Festival d'Héméra : Axel Zyriel - Ruka Kawanomu - Percival Strong - Ivar Maxwell

Ruka Kawanomu

Deuxième épreuve : escalader un mur modulable. Ils avaient tout préparé en fonction des candidats qui s’étaient inscrits. Ils avaient vraiment tout organisé pour mettre des bâtons dans les roues des participants. Les candidats étaient sales, les mains et les pieds tachés de boue, et ils voulaient les faire escalader alors que les pauvres avaient plus de chance de glisser dès à présent ? En tout cas, de loin, personne n’avait l’air bien enthousiaste, certains avaient l’air même mécontents.

Je perdais malheureusement de vue le départ de cette seconde épreuve puisque mon téléphone se mit à vibrer si fort que j’en avais fait un bond de trente centimètres. J’avais oublié que j’avais mis cette fonction puisque je me doutais ne pas pouvoir l’entendre sonner parmi une telle foule.

- Wah c’est parce qu’il y en a un qui est tombé du mur que vous avez sursauté comme ca ?
- QUI S’EST CASSE LA GUEULE !?

Propos très féminins et raffinés, mais soit. Je levais les yeux pour essayer de reconnaître les silhouettes de tout le monde. Ouf, mes trois compagnons étaient encore dans la course, ca va, ce n’était pas eux ! Je pouvais sortir mon téléphone en toute sécurité. J’avais pris un tout petit sac pour garder le strict nécessaire sur moi, le reste était à l’abri. J’avais un peu d’argent, mon téléphone et l’Orbe de l’Eau, entre autre.
Bref, c’était juste un message de Katty, ma meilleure amie et colocataire, qui me demandait juste comment se passait le festival puisqu’elle voulait tellement venir … mais n’avait pas réussi à obtenir des congés pour venir avec Yann. Je n’avais pas le temps de lui répondre, déjà que je ratais la moitié de l’épreuve … Et en plus mon voisin attira à nouveau mon attention – mais qu’est-ce qu’il a avec moi ? Il ne peut pas parler avec sa femme plutôt ? En plus je rêve ou il a des jumelles ? Zut !! Ils en prêtaient à l’entrée et je n’en ai pas pris, quelle gourde !

- Bah ! Celui avec les cheveux blancs en pétard il était bien parti mais il déchante un peu on dirait ! Il parle d’Axel là ?
- Passez-moi ca !
- Hey !

Je lui avais arraché ses jumelles pour les prendre et regarder avec à l’horizon. Oui il parle bien d’Axel ! Pourquoi il a ralenti ? Et surtout il fout quoi avec sa bague ?? On dirait qu’il est en train de parler tout seul ! Il me fait vraiment flipper des fois quand il s’y met ! Bizarrement après avoir changé sa bague de doigt, il reprit avec une motivation nouvelle et impressionnante, jusqu’en haut. Il avait juste besoin d’une petite pause ? Non … Je rendais les jumelles à leur « propriétaire » avec le regard braqué à l’horizon, un sourcil levé et un visage assez fermé comme si j’étais plongée dans une intense réflexion. Etrangement, je ne trouvais cela ni logique, ni rassurant, et cette impression qu’il me cachait toujours quelque chose revenait me coller à la peau comme une sangsue. Je ne devrais pas être si méfiante, je me dois de lui faire entièrement confiance et pourtant, je crois que j’appréhende toujours un peu trop dans le fond, d’avoir de mauvaises surprises.

Ressaisis-toi Ruka ! Si ca se trouve tu te fais trop d’idées et tu deviens paranoïaque ! Tu es ici pour t’amuser, non pas pour te prendre la tête, c’est la première chose à laquelle tu as pensé en passant les portes du festival ! Bon et que deviennent Percival et Ivar !? Ramenant mon attention sur le parcours, je voyais qu’ils avaient atteint tous les deux le sommet de leur mur. J’avais repéré plus facilement Percy de par son imposante carrure et c’était l’un des premiers à avoir atteint le sommet, d’ailleurs, grâce à une cadence régulière et remarquable qui avait sûrement cloué le bec aux organisateurs qui l’avaient jugé trop vite. Par contre cette fois-ci il y avait plein de concurrents qui avaient jeté l’éponge et certains s’étaient même faits plutôt mal à voir les infirmiers se précipiter pour récupérer ceux qui avaient du mal à se relever.

- Bah, zut, notre fils a été mis hors course. On n’a plus trop de raison de regarder, tenez mademoiselle, prenez-les, vous avez l’air de vouloir suivre tout ca de plus près !

Il me tendit les jumelles et partit avec sa femme. Euh, merci ? Non ? Je n’ai pas le temps de le dire ? Tant pis, mais j’avoue que je les trouvais sacrément calmes si leur fils est tombé du haut d’un mur. Personnellement si mon gosse subissait la même chose, qu’il ait trois ans ou quarante, je me précipiterai en dégageant tout le monde pour voir s’il va bien !

…

MAIS POURQUOI JE PENSE A MON FUTUR GOSSE !? Bon euh, zut, la troisième épreuve donc ?

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Cette fois, il y a plus de casse ! Plusieurs candidats ont abandonné, ou ont glissé, et n’ont eu guère le choix que de se retrouver au pied du mur … au sens propre du terme. Les infirmiers sont venus chercher ceux qui se sont faits le plus de mal, mais là n’est pas votre préoccupation. Vous, vous continuez, félicitations !

Vous êtes prêts ? C’est un véritable saut en tyrolienne qui vous attend pour retrouver la terre ferme ! L’éclate totale hein ? On ne fait pas ca tous les jours ! Malheureusement, ne vous amusez pas trop en vous laissant distraire puisque pendant votre descente, les membres du personnels s’amuseront à tirer tous les projectiles possibles sur votre personne … Ballons mous, boules de neige, ballons de baudruche rempli d’eau glacée … Veillez à rester bien accrochés !

Vous pouvez boucler cette troisième épreuve en un seul poste.

Let's go !

- Bon accroche-toi bien mon gars, la descente va être rude ! Juste deux conseils: n'essaye pas d'attraper la corde avec tes mains, surtout à pleine vitesse et ne décroche jamais les mousquetons.

- Bien reçu ! C'est juste ça la troisième épreuve ? Rien d'autre à signaler ?

- Ah ça... tu verras une fois sur place !

Difficile de sauter dans le vide en toute confiance après une phrase aussi mystérieuse. S'il est vrai qu'en soi, cette épreuve ne représente aucun danger notable, il est peu probable que ça dure.
Malgré tout, je m'élance et je prends rapidement de la vitesse, ce qui ne fait que décoiffer un peu plus mes cheveux déjà dans un sale état. De la boue, de la sueur... c'est d'un charme.

Un étrange bruit perce le silence de ma traversée à travers une forêt très dense. Impossible de définir avec exactitude de quoi il s'agit, jusqu'au moment où je sens quelque chose frôler le haut de mon crâne.

- Zut ! Je l'ai raté... au suivant !

C'était quoi ça ?

- Y'a quelqu'un ?

Je scrute autant que possible les alentours, mais mon harnais me restreint énormément dans mes mouvements, si bien que lorsque le deuxième projectile heurte mon dos, je ne ressens rien d'autre qu'un froid intense et une douleur supportable mais bien crispante.

- Ah ! Mais c'est quoi ce truc ?! De la glace?

Mes soupçons se confirment lorsque je sens quelques glaçons descendre le long de mon dos. La tenue que l'on porte est si fine que je parviens parfaitement à ressentir le changement de température.
Du coup... je m'agite du mieux que je peux pour les retirer, mais autant dire que vu de l'extérieur, ça doit être assez drôle à voir.

