point de vue avec force lorsqu’elle le juge nécessaire. Il n’est donc pas surprenant de la voir se battre ou débattre longuement sur les sujets sur lesquels elle prend position. Ajouter à cela que la corruption ainsi que la trahison sont les deux choses qu’elle exècre au plus haut point, ce qui peut l’amener à discuter ou contourner les ordres de ses supérieurs lorsqu’elle désapprouve leurs actions.
Mélina est une jeune femme qui accorde une grande importance aux actes plutôt qu’aux paroles dans les relations qu’elle entretient et il est donc difficile pour quelqu’un de gagner sa confiance tant qu’elle n’aura pas témoigné de la vraie valeur de la personne en question. Cela ne l’empêche pas d’être très attentionnée envers ceux qu’elle considère comme digne de sa compagnie et la nature chevaleresque qu’elle a développé la pousse bien souvent à se placer en première ligne pour aider ceux dans le besoin. Si elle a eu un certain lot de prétendants et au cours de son adolescence, elle a désormais bien moins de temps à se consacrer à trouver
De par ses circonstances particulières, Mélina a su développer un appétit d’ogre pour son gabarit, mangeant une quantité importante de viande à chacun de ses repas. Elle s’accommode sans problème de légumes pour accompagner ses plats, mais si un certain quota de viande n’est pas atteint, elle n’hésitera pas à se resservir à la source.
La tenue qu’elle porte la grande majorité du temps est formée d’une combinaison bleue marine et blanche à col rouge surmontée de plusieurs pièces de tissus épais de mêmes couleurs lui couvrant le haut du corps et une partie des jambes. Les manches rattachées aux épaules sont affublées chacune d’un anneau doré connecté à une pièce de tissu grisée et leur extrémité sont décorées de motifs orange représentant chacun une partie d’un nuage au crépuscule. Ses bottes et les gantelets qu’elle porte s’accordent parfaitement avec le reste de sa tenue, des rubans vermeilles venant compléter leurs nuances bleues marine, dorées et grisâtres.
Deux accessoires viennent compléter la liste déjà bien fournie : un brassard bleu ciel marqué du sceau de Yevon autour du bras gauche marquant son statut particulier au sein de l’église, et un collier en cuir sombre lui encerclant en permanence la gorge, censé lui rappeler ses devoirs envers l’ordre.
Lorsqu’elle sait qu’elle devra combattre, Mélina revêt une tenue spécialement conçue pour le champ de bataille, prenant l’apparence d’une robe de combat d’un blanc nacré, parsemée de dorures et de teintes azurées en de nombreux endroits. Dotée d’un aspect bien plus massif que sa tenue originale sans se départir de son élégance d’origine, elle dispose de solides épaulettes et de nombreuses protections autour du buste, du cou et du haut de ses jambes, ainsi que de solides bottes en acier et d’imposants arceaux entourant ses poignets dans lesquels elle fait passer la paire de chaînes dont elle se sert comme arme.
Dernier détail compréhensible pour peu que l’on s’arrête un peu sur son récit est qu’elle n’apprécie que très moyennement la présence des flammes et fera toujours en sorte de conserver une bonne distance avec lorsqu’elle y fait face. Une trop grande quantité ou un contact direct la mettra dans tous ses états, à tel point qu’elle serait même amenée à perdre connaissance.
