Sais-tu danser la carioca ?

« Kuuuuu…. Po ? » Suite à un ronflement coupé, Hartemission ouvrit les yeux pour remarquer un décor franchement magnifique ! Woo… Etait-ce un rêve ? Oh, peut-être ? Ou alors il était mort et c’était le paradis ? Euh, non… Non, n’allons pas sur ce terrain houleux, c’était un peu malheureux quand même.

Le mog se redressa, étant couché près d’une grande piscine de toute beauté, où l’eau scintillait. Il pouvait entendre ce qui semblaient être des chocobos piailler un peu partout sans trop les repérer au départ. Il ignorait complètement où il était, mais il appréciait sincèrement l’endroit… C’était magnifique, sérieusement ! Des chocobos filèrent au-dessus de sa tête, ils volaient dans le ciel et semblaient vraiment heureux d’être là… Oh, c’était sûrement un genre de paradis pour les chocobos et les moogles ! Cette idée parut le ravir. Il sourit un peu bêtement avant de s’élever à son tour dans les airs en utilisant ses petites ailes.

Il se balada un peu en virevoltant par ci par là jusqu’à remarquer quelque chose d’assez… remarquable, oui.
« Oh la la kupo ! Il est gros celui-là ! » Heureusement qu’il était trop loin du gros chocobo pour se faire entendre. Plutôt que d’offenser sa royauté en se rapprochant de ce beau et gros chocobo accompagné de ses camarades colorés, il continua son petit tour de l’île à la recherche de quelque chose à manger. Plus ça allait, plus il commençait à avoir faim et c’était gênant.

Boudeur, il se posa sur une jolie étendue d’herbes vertes. « Kupo ! J’ai faim ! » Mais rien ni personne ne semblait entendre sa complainte. Y avait-il des pommes ici ? En poursuivant son enquête sur le sujet, le petit mog trouva l’un de ces étranges portails qui menaient on-ne-sait-où. Il ne voyait que Spira à l’intérieur ! Non, pas trop envie d’y retourner tout de suite, kupo… Surtout que s’il s’était échappé comme ça tout seul – et involontairement OK ? – Marine allait être furieuse et le chercher partout ! Oh la la ! Nup, il se détourna du portail en laissant ses grandes oreilles se coucher sur sa tête. « Mais si Marine est pas là kupo, qui va me donner à manger ? » Parce que c’était important quoi.

Alors qu’il déprimait, il crut entendre de la jolie musique qui venait d’un des portails. Il n’arrivait pas à voir ce qu’il y avait de l’autre côté, c’était sûrement connecté à quelqu’un d’autre qui était au paradis ! Mais la musique qu’il entendait le mit en joie tout de suite et lui fit oublier sa fringale. Lui qui adorait danser et écouter de la musique, il ne put s’empêcher de trottiner sur quelques pas en se dandinant de gauche à droite, agitant sa tête de sorte à ce que ses grandes oreilles ballotent çà et là, un grand sourire aux lèvres et bien barré dans son monde pour le coup !

Le sommeil était quelque chose de sacré. Prompto l’avait particulièrement remarqué avec son ami Noctis qui dormait assez souvent. Le blondinet, lui, aimait bien se reposer mais il n’était pas encore trop ronchon à l’idée de se lever tôt le matin. Il se rappelait de la fois où il avait demandé au noiraud de se lever à l’aube pour prendre une photo du catoblépas.

Cependant, cette époque était révolue et le blondinet parcourait les mondes à la recherche de ses amis. Mais c’était sans compter qu’il fallait se reposer de temps en temps. Et les rêves de Prompto n’allaient pas être si banals que cela. Déjà, il se trouvait dans un endroit pittoresque. Une grande fontaine se trouvait en face de lui et un toboggan en spirale ajoutait une touche de vacances.

Le plus important, c’était que le blondinet était adossé sur le ventre d’un énorme Chocobo. Prompto n’en avait jamais vu des pareils ! Il regarda autour de lui et constata qu’il était entouré d’une myriade d’oiseaux jaunes.

