Forum rpg basé sur les univers des FF VII, VIII, IX et X. |
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| Tout vient à point à qui espère | |
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Invité Invité
| Sujet: Tout vient à point à qui espère Mar 4 Avr - 17:14 | |
| Un profond soupir quitta la poitrine de Suri pour s’extérioriser suite à un haussement d’épaules. Après de longues heures de marche, elle venait enfin d’atteindre cet étrange royaume qu’elle avait put observer depuis sa position d’arrivée. En chemin, nombreux furent les bêtes qui tentèrent de lui bloquer la route, et son épée n’était guère sans avoir été souillée, mais maintenant, elle était enfin arrivée… C’était à la fois un soupir de réconfort et de lassitude. Elle se sentait tellement, tellement faible… Comme si toute sa force avait été absorbée dans ce vortex qu’elle avait osée toucher pour rejoindre ce monde… Hey, au moins elle ne s’était pas retrouvée propulsé en morceaux dans l’espace, dans le fin-fond de nulle part !
Les jambes en compote, elle tint pourtant debout, ignorant soif et faim, pour observer ses alentours et tenter de trouver un sentiment de familiarité. Après tout, ce monde était connecté au sien, il devait bien être similaire, non ? Ou identique ? Et bien non… Ses paupières papillonnèrent alors que ses sourcils se haussaient en voyant d’étranges personnages se balader çà et là en ayant une forme animalière. Elle crut d’abord que c’était peut-être des gens en costume mais non, lorsqu’ils se mirent à parler, elle saisit que ces individus étaient bel et bien des animaux anthropomorphes. Voilà qui était singulièrement… déroutant…
Elle secoua la tête. Elle était donc dans un autre monde ? Vraiment différent ? Les gens n’avaient pas tous cette apparence quand même, si ?! Ah, non… Elle repéra un être humain tout à fait normal dans cet attroupement. Bien, et qui plus est, en entendant quelqu’un parler, elle fut réconfortée d’un nouveau détail ; elle comprenait leur dialecte. Cependant, dès qu’elle posa les yeux sur un écriteau, Suri comprit qu’il lui serait improbable de lire quoi que ce soit ici.
N’étant pas de nature particulièrement timide, l’ancienne garde de Troia s’avança vers un individu qui semblait de la garde. Il portait une armure, si bien qu’il y avait de quoi supposer tout naturellement qu’il devait avoir un statut imposant ici non ? Ou au moins en savoir sur ce grand château qu’elle pouvait observer au loin. « Excusez-moi ? J’aimerais savoir s’il serait possible de m’adresser à la ehm… » Elle émit une pause lorsque l’homme se tourna vers elle, le regard grave. Il semblait l’analyser. Comme s’il devinait cash qu’elle était une étrangère. « …plus haute autorité ici. » « Plus haute autorité ? Ça, ce serait la reine ma p’tite dame, et c’est hors de question. » « Ah ? Euh, pourquoi donc ? » Demanda Suri en croisant les bras, un peu déçue de cette réponse immédiate. « Un incident a eut lieu récemment et la reine doit être protégée. Je ne peux pas laisser une étrangère quelconque la rencontrer. » « Une étr— oh. » Voilà qui était malheureux. Comment allait-elle se débrouiller ? « Je vois… Merci ? » L’homme hocha de la tête et s’éloigna un peu, la laissant seule.
Et zut. Il fallait forcément qu’elle tombe en plein moment de drame pour ce royaume ! Mais même si ça pèserait lourd de dire cash qu’elle était la progéniture légitime de Bahamut, elle ne se voyait pas le déballer à tout le monde comme une espèce de trophée ! Ce serait odieux. Embarrassée, elle regarda le garde s’éloigner avant de décider de reprendre le pas pour atteindre les portes du château. Là-bas, il y aurait sûrement quelqu’un qui lui répondrait ! Rares étaient les châteaux sans gardes aux portes.
« Personne ne peut entrer au château. Faites demi-tour sans histoire, je vous prie. » Suri prit une nouvelle inspiration en sentant une certaine frustration l’envahir. Elle voulait bien comprendre qu’un incident avait put avoir lieu récemment, traumatisant la reine et ses proches… sans doute une prise d’otage à voir la sécurité si élevée, mais elle ne faisait que demander audience ! N’importe qui pourrait surveiller, une centaine de gardes s’ils le voulaient. Mais non, non ses arguments ne suffisaient pas… et comme elle ne voulait pas provoquer d’ennuis, elle tourna les talons et s’éloigna de quelques pas. Peut-être devrait-elle simplement aller voir ailleurs, mais comme elle ne connaissait absolument rien de ce monde, autant dire que ce n'était pas une solution qui l'enchantait.
Démoralisée, elle garda la tête baissée un moment, puis la leva pour regarder le ciel. Chaque fois qu’elle voyait le ciel bleu, elle se rappelait qu’elle préférait le ciel nocturne… Les étoiles, la noirceur infinie… Elle se sentait si bien en ces conditions, puisque cela lui rappelait ses années vécues sur la Lune, avec son cher père. Elle eut un sourire passager avant de rabaisser son visage pour regarder droit devant elle, en proie à un doute effroyable. Le retrouverait-elle seulement un jour… ? |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mar 4 Avr - 18:35 | |
| Dans une salle d'entraînement au rez-de-chaussée, Vilal s'entraînait face à un mannequin de bois qui tournait à toute vitesse sur lui-même. Frappant avec précision de la lame de son épée, il grimaçait sous certains impacts lorsque cela forçait trop sur son épaule.
«Commandant... vous devriez y aller doucement.» tendant sa main gauche vers le mannequin, il stoppa net la rotation et fixa un point invisible plus loin. Sa blessure à l'épaule remontait à quelques jours maintenant, mais il lui faudrait du temps pour retrouver pleinement ses facultés. Heureusement, il n'était pas non plus revenu à zéro à l'époque de la fusion des mondes. Un jeune soldat lui lança une serviette, il avait combattu torse nu et était couvert de sueur, l'hématome au niveau de son épaule était immense, une grosse masse violacée qui recouvrait l'omoplate et glissait jusqu'à la clavicule dans le dos... le golem de Lindblum l'avait attrapé par la cheville et l'avait projeté contre un mur. Sans son armure, il aurait surement été tué sur le coup, et la majorité des mages blancs avaient trouvé qu'il avait eu de la chance d'être seulement handicapé du côté droit. Il aurait pu être carrément paralysé pour toujours après un tel choc.
Saluant son subordonné, Vilal se rendit aux douches et se changea, c'était le milieu de la journée, mais surtout son jour de repos. Malgré tout, il demeurait en permanence au château et dans ses alentours, surtout parce qu'il était ce genre d'homme qui se donnait à fond pour son travail et se tenait donc toujours prêt.
Il enfila sa tenue de civil, une veste noire, une chemise blanche et un pantalon en toile sombre. Il avait remis son bandage tout autour de l'épaule - avec l'aide de son jeune lieutenant - ce qui laissait une légère épaisseur visible. Ses cheveux étaient humides et laissaient une auréole par endroit sur sa veste, mais ce n'était pas comme si c'était important. Midi était passé, il était temps d'aller manger. Il s'apprêtait à aller dans les quartiers réservés au repas lorsqu'il remarqua une jeune femme qui avançait tout droit sans regarder où elle allait. Si elle ne levait pas la tête, elle allait lui rentrer dedans. Il fit juste un pas de côté et la regarda passer d'un air neutre.
«Prenez garde au fleuve.» en effet, si elle continuait à avancer tout droit sans regarder, elle allait finir à la flotte. Il plissa légèrement des yeux, sa tenue était atypique, sa couleur de cheveux aussi. Il était étonnant que les amazones ne lui soient pas tombées dessus. Une étrangère qui tourne autour du château? Même si elle s'était probablement fait refouler à l'entrée, elles sont tellement tendues en ce moment qu'elles auraient pu directement l'envoyer au cachot.
Sa tenue était vraiment intéressante. Il ne savait pas pourquoi, mais il se dégageait de cette femme une aura combative telle qu'il en avait rarement vue. Pas comme celle de la Générale Beate, non, celle-ci était unique en son genre, mais davantage comme les rats de Bloumecia. Ce genre d'aura qui démontre non pas un entraînement accru, mais plutôt un talent inné. «Hey toi! Je t'ai dit de ne pas approcher du château» un garde s'approcha de la femme et vint l'attraper par le bras pour la tirer vers le bateau, Vilal fronça légèrement les sourcils et s'avança
«Soldat, il suffit» «C... Commandant Rannveig! C'est.. enfin elle n'arrête pas de rôder autour du château!» «Lui avez-vous demandé pourquoi? Peut être a t'elle une raison valable?» «Elle... elle veut voir la Reine!!» il leva la main et le soldat se mit au garde à vous «Ce n'est pas en maltraitant tous les étrangers que nous assurerons la sécurité de la Reine. Observez, analysez, étudiez. Seules les menaces réelles doivent être écartées, si nous nous en prenons aux innocents, nous ne vaudrons pas mieux que ceux qui ont attaqué Dali.» «Oui mon Commandant!»
Le soldat attendit alors que Vilal se tourna vers la jeune inconnue
«Bien. Je vous prie d'excuser mes subordonnés. La ville d'Alexandrie est un peu sous tension en ce moment. Si vous souhaitez vous entretenir avec la Reine, vous devrez d'abord m'en donner la raison. Si c'est d'ordre privé, vous devriez avoir une preuve sur vous que la Reine vous connaît. Sinon, je crains que vous ne soyez obligée de m'en référer d'abord.»
Son ton était neutre et froid. Mais au moins n'était-il pas méchant. Il s'inclina à peine du haut du corps, ne pouvant pas trop faire mieux à cause de sa blessure
«Vilal Rannveig, Commandant de l'unité de soutien des Brutos d'Alexandrie.» et il était poli aussi. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mar 4 Avr - 19:05 | |
| Suri déambula longtemps autour de ce palais, cherchant une solution, un bon argument. Elle ne voulait pas s’y glisser en douce – ce serait encore pire pour s’approcher de la royauté ! – mais au moins trouver une bonne excuse pour pouvoir avoir l’autorisation de voir la reine. Il lui semblait logique qu’elle soit la seule à pouvoir répondre à ses interrogations. Elle était l’autorité suprême ici, si des choses se savaient, pour sûr qu’elle était au courant. Mais comment y arriver ?
Elle avançait, un peu lunatique, de plus en plus découragée, quand quelqu’un lui demanda de faire attention au fleuve. Une voix grave, froide, mais prévenante semblerait-il. Surprise, Suri leva la tête et sursauta en voyant effectivement que quelques pas de plus et elle se retrouverait dans l’eau ! Un peu confuse et drôlement gênée surtout, elle tourna le regard vers le grand homme et hocha de la tête pour le remercier juste alors qu’un individu lui scandait de partir d’ici en lui attrapant le bras. Effectivement, elle rôdait dans les parages depuis un moment et comme personne ne la connaissait, elle éveillait les soupçons. Elle sentit son sang bouillir et crut, pendant l’ombre d’un moment, que toutes ces émotions négatives allaient la faire se transformer inopinément – ça n’allait pas l’aider tiens ! – mais étonnamment, non. Rien ne se passa. Elle se contenta de serrer les dents, en proie à un désarroi profond. Déjà qu’elle n’avait pas les informations qu’elle voulait malgré tout l’espoir qu’elle pouvait ressentir, voilà qu’on la traitait comme si elle allait mettre une bombe dans les cachots pour tout faire sauter !
« C’est bon, j’ai compris ! » Lâcha-t-elle sèchement en retirant son bras de la poigne du soldat. Celui-ci, pourtant, se fit reprendre par ce qui semblait être son commandant – et l’homme qui l’avait prévenu de ne pas tomber dans le fleuve. Il reprit le comportement de son subordonné en lui faisant comprendre qu’avant de juger si promptement, il fallait poser des questions. Il était vrai que Suri n’avait pas exprimé le pourquoi, mais c’était surtout qu’elle ne voulait pas trop en dévoiler… Quoi qu’il en soit, le soldat sembla rudement embarrassé, et se tut à la demande subtile de son commandant.
Suri alla poser sa main sur son bras, là où la poigne avait serrée. Habituellement, elle n’aurait pas eut mal mais là, pour une raison qui lui échappait, elle sentait encore la main du garde. C’était un peu douloureux, pas trop mais assez pour faire une gêne… Boudeuse, les sourcils froncés, elle se préparait déjà à se faire escorter dehors quand le commandant Rannveig excusa le comportement de ses subordonnés avant de lui demander grosso modo pourquoi elle voulait voir la reine.
Il n’allait pas la mettre dehors ? Oh, joie ! Son visage changea un peu pour afficher un sourire rassuré alors qu’il se présentait. Il fit une courbette et Suri n’étant pas étrangère à ces coutumes – à Troia, on se présentait poliment ainsi aussi, c’était un beau royaume propre et bien éduqué – elle fit de même, bien qu’elle n’avait aucun statut à dévoiler. « Suri… Hawthorne. » Elle avait hésité à dévoiler son nom de famille, jugeant que ce n’était pas si utile mais puisqu’il l’avait fait, autant faire de même. Elle sentit une légère roseur lui teindre les joues en se disant que ça ne faisait pas aussi stylé mais ce n’était pas l’important. « Merci pour votre intervention. » Parce que c’était quand même important de le signaler pour le coup.
C’était donc sa chance. Autant ne pas la gâcher. « Je suis à la recherche d’éons. J’en… connaissais personnellement certains, et ils ont subitement disparus de mon monde. J’ai traversé un portail pour me retrouver à proximité de ce royaume et j’ai cru bon de penser que le roi ou la reine saurait m’indiquer si des éons ont été aperçus à proximité. » Ce n’était peut-être pas suffisant, mais si elle devait dévoiler être la fille de Bahamut pour mettre la puce à l’oreille de quelqu’un, ce serait plutôt à la reine et non pas à ce commandant. Ce serait son ultime argument pouvait-on dire, si vraiment personne ne voulait la croire, elle pourrait toujours sortir cette carte de son jeu. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mer 5 Avr - 9:46 | |
| Traiter les gens comme des ennemis était le meilleur moyen de s'en faire. Et Vilal jugeait que la Reine en avait suffisamment en ce moment. Les différents attentats qui frappaient Héra depuis ces dernières années commençaient à saper le moral du peuple, et il était de son devoir, non seulement de protéger sa Reine des attaques présentes, mais aussi de prévenir celles à venir. Cette femme était peut être dangereuse, mais elle pouvait ne pas l'être aussi.
