Le mystère des monstres du Lac

Ancienne destination :Timber

Il fallait absolument que cette femme vienne proposer de monter à dos de chocobos... Nous lui avions offert un regard noir à cette mention, hors de question que nous chevauchions ces bêtes à plumes, nous préférions de loin faire tout le trajet à pied. Nous étions presque contente en fait que ces personnes de Galbadia nous escorte au final puisqu'il était déjà décidé de toute évidence que nous allions en voiture. Nous avions gratifié monsieur William d'un sourire approbateur quand il s'était proposé poliment pour s'occuper de notre sac de voyage. Comme quoi ce dernier apprenait tout de même vite et savait s'y prendre une fois qu'il faisait un effort. Ce n'était pas un mauvais garçon au final quand ce dernier s'y mettait vraiment. Monsieur Leonheart se trompait bien quand il jugeait nos efforts vains. Il ne l'avait pas dit à voix haute, c'est certain, mais son soupir en avait dit long. Si la voiture dans laquelle nous allions prendre place avait toute la place dont nous avions besoin, nous avions croisé les bras en constant devoir nous asseoir tout juste à côté des autres. Déjà, aucune chance que ce soit au centre, nous nous dépêchâmes de prendre un siège près de la fenêtre. Cela donnait au moins de quoi nous occuper l'esprit et nous détourner un peu des autres. Autant nous étions un peu mal à l'aise à l'idée d'être confinée dans ce petit espace aussi près de monsieur Lawrence, ou de tout homme d'ailleurs, ou de toute personne d'ailleurs, mais nous étions certaine que miss Bayushi ne se garderait pas de commentaires si nous osions lorgner sur ses attributs féminins. Peu pour nous dans les faits, qui voudrait de telles protubérances? Tous les problèmes quotidiens qui devaient venir avec, il y avait presque de quoi avoir froid dans le dos, sans parler que l'attention qu'ils attirent est une arme à double tranchant.

Ce n'était que dans le confinement de cette cabine que nous nous rendions compte à quel point nous étions peu adroite avec les gens. Ce n'était pas grande surprise au final, nous avions bien passé la majorité de notre jeunesse en compagnie de livre plutôt que d'autres êtres humains. Même nos contacts avec notre famille n'ont jamais été particulièrement animés. Au final, ce n'était pas quelque chose dont nous faisions tant le deuil, mais ce silence grandissant commençait sérieusement à devenir pesant. Nous nous étions détachée du panorama pour au moins engager la conversation. Difficile de savoir ce qu'ils aimaient autre que le combat pour la femme de Gaïa, autant opter pour un coup sûr en parlant de l'évaluation à venir.

«Il serait peut-être avisé de concevoir une stratégie pour ce qui va venir. Les créatures qui rôdent ici devraient être plus dangereux que ceux que nous avons vu dans les plaines à Balamb. Quelque chose de mieux réfléchit que de simplement se tenir éloignées de vous monsieur Lawrence. Après ce n'est que notre avis, nous pouvons toujours attendre d'être sur place pour y penser.»

Nous retournâmes à notre contemplation du paysage tout en croisant les jambes suivit d'un raclement de gorge gêné après nous être surprise à pose les yeux sur les attributs de miss Bayushi, en espérant qu'elle ne l'ait pas remarqué. Franchement, si elle devait s'en plaindre, elle n'avait qu'à éviter de les exposer tout le temps. Nous caressions la tête de Pooki qui était resté sagement endormi sur nos genoux tout le long du voyage. Les transports le rendait somnolant de toute évidence, ce qui était une chance comme il pourrait devenir fort énervant si jamais il serait venu à s'affoler dans cet espace clos.

Nous arrivâmes enfin à destination, pas trop tôt. Le lac n'était pas très loin de la ville, mais le trajet sembla durer plus longtemps qu'il ne l'aurait fallut. Nous sortîmes du véhicule maintenant en arrêt. Un petit poste avait été aménagé près du lac, surtout à des fins d'observation comme il n'était pas exactement fortifié. C'était donc là qu'ils allaient nous laisser. Pooki eut besoin de se faire secouer un peu afin de le réveiller, mais il sortit sans rechigner davantage pour aller se dégourdir les ailes un peu plus loin. À partir de maintenant, l'environnement avait reprit une allure plus sauvage. Vivement que nous terminions vite pour rentrer à Balamb, mais qui sait ce que nous allions trouver ici. Nous les avions surpris à parler de rumeurs de chimères. S'il y en avait vraiment une ici, alors cela valait la peine de se mouiller. Figurativement parlant, évidemment, hors de question de se jeter à l'eau, surtout que nous ne savons pas nager...

William referma le coffre une fois qu’il eût récupéré son sabre, le capot arrière laissant retentir un claquement sonore lors de son verrouillage. Une fois correctement équipé, il vint se placer au niveau de la vitre du conducteur pour confirmer la situation.

« Qu’allez-vous faire, à présent ?
-Nous avons été chargés de surveiller le déroulement de votre opération à l'aide de l’équipement installé au poste d’observation. Tenez, voilà la radio qui nous servira à vous contacter. Vous pourrez aussi vous en servir pour appeler la station. Nous ferons en sorte de vous apporter tout le soutien nécessaire si la situation l’exige.
-Entendu. » répondit simplement le jeune détective en récupérant le communicateur.

Les deux hommes lui décochèrent un signe de tête signifiant « Bonne chance ! » puis enclenchèrent le moteur et s’éloignèrent en direction du campement situé non loin.

William revint vers les deux jeunes femmes, toutes deux visiblement parées pour la mission. La question de l’organisation et de la formation à adopter durant leur enquête avait été abordée dans le véhicule, et William s’était attelé depuis un certain moment à y réfléchir.
Madoka semblait prête à en découdre et proposait que William et elle ne couvrent Victorique, ce qui restait une stratégie valable, voire idéal dans ce genre de configuration. Mais si l’on prenait en compte le fait que la jeune magicienne était évaluée sur toute la durée de ces investigations, il fallait bien avouer que cela ne lui laisserait pas beaucoup d’occasion de mettre en valeur ses capacités.

William ne doutait absolument pas des compétences en matière de combat de la demoiselle aux nattes, les exploits réalisés la veille dans la serre de combat lui étant parvenus en quatrième vitesse. Mais il lui fallait la voir à l’œuvre pour réaliser une évaluation complète.

« Votre idée est tout à fait pertinente, Mademoiselle Bayushi. Après tout, la base d’une formation sépare généralement les fantassins des mages. Cependant, je me dois de vous proposer un autre genre de formation tout en vous rappelant mon rôle d’examinateur. Je me placerai légèrement en retrait de Mademoiselle De Bastille, tandis que vous serez en charge de la ligne de front. Si la situation l’exige, je viendrais vous porter assistance en première ligne. Mais je me dois d’intervenir le moins possible dans cet examen. »

D’autant plus qu’il se retrouvait affublé d’un angle mort plus qu’handicapant à cause de son bras resté à l’atelier. Il ne doutait pas de pouvoir faire sans, il avait déjà souvent combattu avec un seul bras de disponible. Mais s’il devait évoluer ainsi pour toute la durée de la mission, autant se reposer un peu sur d’autres personnes pour gérer son flanc gauche.

« Si vous pensez être prête à partir, nous allons donc pouvoir avancer. Les hommes de la GGU m'ont indiqué un sentier balisé un peu plus loin, nous devrions commencer en partant de là. » fit-il en venant poser la main sur le pommeau de son arme.