- Mais allez, sortez de mon dos !

C'est à ce moment-là que le troisième objet volant non identifié heurte ma jambe et m'éclabousse avec de l'eau qui cette fois a une texture liquide. Lorsque je jette un coup d'oeil, j'aperçois un bout de caoutchouc ou d'une autre texture assez proche sur le bout de mon pied.

On nous tire dessus avec des ballons ?

En tout cas, contre vents et marées, je continue ma descente vertigineuse à un rythme effréné, entrecoupé par d'autres balles qui me ratent parfois, mais certaines touchent parfaitement leur cible.
De la glace, de l'eau, suivie de peinture et d'une espèce de texture gélatineuse extrêmement désagréable.

Lorsque mes pieds touchent le sol, j'ai l'impression de ressembler à une sorte de clown mutant frigorifié croisé avec un morceau de gelée. Je secoue mes cheveux pour faire partir un maximum de ce qui se trouve dessus, avant de m'attaquer à ce qui se trouve sur ma tenue. Mais impossible d'ôter cette étrange couleur rougeâtre.

- Pas de douche à l'horizon hein... Bon, où sont Percival et Ivar ?

De là où il était, le géant avait une vue imprenable sur les deux murs d’escalade voisins, où grimpaient encore ses deux adversaires alors que lui était déjà arrivé en haut. Et s’il ne jeta qu’un œil distrait à la progression d’Axel, qui semblait se parler tout seul, il resta focalisé sur celle de son ami qui avait l’air de forcer le pas pour s’aligner sur celle de l’autre jeune homme à la tignasse gris clair. Dire qu’il lui avait promis de ne pas trop forcer sur sa cheville…

Un peu inquiet pour son ami, le grand barbu ne prêta attention au jeune homme de l’organisation en haut de son mur qu’une fois qu’il fut assuré qu’Ivar était arrivé entier au terme de cette seconde épreuve. Plus loin, il pouvait clairement voir qu’il y avait eu quelques chutes, et autant d’abandons de concurrents découragés par la difficulté du parcours. S’il était arrivé quelque chose à Ivar, il n’aurait jamais pu se le pardonner, alors, pour le moment, les explications de l’autre forcené qui lui montrait un cable…

Mais son acolyte finit par atteindre le sommet et, alors qu’il disparaissait de son champ de vision, les intestins du géant se dénouèrent. Il lâcha un soupir de soulagement et se tourna, enfin, vers le garçon, qui tentait, tant bien que mal, de garder un ton poli, mais insistant. Toujours un peu vexé d’avoir hérité d’une épreuve si facile comparé à d’autres concurrents, Percival lui lança, d’un air un peu renfrogné :

« Bon, c’est quoi la suite ? »

Le petit blond lui lança un regard noir, que Percival ne releva même pas, et prit une profonde inspiration avant de lui répondre, sur un ton commercial :

« Vous avez franchi la deuxième épreuve. Félicitations à vous. Pour la suite, il vous suffit de vous accrocher à ce cable et de vous laisser glisser jusqu’à la fin de l’épreuve. »

Il ponctua sa phrase en désignant ledit câble d’un geste de la main et afficha un sourire 100% marketing. Le géant le dévisagea, l’air grave.

*Il faut croire qu’il prend son boulot à cœur, celui-là.*

Il le remercia d’un hochement de tête et examina un peu le câble de la tyrolienne, à la recherche d’un quelconque piège.

« Quelque chose ne va pas ? » demanda le blondinet, un peu interloqué.

« C’est juste que, vu comme c’était compliqué d’arriver jusqu’ici, ça parait presque trop simple… » commenta le colosse tout en continuant son examen autour du fil métallique, avant de hocher les épaules et de lâcher, plus pour lui-même que s’il répondait vraiment au membre du staff. « De toutes façons, je vais pas rester ici. »

Il attrapa donc la tyrolienne, et, sans l’ombre d’une hésitation, se lança dans le vide et dans cette troisième épreuve avec un « Wouhhhhouuuuuu ».

Son taux d’adrénaline, qui avait grimpé en flèche alors qu’il avait quitté la plate-forme, chuta bien vite lorsqu’il se reçut un ballon d’eau glacée en pleine pomme. Avec la vitesse et le froid, l’eau figea bien vite sur sa barbe. Il pesta :

« Mais c’est quoi, CA ?? »

A son plus grand déplaisir, sa question trouva bientôt réponse quelques secondes plus tard, à grand renfort de ballon d’huile qui lui éclata sur le bras. Le liquide visqueux lui glissa tout le long du bras, à peine emporté par le vent qu’il affrontait pendant cette descente. A peine le troisième ballon, plein d’une sorte de farine, éclaté sur la couche d’huile, avec laquelle cette poussière blanche se fit un plaisir de s’agglomérer, il entendit distinctement :

« Cible facile sur la 27, les gars ! »

Son visage se fit tout de suite plus blasé : il savait pertinemment que c’était de lui et de son gabarit qu’il parlait. Et il en eut bientôt la confirmation en recevant un nombre record de ballons de plage, de ballons de baudruche plein de divers contenus et même une pomme de pin.

« Hey, faut peut-être pas abuser, non plus ! » cria-t-il en se prenant cette dernière dans le ventre.

Mais, au bout d’une descente qui lui parut interminable, il aperçut enfin le sol et s’y réceptionna avec le peu de dignité qui lui restait. Dans l’état dans lequel il était, ce n’était pas une douche dont il allait avoir besoin à la fin du parcours, mais d’une brigade de nettoyage. Il soupira et regarda à droite, puis à gauche :

« Bon, et maintenant ? »

Une demoiselle qui s'occupait d'expliquer le reste de l'épreuve montra a Ivar les précautions à prendre avec le baudrier et le câble, surtout. S'il le touchait pendant la descente, il allait se brûler les doigts... mais alors qu'on leur donnait bien les clés pour ne pas se blesser, on se garda bien de leur dire certaines choses qui auraient pu rendre leur voyage plus agréable... Une fois bien accroché et voyant déjà Axel s'élancer, Ivar se mit en place, resserra le lien de ses cheveux... il ne manquerait plus qu'ils se prennent entre le câble et la poulie...puis, il remercia la membre de l'équipe d'accompagnement avant de s'élancer dans le vide à son tour. S'agrippant forment à une « poignée » sous la poulie, il était parti!!! Il ne craignait pas du tout ce genre d'épreuve, mais il se pouvait bien qu'un concurrent ait du mal à se lancer dans le vide sans prises avec le sol...  

Le voyage commença très bien. Le vent était froid, mais il donnait un bon coup de fouet. Surtout, cette épreuve ressemblait un peu à un réconfort après l'effort. Se laisser glisser accroché à un câble... c'était ... facile!

Pourtant, cette sensation n'allait pas durer. Ivar put entendre les cris et exclamation des autres bien avant de recevoir sa première tarte ! Elle lui fit exactement cet effet : une tarte à la crème qu'il se serait reçu en plein visage ! Mais c'était bien difficile de comprendre de quoi il s'agissait exactement, Ivar ne pouvait se résoudre à "gouter"... Bahhhh ! C'est quoi ce truc !?!? il essaya de garder la bouche fermée le plus longtemps possible.

D'ailleurs il ne le comprit pas, surtout que pour arranger les choses son étonnement avait conduit à ce qu'il lâche sa prise avec les mains et il se mit à tourner sur lui même alors qu'il glissait toujours sur le fil. Si grâce à ça il avait pu éviter de se prendre quelques nouveaux projectiles ; il se retrouvait surtout à tourner comme une toupie en hurlant (il avait fini par "devoir" ouvrir la bouche). Son cri sonnait comme une alarme  tournoyante, alors qu'il faisait plusieurs tours sur lui même. Et pas de chance ! Il avait, tout comme Axel, un parcourt beaucoup plus long que ceux des autres.