Histoire
De jeunesse dorée à noblesse déchue (de Tréno à Alexandrie, 1782 à 1798)Mélina est née dans la strate supérieure de Tréno, au sein d’une famille de petite noblesse disposant de quelques terres exploitables sur le Continent de la Brume. Cadette d’un frère déjà âgé de huit ans nommé d’Ellias et unique fille au sein de la famille Hartford, la demoiselle fut rapidement destinée à devenir une grande Dame de la société, porte-étendard de sa famille au cours des soirées mondaines de la ville enténébrée aux côtés de son frère - l’héritier et futur chef de famille- et reçut donc une éducation très stricte dès que cela fut possible. N’ayant pas grand intérêt à aller à l’encontre des décisions parentales, Mélina se plia à leurs exigences et les leçons de bienséance ainsi que les matières plus générales rythmèrent une grande portion de ses premières années jusqu’à l’adolescence. Durant cette période, Ellias était quant à lui préoccupé presque exclusivement par ses propres études et par son devoir d’aîné de la famille, aussi passait-il le plus clair de son temps libre à tenir compagnie à sa sœur et à prendre soin d’elle, posant ainsi les bases d’une complicité fraternelle à toute épreuve. Leur père, qui occupait alors un poste de commissaire-priseur à la salle des ventes de Trèno, était souvent absent et lorsqu’il était à la maison, il lui fallait s’occuper des comptes de la famille et gérer ses exploitations. Leur mère, anciennement Amazone d’Alexandrie, était alors celle qui prenait soin d’eux le plus souvent, ce qui les amena à éprouver une affection toute particulière à son égard.
Les années passèrent et avec elles, les intérêts de chacun évoluèrent : Mélina, rendue admirative des récits d’aventures et de batailles que lui avait raconté sa mère étant plus jeune, commença à étudier la magie et le maniement des armes dès l’âge de douze ans, tandis qu’Ellias -désormais âgé de vingt ans- commença à fréquenter de plus en plus les soirées mondaines en ramenant chaque fois une conquête différente avec lui. Sa réputation d’homme à femme inquiéta quelque peu sa sœur mais puisque ses sorties ne l’empêchaient pas de gérer les affaires familiales dont il avait la charge, ses parents le laissèrent vaquer à ses occupations en paix.
Quelques temps après cependant, la mère de Mélina commença à montrer les symptômes d’une maladie très grave, que les médecins de Tréno étaient certains de ne pouvoir traiter à moins qu’un miracle ne se produise. L’annonce tomba comme un coup en plein cœur pour le frère aîné et l’état de faiblesse dans lequel leur mère s’enfonçait chaque jour un peu plus amena Ellias à se lancer dans la recherche d’un remède miracle, quitte à se créer des relations de plus en plus douteuses. Le jeune homme fut cependant bien trop imprudent, aveuglé par son désir de sauver sa mère, et les dettes commencèrent à s’accumuler à son égard. Leur père tenta de convaincre son fils d’abandonner son entreprise insensée, mais ce dernier était persuadé qu’il existait quelque part un moyen de soigner sa mère, ce qui le poussa par la suite à partir en voyage en laissant les affaires de la famille Hartford aux mains de son père et de Mélina, promettant qu’il reviendrait pour reprendre ses responsabilités une fois qu’il aurait trouvé un moyen de guérir leur mère. Mélina n’eût alors pas d’autre alternative que d’arrêter ses leçons habituelles pour aider son père à rattraper les mauvaises opérations et placements douteux réalisés par Ellias avant son départ.
Trois ans plus tard, au terme de souffrances incommensurables l’ayant tourmentée de jour comme de nuit, Sella Hartford s’éteignit sous les yeux de son mari et de sa fille. Ils étaient restés sans nouvelles d’Ellias et la maigre fortune qu’ils avaient pu conserver des suites du remboursement des dettes du jeune noble ne leur permettait déjà plus de payer les soins de la mère de Mélina.
La faillite qui en résultat força le père de Mélina à vendre nombre de ses possessions du Continent de la Brume et à s’expatrier à Alexandrie, trouvant un poste de comptable dans une des banques de la capitale. Mélina resta quelques temps aux côtés de son père, l’aidant dans ses démarches à l’aide de ses maigres connaissances de la finance et des relations qu’elle avait réussi à constituer à son arrivé dans la cité. Soucieux de l’avenir de sa fille, le père de Mélina décida de lui faire intégrer l’ordre des Amazones sous les ordres de la reine Branet et de la générale Béatrice, ce que Mélina accepta quelque peu à contrecœur, inquiète de laisser son père seul pour gérer leur nouvelle vie.