Nous avions dégluti en entendant la proposition de monsieur Lawrence. Nous ne pouvions nous opposer au fait que nous étions celle examinée ici. Il y avait de l'idée là-dedans, et franchement cela tombait sous le sens toutes choses considérées. L'idée de se retrouver en première ligne avait de quoi installer un certain trac en nous par contre. Nous avions prouvé à bien des gens, incluant nous-même que nous étions capable de nous défendre avec ce qui s'était produit à la serre de combat, mais bien franchement nous n'arrivions pas à nous enlever de la tête avoir joui d'une grande chance lors de cet affrontement. Les monstres qui se trouvaient ici à Obel ne nous posaient pas autant d'appréhensions, mais ils étaient décidément beaucoup plus nombreux, surtout si les détails de cette mission s'avéraient exacts, et nous n'avions aucune raison de douter qu'il en soit autrement. Des monstres qui s'agitaient sans raison apparente n'était jamais une bonne chose. Nous ne pouvions nous résoudre à penser qu'il ne s'agissait que de monstres donc c'était à prévoir. Nous observions Pooki flotter sans un soucis apparent. Son manque de communication depuis la veille ne voulait rien dire qui valait. Nous craignions que même s'il connaissait bien ses allégeances, devoir détruire des monstres sans arrêt avait de quoi lui peser.

-Une décision qui tombe sous le sens en effet. Pressons le pas dans ce cas. Notre mission ici n'est pas d'en nettoyer la zone, seulement de découvrir ce qui agite les monstres. Il serait plus sage d'entrer en contact avec ces derniers le moins possible, au grand désarroi de miss Bayushi.

Nous connaissions bien le penchant pour la bataille de cette dernière. Nous espérions simplement qu'elle n'aille pas s'y jeter à corps perdu contre tout sens commun. Elle possédait plus de jugement que cela à notre connaissance, mais prudence était de mise. Nous lui avions échangé un regard, recherchant une réaction approbative. Pour ce qui était de faire dans la discrétion, le mieux que nous puissions faire était de ne plus attendre inutilement ici. Nos yeux se posaient davantage sur les alentours du sentier plutôt que sur la route elle-même. Nous avions pressé le pas pour rejoindre celle venue de Gaïa, bien que toujours légèrement en retrait sur sa gauche. Notre familier opta pour partir devant et agir comme éclaireur sur le sentier. Le petit monstre semblait plus indépendant qu'à son habitude. Nous ne doutions pas que son but premier était de s'assurer que la voie était libre, mais l'impression que quelque chose le tracassait davantage demeurait ancrée en nous.

Nos mains nerveuses s'attardaient sur les rebords affublés de fourrure blanche de notre manteau. Si jamais un monstre tentait de nous attaquer cette fois, nous allions être les premières à en subir les fougues. Notre familier n'était pas loin si jamais une telle chose arrivait, et l'idée derrière son geste était que si mon monstre le verrait en premier, il serait celui attaqué. Après les aptitudes qu'il aura démontré face à la férocité d'un Lygus, nous ne devrions pas avoir peur pour lui, mais toutes ces choses étaient trop nouvelles pour nous, et surtout arrivaient trop vite. À peine avions-nous prit le train pour la BGU que nous étions en sortie pour nous rendre en territoire hostile pour une mission d'entrée en tant que SeeD. Comme quoi la bureaucratie n'étouffait pas les personnes en charge. C'était tout à leur honneur en fait, bien que nous aurions pu amplement faire avec quelques délais supplémentaires pour une fois. Notre tension culmina pour être relâchée en un soupir résigné. Là n'était plus le moment pour céder à la panique. Nous étions venue de trop loin pour reculer, et aucune personne présente ici ne saurait tolérer que nous nous défilions. Au final, que pouvait-il vraiment y avoir de si terrible ici? Il s'avéra être une mauvaise idée d'y penser, car notre imagination fertile était amplement capable d'y trouver des réponses... Notre nervosité devait certainement transparaître à présent. Quelle conduite digne d'un SeeD, vraiment...

William avait émis quelques réserves sur la stratégie à adopter pour le combat. Magie ou pas, il s'attendait visiblement à ce que ce soit Victorique qui fasse le gros œuvre. Une décision logique vu qu'après tout, c'était elle qui était examinée : si Madoka et William trucidaient tout eux-mêmes, ce serait quelque peu difficile de se faire un ordre d'idée sur ses performances sur le terrain (le Lygus comptait pas avec l'infirmerie à coté). Donc, même si les deux manieurs de coupe-bonshommes restaient là, ce serait toujours à la sorcière de faire le job pour la mission. Tant pis.

Pooki était parti en avant pour faire l'éclaireur ; rien à dire, mais restait à espérer que si les choses tournaient au vinaigre, il reviendrait. Quoique il n'y avait pas de raison pour laquelle il laisserait sa maîtresse en plan... Exception faite du fait que Madoka était toujours avec elle. Mais ce serait vraiment une raison en carton pour la chauve-souris de refuser de revenir à cause de ça. Et ce n'était pas le plus important.

Pour une zone sauvage, Obel était plutôt calme. Il n'y avait pas grand chose à entendre, excepté les vaguelettes du lac qui venaient s'écraser sur les bords et le vent. Même le groupe ne pipait mot, tout attentifs qu'ils étaient à ce qui se passait atour d'eux. Voire même nerveux dans le cas de Victorique ; il ne fallait pas avoir fait de hautes études pour sentir qu'elle était nerveuse à l'idée d'être en conditions réelles.
Madoka allait lui dire de ne pas s'en faire quand un bruit inhabituel se fit entendre, un peu comme un battement d'ailes...
Les deux autres n'avaient même pas réagi que Madoka envoyait déjà un coup dans la direction du bruit ; grand bien lui en fit, car la source du bruit (deux gros oiseaux bleus moches) dut s'éloigner de sa cible (le groupe) pour éviter le "vent" qui leur fonçait dessus. Mais aussitôt le groupe contourné, ils revenaient à la charge. Bon ben... Victorique qui voulait éviter de provoquer le combat, c'était loupé.


- Quel désarroi, vu que sont eux qui viennent vers nous ?!


==========


Infos :
Nom du monstre : Malaku * 2
Niveau : 4
HP : 348
Craint : Vent
Résiste : /
Immu : /

==========

→ Zmeï créature des mers engage le combat.

Hors rp:

Au fur et à mesure qu'ils parcouraient le sentier bordant le lac, William pouvait presque sentir la tension qui se dégageait de Victorique. Il n'y était certes pas allé avec le dos de la cuillère en proposant qu'elle prenne les devants, mais il ne doutait pas qu'elle comprenait l'enjeu que représentait cet examen.

Un SeeD restait avant tout un mercenaire. Aussi leur fallait-il maintenir une certaine image inspirant la confiance. Et ce n'était peut-être pas plus mal qu'il force un peu la jeune femme à s'imposer davantage sur le terrain, cela ne pourrait que l'aider. Tout du moins, c'était sa vision des choses.

Alors que le groupe commençait à emprunter une parcelle de terrain légèrement plus élevée par rapport au lac, William se décida à ressortir la gemme qu’il avait précédemment achetée à Balamb. Il hésita quelques instants à quelle serait la meilleure manière d’utiliser la pierre précieuse, sachant qu’il lui était à l’heure actuelle impossible de faire intervenir sa griffe de combat dans l’équation. Quelques secondes de réflexion lui firent conclure qu’il était inutile d’épiloguer sur la question plus longtemps, car repousser l’utilisation de l’objet plus longtemps ne lui serait que plus problématique au moment où il en aurait vraiment besoin.