Elle s'était présentée sous un drôle de nom, il essaya de fouiller dans sa mémoire pour en connaître l'origine, mais il était évident qu'elle ne devait pas venir de Héra. Mais il ne savait rien encore des autres mondes, malgré ses vadrouilles, il n'avait encore jamais quitté Héra. «Des eons? Qu'est-ce donc?» voyant son embarras, il supposa que la discussion pourrait durer un moment, aussi il tendit le bras vers l'aile Est du château
«Ne restons pas ici. Venez dans mon bureau.» il lui emboîta le pas et la conduisit donc vers ses quartiers, elle passa devant des salles d'entraînement, on saluait toujours le Commandant lorsqu'il passait, jusqu'à arriver devant une porte en bois qu'il ouvrit d'un geste ferme, grimaçant malgré tout à la douleur à son épaule.
«Entrez. Pardonnez le désordre.» le désordre? Il devait y avoir un livre sur la bibliothèque qui était à peine déplacé par rapport aux autres, sinon l'endroit était rangé au millimètre près! Le bureau en bois était propre, une belle plume noire attendait sagement dans son encrier avec des parchemins soigneusement entassés les uns sur les autres, pas une feuille ne dépassait. Les murs étaient de pierre avec une belle fenêtre en vitraux colorés rouge et or, et un tapis rouge sang au sol sous le bureau. Une autre table sur le côté avait une petite pile de courriers, ainsi qu'une machine à kafé et plusieurs tasses, une petite fontaine à pompe était casée juste entre la table et le mur, il s'en approcha
«Puis-je vous servir un verre d'eau? Ou un kafé?» il remplit la cafetière d'eau froide, puis posa sa main dessus afin de la réchauffer jusqu'à ce qu'un petit bruit signifiant que l'eau était en train de bouillir se fasse entendre, il versa ensuite du kafé et attendit que le tout infuse. Cela prenait plus de temps avec ces machines traditionnelles que les modernes qui fonctionnaient à l'électricité, mais sur Héra, on fonctionnait encore ainsi... il indiqua à la jeune femme la chaise, son regard ne manifestait guère son humeur, l'homme paraissait toujours neutre, ni curieux, ni sympathique, mais au moins n'avait-il pas l'air de mauvaise humeur
«Bien, reprenons. Qu'est-ce donc que les eons? Est-ce un peuple propre à votre monde, peut-être? Sur Héra, nous avons une grande diversité d'espèces d'êtres vivants, mais à ma connaissance, aucun ne s'appelle ainsi.» il allait être surpris quand elle allait lui expliquer en tout cas. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mer 5 Avr - 10:34 | |
| Elle qui pensait toucher juste en parlant d’éons, voilà que Suri fut étonnée d’entendre le commandant Rannveig lui demander ce qu’étaient les éons… Oh, zut… Elle se trouvait dans un monde où ils n’existaient pas ? Etait-ce seulement possible ? Ou… portaient-ils un autre nom, peut-être ? Du coup, elle se sentait aussi bête que paumée, elle ne savait pas trop comment expliquer ce qu’était un éon, mais pour sûr qu’elle comptait essayer. Peut-être que ces êtres magiques avaient une autre appellation dans ce nouvel univers. En tout cas, elle l’espérait sincèrement, sinon, autant dire de suite qu’elle était bien mal foutue pour retrouver son père…
Plutôt que de rester plantés dans la rue pour papoter, il l’invita dans son bureau, où Suri crut se retrouver dans un local du château de Troia pendant deux minutes ! Elle eut un vague sourire en sentant un sentiment de familiarité l’envahir juste alors qu’il lui demandait de l’excuser pour le… désordre ? Suri haussa les sourcils en regardant autour d’elle. C’était impeccablement propre, bien rangé… Comment pouvait-on supposer que ce soit du désordre ? Enfin, elle n’allait pas commenter là-dessus, peut-être était-il simplement du genre extrêmement perfectionniste.
Il lui proposa aimablement de l’eau ou du café. Enfin, kafé mais phonétiquement, c’était pareil. « Oh, je veux bien un verre d’eau s’il vous plait. Merci. » Elle mourrait de soif. La pluie aux abords de Bloumécia ne l’avait pas réellement hydratée, autant être franc. Elle fut donc ravie de réceptionner un verre d’eau mais comme elle ne voulait pas sembler assoiffée ou plus généralement impolie, elle tâcha de boire une gorgée à la fois, et non pas de tout caler d’un coup. Et pour la faim, elle y remédierait une autre fois, là, elle avait sérieusement des priorités.
Chose faite, Vilal revint donc sur le sujet initial ; qu’étaient les éons ? Suri devait maintenant faire fonctionner ses méninges pour lui expliquer et espérer avoir une réaction du type "oh, ils sont appelés ainsi chez nous", plutôt que "ce genre de chose n’existe pas ici, voyons". C’était un peu angoissant. Et si elle était tombée dans un monde où les éons n’existaient pas… ? Comment pourrait-elle retrouver son père un jour ? Avait-il simplement disparu ? Ce n’était pas possible, quand même… Non, bref, ce n’était pas le moment de penser à ça. D’abord, elle devait éclaircir l’homme devant elle sur ce qu’étaient les éons. Elle flipperait ensuite au pire.
« Les éons sont des entités spéciales. Sur le monde d’où je viens, ce ne sont pas de simples créatures mystiques, mais aussi des êtres dotés d’émotions et pouvant prendre forme humaine. Ils vivent logés dans un lieu nommé le Royaume des Éons. J’ai vécu là-bas, pendant un moment… » Elle ne savait pas si c’était une bonne idée de divulguer ça mais au pire des cas, des êtres humains étaient déjà allés là-bas, donc ce n’était pas si étonnant. « Beaucoup d’entre eux étaient mes amis. Je ne sais pas si ces noms vous diront quelque chose mais… Asura, ou Léviathan, peut-être ? Certaines personnes appelées invocateurs peuvent les appeler à leurs côtés, je ne sais pas si cela existe, ici. » Elle pensait avoir donné une bonne explication. En fait, sa dernière phrase devait lui avoir mis la puce à l’oreille.
« Ils ont subitement disparus tout récemment… » Dévoila-t-elle en affichant un masque d’inquiétude, le regard dirigé vers le sol. « Comme certains d’entres eux étaient proches de moi, naturellement, je suis partit à leur recherche. En voyant le château, j’ai supposé que quelqu’un pourrait me donner quelques indices… » Voilà, elle avait terminé. Et son verre d’eau aussi. Elle se lécha les lèvres en se notant que ce ne fut pas suffisant mais elle ne voulait pas non plus abuser. Elle resta donc assise sur la chaise, son verre d’eau vide dans la main, espérant dur comme fer que ce qu’elle venait de raconter pourrait convaincre le commandant de ses bonnes intentions – et qu’il pourrait peut-être l’aider. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mer 5 Avr - 14:17 | |
| Un verre d'eau pour la demoiselle, donc. Vilal actionna la pompe de la fontaine, elle allait être bien fraîche pour le coup, puis il lui tendit le verre avant d'aller s'asseoir de son côté du bureau en attendant que le kafé infuse. Prenant une feuille de papier, il attrapa sa plume et commença à noter le mot "eon", pour en apprendre plus à ce sujet.
La jeune femme paraissait intimidée, il en avait l'habitude, il faisait souvent cet effet, même s'il ne se rendait pas compte de pourquoi. Il ne cherchait pas à faire peur ou à impressionner, il ne faisait que son travail et rien d'autre.
Lorsqu'elle commença ses explications, il notait quelques mots, des mots clés uniquement, pas de phrase entière, essayant de faire ainsi une association d'idée. Entités spéciales, créatures mystiques, Royaume, Asura, Léviathan - ce mot déjà lui fit lever les yeux vers la jeune femme, mais il ne l'interrompit pas - jusqu'au mot clé le plus important: invocateur.
«Oui, cela existe. La Reine est une invocatrice.» il rangea sa plume dans l'encrier, il avait écrit en gros sur sa feuille les mots "eons = chimères", et posa le parchemin soigneusement sur le côté au-dessus de l'autre pile. Évidemment, Suri ne pouvait comprendre ce qu'il avait écrit, il posa les coudes sur sa table et hocha de la tête d'un air entendu «continuez.»
Elle mentionna la disparition des chimères, il ne pouvait qu'approuver. Leur disparition avait grandement affecté la Reine qui avait mis du temps avant de retrouver une certaine joie de vivre, cette joie était principalement due à la présence d'Alexandre au sein du château, mais sinon, tout le monde savait combien ses autres chimères pouvaient lui manquer. Il laissa donc la demoiselle terminer, avant de se lever pour prendre une tasse et se servir du kafé. Il resta debout un moment, se tournant vers le vitrail coloré qui laissait paraître le paysage en teinte rouge et or au-delà.
«Dans notre monde, les eons se font appeler des chimères. Ces entités étaient terriblement puissantes, à un tel point que seul un petit peuple pouvait les invoquer.» il se tourna vers la jeune femme, ce qu'il disait n'était en rien un secret, c'est pourquoi il pouvait lui en parler librement «malheureusement, ce peuple a été décimé il y a de nombreuses années. La Reine, ainsi que la Princesse Eiko de Lindblum, sont, à notre connaissance, les seules survivantes pour Héra.» il précisa d'un hochement de tête, avec un regard appuyé «Héra est le nom de ce monde, au cas où vous l'ignoriez. Enfin, aujourd'hui, on pourrait dire qu'il ne s'agit que d'un... continent.»
Il ignorait qu'elle ne faisait même pas partie d'un des trois autres mondes qui peuplaient aujourd'hui Héméra. Il but une gorgée de kafé avant de revenir s'asseoir en face de la jeune femme «Comment s'appelle le monde d'où vous venez? Vous parlez d'un Royaume des eons, mais je n'en ai jamais entendu parler.» même si ce monde pouvait être propre à Gaïa, Dol ou Spira, il était étonnant que ça ne lui soit pas venu jusqu'à ses oreilles. Bon après, il ne se renseignait pas plus que ça de l'actualité des autres mondes, mais pour sûr que s'il existait un Royaume des Chimères où l'on pouvait aller librement depuis Gaïa ou un autre, ça se serait su et la Reine aurait forcément organisé des voyages pour s'y rendre de temps en temps. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 9:06 | |
| Le commandant Rannveig ne passa pas par dix chemins pour lui dire que les éons existaient, que les invocateurs existaient. Il mentionna même que la reine en était une ! C’était une excellente nouvelle… Elle avait donc bien fait de venir ici pour rencontrer les plus hautes autorités. Elle avait dû ressentir quelque chose – ou alors avoir un sacré coup de bol – pour tomber sur la bonne personne. Elle espérait maintenant qu’elle aurait l’occasion de vraiment la rencontrer mine de rien, puisque rien n’était sûr. Vilal l’écoutait mais cela ne voulait pas nécessairement dire qu’il lui ferait confiance ensuite, peut-être pas assez pour rencontrer la reine justement…
Elle poursuivit ses explications en comprenant qu’elle avait une chance. Peut-être pourrait-elle vraiment retrouver son père, ici. Quelqu’un pourrait lui donner des indications… Si la reine était une invocatrice, peut-être avait-elle déjà même croisé Bahamut ? Etait-ce le même ? Trop de questions, une chose à la fois, deux minutes… Suri termina donc ce qu’elle avait à dire tandis que le commandant se servait du kafé, avant qu’il ne lui dévoile que sur ce monde, les éons étaient appelés des chimères. Son explication collait à peu près à ce qu’elle connaissait, les éons étaient effectivement dotés d’un pouvoir incommensurable. Malheureusement, ici, seul une poignée de gens pouvait les appeler, et le village des invocateurs avait été radié en raison de leur puissance. La reine était une rescapée de ce village, ainsi qu’une autre princesse. Donc si ça ne fonctionnait pas avec la reine, Suri nota qu’elle pourrait toujours rejoindre ce lieu, Lindblum, pour peut-être avoir une audience avec la princesse… Elle apprit ensuite que ce monde se nommait Héra, ou plus du moins ce continent… Euh, elle avait raté un épisode ?
Vilal avait d’autres priorités que de lui faire de la géographie cela dit. Il lui demanda comment se nommait son monde. « Il n’a pas vraiment de nom… » Dévoila-t-elle de suite. « La majorité des gens réfère à ce monde en l’appelant la Planète Bleue. Sans doute parce qu’il y a énormément d’eau qui la recouvre. » C’était plutôt logique comme façon de penser. Maintenant qu’elle en parlait d’ailleurs, de fil en aiguille, elle songea qu’elle ignorait totalement comment elle pourrait un jour retourner chez elle. Elle avait prit un portail, c’était bien joli, mais et après ? Le portail s’était refermé derrière elle, elle ignorait totalement comment retourner chez elle ! Fiou.. une chose à la fois, une chose à la fois..
« S’il vous plait, j’aimerais pouvoir m’entretenir avec la reine. » Lança-t-elle sans cacher un certain empressement dû à l'inquiétude. « L’un de ces éons… L’un d’entre eux m’est très proche. J’aimerais seulement lui demander si elle aurait une piste ou… ou un indice… » Elle soupira avant de détourner le regard, de secouer la tête, et de reprendre. « Je me fiche du nombre de gardes mis en place, vous pouvez m’attacher les mains si vous le souhaitez ou me mettre en cage, tout ce qui m’importe, c’est de savoir s’il a été aperçu. » Ou peut-être s’il y aurait une autre chimère qu’elle pourrait aller voir et qui, peut-être, aurait ce genre d’informations ? Par exemple, oui. Au moins, sa détermination était bien déballée tel un tapis rouge sur le sol, maintenant, à voir si elle aurait l’autorisation, ou si elle devrait rebrousser chemin et tenter de rejoindre Lindblum par ses propres moyens – sans pour autant être certaine que cela fonctionnerait aussi.
« Ça ne prendra que cinq minutes. » La royauté était occupée, en général. Donc autant ajouter ça aussi. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 13:45 | |
| Debout près de la fenêtre, Vilal écoutait attentivement les paroles de la demoiselle. Ainsi, son monde s'appelait la Planète Bleue. Ce nom ne lui était pas inconnu, car il y a quelques jours à peine, la Reine avait reçu la visite d'une demoiselle venant de là. Il était cependant suspect que ce monde, totalement inconnu d'Héméra, ait miraculeusement fait venir deux femmes à la suite ayant toutes deux un rapport avec les chimères. Mais s'il se montrait méfiant, cela ne se voyait nullement sur ses traits.