Finalement, il put retrouver une prise sure et même s'il se retrouvait un peu de travers, il put se remettre face au point d'arrivée avant de recevoir à nouveau un ballon rempli d'eau cette fois qui vint éclater sur son coude pour lui éclabousser le visage et le frigorifiant. C'est avec une expression crispée de froid qu'il vit que le sol se rapprochait dangereusement, et même s'il ne savait pas bien pourquoi, il fit des moulinets avec ses pieds bien avant l'arrivée. Criant des « Wo wo wo wo wo ! » tout le long. Malgré ses moulinets, il comprit que trop tard qu'il arrivait dans une flaque de boue et qu'il avait pédalé pour rien. Joli cadeau...

Pouaaah ! Se relevant et essuyant la boue tant bien que mal, il se tourna vers la droite et la gauche. Il ne voyait pas encore les autres. Mais quelque chose lui disait qu'il ne tarderait pas à voir ce qui l'attendait... le paysage était étrange mais surtout, l’environnent immédiat ne permettait pas encore de repérer les autres. Il pensa à quelque chose d'encore plus étrange...

Ruka Kawanomu

Spoiler:

En tant que spectatrice, j’étais incapable de dire quelle épreuve était la pire jusque maintenant. On ne peut pas dire que les participants étaient ménagés … Et ca n’allait pas en s’arrangeant ! Maintenant que mon voisin était parti en me laissant ses jumelles, je pouvais regarder au travers pour mieux apercevoir les participants, et mes camarades. Surtout qu’ils étaient loin désormais. Et vu ce qui les attendait, ca par contre, je me disais que c’était une activité qui me plairait un jour ! Le saut en tyrolienne ! Ca doit être une expérience remplie d’adrénaline et pour ce genre de choses, je suis carrément joueuse.

…

Ou du moins, je parlais sans doute trop vite vu ce qui attendait les participants en chemin. Des projectiles en tout genre, allant des simples ballons à la nourriture, de la gélatine, de la crème, brrr … Mais quel gâchis quand même … Entre la boue et les textures dégueulasses, définitivement, j’étais bien contente de ne pas être sur place avec eux. Pourtant il y avait bien quelques filles qui participaient, je les trouvais bien courageuses pour le coup … ou peut-être un peu trop garçon manqué ne pas avoir cette peur de se salir !

C’était difficile par contre de suivre mes trois compagnons du moment en même temps, ils allaient beaucoup trop vite, je devais me focaliser sur l’un d’eux et cette fois j’avais repéré Ivar. Vu ce qui lui arrivait le pauvre, je ne pouvais m’empêcher de sourire et j’avais même fini par éclater de rire. Roh je sais, ce n’est pas bien de se moquer mais à voir d’ici c’était tellement drôle ! Je ne le louperai pas à la sortie celui-là !!

Lorsque tout le monde eut les pieds à terre, je faisais un petit tour d’horizon, et je devais utiliser toute ma force pour contenir mon rire en voyant dans quel état tout le monde était. Je me moque, je me moque, mais dans le fond, je les plaignais aussi beaucoup les pauvres, je n’aimerai vraiment pas être à leur place ! Et le meilleur pour la fin, je venais de voir au loin ce que les organisateurs avaient préparé pour le grand final et mon sourire disparut aussitôt pour laisser place à un visage bien plus sombre et une inquiétude que je ne pouvais cacher. Alors là ils ont fait fort, et j’oserai même dire qu’ils sont fous. S’il se passe quelque chose de grave, est-ce qu’ils se rendaient compte qu’ils pourraient avoir de sales ennuis ?

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Hum bien joué ! Presque tout le monde est resté accroché ! Outre deux personnes qui ont eu un blocage en cours de route et se sont arrêtées net, et trois autres qui étaient mal attachées et qui sont tombées à cause des projectiles. Heureusement que le manteau de neige est vraiment épais et qu’ils n’étaient pas très haut, leur chute était bien amortie.

Bravo à tous les trois dans tous les cas, vous êtes arrivés à l’ultime épreuve ! Mais pour cette dernière ligne droite à suivre, les organisateurs se sont montrés plus que fous et nous espérons bien – mes 9999 personnalités et moi-même – que vous êtes doués pour la course …
A vos côtés, d’immenses cages contenant des animaux loin d'être amicaux et l’on vous demande de vous avancer. Les cris que vous entendez, n’ont rien de rassurant …

- Messieurs, dames, vous allez devoir courir sur quelques kilomètres dans les plaines pour atteindre la ligne d’arrivée … Dans deux minutes, nous relâcherons ce qui se trouve dans ces cages et croyez-moi, ca galope vite et ca aime la chair fraîche. Commencez à courir … MAINTENANT !

Foncez, vite, le plus vite que vous pouvez ! Le chronomètre est en route, et dès que les deux minutes sont écoulées, les cages s’ouvrent pour laisser s’échapper … des petits T-Rex – ne soyons pas fous au point de mettre des adultes. Mais même petits, ca court très vite et ca aime bien faire ses dents ! Ils ont très vite repéré les candidats et se lancent à leur poursuite !

Attention ! Cette dernière épreuve se bouclera en trois postes. Je vous laisse réagir à cela dans votre prochain poste, mais ensuite, je ferai des lancers de dés pour faire survenir des petits événements. Ca pourra être un coup de pouce comme un piège qui ne jouera pas en votre faveur alors prudence !

FUYEZ, PAUVRES FOUS !

Ah les voilà !

- Je vois que je ne suis pas le seul à avoir eu le droit à un traitement spécial pendant la descente ! On a la classe tous les 3, surtout toi Percival !

Avec le reste des "survivants", nous nous réunissons tous au point de rendez-vous, signalé assez subtilement par un IMMENSE drapeau rouge. Là-bas, un homme vêtu d'un magnifique costard immaculé nous attend. S'il est descendu avec la tyrolienne lui aussi, faudra qu'il m'explique comment il s'est débrouillé. Il est surtout très probable qu'il ait reçu pour ordre de nous attendre ici depuis le début. C'est bien plus plausible...

- Messieurs, dames, vous allez devoir courir sur quelques kilomètres dans les plaines pour atteindre la ligne d’arrivée … Dans deux minutes, nous relâcherons ce qui se trouve dans ces cages et croyez-moi, ça galope vite et ça aime la chair fraîche. Commencez à courir … MAINTENANT !

Que... QUOI? Je suis le mouvement des plus vifs, qui s'élancent sans réfléchir mais je ne sais pas ce qui me dérange le plus: le fait que l'on est aucun répit ou l'annonce de l'arrivée prochaine d'animaux pour nous pourchasser.
Je tâche de prendre le plus d'avance possible et je me retrouve assez rapidement dans le trio de tête, mené par un athlète à la peau hâlée: Ubain Solt je crois. C'est dingue ce qu'il peut courir vite...

- Ça y est ils lâchent les... les... hé toi, le hérisson gris, tu arrives à voir ?

Je ralentis un peu la cadence pour me retourner sans trébucher et même si on ne voit encore que leur silhouette, je me rappelle très facilement de ce qui peut bouger de cette manière et faire ce bruit très distinctif.

- Des... T-Rex, ils viennent de lâcher des T-Rex.