La surface de la gemme rencontra subitement la lame d’un des poignards de combat de William, le jeune homme ayant exécuté un rapide enchaînement invoquant le lancer de la gemme au-dessus de sa tête suivi d’une passe rapide avec le couteau empoigné à l’inverse. La pierre transparente se laissa transpercer par la lame sans aucune difficulté, avant de disparaître dans un flux d’énergie mystique dirigé vers l’arme sélectionnée par le détective.

A peine eût-il rengainé le couteau d’urgence qu’il perçut l’attaque préventive délivrée par Madoka à l’adresse des deux monstres volants. Il n’intervint pas immédiatement, préférant attendre de voir une quelconque réaction de la part de Victorique avant de s’avancer, mais dût cependant poser genou à terre lorsque la terre se mit à trembler.

La situation avait changé du tout au tout en à peine quelques instants. C’était là les aléas de mission d’enquête comme celle-ci : les informations sur ce qui avait pu causer toute cette agitation autour du lac manquaient cruellement aux membres du SeeDs et peu de temps semblaient s’être écoulé entre le bouclage de la zone et la demande faite auprès de la BGU.

William releva la tête vers le bord de la falaise devant lequel avait émergé la créature marine. Ainsi donc la soi-disant chimère d’Obel n’était qu’un simple monstre plus grand et plus menaçant que la moyenne. Ce n’était pas vraiment une surprise, William ayant déjà envisagé cela en repensant aux rumeurs surréalistes colportées par des tabloïds en quête de matière à vendre.

« Eh bien ! Nous n’aurons donc pas à nous inquiéter de faire face à l’une des créatures les plus puissantes ayant existé sur Dol. C’est déjà ça de pris… » déclara le jeune homme en se relevant, un léger rictus confiant apparaissant au coin de son visage.

Passant sa main à l’arrière de sa ceinture, le jeune homme dégaina rapidement son sabre monochrome et vint porter la lame au niveau du menton dans une posture à vocation neutre, évaluant plusieurs schémas d’attaque.

« Bien, commençons. »

Une impulsion subite du pied droit et William partit à la rencontre de leur adversaire. Quelques jets d’eau à haute pression furent envoyés dans sa direction en réponse à ce geste, mais le jeune détective esquiva habilement en exécutant une série de pas de côtés juste avant l’impact.

Une fois à portée, William délivra un large coup horizontal à l’adresse du serpent aquatique, l’épée nommée Loup d’Ivoire fendant l’air en sifflant.

William attaque Zmeï.

Note:

-Mais enfin qu'est-ce qui se passe ici!? Un tremblement de terre venu de nulle part comme ça?

Le manque de réponse de la part de nos compagnons de voyage montrait bien qu'ils ignoraient ce qui se passait au juste. Cette région n'était pas exactement sujette aux secousses sismiques à notre connaissance. À peine tentions-nous de nous relever, alors que personne ne voulait bien nous y aider devais-je l'ajouter, nous avions figé sur place avec les yeux écarquillés grands pour la suite. Un rugissement fendit l'air tandis qu'une vague venait s'abattre en contrebas. La chose à l'origine de cette secousse était donc une créature, et qui semblait être dans une colère noir qui plus est. Si nous n'étions pas clouée au sol, l'envie de prendre nos jambes à notre cou s'en serait trouvée difficile à supprimer. En parcourant le reste du groupe du regard, nous pouvions en conclure qu'ils ne partageaient pas exactement notre avis. Les paroles de sire Lawrence n'avaient rien pour nous réconforter. Cette chose n'était peut-être pas une chimère, mais il n'y avait aucun moyen sur terre que nous puissions la vaincre! Nous avions levé la main pour lui sommer de prendre garde, mais il partit à l'attaque avant même que les mots ne quittent notre bouche.

Nous nous étions sentie soulevée de terre, tirée tout bonnement par le col. Curieuse de voir ce que cela signifiait, nous pouvions entendre le battement d'ailes familier de Pooki. Alerté par ce raffut de tous les diables, et évidemment laissé de marbre par ce tremblement de terre, le familier était donc accourut. Il nous adressa un couinement aigu avant d'aller se joindre à l'assaut du détective. Ses efforts servaient plus à attirer l'attention du monstre gargantuesque. S'il ne courrait pas le risque d'être dévoré tout cru, il y avait presque de quoi trouver intriguant ce face à face digne de David et Goliath. Le petit monstre rouge se mit à tournoyer autour du grand monstre, poussant des grognements tirant plus près de couinements agressifs. Il n'avait jamais été du genre intimidant, mais visiblement il comptait espérer être suffisamment nuisible face au Zmeï pour en attirer la colère. Que lui arrivait-il au juste? Jamais nous ne l'avions connu aussi insouciant pour sa propre sécurité depuis que nous avions combattu le Lygus. Que pouvait donc passer par la tête de ce petit monstre, ce serait certainement plus facile s'il était capable de parler. Que faire, que faire? Il n'était plus question de reculer maintenant que Pooki semblait décidé à se battre avec. Ce familier avait le don de se montrer indépendant dans les pires moments possibles... Dans ce cas, il ne restait plus qu'à rassembler le peu de courage qui nous restait, et faire en sorte que ces genoux cessent de claquer entre eux un instant.

-Eh bien... Si... vous souhaitez vraiment vous lancer dans un combat perdu... Mieux vaut tester le terrain d'abord... Commençons par voir s'il aime la foudre.

Comme quoi acheter cette pierre au marché s'avéra peut-être une excellente idée, bien que nous l'avions pratiquement fait sur un coup de tête dans l'embarras auquel nous avions été sujette. Nous nous emparâmes du péridot en question. D'après les connaissances que nous avions amassé sur les gemmes avant notre départ pour la BGU, ces pierres précieuses détenaient un pouvoir relié plus particulièrement à la foudre. Ça ne prenait pas un génie pour se douter qu'une créature aquatique comme celle-ci se trouverait beaucoup plus sensible à cet élément. Du moins, ça ne coûtait rien de tenter notre chance. Nous refermâmes la main sur la pierre pour nous concentrer du mieux dont nous étions capable en ce moment. À mesure que nous sentions la gemme disparaître dans notre paume, les mots nous venaient lentement à l'esprit par eux-mêmes.

-Signo Tonitrui: Columna ad caelum...

Un cercle d'inscriptions dorées se traça lentement autour de la créature marine. Le cercle se compléta en une forte lumière, presque aveuglante. Un puissant craquement se fit entendre et, subitement, une colonne de foudre s'abattit sur le monstre. Espérer que cela en viendrait à bout était un voeu qui n'allait certainement pas être réalisé, mais nous pouvions toujours songer à l'éventualité que le coup lui fasse suffisamment mal pour qu'il décide de retourner d'où il venait. Dans le pire des cas, cela n'allait que le mettre davantage en colère...

Victorique lance Pilier de foudre

HRP:

Eh ben. Avant même que le combat contre les monstres (que Victorique n'avait même pas calculés, au passage) ne commence, un tremblement de terre vint secouer la zone et envoyer notre joyeux groupe embrasser le sol. Trois chances pour deviner sur quoi Madoka était tombée et les deux premières comptent pas.


- AOUTCH !


Et histoire de rajouter un level, le séisme fut suivi de quelques vagues façon attraction avec les bouées du parc Astérix et d'une hurlement assourdissant. OK. Il y avait donc bien un truc pas dans le manuel dans ce lac.
Et effectivement, ce truc était pas dans le manuel, même s'il n'y avait pas le temps de chercher la page "serpent de mer violet". Une minute. Serpent de mer...
Oh bon sang. Il ne ressemblait pas vraiment à l'image qu'on se faisait de lui au pays, mais même notre grande blondasse n'eut pas besoin de se creuser le ciboulot trop longtemps pour comprendre à quoi faisait référence cette chose.