Maintenant qu'elle savait que la Reine était une invocatrice, elle voulait, plus que jamais, la rencontrer. Il s'approcha de la fontaine, nettoya soigneusement sa tasse avant de la poser exactement à l'endroit où elle se trouvait avant. Il s'approcha ensuite pour prendre le verre d'eau de la demoiselle «Souhaitez-vous boire encore avant que nous y allions?» il attendit qu'elle fasse son choix, lui servant à nouveau à boire si le besoin était, avant de laver son verre et le ranger également.
«Venez.» allait-il accéder à sa requête? Elle devait le penser, oui. Il avança dans le couloir et ouvrit une porte qui donnait sur une grande salle d'entraînement, vide à cette heure-ci puisque tous étaient partis déjeuner. Il s'approcha d'un mannequin d'entraînement, retira sa veste et sa chemise pour se retrouver torse nu, seul le bandage à son épaule le couvrait. Il se tourna alors vers Suri
«Avez-vous une arme?» il attendit quelques secondes qu'elle réponde, si elle en avait une - ou si elle la faisait apparaître - il lui désignait un râtelier pour qu'elle puisse l'y poser. Si elle le lui cachait pour le moment, peu importe. Il s'avança vers elle avec un regard grave
«Je dois m'assurer que vous n'êtes pas une menace pour la Reine. Vous proposez qu'on vous attache, mais si vous disposez de puissantes magies, vous n'avez pas besoin d'avoir vos mains libres. Je vais vous affronter, et croyez moi... je vais mettre votre vie en danger.»
Il devait l'obliger à ne pas faire semblant. Si elle pouvait user de magie, il devait savoir laquelle. Si elle était agile et rapide au point de pouvoir échapper à la vigilance des gardes, il devait le savoir aussi. Il n'attendit pas qu'elle soit prête, elle pouvait avoir peur, oui. Mais quand il s'agissait de la sécurité de la Reine, Vilal ne plaisantait plus. Son regard froid comme la glace se jeta sur la demoiselle et il l'attrapa à la gorge pour ensuite la faire passer par-dessus son épaule et la jeter au sol, il n'y avait pas mis trop de force, d'une part, son épaule ne lui permettait pas, et d'autre part, il devait lui faire comprendre, progressivement, qu'il ne plaisantait pas. Il la regarda un instant avant de s'avancer, l'air grave
«Plus vite vous me montrerez votre potentiel réel, plus vite ce combat se terminera.» il s'avança alors vers elle, prêt à la saisir à nouveau. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 18:13 | |
| Les supplications de Suri furent entendues, mais quelque chose clochait. Le commandant Rannveig n’avait pas l’intention de l’emmener gentiment devant la reine avant d’avoir fait quelques tests à priori. Il commença par lui demander si elle voudrait boire autre chose avant de partir, mais la hâte de rencontrer la reine empêcha Suri de demander autre chose à boire. Elle se leva promptement en lui donnant son verre. « Non, merci, on peut y aller ! » Son regard brillait d’espoir, mais il y avait fort à parier pour qu’elle soit déçue plus tard. Vilal lui indiqua donc qu’elle pouvait le suivre et Suri s’empressa de lui emboiter le pas en s’imaginant déjà entrer dans la grande salle du trône. Elle ne pouvait pas dire être accoutumée à rencontrer de la royauté, comment devrait-elle se comporter ? Elle avait toujours vécue avec Asura et Léviathan, si bien qu’elle ne les avait jamais vraiment traités autrement que comme des amis. A Troia, elle était trop proche des prêtresses pour, encore une fois, être formelle. Il lui semblait cependant adéquat de se préparer à devoir faire des courbettes.
Cela dit, ils ne débouchèrent pas tout à fait là où elle l’avait pensé. Ils se retrouvèrent dans une grande pièce avec des mannequins de bois. Ils semblaient avoir beaucoup servi. La jeune femme fronça un peu les sourcils en regardant autour d’elle, venait-il chercher quelque chose ? Une arme peut-être, ou euh, haha, de quoi l’attacher ? Non. Non pas du tout. Elle le vit retirer sa veste et sa chemise et honnêtement, elle crut devenir pivoine l’espace de deux secondes. Elle n’avait que… rarement eut l’occasion de côtoyer la gent masculine, encore plus ce genre d’hommes. Musclé, froid, ça faisait une sacrée impression. Elle déglutit en se demandant sérieusement ce qui allait découler des prochaines secondes.
Avait-elle une arme ? Euh, oui. « Oui bien sûr ? » Pourquoi ? Il lui indiqua le râtelier, et elle crut comprendre qu’elle devrait la poser là. Un peu confuse, elle fit un coup sec dans le vide pour faire apparaître une superbe arme noire aux reflets rouges et bleus. La lame dentelée semblait être une âme monstrueuse à elle-même. Sans trop quitter Vilal des yeux, elle alla déposer son épée, même si elle n’était pas très confortable à l’idée de ne plus avoir son épée sur elle. Elle obtempérait juste parce qu’elle pensait en fait qu’il voulait qu’elle se défasse d ses armes avant de rencontrer la reine. Mais c’était autre chose.
Il lui expliqua alors la situation ; il voulait s’assurer qu’elle ne soit pas dangereuse. Pour ce faire, il allait l’affronter et n’irait pas de main morte. De cette façon, il la pousserait dans ses derniers retranchements et verrait si elle serait capable de faire quelque chose de réellement grave, puissant et dangereux, ou si elle ne représentait en effet aucun danger. Car après tout, il pourrait bien l’attacher, mais peut-être pourrait-elle faire de la magie ? Suri entrouvrit la bouche sous l’effet de la surprise, mais elle n’eut pas le temps de réagir qu’il fonça vers elle, l’attrapa, et la projeta au sol. « H-Hey !! » Gronda-t-elle, mécontente de s’être fait prendre au dépourvu de la sorte. Ce n’est que là qu’elle remarqua le bandage qu’il avait sur l’épaule. Il était blessé ? Et comptait quand même entreprendre cette espèce de bataille ? Hm. Une enflure aurait sûrement tapé là pour avoir l’avantage, mais elle s’abstint de cette odieuse idée. Ce n’était sérieusement pas fairplay.
« Très bien dans ce cas. » Elle alla chercher son gantelet de fer pour l’enlever, gardant une main nue et l’autre couverte d’un gant en cuir banal. Disons que l’épais gantelet lui donnait un certain avantage si elle fichait une mandale, le truc était bien épais et solide. Elle n’allait pas se laisser démonter si facilement ! Il lui fit comprendre qu’elle devrait montrer son véritable potentiel pour que ça se finisse rapidement, et Suri eut une hésitation en pensant à sa forme chimérique. Vilal eut encore le dessus dû à ses réflexions et elle se retrouva à nouveau par terre, sur le dos.
Un picotement déplaisant lui dérangea les paupières alors qu’elle le dévisageait en se relevant. « Tsch… » Même lui aurait peur s’il verrait ce qu’elle était vraiment, mais malgré la colère et l’injustice qui lui remplissait le cœur – oui, elle trouvait vaguement injuste de se faire juger de la sorte – elle ne sentait en aucun cas son sang chimérique bouillir. Etait-ce parce qu’elle était sur un autre monde… ? Plutôt que de se laisser aller aux émotions, elle prit une inspiration et leva les mains à la dernière minute pour attraper celles du commandant. Sa poigne se dévoila ferme, même pour une femme, mais il était bien plus fort qu’elle. Elle peinait à rester sur ses deux jambes et sentait que s’il continuait à pousser ainsi, elle basculerait. Bonjour la honte.
Au lieu de faire un coup vache, elle profita d’avoir ses mains dans les siennes – d’ailleurs il lui faisait bien mal hein, la poigne de ce type, bordel – pour subitement lui tourner le dos sans pour autant le lâcher. De ce fait, elle colla son dos contre son torse et n’attendit pas une seconde pour basculer en avant avec force pour envoyer le commandant sur le dos, contre le sol de la salle d’entrainement. Immédiatement après, Suri se recula vivement en craignant de se faire attraper. Mine de rien, ça faisait un moment qu’elle ne s’était pas battu contre quelqu’un, et non pas un monstre… Ce n’était pas du tout la même rengaine. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 18:38 | |
| Pas assez rapide... pour le moment du moins. Vilal n'était pas de ceux qui forcent sur l'agilité et l'esquive, il était surtout une force brute et un rocher créé pour défendre ses alliés. Donc là, il misait tout sur sa force, il savait qu'il lui faisait mal, mais il devait s'assurer qu'elle n'avait pas une technique cachée qui pourrait tuer la reine à distance... quelqu'un de petit et agile comme elle pouvait avoir ce genre d'atout dans sa manche, et il devait s'assurer qu'elle n'en ferait rien.
Il la mit à terre une nouvelle fois, elle semblait pester, mais sans pour autant se décider à y aller franchement. Elle tenta de le frapper, mais il se saisit de ses poings avec force, plongeant un regard sévère dans le sien «Vous devriez être plus rapide que ça! Je le répète, plus vous tarderez à me montrer ce que vous avez dans le ventre, plus vous souffrirez..» il serra donc davantage sa poigne pour lui montrer qu'il ne plaisantait pas. Elle profita donc de cette position pour changer trop vite de posture, il se crispa alors qu'elle parvint à le faire basculer au-dessus d'elle, usant donc de son propre poids contre lui!
Il força sur ses abdominaux pour se redresser vite, d'une main il s'appuya au sol, et de l'autre il concentra une énergie sombre autour de son bras «Demon Fang!!» une onde de choc noir fonça sur Suri au niveau de l'abdomen pour lui couper le souffle. Il s'avança vers elle, il était surpris qu'une jeune fille comme elle n'ait pas encore fait usage de magie.
«À vous! Montrez-moi ce que vous savez faire en terme de magie!» il adopta une posture défensive, prêt pour encaisser une éventuelle attaque, mais les secondes passèrent et visiblement, si elle avait su, un jour, faire usage de magie, elle n'y arrivait plus...
Il fouilla dans sa poche en s'approchant d'elle, la toisant de sa hauteur, il sortit une petite pierre bleue «Est-ce que vous connaissez ça?» il ne semblait même pas essoufflé par cet entraînement. Mais il avait l'impression qu'elle manquait clairement de pratique en combat «c'est une gemme. En avez-vous déjà vue ou utilisée depuis que vous êtes sur ce monde?»
Si ce n'était pas le cas, ça expliquait bien des choses... et là, on pourrait dire que le test était terminé, elle ne serait clairement pas une menace pour la reine dans l'état actuel des choses. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 18:59 | |
| Suri eut tout de même un élément de surprise lorsqu’elle renversa Vilal, mais ce dernier possédait aussi plus d’une carte dans sa manche puisqu’en se relevant, il prit la demoiselle au dépourvu en utilisant une magie contre elle. Le coup fut semblable à une onde de choc noire qui lui coupa le souffle immédiatement ! Surprise, elle se recula de quelques pas en cherchant à retrouver de l’oxygène juste alors qu’il lui demandait de faire de la magie. Il voulait voir ce qu’elle savait faire.
Serrant les dents, la fille de Bahamut se redressa plus convenablement – le coup à l’abdomen l’avait fait fléchir un peu vers l’avant – et tenta de se concentrer, mais il était impossible pour elle de concentrer une tierce magie ! Elle sentit une certaine angoisse lui assécher la gorge. Misère, misère !! Pourquoi ne pouvait-elle plus utiliser ses pouvoirs ? Décontenancée, elle regarda sa main gantée, qu’elle usait habituellement pour lancer ses sorts. Pourquoi est-ce que ça ne fonctionnait plus… ? « Je… eh… » Sa réaction un peu confuse sembla permettre à Vilal de comprendre qu’elle était incapable d’utiliser un quelconque sortilège. Embarrassée, Suri dû ignorer la chaleur qui lui grimpa aux joues alors qu’il semblait juger l’entrainement terminé.
Il s’approcha d’elle et lui montra une jolie petite pierre en lui demandant si elle connaissait ceci. Suri bougea la tête de droite à gauche, si bien qu’il expliqua que c’était une gemme, et demanda si elle en avait déjà vue et si elle s’en était déjà servie auparavant. « Non. Je suis arrivée il y a quelques heures, seulement. » Dit-elle sur un ton un peu boudeur il fallait bien l’avouer. Elle se sentait un peu humiliée, même si elle comprenait bien pourquoi il avait eut recours à cette petite séance de combat contre elle. Il voulait s’assurer qu’elle ne serait pas un danger pour la reine, c’était normal… Mais malgré ça, elle se sentait un peu trop petite pour son propre confort. Mentalement parlant.
Elle prit la gemme et l’admira sous certains angles, avant de lever son regard vers le visage du commandant. « Pouvez-vous me dire ce qui s’est passé ? On m’a parlé d’un incident, tout à l’heure. » Quelqu’un avait-il tenté d’attaquer la reine, par exemple ? Il était vrai que la royauté n’était pas exactement à l’abri des coups d’état. Les gens voulaient toujours plus de pouvoir, et il était plus que probable que quelqu’un ait tenté d’assassiner la reine ou quelque chose du genre… une idée plutôt sombre et déplaisante, mais ainsi était la vie malheureusement.
Elle eut un sourire amusé avant de poser un commentaire. « J’espère que vous ne traitez pas toutes les demoiselles qui vous aborde de cette façon hein ? » C’était surtout de l’humour, mais à voir la tête qu’il tirait, à tous les coups, il ne trouverait pas ça rigolo. Au moins, elle retrouvait le sourire. Après une séance de baston pareil, et avoir été grosso modo la perdante, ce n’était pas si évident que ça. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 19:32 | |
| Le combat était bien terminé. Suri avait beau se concentrer, Vilal voyait bien qu'elle ne pouvait faire usage de magie. Il aurait été stupide qu'elle ne montre pas, ne serait-ce qu'un tout petit peu de pouvoir. Ne rien montrer du tout aurait été plus suspect qu'autre chose s'il n'avait pas senti un problème. Et en se fiant à son histoire, il avait supposé qu'elle était sur ce monde depuis trop peu de temps pour avoir eu le temps de s'adapter au nouveau mode de combat.
