Circus For A Psycho

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T-ckilla et Zephirin arrivent des Plaines!
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T-ckilla et son compagnon prirent la route. Il y avait un peu moins de 80km entre leurs positions et la ville de Tréno d'après la carte d'Héméra. Ils ne parviendraient dans la ville de la nuit qu'au coucher du soleil au plus tôt. L'attaque de Dali, bien que très matinale, avait duré plus longtemps qu'escompté. Ce n'était pas vraiment un problème cependant, puisqu'au vu de la lenteur de la communication sur ce monde, l'information ne parviendrait que le lendemain aux autorités. Il fallait s'attendre à un renforcement de la sécurité dans les prochains jours... Un parfait moyen de faire comprendre aux habitants qu'une épée de Damoclès pendait au dessus de leurs fragiles petites têtes. Un sentiment d'insécurité les envahirait bien vite. Surtout qu'agir le lendemain serait déjà bien trop tard puisque le loup sera déjà dans la bergerie.

Délaissant ses pensées concernant les différentes évolutions possibles du scénario qu'il avait prévu pour ce monde, le nihiliste se concentra sur l'histoire que lui contait le jeune homme. Il nota dans un coin de sa tête que celui-ci n'était pas étonné outre mesure par le PHS et qu'il pouvait se montrer loquace quand on l'interrogeait sur son monde. Bien... Les informations sur son univers pouvaient toujours servir. Même s'il ne réagissait pas du tout à son histoire, il n'en perdit pas une miette. Il sourit quand l'élézen aborda la question de la localisation des chimères. C'était une jolie transition pour amener l'élémentaire à parler, néanmoins, il allait revenir sur l'un des points abordés par le chevalier avant de lui en dévoiler davantage.

" Hmm... Cela fonctionne presque ainsi. Mais comme pour toutes règles, il y a des exceptions. "

Le duo dévalait des plaines. Le relief leur était favorable tant qu'ils s'approchaient de la porte Sud. Certes, il y avait toujours cette Brume, mais ils eurent la chance de ne pas rencontrer de nouvelles créatures agressives. Il fallait espérer que cela dure!

" Je voudrais cependant revenir sur votre récit avant de poursuivre. L'histoire de cette Shiva m'a intriguée. Elle implique la possibilité de devenir une chimère... Je suppose que la foi de peuples barbares et inférieurs seule ne suffisait pas à invoquer ces... Primordiaux? Une autre source devait surement servir de catalyseur. Peut-être des cristaux ou des gemmes? "

Cette histoire pouvait surement avoir bien plus d'impact que l'élézen ne pouvait l'imaginer. Surtout entre les mains d'une équipe scientifique de la Néo-Shinra. Entre les mains de Strainshield à vrai dire... Autrement dit, celles de l'ange du néant.

" Concernant les Chimères, il s'agit presque de cela. Effectivement, elles ont tendance à se rendre dans des lieux où leur élément est largement représenté. Mais ça ne s'arrête pas là. Elles résident également dans le lieu où elles se trouvaient avant la fusion des mondes. Mes recherches m'ont permis de déterminer des endroits où nous serons susceptibles de les rencontrer sur chaque monde. Par ailleurs, Tréno dispose d'un lieu où nous trouverons des données supplémentaires sur certaines d'entre elles. "

Il marqua une courte pause, se concentrant sur son rythme de marche pour accélérer un peu. Il souhaitait arriver rapidement.

" Je pense qu'il existe une autre exception. La chimère de la Lumière qui se trouve uniquement à Alexandrie. Nous ne savons si cela est par attachement au lieu ou à une personne que cette dernière y demeure. Néanmoins, nous aurons certainement la réponse demain. "

Ainsi que bien plus si tout se passait comme il le désirait...

Le groupe parvint finalement à la Porte Sud. Ils passèrent sans encombre vers Tréno, T-ckilla prétextant qu'ils se rendaient à la salle des enchères pour y faire de nombreux achats. Depuis que le nombre de touristes avait augmenté, les passages étaient devenus beaucoup plus faciles. Peut-être cela changerait-il dans les prochains jours?
Durant une bonne partie de l'après midi, le duo marcha encore et encore. Le nihiliste ne fit même pas de pause pour combler la faim qui gagnait son hôte. Puis, à l'approche de la ville, alors que le soleil annonçait déjà le début de la soirée, l'élémentaire ralentit, pointant la cité de ses doigts à son acolyte depuis une petite colline où la Brume avait moins d'emprise. Le serviteur du Roi-Dieu pourrait aisément voir le ciel étoilé juste au dessus de cette étonnante ville. Ils n'avaient plus qu'un ou deux kilomètres à faire, mais le nihiliste l'arrêta un instant.

" Je me ferai appeler Vlad Drake à partir d'ici. C'est le nom de ce corps après tout. Et vous? Comment dois-je vous nommer? "

Il lui demandait un nom. Qu'importe qu'il s'agisse du vrai ou pas, il était évident que cela n'avait qu'un côté pratique pour la suite. Si les deux hommes devaient être interrogés, ils devraient être capable de donner au moins l'identité de l'autre.

Le duo arriva finalement en ville. Il était tard. Peut-être 22h? Qui sait avec ce ciel? Les imposants remparts leur faisait face, éclairés ça et là de torches enflammées. La garde ne semblait aucunement agitée : parfait. Pas après pas sur le sol de dalles en pierres, le Néant approchait. Il passa la porte principale sans encombre. Continuant d'avancer, il parvint à un croisement.
D'un côté, la lumière. Une rue illuminée et bien gardée s'élevait vers le lieu de vie de la noblesse. Un quartier richement éclairé dont les habitations de la plus pure architectures arboraient ça et là de magnifiques ornementations. Plusieurs sculptures décoraient les rues et l'eau de fontaines s'entendaient déjà. L'odeur de mets délicieux envahirent les narines des deux hommes et une autre odeur, plus proche d'un subtil parfum caressa les sens du duo.
De l'autre, les ténèbres. Une rue sombre et sale, sans garde, s'enfonçait dans les profondeurs de la cité. Des murmures en émanaient et, parfois, un cri résonnait. Les quelques habitations discernables étaient simples et portaient les marques du temps. D'autres encore n'étaient que de simples amoncellements de matériaux de récupérations.