A ce moment-là, je ne peux m'empêcher de chercher Ivar du regard, pour le maudire sur cent générations de m'avoir incité à participer à cette activité. D'ailleurs, est-ce qu'on peut vraiment parler d'activité ? Ils ont vraiment cru que ça avait quelque chose d'amusant et de ludique ?
En tout cas, mieux vaut rester à l'avant qu'à l'arrière du troupeau...

L'important ce n'est pas de courir plus vite que ces animaux, juste de courir plus vite que les autres concurrents.

Percival rejoignit le reste des participants encore en course une centaine de mètres plus loin. Il n'y avait plus grand monde, aussi trouva-t-il rapidement une des têtes qu'il cherchait. D'un geste de la main, il salua Axel avant de le rejoindre. Visiblement, il n'était pas le seul à avoir souffert de son voyage en tyrolienne, le jeune homme avait, lui aussi, fière allure. Un peu soulagé de voir qu'il n'était pas le seul à avoir été pris pour cible "facile", il s'approcha d'Axel en lui lançant :

" Joli déguisement !"

Le jeune homme lui répondit sur un ton aussi taquin. Il faut dire que le géant était quand même particulièrement pourvu en tâche de toutes sortes sur la combinaison qu'il avait récupérée à l'entrée de la course. Ceci dit, Ivar, qui les rejoignit juste après, n'était pas dans un meilleur état. Mais, si piteux qu'il fut, c'était bon de voir qu'il avait réussi à passer cette épreuve sans encombre. Faisant mine de ne pas trop s'inquiéter, le rouquin taquina un peu son ami :

" On attendait plus que toi ! Mais ça valait le coup. Tu as l'air de t'en être pris quelques unes aussi."

Leurs retrouvailles furent bientôt écourtées par l'arrivée d'un homme en costard sous le drapeau rouge d'arrivée. Il prit la parole pour leur annoncer le départ de la dernière épreuve de la course qui s'annonçait être la plus dangereuse de toutes. Non mais, vraiment, qu'est-ce qui avait bien pu passer par la tête des organisateurs ? Lui qui s'était inscrit pour dédramatiser la situation qui s'envenimait entre Axel et Ivar, regrettait de plus en plus de s'être inscrit, sauf, peut-être, pour veiller à ce que son ami n'en fasse pas trop.

A l'annonce de l'organisateur, le rouquin se tourna vers son ami pour voir comment réagir. Visiblement, il était bien moins vif - et surement bien moins égoïste - que leur concurrent commun direct.

" On file !!"

Il attrapa Ivar par le bras et se mit à foncer dans la même direction qu'Axel et que le reste du groupe. Encore une fois, ce n'était clairement pas une épreuve pour lui. Il était bien trop massif pour réussir à égaler des poids plume comme les deux garçons aux cheveux gris-blanc. Sans hésiter, dès qu'il fut certain que son ami était bien parti, il le tira d'un coup sur le bras pour le projeter en avant et lui lança :

" On se rejoint à l'arrivée. COURS !"

Il continua à courir en laissant son ami, et beaucoup d'autres concurrents, le distancer. Il était clairement dans la queue du peloton. Cependant, un grondement venant de derrière lui l'encouragea à forcer un peu l'allure. Non, mais sérieusement, quel monstre pouvait faire ce bruit-là ?

* En fait, je veux même pas savoir.* se dit le colosse, tout en cherchant à trouver l'équilibre entre vitesse et souffle. Après tout, personne ne savait combien de temps ils devraient tous courir.

Après quelques pas à essayer d'enlever la boue glaciale qu'il avait eu en cadeau à la fin du parcours en tyrolienne, Ivar trouva Axel et Percival. Son ami l’accueilli en commentant son apparence ; qui allait des tâches laiteuses d'un genre de crème fouettée sur la moitié du visage -l'autre moitié était dotée d'une grande tâche rouge, due à l'eau glacée du ballon- et bien sur, la boue qui recouvrait une grande partie de ses membres inférieurs.

« Je vois qu'on a tous été gâtés ! Mais je crois surtout qu'ils veulent nous geler avant qu'on ait terminé le parcours. »

Ivar se mit à grelotter. Il résistait pas mal au froid, dans les montagnes, il fallait bien, mais pour ce qui était d'être mouillé ça, c'était radical ! Ils ne tardèrent pas à voir un homme s'agiter sous le drapeau rouge devant lesquels tous les concurrents ayant atteint cette étape se regroupèrent. Ivar ne comprit pas vraiment ce dont parlait l'homme en blanc... mais d'après la réaction des autres... apparemment il fallait s’inquiéter. Il pensait plutôt à une plaisanterie. Si bien que lorsque les autres commencèrent à galoper, il regarda Percy pour voir dans ses yeux ce qu'il en pensait... mais il n'eut pas vraiment le temps de le jauger.

« WOOOOOOOOO~H ! » Apparemment Percival avait bien plus compris l'urgence de la situation et avait déjà décollé, tirant le jeune homme par le bras. Il courut, un peu traîné par son ami. Puis, lorsque ce dernier lui donna assez d'impulsion pour atterrir quelques mètres devant lui, il suivit ses instructions :

« QUOI ?! Mais toi ?! »

Ivar ne se résignait pas à laisser Percival derrière après tout ce qui venait de se passer. Il regardait déjà les autres les distancer. Je peux pas le laisser ! Mais ils sont malades ?!  Autant dire que lorsque le jeune homme entendit les grognements derrière lui, il comprit qu'ils n'avaient pas affaire à des Sauts... mais à quelque chose de beaucoup plus gros et surtout, plus féroce. Alors son sang ne fit qu'un tour et peut-être que les plus grande enjambées de Percy leur permettait de garder un contact ne serait-ce que vocal.

« Je sais pas ce que c'est... » hurla-t-il. « Mais ça a pas l'air sympa ! » C'était en quelque sorte un gros... "Sauve qui peuuuuut!"

Effectivement, Axel avait de quoi lui en vouloir, mais comment aurai-t-il pu savoir, il n'aurait pas embarqué Percival dans un guêpier pareil s'il le savait. Ni lui même, d'ailleurs ! Quelle chance que Ruka n'ait pas participé. Le fait de la savoir tranquillement installée dans les gradins, sans doute à regarder un grand écran où les images devaient être projetées lui permettait, contrairement à Percival et Ivar, de ne s’inquiéter que de sa propre progression.

Mais finalement... ça ne serait pas pour le moment qu'ils allaient geler!

Ruka Kawanomu

C’était apparemment la dernière épreuve du parcours d’obstacle et … je ne l’aimais absolument pas. Le reste était une promenade de santé à côté de ce qui attendait les participants restants, pour le grand final. Des mini T-Rex … Enfin des jeunes T-Rex quoi. Ils sont cinglés, ca n’a rien d’amusant ! Même petits, un tel animal reste dangereux. A cette vision, je ne peux m’empêcher de repenser au T-Rex adulte qui nous avait poursuivis, Axel et moi, lorsque nous nous rendions à la BGU à pied. J’avais tenté d’utiliser une technique pour le freiner et le rendre taré, mais ca avait échoué. Le temps que j’exécute ma technique, il s’était suffisamment rapproché de moi et j’ai bien cru que j’allais mourir ! Une chance que j’ai su l’esquiver et qu’ensuite les SeeDs étaient venus nous aider … Enfin … Même si nous avions appris plus tard que l’un d’eux était le frère d’Axel qui s’était déguisé. Ca devait bien être la seule fois que je pouvais dire lui être redevable …

Tout ca pour dire que j’avais de sales souvenirs de ces sales bêtes, et même si je n’en avais pas eu, des souvenirs, je n’aurai pas été rassurée pour autant ! Je m’étais bien amusée jusque maintenant mais alors là, j’étais devenue pâle d’inquiétude pour les garçons. Et en voyant que les premiers petits rattrapaient les plus lents, j’avais presque envie d’avoir la capacité de me téléporter sur place pour aller mettre une dérouillée à ces bestioles !