Tout le monde avait du s'y faire, ça avait pris du temps pour tous, certains plus que d'autres. Il lui montra la gemme, mais la récupéra rapidement, il ne pouvait pas lui donner une nouvelle arme maintenant. «Je vois. Très bien. Je vais demander un entretien pour vous avec la Reine, après le déjeuner.» il se dirigea vers le mannequin et remit sa chemise et sa veste avant de se tourner vers le râtelier et regarder l'épée de la jeune femme
«En revanche, je vois que vous pouvez toujours user de magie pour faire apparaître et disparaître votre épée. Je vous demanderai de me la laisser une fois dans la salle du trône.» il prit l'arme avec délicatesse et la tendit à la jeune femme, le regard toujours aussi sérieux. Elle lui avait montré ce point particulier de ses capacités, c'était tout de même une preuve d'honnêteté. Ils se mirent en route pour se rendre au réfectoire, en passant, il demanda à une amazone de signaler une demande pour une audience auprès de la Reine dans l'après-midi. Elle ne semblait pas du tout contente de se voir donner un ordre de la part d'un brutos, mais elle s'exécuta quand même.
Ils marchaient dans les couloirs pour gagner l'autre aile du château, Suri s'interrogeait sur les tensions évidentes des soldats présents «Disons qu'il y a eu de nombreuses attaques sur le sol de Héra ces dernières semaines. La Reine elle-même a été victime d'un attentat et elle n'a du son salut qu'à l'aide de la chimère Alexandre qui protège ce château.» ce n'était un secret pour personne désormais, même sur les autres mondes c'était désormais un fait avéré qu'Alexandre était bien là. «l'un de nos villages a été pratiquement rayé de la carte par un groupe de mercenaires sans pitié qui a massacré des femmes et des enfants...» bref, oui, tout le monde était sur les dents.
Ils approchaient du réfectoire, Suri essaya de faire une blague, mais elle avait vu juste sur un point: il ne comprenait pas trop l'humour «Homme ou femme, ça n'a pas d'importance. Tout le monde doit faire ses preuves.» oui donc non, il n'avait pas compris la blague. Ils étaient arrivés au réfectoire, il s'agissait d'une sorte de buffet, chacun prenait un plateau avec une assiette et des couverts. Il fit signe à Suri de le suivre, beaucoup de soldats avaient fini de manger, il n'y avait presque plus personne. Mais il y avait encore de quoi manger.
Il prit l'omelette aux chocolégumes séchés, des crudités en entrée et un fruit en dessert. Il cherchait toujours le meilleur apport nutritif possible pour avoir un repas complet et équilibré, mais il y avait aussi de la viande, des petits légumes, et du riz venant de Bloumecia, quant aux desserts, ils servaient aussi des parts de tarte! Même avec le village de Dali en ruines, la ville d'Alexandrie disposait de champs assez vastes pour subvenir aux besoins de la ville et Suri allait vite découvrir combien les produits sur Héra étaient savoureux!
Ils s'installèrent à une table, et une amazone entra avant de regarder dans la salle en fronçant du nez, puis elle vit Vilal et revint vers lui avant de le saluer quand même «Commandant Rannveig, la Reine vous recevra d'ici une heure!» «Très bien, merci.» il hocha de la tête et attendit qu'elle ne s'en aille. Puis il se tourna vers Suri
«Bon. Si vous n'êtes arrivée que depuis quelques heures, vous n'avez donc nulle part où aller. Les quartiers des amazones ont souvent des lits de disponibles, je peux essayer de vous trouver une place. Je suppose que vous n'avez pas d'argent pour l'auberge?» quoi que même avec ses maigres capacités, si elle avait réussi à tuer quelques monstres pour venir ici, elle avait pu se faire quelques gils tout de même? Au moins il ne lui proposait pas de partager sa propre chambre! |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Ven 7 Avr - 20:47 | |
| Pour être honnête, Suri s’attendait à devoir combattre à nouveau ou donner ses preuves un peu plus que ça, mais non. Vilal assura qu’il lui offrirait une audience avec la reine, cependant, comme il avait put constater qu’elle était apte de faire apparaître son arme – ce qui restait tout de même une forme de magie – si bien qu’avant d’aller voir la reine, elle devrait la lui laisser. Suri pinça un peu les lèvres dans une moue boudeuse, mais elle décida au final que c’était probablement la meilleure chose à faire. Comme ça, elle aurait ce qu’elle voulait, et ce n’était qu’un maigre échange pour des informations qui seraient certainement très précieuses.
Ils se mirent en route et Suri interrogea Vilal sur ce qui s’était passé. Grosso modo, Héra, la région, était sous de nombreuses attaques depuis quelques temps. L’un de leurs villages s’était pratiquement fait décimé par des individus aux desseins inconnus et la reine elle-même avait été victime d’un attentat, et ne s’en était sortit indemne que grâce à Alexandre, la chimère qui veillait sur le château. Ah ! Ouais, quand même… Elle frissonna d’ailleurs en entendant dire que des femmes et des enfants avaient été tués… Honnêtement, elle préférait ne pas avoir des détails, même si elle avait conscience de l’horreur dans le monde depuis le temps.
Du coup, elle tenta d’alléger l’atmosphère avec une blague un peu nulle, mais la réponse de Vilal fut bien fraîche. « Certes. » Répondit-elle sans plus de cérémonie. Elle comprenait déjà que niveau humour, il n’était pas très doué, mais tant pis ! Elle, elle s’était redonné le sourire avec cette petite remarque. Ils débouchèrent dans ce qui semblait être une cantine, il n’y avait presque personne et le commandant l’invita à se servir. Tout semblait sincèrement succulent !
« Je peux vraiment prendre ce que je veux ? » Non parce que, n’y avait-il pas des plats réservés à certaines personnes ? A priori, elle pouvait prendre ce qui l’intéressait, si bien qu’elle se servit en riz, une bonne tranche de viande ainsi que des petits légumes. Elle remarqua que Vilal avait prit une omelette, et si elle ne dépréciait pas les œufs, elle avait surtout envie de s’empiffrer pour le coup… A quand remontait son dernier repas ? Urgh. C’était difficile de se maîtriser, mais elle tâcha de paraître quand même civilisée et sérieuse en ne remplissant pas son plat à rebord. Qu’est-ce qu’elle avait faim…
Installée à table, elle jugea préférable de manger lentement pour atteindre une bonne satiété. Pendant qu’ils mangeaient sans échanger quoi que ce soit – Vilal n’était pas trop bavard et Suri avait trop faim pour papoter – une jeune femme entra dans le réfectoire pour venir noter au commandant Rannveig qu’ils seraient reçus d’ici une heure par la reine. Suri peina à ne pas sourire. « Merci ! » L’amazone la dévisagea sur le coup avant de s’éloigner, sans doute ne comprenait-elle pas pourquoi cette étrangère la remerciait. Mais pour Suri, c’était important. Elle allait peut-être avoir des indices sur son père ou du moins sur ses confrères, et c’était sincèrement une bonne chose pour elle qui s’attendait déjà à devoir chercher à l’aveuglette…
Alors qu’elle s’attaquait volontiers à de bonnes bouchées de riz – hey, elle était vraiment affamée donc elle ne ferait pas sa lady avec son assiette – Vilal nota que si elle venait tout juste d’arriver, alors elle ne devait probablement pas avoir un lieu où se rendre. Il fut suffisamment gentil, ou du moins prévenant déjà, pour lui proposer un lit dans les quartiers des amazones. Il supposait surtout qu’elle ne devait pas avoir un sou, vu qu’elle venait d’arriver ici. Suri avala sa bouchée en tâchant de ne pas trop sembler étonnée par la générosité du commandant. « En effet, je n’ai pas un gil.. » C’était gênant, les monstres avaient dû en laisser en effet, mais Suri était si pressée qu’elle s’était juste contentée d’avancer sans se préoccuper de ce que les corps avaient laissés. « Vous êtes sûr que ça ne dérangera pas ? » C’était gentil et elle ne se voyait pas du tout refuser, mais mine de rien, elle ne voulait pas être envahissante non plus.
Ils terminèrent de manger, et si Suri était affamée au départ, elle avait presque eut les yeux plus gros que le ventre. Son repas lui suffit largement et à présent, si elle n’aurait pas dit non à une petite sieste, son empressement à rencontrer la reine était bien plus grand. Ils quittèrent le réfectoire, mais avant de passer à autre chose, Suri se risqua à s’interroger sur un détail. « J’ai remarqué que vous étiez blessé. » Elle espérait que ce n’était pas une remarque vexante. « C’est une blessure de guerre ? » A voir le type, ce ne serait même pas si surprenant. Après, peut-être était-ce tout à fait autre chose, qui sait. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Sam 8 Avr - 15:49 | |
| Oui, elle pouvait prendre ce qu'elle voulait. Il n'y avait pas de distinction entre les hauts gradés et les soldats, tout le monde mangeait à la même enseigne comme on dit.
Suri semblait vraiment affamée, mais Vilal n'allait pas la juger parce qu'elle mangeait beaucoup, ou dans des proportions mal adaptées. Si elle avait été son subordonné, peut être, mais ce n'était pas le cas. Toujours est-il que le silence s'était installé, à l'exception du moment où l'amazone était venue leur annoncer que la Reine allait les recevoir d'ici une heure. On pouvait clairement lire la joie dans les yeux de la demoiselle aux cheveux blancs, mais de son côté, le chevalier ne montrait pas grand chose.
Le repas terminé, il était en train de découper sa pomme alors qu'elle semblait avoir le ventre bien plein. Elle avait remarqué sa blessure, il continuait de découper un quartier de pomme alors qu'il haussa à peine un sourcil à la mention de blessure de guerre.«Non, une blessure causée par un monstre. J'assurais la sécurité de la Fête de la Chasse à Lindblum lorsque ce monstre s'est libéré et a menacé d'attaquer la ville.» il leva les yeux vers la jeune femme, comprenant qu'elle ne savait pas ce qu'était la fête de la chasse «Lindblum est un royaume au Sud Ouest d'ici. Le Roi Cid est l'oncle de la Reine Grenat que vous allez rencontrer dans quelques minutes. Régulièrement, il organise une grande fête dans les remparts de sa ville. Des monstres sont lâchés, et les participants doivent les combattre pour gagner des points. En général, on lâche un monstre un peu plus gros, et plus dangereux, pour donner... je sais pas, je présume que c'est pour le spectacle.» Vilal avait déjà participé à une fête de la chasse, c'était d'ailleurs au cours de celle-ci qu'il avait pu se rendre compte qu'il pouvait de nouveau entrer en transe.«Sauf que cette fois, je crois qu'ils ont vu un peu trop gros. Le golem qui a été lâché était vraiment énorme, et très puissant. Il m'a blessé alors que j'essayais de le retenir. Les participants s'y sont mis à six je crois pour l'avoir, et encore, ils ont reçu de l'aide d'autres mages qui organisaient l'événement. Ça aurait pu tourner très mal.» et il y avait fort à parier que les prochaines chasses reviennent avec le bon vieux phacoche.
Il avait terminé sa pomme, il se leva et alla remettre son plateau aux responsables de l'entretien de la cantine, laissant Suri faire de même. Il se tourna vers elle, l'air grave«Bien. Il est temps de rencontrer la Reine. Vous êtes prête?»Il lui fit signe de la suivre, grimpant les escaliers pour rejoindre la salle du trône. Elle pouvait voir un portrait de la princesse accroché en grand au centre des marches, puis ils se retrouvèrent devant une grande porte avec deux amazones qui montaient la garde. Il se tourna vers Suri et tendit la main«Votre arme, s'il vous plaît.» il attendit qu'elle s'exécute, puis les amazones ouvrirent la porte pour les laisser entrer.
Source: Princess Garnet Til Alexandros by dagga19 =========================La Reine était tranquillement assise sur son trône. Elle paraissait un peu mélancolique, depuis la visite de l'invocatrice de Myst. Elle leva les yeux vers Vilal, elle ne le connaissait pas personnellement, mais comme on lui avait donné son nom lorsqu'il avait demandé audience...«Commandant Rannveig, je présume?» «Oui, Majesté... je vous prie de m'excuser de vous avoir interrompue pendant votre journée, mais nous avons reçu la visite d'une étrangère qui viendrait également de la Planète Bleue. Et elle semble liée aux chimères comme votre dernière invitée. J'ai supposé que vous voudriez la rencontrer.»La Reine pâlit légèrement, mais sourit avant de hocher de la tête en se tournant vers Suri«Je vois... bienvenue à Alexandrie. Je suis Grenat Di Alexandros, protégée de la chimère Alexandre. Enfin, sur votre monde, je crois qu'on les appelle des eons, c'est ça?» mais elle savait qu'Alexandre n'existait pas sur la planète bleue, mais bon au moins, elles avaient peut être un petit lien ainsi. «que puis-je pour vous? Est-ce que vous aussi, vous cherchez à retrouver les chimères de votre monde?»C'était une manie ces derniers temps... Terra pour Marthym, Rydia pour toutes ses chimères, et encore, tous les autres n'avaient pas toujours donné leurs intentions véritables... |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Sam 8 Avr - 19:21 | |
| Pas vraiment une blessure de guerre, non… Une blessure due à un monstre. Il lui expliqua ensuite le procédé de la Fête de la Chasse – durant laquelle justement il avait dû lutter contre un monstre qui était partit en live honnêtement – et Suri eut un haussement de sourcil en entendant comment se déroulait cet événement. Elle fut assez honnête et rapidement une fois l’explication terminée. « Ça a l’air amusant comme truc. » Evidemment quand on prenait en compte qu’il avait prit une sacrée blessure sur le long terme… qui avait dû l’handicaper sur un bon moment. Du coup, en y pensant, la jeune femme se reprit. « …Enfin, quand il n’y a pas ce genre de soucis. » Et n’était-ce pas dangereux, mine de rien ? N’y avait-il pas des civils mis en danger ? Sauf si la ville était temporairement vidée pendant les festivités. Quoi qu’il en soit, elle nota que cela se déroulait à Lindblum – la ville où était l’autre invocatrice – et que c’était au sud ouest. Elle tâcha de s’en souvenir… ce serait sûrement utile plus tard.
Vilal termina sa pomme, avant de noter qu’il était temps d’aller rencontrer la reine. Soudainement, Suri sentit son cœur s’emballer, un mélange de hâte et d’angoisse. Etait-elle présentable ? Que pouvait-elle dire ? Devait-elle être excessivement formelle ? C’était pénible, difficile à deviner, ou à anticiper. Elle ne savait pas trop… Mais elle n’avait pas trop le temps d’y penser. Sa gorge sembla s’assécher temporairement. Allez, allez ma belle, ce n’était pas si compliqué. Une inspiration et ce serait bon. Elle réfléchissait tellement qu’elle sursauta un peu en entendant Vilal lui demander son arme. « Oh, euh, oui… un moment… » Elle fit apparaître sa Lame Bahamut avant de la donner au commandant Rannveig, honnêtement, ça lui faisait un peu mal au cœur de donner son arme fétiche à quelqu’un, mais tant pis. Si c’était le prix à payer… Elle espérait que ce serait bénéfique au moins, sinon, elle aurait de quoi se sentir vraiment idiote. Elle déglutit et entra donc dans la salle du trône sans trop savoir dans quoi elle s’embarquait exactement.
