Une nouvelle aventure démarre !

Une fois le froid partit, Alphinaud fut obligé de constater que leur adversaire n’était pas très sensible au poison – ou, du moins, qu’il était inapte à en souffrir, à priori. Le jeune homme se retrouvait donc dans l’impasse, puisqu’il estimait que c’était là une arme de choix, mais il était incapable d’y parvenir ! Agnès crut bon de lui rappeler la façon dont fonctionnaient les gemmes et en effet, il supposait que le cadeau qu’on lui avait fait ne devait pas être une gemme très puissante – ou alors cette dame était drôlement généreuse. Du coup, cela justifiait pourquoi il peinait à empoisonner ses cibles, alors que jadis, il y arrivait sans aucun problème.

« Crois-tu qu’il me serait possible d’améliorer celle déjà implémentée ? » C’était peut-être possible… il ne se souvenait pas exactement si elle l’avait déjà dit auparavant en fait. Il devait enregistrer tellement d’informations au sujet de ce nouveau monde qu’il était bien possible qu’il ait oublié un ou deux détails de ce genre. Puisqu’il avait mit la gemme dans son grimoire, il supposait, si c’était là une tierce forme de magie, que ce serait une possibilité, mais qui sait ?

En tout cas, le combat se poursuivait, le monstre aux écailles céruléennes tenta de faire trébucher la vestale éolienne qui riposta en demandant à son camarade de s’écarter. Pris au dépourvu, l’élézen bougea un tantinet sur le côté pour la voir alors déferler la colère du vent sur l’adversaire. Celui-ci fut soulevé du sol avant de retomber assez durement, ses mouvements furent alors maladroits, il paraissait ralentit, un peu… C’était le moment ou jamais.
« Je vais essayer ! » Répondit-il lorsque Agnès demanda s’il pouvait réitérer le miracle précédent. Il se concentra, mais si la magie frappa puissamment la bête, ce ne fut pas aussi douloureux que la fois précédente ! Il devait avoir eu un coup de chance assez incroyable alors.

Frustré de se manger un coup magique dans la figure, le lézard fit claquer sa mâchoire un peu trop près de l’élézen qui, sur le coup du sursaut, lui flanqua un coup de grimoire dans le crâne. Ce ne fut pas tant douloureux, mais assez pour lui faire comprendre de ne pas réitérer l’expérience ! Légèrement embarrassé de sa réaction spontanée, Alphinaud éclaircit sa gorge avant de se replacer la cravate un peu machinalement. A ce moment-là cela dit, le monstre semblait avoir retrouvé ses moyens et ne se gêna pas d’attaquer le magicien pour lui faire comprendre son mécontentement à être ainsi maltraité.

« A toi l’honneur, Agnès. » Lança le jeune homme en jetant un coup d’œil à sa camarade.

Spoiler:

Améliorer une technique déjà apprise … Il y avait encore des subtilités dans l’apprentissage et l’amélioration des sortilèges, Agnès savait qu’il y avait des possibilités mais de là à remplacer son sort par quelque chose de plus fort … Maintenant qu’elle y pensait, elle possédait deux sortilèges éoliens à différents niveaux de puissance, c’était à elle de jauger …

- Tu ne pourras ni oublier ni remplacer une technique déjà acquise, mais en apprendre de nouvelles. Je t’avoue qu’il y a tellement de subtilités mais il faudra en parler au calme.

Car là, il avait toujours d’autres chats à fouetter ! Ou un drôle de lézard en tout cas. Agnès avait pu le déstabiliser pour laisser une ouverture conséquente à Alphinaud, mais malgré ses efforts, il ne parvint pas à obtenir le même résultat qu’un peu plus tôt … et donna même un coup de grimoire sur une petite frayeur ! N’importe qui aurait pu s’en amuser, mais la jeune femme préféra rester focalisée sur l’adversaire, qui d’ailleurs essayait de se redresser et avait réussi à se venger ne serait-ce qu’un peu de sa maltraitance. Lorsque l’élézen lui donna le signal, Agnès voyait bien dans quel état se trouvait le monstre, aussi plissa-t-elle les yeux en se redressant et en se concentrant.

- Repose en paix.