La jeune femme s’investit à plein temps dans sa formation, mettant en pratique les leçons que jamais elle n’aurait pensé lui servir un jour, et elle devint par la suite un élément prometteur de l’armée à à peine seize ans. Elle fut assignée aux devoirs de protection des quartiers royaux, mais n’eut que de très rares occasions de voir la reine Branet ou la princesse Grenat en personne du fait de son manque d’expérience en tant qu’Amazone. Bien qu’elle n’appréciât guère de travailler aux côtés de rustres tels que les Brutos menés par Steiner, la paie semblait être suffisante pour l’aider elle et son père à vivre décemment.
Retrouvailles funestes et renaissance (de Héra vers l’Au-Delà, Héra An 1800 à 1802 - Héméra An 0)Lors de la fuite de Grenat d’Alexandrie, Mélina fut en partie tenue responsable de l’incident aux côtés de ses camarades de la garde du château et ainsi rétrogradée aux affaires courantes de la capitale. Cet éloignement du centre du pouvoir et les nombreuses requêtes de la population qu’elle eût à traiter lui permirent de comprendre que la reine Branet ne régnait plus de manière aussi juste qu’auparavant, tout particulièrement depuis que le dénommé Kuja lui rendait visite. Ce nom ne lui rappelait absolument rien de lorsqu’elle habitait encore à Tréno, aussi décida-t-elle d’enquêter sur les agissements de ce soi-disant noble. Cependant, ses recherches attirèrent l’attention de ses collègues obéissant aux ordres de Branet, qui la firent enfermer sous prétexte de trahison. Lorsque son père apprit la nouvelle, il tenta plusieurs démarches pour la faire sortir de prison, qui se soldèrent toutes par un échec.
La jeune femme ne resta cependant pas enfermée très longtemps, puisque la figure familière de son frère aîné refit soudainement son apparition de l’autre côté des barreaux de sa cellule. Après avoir assisté de ses propres yeux à la conquête de Blumécia par les forces d’Alexandrie, Ellias avait appris les mésaventures de sa sœur. Convaincu de l’innocence de Mélina, il la fit évader et sortir de la capitale incognito.
Les deux jeunes gens durent rester en mouvement sur les routes quelques temps, ce qui leur permis de rattraper le temps perdu. Ellias raconta comment il avait voyagé durant les dernières années et qu’apprendre la mort de leur mère avait été très dur pour lui. Il s’était longtemps senti responsable, pensant que ses décisions égoïstes et son ignorance avaient été la cause de cette tragédie et avait donc préféré rester éloigné de sa famille pour ne plus leur causer de torts, ce à quoi Mélina répondit qu’il aurait au contraire dû revenir dès que la nouvelle lui était parvenue plutôt que de leur causer plus d’inquiétude en faisant le mort. Les désaccords se succédèrent les uns après les autres et le frère et la sœur se brouillèrent juste avant de retourner à Alexandrie, la reine Branet ayant été tué lors de sa campagne sur l’arbre Iifa et sa fille Grenat s’apprêtant à assurer la succession au trône. Le jour de leur arrivée fut malheureusement celui que choisit Kuja pour lancer l’offensive sur Alexandrie, prenant par surprise les deux jeunes gens.
Ellias voulut fuir avec sa sœur, mais Mélina préféra s’assurer en priorité du bien-être de son père avant le sien. Elle courut jusqu’à son domicile en laissant son frère en arrière. Une fois devant, Mélina fut horrifiée de trouver la bâtisse en proie aux flammes, une des toutes premières météorites de Bahamut ayant frappée le quartier. Les rescapés voisins lui signalèrent que la charpente s’était écroulée avant que qui que ce soit ne puisse en sortir, ce qui poussa Mélina à vouloir partir au secours de son père mais elle fut rattrapée par Ellias qui l’avait rattrapé. La jeune femme se débattit en hurlant à son aîné de la laisser y aller, l’insultant d’abord de plusieurs noms avant de finalement se servir d’un sort pour l’expulser à distance. Elle se jeta alors au milieu du brasier, pensant uniquement à secourir son père. Cette décision s’avéra funeste pour la jeune femme, puisque Rolland Hartford avait été enseveli sous les décombres enflammés dès les premiers instants du bombardement et n’avait pu se dégager à temps pour échapper au brasier. Mélina ne put ni retrouver le corps de son père, ni s’extirper à temps et suffoqua finalement à cause du manque d’oxygène, l’intégralité du bâtiment venant s’écrouler sur elle par la suite. Ces évènements marquèrent la fin de Mélina Hartford, noble déchue de la ville de Tréno. Mais l’histoire de la jeune femme ne s’arrête pas là pour autant.