« Waouh ouh ! C’est le paradis ici ! »

Le jeune homme en profita pour caresser ces adorables animaux avant de constater que d’étranges portails se trouvaient devant lui. Au loin, dans l’un d’eux, il entendit une voix familière. Du moins, c’est ce qu’il pensait.

« Les gars ? »

Prompto s’avança et franchit le portail. S’il avait entendu des voix familières, c’est tout simplement parce qu’il se trouvait dans une version d’Altissia modifiée. Le blondinet se demandait ce qu’il lui arrivait. Où était-il ? Il eut bientôt la réponse... .

« Bienvenue au festival Kupo-Kweh ! »

C’était un festival donc. Sur les Chocobos et les Moogles. Prompto n’avait jamais vu que des Moogles en peluche. Sur son monde, c’était une légende et ils n’existaient pas vraiment. Le blondinet remarqua qu’il y avait des glaces à l’alcool et se demanda bien quel goût cela avait. Il décida d’en commander une.

« Excusez-moi, j’aimerais une glace au rhum s’il vous plait.

-Je suis désolé jeune homme mais la vente d’aliments alcoolisés aux mineurs n’est pas autorisée.

-Mais enfin, j’ai 30 ans ! »

C’est lorsqu’il constata que c’était peine perdue que Prompto commanda une glace à la pistache. Le vendeur lui offrit également une pomme, car les jeunes devaient manger sainement. Le blondinet décida de regarder son reflet dans une vitrine et constata qu’il était en habit de lycéen. Ce festival faisait donc rajeunir aussi ? Enfin, il fallait avouer que Prompto n’avait pas vraiment changé de ses 20 ans à ses 30 ans.

Etant légèrement frustré et à la fois contente de paraître si jeune, Prompto haussa les épaules et fit tomber sa pomme qui roula jusqu’à cogner doucement l’arrière-train d’une peluche Moogle. Prompto saisit sa pomme et la mit dans sa poche et ramassa la peluche au pelage rayé.

« Mais qui a perdu sa peluche Moogle ? Wouh aaah ! »

C’était sans savoir que ce Mog était en réalité, un vrai Mog !

A force d’entendre de la musique, forcément, on s’imaginait en plein festival, avec des tas de gens qui dansaient et qui s’amusaient ! Hartemission, les yeux fermés, près du portail, se déhanchant, n’entendit ni ne vit pas le garçon aux cheveux blonds se pointer et passer par le portail. Il y avait entendu une voix familière à priori ! Mais le mog, lui, n’entendait plus rien… Hé, où était la musique ?

Le mog tourna les yeux vers le portail, et remarqua qu’il y avait comme un paysage maintenant ! ça semblait être la fête ! Intrigué, il s’éleva dans les airs et décida d’entrer prudemment dans le passage magique. Une fois passé, le portail sembla disparaître, mais lui, il était arrivé dans un lieu vraiment… whoa ! Il ne connaissait pas du tout, mais il y avait des tas de décorations et plein de gens qui dansaient, certains vêtus de costumes rigolos, et de la nourriture à gogo ! Oh, oh ! ça semblait trop génial !

« Kupoooo ! Je sais pas où je suis mais c’est trop génial ! » S’exclama-t-il avant de poser ses pattes sur le sol. Souriant, il se dandina en se baladant, écoutant la musique et cherchant essentiellement de quoi manger. Il s’arrêta devant une vitrine pour essayer de voir s’il n’y avait pas des fruits et légumes derrière quand il sentit quelque chose lui cogner le popotin. « Kupo ? »
Il n’eut pas le temps de se retourner qu’il se fit… soulever du sol !?

Il se retrouva nez à nez avec un jeune homme aux cheveux blonds comme le plumage d’un chocobo, un regard brillant, bref, fort sympathique ! Mais hey ! Pourquoi le soulevait-il ? Il l’entendit mentionner que quelqu’un avait perdu sa peluche moogle et comprit rapidement qu’il le méprenait pour une mignonne petite peluche… Nom d’un pompon !