Un flash passa et la foudre frappa l’adversaire, qui rendit l’âme. Pourquoi tant de politesse et de respect pour un monstre qui avait voulu leur faire la peau ? Elle soupira et rangea son arme, son regard se perdit dans la poussière cristalline qui jonchait désormais le sol.

- Aujourd’hui encore quand je vois un monstre disparaître, je me demande comment il est né. Ca paraissait étrange dit comme ca, alors elle poursuivit. - Autrefois sur Héra, un mal rongeait un continent, le recouvrant entièrement d’un brouillard épais qui ne se levait jamais. Si bien que nous l’avons nommés le Continent de la Brume. C’est sur ce continent que nous allons nous rendre pour rejoindre Alexandrie, d’ailleurs.

La Brume avait fini par envahir le reste du monde quelques années auparavant, Agnès se souvenait encore quand d’étranges racines avaient jusqu’à condamner l’entrée de Gaza Est et que ce brouillard avait recouvert et même caché la neige … C’était peu après l’apparition du Pilier sur l’Île de Lumière, et ca avait été la goutte d’eau qui avait confirmé aux autres Vestales que ce pilier n’avait rien de miraculeux et n’annonçait rien de bon, contrairement à leurs croyances. Mais passons.

- Lailah a découvert les origines de cette Brume, et ce qu’elle était vraiment. Je n’ai alors découvert que récemment que cette Brume était comme un … mélange d’âmes. Des êtres vivants. Les monstres naissaient de cette Brume …

D’une certaine manière, on pouvait dire que les monstres sur Héra étaient autrefois des êtres humains, comme Alphinaud et elle. Enfin. Agnès hocha la tête, c’était assez triste d’une certaine façon.

- Mais depuis l’apparition des Cristaux et la fusion des mondes, les monstres se transforment en cette poussière. Aucune personne n’a pu m’expliquer ce phénomène et ses origines à ce jour.

Quand elle pensait à le demander, du moins. Etait-ce encore des âmes ? Ou peut-être qu’Alphinaud avait une idée sur la question, elle ne savait pas s’il en était de même sur Eorzéa après tout.

Récapitulatif:

Le monstre vint à mourir, naturellement, et Agnès lui souhaita de reposer en paix, une pensée que Alphinaud respecta en fermant les yeux l’espace de quelques secondes avant de passer à autre chose. Au moment où ses paupières s’ouvrirent, l’élézen s’aperçut de la poussière cristalline qui voletait au gré du vent, emportant avec elle les quelques bribes restantes de la créature qui jadis fut ici, à les combattre, à lutter pour sa survie. Aussi hostile fut-elle, elle n’en restait pas moins un être vivant, après tout.

Alors qu’une certaine mélancolie envahissait la tête de l’érudit, Agnès prit la parole pour signifier un sentiment similaire. Elle confia à Alphinaud que lorsqu’elle voyait des monstres périr dans pareilles circonstances, elle tentait de s’imaginer comment il était venu au monde. Elle bifurqua ensuite sur ce qui semblait être un autre sujet, celui du continent de la Brume, mais bientôt, Alphinaud comprit qu’il y avait effectivement un lien entre ces deux détails : les monstres sur Héra, le continent où ils se rendaient, naissaient jadis d’une Brume maléfique. Sa sœur avait fait cette terrible découverte.
« Un mélange d’âmes ? » Répéta Alphinaud, aussi bien intrigué que troublé par une telle révélation. Après tout, comment du brouillard pourrait être une sorte de mélange d’âmes conscientes ? Evidemment, il ne connaissait aucunement l’histoire de Héra et ne pouvait donc pas se faire une idée du pourquoi et du comment.

De toute manière, depuis la fusion des mondes, raconta la vestale du vent, les monstres – de tout monde confondu – se transformaient en poussières cristallines. Personne n’expliquait ce phénomène. C’était aussi bien dérangeant que source d’interrogations assurément. Est-ce que la conception moléculaire des monstres avait soudainement changée ? Comment était-ce seulement possible ? Alphinaud se sentait un tantinet perdu en entendant tout ça, et en supplément à ce qu’il avait déjà appris jusqu’à présent, il ne pouvait qu’énoncer une seule chose, une chose forcément évidente depuis longtemps pour le peuple d’Héméra.