Lorsqu’elle émergea de son sommeil forcé, la première chose qui sauta aux yeux de Mélina était le paysage qui lui était totalement inconnu. On eût dit un décor tout droit sorti d’un conte de fées de son enfance et elle se perdit à contempler la scène un long moment en pensant être arrivée au paradis, avant qu’une main étrangère ne se pose sur son épaule pour la tirer de sa rêverie. La jeune femme ne manqua de manifester sa surprise lorsqu’elle vit que la personne qui l’avait interpellé était un homme doté de longues oreilles et d’une chevelure lui rappelant les racines d’un arbre, avant de s’évanouir sous le coup de l’émotion. Elle se retrouva plus tard étendue dans le lit d’une chambre inconnue, à côté duquel était assis le même individu qui l’avait trouvé.
Encore peu rassurée par l’apparence de ce dernier, Mélina se risqua tout de même à poser des questions concernant sa situation et celle de sa famille. Le Guado se présenta d’abord, puis lui expliqua qu’ils étaient actuellement dans la ville de Guadosalam sur le continent de Spira et que l’endroit où elle avait été trouvée se nommait l’Au-Delà. Il ne sut bien évidemment pas la renseigner sur ce qui lui était arrivée avant qu’il ne la trouve, ni sur ceux qu’elle désignait comme membres de sa famille. Mélina se mit à paniquer et tenta de s’enfuir en catastrophe mais fut arrêtée dans son élan par son incapacité à bouger ne serait-ce qu’un seul doigt de pieds. Ses jambes étaient comme paralysés et elle remarqua que presque tout le reste de son corps, à part son visage, répondait difficilement aux ordres donnés par son cerveau. Le Guado lui fit remarquer qu’il lui serait difficile de bouger avant un long moment, la quasi-totalité de ses membres ainsi que ses organes portaient des traces de dégradation sévère. Les soigneurs qui l’avaient examiné apparentait cela à des brûlures en profondeur, qu’ils avaient traités du mieux qu’ils le pouvaient en attendant son réveil.
Du peu qu’elle lui avait restitué de ses derniers souvenirs, il en avait déduit qu’elle avait bien succombé aux flammes décrites dans son histoire et qu’elle avait vécu un phénomène qui l’avait ramenée d’entre les morts, l’Au-Delà ayant justement manifesté des signes de fluctuations spirituelles inhabituelles depuis la disparition des chimères de Spira.
Bevelle avait déjà eu vent des évènements et malgré l’état précaire dans lequel l’église s’était retrouvée après la défaite de Sin, un groupe de prêtre devrait venir afin d’évaluer la situation.
La jeune femme n’eût pas d’autre choix que de prendre son mal en patience le temps qu’elle récupère l’usage de son corps, et elle en profita pour se renseigner sur Spira et ses coutumes.
Son état sembla s’améliorer quelque peu durant les jours qui suivirent, mais il lui était encore impossible de se déplacer sans l’aide d’un support artificiel.
Le mieux serait pour elle de pratiquer une rééducation en bonne et due forme à la capitale, Guadosalam ne disposant d’aucun établissement permettant ce genre de traitement.
Lorsque le groupe venu de Bevelle, finit par arriver Mélina leur fit parvenir sa requête. Les yévonites considérèrent la chose avant de finalement refuser, préférant la laisser entre les mains des Guados le temps qu’ils fassent ce pour quoi ils étaient venus. Mélina entreprit alors de préparer son départ elle-même, pensant qu’elle pourrait profiter des mouvements organisés par l’église de Yevon pour rejoindre Bevelle seule, quitte à voyager clandestinement.