Le commandant expliqua grosso modo pourquoi Suri venait la voir. Cette dernière put admirer une très jeune femme pour une reine… Elle ne devait qu’à peine être adulte ! C’était surprenant… Elle attendit un moment que Vilal n’explique le tout et crut lire une émotion étrange sur le visage de la reine lorsqu’elle comprit pourquoi Suri venait lui rendre visite. Elle se présenta comme étant la reine Grenat di Alexandros et se présenta comme étant protégée d’Alexandre. Elle demanda ce qu’elle pouvait pour elle et elle fut étonnée d’entendre que ‘elle aussi’ chercherait à retrouver les chimères de son monde. Quelqu’un d’autre le faisait aussi ?
« Ehm… » Elle se sentit drôlement gênée. Au lieu de se laisser être déboussolée, elle écouta son premier instinct et effectua une courbette vers l’avant, un peu trop exagérément peut-être, mais certainement pas une courbette féminine non, c’était bien penchée en avant. « Votre Majesté, je m’appelle Suri Hawthorne. Je suis en effet à la recherche d’éons qui ont disparu de mon monde… » Inconfortable, elle se redressa et soutint le visage de la reine du regard. Elle attendait la suite, aussi poursuivit-elle. « Mais… Je suis plus précisément à la recherche d’une d’entre elles. Voyez-vous, je suis à la recherche de mon… »
Elle serra les poings en sentant l’embarras et l’hésitation l’envahir. C’était difficile de savoir ce qu’elle devait dire. Elle se mordit la lèvre inférieure, et pour une raison quelconque, elle jeta un regard vers Vilal. Elle vit son épée entre ses mains et comprit qu’elle devrait être honnête si elle voulait des réponses. Elle prit donc une profonde inspiration et ramena son attention vers Grenat. « …Père. Il a disparu en même temps que les autres é— ehm, chimères, et il va de soit que je suis extrêmement inquiète à son sujet. » Elle ramena ses mains devant elle pour les serrer ensemble. Elle ignorait qui était la précédente personne qui était venue interroger la reine, elle demanderait peut-être ensuite, ce n’était pas important pour l’instant. C’était plutôt une preuve rassurante ; ça prouvait que les gens et entités de la Planète Bleue autre qu’elle étaient venus dans ce monde, aussi. « J’aimerais surtout savoir si vous avez des indices, ou si vous avez entendu des rumeurs par exemple ? Que ce soit au sujet de leur emplacement, ou si quelqu’un aurait entendu parlé de l’un d’entre eux… » Sur ce, elle attendit, le cœur battant à tout rompre. Oui, elle avait très bêtement dévoilé être la fille d’un éon – sans dévoiler lequel cela dit, mais si on lui demandait elle n’aurait pas trop le choix – mais c’était surtout en jugeant que son honnêteté pousserait peut-être la reine à lui divulguer ces informations… |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Dim 9 Avr - 10:04 | |
| Source: Princess Garnet Til Alexandros by dagga19========================= Droit et suffisamment proche de Suri pour intervenir en cas de problème, Vilal demeurait impassible tout en écoutant la conversation. La Reine s'était rassise sur son trône, on pouvait lire une certaine lassitude, mêlée à de la peine à force d'entendre toutes ces doléances sur les chimères. Aujourd'hui, elle devait être la personne qui en savait le plus à leur sujet, et ce.. malgré elle. Il était évident qu'il y avait certaines choses qu'elle aurait aimé ne pas savoir, mais elle faisait de son mieux pour ne rien montrer et restait courageuse et prête à aider son prochain quoi qu'il arrive. C'est ce qui faisait d'elle une si grande Reine malgré son jeune âge.
Suri se présenta, et expliqua qu'effectivement, elle était également à la recherche de l'une d'entre elles... une en particulier.
Son père?
Même Vilal fut obligé de hausser des sourcils à cette annonce, était-il possible d'être la fille d'une chimère? Pourtant, la Reine ne paraissait guère surprise, Suri n'était pas la première. Elle sourit en penchant la tête sur le côté, l'air compatissant finalement«Je comprends... et bien... vous avez de la chance d'être venue, car je connais quelqu'un qui saura où est votre père. Qui qu'il soit.»Elle prit une profonde inspiration et fit signe de la tête à la jeune femme avant de lever les yeux vers Vilal«Commandant Rannveig... je crois que vous devriez venir aussi.» le commandant fut surpris, mais acquiesça avant de s'avancer vers le trône. Ils passèrent tous deux derrière et se retrouvèrent dans une immense salle avec de nombreux miroirs partout, le chevalier se souvenait de ce que Clémence lui avait raconté au sujet de l'épreuve d'Alexandre... «Ma Reine? Sauf votre respect, pourquoi suis-je ici? » «Parce qu'Alexandre me l'a demandé, Commandant. Je crois bien que votre destin va être beaucoup plus lié à cette jeune fille que vous ne le pensiez.»Elle sourit avant de tourner les talons et les laisser tous les deux ici. Quelques secondes plus tard, une voix surgit de nulle part, tout autour d'eux «C'est un honneur, fille de Bahamut. Je suis Alexandre, gardien de l'orbe de la lumière, et protecteur de ce château...» Par réflexe, Vilal avait mis la main à la garde de son épée et cherchait l'origine de la voix, mais il avait été paralysé, et ne pouvait pas bouger. Le pouvoir de la chimère était terrifiant.. mais.. fille de Bahamut? Il était sérieux?«Repos, soldat. Tu ne risques rien en ces murs. Tu as été le gardien et protecteur de bien des gens, il est temps pour toi de tracer ta nouvelle voie» «Ma nouvelle voie? Mon poste me convient très bien ainsi.»«Tu verras. Quant à toi, Suri Hawthorne, je peux effectivement t'en dire plus sur ton père. Mais avant, tu vas devoir affronter ton destin. Acceptes-tu?» Ok donc.. d'un côté, Vilal n'avait visiblement pas le choix, mais Suri oui? C'était un peu étrange, et le chevalier se montrait méfiant. Pourquoi devait-il assister à cela?======================= Épreuve d'Alexandre: un miroir vous fait face, dans un premier temps, il n'y a que de la brume à l'intérieur, mais petit à petit, des images de votre passé, de votre présent et de votre avenir vont y apparaître. Vivez, ressentez, et découvrez ce qui vous caractérise. Accepter? Épreuve n°1: vous devez revivre un événement qui vous a causé une véritable terreur dans votre passé. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Dim 9 Avr - 10:59 | |
| Suri ne pouvait effectivement pas deviner que la reine avait eut de nombreuses visites en rapport avec les éons auparavant. En ayant connaissance de cela, on pouvait déjà supposer qu’elle soit lassée. Toutefois, son jeune visage sembla changer d’expression lorsqu’elle comprit que le but de Suri n’était pas simplement une noble cause mais surtout quelque chose de personnel. Elle voulait retrouver son père et même si elle n’avait pas dit de qui il s’agissait, la chimère qui protégeait ce château le savait déjà. Elle se doutait que cela avait dû susciter l’étonnement ou l’interrogation chez les gens alentours, mais si ce secret dévoilé lui permettrait d’avoir des indices, c’était un prix bien faible à payer pour finalement arriver à son objectif.
Grenat nota qu’elle avait de la chance d’être venue, car elle connaissait quelqu’un qui saurait l’aider. « Vraiment ? » Demanda-t-elle spontanément, comme si la reine pourrait mentir à un sujet pareil, voyons ! Elle se leva alors de son trône et invita également Vilal à suivre, ce qui parut surprendre le commandant. Pourtant, puisque c’était une demande de la reine en personne, il n’eut d’autres choix que d’obéir, bien qu’une fois dans la pièce voisine, il demanda pourquoi il devait être là. A priori, Alexandre le lui avait demandé. Etait-ce donc cette chimère qu’ils allaient rencontrer à l’instant ? C’était logique maintenant que Suri y songeait. Une chimère devait sûrement savoir où trouver les autres… Dans la mesure du possible…
La pièce était grande, avec des miroirs partout. Suri se sentit légèrement mal à l’aise. Elle avait une mauvaise impression. Son regard se leva vers le plafond, à la recherche d’une quelconque marque ou d’un sentiment de familiarité, mais c’était comme se situer subitement dans un autre monde. Et c’est alors qu’une voix sortit de nulle part, puissante, forte, imposant le respect. « !! » La jeune femme sursauta alors que cette voix étrangère disait que c’était un honneur de la rencontrer en disant haut et fort qu’elle était la fille de Bahamut. Qui parlait ? Etait-ce Alexandre ? Oui en effet, il confirma ce détail ensuite. C’était comme si… le château lui-même s’adressait à elle… Il y avait de quoi être impressionné ! Elle tourna le regard vers Vilal pour remarquer qu’il s’apprêtait déjà à se défendre contre un ennemi toujours invisible, mais la voix lui fit savoir qu’il ne risquait rien ici. Alexandre semblait avoir des plans pour lui aussi, bien que le commandant Rannveig semblait bien là où il était à l’entendre…
Tout se déroulait très vite. Suri se préparait déjà à interroger Alexandre, mais la chimère la prit au dépourvu en disant que pour avoir des réponses à ses questions, elle devrait affronter… son destin ? La jeune femme fronça les sourcils en se demandant ce que ça voulait dire, mais… Si avec ça, elle pourrait avoir des réponses à ses questions… C’était très intimidant honnêtement, elle sentait son cœur battre fort, et se serrer au même rythme. Elle déglutit, sentant avec déplaisance la sécheresse de sa gorge, avant de répondre.
« Très bien, j’accepte. » Elle avait l’impression désagréable d’avoir un nuage de fumée dans la tête. Une profonde inspiration et elle tâcha de chasser son angoisse pour se concentrer sur le moment présent. Elle ignorait ce qui allait se passer… Allait-elle affronter quelque chose ? Oui, mais pas quelque chose de physique. Elle le comprit lorsqu’un miroir, devant elle, s’anima de brouillard, l’invitant à s’approcher et à plonger son regard à l’intérieur.
« Ne t’en fais pas pour ce malotru. Un jour, même les hommes comprendront que les femmes ont des devoirs. » « Pfft. Ce type m’a regardé comme si j’avais insulté sa mère juste parce que j’ai refusé un verre. » « Tu es la garde personnelle d’une prêtresse ! Tu n’as pas le temps pour les gros balourds comme lui. » Suri leva les yeux au ciel avant de soupirer. « Oui c’est en gros ce que je lui ai dis. Peut-être avec moins de politesse. » La prêtresse pouffa de rire avant de s’éloigner vers le château. « Je dois rentrer. Tu vas faire une ronde ou tu viens avec moi ? » « Je vais faire un petit tour, quand même. On ne sait jamais. » « Sois prudente. » Elles se séparèrent sur ce simple échange.
C’était la dernière fois que Suri avait vu sa charmante amie et protégée.
Ses pas la menèrent vers les rues un peu plus malfamées de Troia. Des gens malintentionnés trainaient par ici bien souvent et il était recommandé de les chasser des ruelles sombres pour le bien de la population. Suri n’aimait pas vraiment faire ça, même si elle avait de l’autorité dû à son job. Les gens étaient souvent malpolis et lui filaient un mal de crâne quand ils tentaient de l’insulter au travers dix verres d’alcool fort. Et comme de fait, il y avait un groupe d’hommes en train de jacasser derrière un bar mal fréquenté.
« Excusez-moi. Il est tard, vous devriez tous rentrer chez vous. » A vrai dire, il était six heures du matin, mais pour eux, c’était tard. « Huh ? Oh ! » Bavassa l’un avec une voix traînarde. « Mo ! C’pas la meuf qui t’as posé un râteau ? » Il pouffa de rire comme une andouille. Suri attrapa une épée à sa ceinture – elle n’avait pas la Lame Bahamut à l’époque, ce n’était qu’une lame de chevalier basique, maintenue à une main – prête à se défendre si nécessaire. Le Mo en question était un grand type avec une bedaine de bière, truc classique, très peu fréquentable et déplaisant qui plus était. Il apparu avec un sourire mauvais. « Bah ouais ! Hey, hey, t’es revenu voir l’bon Mo pour un petit tour ma belle ? » « Je vais être obligée de vous demander de me suivre si vous persistez à me manquer de respect. » « Pfft ! La gamine… »
Un individu arriva derrière elle et profita d’un moment d’inatention pour lui attraper le poignet et le lui tourner avec une telle fermeté qu’elle crut l’entendre craquer et se briser. L’arme qu’elle avait en main tomba et elle se retrouva avec une main dans le dos. De l’autre, elle tenta de lutter, mais rien n’y fit. A trois hommes sur elle, elle ne pouvait pas gagner et elle se retrouva bientôt plaquée contre un mur d’une ruelle, la peur au ventre, les larmes aux coins des yeux. Les dents serrées, elle maudissait ses agresseurs.
« Eh Mo ! Montre-lui que t’es doué ! » Ricanait l’un. « Non ! Lâchez-moi !! » Criait-elle dans l’espoir que quelqu’un l’entende, mais à une heure pareille, outre les ivrognes tardifs ou les échoppes lointaines, rien n’était animé, aussi personne ne l’entendait. Les mains se firent baladeuses, un peu trop, bien trop, la honte la prit aux tripes et l’urgence lui grimpa à la tête. Non, non, pas ça ! Son regard se perdit, elle cherchait son épée mais elle était à plusieurs mètres, perdue, trop loin pour être atteinte. Nom de dieu ! Elle n’allait quand même pas vivre une horreur pareille !?
La terreur se changea bientôt en un puissant nœud de haine, qui explosa comme une fleur en pleine éclosion. Une aura noire, bleue, et rouge entoura la demoiselle, laissant ses assaillants hésiter sur la méthode à suivre. C’était quoi ce bazar ? Mo recula, soudainement craintif, et ses potes voulurent fuir, mais soudainement, de grandes ailes, noires comme la nuit, les enfermèrent avec force. « Ôtez… vos sales pattes… de sur moi !! » Son regard dorénavant monstrueux se plongea dans celui terrorisé de l’ivrogne qui venait de se faire littéralement transpercer par une main décorée de griffes noires, pointues, dévastatrices. Éventré serait plutôt le mot adéquat. Il eut un borborygme en crachant du sang, avant de s’effondrer au sol. Ses cheveux blancs se maculèrent d’hémoglobine alors que ses yeux – dont le blanc avait viré au noir – se tournaient vers les deux mecs restant. L’un s’était uriné dessus tellement il avait peur, et l’autre tentait de fuir, mais ses jambes ne suivaient pas.