« La fusion des mondes a décidément engendrée énormément de changement. » Il porta une main à son menton en baissant un peu la tête, en pleine réflexion, avant de se risquer à poser une question quelconque. « Cette fusion a-t-elle seulement apportée quelque chose de positif ? J’ai le sentiment que depuis ce jour fatidique, tout n’a fait que dégringoler. » Ce n’était bien sûr qu’une impression, il ne connaissait encore qu’un tout petit rien d’Héméra. Il n’était là que depuis deux jours environ… Cette supposition était peut-être un peu trop brusque, voire effronté, mais de cette façon, Agnès pourrait sûrement l’éclairer à ce sujet.

« Du moins, avec tout ce que j’ai entendu jusqu’à présent… Je n’ai encore rien appris qui puisse contrer cette impression. » Sourit-il doucement, un peu navré d’ainsi théoriser alors que techniquement, il était tout à fait inculte dans le domaine ! Mais Alphinaud n’était pas connu comme étant timide lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses interrogations et ses remarques, bien qu’il tentait de demeurer dans la bienséance quand même.

Ce combat avait laissé derrière lui la discussion au sujet des Vestales – ce n’était pas plus mal du point de vue d’Agnès, mais elle était consciente que ca reviendrait sur le tapis tôt ou tard. A la place, elle s’était faite songeuse sur les origines des monstres, depuis la fusion des mondes. Elle savait ce qu’il en était pour Héra autrefois, bien que le concept d’une « soupe d’âmes » - comme le disait Kuja – était tout à fait inconnu, voire improbable, pour Alphinaud. Mais la jeune femme avait bien acquiescé d’un mouvement de tête.

- La face cachée de l’histoire d’Héra, et de son passé, serait vraiment compliqué à expliquer. Moi-même je ne suis pas sûre d’avoir tout compris, alors je vais nous épargner d'une migraine à tous les deux.

Et l’élézen risquait d’en être malade d’emmagasiner tant d’informations en si peu de temps … Pourtant il fit une remarque tout à coup qui eut le don de surprendre sa camarade. Elle s’en figea l’espace d’une seconde avant de croiser les bras et baisser la tête pour réfléchir.

- C-C’est une excellente question … Autant dire qu’elle était déstabilisée tout à coup, et pour cause. - Je ne me suis jamais demandée … Pourtant ta remarque est pertinente, tu as un point de vue entièrement extérieur. Pour être franche, ce phénomène a surpris tout le monde mais une fois le choc passé … nos vies ont continué plus ou moins normalement je dirais …

Et qu’est-ce que cela avait apporté de bien au bout du compte ? Y avait-il ne serait-ce qu’un petit point positif au milieu de tout ca ? A vrai dire, Agnès était la plus mal placée pour y répondre, ses connaissances du monde entier étaient limitées, elle ne connaissait qu’Héra … et trop peu le reste et ce qu’il s’y passait. D’ailleurs à force d’y réfléchir, elle devait avoir l’air juste … stupide. Et elle eut le malheur de le réaliser lorsque son regard croisa finalement celui d’Alphinaud, elle eut comme un mouvement de recul.

- Je dois être ridicule. Mais je dois l’admettre, je suis mal placée pour répondre à ta question. Agnès reprit la marche, c’est qu’après tout, ils avaient encore du chemin à faire. Et puis elle reprit la parole après avoir lâché un soupir pas bien discret. - J’ai vécu bien trop longtemps au temple, isolée du reste du monde. Et lorsque le Grand Prêtre m’a confié une tâche à accomplir à l’extérieur, j’étais bien trop têtue et fixée sur mon objectif pour regarder autour de moi. Enfin, têtue, elle l’était toujours. - Et lorsque j’ai commencé à ouvrir les yeux et à voir le monde au-delà de ma bulle, le mal était déjà fait, l’Homme avait repris son habitude de semer le chaos.

Admit-elle avec un sourire aussi triste que désolé. Elle pensait à la guerre entre Gaia et Spira dont elle avait eu écho, mais aussi à cette histoire de chaos et de destruction à Dali … et il y avait encore tant qu’elle ignorait, ne serait-ce que ce qui concernait la Néo-Shinra. La prêtresse restait néanmoins frustrée sur un point : ne pas pouvoir donner une meilleure réponse ! Qu’est-ce qu’Alphinaud allait bien pouvoir faire de ca, soyons francs ?