…

Enfin, si j’étais capable de tenir tête à tout un troupeau de petits T-Rex … et que je pouvais me téléporter, aussi.

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• Du côté d’Axel : Si Axel fréquente un Ubain Solt, il y en a un aussi du côté des T-Rex !! Il rattrape très vite la troupe et semble s’intéresser à la viande de choix. Malheureusement pour le T-Rex nommé Maladrotius, le dinosaure le plus rapide mais aussi le plus stupide de la portée, à trop guetter sa cible, il trébuche, s'étale dans la neige comme un idiot et perd de la distance avec Axel. Faut croire que les cheveux en pétard, ca l’intriguait pour qu’il se mette à courir à une telle vitesse pour l’atteindre !! Dommage pour la bestiole !

• Du côté de Percival : Attention il trébuche ! L’inconvénient de la neige, c’est qu’on ne voit pas ce qu’il y a en-dessous jusqu’à ce qu’on marche dessus. Percival ne tombe pas, mais ce contretemps le fait légèrement ralentir et perdre de la distance !

• Du côté d’Ivar : Rien à signaler, il poursuit sa route normalement ! Il est vraiment né sous l’étoile de la chance ce petit !

Encore deux postes à faire chacun !

Inutile de me demander depuis combien de temps on essaye d'échapper à ces sales bêtes, je n'en ai pas la moindre idée. Comme si je me préoccupais du temps dans une situation pareille.

- On arrive pas à les distancer ! Par contre y'en a qui veut t'en veut personnellement p'tit hérisson !

- Merci pour l'info, je me sens soudainement bien plus en forme pour la course...

Il m'a fallu au moins plusieurs bonnes secondes pour arriver à formuler ma phrase sans me mordre la langue et sans trop haleter. Comment ce gars peut-il encore parler en courant à cette vitesse ? Il ne reprend jamais son souffle ou quoi ?

En tout cas il a bien raison, une des bestioles a l'air de prendre un malin plaisir à suivre la même trajectoire que moi. Plutôt fine, mais quand même assez imposante pour me faire redoubler d'efforts.
Quel dommage que je ne puisse pas me servir de mes gemmes... Et puis pourquoi moi ? Percival fait facilement trois fois mon poids  ! Il peut pas plutôt le prendre lui pour cible ?

Je ne sais pas si une divinité quelconque m'a entendu à ce moment-là, et surtout a souhaité m'aider personnellement, étant donné mon comportement peu respectable envers les chimères... mais toujours est-il que l'animal à mes trousses finit par trébucher et s'immobilise après une bonne glissade.

C'est vrai que maintenant que j'y pense, le terrain ne nous avantage pas vraiment. Même si on essaye de les esquiver, il y'a beaucoup de zones avec de la neige plutôt dense et même si ce n'est pas spécialement handicapant pour le moment, il faut qu'on les contourne et que l'on perde quelques instants précieux.
Mais contrairement à nous, les T-Rex n'ont pas vraiment d'intérêt à faire attention où ils mettent leurs immenses pattes. Mais en voyant leur collègue chuter, j'ai l'impression que ça les a un peu... refroidi.

- Si ils pouvaient tous se retrouver le museau à terre, ça nous ferait de sacrées vacances.

Oui parce que non seulement on a le droit à de la neige aussi dure que du béton, mais on a également l'immense chance d'avoir de la poudreuse. C'est super pour les boules de neige, je n'en doute pas un instant ! Peut-être même que dans un autre contexte, j'aurais pris plaisir à m'arrêter et à faire une immense sculpture... mais pas maintenant. En plus, elle cache parfaitement les cailloux, racines et autres joyeusetés qui pourraient nous faire passer du stade de fuyard à celui de repas quatre étoiles pour animaux affamés.

- N'empêche... je me demande pourquoi leurs bras sont si petits.

Si quelques personnes arrivaient à parler, certains autres ne se contentaient que de hurler. D'autres encore couraient en discutant... Ivar lui, faisait sa petite route. Les bruits de pas des T-Rex n'étaient rien comparé à ce qu'Ivar allait ressentir alors qu'une des bêtes semblait avoir pris un booster pour s'élancer dernière un des concurrents sans doute plus près du but qu'Ivar. Le sol trembla alors que deux des T-Rex le doublaient. Ivar put donc enfin voir de quel genre de monstre il s'agissait. Il vit aussi qu'ils étaient d'une taille déjà très surprenante et dotés de muscles puissants... mais le pire était leur mâchoires, les plus puissantes qu'il lui ait été donné de voir.

Le jeune homme aux longs cheveux gris semblait passer inaperçu pour l'instant. L'ami des bêtes avait de quoi croire encore plus en son étrange pouvoir. Percival n'eut pas le temps de répondre à ce que lui avait dit Ivar, qu'il trébucha. Fort heureusement, le colosse ne tomba pas. Ce qui lui aurait fait perdre bien plus de temps en plus de l'éventualité de le blesser. Ivar savait que se mouvoir dans ce corps aussi imposant était bien plus difficile que pour lui. Il serra les dents, pensant qu'il n'aurait jamais dû l'embarquer là dedans. Lui qui s'inquiétait pour la cheville de son jeune ami... il était en bien pire posture que lui. Ou alors c'était toutes ces bêtes aux larges mâchoires qu'ils avaient aux trousses qui l’empêchaient de penser à la douleur à la cheville et le faisaient filer comme une fusée? Ivar avait fait de nombreuses courses entre les arbres dans ses entrainements quotidiens.

Sans réponse de la part de son ami, Ivar voulut vérifier comment il s'en sortait. Il scruta donc le terrain devant lui, la chance était de son côté car il n'y avait rien à signaler... si bien qu'il tourna la tête le temps de voir que Percival courait toujours. Il continua donc, lui aussi. Devant, il était difficile de comprendre ce qui se passait, mais il fonçait déjà vers l'une des bêtes qui ne semblait pas vraiment en bonne posture non plus. Le T-Rex devait être tombé, se secouant pour se relever. Ses petites pattes avant inutiles, il semblait pas vraiment très doué et encore moins rapide pour se relever. Ivar fonçait déjà droit sur lui quand il regarda à nouveau devant, il ne pouvait plus faire autrement que de profiter de son élan pour sauter par dessus la bébé T-Rex, qu'il put voir de près cette fois.

D'assez près pour savoir qu'il ne voulait pas lui servir de goûter.

Allez, encore un effort ! Je dois rattraper les autres... désolé Percy! Mais il savait que si Percival devait se trouver en danger, quelqu'un interviendrait, c'était un jeu pas un piège mortel! Mais, malgré tout, qui savait quels nouveaux dangers les attendait devant ?

Ruka Kawanomu

Spoiler:

Bon. Autant la situation semblait amuser certains spectateurs, autant j’avais beaucoup de mal à savoir ce qu’ils trouvaient de si excitant dans le spectacle. J’étais du genre à aimer m’amuser, pourtant je trouvais ce genre de jeu de très mauvais goût car dangereux. Même si les organisateurs ne laisseraient certainement pas les participants se faire tuer. Un peu rabat-joie, je sais ! D’autant plus que l’un des T-Rex – le plus rapide en prime – avait décidé de faire d’Axel sa cible favorite, je me mordais la lèvre inférieure de par mon anxiété, lorsque je vis que la distance qui les séparait se raccourcissait de plus en plus.