Sortant de la ruelle dans un réflexe purement animal, Suri tua les deux autres à la lumière du jour, il était environ six heures trente. En pleine rue, le corps des deux individus reposa là, celui de Mo au fond de la ruelle. Le dernier, en proie à une douleur effroyable après s’être fait lacéré, tenta de ramper. « Mo… monstre… monstre… ! » La jeune femme figea net alors que le type rendait son dernier souffle. Un noyau de terreur se forgea soudainement au creux d’elle, au niveau de son abdomen, comme un… glaçon… ça faisait mal, c’était horrible. Elle tourna le regard vers la gauche pour voir des tas de gens, tous matinaux, des gens qu’elle connaissait bien, qui la dévisageaient avec une horreur sans nom. Des gardes arrivèrent, arme en main, prêts à tenter de l’abattre. Des prêtresses aussi… A droite, il y avait une rivière, dans laquelle elle put momentanément voir son reflet. Elle se sentit tétanisée. Comme si une flèche la transperçait soudainement.
Un sort lumineux la frappa de plein fouet. Prise au dépourvu, elle tomba sur le sol avant de sentir un nouveau sortilège lui tomber dessus. Tout devint brouillard, tout devint horreur, noir, et son premier réflexe fut de se redresser et de courir. Elle trébucha, tituba, pleura sur le chemin, ses ailes ne voulaient pas fonctionner, elle ne pouvait même pas s’envoler… Pendant longtemps, très longtemps, elle courut, encore et encore et encore, jusqu’à tomber, épuisé, dans une rivière. L’eau lava le sang, et pendant un moment qui lui sembla durer des jours, elle resta là, couchée près de l’eau, sans aucune volonté. Avant de fondre en hurlements et en larmes, recroquevillée entre ses immenses ailes. Tel un petit rien.
L’image redevint brouillard. Suri déglutit péniblement. Ce souvenir était en effet le plus horrible qu’elle ait vécue. Déjà qu’elle ne se sentait pas exactement à sa place dans ce monde en sachant ce qu’elle était vraiment, être littéralement rejetée parce qu’elle ressemblait à un monstre avait été la goutte d’eau de trop. Suite à cet événement, elle avait mendiée pour se nourrir, ou tuée des bêtes pour survivre, jusqu’à finalement être capable de rejoindre la Lune et ainsi retrouver son père. Un mal pour un bien… ? Difficile à dire…
La jeune femme leva une main pour essuyer la commissure de ses yeux. Sans trop de discrétion cela dit. Une larme était tombée, mais elle chassa l’autre, et releva la tête en prenant une profonde inspiration. Elle ignorait si Vilal avait vu tout ça. Elle ne savait pas trop s’il passait l’épreuve, lui aussi. S’il était là, sans doute… « Était-ce vraiment nécessaire… ? » Demanda-t-elle d’une voix légèrement enrouée. Oui, sans doute. Mais cela ne changeait en rien le fait que c’était extrêmement difficile à revivre. Elle avait l’impression d’avoir le cœur en morceaux, et d’avoir une pierre sur la poitrine. Au moins, pensa-t-elle, la suite ne pourrait pas être pire… |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Dim 9 Avr - 11:46 | |
| - Spoiler:
Note: en fait, j'ai relu l'histoire de Vilal, et j'avais oublié que je l'avais fait voyager sur les autres mondes pour étudier les armées. Donc même si j'ai dit quelque part dans ma narration qu'il n'y avait jamais été, ne pas en tenir compte
Fille de Bahamut, celle la, elle était quand même incroyable. Vilal ignorait que la Reine avait déjà rencontré la fille de Marthym - il avait croisé cette fameuse Terra lorsqu'elle était venue, mais il n'avait pas assisté à l'entretien et ignorait donc cette histoire - mais là, imaginer qu'un dragon comme Bahamut, celui qui avait mis Alexandrie à feu et à sang sous les ordres de Kuja, puisse avoir une fille. Une fille à l'apparence aussi humaine surtout. Autant dire que Vrass aurait adoré cette histoire.
Toujours est-il qu'Alexandre semblait penser que le chevalier allait avoir un nouveau destin. Vilal n'avait jamais cru à ces histoires, jugeant que chacun devait tracer son histoire de sa propre main, mais il ne pouvait se permettre de manquer de respect à une entité aussi puissante que la chimère de la lumière, aussi il s'avança vers son miroir. Il y avait une distance raisonnable qui le séparait de Suri, et de toute manière, le miroir était orienté de telle sorte qu'il ne pouvait voir ce qu'elle regardait, et elle ne pouvait voir à l'intérieur du sien. Il se tourna vers elle, mais il la vit rapidement pâlir, de toute évidence, elle savait ce qu'elle allait regarder.
Il se tourna vers son propre miroir et la brume se dissipa. Il se revit enfant, vraiment petit, il n'avait que cinq ou six ans tout au plus. Il ne se souvenait pas de cette époque, aussi il ne pouvait prévoir ce qu'il allait voir. Sa mère était dans la cuisine, elle préparait à manger, son père était dehors à couper du bois. Lui était dans le salon avec son petit frère, âgé de trois ans à peine, qui jouait sur le tapis. Il devait le surveiller, et il prenait cette tâche très à cœur apparemment, car chaque fois que le petit garçon essayait de se lever pour aller gambader, Vilal se plaçait devant lui en barrière«Nan! Tu ne dois pas sortir!» «Meeeeh!» Vilal se surprit à voir qu'il était... très expressif. On pouvait clairement lire chaque émotion sur son visage. L'inquiétude, la sévérité aussi, puis le large sourire lorsque le petit fit mine de bouder.
Il reprit son livre, il s'agissait apparemment d'un ouvrage sur les épées, et l'aîné semblait captivé, au point qu'il ne vit pas son petit frère qui avait décidé de passer en mode furtif, à quatre pattes, pour se faufiler hors du salon par la petite porte de derrière. Ce fut que quelques minutes plus tard, en découvrant que tout était trop calme, que Vilal réalisa que son frère avait disparu. Il écarquilla les yeux et se leva d'un bond, le chevalier ne se souvenait pas n'avoir jamais ressenti pareille panique! Aujourd'hui il n'aurait pas réagi ainsi pour sûr... il s'était mis à fouiller la maison, sa chambre, celle du petit frère, celle de leurs parents, puis il remarqua la porte entrouverte et il se précipita dehors!
Son regard trahissait la panique, le chevalier regardait la scène avec un air un poil intrigué. Il semblait vouloir se donner des ordres à lui-même "ne panique pas, réfléchis, observe, il est là, quelque part..." mais évidemment, il ne pouvait agir au travers du miroir.
C'est alors qu'il était là, son petit frère riait, mais s'approchait dangereusement d'un énorme serpent! Un monstre qui avait du réussir à se faufiler dans les rues de la ville, ça arrivait parfois, même si la plupart du temps, ils ne faisaient pas long feu car tués par les soldats d'Alexandrie. Ce python avait du se faufiler dans un cargo depuis Dali, Vilal n'en avait jamais vu dans le coin, mais il paraissait particulièrement menaçant et pas content du tout qu'on vienne le déranger«Vrass!!! Reste là!» «Chien?» «Mais nan! C'est pas un chien!! Viens là!» le serpent siffla plus fort et l'aîné n'eut d'autre choix que de se précipiter au moment où il avait bondi sur son petit frère, tous crocs dehors! Mais il était trop petit, il arriva trop tard et ne put que le voit planter ses crochets dans l'épaule de l'enfant!«NAN!!» il avait attrapé un bâton et frappa de toutes ses forces le python qui finit par lâcher l'épaule endolorie du petit garçon, il frappa encore et encore, Vilal pouvait voir la rage et la peur qui lui dévorait le ventre, même s'il ne réagissait pas à ce spectacle. Le python finit par se prendre un mauvais coup et s'effondra avant de disparaître, le jeune garçon se tourna vers son frère qui hurlait de douleur, se tenant son épaule en sang. Ses cris avaient alerté ses parents qui avaient accouru à toute vitesse, son père souleva le petit avec précaution, toute l'attention était reportée sur lui, son père s'était tourné vers lui et l'avait royalement engueulé de ne pas avoir su empêcher tout ça, qu'il allait peut être mourir par sa faute et Vilal en vint à pleurer toutes les larmes de son corps, effrayé à l'idée de perdre son petit frère. Sa mère finit par revenir vers lui et le prit fort dans ses bras«N'écoute pas ton papa, Vilal... tu as été très courageux et tu lui as sauvé la vie. Il va s'en sortir!» pleurant encore, il se jeta dans les bras de sa mère pour finir de verser toutes ses larmes...
Ce fut peu de temps après que le garçon avait commencé à changer. Son père lui avait dit qu'il avait mal agi, trop porté par sa propre peur et ses émotions pour prendre la décision qui s'imposait face au python. L'enfant comprit donc que les émotions étaient mauvaises et qu'elles empêchaient de prendre les bonnes décisions. Ce fut là qu'il avait fini par bloquer tout ce qu'il pouvait ressentir. Le miroir était redevenu normal, Suri était visiblement traumatisée encore par ce qu'elle avait vu, lui par contre, ne montrait toujours rien. «Intéressant. Votre passé fait partie de ce qui a fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui. Mais n'oubliez jamais qu'à travers les ténèbres, perce toujours la lumière.» Allons bon... qu'est-ce que ça allait être maintenant?======================= Épreuve n°2: vous devez revivre un événement particulièrement heureux de votre passé, cet événement doit cependant être proche du présent (quelques semaines tout au plus) |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Dim 9 Avr - 12:10 | |
| Maintenant que ça, c’était terminé, la voix d’Alexandre retentit, preuve étant que le pire était passé. Par réflexe, Suri leva la tête vers le haut en entendant les puissants mots de la chimère. Il nota qu’au travers les ténèbres, il y avait toujours de la lumière, et la jeune femme se sentit de suite soulagée en devinant qu’elle allait sûrement être témoin de quelque chose de bien plus bénéfique. Elle l’espérait en tout cas, puisqu’il serait tout de même vraiment horrible de revivre une autre chose ignoble après avoir vécu celle-là ! Elle n’avait pas tellement besoin d’une goutte supplémentaire dans le vase déjà à moitié-débordé.
Elle s’arma tout de même de courage. Qui sait, après tout, ce qui se dévoilerait sous ses yeux ?
Il n’y avait rien d’heureux ici, à priori. Les lieux paradisiaques entouraient Suri, mais elle n’était en rien souriante. Elle avait ratissée tous les recoins de ce royaume, seulement pour ne rien trouver du tout, sauf des chimères dont elle n’avait absolument aucune connaissance ! Du coup, il y avait de quoi être démoralisé. Elle poussa un profond soupir en enfouissant son visage dans ses genoux, ses jambes étant repliées contre sa poitrine.
« Ah ! Suri ! Suri, Surimiii ! » Une petite voix nasillarde se pointa à côté d’elle. C’était un gentil monstre. Un bombo. « Salut Biggy. » Elle leva à peine le regard vers lui, comme quoi elle n’avait plus aucune envie de faire des efforts. « Qu’est-ce qu’il y a ? T’en fais une de ces têtes ! » Suri soupira en levant la tête vers le ciel. Un si beau ciel. Elle crut voir un monstre voler au loin. « Tellement de choses… »
Elle prit le temps de raconter au gentil bombo la source de ses soucis ; ce qu’elle était, bien sûr. Elle n’avait aucune gêne à en parler à ce bombo puisqu’il vivait quotidiennement avec des chimères auparavant, et n’avait donc aucun jugement de ce côté. Il comprit aussi bien rapidement, alors qu’il ondulait vaguement dans les airs en tournant à un rythme lent autour de l’hybride, qu’elle cherchait son père mais aussi qu’elle peinait à trouver sa place dans ce monde ou dans l’autre.
« Oooh. » Il émit une pause avant de se tourner à l’envers. « C’est vrai que ça doit être dur. » « Je ne sais plus où aller chercher. Ça fait des années maintenant. Je commence à ne pas plus savoir où regarder. » « Hmmm… Je sais pas pour ton papa, mais pour ta place, tu devrais pas trop t’en faire. » Suri pencha la tête sur le côté en affichant une moue interrogative. « Comment ça ? » « Bah ! Regarde-moi ! Je suis pas une éon ni un humain, mais je vis ici, avec les éons. » « Oui certes mais… » Commença Suri, incertaine que ce soit un bon argument. « Et en plus, il suffit qu’on me tape dessus et j’explose ! »
Sa façon de le dire était réellement comique. Suri eut un sourire d’abord doux, puis amusé, et finalement elle rit un peu. Ça faisait de nombreux mois qu’elle n’avait pas rit, même si peu. Elle tendit le doigt et donna un petit coup affectueux sur le ventre du bombo qui ricana en mettant ses petites mains griffues sur ses côtés.
« Merci, Biggy. Je trouverai peut-être vraiment ma place un jour alors. » « Mais si ! Mais si ! » S’exclama le bombo, absolument heureux d’aider. En voyant l’expression mélancolique de Suri revenir cela dit, il eut tôt fait de recommencer. « O-oh ! Au fait ! J’ai vu un drôle de truc tout à l’heure, tu veux venir voir ? » « Hm ? Ehm, d’accord. »
Elle se leva et ensemble, ils se dirigèrent vers ce qui se dévoilerait être le portail qui l’emmènerait sur Héméra.
La guerrière eut un sourire. C'était tout récemment, Biggy, c'était un gentil bombo du Royaume des Eons, et il avait eut la gentillesse d'essayer d'illuminer son visage d'un sourire après tant d'années de solitude et de découragement. C'était un petit brin de lumière dans beaucoup de ténèbres. Et elle était heureuse d’avoir revu ce souvenir. C’était à ce moment-là qu’elle avait commencé à accepter ce qu’elle était, bien que c’était encore en cheminement, ces mots lui permettaient encore aujourd’hui d’avancer. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Dim 9 Avr - 14:18 | |
| - Spoiler:
Normalement, il fallait prendre une histoire récente, hors là, vis à vis de la disparition de Bahamut, ton histoire a forcément plus de 4 ans, donc ça n'aurait pas du coller, mais on va dire quand même que ça ira ^^
Étrange de revivre ainsi une anecdote de son passé. Vilal n'était même pas sur qu'elle ait vraiment existé. Il ne s'en souvenait pas trop, il était trop petit... mais il pourrait toujours demander à ses parents, eux s'en souviendraient forcément.