- ...Léviathan...


Mother. F*cking. LEVIATHAN.

Madoka n'en croyait pas ses yeux. Léviathan, le dieu de Wutaï, était juste là, devant elle. Et il voulait de la baston... Et bah, ce que serpent de mer veut... Serpent de mer obtient.
William et Victorique n'avait pas attendu pour ça : le manchot avait filé en ligne droite sur la créature avant d'y flanquer un coup de surin. Victorique, elle, avait du se faire hélitreuiller par son marshmallow rouge volant avant de réussir à lancer un sort malgré sa flippette carabinée pendant que le moucheron rouge voltigeait autour du monstre. Restait à espérer qu'il aime le poison, le pourceau.

Les jets d'eau lancés par le monstre en direction de William avaient nettement perdu de leur puissance quand Madoka partit à son tour ; excepté des éclaboussures, rien à signaler, ce qui valait mieux car ces jets devaient avoir une patate à faire passer un cutter hydraulique pour un pistolet à eau. Izi.
Une fois au niveau du bestiau, c'était difficile de dire si le sabre de Madoka allait percer les écailles ou trouver une faille ou même si le poison allait marcher, mais bon. YOLO, dut-elle se dire en frappant.


==========

Madoka utilise Dard du Scorpion (80 dégâts physiques, 20% de poison niveau 1) sur Zmeï

==========

Le coup que William avait porté semblait à peine avoir entamé la cuirasse du monstre, qui n’avait pas eu l’air plus affecté que ça. Les quelques attaques et sorts qu’il s’était reçu par la suite n’eurent visiblement pas de succès visible non plus et la contre-attaque ne se fit pas attendre.

A peine le jeune détective entendit le cri de la bête qu’il se sentit emporter dans les airs, le serpent de mer ayant outrepassé son élément aquatique pour se jeter sur son adversaire. William avait sous-estimé la créature et il en payait le prix, n’ayant pas imaginé une seule seconde que ce reptile marin possédait la faculté de flotter dans les airs.

Le choc fut terrible pour le jeune homme, la terre aux abords du lac ne lui permettant pas d’absorber l’impact. Son corps tout entier percuta lourdement le sol et il put sentir les répercussions dans l’ensemble de ses os et de ses muscles. Un craquement sinistre avait retentit dans ses oreilles, lui indiquant qu’au moins une ou deux côtes avaient été fêlées, si ce n’est carrément brisées.

« Urgh ! Ah, voilà qui va m’obliger à retourner à l’hôpital dans peu de temps… Squall aura droit à une importante note de frais de ma part… » cracha-t-il alors qu’il gisait sur le dos.

Usant de toutes ses ressources, William se retourna en prenant appui sur ses genoux et ses coudes tremblants, les pans de son long manteau venant traîner au sol en soulevant une fine couche de poussière.

Un filet de sang vint éclabousser le sol devant lui, tandis qu’il portait la main à l’intérieur de son habit. Il ressortit une fiole transparente contenant la mixture régénératrice qu’il avait achetée à Balamb et vint la déboucher au plus vite avant de la vider de son contenu. Le liquide fit effet rapidement et la plupart des douleurs s’estompèrent en l’espace de quelques secondes. Il lui serait possible de continuer le combat, mais ce n’était qu’une mesure temporaire avant d’aller se faire soigner.

Il était temps de passer en revue les informations qu’ils avaient obtenu de ce premier assaut. La créature en face d’eux disposait d’écailles résistantes, mais pas impénétrables. La preuve en était la nette coupure que William avait réalisée avant de se faire envoyer momentanément au tapis. Si l’on employait suffisamment de force, il serait très certainement possible de transpercer ce manteau protecteur. Madoka n’avait pas non plus réussi à pénétrer suffisamment profondément la cuirasse, aussi il fallait croire qu’il leur faudrait une force bien plus importante.

La magie semblait avoir fonctionné. Tout du moins, il lui avait semblé que la bête avait été surprise par le sortilège de foudre de Victorique, mais l’attaque soudaine dont il avait été victime tout de suite après montrait une certaine résistance à l’électricité chez cette créature.

Il était pour le moment difficile de voir où cet affrontement allait les mener, mais William pouvait sentir qu’ils étaient proches d’une solution.

Un grésillement en provenance d’une des poches extérieures de son manteau le tira de sa réflexion, suivit d’une voix déformée :

« Poste de contrôle à William Lawrence. Vous nous recevez, détective ? Une activité sismique inhabituelle a été enregistrée dans votre secteur. Quelle est la situation ?
-William Lawrence à poste de contrôle, je vous reçois correctement, répondit le jeune homme en sortant la radio qui lui avait été confiée par les SeeDs. Je vous épargne les détails, mais je confirme que la créature qui est responsable des récentes perturbations de l’environnement d’Obel n’appartient pas à la classe Bahamut.
-Ce n’est donc bien pas une chimère… Bien compris, une unité se met en route immédiatement pour vous prêter main-forte. Ce devrait être l’affaire de quelques minutes tout au plus.
-Reçu. Je vous recontacte s'il y a du nouveau. »

William rangea alors le dispositif de communication dans son manteau et se releva, récupérant par la même occasion l’épée qu’il avait plantée dans le sol.

« L’important est désormais de tenir bon jusqu’à l’arrivée des renforts ! Ceci est la seule consigne que je vous donne, agissez comme bon vous semble et n’hésitez pas à me faire part de vos suggestions quant à la stratégie à employer ! » déclara le jeune homme à l’adresse de la jeune magicienne, tout en reprenant une posture de combat plus assurée.

Il entendait bien évidemment par cela qu’il comptait bien la voir vaincre l’animal avant l’arrivée des SeeDs, tant qu’à faire.

William utilise un objet : Potion. Récupération de 200 PV.

Le rugissement qui provenait de cette bête était si puissant que nous avions eu à nous couvrir les oreilles. Sans même préoccupé par les attaques qu'il venait de recevoir, il se jeta sans hésiter sur Lawrence pour le jeter sauvagement au sol. Trop loin pour pouvoir réagir, nous assistions avec horreur à cette scène. Nous avions étouffé un cri de justesse, nos lèvres cachées par nos propres mains. Tout comme face au Lygus, ce combat était aussi réel que les risques qu'il comportant. L'autre moustique géant s'était déjà montré être un véritable problème, nous avions maintenant affaire à un serpent à la taille plus ridiculement gargantuesque encore. Pour protéger Lawrence d'une seconde attaque de la créature avant qu'il ne puisse s'en remettre, Pooki interféra en faisant écran. Incapable d'attaquer cette chose dans son état présent, il pouvait au moins se montrer le plus énervant possible en espérant qu'il allait mordre à l'hameçon.

Tandis que notre esprit cherchait une solution à toute cette situation sans opter pour la fuite, nous étions laissée à la vision de notre examinateur qui se trouvait en fort mauvaise posture. Nous ne pouvions qu'imaginer les blessures qu'il avait pu recevoir dans un tel impact. Il avait peut-être la tête dure, mais pas à ce point. Que faisait-il à rester sur place enfin quand il venait tout juste de recevoir un tel coup? S'il l'avait blessé avec tant de facilité, nous ignorions ce que nous allions faire si jamais il décidait de nous attaquer directement. L'attaque qu'il avait échangé avec n'avait pas semblé lui faire grand chose, puis celle de Madoka l'avait légèrement secoué, mais sans plus. À ce qu'il semblait, la foudre ne sembla pas avec l'effet escompté non plus. Si tel était le cas alors, mieux valait tenter autre chose. Si seulement nous en savions plus sur cette chose, il serait probablement plus facile de constituer un plan. Si un élément n'avait pas marché, il ne restait plus qu'à essayer autre chose dans ce cas.