Quelques semaines après, alors qu’un contingent important de voyageurs se préparait à quitter Guadosalam, parmi lesquels quelques moines et prêtres qu’elle n’avait encore jamais vus, Mélina décida de s’y mêler. A l’aide de plusieurs pièces de tissus et un peu de bricolage, elle était parvenue à dissimuler ses béquilles sous ses vêtements et espérait pouvoir passer inaperçu le temps du trajet.
Le voyage s’amorça alors et malgré ses difficultés à se déplacer au même rythme que le reste de la caravane, elle parvint à tenir la cadence jusqu’à ce qu’ils atteignent la forêt de Macalania. Une grande partie du groupe s’était détachée la veille, préférant continuer leur route plutôt que de patienter le temps que l’orage qui s’était déclaré sur la Plaine Foudroyée se calme. Seuls quelques moines et un prêtre encapuchonné qui n’avait pas prononcé un mot depuis qu’ils avaient commencé à voyager étaient restés au refuge avec elle.
Bevelle n’était donc plus qu’à quelques heures de marche et l’on pouvait déjà apercevoir les rives du lac de Macalania lorsqu’un monstre massif surgit d’entre les arbres. La créature à trois têtes ne fit qu’une bouchée de leur escorte, ceux-ci se faisant soit broyé, transpercé voire tranché en deux par les jets d’eau à haute pression ou pire, carbonisé par son souffle de flammes. Mélina eut à peine le temps de faire un pas que la Chimaira l’avait déjà repéré, elle et le prêtre qui était resté immobile. La jeune femme observa la créature s’avancer lentement vers eux avant de crier à l’homme en robe de s’enfuir, qu’il avait plus de chances d’échapper au mastodonte qu’elle s’il se mettait à courir immédiatement. L’homme ne bougea pas, comme paralysé par la peur que lui inspirait la créature devant lui et la Chimaira continuait dangereusement de s’approcher. Il lui suffit de quelques enjambées pour finalement les surplomber de toute sa hauteur, ses yeux se portant d’abord sur l’une, puis sur l’autre. Mélina tenta le tout pour le tout et hurla de toutes ses forces pour attirer l’attention du monstre éloignée de l’homme d’église mais cela eu surtout pour mérite qu’elle se fasse balayer puissamment par l’une des pattes de la créature, ce qui la propulsa contre un arbre non loin.
Le choc fut tel qu’il lui coupa tout net la respiration et ses efforts désespérés pour se relever ne servaient malheureusement plus à grand-chose à cause de ses béquilles brisées, ce qui l’obligeait à assister impuissante à la scène qui se jouait devant elle.
Le monstre alors débarrassé de son obstacle avait reporté son attention sur le prêtre qui n’avait toujours pas tenté de fuir et après s’en être approché suffisamment, il arma son bras pour frapper.
La seconde qui suivit, Mélina venait de décocher un coup de poing dévastateur dans le dos de la Chimaira, après avoir réussi miraculeusement à se propulser par on ne sait quelle force extraordinaire jusqu’à son adversaire. Le monstre s’écroula alors au sol, une mare de sang commença à se déverser de sous son buste qui avait littéralement explosé sous la violence de l’impact puis il disparut dans un nuage de poussière.
L’intervention inattendue de la jeune femme avait permis à l’homme d’église d’échapper au même sort que les moines étendus, et celui-ci se décida finalement à retirer le tissu qui lui couvrait le haut du visage. Malheureusement pour elle, Mélina avait à peine eu le temps d’entrapercevoir une partie de la chevelure bleue hirsute qu’un large filet de sang avait commencé à s’échapper d’entre ses lèvres avant de perdre connaissance.
Inquisition & Résolution (Spira, de nos jours)Elle se retrouva quelques temps plus tard dans ce qui ressemblait à une chambre d’hôpital, indemne. La figure inconnue d’un homme d’église la surveillait depuis l’autre bout de la pièce. Elle n’eut pas le temps de demander qui il était qu’il commença à la féliciter d’avoir survécu ainsi que pour avoir sauvé la vie du prêtre qui l’accompagnait. Les louanges qui lui étaient faites semblaient sincères, mais l’homme qui les lui faisait dégageait une aura qui mettait Mélina très mal à l’aise.