La voix d'Alexandre avait résonné, comme Suri, il avait machinalement levé la tête vers le plafond, bien qu'il comprenait le but de la manœuvre, il se demandait tout de même l'intérêt de la chimère de leur infliger ça. Enfin, ce n'était pas comme si ça l'affectait beaucoup, et Alexandre risquait d'être surpris de l'épreuve suivante. Car disons-le, Vilal n'avait jamais ressenti de bonheur véritable depuis qu'il avait grandi. S'il fallait un souvenir récent, il serait difficile de trouver ce genre d'émotion en lui, il aurait eu plus de chance en cherchant dans son enfance également.
Malgré tout, il se retrouva quelques semaines plus tôt, il était allé chez Sara pour voir Clémence qui semblait bien s'accoutumer à sa nouvelle vie. Les parents de Sara étaient des paysans et suite à l'attaque de Dali, ils avaient du améliorer leur production pour pouvoir palier au déficit créé par la perte des terres du village des montagnes. Ils faisaient donc des allers retours fréquents pour aller là bas et aider les villageois à refaire leurs récoltes, et Clémence était contente de pouvoir aider et sortir un peu de l'ennui d'une vie à la ferme.
Il n'était pas encore blessé à ce moment là, aussi il aidait Sara à charger de gros sacs de grains dans un chariot tenu par un chocobo rouge pour pouvoir aller jusqu'au cargo qui les mènerait à Dali«Vous arrivez à tenir bon?» «Oui mon commandant! Mais bon... c'pas toujours facile pour mes parents quand même...» «Je comprends...» «Ah ah AH! En garde!!» le duo se retourna et vit Clémence, armée de sa petite dague qui avait réussi à débusquer un mu. Celui-ci semblait avoir cherché à voler quelques grains dans la réserve et elle se mit à lui tourner autour à toute vitesse. Il est vrai qu'elle était sacrément agile cette petite! Hop, un coup de dague par-ci, le mu n'y vit rien, un autre coup de dague! Sara applaudissait pour l'encourager, Vilal restait toujours aussi impassible en croisant les bras pour la regarder.
Puis Clémence fit un bond gigantesque - pour sa taille - vers le ciel et retomba sur le sol, dague en avant, et mettant fin à la vie du pauvre mu... celui-ci couina mais ne disparut pas en une poudre de cristal, il resta là, signe qu'il s'agissait d'un animal et non d'un monstre«Youhouuu! On va avoir du mu au dîner!!! C'est trop booon!» elle se mit à sauter partout dans un grand signe de victoire, Sara applaudissait encore, et Vilal.. esquissa un sourire. La petite avait bien grandi, elle devenait de plus en plus indépendante et forte. Il en éprouvait une certaine... satisfaction. Elle regarda alors Vilal avec son large sourire, trop fière d'elle«T'as vu tonton comme je suis trop forte?» il hocha juste de la tête, et le regard de la petite s'illumina comme s'il venait de lui faire le plus beau cadeau de Noël! Elle se précipita vers lui et l'enlaça de ses petits bras, il posa sa main sur sa tête avec encore ce tout petit sourire en coin, et Sara qui le regardait d'un air malicieux.
C'était probablement le maximum de ce qu'il pouvait ressentir à cet instant, et l'un des moments les plus heureux qu'il ait vécu, sans pour autant pouvoir l'admettre.
Lorsque le miroir redevint normal, il pencha la tête sur le côté. Pourquoi lui montrer ça? Il ne savait pas trop. Ça ne lui semblait pas si extraordinaire, et lorsque la voix d'Alexandre se fit entendre, on aurait dit que la chimère était troublée. Elle n'avait probablement pas souvent rencontré de gens comme Vilal, ou même comme Suri qui semblait se contenter aussi de petits bonheurs simples«Je vois... vous avez encore bien des choses à apprendre, bien des aventures à vivre. Cependant, faites attention, car la voie que vous avez choisie n'est peut être pas la meilleure. Je vous laisse voir par vous-même.» Les miroirs recommençaient à briller. ======================= Épreuve n°3: cette fois-ci, vous devez imaginer votre mort en suivant la voie que votre personnage a choisi dans son état d'esprit actuel! (donc pour Vilal: le fait de rester Brutos à Alexandrie, et pour Suri, le fait de rechercher son père). Elle peut être heureuse ou malheureuse, cela n'a pas d'importance, mais elle doit avoir une conséquence directe avec votre objectif actuel |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mar 11 Avr - 20:42 | |
| - Note :
Oups mdr, petite erreur de chronologie J'ai édité, j'espère que c'est mieux
Bien des choses à apprendre ? D’autres aventures à vivre ? Oh, ça… pour sûr. Mais Alexandre n’était pas exactement rassurant en disant que la voie qu’ils avaient choisit n’était peut-être pas la meilleure qui soit. Allait-elle encore devoir vivre quelque chose de désagréable ? Hmpf… Ce n’était pas réellement invitant. Mais tant pis, à en croire l’ordre, c’était la dernière épreuve. La jeune femme prit une profonde inspiration et fronça un peu les sourcils en regardant le miroir.
C’était sans doute un futur lointain. Suri était la même, pourtant. Ses racines d’éons lui permettaient-elles donc de rester vivante plus longtemps que la moyenne des êtres humains ? Peut-être… quelque part, ce serait particulièrement logique. La demoiselle était toujours sous sa forme humaine, mais elle était en toute évidence blessée. L’une de ses mains griffues tenait un bras à priori inutilisable, une plaie béante s’y dessinait. Elle traînait de la jambe et marchait en titubant, le regard fatigué, le corps épuisé, elle avançait avec une lueur d’espoir qui semblait guider ses pas, à l’horizon. Une lueur invisible, mais présente, pour elle…
Il pleuvait à boire debout, elle ne parvenait pas à reconnaître l’endroit. Mais dans son esprit, tout était clair. « Guh.. depuis le temps.. que j’arpente ce maudit monde.. huu.. » Elle râlait toute seule en claudiquant. A un moment, elle ne put tenir le coup davantage et utilisa un arbre à proximité comme support. Profondément démoralisée, elle pencha la tête en avant en serrant les dents, avant de puissamment heurter l’écorce de l’arbre de son poing fermé. « Merde ! » Grogna-t-elle, en proie au désespoir.
Elle cherchait toujours son père, en effet, mais elle ne l’avait toujours pas trouvé. Avait-elle oubliée des détails importants ? Avait-elle involontairement écartée des pistes ? Ou se cachait-il d’elle, plutôt ? Non, pourquoi ferait-il une chose pareille ? Sa propre fille… Cette idée apporta de lourdes larmes sur ses joues, des larmes de rage et de peine, qui se perdirent dans l’eau de pluie. Déterminée à avancer, elle poussa contre l’arbre et continua d’avancer jusqu’à atteindre un bâtiment qu’elle ne saurait identifier. Elle y entra, jugeant préférable de s’abriter et de trouver un lieu où se soigner avant de poursuivre ses recherches. Mais lorsqu’elle arriva sur place, elle se rendit compte que les lieux étaient… vides. Et une odeur fétide de sang remplit ses narines.
« … ? » La jeune femme s’immobilisa alors qu’un grognement se faisait entendre dans le lointain. La porte derrière elle se ferma sec et elle ne put la rouvrir. Affolée, elle colla son dos contre la porte et scruta les environs. « Qui est là !? »
Une chose tomba devant elle. Une chose sombre avec de grandes ailes. Son corps maculé de sang laissait présager qu’il devait avoir tué toutes ces personnes ici… Suri eut l’impression que son cœur allait lui sortir de la poitrine en reconnaissant le magnifique dragon qu’était son père… Ou était-ce lui ? Ce qu’elle ignorait bien sûr, c’était qu’une sombre organisation cherchait à recréer les chimères, et à priori, certaines d’entre elles, dans un futur très incertain, étaient sortit de leur contrôle. Un simple battement de papillon, et un ouragan pourrait surgir de l’autre côté du monde… Une simple erreur et tout pouvait basculer. Mais Suri ignorait ça. Suri ne voyait que son père.
« Père.. ? » Le Bahamut qu’il y avait devant elle n’était en aucun cas pacifique. Il poussa un hurlement puissant, déchirant, qui raisonna dans les locaux où ils étaient. Projetée en arrière, Suri se heurta contre le mur et cria en sentant son bras déjà endommagé prendre encore plus de dégâts. Les dents serrées, le corps tremblant, elle tenta de se relever. « C’est moi ! Suri ! » Tenta-t-elle, mais rien n’y fit, la bête était sourde à ses supplications et n’avait aucune notion lui permettant de reconnaître cette fille.
Forcément, un combat s’ensuivit. Suri se vit fuir tel un animal apeuré, en proie au désarroi et à l’incompréhension, rampant, se cachant, bloquant les coups de son unique bras fonctionnel. Mais évidemment, le furieux Bahamut eut raison de sa vie qui ne tenait déjà qu’à un fil. Heureusement – peut-être ? – elle eut l’opportunité de plonger son regard dans le sien juste alors qu’il assénait le coup final. Elle comprit que ce n’était pas lui, non… Mais qui, donc ? Elle sentit les griffes l’ouvrir, son souffle partir, ses yeux s’éteindre. Une larme quitta la commissure de son œil droit alors qu’elle regardait le plafond, en s’excusant auprès de son père de ne jamais avoir sut le retrouver. Au moins, pensa-t-elle dans un moment de clarté, elle n’était pas décédée en pensant avoir été tué par le Bahamut qu’elle chérissait tant.
Suri prit une profonde inspiration, puis l’expulsa. Dommage qu’elle n’ait pas put reconnaître cet endroit.. Elle aurait put tenter de l’éviter à l’avenir ! Quelque chose, cependant, lui disait que ce Bahamut n’était pas son père. Non, il y avait quelque chose de différent chez lui. Quoi, cela dit… Si on excluait le fait qu’il ne l’ait pas reconnu et qu’il soit purement et simplement maléfique… évidemment… Elle bougea la tête de droite à gauche en se permettant de penser que ce n’était qu’une illusion provoquée par Alexandre, peut-être juste une image effrayante de ce qu’elle appréhendait ? Ou de ce qui la terroriserait le plus en retrouvant son père ? Allons… C’était une pensée réconfortante, même si c’était peut-être un mensonge qu’elle se contait. |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mer 12 Avr - 16:40 | |
| Revoir cette petite anecdote aurait eu de quoi redonner le moral à n'importe qui, mais Vilal n'étant pas du genre à déprimer, il n'avait pas besoin de ça. Il allait, c'est tout. Suri semblait un peu plus sereine de son côté, de toute évidence, la vision qu'elle avait eue dans le miroir avait eu de quoi apaiser son cœur, contrairement à la précédente. De son côté, il ne comprenait toujours pas à quoi pouvait bien servir tout ça. Il n'avait que faire de la peur qu'il avait eue étant enfant, ou du petit bonheur de revoir Clémence faire des bêtises. Mais de toute évidence, Alexandre avait une idée derrière la tête, et ils en arrivaient à la dernière étape.
Il s'approcha du miroir et se vit, les cheveux grisonnant, des rides marquées sur le visage, et portant une armure imposante. Ses traits étaient toujours aussi sérieux, il marchait tranquillement devant un grand nombre de jeunes recrues, le dos droit, le poids des âges ne semblait guère l'avoir touché.«Bien soldat... vous avez choisi d'être sous mon commandement. Sachez que de tous les Généraux de l'armée des Brutos» il avait fini Général... bien, le chevalier hochait de la tête d'un air entendu «je suis le plus exigent. Abandonnez tout concept de vie privée désormais. Votre vie, ce sera l'armée. Il n'y aura plus de notion de bien, de mal, de guerre ou de paix, de joie ou de peine. Vos sentiments devront être enfermés à double tour quelque part en vous, pour ne plus jamais ressortir.»Les soldats semblaient se recroqueviller sur eux-mêmes, certains hésitaient et Vilal tendit son épée parallèle au sol pour leur désigner la sortie«Ceux qui doutent, doivent partir dès maintenant.Je ne prendrai dans mes rangs que ceux qui sont prêts à servir leur Roi quoi qu'il arrive.» leur Roi? Il était pourtant à Alexandrie. Est-ce que la Reine s'était mariée? Oui, c'était logique... mais étrange qu'il ne parle "que" du Roi, et non du couple royal. Enfin, peu importe «M... mon général?» un jeune soldat avait levé la main timidement, Vilal se tournait vers lui «je... enfin je suis fiancé et...» «Dans ce cas, sortez. Votre famille sera un point faible que nos ennemis pourront utiliser contre notre armée.» de toute évidence, il ne s'était jamais marié et n'avait jamais fondé une famille, tous les soldats semblaient le comprendre, peut être étaient-ils venus pour en avoir la conviction. Le chevalier pencha la tête sur le côté, leur regard? Pourquoi avait-il l'impression qu'ils avaient tous... comme s'ils étaient triste pour lui?
En tout cas, bon nombre de soldats partit, il n'en restait que quatre, mais son autre lui semblait satisfait. Il donna congé à ses nouvelles recrues et se rendit dans ses quartiers, il avait une bien belle chambre, mais toujours aussi simple. En allant vers sa porte, une femme qui semblait avoir une petite trentaine s'approcha en lui souriant... elle avait un air familier«Oncle Vilal?» «Bonjour, Clémence...» elle lui sourit, elle était devenue une bien belle jeune femme. Elle lui tendit un petit panier«Tiens... ce sont des fruits du verger... je te trouve un peu pâle, tu as besoin de vitamines.» «Tu dois avoir raison. Je t'en remercie.» il ne fit que hocher de la tête, ne montrant pas la moindre marque d'affection envers la jeune fille. Celle-ci le regarda avec un regard plein de tristesse, il ne comprenait pas pourquoi.
Lorsqu'il ferma la porte de sa chambre et se retrouva seul, Vilal parut gagner au moins vingt ans de plus! Il s'affaissa, ses traits se crispèrent, il paraissait beaucoup souffrir. Il laissa tomber le panier à terre et ses mains tremblaient, il chercha maladroitement à retirer son armure, les pièces de métal tombaient aussi les unes à la suite des autres. Sous l'armure, son corps était sec. Il n'était pas maigre, mais il ne paraissait pas au mieux de sa forme. Il se retrouva rapidement en pantalon et torse nu, marchant péniblement jusqu'à son lit, il grimaça en s'allongeant tout en fixant le plafond, son souffle créait des râles de douleur...