-Frigus aegida: cor fractis.

Cette courte incantation terminée, nous concentrions notre pouvoir et notre énergie à travers la magie consacrée par la gemme. Nous levâmes les mains pour les pointer en direction du monstre. Nous conjurâmes les grands pieux de glaces qui lévitaient autour de la créature. Ceux-ci demeurèrent immobiles jusqu'à ce que nous avions rejoint nos mains d'un geste vif. Tous les pieux de glace allèrent dès lors se planter dans leur cible dans tous les angles possibles. Peu importe la taille de ce montre, nous étions à peu près certaine qu'une telle attaque allait avoir ses effets.

Victorique utilise Salve de Glace

Il semblerait que Léviathan (si c'était bien lui, mais la dégaine laissait peu de place au doute) était aussi mastoc et solide qu'on le disait ; les trois attaques de nos héros ne lui avaient pas fait grand-chose comme bobo, et il était passé à la contre-attaque. Sur William.

Nul doute qu'il allait se souvenir d'avoir embrassé le sol après s'être fait soulever comme un fétu de paille par le monstre pendant un bon moment. Et s'il oubliait, les fractures feraient un bon rappel. Heureusement qu'il avait prévu le coup avec une potion, faute de quoi au prochain coup, il y avait des chances que ce soit game over pour lui.
Les choses commençaient sérieusement à sentir le fromage quand la radio qu'il avait embarquée avant de partir se mit en marche : visiblement, la soldatesque locale avait capté ce qui se passait au bord du lac et envoyait la cavalerie. Nouvel ordre de William : juste tenir jusqu'à ce que du renfort arrive. Bon bah vu comme ça... Madoka regrettait de ne pas pouvoir se farcir l'animal à eux trois (voire même seul à seule !), mais force était de reconnaître qu'ils étaient encore trop faiblichons pour espérer en venir à bout par leurs propres moyens.

Victorique et Pooki continuaient à faire chacun leur truc : Victorique à flipper sa race et lancer de la magie (passant de la foudre à la glace) et Pooki à tourner autour du monstre pour l'asticoter. Ce qui laissait une fenêtre d'attaque plus que suffisante à notre boobie lady pour aller refaire tâter de son acier à ce Zmeï. Plutôt que de viser le corps, Madoka profita d'un énième tour de Pooki autour de la créature, qui le poussa à approcher sa gueule du groupe, pour frapper à la tête. Qui sait, peut-être que ses dents et ses moustaches étaient moins solides que ses écailles...


==========

Madoka attaque Zmeï

==========

Il était difficile de dire s’ils étaient réellement capables de venir à bout d’une créature comme celle qu’ils avaient en face d’eux, tant il semblait résistant à n’importe quel type d’attaque reçue.

« Il doit sûrement y avoir un moyen de rendre cette bête vulnérable à nos attaques. Un point faible quelconque doit bien exister chez cette créature. »

William s’était mis à courir en arc de cercle pour pouvoir cerner les différents points de vue du champ de bataille, évitant du mieux qu’il le pouvait de se prendre un nouvel assaut du Zmeï. Il pouvait sentir de légères douleurs aux côtes lors de ses déplacements, mais tentait de faire avec pour ne pas gêner les autres.

Alors qu’il allait se placer en biais par rapport à la créature, il sentit un nouveau tremblement de terre qui l’obligea à planter sa lame dans le sol pour ne pas s’écrouler Grand bien lui en fit, puisque qu’une énorme vague vint s’abattre sur lui et les deux jeunes femmes dans les secondes qui suivirent. Les flots lui frappèrent durement le corps pendant quelques instants, et il dut retenir son souffle s’il ne voulait pas se retrouver noyé instantanément. Fort heureusement, l’eau se retira rapidement et il put reprendre une respiration normale en retirant son sabre de la terre humide.

« Très bien. Ca aurait certainement pu être pire, comme situation…

William jaugea quelques secondes son adversaire et entreprit de repartir à l’assaut comme lors de sa dernière attaque. Mais lorsqu’il arriva au niveau du serpent géant, il effectua un puissant saut suivit d’une pirouette aérienne et se retrouva au niveau d’une des nageoires massive du reptile aquatique, que le jeune homme comptait bien évincer de cet appendice. Le Loup d’Ivoire vint fendre l’air tandis que William retombait lourdement au sol, venant d’asséner une puissante attaque.

Allait-ce être suffisant pour déstabiliser la créature ? C’était la question que s’était posé le jeune homme tout le long de cette attaque.

William utilise Pleine Lune sur Zmeï.

-Mais que prépare-t-il encore celui-là...

Aussitôt dit nous avions notre réponse. La terre s'était remise à trembler de plus belle, faisant repenser au raffut qu'il avait causé en apparaissant en premier lieu. Pendant un instant, nous craignions qu'un deuxième monstre similaire fasse son apparition, mais territorial comme il semblait être, c'état peu probable. Ce qui arriva n'était guère mieux en fait. Nous étions complètement pantoise en face de l'immense vague qu'il venait de créer, et qui menaçait de s'abattre sur nous tous. Nous avions exprimé un mouvement de recul, mais notre corps refusait de bouger davantage. Si nous n'étions figée sur place, alors la fuite aurait été la réponse la plus évidente à la situation. En place de cela, nous n'avions pu que lever les avant-bras devant notre visage en parfait automatisme quand la vague vint s'écraser jusque sur notre position pourtant plus haute.

Aveuglée par cette massive quantité d'eau, nos pieds se dérobèrent du sol avec peu de résistance alors que tout notre corps était projeté. Nous en avions presque pensé l'impensable, que nous étions morte sur le coup, mais le poids écrasant du liquide qui était venu nous couper le souffle, même après que l'eau se soit retirée nous en témoigna le contraire. Nous avions retiré nos bras de face à notre visage, les laissant tomber lourdement sur le sol trempé qui émit un bruit humide. Les yeux à nouveau ouverts, nous pouvions voir le ciel directement au-dessus, et nous l'observions d'un air un peu pensif. Si nous ne doutions pas encore de nos chances de succès contre ce monstre, maintenant se trouvait le moment. Notre premier effort afin de nous relever se révéla être un échec. La raison était que, nous aurions sincèrement dû le deviner, nos vêtements étaient entièrement détrempés, et particulièrement lourds qui plus est. D'abord un peu incapable d'y croire, même si c'était au fond très facile, notre respiration s'intensifia à mesure que nous en arrivions à la réalisation.

Cette saleté de monstre venait donc de complètement ruiner ma robe que je venais tout juste de me procurer, et il pensait pouvoir s'en sortir impunément!? Le Lygus était une chose avec son dard, mais là celui-là il dépasse complètement les bornes! Un second souffle m'était venue alors que je me releva non sans peine et misère, mais aussi avec un regain de vigueur certain. Une mèche de cheveux mouillée me retomba sur le nez, autre chose à ajouter à la liste. J'appelai Pookie d'une voix plus autoritaire que jamais, tant qu'il s'arrêta net même s'il était tout près de la créature.

-Hors de question que votre patrouille vienne s'en charger! Ce gros reptile débile va avoir ce qu'il mérite ou alors je n'ai plus qu'à changer de nom. Madoka, la glace et la foudre n'ont pas l'air de lui faire plus mal que le reste, essayez donc le vent s'il vous reste assez d'énergie. J'ai toujours eu envie d'essayer la peau de lézard...