Elle pouvait sentir qu’il avait l’habitude de ne pas jouer franc-jeu et son intuition vint se confirmer rapidement lorsqu’il lui demanda pourquoi elle s’était interposée entre la bête plutôt que de s’enfuir. Elle lui répondit que c’était arrivé naturellement, qu’elle aurait pu choisir de sauver sa vie avant tout le reste mais qu’il avait semblé plus juste d’essayer d’aider quelqu’un qui serait amené à aider le reste de la population, quoi qu’était son rôle au sein de la société de Spira.
La réponse de la jeune femme sembla correspondre à ce qu’il attendait d’elle puisque Mélina le surprit à afficher un sourire mauvais, avant de reprendre sur un ton bien plus mielleux. Il commença alors à lui expliquer que son action avait effectivement permis à l’homme qu’elle avait sauvé d’aider Spira plus que de raison mais que cela l’avait elle-même sauvé puisqu’il avait commencé par soigner ses blessures les plus graves avant de la ramener jusqu’entre les murs de Bevelle pour terminer son traitement. Son bienfaiteur ne s’était pas arrêté là, car après s’être intéressé à son cas d’un peu plus près, il demanda à ce qu’on prépare les meilleurs équipements pour soigner ses jambes ainsi que de lui offrir l’hospitalité durant toute sa période de rééducation. Mélina accueillit ces nouvelles encourageantes comme il se devait mais fut interrompue par la personne en face d’elle, qui l’informa qu’elle était néanmoins considérée comme une menace potentielle pour Bevelle. Après avoir entendu les rumeurs sur celle qui avait vaincu une Chimaira d’un seul coup, nombreux étaient ceux au sein de l’Eglise de Yévon qui la considérait comme une sorte d’abomination revenue d’entre les morts, l’accusant d’avoir trompé les Guados, prétendue être malade pour infiltrer Bevelle et y provoquer le chaos, allant même jusqu’à déclarer qu’elle travaillait de concert avec les Al-Bhed combattant l’église.
Mélina voulu bien évidemment nier ces accusations en bloc. Elle-même ne savait pas d’où elle avait tiré une telle puissance, aussi n’était-elle donc pas non plus en mesure de s’en servir pour leur créer ce genre de problèmes.
Pourtant, la pression incommensurable émanant du personnage en face d’elle l’amena à perdre ses mots, comme si le simple fait de le contredire pouvait signifier son arrêt de mort.
Elle ne fut donc pas étonnée d’apprendre par la suite qu’il s’agissait du nouveau Grand Maître de Yévon en personne.
Mélina n’était plus une humaine ordinaire, elle l’avait déjà comprise sans avoir à supporter les sermons d’Asran. Depuis sa sortie de l’Au-Delà, elle s’était rendu compte que son organisme ne répondait plus comme avant : ses blessures les moins graves se refermaient plus vite selon son état de fatigue, son appétit n’arrivait plus à être satisfait par des repas standards et son métabolisme déréglé l’empêchait de se développer au-delà de son apparence de jeune adulte. Si ses jambes étaient restées immobiles si longtemps, c’était probablement parce qu’elle s’était inconsciemment bloquée face aux brusques changements qu’elle avait expérimenté.
Mélina était dans une impasse et un dernier ultimatum s’imposa à elle : ou bien elle jurait fidélité à Yévon en se mettant au service de l’église, ou bien elle finissait le restant de ses jours dans le Via Purifico, la prison labyrinthique constituant les sous-sols de Bevelle. Le choix était vite fait.