Sans hésiter l'ombre d'une seconde, T-ckilla choisit le chemin de l'obscurité. Il s'enfonça dans les ténèbres et finit par se fondre parmi eux. On devinait sur les côtés de la rue quelques corps allongés sur le sol. Des plaintes muettes arrivaient aux oreilles de l'élémentaire. D'autres sons crissaient contre les murs, mais rien de bien méchant. Un puits dont personne n'aurait pu voir le fond se dessina sur la gauche. Un petit commerçant était là. Son étal se dessinait à peine de ce bourbier indescriptible grâce à la faible lumière d'une bougie. L'homme, quelques dents en moins, la mine sale, posa un rapide coup d’œil sur le duo. Il s'arrêta quelques secondes sur l'extra-Hémérien et considéra son accoutrement. Il finit de polir une gemme avant de daigner s'adresser à T-ckilla.

" Si c'est pour faire assassiner un autre noble, faut vous rendre à l'auberge de la Pomme Empoisonnée. "

Sans réaction, T-ckilla sortit une bourse de gils. Il en compta une partie et les posa sur la table.

" Une Lunalithe et une gemme. "

L'homme prit délicatement l'argent et le recompta par deux fois. Il posa la Lunalithe sur la table et considéra de nouveau les deux hommes.

" Qu'est-ce que vous faites dans cette partie de la ville? "

Toujours sans répondre directement à la question, le nihiliste posa son regard sur un pain posé à la table du vendeur. Il sortit alors son gils et le donna à l'homme en échange de sa nourriture. Puis, T-ckilla se retourna vers l'homme en armure.

" Hmmm... Hâtons-nous de gagner l'auberge. Nous avons encore beaucoup à échanger avant demain. "

Puis, il fit quelques pas de côtés et alla donner la moitié du fameux pain à deux petits enfants assis au coin de la rue. Ils levèrent leurs yeux innocents vers lui et saisirent la nourriture timidement. C'était un cadeau venu du ciel pour eux. L'élémentaire rejoignit alors son coéquipier et lança un dernier regard au vendeur.

" Soyez là demain. Je repasserai pour vous acheter plus de gemmes. "

Arborant un grand sourire, l'homme se frottait les mains sous sa table. Était-il tombé sur un client fortuné? Tch... S'il savait ce que ce client avait en tête... Il prendrait surement les jambes à son cou! Mais il n'en était rien. Au contraire, il semblait en confiance. De plus, beaucoup d'yeux étaient à présent braqués sur le duo. Des murmures s'élevèrent. Avec un léger sourire satisfait, T-ckilla regarda le chevalier tout en prenant la direction indiquée en premier lieu par l'homme aux gemmes.

" L'auberge de la Pomme Empoisonnée... Ca ne me parait pas trop mal. J'espère que nous y dormirons bien. La journée de demain promet d'être très divertissante. "

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Achat de T-ckilla :
- Une Gemme > 300Gils
- Une Lunalithe > 700Gils

T-ckilla apprend :

Orgueil du Prince du Néant > T-ckilla utilise le Néant pour booster ses capacités physiques comme le font les nihilithes que Cidolfus créait. Il attaque ensuite violemment l'ennemi. > Physique, Monocible, élément N(eutre)éant!!!!

Déferlante du Néant > T-ckilla condense une sphère noire dans ses paumes. La sphère éclate ensuite en projetant pleins de sphère plus petites devant le nihiliste. Le néant, une fois la cible touchée, se propage en elle comme du poison, la nécrosant de l'intérieur. > Magie, Multicibles, [20%Poison], élément Neutre... Néant!!!
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Invité

Zephirin avait misé juste en pensant que les chimères se trouveraient dans un emplacement propre à leur élément… pour la majorité. Il y avait des exceptions et le Chevalier de l’Azur était déjà persuadé de ceci de toute façon. Tout ne fonctionnait pas avec égalité, de la même manière, en tout et pour tout. Le monde —la réalité— n’était pas façonné de carrés dans lesquels on entreposait des choses. Il y avait des exceptions et celles-ci seraient certainement les plus exaspérantes à atteindre… ou, qui sait, les plus faciles.

Mais d’abord, T-ckilla souhaitait revenir sur le récit que Zephirin avait raconté. Lui qui croyait que l’élémentaire allait être hautain ou ignorer ses paroles en les estimant d’aucun recours pour ses desseins, il s’était fourvoyé à priori. L’homme y voyait un certain intérêt, un grand intérêt même, puisqu’il venait grosso modo de lui dévoiler que sur Éorzéa, il était possible, grâce à un rassemblement d’éléments bien sûr, de se transformer même temporairement en Primordial. Ysayle Cœur-de-Glace y était parvenu, mais c’était grâce aux prières de ses hérétiques et d’innombrables cristaux rassemblés en sa faveur. T-ckilla demanda d’ailleurs s’il ne fallait pas un fil conducteur pour invoquer ces Primordiaux et Zephirin acquiesça de la tête.
« Principalement des cristaux, puisque ces pierres renferment une puissante magie conductrice. » Du moins, là d’où il venait. Il ignorait si c’était également le cas sur Héméra… Peut-être qu’on pouvait prétendre que les gemmes jouaient ce rôle ? Difficile à dire. Comme on pouvait les acquérir en boutique contre quelques gils, Zephirin doutait quand même que ce soit le cas.

Le maître du néant continua de parler des chimères en expliquant où elles se situaient pour la plupart. Elles étaient à leurs emplacements d’origine, et Tréno, qui plus était, leur permettrait de récupérer des informations supplémentaires à ce sujet. Au moins, ce voyage d’une semaine pour faire flamber l’économie aurait de quoi être utile pour la quête personnelle de Zephirin également…

Après avoir apprit où se situait la chimère de lumière sur Héméra, le Chevalier de l’Azur suivit T-ckilla jusqu’à Tréno. La ville semblait y être connue pour ses enchères vu l’excuse que l’élémentaire employa pour passer outre les gardes de l’immense porte au-delà de laquelle ils passèrent… C’était bon à savoir. Cette ville était somme toute particulière puisqu’il y faisait toujours nuit, mais Zephirin ne pouvait pas le savoir, il supposa que la nuit tombait alors qu’ils approchaient – ce qui était plus ou moins le cas. Avant qu’ils ne passent les portes de cette ville de riches piétinant les pauvres petites gens, T-ckilla l’arrêta. Il affirma qu’il se ferait nommer Vlad Drake, précisant que c’était le nom du corps qu’il arborait à l’heure actuelle, et lui demanda le nom par lequel il devrait l’appeler.