- Je suis embêtée de ne pas savoir t’aider mieux que ca mais … Je dois admettre que ca vient de me donner une motivation pour essayer d’en savoir plus sur les pays voisins.

Bien que l’idée de découvrir les voitures et autres transports typiques de Gaia et de Dol lui donnait des frissons rien qu’à y penser ! Elle se souvenait encore des descriptions qu’elle avait eu de Ruby et d’autres rapides connaissances. Brrrr …

Sans le vouloir, Alphinaud venait d’intensément embarrasser Agnès. Sa nouvelle amie ne pouvait en effet pas dire ce que cette fusion avait bien put avoir de bénéfique pour le peuple d’Héméra. Que ce soient les riches ou les pauvres, les célèbres ou les oubliés, personne n’avait remarqué un changement réellement… positif. Elle se mit à parler un peu plus pour elle-même, comme si elle ressassait ses souvenirs et tentait sincèrement de lui donner une réponse satisfaisante, mais elle ne trouva rien et nota qu’elle devait avoir l’air franchement ridicule. Alphinaud haussa les sourcils.
« Non, du tout voyons. » Mais voilà qu’elle poursuivait en disant être mal placée pour répondre à ses interrogations. Elle avait vécu longtemps dans un temple, aussi ne pouvait-elle pas vraiment prétendre tout connaître de ce vaste monde. Et lorsqu’enfin, elle s’en était allée au dehors, elle n’avait rien remarquée, trop entêtée à accomplir sa mission… et par après ? Le mal était déjà fait.

« Tu ne peux pas avoir réponse à tout, Agnès. » La rassura Alphinaud en souriant doucement, loin de vouloir donner à la jeune femme l’impression qu’elle avait une raison d’être honteuse de ne pas avoir toutes les informations ! Cela dit, son interrogation avait donnée envie à Agnès d’en apprendre davantage sur les autres pays, ceux qui formaient Héméra, outre Héra, qu’elle connaissait déjà bien. « Je verrai pour poser la question à une autorité plus compétente. N’as-tu pas mentionné que nous allions rencontrer la reine d’Alexandrie ? Peut-être pourra-t-elle nous offrir une réponse plus satisfaisante. » C’était une possibilité. En général, les dirigeants de différents pays possédaient des informations que les petites gens ne pouvaient pas prétendre connaître.

La marche fut encore assez longue jusqu’à ce qu’ils n’arrivent sur un parterre qui semblait commencer à devenir un peu plus différent, plus… invitant. Alphinaud garda le regard fixé sur le sol et remarqua quelques brins d’herbes, et non pas de la pierre, mais de la terre un peu plus claire. Il jeta un coup d’œil derrière lui, avant d’observer l’horizon qui s’offrait à eux.
« Nous arrivons sur une zone plus verdoyante. J’en juge que nous nous rapprochons de notre destination. » Sourit-il, se souhaitant encourageant. A vrai dire, ils étaient encore assez loin de Luca. Ils avaient encore la très longue route de Mi’ihen. Au devant, Alphinaud pouvait noter des précipices desquels il valait mieux ne pas tomber, même si en s’approchant, l’élézen constatait que ce n’était pas un vide infini comme il en avait connu, mais bien une route en contrebas. Mais son petit doigt lui disait qu’il fallait suivre la route et traverser les ponts pour rejoindre la ville.

« Nous ne sommes pas les seuls à arpenter ces chemins. Peut-être est-ce une route marchande ? » Il y avait en effet quelques voyageurs, et d’ailleurs, ils durent se mettre un peu sur le côté pour laisser passer une charrette tirée par deux chocobos. Il semblait y avoir une cargaison quelconque sur l’embarcation, des tonneaux et des boîtes. Alphinaud regarda les bêtes s’éloigner avant de reprendre la route en compagnie de la vestale, juste alors qu’un gamin et ce qui devait être sa mère passaient à côté d’eux. Peut-être que les monstres seraient un peu plus rares s’il y avait tant de monde… Mais ce n’était qu’une hypothèse.

Alphinaud et Agnès gagnent 350 gils chacun.
Alphinaud passe au niveau 7 !!

Alphinaud gagne une potion trouvé sur Lamashtu
Rappel : Limite niv1 à définir pour Alphinaud à envoyer par MP.
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