Une pointe sinistre se lisait dans ma voix. Cette fois je devais bien trembler de colère et non de peur. Cette sale bête m'avait cherchée, et je ne comptais plus battre en retraite maintenant. Il pouvait nous jeter par terre, nous lancer des tsunamis ou peu importe ce qu'il avait d'autre en réserve, nous aussi nous avions notre propre puissance de feu. En parlant de puissance de feu, Pookie arriva à ma hauteur. Je l'empoignai si fermement que mes doigts s'enfoncèrent presque dans sa peau. Je m'avançai pour avoir des conditions de lancer plus favorables, puis je m'exécutai. Une parcelle de magie de ténèbres infusée dans le familier eut son effet. Un boulet de canon noir partit à grande vitesse vers le monstre. Les armes tranchantes n'avaient pas eu d'effets très probants jusqu'à maintenant, il ne restait qu'à espérer qu'une frappe plus contondante en retirerait plus de résultats.

Victorique utilise attaque avec rage et préjudice sur Zmeï

Décidément, ce truc ne tombait pas si facilement. Il était évident que le grand Léviathan ne se laisserait pas faire devant de simples humains, mais quand même, il pourrait faire un effort en voyant qu'il y avait une compatriote dans le lot ! Quoique non, c'était plus amusant comme ça !

Après avoir à nouveau tenté de faire du sashimi de chimère potentielle, ce fut au tour du monstre d'attaquer... En leur envoyant un tsunami dans la gueule. Bon, au moins il n'y avait pas de centrale nucléaire à proximité, c'eut été un problème de plus sur la liste.
William, occupé à faire le tour du monstre pour chercher des faiblesses, ne dut qu'à son réflexe de planter son épée dans le sol pour ne pas finir éjecté par le mur d'eau. Victorique, dénuée de lame, but la tasse et partit embrasser le sol en plus de se faire repousser par la vague. Madoka voulut imiter William, mais le sol étant rocailleux, impossible de planter le sabre dans le sol ; notre boobie lady opta pour sauter sur un rocher surélevé pour ensuite tenter de sauter par-dessus la vague, mais l'eau fut la plus rapide et, malgré ses flotteurs, notre blondasse favorite fut elle aussi lavée à grande eau...

Au final, s'en sortir trempés comme des soupes avec "seulement" quelques contusions dues au choc de l'eau n'était pas un mauvais résultat, même si après quelques coups comme ça, il faudrait mettre l'équipe au sèche-linge avant de pouvoir en tirer quoi que ce soie.
William opta pour repartir à l'attaque illico et Victorique... Péta un fusible. Visiblement peu jouasse de s'être fait inonder la face et salir sa nouvelle robe (et peut-être peur qu'on voie à travers), la gnome en oublia de parler à la première personne quand elle exprima haut et fort son envie de se faire un sac à main de chimère... Et de suggérer que Madoka tente une attaque de vent, la seule chose élémentale pas encore testée. Hé ben.


- Je vous avais dit que vous prendriez goût à combattre !


Le temps que la gelée rouge mammophobe aille s'écraser contre le serpent, Madoka eut le temps de cramer ce qui lui restait d'énergie en lançant un autre de ses coups de vent coupants sur le lézard. Restait à espérer qu'il aurait ENFIN sa dose après ça ! Ou pas.


==========

Madoka utilise Vent Tranchant (80 dégâts physiques de Vent) sur Zmeï

==========

La dernière salve d’attaque avait enfin entraîné des signes d’affaiblissement de la part du Zmeï, le groupe ayant enfin réussi à mettre à mal la créature à force d’acharnement. Mais malgré toutes ses blessures, le reptile faisait encore preuve d’une vélocité effarante et il se faufila de nouveau sur le champ de bataille, en prenant cette fois pour cible la magicienne du groupe.

« Bon sang ! Victorique ! »

Le choc avait une fois de plus été terrible et il ne faisait aucun doute que la jeune femme l’avait senti passer. William espérait tout de même qu’elle n’en souffrirait pas autant que lui lorsqu’il s’était fait projeter à terre, le jeune homme pouvant sentir la douleur aux côtes se manifester de nouveau.

Instinctivement, le jeune homme s’élança vers le point d’impact pour s’assurer de l’état de Victorique. A première vue, elle ne semblait pas hors course, quoique probablement bien secouée.

« Comment vous sentez-vous ? Vous pensez pouvoir vous relever toute seule ? » demanda le jeune homme en se plaçant à genou à côté de la jeune sorcière, ne manquant pas de jeter plusieurs coups d’œil autour afin d’évaluer continuellement leur situation.

Tout en venant prêter son bras à la jeune femme pour l’aider à se remettre sur pied, l’ex-SeeD prit le parti d’exposer ses analyses :
« Nous ne devrions plus en avoir pour très longtemps, à présent ! Cette créature à beau être coriace, nos attaques semblent bien l’avoir affaibli. En tout cas, suffisamment pour qu’elle puisse être maîtrisée. Nous n’aurons peut-être pas l’occasion de l’abattre nous même, mais nous pourrons au moins nous féliciter d’avoir grandement facilité le travail aux agents du SeeD. Enfin… »

Le jeune détective récupéra l’arme qu’il avait fiché dans la terre précédemment, et s’avança de nouveau vers la bête avec pour intention de l’envoyer au tapis.

« Il ne s’agirait tout de même pas de crier victoire trop tôt !!! »

William attaque Zmeï.

-Y prendre goût!? Je vous rappelle que l'on se bat pour nos vies en ce moment!

Le monstre marin poussa un second de ses puissants rugissements rauques qui avaient de quoi nous clouer sur place l'espace d'un moment. Nos mains couvraient nos pauvres oreilles pour les empêcher de se perforer à coup sûr sous cette agression sonore. Nous venions réaliser trop tard à quel point il s'agissait d'une erreur quand nous avions senti quelque chose empoigner notre taille. À peine alors que nous ouvrions nos yeux que nous pouvions sentir nos pieds se départir du sol. Ce monstre se déplaçait vite pour quelque chose d'aussi grand, c'était peu dire à la vue de tout le terrain qu'il venait de couvrir en si peu de temps pour passer à l'attaque. Se débattre dans cette situation semblait bien peine perdue, il n'y avait pas grand chose que nos maigres forces puissent changer à cette position précaire. Nous étions en fait surprise qu'il ne nous ait pas tout simplement écrasée sous la force de sa simple poigne. Vu ce qu'il avait fait à monsieur Lawrence plus tôt, nous nous doutions bien de ce qu'il préparait. Pookie s'était précipité pour arriver jusqu'à notre hauteur. À force de débattements, nous arrivions à empoigner la chauve-souris juste à temps. Son corps émettait une fumée noire tandis qu'il prenait la même couleur. Sous l'emprise de traces de notre magie, il se positionna de l'autre côté quand il était sur le point de nous envoyer au sol. Les forces du petit monstre n'avaient pas été suffisantes, même avec notre aide, mais ce qui aurait pu être une mort assurée ne s'avéra être qu'une douleur aiguë.

Notre familier avait prit le plus gros de l'impact, mais nous n'avions pas peur pour lui. De notre côté par contre, tous nos membres nous semblaient meurtris. En serrant les dents, nous arrivions de justesse à empêcher des larmes de s'échapper. Nous pouvions entendre le corps massif de la créature s'éloigner, et les battements d'ailes de Pookie qui allait qui allait certainement à sa rencontre. Dans tous les cas, monsieur Lawrence n'avait pas perdu de temps pour s'enquérir de notre état. Nos yeux s'ouvraient enfin pour le voir penché sur nous à nous tendre la main. S'il devait continuellement s'inquiéter de la sorte, alors ce serait notre examen qui tomberait à l'eau. Il devait très certainement nous prendre pour quelqu'un de faible. Nous ne pouvions pas le blâmer pour penser cela, surtout comme nous-même pensions que c'était un peu vrai. Notre visage s'empourpra et nous froncions les sourcils pour écarter sa main d'un coup du revers de la nôtre.