Zephirin analysa rapidement que le mieux serait de donner une fausse identité.
« Aymeric fera l’affaire. » Répondit-il après quelques secondes de réflexion. « Notez toutefois qu’il ne s’agit pas de mon identité. » Il détestait Aymeric. De toute son âme. Cet élézen de malheur lui avait dérobé sa place de Lord Commandant, mais utiliser son identité était du tout cuit ; si les choses tournaient mal et que ce nom était enregistré quelque part, et que par une tierce malchance, Aymeric de Borel débarquait sur Héméra, il aurait sur le dos une réputation médiocre… Et lui s’en sortirait indemne, si tant était que son visage restait secret. Il aurait put employer le nom de l’un de ses frères d’armes, mais s’il parvenait à les ramener ici grâce aux cristaux, il ne voulait pas risquer de même légèrement entacher leur blanche réputation. De toute façon, il n’avait pas l’intention de faire du remue-ménage.

Un jour, peut-être, il lui donnerait son véritable nom. Il ne le cachait même pas. Il estimait juste que pour le moment, ce n’était pas nécessaire. Il se présenterait si un jour il devait rencontrer les autres membres du Rokumeikai par exemple, ou si T-ckilla lui demandait simplement son identité réelle. Il ne ressentait pas le ‘besoin’ de donner son nom à tout va sitôt qu’il rencontrait une nouvelle personne, tout simplement.

Ils entrèrent donc dans la ville où Zephirin nota clairement une ambiance… étrange. Ce n’était pas comme Ishgard, la ville était beaucoup plus petite, mais habitée d’individus vêtus de façons très affriolantes et colorées. Ce n’était pas très beau à voir… En toute évidence, ici, la noblesse n’avait pas la même apparence que dans la Sainte Cité. Surprenant. Mais ce n’était pas ce côté de la ville qu’ils allaient traverser ; en suivant l’élémentaire, le Chevalier de l’Azur découvrit une partie bien plus obscure de la ville, comme oubliée du reste du monde, délaissée. Des pauvres mendiaient du bout de leurs lèvres asséchées par la déshydratation, tendaient un bras tremblant vers eux – spécialement Zephirin comme l’avait mentionné T-ckilla, son armure lui donnait donc bien des airs de noble – dans l’espoir trop fébrile de recevoir une pièce. Mais le Juste ne leur jeta même pas un regard.

Ils se retrouvèrent bientôt devant l’étalage d’un homme aux allures bien sales. Zephirin considéra ce qu’il proposait alors qu’il insinuait que si c’était pour faire assassiner un noble, il faudrait se rendre à une auberge baptisée la Pomme Empoisonnée… L’élézen arqua un sourcil en le dévisageant un instant. Il jugea inutile de s’en préoccuper et vit T-ckilla acheter des pierres, des gemmes, comme celles dont Camilla lui avait parlé. Elle avait mentionné que pour perfectionner son attirail d’actions, il lui faudrait ces pierres… Peut-être qu’en acheter une ou deux ne serait pas une mauvaise initiative… L’une des pierres attirait son attention, elle lui rappelait quelqu’un qui lui était cher – si on pouvait vraiment dire ça, disons que c’était son favori dans les Chevaliers si on pouvait le prendre ainsi – une ravissante pierre blanche, polie à souhait, posé là pour attirer l’œil du client.

« Combien pour celle-ci ? » Demanda-t-il d’une voix blanche sans quitter la pierre des yeux.
« Hm ? Cinq-cents gils. » C’était automatique, comme s’il était pressé de la vendre.
« Je la prends. » Zephirin avait récupéré pas mal d’argent depuis son début de voyage. L’homme n’allait pas dire non de toute façon. Il lui donna l’opale, petite pierre blanche brillante, et celle-ci sembla presque froide dans la paume du Chevalier. Il posa les yeux dessus alors qu’ils se faisaient interroger pour connaître les raisons de leur présence ici, mais ils restèrent de marbre. Il vit l’élémentaire acheter un pain du coin de l’œil juste avant qu’il ne le presse de partir… Venait-il de discrètement démarrer son plan ?

Ils se déplacèrent donc vers cette auberge au nom plus que raconteur. La Pomme Empoisonnée… Quoi que l’auberge d’Ishgard se nommait bien le Chevalier Oublié, alors bon, il ne pouvait pas vraiment faire de commentaire sur les noms farfelus des auberges… T-ckilla mentionna espérer que le confort y serait adéquat, mais il ne fallait certainement pas s’attendre à grand-chose. Zephirin pouvait déjà deviner que l’endroit leur snoberait un bon accueil. Ils ne semblaient pas trop apprécier les étrangers, sauf ceux qui payaient bien…

« …Ce sera toujours plus confortable que le parterre. » La Pomme Empoisonnée ne promettait pas vraiment un confort aussi génial que ce à quoi Zephirin était accoutumé, mais il n’allait pas non plus s’en plaindre. Ils n’avaient pas le choix et ce n’était que pour passer la nuit… ou la semaine à priori ? Comptait-il vraiment le faire crécher dans un lieu pareil pendant cinq jours ? Surtout qu’à se faire dévisager de la sorte, il avait l’impression qu’il allait finir par se faire dévorer.

« M’sieur ? Eh, m’sieur ? » Les oreilles de l’élézen cillèrent, mais ce n’était pas à lui qu’on s’adressait… C’était à T-ckilla. Deux pauvres gamins amaigris par la pauvreté et la famine qui se tenaient là, tous petits, penauds et hésitants. Ils s’étaient posés à côté de l’élémentaire, probablement habitués à se faire snober par les nobles – aussi n’allèrent-ils pas voir Zephirin donc – alors ils tentaient leur chance avec l’autre qui semblait peut-être un peu moins riche ? L’habit ne faisait pas le moine pourtant. « E-est-ce que… vous auriez… une p’tite pièce ? J’ai pas mangé depuis plusieurs jours et j’ai… »
Ses petits yeux larmoyants remarquèrent le pain que T-ckilla avait acheté. Limite s’il ne salivait pas en devinant déjà le goût de la nourriture dans sa bouche.