« Kupo ! Je suis pas une peluche, kupo ! » Légèrement mécontent, Hartemission s’agita pour que le garçon le lâche et s’éleva ensuite dans les airs – pour ne pas bêtement s’écraser par terre non plus lorsqu’il le lâcherait. Les joues gonflées par la frustration, il dévisagea le garçon qui avait une glace dans une main et, maintenant, une pomme dans l’autre. « Pourquoi tout le monde me prend pour une peluche, kupo ? Personne ne sait donc ce que sont les mogs ? Groumpf ! » Oui pourtant, ce festival était destiné aux mogs et aux chocobos, mais les moogles ici ne ressemblaient pas du tout à Harti ! D’ailleurs, ce jeune homme avait dû se demander pourquoi cette peluche mog n’avait pas de bras et semblait si… petite et dodue comparée aux moogles exposés.

Ses petits yeux se tournèrent vers la pomme que le garçon avait.
« Oh ! Kupo ! » Il sembla tout d’un coup retrouver sa bonne humeur. « Où as-tu eu cette pomme, kupo ? J’ai faim, faim ! Ça oui ! » Il n’avait pas un sou, mais peut-être qu’il pourrait en chiper une quelque part… ce n’était pas très gentil mais vu la tronche de ce grand festival, ils pourraient bien se passer d’une pomme ou deux !

Prompto ne s’attendait pas à une telle rencontre dans son rêve. Le jeune homme aimait beaucoup les animaux certes, mais il n’avait jamais vu les Mogs que dans des livres ou en peluche.

Et puis, le blondinet se souvenait que Noctis lui avait dit un jour qu’il avait fait un rêve étrange dans lequel il se trouvait à Altissia en fête. Peut-être que Prompto rêvait de ce festival à sa manière mais le plus important, c’était qu’il se sentait bien. Et puis, ce petit Mog dodu lui semblait tellement mignon.

Le photographe ne s’attendait vraiment à ce qu’il bouge. Heureusement que le Moogle savait voler, sinon Prompto l’aurait lâché et, malgré exclamation de surprise, il tentait de retenir la petite boule de poils qui gigotait, mais sans succès. Elle voleta un moment puis elle s’exprima correctement. Le blondinet ne savait pas qu’ils pouvaient parler. Il devait avoir l’air d’un poisson frit, car ses yeux auraient fait concurrence à de belles billes bleues.

«Mais ! Tout simplement parce que dans ce monde... vous n’êtes que des peluches ! Les vrais Mogs n’existent pas sur Eos... du moins, il n’y en a que dans les légendes, expliqua Prompto. D’ailleurs, c’est encore plus doux que les peluches ! »

Apparemment, il existait des Moogles de toutes sortes. Bien souvent, dans le monde du blondinet, ils étaient tous blancs et possédaient des bras. Prompto le trouvait bien évidemment mignon mais il était encore trop surpris pour être lucide et constater que ce Mog n’était pas aussi doux qu’il n’y paraitrait. Il avait faim et regardait avec avidité la pomme que le blondinet avait en main.

L’endroit où Prompto avait eu cette pomme n’était pas nécessaire à raconter. Surtout quand cela rappela au concerné qu’on lui avait refusé sa glace au rhum car il était trop jeune. Du coup, le blondinet arqua un sourcil.

« Tiens, je te la donne, déclara-t-il en tendant le fruit au Mog. Je me nomme Prompto ! Et toi, tu t’appelles comment ? »

Il fallait avouer que le jeune homme était bien intrigué par cette nouvelle rencontre. Et il semblait le seul à être surpris par la boule de poils. Prompto prit alors son appareil photo pour immortaliser ce moment. Il ne savait pas comment ce Mog allait réagir mais il prit soin d’éteindre le flash pour ne pas l’éblouir.