-Je n'ai pas besoin qu'on me porte constamment secours vous savez, évidemment que je peux me relever toute seule.

Nous n'allions pas le laisser nous traiter comme une princesse de la sorte quand nous étions examinée sur notre capacité à devenir un SeeD tout de même. Si jamais nous venions à être refusée, autant aller vivre dans une caverne pour le restant de nos jours. Nos membres nous élançaient de plus belle quand nous nous affairions à nous relever plutôt péniblement. Notre familier avait fait un bon travail afin d'amortir le choc, mais il fallait se rendre à l'évidence que nous avions eu à essuyer une attaque assez brutale. Encore d'autres comme cela et il était fort probable que nous n'arrivions même plus à nous relever. Quelque chose nous tiqua en entendant monsieur Lawrence parler d'agents du SeeD qui arrivaient à leur rescousse.

-Faciliter leur travail oui, en envoyant cette bête au tapis, ni plus ni moins. Hors de question que nous laissions quelqu'un d'autre terminer le travail après tout ce qu'il a osé faire.

Pookie semblait penser tout comme nous. Il s'attaquait agressivement au monstre une fois de plus. Sans un peu d'aide de ma part par contre, il n'allait pas pouvoir lui faire mal, seulement l'occuper un peu. Nous sifflâmes le familier pour attirer son attention. Revenu à nous au pas de course, nous le lançâmes sur notre cible. Parti une fois de plus comme une torpille à la rencontre du monstre, nous nous attendions à ce que le second ait un impact tout aussi grand que le premier.

Victorique utilise attaque sur Zmeï

Awwwww. L'étincelle guerrière qui était née en Victorique était morte de suite quand cette dernière rappela sèchement à Madoka que le combat pouvait être mortel. Décidément, aucune soif du challenge, ces snobs. Peut-être que Victorique n'avait pas assez médité sous une cascade ou fait de grand écart entre deux chaises pour s'endurcir physiquement... D'ailleurs, ils faisaient quoi, ces bourges, au juste ?

En tout cas, se faire choper par le monstre ne devait pas faire partie de leurs occupations. Signes de faiblesse ou pas, il n'était pas suffisamment attaqué pour se prendre des coups sans broncher ; Victorique en fit la détestable expérience quand le Léviathan lui fit le même coup qu'à William quelques minutes plus tôt, à savoir la jeter au sol. Fort heureusement pour elle, son marshmallow allergique aux nichons lui servit d'airbag improvisé et transforma ce qui aurait du être une crêpe parfum gothique en une grosse taule avec sans doute un beau début de hernie discale au final. William était parti à son secours, mais la fierté et la rogne de miss aux couettes l'empêchèrent d'accepter son aide. Sitôt relevée, la naine reprit de plus belle son lancer de chauve-souris sur le monstre. C'était dur de dire si elle pouvait faire autre chose, mais nul doute que le groupe commençait à accuser la fatigue autant que leur adversaire. Même Madoka commençait à être à court d'idées, c'est dire. Ah, si seulement elle avait fait payer aux élèves de Balamb toutes ces photos prises à l'arrachée avec leurs téléphones, nul doute qu'une bonne gemme aurait fait l'affaire, mais en attendant, à défaut de gemme, c'est une nouvelle moustache de monstre qui volait après une énième botte de Madoka.


- Au point ou on en est, j'espère que vos renforts vont ramener un sèche-cheveux.


==========

Madoka attaque Zmeï

==========

Une fois de plus, Victorique avait refusé l’appui proposé par William et s’était lancé désespérément à l’assaut de la bête en utilisant son familier comme projectile.

La détermination de la jeune femme crevait les yeux et il était facile de voir que cet examen représentait beaucoup à ses yeux. Cependant, à quoi bon devenir SeeD si elle n’était plus capable de se déplacer à cause de blessures trop importantes. Comme dans n’importe quelle armée, un soldat mort ne faisait pas un bon soldat.

« Hum… Peut-être que j’extrapole un peu… » fit William en ramenant son regard vers le champ de bataille, alors que la créature semblait vivre ses derniers instants, hurlant de douleur en se tordant dans toutes les directions.

Le Zmeï était sur le point de s’éteindre, mais il fit preuve d’un dernier éclat d’agressivité en tentant d’emporter Madoka avec lui, la queue du dragon aquatique venant s’enrouler autour du pied de la bretteuse.

Celle-ci effectua alors une plongée involontaire dans le lac, manquant de rejoindre le fond en compagnie du monstre. Mais tout le monde en fut finalement quitte pour une belle frayeur, puisque la prise du reptile s’était relâchée à mi-course, évitant à Madoka de finir noyée sous les yeux d’une bonne trentaine de membres du SeeD. Plusieurs d’entre eux s’empressèrent de venir lui porter assistance, tandis que le responsable des opérations s’avança à hauteur de William, ce dernier s’étant assis dans l’herbe afin de récupérer du combat. Les douleurs dans ses côtes et son dos étaient de nouveau bien présentes, et il doutait de pouvoir se déplacer sans assistance médicale.

« Eh bien, quelle folie ! Comment une telle créature a pu échapper à la vigilance des autorités locales ?
-Je l’ignore… Tout ce que je sais, c’est qu’elle ne devrait plus ennuyer personne à présent.
-Je me dois de vous féliciter d’être venus à bout d’un monstre pareil à seulement vous trois ! Encore bravo !
-Il aurait été bienvenu de votre part de nous fournir un meilleur appui… Cela nous aurait évité bien des désagréments.
-Que voulez-vous, déployer un groupe d’intervention nécessite bien plus que quelques mots prononcés à travers une radio… Vous avez été plus rapides que nous, finalement. Et puis, si je ne m’abuse, cette opération faisait office d’examen ? Il aurait été malvenu de notre part de fausser l’évaluation. »

La réflexion de l’officier du SeeD fit réagir le jeune homme presque instantanément, qui leva la tête en direction de Victorique, qui leur tournait le dos et semblait vouloir dépoussiérer quelque peu ses vêtements. Si elle s’était retourné vers William à cet instant, elle aurait pu voir un regard grave, empreint d’une certaine morosité quant à la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Avait-il vraiment entendu ce qu’il pensait ? Le soutien qui leur avait été promis avait volontairement retardé son intervention pour un simple examen de passage ?

William pensa durant quelques secondes que ses oreilles lui avaient fait défaut, voire même que sa paranoïa faisait de nouveau des siennes… Mais il avait beau se repasser la scène dans son esprit, encore et encore, il n’arrivait pas à s’ôter ces mots du crâne.

« Je dois préparer mon rapport et faire soigner ces blessures au plus vite, aussi pourriez-vous faire venir un transport ?
-Bien sûr. Vous pensez pouvoir marcher un peu ou bien je dois demander une civière en plus ?
-Ca ira, je pense être encore à même de monter seul dans une voiture.
-Entendu. Je vais vous demander de patienter un peu le temps que je fasse venir tout ça. Profitez-en pour souffler un peu. »

William acquiesça et vint s’allonger dans l’herbe, son unique main disponible venant se porter au niveau de son estomac pour tenter de contenir la douleur de ses blessures.