…
Jusqu’à ce que le T-Rex trébuche et s’étale comme une crêpe – pour rester polie – dans la neige.
… Sérieusement ? Je ne sais pas si je devais trouver ca ridicule ou si je devais soupirer de soulagement que ce contretemps permette à Axel de regagner du terrain et de l’avance. Hum, finalement, privilégions la seconde option !

Jumelles en main, je cherchais Percival du regard, vu le rythme anormal qu’il avait, il venait sûrement de se remettre en course. Il était tombé ? Ou avait-il eu un problème ? L’inconvénient des jumelles, c’est que le champ de vision est réduit, alors je ne pouvais pas tout suivre à la fois, je loupais forcément des choses. Du côté d’Ivar en revanche, il avait l’air bien lancé même s’il se trouvait derrière Axel. Allez courage les garçons, gardez le rythme !

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• Du côté d’Axel : Rien à signaler, cette fois, Axel peut tracer sa route !

• Du côté de Percival : Après le petit pépin, c’est une bonne nouvelle qui attend Percival ! Un T-Rex l’avait pris en proie de l’avoir vu trébucher, mais il a décidé de changer de cible. Ouf, on respire de soulagement et on continue !

• Du côté d’Ivar : Toujours rien à signaler, notre petit Ivar est chanceux pour l’instant !

Encore un poste à faire chacun !

La sueur mélangée à la boue, la chaleur irradiant mes muscles à chaque pas supplémentaire, le souffle court, les poumons en peine... Personne ne pourrait croire un seul instant que nous sommes en train de "jouer". L'humour est certainement la meilleure façon de relativiser, aussi je m'étais jusqu'à lors efforcé de rester positif.

Seulement, lorsque le froid mord nos membres inférieurs, tandis que la totalité de notre corps nous supplie de mettre fin à ses souffrances, les sourires s'effacent. Sans recourir aux gemmes, impossible d'amplifier ses capacités physiques et de les exploiter totalement. Tout se joue sur la condition physique et bien que mon corps soit rompu à l'effort, il approche peu à peu de ses limites.



Est-ce que ces "légendes" perdraient leur temps dans un festival de ce genre ? Est-ce que ce parcours serait trop facile pour eux ? N'ont-ils pas déjà assez risqué leurs vies pour le faire ici ? En tout cas ne t'en fais pas, je les plains bien plus que je les admire. Je ne souhaiterais jamais avoir leurs responsabilités vis à vis du peuple et du monde entier.

Pas faux. Mais toujours est-il qu'on lui doit beaucoup. Surtout toi !


Les minutes s'écoulent et pour le moment, aucun obstacle n'entrave assez ma progression pour me ralentir. Les carnassiers à nos trousses sont aussi soumis aux mêmes lois biologiques et ils ralentissent progressivement pour reprendre des forces. Qui des hommes ou des bêtes ont le plus de ressources ? C'est ce qu'on va voir !

Depuis qu'il avait commencé cette course d'épreuves, on ne pouvait pas dire qu'il avait joué de chance. Il avait, peut-être, été légèrement avantagé, à un moment donné, par la hauteur du mur d'escalade, mais, honnêtement, depuis, il n'était plutôt pas gâté. En témoignaient les restes de boue, de farine, et de tout un tas d'autres choses qui maculaient ses vêtements.

Ceci dit, à la réflexion, personne n'avait été réellement gâté au cours de cette course. Ni Ivar ni Axel n'étaient dans un très bel état. Mais, à dire vrai, cette réflexion, qu'il s'était faite quelques minutes auparavant, et qui lui semblait assez importante, s'éloignait peu à peu à mesure qu'il courait vers la fin de la course. En fait, il l'avait laissée au début de cette dernière ligne droite. Comme quoi, être coursé par un T-Rex, ça vous remet les priorités d'un colosse en ordre !

De plus, maintenant qu'il avait réussi à propulser son jeune ami devant lui, le géant avait les idées un peu plus claires. Bien sur, quand il avait trébuché et qu'il avait perdu un peu de l'avance qu'ils avaient, il avait hurlé à Ivar :

" Continue ! Je te rattrape ! "

Après tout, il était hors de question que le jeune homme songe à ralentir la cadence. Si quelqu'un devait se faire croquer les miches par un dinosaure affamé et surexcité, autant que ce soit lui, et seulement lui. De toutes façons, il avait largement de quoi nourrir le prédateur.

Cependant, malgré l'instinct quasi-paternel qu'il avait vis-à-vis de son compagnon ne l'empêchait d'avoir furieusement envie de finir cette course entier. Aussi, lorsqu'il vit qu'un T-Rex avait profité de sa presque gamelle pour gagner du terrain sur lui, il redoubla d'efforts et força encore l'allure.

Son coeur battait à tout rompre, son souffle se faisait de plus en plus court, mais il n'en avait rien à faire. Il allait se dépasser et survivre à cette course. Et il s'inquiéterait plus tard de la folie furieuse des organisateurs d'avoir placé des monstres pareils sur leur chemin.

Après une bonne centaine de mètres parcourue, le rouquin risqua un coup d'oeil en arrière pour voir si la distance qui le séparait du carnassier n'avait pas trop réduit. Mais il n'eut pas le temps de faire un demi-tour complet que son regard croisa celui d'une autre participante, à peu près à sa hauteur, bien qu'une dizaine de mètres plus loin.

" Il y en a un juste derrière !" s'époumona Percival, oubliant que chaque bouffée d'air était précieuse dans cette course.

La femme lui adressa pour toute réponse un magnifique majeur dressé vers le ciel. Furieux, le géant commença à s'écarter de cette mégère pour ne pas être trop tenté de perdre son souffle à lui dire sa façon de penser. Fut-ce un coup du destin qui voulut récompenser la bienveillance du géant, ou l'odeur de sa concurrente qui titilla les naseaux du prédateur, toujours est-il que ce dernier dévia légèrement de sa trajectoire pour se caler sur celle de la blondinette malpolie.

Ravi, le grand gaillard à la tignasse flamboyante oublia toute habitude de gentleman et continua sa course en laissant les deux monstres - celui avec les grandes dents et celle avec les cheveux blonds - se débrouiller entre eux. Enfin débarrassé du prédateur, il ralentit un peu la cadence, pour s'économiser. Avec sa quasi-chute et son foulée un peu plus lourde, il était clairement en queue de peloton : il ne comblerait surement pas son retard sur ses deux concurrents, alors autant garder quelques forces pour les cas d'extrême urgence comme celui qu'il venait d'éviter, et se contenter de suivre les sillons laissés par ceux qui l'avaient précédé.

Dans toute cette confusion, il était peut-être un peu compliqué de comprendre comment ils pouvaient bien faire pour continuer d'avancer. Heureusement marcher un peu dans la neige avait enlevé une couche de boue sur les chaussures du jeune homme, mais pour ce qui était du reste, le dernier plongeon dans la marre aux cochons avait laissé des traces, heureusement que la boue ne sentait pas comme l'image qu'on pouvait s'en faire.

Lorsque Percival avait trébuché, Ivar s'était retourné pour voir s'il allait s'en sortir mais son ami lui hurla de continuer, et s'il voulait être tout à fait honnête, il le faisait sans discuter en voyant les mâchoires sur pattes foncer droit sur chacun d'entre eux.