Ses petits yeux plissés plongés dans ceux grands ouverts du blondinet, Hartemission attendait des explications ! Il ne comprenait pas pourquoi on le méprenait à tout bout de champs pour une peluche, mais le garçon fut assez direct sur le sujet ; c’était parce que sur ce monde, les moogles étaient des peluches ! Argh ! Harti ne savait pas trop si c’était une bonne chose ou pas… est-ce que cela insinuait qu’il n’y avait aucun moogle vivant ici ?? Brrr ! Des vivants, il n’y en avait que dans les histoires que disait le jeune homme.

« Hm.. OK, kupo. » C’était surtout pour signaler qu’il ne lui en voulait plus, donc, puisque c’était une raison valable en effet. S’il ne connaissait pas les moogles, c’était bien possible qu’il le prenne pour une peluche, un peu comme Marine la première fois ou cette gamine qui avait pensé qu’il était un gros chat… Mais zut, les gens devraient s’instruire un peu sur les autres mondes !
D’ailleurs en parlant de ça, où était-il hein ?

Rapidement, son attention fut distraite cela dit lorsqu’il repéra la pomme que le blondinet avait dans la main. Sans aucune retenue, le moogle exprima son bonheur à l’avoir vu et demanda où il l’avait eut en exprimant sa famine, une méthode plutôt fonctionnelle en général qu’il avait repéré chez les enfants ; dire aux adultes qu’il avait vraiment très faim, et il y avait bien quarante pourcent de chance qu’ils consentent à partager leur repas !

Et bingo, le garçon lui donna sa pomme. Ouh !
« Ah ! Merci, kupo ! C’est gentil ! » Il n’allait pas refuser ! N’ayant pas de bras bien sûr, il utilisa ses pouvoirs magiques pour faire flotter la pomme tout près de lui après l’avoir frotté avec son pompon rouge – si, si – pour la nettoyer. Il mordit dedans et se rendit compte avec un bonheur excessif qu’elle était juteuse et sucrée ! Il ignorait comment il était arrivé ici, mais si c’était un rêve ou le paradis, il ne voulait pas en sortir tout de suite, ça non !

Pendant qu’il mangeait à gros craquement à chaque fois qu’il mordait dans le fruit, le jeune homme se présenta en disant s’appeler Prompto. Il lui demanda son nom, et Harti jugea qu’il pouvait bien le lui dire avec le cadeau qu’il lui avait fait. Les lèvres pleines de jus de pomme, le mog cessa de manger le temps de répondre.
« Hartemission, kupo ! » Juste Hartemission, bien sûr. Le kupo était parfaitement facultatif. « Tu sais où on est, kupo ? Je connais pas cet endroit ! J’étais avec une amie, est-ce que tu l’as vu ? Elle est assez petite, avec une robe bleue et des cheveux roux, et a mauvais caractère, kupo ! » Oh, si Marine l’entendait, tiens…

Il termina sa pomme et réduisit le cœur en un petit rien grâce à une magie de feu qui fit tout disparaitre.
« Comme tu m’as donné à manger kupo, je t’aime bien ! Je sais pas ce que je fais ici, mais on reste ensemble kupo ? J’aime pas trop être tout seul. » C’était bien pourquoi il cherchait Marine de prime abord – en dépit de son soi-disant mauvais caractère !

Prompto était un garçon qui ne prêtait pas attention à la manière dont se comportait les autres s’ils étaient un tant soit peu normaux. En effet, le blondinet aimait le contact avec les autres si bien qu’il était rare de ne pas s’entendre avec lui. C’est pour cela que le photographe n’était pas du genre à être trop gaga avec les autres.

Ce n’est pas parce qu’il avait en face de lui un Moogle aussi mignon qu’il allait lui dire : « mais c’est qu’il est beau ce petit Harti ! ». Vraiment, il n’avait jamais compris ces gens qui parlaient de cette manière à leurs animaux. Et pire même, à leurs enfants ! Combien de fois n’avait-il pas entendu des parents tenter de baragouiner comme leur bébé. Enfin bref, Prompto aimait déjà ce petit Mog car il semblait avoir du caractère.