Zephirin soupira discrètement.
« Je vous laisse à vos compagnons, Vlad. » Il s’éloigna vers l’intérieur de l’auberge dans l’objectif de se prendre une chambre. Il était lassé de porter son armure pour la journée, un bon coin chaud et une douche, ce serait largement suffisant pour lui. T-ckilla pourrait certainement se débrouiller avec les deux gamins qui lui tenaient la jambe… Bien qu’il ne doutait pas une seconde que ça ne durerait pas longtemps.

Achat:

T-ckilla et Zephirin gagnent 50 gils !

Achats de T-ckilla :

Achats effectués. Les techniques demandées ont été ajoutées sur la fiche de combat.

Total des Dépenses : - 1000 gils

Achat de Zephirin :

Achat d'une Opale. La technique demandée a été ajoutée sur la fiche de combat.

Total des Dépenses : - 500 gils
Circus For A Psycho 57ws

Les chimères, quel passionnant sujet de conversation. Bien plus que des créatures mythiques, elles semblaient avoir marqué chaque monde par leurs présences. une coïncidence? Surement pas. Néanmoins, si la façon de les invoquer de planètes en planètes variait, devenir soit même une chimère était chose nouvelle. Oh bien sûr, il y avait une histoire semblable sur Spira et le culte des Priants, mais l'élémentaire ne s'y était jamais penché. Il devrait peut-être s'y intéresser davantage à l'avenir.
Cependant Bevelle, ville de progrès et de pouvoir, n'était pas sa destination. C'était Tréno et ses bas fonds qui l'attendait. Une ville à la double face plus que marquée, mais dont cette caractéristique la rendait d'autant plus vulnérable aujourd'hui. Difficile de soupçonner qu'elle était le siège d'une vaste connaissance sur les mythes d'Héra en foulant les dalles abîmées et crasseuses de son sol. Si la nuit y était perpétuelle, c'était d'autant plus vrai ici, dans le quartier pauvre. On y voyait pas grand chose, aussi fallait-il avoir les yeux bien habitués au peu de luminosité ambiante. Après, quand on vient du néant où la lumière et les ténèbres n'existent pas, la vision devient un sens bien futile.

Aymeric suivait le nihiliste. Ou plutôt non, il marchait à ses côtés. Si T-ckilla connaissait bien plus de choses que lui et menait d'une main de maître ses plans, il n'instaurait pas vraiment le sentiment de vouloir dominer l'autre. Il se contentait d'exercer une influence relative, certes, mais toujours en laissant libre court à l'intuition et au libre arbitre du chevalier. Il désirait être nommé Aymeric au sein de cette ville? Très bien. Qu'il choisisse ce qui lui convient le mieux. Il tenait à ce que l'ange du néant sache qu'il ne s'agissait pas de sa véritable identité? Pourquoi pas. Une profonde indifférence, c'est le sentiment qui était le plus caractéristique du maître de l'inexistence. Elle était naturelle puisqu'il n'avait, à l'origine, ni émotion, ni sens. Un nom n'est qu'un mot, un moyen de désigner une chose. Une forme d'individualisation en somme. Mais pour un élémentaire, les choses sont bien différentes. T-ckilla n'était pas "juste" un mot. C'était un ensemble. Cela désignait tous les subjugués, Strainshield et Vlad. Et encore, il y avait autre chose derrière, mais ce n'est pas ici le sujet! Parfois, les humains donnent un nom à un animal de compagnie pour le différencier des autres. Néanmoins, ils ne le font pas lorsqu'il s'agit de monstres lambda. Pour le nihiliste, il s'agissait de la même chose. Les humains, et tous les mortels de façon plus générale, n'étaient rien de plus que des fourmis. Ils y avaient les ouvriers, les gardes, les princes et la reine. Pourquoi s'embêter à donner un nom à chacune de ses vies quand elles peuvent disparaître simplement à cause d'un pas sur le côté? C'était là la logique de ce monstre, pourtant pas si éloignée de l'Homme finalement...
La seule chose notable qu'il retint fut l'achat d'une Opale, signe que l'élément glace serait bientôt maîtrisé par le serviteur du Roi-Dieu.

Au passage, T-ckilla prit le temps de nourrir deux créatures au sol avec la moitié du pain qu'il avait acheté. Elles étaient chétives et pitoyables, mais il s'abaissa quand même à leur niveau pour leur fournir de quoi se sustenter. Puis, après être revenu vers le marchand pour lui communiquer son intention de revenir, il croisa deux nouveaux enfants. Cela semblait en être trop pour l'homme en armure qui s'engouffra dans l'auberge. Il n'aimait visiblement pas être importuné ou au centre de l'attention hein? Ou du moins, pas de cette façon. Avec la moitié de son pain restant, le nihiliste en donna un quart aux gamins qui filèrent alors qu'il ouvrit la porte de l'auberge.

A l'intérieur comme à l'extérieur, les murmures s’intensifièrent. Un homme bien habillé, vêtu d'une magnifique armure et ayant tout l'air d'un noble était dans les bas quartiers. Comme si cela ne suffisait pas, un autre être l'accompagnait. Il semblait riche, puisqu'il avait acheté des gemmes et comptait en racheter bien plus à l'avenir. Les rumeurs... Toujours les rumeurs. S'ils ne craignaient surement rien pour cette nuit, il fallait s'attendre à ce que demain soit une journée riche en émotions. On viendrait très certainement pour les escroquer ou les voler. A en croire le fonctionnement de cette ville, il y avait fort à parier que le vendeur de gemmes participe d'une manière ou d'une autre. Quand au vol en lui même, il fallait s'attendre à plusieurs vols simultanées, surement par des voleurs partant dans des directions différentes avec, de ce fait, l'impossibilité de courser les deux en même temps. L'élémentaire devrait surement réfléchir à tout ça cette nuit.

L'élézen avait déjà pris une chambre et allait surement prendre une douche... S'il y en avait une. Tant pis dans ce cas! Les explications sur ce qui allait se passer dans cette ville attendraient demain. Vlad s'approcha de l'aubergiste et demanda une chambre. Bien que l'homme ne se montra pas aimable, la vue de l'or suffit à rapidement changer ses manières. Une piaule dans ce taudis devait valoir à peine 20Gils la nuit... Mais T-ckilla lui fit grâce de 50, toujours dans l'optique de montrer une certaine forme de richesse pour appâter les faibles d'esprits. Tout le monde communiquait dans ce monde souterrain... Bien plus que les nobles du dessus.