« On se retrouve à la ligne d'arrivée !!! »

Fallait-il encore être sur qu'il y en aurait une ! Cette course était une vraie mascarade, enfin, non, c'était plutôt un vrai cauchemar ! Mais pas le temps d'y penser pour le moment : il fallait courir, et surtout éviter de faire comme le T-Rex par dessus lequel Ivar avait dû sauter pour éviter le sur-accident. Quelle chance que malgré ses petites maladresses, Ivar était du genre agile. Il put donc éviter les quelques branchages qui étaient sur sa route sans le moindre ralentissement. C'était connu, lorsqu'il était motivé, Ivar était vraiment très rapide et aucun mur, rocher, branchage ou qui savait quoi encore, ne pouvait lui résister.

Il continua donc son petit bonhomme de chemin, la proximité d'un des T-Rex ne lui permit plus vraiment d'entendre ce qui se passait pour Percival, mais une chose était sure, il ne regrettait pas du tout d'avoir regagné son propre corps dans ce genre de situations.

Encore des branchages, encore des T-Rex et encore de la neige. Contrairement à son ami et à leur compère du jour, Ivar n'avait pas cherché à entrer en contact avec les autres concurrents. D'ailleurs, il n'avaient pas essayé de communiquer avec lui non plus. Il était décidé et c'était bien visible sur son expression. Elle n'était pas vraiment dure, non, mais après avoir quitté Percival, il était concentré sur son objectif!

Il ne se rendait pas vraiment compte de la fatigue, vu ce qu'ils avaient aux trousses. Mais il était sur qu'ils allaient bien manger ce midi ! Et grand mal prendrait à celui qui l'inviterait, il en aurait pour son argent..! Du ragoût de T-Rex allégerait alors sa faim... peut-être ? Non, sans façon ! Allez... si le fait d’échapper au plus vite aux T-Rex n'était pas suffisant, alors le miroitement d'un délicieux repas était une raison de plus pour aller de l'avant !

Ça fait un moment que j'ai pas vu Axel... Allez Percy !!! On y est presque !

4ème et dernière épreuve !

• Du côté d’Axel : Axel est pris d’un élan de motivation à la vue de l’arrivée : il trace !

• Du côté de Percival : Il trottine, trottine ~ Mais à croire que les T-Rex ont oublié leur estomac et ont aussi envie de faire la course puisqu’ils semblent juste courir aux côtés de Percy’ … Drôles de bestioles !

• Du côté d’Ivar : Hors de question de laisser la victoire à Axel ! Le terrain est favorable à la course autant pour Ivar que pour les autres, pas d’obstacles : c’est le moment de mettre la gomme !

Dernière ligne droite les garçons ! A l’approche de la ligne d’arrivée, le personnel s’attèle à la tâche de capturer tous les petits T-Rex. Aucun de vous trois n’arrive en premier. Entre le puissant Ubain Solt et une femme un peu arrogante mais rapide, aucune chance d’arriver les premiers ! Mais parmi votre trio, Axel et Ivar ont franchi la ligne presqu’en même temps – de par sa vitesse, Axel avait une fraction de seconde de plus qu’Ivar ! Percival les rejoint peu de temps après.

Félicitations ! Après de telles épreuves, vous avez le droit de passer sous une large tente aménagée pour prendre un bon bain chaud. Les bains sont évidemment séparés par des rideaux pour une question d’intimité et de pudeur et les filles sont dans une autre tente, non mais ! Vous avez l’occasion de récupérer vos affaires au passage. A la sortie, vous aurez vos récompenses.

~

• Ivar et Percival gagnent un coupon pour un massage et un spa dans l’institut de leur choix, une récompense bien méritée après une telle torture ! Mais ce n’est pas tout, vous gagnez une serviette de bain avec un mini T-Rex choupi kawai brodé dessus, ainsi qu’une Gemme de Force 1 au choix.
• Axel remporte le même gain, à la différence qu’il obtient une Gemme de Force 2 au choix.

Merci pour votre participation !

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Ruka Kawanomu

Ca y est, la ligne d’arrivée se rapprochait de plus en plus et dès qu’ils l’eurent tous les trois franchie, je lâchais mes jumelles et poussais tout le monde pour redescendre des tribunes. Des petits véhicules allaient les ramener ici puisqu’avec toute cette course, ils s’étaient pas mal éloignés. Bon je me doute qu’ils ont de quoi se décrasser dans les tentes mais j’espère qu’ils ne mettront pas trois heures non plus sinon je file de mon côté voir ce qu’il y a à faire !
Alors je patientais, les bras croisés, dos aux barrières de sécurité, jusqu’à ce que leurs silhouettes apparaissent et j’affichais un grand sourire avant de les rejoindre.

- Et bah dis donc, ca change de vous voir propres ! Je prenais un air taquin. Oui je sais, je peux bien parler, j’étais dans les gradins ! Mais je perdais un peu mon sourire en mettant une main sur ma hanche. - N’empêche je trouve qu’ils ont clairement abusé sur la dernière épreuve, je ne vois pas ce qu’il y avait de très amusant mais le principal c’est que vous alliez bien. J’espère qu’ils vous ont donné une récompense digne de ce nom après des efforts pareils ?

Détournant le regard pour observer la foule qui allait et venait, je réfléchissais. Cette course avait bien duré une bonne heure je dirais et même si un bain avait dû les détendre, à mon avis, ce n’était pas suffisant. J’en connais trois qui vont bien dormir cette nuit !

- Vous voulez aller boire un coup ?

Je me disais qu’après une telle course, ils n’allaient pas refuser.

Une fois qu’il se fut enfin débarrassé de son poursuivant gênant en le mettant sur la piste d’une saleté de blondasse – qui, soit dit en passant, avait appuyé sur le champignon dès qu’elle s’était rendue compte que le T-rex avait changé de cible – Percival, un brin soulagé, décida de ralentir un peu la cadence. Après tout, il savait pertinemment que ses concurrents avaient largement trop d’avance sur lui pour qu’il espère emporter la course. Lui qui avait espéré que son gabarit serait un avantage décisif, se rendait compte qu’il était bien plus un poids – dans tous les sens du terme – qu’autre chose. La prochaine fois, c’était décidé, il tâcherait de s’assurer que ses biceps bien développés auraient une utilité, ou sinon, il se rabattrait sur un concours de bras de fer plus classique, mais où il aurait bien plus de chance d’arriver dans le top 10.

Pourtant, il était hors de question d’abandonner. Il finirait cette course, même si elle ne le mettait pas trop à son avantage. Il prouverait aux deux petits jeunes – dont la morphologie et les capacités étaient vraiment plus adaptées à performer dans ce concours – qu’il n’était pas encore prêt à se laisser mettre au rebut.

Le géant, qui avait trouvé son rythme de croisière, fut bientôt sorti de ses pensées par deux de ses petits poursuivants, qui l’encadraient bien gentiment, sans tenter quoi que ce soit de plus dangereux que de le dépasser dans sa course. Etait-ce à cause de sa morphologie, de son odeur ou de sa tignasse flamboyante, toujours était-il que, finalement, ils avaient hissé le grand gaillard au statut de challenger plutôt qu’à celui de proie. Le rouquin, un peu surpris par cet état de fait, força de nouveau un peu l’allure pour les distancer un peu – ça n’avait, après tout, rien de rassurant de voir deux carnivores l’accompagner calmement jusqu’à la ligne d’arrivée – mais en pure perte : quelques secondes plus tard, ils réapparurent dans son champ de vision.

« Sérieusement ? » leur lança le géant sur un ton de défi.

Le reptile de droite, à qui il avait jeté un coup d’œil en lâchant ces quelques mots, lui répondit par un rugissement, que le géant interpréta très clairement comme un écho à ses propos. Il éclata de rire en se disant que la situation n’était pas banale et accéléra encore un peu. Mais, après quelques mètres, le T-rex de gauche le dépassa, et Percival, qui n’avait plus envie de sourire du tout, crut voir briller dans son œil jaune une lueur de moquerie.