Surtout, il semblait ne pas perdre le nord ! A peine s’être rencontré, il bavait presque devant le fruit que tenait en main le blondinet. Après tout, s’il avait faim c’était bien normal. Prompto étant soucieux du bien-être des autres le lui donna. Même si le Moogle avait usé d’une technique de manipulation vieille comme le monde, le photographe lui aurait bien volontiers offert cette pomme s’il le lui avait demandé.

Après s’être présenté, le petit Moogle au nom d’Hartemission demanda un petit renseignement à Prompto. Enfin petit cela était vite dit puisqu’il commença à décrire une amie à lui. Le blondinet n’avait vu personne selon la description.

« Nous sommes au festival Kupo-Kweh à Altissia ! déclara Prompto, du moins, ce qu’il pensait être cet endroit. Non je n’ai vu personne qui lui ressemble »

En tout cas, Hartemission finit bien vite sa pomme en la croquant goulument. Il finit par brûler le trognon grâce à sa magie. Apparemment, ce petit cadeau semblait lui avoir fait plaisir. Il avoua même apprécier Prompto. Le blondinet sourit. Se faire des amis en offrant à manger était une technique qui fonctionnait souvent. Le Moogle déclara ensuite qu’il n’aimait pas trop être tout seul. Le jeune homme acquiesça, content d’avoir un partenaire de jeu.

« Ok ! Si tu veux il y a des courses de Chocobo ! dit Prompto en montrant le stand, tout excité »

Un vrai Moogle sur un vrai Chocobo. Prompto devait absolument photographier cela ! En tout cas, ils n’étaient pas loin du stand et le blondinet engloutit sa glace à la pistache qui lui sembla délicieuse. Cela allait être une bonne journée en tout cas !

Hartemission n’avait absolument aucune idée de l’endroit où il était, mais heureusement, à contrario, ce type semblait le savoir ! Yes ! En effet, le jeune homme avec un croupion de chocobo sur la tête – c’est de la gentille moquerie, on l’aime ce Prompto ! – déclara qu’ils étaient au carnaval Kupo-Kweh. A Altissia. Alors déjà Hartemission enregistra très rapidement qu’il ne connaissait absolument pas ce lieu mais le carnaval non plus.
« Le carnaval Kupo quoi ? » C’était surtout comique parce que ça sonnait de la même manière, mais non, c’était Kupo-Kweh ! Il connaissait le mot kupo déjà donc il n’était pas tout à fait dépaysé. Oh ! C’était un carnaval qui célébrait les mogs ? Oh ! OH ! C’était son heure de gloire alors ? Il voyait effectivement des choses ressemblant à des moogles, mais ils n’étaient pas comme lui… il voyait des chocobos, Marine lui avait parlé de ces choses-là, donc il pouvait les reconnaître.

En parlant de Marine, Prompto avoua ne pas l’avoir vu. Bon, tant pis.
« C’est pas grave kupo. Si elle est là, je le saurai, on l’entend de loin. » Héhé.

Sans aucune retenue, Hartemission fit savoir qu’il ne voulait pas être seul, mais Prompto sembla absolument ravi d’avoir un pote avec qui profiter du festival. C’était donc décidé ! Harti regarda Prompto engloutir sa glace avant de l’entendre lui proposer de faire une course de chocobos. Ils se dirigèrent vers le stand concerné et Hartemission put en effet voir des gens filer à toute allure sur les volatiles jaunes.

« Oh ! OH ! Tu crois que je pourrais essayer, kupo ? » Il était si petit.. peut-être n’avait-il même pas la taille autorisée. Sans bras en plus pour se tenir ! Il risquait de se ramasser et de rouler sur le parcours comme une boule de bowling. « Sauf si tu participes et que je monte avec toi kupo ? » Aussi.
Et pour la photo au pire, il y avait sûrement des chocobos d’exposition quelque part, justement pour ceux voulant des photos ! Hartemission pourrait sûrement monter seul sur ceux-là, mais pas dit que pour une course, il ait l’autorisation.