Arrivant dans sa chambre à coucher, il regarda par la fenêtre, faisant fi de la saleté ambiante. Les rues étaient calmes. Pas un bruit. Plusieurs ombres sortirent de ruelles pour s'engouffrer dans de nouvelles. Les Subjugués de T-ckilla... Ils étaient là. Mais leur maître n'allait pas prendre le contrôle de leur esprit ce soir. Il n'en avait plus la force à cause du sceau et de son état de fatigue physique. Il s’assit alors contre un mur et mis les différentes régions de son cerveau en sommeil successivement. Ainsi, son corps se régénérait comme celui de tout humain, mais il restait en permanence éveillé. Il profita de cette longue soirée pour consulter de nouveau la carte du monde et peaufiner sa stratégie. Il faudrait qu'il la révèle à Aymeric en temps et heure... Mais pas encore.
Il constata aussi la présence en ville de deux auras monstrueusement différentes des autres. Elles étaient dans le quartier riche. L'une semblait s'agiter à la façon du vent... Non, de l'éclair au vu de sa fulgurante vitesse. L'autre semblait moins orientée sur un élément, mais tout aussi violente. C'était les deux individus qu'il avait senti arriver par la Grotte Gelée pendant l'attaque de Dali. Et avec eux, il y avait une aura que le nihiliste aurait surement oublié en d'autres circonstances. L'aura d'une jeune fille à qui il avait laissé la vie sauve. Malheureusement pour elle, l'ange du néant ne l'oublierai surement plus de si tôt, et c'était grâce à ses magnifiques invités surprises.

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Le lendemain, sur les coups de huit ou neuf heures, le nihiliste se leva. Un léger sort de néant sur l'intégralité de son hôte élimina toute les traces d'odeurs ou d'autres facteurs pouvant montrer un manque d'hygiène. Il conserva l'illusion sur ses brûlures et se rendit au rez-de-chaussée.

Il alla ensuite prendre une table pour voir si le noble ne s'était pas réveillé. Il ne prit pas la peine de demander un petit déjeuner, se contentant simplement de prendre le journal. On parlait de l'oeuvre de son organisation. C'était aujourd'hui que les choses sérieuses allaient commencer. Et comme pour le conforter dans l'idée de son succès, les deux auras qu'il avait ressenti et qui auraient pu l’inquiéter s'éloignèrent hors de la ville, hors de sa perception. Parfait. Une fois le "noble" levé, ils discuteraient de choses importantes puis passerait à l'action. Espérons que ce compagnon se montre talentueux!

" Bonjour, avez-vous passé une bonne nuit? De nombreuses choses nous attendent aujourd'hui. Pourquoi ne pas en discuter? "

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T-ckilla paye sa chambre et "dort"!
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Spoiler:

Invité

T-ckilla était véritablement un homme étrange, curieux, presque insensé. Tantôt il faisait preuve de cruauté, tantôt il nourrissait des enfants avec une moitié de miche de pain à peu près frais. Zephirin ne pouvait pas prétendre le comprendre, loin de là, il ne saisissait que peu de choses de ses actes. Cela dit, ce n’était pas important bien sûr. Malgré son étrangeté, il était efficace et un fin stratège, il réfléchissait adéquatement et il comptait surtout se préoccuper de ceci plutôt que d’autres choses à l’heure actuelle, puisque c’était ce dont il avait besoin principalement pour mener à bien ses plans.

Une fois dans l’auberge de la Pomme Empoisonnée, Zephirin récupéra une chambre malgré le prix demandé et à priori la qualité des lieux. Il se faisait zyeuter, et à regarder les yeux avides qui se posaient sur son armure d’une blancheur presque scintillante au milieu de la crasse et de la poussière des environs, il se souvint de suite de ce que T-ckilla lui avait dit concernant les potentiels voleurs qui chercheraient à lui dérober son argent. Heureusement, ils n’auraient aucun moyen de toucher à son épée… Elle était bien trop lourde pour le commun des mortels et sa taille prévenait à elle seule le vol discret. Surtout qu’il ne s’en séparait jamais.
Il jeta un coup d’œil quelconque vers ces potentiels filous, avant de s’enfoncer dans la chambre désignée.

Il se retrouva dans un environnement assez… basique. Il n’était jamais allé prendre une chambre à Brouillasses mais il était soudainement convaincu que ça devait, plus ou moins, avoir l’air de ceci. Bien. Il s’assura de la fermeture de la porte avant de se défaire de ses effets et d’entreprendre de se laver comme il le pouvait dans ces installations plutôt basiques, mais au moins fonctionnelles. Dire que sa dernière douche remontait à avant sa mort, c’était un peu étrange… Ça lui semblait dater de si loin qu’il y passa un certain temps avant de se sécher et d’aller se coucher. Il n’avait besoin que de peu de sommeil, et il ne dormait jamais complètement. Il restait aux aguets, surtout quand son instinct lui rappelait qu’il entrait dans une position fort vulnérable dans une ville où les voleurs étaient nombreux…

Le lendemain, suite d’une nuit sans rêves, le Chevalier se leva machinalement. Il remit son armure – en dessous, il n’avait qu’un pantalon noir et un sous-pull blanc, juste de quoi protéger son épiderme des mailles et du métal avec un semblant de confort – et remit convenablement sa Claymore dans son dos avant de quitter la chambre. Médiocre environnement, mais au moins était-il reposé.

Il s’adossa contre un mur une fois de retour dans le hall de l’auberge et attendit sagement. Il était environ sept heures et T-ckilla n’apparut qu’une heure plus tard approximativement. Il ne le remarqua pas de suite et alla s’installer à une table pour y lire un journal. Devinant qu’il était l’heure de se retrouver pour une nouvelle journée, Zephirin fit son approche et s’installa en face de lui. Peut-être parce qu’il semblait de la noblesse et qu’on souhaitait ses faveurs, mais un homme accourut pour lui parler.
« Bonjour, bon matin, voulez-vous quoi que ce soit pour votre petit déjeuner ? » C’était presque trop enjoué. Zephirin aurait put refuser, mais contrairement à l’élémentaire, il était un être bien vivant qui avait besoin de se nourrir pour ne pas être inutilement déconcentré ou manquer d’efficacité au combat ou dans ses réflexions. Il comprit vite qu’il n’aurait pas le choix.
« Un café. » L’individu acquiesça et fila chercher ce qu’il avait demandé.