Mais bien mal lui en prit. Trois coups de feu retentirent, et des bolas vinrent se prendre dans les pattes du carnivore et le firent s’écrouler dans la neige. Sans comprendre exactement, ni de qui ni d’où venaient les tirs, Percival laissa éclater son triomphe en lâchant un nouveau rire tonitruant. L’autre T-Rex, surement un peu agacé par la défaite de son camarade, commença à grogner à son tour et à forcer l’allure. Le rouquin jeta un œil à son nouvel adversaire et, en apercevant la ligne d’arrivée, derrière laquelle se tenait déjà quelques concurrents, lui emboita le pas. Hors de question de perdre alors qu’il était à portée de vue d’Ivar et Axel !
Heureusement pour lui, deux nouveaux coups de feu firent écho aux premiers et son nouvel adversaire s’écroula, grognant et battant de ses courtes pattes avant dans la neige pour se redresser. Le géant regarda par-dessus son épaule et lâcha un bruyant :

« Yeeeeeeepeeee ! »

Quelques secondes plus tard, il retrouva ses deux amis derrière la ligne, plus suant et plus souriant que jamais. Il avait peut-être perdu, mais il s’était donné à fond. Il enveloppa de ses larges bras les épaules de ses deux concurrents et les attira contre le lui en riant :

« Sacrée course, non ? Ils sont complètement fêlés, si vous voulez mon avis… Vous avez vu ce qui me courrait après ? Enfin, à côté ? »

Ils continuèrent à échanger alors qu’un des agents chargés de prendre soin des survivants les dirigea vers les vestiaires et les bains. Le rouquin ne se fit pas prier : il quitta rapidement ses vêtements, attrapa une serviette et un savon et plongea avec délice dans la baignoire située pile entre celle d’Axel et celle d’Ivar. Il était, comme souvent, un peu à l’étroit dans la bassine, mais la sensation de l’eau chaude sur sa peau lui ôta toute envie de se plaindre. Il chercha autour de lui et, après avoir joué de sa puissante voix pour obtenir de quoi se frotter convenablement le cuir, il s’enquit du résultat de ses amis :

« Et sinon, ça a donné quoi, pour vous ? T’as réussi à battre Axel, Ivar ? »

La conversation alla bon train, chacun racontant aux deux autres par quoi il était passé. Après s’être décrassé convenablement – et avoir laissé une eau des plus troubles derrière lui – le géant enfila, avec un plaisir non dissimulé, ses vêtements et récupéra ses affaires – ainsi qu’un sac contenant une serviette avec un T-Rex – appréciez l’humour - et une gemme de Force - avant de ressortir pour retrouver Ruka.

Bien évidemment, elle les attendait de pied ferme, adossée contre une grille. Quoi de plus étonnant, avec le spectacle auquel elle avait assisté ? Et comme prévu, son accueil était des plus malicieux. Le géant, sans remarquer qu’ils avaient laissé Axel derrière eux, sourit largement quand elle les taquina au sujet de leur état de propreté.

« Quoi ? On aurait presque pu se passer d’un bain… » répondit-il sur le même ton.

Il continua rapidement à discuter avec elle.

« C’est exactement ce qu’on se disait. Ils auraient au moins pu prévenir qu’elle était si dangereuse que ça, cette course. Parce que, franchement, heureusement qu’on est taillés pour survivre à ça… »

Il claqua fièrement sa main sur son torse bombé et conclut :

« Et pour le verre, je dis un grand « oui » ! Le repos des guerriers ! »

Il se tourna pour recueillir l’ensemble des assentiments du groupe, et nota que le deuxième jeune homme aux cheveux blancs manquait à l’appel. Un peu surpris, mais pas plus ému que ça, il proposa :

« Axel doit encore être à l’intérieur. Comme il est arrivé avant nous, ils l’ont peut-être retenu pour un truc spécial… »

Spoiler:

Ivar voyait enfin le bout du tunnel. Cette course folle était sur le point de se terminer. On sentait fort arriver les reproche de ses camarades après les avoir entraînés là dedans, mais il aurait sûrement de quoi leur répondre, il improviserait... Il n'y avait pas grand chose sur sa route jusqu'à l'arrivée, mais il était évident qu'Axel allait avoir les devants. Ce petit bout-en-train avait la victoire ! Ivar avait horreur de ça ! Encore, s'il fallait qu'il perde, il aurai perdu plus volontiers contre son grand gaillard de Percival ! Mais là... non ! Il n'était pas content, et le faisait savoir, d'ailleurs. Ainsi, sur les derniers mètres qui le séparaient de la ligne d'arrivée, il fonça , il traça, se prit le pied dans des racines, failli voltiger à plusieurs reprise... tout cela était ponctué de grognements qui auraient très bien pu passer pour ceux de leurs challengers Jurassiques.

Enfin, il vit ses efforts prendre fin alors qu'il s'élança presqu'en plongeon pour passer la ligne. Il y retrouva Axel et croisa son regard. La fierté un peu piquée par cette défaite contre son presque double en gabarit, il s'efforça de se redresser le plus convenablement possible et enleva la neige sur ses vêtements en se tournant vers les candidats qui restaient en course. Il voulait voir où en était Percy, à présent. Alors qu'il arrivait dans son champ de vision, il hurla a son attention :

« Allez Percy !!! »

Lorsque ce dernier arriva enfin, le grand roux prit les deux jeunes hommes par les épaules. Ivar y était habitué maintenant. Son ami ne semblait pas lui en vouloir, bien au contraire, il avait l'air ravi !

« Un peu que j'ai vu ! On devrait se plaindre !!! Personne ne nous a dit qu'on allait avoir affaires avec des dinosaures ! Enfin, moi ça allait, mais si quelqu'un était mordu ? »

Ils se laissèrent diriger vers les bains. Ivar avait promis de faire attention à sa cheville, elle avait tenu très longtemps, mais maintenant qu'il s'était calmé, il sentait un peu de raideur, rien de bien méchant, en vérité. Ivar se plongea entièrement dans l'eau. C'était un vrai délice, il se sentait revivre, même si la différence de température lui donnait des picotements dans tout le corps. Percival s'enquit des résultats entre Axel et Ivar. Ce dernier fit la moue avant de répondre :

« Non, il a gagné. Il faut croire qu'Axel a ses petits secrets. »

Ivar raconta son aventure comme il se doit. Il sortit de l'eau, se changea et prit ses gains, tout comme les deux autres. Ils sortirent pour retrouver Ruka... et là, il s'attendait à plus de reproches. Ivar vit avec soulagement, quand même... qu'elle ne semblait pas prête à sortir les griffes et vu l'enthousiasme de Percival, il se détendit en pensant à ce fameux verre. Mais en attendant, il répondit à Ruka pour la récompense.

« La récompense ? Une invitation pour un séjour en SPA,  un bon pour une gemme et … attention ! Une serviette avec un T-Rex... Regarde ! »

Autant dire que malgré tout, Ivar montra ce maigre cadeau, mais néanmoins inoubliable, avec un certain enthousiasme. Si avec ça ils n'auraient pas la classe au Spa... Mais pour ce qui était de la dernière épreuve, ça commençait déjà à devenir comme une satisfaction d'avoir survécu !

FIN DU FESTIVAL !

Après une bonne journée ensemble, il est l'heure pour le groupe de se séparer !

Merci de votre participation, en espérant qu'on se retrouve prochainement pour de nouvelles aventures !


Percival et Ivar retournent dans leur RP principal, à Fort Condor.
Direction de Ruka : Costa Del Sol