Il resta comme ça à fixer le plafond un long moment, Vilal ne comprenait pas trop ce qu'il regardait, mais l'image se brouilla, jusqu'à devenir sombre. L'image suivante était une tombe, dans un petit jardin avec vue sur Alexandrie. Là, Clémence se tenait seule, vêtue de noir, pleurant en silence. Sur la tombe, il n'y avait que son nom, "Vilal Rannveig", et la jeune femme serra les dents tout en levant des yeux pleins de colère«Jusqu'au bout, tu n'auras été qu'un idiot!!! Tu aurais pu être heureux! Tu aurais pu fonder une famille, mais tu l'as laissée partir!!! Parce que tu ne voulais pas, parce que tu voulais garder ta stupide voie sur "les sentiments ça sert à rien"!!!» elle jeta un bouquet de fleurs sur la tombe, elle paraissait furieuse et hurlait encore «TOUT ÇA POUR QUOI??? POUR MOURIR TOUT SEUL DANS TON LIT SANS PERSONNE POUR TE DIRE ADIEU?? ABRUTI!!!!»Elle s'effondra, à genoux, sur le sol... pleurant en sanglots, l'image finit de se brouiller, et le miroir redevint normal.
Vilal resta un moment, interdit. Cette... vision était étrange. Apparemment, il y avait eu quelqu'un dans sa vie, enfin, il y aura quelqu'un. Quelqu'un que Clémence appréciera surement, mais qu'il laissera au profit de sa carrière. Il battit des cils un instant, et la voix d'Alexandre surgit de nouveau«L'avenir n'est qu'un ensemble de fils partant dans bien des directions. Un battement de cils peut vous faire changer de voie en un instant. Rien ne dit que cet avenir aura lieu, mais si vous refusez de prendre en compte cette vision et que vous poursuivez dans cette voie à l'heure actuelle, vous finirez ainsi.» Difficile de savoir ce qu'il en pensait. Au fond, il allait être général, visiblement respecté malgré cette espèce de compassion qu'il avait lue dans certains regards. Mais il n'était pas sûr de vouloir... faire du mal à Clémence. Il ne savait pas pourquoi, c'était surtout ce point qui le dérangeait. Sur le coup, Vilal se sentait assez mal à l'aise...
Deux piédestaux apparurent, avec des orbes de lumière. Il se souvenait de cet orbe, Clémence en avait un aussi, mais quand ils étaient arrivés à l'Ifa, l'endroit où l'énigme semblait mener, elle était tombée malade et ils avaient du rebrousser chemin. «L'orbe de la lumière pourra vous conduire au cristal. Mais j'ai dans l'idée que cela ne vous intéresse pas vraiment.
Fille de Bahamut, tu es prête désormais. Je t'écoute, que puis-je pour toi?» Vilal se tourna vers Suri. Fille de Bahamut. Était-ce vrai? C'était incroyable d'imaginer qu'elle puisse être la fille de celui qui avait détruit Alexandrie quelques années plus tôt. Il se demandait s'il devait se retirer?«Le sujet semble personnel désormais. Peut-être...»«Restez, chevalier. Votre destin est désormais lié à celui de cette jeune fille. Croyez moi.» Vilal haussa des sourcils, puis se tourna vers Suri. C'était bizarre, non? ========================== Vilal et Suri obtiennent l'orbe de la lumière Note: je ne fais aucune mise à jour sur nos fiches, je laisse le soin à Karma de les modifier |
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| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mer 12 Avr - 19:54 | |
| A priori, c’en était terminé de cette épreuve. Suri le comprit lorsque les miroirs semblèrent ne plus leur présenter aucune image, pas même un peu de brouillard. La fille de Bahamut soupira subtilement en étant finalement heureuse que ce soit terminé. Elle ignorait ce qu’elle devait comprendre de tout ceci, mais pour sûr que la dernière vision la laisserait marquée. Elle pensait comprendre que c’était son avenir actuellement, donc si elle changeait de voie, si elle restait prudente, les choses changeraient n’est-ce pas ? En tout cas, elle l’espérait. Elle espérait que ce n’était pas une fin inévitable. Que ce n’était pas son triste destin…
C’est ce qu’Alexandre confirma plus ou moins ensuite, rassurant Suri sur cette vision de l’avenir. Il pouvait être différent… Cela n’arriverait que si elle suivait cette voie sur laquelle elle était déjà. Dans cette vision, elle était seule, alors si elle était accompagnée, les choses changeraient ? Peut-être. Peut-être ne devait-elle pas s’obstiner à tout faire toute seule. Une chose qu’elle avait en effet tendance à faire un peu trop souvent, essentiellement par peur d’être jugée, ou de perdre ce à quoi elle pourrait s’attacher.
Les piédestaux qui apparurent devant eux laissèrent Suri sans réaction, jusqu’à comprendre que c’était un… orbe de lumière ? Elle n’en avait en effet pas encore vraiment entendu parler, étant tout récemment arrivé dans ce monde, mais elle jugea que c’était une récompense pour leurs efforts, vu que Vilal en eut un aussi. Alexandre semblait maintenant prêt à répondre à ses questions, du coup, le commandant voulut partir, mais la chimère semblait très déterminée à lui faire comprendre qu’il était destiné à avoir un rôle dans le futur de Suri. C’était un peu embarrassant… On pouvait s’imaginer ce qu’il insinuait, mais Suri avait des priorités. Elle décida donc de garder la tête claire et interrogea la chimère de lumière.
« Ehm… Vous avez dit être honoré de me rencontrer… Je suppose que je dois en déduire que vous connaissez mon père ? » En effet, c’était tout à fait logique. Pourtant, elle n’avait aucune connaissance d’Alexandre, elle… Ce n’était pas un éon qui existait sur son monde en effet. Ou du moins, pas qu’elle sache.
Toutefois, ce n’était évidemment pas la question qui l’embêtait le plus. Il y avait trop de choses qu’elle voulait savoir mais quelque chose lui disait que ces interrogations seraient résolues quand elle trouverait son père, donc autant demander le principal. Elle jeta un coup d’œil vers Vilal cela dit, en se demandant ce qu’il pensait de tout ça. Un homme si stoïque qui se faisait dire cash par une chimère qu’il avait un rôle à jouer dans le destin d’une personne dont il ne savait quasiment rien… ça devait faire un drôle d’effet, eh. Pour Suri aussi, mais pour elle, c’était surtout embarrassant et source de confusion.
Bref, une chose à la fois. « Essentiellement… J’aimerais bien sûr savoir où se trouve mon père. Ça fait bien quatre ans qu’il a disparu… et il… » Elle sentit un léger nœud dans sa gorge, si bien qu’elle déglutit pour tenter de le chasser. Ça fonctionna. Plus ou moins. « …il me manque. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Mer 12 Avr - 20:42 | |
| Bon ben il fallait désormais attendre et tendre l'oreille. Se tenant droit, faisant finalement comme si cette épreuve ne l'avait en rien affecté - et honnêtement, les deux premières ne lui avaient pas fait grand chose, seule la dernière l'intriguait un peu, malheureusement, il ne pourrait en parler à Clémence, elle n'avait pas encore la maturité nécessaire pour en discuter - et il attendait simplement de voir pourquoi il était présent.
Suri s'interrogeait donc sur son père, et Alexandre avait quelques éléments de réponse à lui apporter, heureusement. La chimère de la lumière devait être pleine de sagesse.«Ton père et moi avons été amis dans bien des mondes avant qu'ils ne fusionnent. Tu te trouves aujourd'hui sur Héméra, un monde qui était autrefois composé de quatre autres, bien différents les uns des autres, mais avec certaines similitudes. La langue, comme tu as pu le constater, mais également les chimères, comme tu apprendras à le savoir.» Vilal approuva d'un signe de tête, ces derniers éléments, il pouvait les confirmer«Je ne peux te dire pourquoi ces mondes ont fusionné. Mais à partir de ce moment, nous autres chimères avons disparu pour devenir les gardiens des orbes élémentaires. Plusieurs d'entre nous ont été choisis pour protéger cet équilibre, et ton père est devenu le gardien de la sagesse universelle.» «De la sagesse universelle? Que voulez-vous dire?»«Qu'il sait tout. Il a toutes les réponses, des plus futiles aux plus existentielles. C'est pourquoi son rôle est le plus important de tous, et c'est pourquoi aussi je ne peux me permettre que sa fille soit en danger.» Vilal pencha la tête sur le côté, il n'était pas sûr de comprendre?«Tu as bien compris, chevalier. La vision de Suri impliquait qu'elle parte à la recherche de son père, seule, et meurt dans son entreprise pour le retrouver. Si elle a quelqu'un pour la protéger, alors ce destin funeste sera modifié. Mais attention, personne ne devra savoir qui est son père, si cela venait à se savoir, elle serait traquée et gravement menacée. Des gens malintentionnés pourraient chercher à se servir d'elle pour atteindre Bahamut. Et même si je reste persuadé qu'il ne sacrifierait pas l'univers, même pour sa propre fille, on va dire que je préfère éviter de prendre le risque de lui imposer un tel choix.» C'était... incroyable. Même Vilal ne pouvait s'empêcher d'être un poil impressionné. Il avait visiblement la charge de la protection de la fille de Bahamut. Alexandre savait-il qu'il ne voyait pas cette chimère d'un bon œil depuis l'attaque d'Alexandrie? Oui, il devait le savoir.. mais peu importe, il savait aussi que le chevalier était suffisamment impartial pour ne pas en tenir compte«Ton père est le gardien de la vérité, Suri. Comme nous tous, moi excepté, il se déplace au gré du vent et de ses envies. Son emplacement change, mais il n'a pas le droit de venir de lui-même à toi. Tu vas devoir compter sur ta persévérance, et peut être aussi un peu de chance pour le retrouver... mais il existe aussi un autre moyen.» Les orbes se mirent à briller avec une certaine intensité, Vilal baissa les yeux sur le sien«Retrouvez les autres chimères. Certaines sont plus faciles à trouver que d'autres, liées à leur élément de prédilection. Si vous réussissez à réunir tous les orbes, alors Bahamut sera obligé de venir à vous.» Traquer plusieurs chimères pour en rencontrer une. La logique disait au chevalier que ça ne collait pas. Mais il ne comptait pas contredire une chimère pour autant. Il se contenta de ranger son orbe et attendit de voir ce que Suri pensait de tout ça. D'ailleurs, il réalisait une chose: en lui confiant cette mission, Alexandre ne faisait-il pas, de lui-même, en sorte que la vision de son avenir qu'il avait eue, ne se réalise pas? Après tout, s'il devait passer Général, il ne pouvait quitter Alexandrie, non? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tout vient à point à qui espère Jeu 13 Avr - 10:21 | |
| Ils étaient donc amis ? Suri pensait mieux comprendre pourquoi il ressentait un honneur à rencontrer la fille de l’un de ses plus vieux compères. Pourtant, il ne semblait pas s’interroger sur sa provenance… Les enfants d’éons étaient-ils donc monnaie courante ? Y en avait-il d’autres comme elle ? Enfin, peu importe, ce n’était pas du tout la question pour le moment. Elle s’en rendrait bien compte un jour.
Elle apprit toutefois que Héméra formait quatre mondes qui jadis étaient uniques, venant rejoindre ce que Vilal avait dit un peu plus tôt en déclarant que Héra était devenu un continent et non plus une planète. Elle saisissait mieux maintenant… de ce fait, comme les mondes avaient fusionnés, les chimères étaient devenues –pour la plupart– des gardiennes d’orbes élémentaires. Mais ce n’était pas le cas de Bahamut ; lui, il possédait la sagesse universelle, il pouvait répondre à toutes les interrogations possibles. Son rôle était le plus crucial, et Alexandre déclara qu’il ne pouvait se permettre de laisser sa fille en danger. Il avait en effet vu la vision que Suri avait eut et fit comprendre à Vilal, en gros, que son rôle serait de l’accompagner dans ses recherches et de la protéger.
« Et comment puis-je le retrouver ? » Demanda-t-elle enfin. Elle avait noté aussi qu’elle devait prendre garde à qui elle dévoilait son identité, mais déjà, elle était réticente à le faire, donc hors de question de le dévoiler à n’importe qui. La reine avait fait exception, surtout pour qu’elle puisse avoir ce qu’elle désirait via une grande franchise. Quoi qu’il en soit, Alexandre affirma qu’ils devraient trouver tous les orbes élémentaires, car Bahamut se déplaçait, il était donc improbable de lui donner une localisation puisque celle-ci pourrait changer n’importe quand… Suri baissa les yeux vers l’orbe qu’elle avait en main, qui scintillait un peu plus. C’était donc la seule méthode…
Elle nota qu’il avait dit que quelques unes d’entre elles suivaient leur élément de prédilection. Donc la chimère de glace avec de la glace, celle du feu avec le feu… Ça ne fonctionnerait peut-être pas pour toutes mais ce serait déjà une bonne indication. « Merci, Alexandre. » Rien ne le forçait à lui répondre, après tout. Pourtant, il lui avait offert de précieux renseignements. Elle lui était reconnaissante. La jeune femme, donc, rangea l’orbe dans ses effets personnels. « J’ignore quand ce sera fait, mais je le retrouverai. » Après tout, c’était bien pourquoi elle était partit de chez elle. Ça pourrait prendre deux semaines ou des années, elle le ferait. Au moins, ça lui donnait une bonne raison d’avancer.
Suri comprenait plus ou moins que c’en était fini de cet entretien. Evidemment, c’était la chimère de lumière qui pourrait proprement les congédier. Elle tourna son attention vers Vilal en se rappelant qu’Alexandre avait maintes fois dit qu’il aurait un rôle clef dans son destin. Elle ignorait quel serait ce rôle, si c’était dans le cadre d’un simple protecteur ou autre, mais au moins, elle avait plus ou moins l’impression que son aventure ne se déroulerait pas en solitaire à partir de maintenant… sauf si Vilal préférait rester ici, et Suri n’irait pas lui forcer la main, évidemment.
Un peu gênée, elle leva la tête vers les cieux, comme si Alexandre se trouvait là. « Est-ce ehm… est-ce tout ? » Elle ne voulait pas partir en voleuse ou un truc du genre… Et peut-être avait-il autre chose à dire ? |
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