Zephirin leva son regard vers T-ckilla qui lui demandait s’il avait passé une bonne nuit. Le Chevalier de l’Azur se contenta d’acquiescer d’un signe de tête tandis que le maître du néant poursuivait en annonçant que bien des choses les attendaient en ce jour, et lui proposa d’en discuter. Avant que Zephirin ne puisse répondre, il reçu son café, accompagné, sans qu’il ne l’ait demandé, de quelques petits biscuits. Bon… Quoi, cherchait-il un pourboire généreux ? Cet endroit lui semblait être hostile envers les étrangers, mais ses airs de noblesse semblaient les cajoler dans le bon sens du poils… bien que c’étaient eux qui tentaient de le caresser dans le bon sens pour le coup. Son serveur disparu et Zephirin récupéra un biscuit, qu’il dévisagea une seconde, avant de le reposer et de siroter son café.

« Je vous écoute. » Le café n’était pas très bon mais ça suffirait. Il n’allait pas faire du chichi pour pas grand-chose. Quant à ces biscuits… Il n’avait pas demandé, mais quitte à faire, il en prit un pour y goûter par curiosité. Comme il le pensait, c’était sec, peu goûteux, mais il n’y en avait que trois – le stock devait être bien à sec sans trop de surprise, vu la pauvreté du coin – mais en le trempant dans le café, ça devrait être plus supportable une fois en bouche…

Restauration :

Tek-Tek :

Note : Vu que je me doutais que vous alliez vous restaurer, j'aurai peut-être dû le noter sur le bilan d'avant. Tant pis c'est re-moi du coup ! >_<

Zephirin et T-ckilla gagnent 50 gils !

Mais ils les perdent aussitôt dans le paiement dans leur chambre !
Restauration : - 50 gils chacun
Circus For A Psycho 57ws

Aymeric s'était installé en face de lui, prenant un café. Quelques biscuits furent apportés en supplément. T-ckilla, pour sa part, ne prit rien. De toute façon, le gérant semblait davantage s'attarder auprès du chevalier qu'avec lui. Tel un insecte attiré par la lumière, ce dernier espérait obtenir une ou deux pièces, quitte à se brûler les ailes. Ignorant totalement sa présence, les deux hommes s'apprêtaient à discuter du programme de la journée. Le nihiliste prit alors la parole, voyant que son interlocuteur voulait en venir directement au faits.

" Nous allons retourner voir notre ami vendeur de gemmes. Il nous renseignera certainement sur l'évolution des cours du marché. Même si le journal a circulé dans toute la ville ce matin, je doute que les conséquences de la destruction de Dali ne se fasse ressentir aujourd'hui. Les nobles vont surement prendre possession des denrées dans les jours qui suivent et étouffer l'information. La famine ne touchera les habitants de ce lieu que dans les mois à venir et il sera alors trop tard. Un bon moyen de faire partir la saleté de cette cité : les pauvres fuient ou meurent. "

Il marqua une pause. Son ton était froid et vide, comme s'il récitait un texte par cœur. Son regard se perdait devant lui, comme s'il fixait un point. Aucune émotion, aucune variation de ton. Et cela allait certainement se poursuivre.

" Attendez-vous à ce que certaines personnes vous fassent les poches. En principe, le vendeur de gemmes est dans la zone d'un groupe de voleurs nommé "La maison des Fous" et arborant un insigne jaune. J'ai choisi ce groupe de bandits car, en dépit de leurs actions, leur leader possède un certain sens moral et des principes. Si, par le plus grands des hasards, nous nous retrouvions dans son repère, il serait de ceux avec lesquels on peut discuter. "

Tout était prévu, calculé, millimétré à l'avance. Zephirin pourrait aisément s'en rendre compte. Rien n'était laissé au hasard et chaque action du nihiliste allait vers la réalisation de ses desseins. Acheter des gemmes, promettre de revenir, se faire passer pour un riche et nourrir des enfants... Rien de tout cela n'était fais de bon cœur. Un cœur ne permet en rien l'accomplissement de tels objectifs. Ce n'est qu'une faiblesse, une illusion dont il faut se défaire.

" Aymeric, en tant que "noble" et personne de justice, vous apparaîtriez comme quelqu'un de remarquable si vous veniez jusque dans les bas fonds de cette misérable ville pour avertir sa population des intentions malveillantes de vos pairs. Si en somme vous pardonniez au voleur et sa bande pour leur indiquer que l'ennemi n'est pas vous, mais eux. "

Cette fois, le regard mako de T-ckilla plongeait directement dans celui de l'homme en armure. En dépit des apparences, malgré ses cheveux blonds et son teint plein de vie, c'était bien un monstre qui se tenait devant lui. Un monstre... Ou bien un guerrier de la Lumière, usant de l'espoir des autres comme d'une arme contre eux pour reprendre l'expression du serviteur du roi-Dieu.

" Annoncer à ces gens qu'ils vont perdre le peu qui les nourrit au profit d'une petite élite devrait ouvrir une brèche. Une fois cela fait, nous leur procurerons des preuves irréfutables. Cela devrait suffire à les pousser à la révolte. "

Ces informations devraient suffire pour l'instant. Pas besoin de tout lui expliquer non plus. S'il avait des questions, il y répondrait avec joie. Une fois cela fait, l'élémentaire se releva et sortit. Comme convenu, ils allaient se rendre auprès du vendeur de gemme rencontré la veille. Le nihiliste ne comptait pas lui acheter quoique ce soit. Il comptait simplement lui demander des informations de façon relativement subtile.

La rue était toujours sombre. Après tout, le soleil ne l'éclairait jamais. Il n'y avait qu'un ciel nocturne ici. Encore et toujours. Et alors que les ombres se mouvaient dans l'obscurité, le duo parvint au lieu où l'échoppe se trouvait la veille. C'est avec un sourire malicieux que le vendeur les accueillit cette fois...