Après deux mois d’intense rééducation, Mélina fut donc intégrée à l’Eglise et positionnée au sein de la hiérarchie de sorte à ce que ses actions soient contrôlées par les Juges de l’Inquisition de Bevelle, en disposant néanmoins d’une partie des privilèges habituellement réservés à ces derniers, comme le commandement de certains Inquisiteurs. Un grade officieux crée spécialement pour mettre sa force au service des objectifs d’Asran et la contraindre à rester à l’écart des sphères d’influence. Mélina se savait manipulée à l’extrême mais cela avait au moins le mérite de lui offrir les infrastructures et l’entraînement nécessaire pour enfin parvenir à maîtriser sa force.
On lui avait donc imposé une nouvelle vie, obligée d’obéir aux ordres d’une hiérarchie inconnue, au sein d’un ordre religieux apparemment gangrené de l’intérieur. Peu lui importait d’être considérée comme l’un des chiens de Yévon, ou comme un paria venu de l’extérieur. Elle était convaincue de pouvoir exposer au grand jour tout ce qui n’allait pas au sein de cette organisation, dusse-t-elle pour cela subir milles souffrances. Son pays natal avait manqué être détruit à cause de manipulations réalisées dans l’ombre. Elle ne laisserait pas une telle tragédie se reproduire. « Quoi de mieux qu’une ombre pour ceux qui y complotent », une maxime qu’elle ne cesse de se répéter depuis ce jour.
Les événements qui suivirent furent révélateurs des problèmes qu’un groupe comme l’Eglise de Yevon pouvait rencontrer, à commencer par le traitement réservé aux membres de l’Inquisition. Elle était certes moins affectée par ces stigmatisations mais elle pouvait néanmoins constater les inimitiés que ces anciens criminels rencontraient au jour le jour de la part du reste de la population, moines comme prêtres et citoyens ordinaires. C’était compréhensible mais si l’Inquisition était réellement le seul moyen pour eux de se reformer, pourquoi se cultiver une image de barbares arriérés et sans morales quand on savait ce qu’ils accomplissaient chaque jour. L’on pouvait déjà constater que plusieurs d’entre eux étaient parvenus à déserter dans les mois qui avaient précédé son arrivée.
La situation atteignit son point de rupture avec la disparition de neufs Inquisiteurs des suites de l’attaque d’Ultimécia sur Bevelle le même jour. Les attributions de Mélina l’amenèrent à se joindre à l’enquête, et après quelques semaines à rassembler les témoignages, une piste l’amena à Luca, où les autorités locales avaient fait la découverte du cadavre d’un prêtre de séjour dans la ville. Les premiers éléments ne permettant ni de déterminer la cause de la mort ou le responsable, Mélina interrogea les habitants sur le parcours du macchabé, ce qui la mena vers un autre voyageur de passage, qui s’avéra être son frère Ellias. Rien ne permettait cependant de relier le jeune homme au meurtre, heureusement pour Mélina, et grâce à l’assistance du juge local, Ellias pu repartir pour Héra.
Malgré qu’ils se soient fait face plusieurs fois au cours de cette affaire, Mélina avait constaté qu’Ellias avait été incapable de la reconnaître en tant que sa sœur, évoquant le fait qu’il ne souhaitait pas parler de sa famille à chaque fois que le sujet revenait.
Cela suffit à la jeune femme pour vouloir en apprendre plus et avec le soutien de certains individus qui l’avait assisté depuis qu’elle était entré dans les rangs de Yévon, elle parvint à obtenir une dérogation lui permettant de quitter Spira pour tenter d’obtenir plus d’informations sur les Inquisiteurs qui s’étaient enfuis.
Héméra tout entière lui était désormais ouverte et son véritable premier objectif était enfin en vue. Si l’église s’avérait suffisamment compréhensive pour lui laisser ce genre de liberté, elle pouvait espérer par la suite être en mesure d’accomplir bien plus que simplement corriger les torts de Spira.
Et pour finir...
Quelques questions vous concernant:
• Votre vrai prénom dans la vraie vie? Guillaume
• Votre âge? Vingt-six piges
• Comment avez-vous connu FF Rebirth? Refonte d’un personnage pré-existant.
• Avez-vous lu toutes les règles? Y a t'il des choses que vous n'avez pas comprises? Lu et approuvées depuis bien longtemps.