Ils s’approchèrent du stand et Hartemission se fit bien rapidement interpellé.
« Hep gamin ! Tu peux pas emmener ta peluche sur le chocobo. » Il parlait à Prompto bien sûr.
« Je suis pas une peluche kupo ! » Lança Hartemission, faisant sursauter le garde.
« Eh ! Mais.. tu es trop petit pour y aller ! Où sont tes bras ? »
Hartemission fit la moue fâchée.
« J’en ai pas kupo ! »
« Comment tu comptes te tenir au chocobo ? »
Groumph ! Il le fâchait, celui-là !

Hartemission avait l’air de ne pas avoir bien compris le nom du festival. Jusqu’au moment où il sembla finalement comprendre le jeu de mot. En effet, Prompto avait pu constater que la petite boule de poils terminait ses phrases avec un « kupo ». Ce n’était donc pas une légende ! Le blondinet avait l’impression d’avoir à nouveau dix ans tellement il était heureux de pouvoir tenir compagnie à un vrai Mog.

Hartemission déclara que si son amie refaisait surface, ils l’entendraient de loin. Sans doute était-ce donc une femme bruyante. Alors que le blondinet finit sa glace en quelques bouchées, il proposa au Moogle d’aller faire un tour à dos de Chocobo. Un bref instant, Prompto avait cru qu’Hartemission allait s’envoler de joie.

« Oui, je ne vois pas où est le problème… le logo de ce festival représente tout de même un Moogle chevauchant un Chocobo ! »

Alors que le duo se dirigeait vers le stand, l’animateur héla Prompto. Le blondinet tiqua. Comment l’avait-il appelé ? Et était-il au courant que les peluches ne marchaient pas toutes seules ? Alors juste après Hartemission qui s’exclama assez fort qu’il n’était pas une peluche, le blondinet lança aussi une désapprobation.

« Je ne suis pas un gamin ! »

Mais merde ! Ils avaient quoi tous à la fin de le prendre pour un enfant ! Il avait trente ans bon sang. Enfin, Prompto savait qu’il paraissait jeune mais quand même. Du coup, l’animateur demanda tout de même au Mog comment il comptait se tenir sur le Chocobo sans bras. Le blondinet essaya de tourner la situation à leur avantage.

« S’il monte avec moi ça ira ?

-A priori oui… mais les visiteurs vont vouloir monter avec d’autres aussi

-Je vous propose ceci… je monte avec mon ami sur le Chocobo pour faire la course et… vous pourrez prendre une photo d’un VRAI Mog sur un Chocobo ! Comme le logo de ce festival. Moi je vous dis, ça vous fera un bon coup de pub ! »

Non seulement ils auraient un souvenir et en plus, l’animateur pourrait expliquer pourquoi les autres personnes ne pouvaient pas monter avec leur sac, leur peluche, leurs animaux… etc. L’animateur sembla réfléchir quelques secondes et déclara par la suite, avec une certaine excitation dans la voix, que c’était d’accord.

Hartemission et Prompto se retrouvèrent alors sur un Chocobo jaune qui semblait intrigué par la présence du Mog. Pour que la petite boule de poils ne s’envole pas aux moindres mouvements brusques du destrier, on avait attaché une petite corde de sécurité sur la bride. A Hartemission de voir s’il voulait l’utiliser ou pas. Le blondinet s’était mis en marche doucement pour habituer le Moogle vers la ligne de départ. C’était un petit parcours d’obstacles. Il fallait sauter dans des cercles. Il y avait des légumes Gyshals sur le sol pour permettre au Chocobo d’aller plus rapidement. Par la suite, il y avait une partie dans l’eau où le Chocobo devrait nager et passer par des bouées.

« Prêt ? »

La course allait commencer !