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Spoiler:

Invité

Comme annoncé, T-ckilla se lança machinalement dans l’explication de son plan. De ses yeux et de ses oreilles, Zephirin n’en manqua pas une miette. Son regard restait fixé sur l’élémentaire alors qu’il sirotait un café au goût assez déplaisant il fallait l’avouer. Il n’était pas trop difficile en général, mais il devait bien admettre apprécier un bon café le matin, et pour le coup, c’était assez décevant. Soit, de toute manière, ce n’était pas important… Ça accomplirait son rôle de le sustenter jusqu’à un prochain repas…

Le maître du néant, stoïque, annonça la couleur de la chose ; comme il l’avait déjà prévenu par le passé, il allait certainement se faire faire les poches. Les petits voleurs des environs ne perdraient pas une occasion de récupérer quelques gils… Ils iraient d’abord revoir le marchand de gemmes à qui ils avaient achetés quelques pierres la veille afin de se renseigner sur quelques détails importants qui confirmeraient plus ou moins que la noblesse d’en haut se permettait de récupérer les denrées principales, laissant les pauvres affamés. L’homme était intéressant surtout parce qu’il faisait partie d’un groupe de voleurs nommé la Maison des Fous, qui arborait un cigle jaune comme identification. Pourquoi eux ? Parce que leur leader serait plus à même d’accepter de discuter. Soit.

Donc s’il comprenait bien, il devrait même presque faire exprès de se faire voler de l’argent. Ainsi, la machine se mettrait en route. Comme il apparaissait noble aux yeux de tous, c’était une aubaine aussi ; il pourrait venir prévenir les pauvres, prétendant appartenir à la classe d’au dessus, et leur signaler qu’ils allaient tous mourir de faim s’ils ne faisaient rien. En gros… et pardonner à ces voleurs. Pour quelques gils, Zephirin voulait bien faire l’effort. Ce genre de monnaie se récupérait rapidement dans ce monde, avait-il saisi.
« Je vois. » Il était donc temps de se mettre en route pour fissurer cette pseudo-stabilité dans laquelle cette ville existait. « Si j’ai bien compris, la première étape est de rejoindre l’étalage de ce vendeur de gemmes et de laisser quelqu’un me faire les poches. Somme toute simple. » Pour le commencement en tout cas. Le plus complexe viendrait sûrement ensuite.

Zephirin ne termina pas ce café, en fin de compte.
Ils rejoignirent l’extérieur, où l’odeur d’humidité piquait le nez. Le Chevalier de l’Azur suivit T-ckilla tout en guettant les environs, sans non plus paraître trop suspicieux. Peut-être que cela en dissuaderait… D’ailleurs, le maître du néant avait-il pensé à ce qui se passerait si un autre groupe s’en prenait à eux ? Quoi que si le vendeur de gemmes se situait dans une zone délimitée où cette Maison des Fous agissait, alors autant supposer de suite que personne d’autre ne viendrait empiéter sur le terrain.

Lorsqu’ils arrivèrent devant le comptoir du vendeur, Zephirin comprit de suite pourquoi c’était si bien organisé. Le sourire de l’individu, l’éclat dans son regard… Il n’avait plus rien d’un vendeur honnête. T-ckilla avait tout planifié… Il savait, dès le départ, que l’appel de l’argent pousserait sans doute cet homme à intimer ses camarades à dérober l’argent de ces deux nobles qui dépensaient des fortunes en pierres précieuses. Et maintenant, son plan se déroulait à merveille, car rien qu’à voir le masque perfide porté par l’individu, Zephirin devina de suite qu’il ferait mieux de s’attendre à sentir de l’argent glisser de sa bourse… Cela expliquait pourquoi il se sentait observé. Ses sens s’activèrent, mais l’élézen ne bougea pas. T-ckilla lui avait conseillé de ne rien faire après tout s’il venait à se faire voler, et ainsi soit-il. Ils règleraient ça d’une manière plus diplomatique… et plus avantageuse pour eux.

« Rebonjour messieurs, que puis-je pour vous aujourd’hui ? » Demanda-t-il en serrant ses mains ensemble, déjà bien avide de recevoir de l’argent. Zephirin prit soin de laisser T-ckilla se débrouiller avec le vendeur. Son regard prétendait de se perdre sur les gemmes présentes, c’étaient toutes les mêmes que la veille, mais ainsi, il paraissait occupé. Et le coup d’envoi sonna peu de temps après.
Si les ombres avaient des mains, elles ne seraient sûrement pas aussi discrètes que ces gens. Pourtant, Zephirin sentit ses oreilles ciller, et généralement, lorsque cela lui arrivait, cela voulait dire que quelque chose avait changé dans la zone où il se situait. Une ouverture de porte, un bruit incertain, un mouvement importunant… Et dans ce cas-ci, quelqu’un fouillant sa bourse. Il la cachait bien mieux que ça en général, mais pour jouer le jeu, il fallait bien un tout petit peu faciliter la tâche pour les filous.

Le Chevalier de l’Azur jeta un coup d’œil vers l’élémentaire, rapidement, pour voir s’il réagissait d’une tierce manière. Mais voilà que quelques secondes après, le malfrat filait, les mains sans doute garnies de pièces dorées. Mais T-ckilla lui ayant dit de ne pas poursuivre l’individu, il fit comme si de rien n’était. Si sa mémoire était bonne, l’idée était surtout de suivre le petit voleur pour réussir à rejoindre la planque de leur groupe… et discuter avec leur chef afin de moyenner une entente quelconque.

Tek-Tek :

Le chevalier était doué d'esprit. Il avait compris l'essentiel du plan au vu de l'éclat dans son regard. Il n'avait d'ailleurs posé aucune interrogation, se contentant de suivre le nihiliste à l'extérieur. Ils descendirent sur la place et trouvèrent facilement le vendeur de la veille. La nuit était toujours omniprésente et , si l'on prêtait l'oreille, on entendait toujours ces murmures.

" Je vous salue de même. "

L'ange du néant voyait son visage métamorphosé. Un sourire presque sincère y était affiché et il tendit volontiers sa main vers le vendeur dont le sourire en disait long sur ses intentions. D'un regard, T-ckilla remarqua la nourriture sur l'étal. Il y prêta une attention particulière et se pencha pour observer chaque ingrédient.

" Vous vendez aussi de la nourriture? Vous êtes plus proche de l'épicerie que je ne l'aurai cru. Nous comptons faire nos courses ce matin. Peut-être puis-je vous prendre quelque chose... "

Il s'arrêta en regardant l'un des pains et le pointa du doigt.

" Toujours un gil pour ce pain? "
-" 1,20Gils."

Feignant une fausse surprise en arquant un sourcil, le potentiel acheteur interrogeait du regard son interlocuteur. Ce dernier, surement gêné par cette situation, voulut rassurer son acheteur.