Nous avions... Gagné? Nos genoux nous lâchèrent à l'instant où cette réalisation nous traversa l'esprit. Tout notre corps nous semblait très lourd, et ce n'était pas simplement en raison du fait que nous étions trempée jusqu'aux os avec ce lourd manteau sur nos épaules. Nous venions probablement tout juste de pousser le plus grand soupir de notre vie, si ce n'était pas suffisamment clair que nous étions soulagée d'être finalement hors de danger. Même la bruine qui nous retomba dessus quand le corps massif du serpent s'enfonça dans l'eau du lac. Nous pensions même avoir pu distinguer un arc-en-ciel élusif se refléter dans l'eau qui nous perlaient dessus. À peine avions-nous fermé les yeux que des bruits de pas qui faisaient presque penser à une cavalerie se dirigeait sur nous. En relevant la tête, toujours à genoux au sol, nous pouvions voir les renforts arriver, et d'autres braver les eaux du lac maintenant redevenu calme pour porter assistance à miss Bayushi qui y était tombée. Elle ne nous paraissait pas comme quelqu'un qui avait ni envie, ni besoin d'aide, aussi pensions-nous qu'ils se jetaient à son secours pour des raisons peut-être un peu différentes.

Rien qu'à entendre monsieur Lawrence discuter avec l'officier du SeeD qui était arrivé en personne avec les renforts, il était évident qu'il y avait des étincelles entre les deux hommes. Apparemment William n'aimait pas du tout le fait qu'ils aient retardé leur arrivée comme il s'agissait d'un examen. Un point de vue compréhensible des deux côtés, même si nous pensions qu'il aurait été préférable qu'ils se soient dépêchés un peu. N'était-ce pas suffisant que l'examinateur sur le terrain lui-même vienne sonner l'alarme? Nous sentions bien l'acidité monter entre eux deux, et pour être honnête, les propos de l'officier ne nous plaisaient guère plus.

-Il y aurait bien une explication simple à cette tournure des choses. Il faut croire que la paix relative de ces derniers temps ait pu rendre quelques corps des SeeDs plus relâchés qu'ils ne devraient l'être.
-Et c'est sensé vouloir dire quoi?
-Rien en particulier. Seulement que de notre point de vue, il s'agit plutôt d'une histoire de prendre la route de la simplicité.

Coupé dans sa réplique par un "Ghick" suraigu que nous reconnaissions bien provenir de notre familier, suivit d'un bruit d'éclaboussement d'eau, les têtes se tournèrent en direction du lac. Un vent de malaise s'abattit sur tout le monde quand la source de ce cri perçant fut révélé. Une bouffée de chaleur nous monta au visage sans doute en même temps qu'un afflux sanguin. Nous avions couvert notre visage de nos mains, mais l'image s'en était déjà amplement imprégnée dans notre esprit. Nous nous demandions comment l'accoutrement de miss Bayushi faisait pour tenir, et nous avions notre réponse: pas très bien. C'était non sans surprise qu'après s'être faite lancer de la sorte pour tomber à l'eau, ses atouts avaient décidé de s'échapper de leur confinement pourtant déjà lâche. Les yeux rivés sur nos pieds, nous attendions qu'elle se revêtisse pour même songer à relever la tête. Nos cheveux détrempés couvraient d'ailleurs assez bien notre visage pour éviter de devoir croiser celui de qui que ce soit. C'était sans grande surprise que l'énorme vague lancée par le serpent avait ruiné nos nattes, ou était-ce quand il nous avait lancée au sol, ou les deux en fait.

-Je- Euh... Excusez-nous un moment pour... N-nous allons nous... Changer avant que notre transport n'arrive...

Au moins une âme généreuse repêcha le familier. Le pauvre avait eu un véritable choc et se faisait toujours aussi inerte. Par chance, notre uniforme de la BGU lui était toujours intact, aussi inconfortable puisse-t-il être. En parlant de confort, la forêt alentour ne l'était pas non plus tout particulièrement. Les coups d'oeil de notre part aux alentours pour nous assurer qu'aucun regard indiscret ne vienne se poser Tout se passait relativement bien, jusqu'au moment d'enfiler notre haut. Un chatouillement étrange nous fit faire volte-face, de peur que quelqu'un se soit amusé à s'approcher furtivement, mais rien du tout. Cette sensation fit à nouveau des siennes, et nous avions tendu notre main dans notre dos pour en avoir le coeur net. Toutes les couleurs avaient dû se drainer de notre visage quand nous avions clairement senti quelque chose bouger à la surface de la peau, sans l'ombre d'un doute une bestiole inconnue. Une panique irrésistible s'empara de tout notre être. Un cri perçant fit écho alors que nous sortions de notre cachette pour nous débattre et nous débarrasser de peu importe ce qui venait prendre notre dos pour son nouveau territoire. Nous l'avions enfin perdue et n'avions que pour priorité de retrouver notre souffle.

-Euh... Est-ce que tout va bien?

Pétrifiée sur place en premier temps, nous nous retournions pour apercevoir les autres qui se tenaient face à nous, probablement alerté par le cri. Un haut manquant, seulement nos cheveux nous avaient très heureusement évitée de nous être exposée entièrement tout comme miss Bayushi. Une bouffée de chaleur d'une telle intensité monta en nous que nous aurions pu tout aussi bien avoir prit feu à l'instant. Figée, bouche-bée et balbutiante tout d'abord, une tentative absolument ratée d'expliquer ce qui venait de se produire en paroles intelligibles s'en suivit. Nous avions tout simplement opté pour une retraite en silence, couvrant notre poitrine à l'aide de nos avant-bras et faisant volte-face à nouveau pour retrouver notre cachette où nos affaires nos attendait toujours sagement. L'envie d'aller nous cacher sous une pierre pour une bonne semaine au moins ne nous manquait pas, disparaître de leur vue comme l'avait fait l'insecte à l'origine de toute cette situation, mais rien n'en fit. C'est en silence que nous retournions auprès des autres après nous être habillée plus convenablement. Un silence de mort s'était abattu sur le groupe. Vivement que l'on quitte cet endroit.

Par contre, il n'avait pas échappé à notre oeil que nos deux compagnons de voyage se faisaient assez mal en point. Nous-même n'étions pas exactement pimpante, dernier incident à part. La potion que monsieur Lawrence avait emporté ne sembla pas avoir été suffisante de toute évidence, et miss Bayushi n'avait guère meilleure allure que quand nous avions vaincu de peine et de misère ce Lygus. Il s'agissait bien du moment pour une légère intervention. Ouvrant notre sac de voyage, nous en tirions le saphir acheté à marché de Balamb avant notre départ. En tenant la pierre précieuse dans notre paume, les mots venaient dans notre tête par eux-mêmes.

-Signo in Vitam: Vitalis Aurae... Avec cela, le voyage de retour devait au moins être moins pénible...

Un cercle doré enserrant une large inscription apparut sous nos pieds. Semblable en apparence à notre sortilège de foudre en apparence, l'utilité en était bien toute autre. Un brise s'abattit sur le groupe, nous libérant en majeure partie de nos maux. Du moins, nous nous sentions déjà bien mieux, et il devait bien en être de même pour les autres, bien que dans le cas de la venue de Gaïa, il était probable qu'elle aurait besoin de plus que cela. La douleur ne semblait pas l'importuner plus que cela de toutes façons, et puis nous étions nous aussi dépourvue de toute magie comme l'en témoignait notre souffle creusé par cette incantation. C'était suffisamment de magie pour aujourd'hui, et puis il ne semblait plus y avoir lieu d'en avoir besoin maintenant que le danger immédiat était écarté.

Spoiler: