La Citadelle d'Ultimecia

Position actuelle : entrepôt (?)

Je ne sais pas si je trouverai quelque chose dans le coin... mais je sais pas, n'est-ce pas un endroit évident, un entrepôt, pour justement cacher des trucs ? Surtout dans le sous-sol comme ça, pas loin des douves, clairement, on voulait garder ces choses précieusement et à l'abri des regards ! Et pas de chance, je suis tombé dessus !

Forcément, je fouille partout. Je me dis que quitte à être là, autant en profiter et essayer de trouver quelque chose d'intéressant... plus facile à dire qu'à faire néanmoins, surtout quand on ne sait pas forcément ce qu'on cherche, mais bref. Détail.
Mes mains touchent un peu tout, j'ouvre des boîtes, regarde des parchemins qui traînent, mais rien ne me paraît être d'une réelle valeur. Non, je cherche pas un bijou pour le revendre, je cherche un truc concernant Ultimecia ! Je suis peut-être pas Dolien, mais j'ai entendu beaucoup parlé d'elle... J'ai passé deux ans là-bas quand même, sous la tutelle de ce charmant et trop excentrique Geyser, j'ai eu de quoi apprendre.

Je sais qu'elle est dangereuse. On me l'a bien fait comprendre.
Aussi, ça me semble évident d'essayer de lui mettre des bâtons dans les roues. Si je trouve ce qu'elle cherche à faire, je pourrai sûrement essayer. Au moins, savoir ce qu'elle compte faire, déjà... ensuite, je verrai.

Finalement, mes recherches portent fruits ; je trouve des vieux livres qui, d'abord, ne m'intéressent pas, mais l'un d'entre eux s'ouvre sous mon regard et le dessin qui se trouve dessus cri gros comme le monde 'regarde je suis super important et menaçant ouh-la-la'. Intrigué, je m'approche et je regarda un peu de quoi il s'agit.
« Ah Sanchou, je crois qu'on a trouvé un bon morceau... »
Je regarde un peu, c'est un blabla un brin confus, mais je pense comprendre. Je regarde autour de moi, espérant qu'il n'y ait personne, puis prend mon téléphone pour photographier ces pages. Je n'ai pas le temps de tout lire.

J'aurais bien voulu envoyer un petit message à mon frangin, mais pas le temps. Je décide de lui envoyer la photo cela dit, ça pourrait l'intéresser. Dans le même temps, je vois son texto et je me rends compte qu'il a trouvé du croustillant, lui aussi. Mais comme moi, pas le temps de trop papoter là-dessus. On se retrouvera sûrement après cet épisode pour discuter de tout ce tintouin. Là, ce n'est pas le moment.

J'envoi la photo, puis je range le téléphone dans une poche de mon armure. C'est l'heure de prendre la poudre d'escampette ! Je suis à peu près convaincu que les lieux doivent être surveillés, et j'ai pas envie d'être pris au piège !

Aërina discutait donc avec la jeune génome. Ce qui était fort appréciable avec la bleutée, c’est qu’elle ne faisait aucune remarque, aucune critique que ce soit sur le physique singuliers des autres. En effet, la sorcière en face d’elle possédait bien une queue mais cela n’ébranla pas plus Aërina. Après tout, elle portait bien des oreilles d’elfe, donc qui était-elle pour juger ?

La génome lui répondit alors comment l’on pouvait neutraliser Utlimecia. Elle cherchait Ellone. Aërina fronça les sourcils. C’était un lieu, une personne ? Alors que la bleutée allait répondre, elle entendit un petit claquement de pied. Une jeune femme aux cheveux blancs les contourna. Depuis quand était-elle arrivée là ? La bleutée faisait les yeux ronds, elle n’avait rien entendu, elle avait été tellement absorbée par sa quête d’informations. La belle blanche les mit en garde contre les ombres. Aërina lui répondit avant qu’elle ne disparaisse.

« Les ténèbres ne me font pas peur »

Elle fut ensuite interrompue par le bruit d’une machine au loin et sentit l’air se charger négativement.

Cela faisait longtemps qu’elle n’avait senti une aura aussi sombre se propager. Aërina, oracle affirmée, sentit que cette lourde sensation était semblable aux ténèbres qu’elle avait senties chez son père. Cela lui rappela cet homme, rongé par les ombres de son cœur. Mais la personne qui arriva dans la cour semblait dégageait encore quelque chose d’autre. La bleutée avait bien l’impression que ces ténèbres étaient là depuis bien longtemps... plus ancrées.

La jeune femme observait alors ce nouveau venu et un vieux réflexe de grande soeur refit surface, elle se positionna légèrement devant la génome pour la protéger. Cet homme-là n’était pas là pour assouvir une soif de sang ou de perversion. Ce n’était pas un humain. Néanmoins, l’homme s’inclina, s’adressant aux deux jeunes femmes.

Oh non ! Encore un bobo maniéré merde, vite une révérence ! pensa Aërina

La fausse elfe joignit le geste à sa pensée et souleva légèrement sa cape, mit un pied derrière l’autre et fléchit doucement ses jambes. Sitôt saluées, les deux jeunes femmes eurent droit à un petit discours de mise en garde, de manière assez subtile. Trop sans aucun doute pour Aërina. De toute façon, elle avait toujours détesté qu’on lui dise quoi faire, surtout venant d’un être au sexe masculin. Enfin, tant était que cet homme en soit vraiment un ? Mais la musculature de son torse, qui arrivait pile poil devant les yeux de l’elfette (elle n’était pas bien grande) lui en disant long.

Il comptait prendre la génome avec lui. Par la même occasion, il lui disait de fuir la citadelle car une arme allait détruire cette citadelle. Sauf si elle comptait défier Utlimecia, ce que la jeune femme voulait bien sûr. L’homme mystérieux semblait vraiment vouloir partir la bleutée d’ici mais... Aërina comprit qu’il était inutile de rester ici même, à cet étage et qu’il fallait continuer plus haut même s’il allait en découdre lui-même avec la sorcière.

« Qu’allez-vous faire de mon amie ? Je m’amusais bien avec elle, demanda Aërina les sourcils froncés puis soupira de déception. Ooh, moi qui voulais botter des petites fesses... Et puis cette citadelle peut exploser, je m’en sortirais, ne vous en faites pas Mon Sire ! La mort ne m’apprécie guère... J’ai envie de rester ici, je vais simplement observer, je ne vous gênerais pas, promis »

Même si Aërina était du genre à foncer tête baissée sans penser trop à une stratégie quand il s’agissait de combat, elle avait bien senti qu’il ne fallait pas trop contrarier cet homme. Mais il était hors de question de faire tout ce qu’il disait, la vie était faite de compromis, et si la bleutée avait dit qu’elle ne gênerait pas, c’était la vérité. Si elle faisait face à un loup, l’individu mystérieux lui, était face à un lynx*. Aërina n’en faisait qu’à sa tête, comme les chats.

Position actuelle : entrepôt (?)

A force de chercher, j'ai un coup de bol ; une échelle ! Bon, elle a l'air vieille et toute pourrie, mais soit. C'est probablement ma seule issue, je peux pas me permettre d'être trop regardant là-dessus... Je m'approche des barreaux, je tire un peu dessus, ça a l'air d'aller, mais soyons honnêtes ; je suis pas aussi léger que je veux bien le prétendre, avec tous ces muscles, ce style et cet exosquelette, alors hein. Pas sûr que ça tienne mon poids jusqu'en haut.

Je me dis comme un con, forcément, si je vais vite, ça risquera de moins craquer ! Une, deux, trois, je presse le pas, je fais un barreau puis l'autre. Pour le moment, ça a l'air d'aller, mais au moment où je décide d'être un peu trop sûr de moi, forcément, je me retrouve avec un barreau qui me casse dans les mains !
« GOUAH !? Oh put— naise !! » On ne dit pas de gros mots ! Bon, personne ne m'aurait entendu mais... voilà hein, on va dire, machin, machin, maman ne m'a pas élevé avec du savon dans la bouche, je ne jure pas. Mais sur le coup de la surprise comme ça... voilà quoi, ça désarçonne un coup...

Je me rattrape rapidement, heureusement. Je jette un coup d’œil vers le bas pour m'apercevoir que c'est assez... haut. Non franchement, je n'aurais pas voulu tomber de si haut, même avec mon armure, je pense que j'aurais sentit le choc. Je soupire mon soulagement, avant de poursuivre mon ascension en vérifiant méthodiquement chaque barreau cette fois !

Je débouche sur l'étage suivant, bienheureusement entier ! Je compte bien laisser derrière moi l'épisode des égouts et j'espère avoir pris assez de photos sur mon téléphone pour ne pas avoir à trimbaler carrément le bouquin sous le bras. Il était trop gros de toute façon pour que ce soit discret...
« Dans quelle merde je vais encore mettre les pieds cette fois hein ? »
Je dis ça à la blague, je suis pas du genre pessimiste, mais en vrai, avec la chance spectaculaire que j'ai dernièrement, c'est à se demander ce que je vais croiser ici... Je n'ai aucune idée d'où je suis, mais j'ai un objectif en tête déjà ; trouver Yusuke et Aërin, peu importe dans quel ordre. Je me sens un peu mal pour Rin et bon... Je me demande ce que fait le cadet quand même...

Aërina avait donc voulu continuer son chemin. Elle croyait bien sûr aux dires de cet étrange inconnu. Elle ne voyait pas pourquoi il mentirait et puis surtout... la jeune femme était naïve. Il aurait pu encore mentir qu’elle n’aurait peut-être pas compris. Car ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait rencontrer le néant, les ténèbres...

Alors qu’elle s’en allait un bombardement secoua la citadelle. La jeune femme se retrouva déséquilibrée et vit par la même occasion la fontaine devant elle exploser. Heureusement qu’elle était vide mais malheureusement, les gravats l’envahirent. Elle ne savait plus bouger et la sorcière tenta de l’aider en déplaçant des pierres. Cependant, Aërina tenta de prévenir la génome car elle vit le mystérieux inconnu brandir une batte de baseball, elle écarquilla les yeux et le pointa du doigt.

« Attention ! »

La génome était visée. Aërina n’était pas du genre à rester les bras croisés lorsque quelqu’un se faisait attaquer. Surtout de cette manière, assez fourbe en soi. Alors elle tenta de lancer un sort de faire quelque chose pour protéger cette jeune femme qu’elle venait à peine de rencontrer parce que la bleutée était comme cela, elle avait trop bon cœur.

Position actuelle : Hall d'Entrée

Je fini par arriver dans le hall d'entrée. Et pour une fois, il n'y a absolument aucun problème ! Je dois dire que je suis assez étonné, avec toute la malchance qui me tombe dessus depuis le départ, il y avait de quoi s'imaginer que j'allais tomber nez à nez avec une sorcière ou un gros mob... Autant dire que je suis super content de ne pas me retrouver devant un nouvel obstacle.
Pour l'instant.

Je fais juste un pas et je ressens d'étranges secousses qui m'entourent ! Mon premier réflexe est de fléchir les genoux pour garder un équilibre en m'imaginant le pire des scénarios.
« C'est pas en train de tomber ce truc au moins ?! » J'avoue que la perspective que la citadelle soit en train de s'effondrer ne m'enchante pas beaucoup. Il faut dire que c'était vraiment très haut ! Et si tout ce paquet s'effondre, je m'imagine déjà la jolie crêpe que je ferais !

Bientôt, les secousses s'arrêtent. Je sens Sanchou accroché sur ma nuque. Le pauvre a dû s'imaginer une sacrée catastrophe aussi ! Je soupire de soulagement avant de voir qu'un trou béant s'est ouvert sur le plafond... Intrigué, je m'approche et je regarde un peu où ça mène. J'ai aucune idée en vrai, mais je sais qu'il n'y a rien d'intéressant ici...
Enfin, sauf un trou béant au plafond maintenant.
J'étire la nuque pour essayer de voir où ça mène. Il faut que je grimpe les escaliers, mais je fini par penser deviner la silhouette d'une jeune femme. Les cheveux bleus ne trompent personne !

« Sanchou, allons sauver la princesse ! Et après on se casse. » Le lézard semble presque étirer un sourire avant que je ne m'élance. Cette fois-ci, je vais éviter de la perdre de vue ! Parce que franchement c'était un peu con de ma part, et pas très gentleman !

L’instinct de survie pouvait faire prendre des décisions parfois étranges aux yeux de certains. Pourtant, il était là, immuable, prêt à se déclencher. C’est ainsi que la génome voulut aider Aërin, pourtant inconnue, mais dont les phéromones avaient laissé une douce empreinte.

Malheureusement pour elle, cet homme en avait après elle. Il en avait besoin vivante puisqu’il fit apparaître une batte. La bleutée ne put s’empêcher de tenter de l’avertir et de protéger la sorcière. Qu’allait-il faire d’elle ? Il ne lui avait jamais répondu. Ce qui était plutôt logique. Mais cela rappelait tellement de mauvais souvenirs à la jeune femme. Elle préférait plutôt mourir que de servir de cobaye. Son tour en laboratoire lui avait laissé des séquelles même si elle était trop fière pour l’avouer.

Néanmoins, la citadelle trembla à nouveau et Aërin rata son sort et créa un trou béant qui sembla se prolonger jusqu’aux étages précédents. Cet homme n’avait pas grand-chose d’humain, la jeune femme au fond le savait mais elle ne pouvait s’empêcher d’aider les autres.

Ce qui était une qualité pouvait toujours s’avérer un défaut. Car de cette volonté d’aider naquit une volonté de l’étouffer. L’homme du néant comptait bien la tuer. Aërin n’était pas bête, elle sentait très bien les choses. C’était animal. Dans chaque Homme se trouvait une part animalesque qu’il tentait de repousser. La génome se prit le coup de batte bien sur le crâne et s’évanouit.

L’individu ténébreux leva sa main et pointa du doigt la jeune elfe. Aërin fronça les sourcils. Qu’allait-il préparer ? Son aura sembla s’amplifier et il s’en servit pour matérialiser des flammes noires. Elles commencèrent par consumer les plantes environnantes. Aërin ne sentit aucune chaleur. La bleutée soupira de résignation. Elle allait donc se faire brûler par le froid. Même si elle avait subi ce genre de traitement dans le laboratoire on n’était jamais habitué.

Maintenant couchée sur le dos, la jeune femme sentit les flammes monter sur sa jambe coincée. Chaque parcelle de sa peau se craquelait bout par bout. Aërin fronçait les sourcils et serra les mains sur les dalles du sol. Pour finir, la douleur était si intense que ses ongles se cassèrent sans qu’elle ne s’en rende compte à force de serrer ses mains par terre.

D’un coup, la douleur s’en allait puis revenait à chaque fois que de la peau fraîche était attaquée. Elle tourna la tête vers cet homme, tenta de se relever sur le coude. Sous le choc douloureux et émotionnel, puisque dans l’esprit de la bleutée, elle se retrouvait presque dans ses souvenirs hantés, ses yeux devinrent blancs et lumineux. Presque comme s’ils se révulsaient. Mais c’était parce qu’elle tentait de lancer un sort de feu vers son ennemi d’un sort. Le feu qui émergea de sa main était bleu azur, témoignant de sa grande chaleur. La bouche d’Aërin s’étira en un long sourire inquiétant et son sort n’atteignit pas la cible, proie à la douleur intense elle n’avait pas bien visé. De toute façon, l’homme ténébreux ramassa la génome et s’en alla. Le feu qu’il avait créé s’évanouit aussitôt.

« Aahaa, tous les mêmes... »

Aërin retomba lourdement au sol. Mokona n’avait pas su bouger, terrorisé par l’aura mortuaire. Le petit lapin s’approcha de la jambe de la jeune femme et tenta de déplacer les pierres.

« Mokona est désolé ! Mokona n’a su rien faire... pleura le lapin, se sentant coupable

-Ne t’en fais pas, ne te mets pas en danger rassura Aërin en caressant la tête de Mokona »

En plus de la douleur intense, la jeune femme se sentait en colère et humiliée. De rage, elle tentait de retirer les pierres qui l’encombraient encore. De grosses larmes coulaient le long de ses joues. Elle n’aurait même pas été capable de sentir si quelqu’un venait à mettre les pieds ici.

« Je n’ai encore servi à rien »

Position actuelle : Fontaine

Géronimo ! J'arrive, Aërin ! Hors de question de la laisser dans la merde alors qu'en plus, j'ai été assez irresponsable pour l'oublier ou la paumer au début, quand on est arrivés ici... C'est maintenant l'heure de se racheter en venant l'aider ! Et Mokona aussi, ouais, OK.

Heureusement, j'arrive assez rapidement et aisément à me retrouver à l'étage supérieur. C'est plein de gravas, mais ça le fait. Lorsque j'arrive en haut, je me retrouve tout près de la jolie fausse elfe et je m'empresse de faire connaître ma présence sans me préoccuper de tout ce qui m'entoure. Bien digne de moi.
« Rin ! N'aie crainte, je suis l... Rin ? »
Attendez, elle était là y'a deux secondes non ? Je regarde frénétiquement autour de moi, avant de baisser la tête et de voir qu'elle est passée à l'étage d'en dessous ! Je fléchis les genoux et me penche au-dessus du trou pour voir si elle va bien. La chute a dû être douloureuse ! Pauvre royal popotin, il va avoir des bleus !

Je soupire.
« Bouge pas ! Je redescends ! » Je regarde un peu, pas facile de trouver des prises, mais heureusement, sauter d'une telle hauteur ne m'effraie pas trop. J'ai l'habitude des atterrissages cool, no souci, je gère. Je descends à l'étage inférieur et m'approche de la demoiselle avec une inquiétude camouflée mais hey, je me fais du souci pour cette fille des fois ! Faut pas croire ! « Ça va ? Pas de bobo ? »

En même temps, qu'est-ce qu'elle fiche ici ? Moi, OK, je suis un peu con sur les bords et j'ai quand même trouvé quelque chose d'incroyable et de précieux, j'en suis sûr ! Mais je sais pas trop ce qu'Aërin espérait trouver ici.
Je sens mon portable qui vibre d'ailleurs, sûrement un message de Yusuke, je vérifierai après, là, je me préoccupe un peu de Rin, en espérant quand même qu'il n'y ait aucun souci et qu'on pourra juste s'en aller de ce foutoir...

« Je sais pas pour toi mais moi j'ai fini ici. Ça commence à sentir le moisi. On y va ? »

Aërin était désespérée, elle avait d’ailleurs cessé de réfléchir à une stratégie pour atteindre Utlimecia sans se faire repérer. Elle avait même abandonné l’idée de monter plus haut dans cette citadelle. Elle avait eu tellement de mal à arriver jusqu’ici et bloquée sous les gravats à tenter de se dégager, c’était la dernière chose qu’elle souhaitait accomplir.

Essuyant de sa manche ses larmes, la bleutée entendit des pas à côté d’elle. Elle se retourna vivement prête à lancer un énième sort, le regard brouillé. Elle crut percevoir l’odeur de Yashiki mais finalement, plutôt une odeur d’égouts. Elle arqua les sourcils et son compagnon de route eut à peine le temps de la rassurer que le sol céda sous son poids et Aërin comprit bien assez vite qu’elle tombait.

La chute lui sembla courte. Du moins, le choc arriva assez vite à son goût. Ses fesses fracassèrent le sol durement ainsi que son dos qui heurta un pan du sol. La bleutée se recroquevilla sous la douleur. Elle n’avait même pas eu le réflexe d’amortir sa chute avec sa maîtrise de l’air, prise de court. Et puis il fallait l’avouer, elle était un peu dans un état second. Sa jambe brûlée, même si Aërin avait su arrêter le feu, lui lançait horriblement. Elle savait encore marcher et si elle ressentait la souffrance, c’est que ses nerfs n’avaient pas été touchés. Une bonne nouvelle dans son malheur.

La jeune femme se releva bien vite, contente de pouvoir être libre de ses mouvements. Elle s'appuya cependant contre le mur, cherchant à se rétablir. Aërin entendit Yashiki descendre et lui demander si elle n’était pas blessée.

Instinctivement, la fausse elfe ramena sa cape sur sa jambe brûlée pour que le samouraï ne la voit pas. Et puis Aërin était devenue assez pâle, après une chute pareille cela n’avait rien d’étonnant. Elle hocha la tête pour confirmer qu’elle allait bien. Cela dit, elle n’avait encore prononcé un mot, ce qui était assez rare de sa part. Yashiki lui proposa de partir d’ici. La jeune femme ouvrit enfin la bouche.

« Hmm... il y a un pyromane pervers dangereux ici. J’ai réussi à avoir au moins une information mais il vaut mieux partir vite avant de rester coincés »

La jeune femme ne savait pas utiliser son bâton pour deux personnes et puis, dans son état actuel, il était difficile pour elle de lancer quelques magies. En outre, sa fierté ayant pris un coup, elle ne risquait pas d’être d’humeur joviale, comme à son habitude. Aërin commença à farfouiller la pièce pour trouver quelque chose d’utile dans leur fuite. Elle voulait partir vite d’ici. Absolument. Immédiatement.