" C'est à cause d'une nouvelle taxe qui prend effet depuis ce matin. Les nobles ont cru bon de voter une loi pour augmenter le prix du pain, des légumes et des fruits de 20%. Et c'est la même chose pour les produits importés. Je fais que suivre le marché monsieur... "

Et vas-y que je te raconte que je ne suis qu'un pauvre homme, que je dois nourrir ma famille et mes enfants, que le loyer est cher... Honnêtement, ce marchand était plutôt doué pour convaincre! Le seul problème, c'est qu'il s'adressait à celui qui avait causé cette situation, lequel avait si peu de considération pour la vie humaine, que toute notion d'apitoiement lui était impossible.

Pendant que cet escroc se targuait en excuses en tout genre, de petites mains s'agitèrent près de la bourse d'Aymeric. Loin de s'en inquiéter, T-ckilla enregistra tout simplement la signature magique de cet individu. Ainsi donc, ce dernier était comme un point illuminant les ténèbres de cette ville et, avant même qu'il ne s'en rende compte, il guiderait le duo vers sa future destination.

Jouant tout de même le jeu, le nihiliste tendit le bras en direction du voleur et cria :

" Au voleur! Aymeric, votre bourse! "

Il jeta un vif regard au marchand qui jouait une fausse colère. Chacun était dans son rôle. Cette pièce de théâtre était parfaite et il ne restait plus qu'à rejoindre le repère de la Maison des Fous. Il s'excusa et lança un regard entendu à son partenaire. Le duo s'enquit de poursuivre l'enfant qui passa bientôt dans d'étroites ruelles sombres. Bien sûr, cette course poursuite aussi était une mise en scène. Une fois le petit hors de vue, l'ange du néant lâcha un "Sal***!!!" relativement retentissant avant d'emprunter une autre rue.
Là, le duo était isolé. T-ckilla arbora donc un léger sourire avant de fermer les yeux et de se concentrer.

" Bien... Leur repère est à cinq rues d'ici. Je pense que nous pouvons nous y rendre en marchant. Nous n'aurons qu'à prétexter vouloir reprendre ce qui nous a été pris. Ils profiteront alors de leur surnombre pour nous dissuader ou même nous piéger... et c'est là que mes hommes entreront en scène. Notre cible sera un certain "Dague sombre", mais j'ignore tout de son apparence. "

Il n'en expliqua pas plus et reprit d'un pas lent sa route, mains dans les poches et le visage neutre. Les rues étaient toutes plus obscures les unes que les autres et quelques bougies éclairaient ci-et-là les rares fenêtres éclairées.
Bientôt, le duo arriva devant une étrange maison faite de planches assez simples. Une légère musique leur parvenait et des rires aussi. Visiblement, il devait s'agir d'une sorte de bar. Le petit homme qui les avait dérobé était à l'intérieur. Un insigne jaune se trouvait bien sur la porte. Tout semblait parfait. Néanmoins, un videur se trouvait à l'entrée. Il dévisagea les deux étrangers et tendit sa main pour leur bloquer la route.

" Toi le noble et ton serviteur, on veut pas de vous ici. "

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Zephirin-sama:

Modération:

Invité

T-ckilla ne passa pas par quatre chemins lorsqu’il arriva devant le vendeur de gemmes ; il demanda de suite à acheter du pain, et tous les deux purent entendre sans trop d’étonnement – bien que Zephirin fut surpris de remarquer que l’influence du plan de l’élémentaire était déjà bien grande – que le prix d’une malheureuse miche de pain avait augmenté de vingt pour cent. A priori, c’était en raison d’une nouvelle taxe… Zephirin réalisa vraiment à cet instant que T-ckilla avait réellement tout calculé. Au millimètre près.

C’est à cet instant que la bourse du Chevalier de l’Azur fut dérobée. Zephirin attendait le signal de T-ckilla et il fut impossible de le rater ; il tendit le bras d’une manière presque théâtrale vers le voleur qui filait dans l’ombre en s’exclamant qu’on venait de lui voler de l’argent. Quel talent d’acteur, chapeau. Zephirin fit mine de se tourner brutalement, feignant la surprise, avant de suivre l’élémentaire qui venait de se jeter à la poursuite de ce bandit. Evidemment, ils ne purent le rattraper et lorsqu’ils furent hors des regards des spectateurs, ils cessèrent de courir, isolés dans une rue non-fréquentée.
« Quelle comédie. » Nota le Chevalier en jetant un coup d’œil vers T-ckilla. C’était un genre de compliment, l’air de dire qu’il avait bien joué son rôle à n’en pas douter. Les bras croisés, Zephirin écouta le maître du néant lui expliquer la suite ; ils allaient se rendre au repère de ces voyous pour prétendre vouloir récupérer ce qui leur appartenait. Zephirin hocha de la tête et suivit l’homme en se notant mentalement l’identité de l’individu recherché, un type surnommé Dague sombre.

Ils arrivèrent devant ce qui devait être un bar pour un club très privé – autrement dit, la bande de la Maison des Fous sans doute – où une sorte de videur leur bloqua illico le passage. Son regard jaugea rapidement Zephirin avant qu’il ne mentionne d’une voix dédaigneuse qu’ils ne voulaient pas du noble ni de son serviteur. Zephirin fronça légèrement les sourcils, et comprit que maintenant, c’était à lui de jouer. T-ckilla ne pourrait pas l’aider pour cette partie de la pièce de théâtre… Il devrait improviser.

« Je n’en doute pas un seul instant. Ma présence doit vous êtes inhabituelle. » Et donc dérangeante. L’homme semblait le trouver étrange, en quoi ce mec osait-il lui parler de la sorte ? Surtout que le ton employé laissait presque entendre une sonorité supérieure. Zephirin ne se laissa pas démonter et poursuivit. « Il s’avère que l’un de vos camarades a dérobé quelque chose qui m’appartient. Je n’ai que faire d’une si petite somme d’argent en toute honnêteté, mon objectif n’est pas de châtier le bandit qui, j’en suis convaincu, ne cherche qu’à s’enrichir pour le bien de votre… organisation. » Il n’aurait jamais cru lancer des louanges à des voleurs mais soit… « Cependant voyez-vous, je suis lassé des mentons levés et des manteaux de velours onéreux. Je suis à la recherche d’individus désireux de me venir en aide pour changer le cours des choses. »

L’homme parut extrêmement sceptique. Mais il fit son intéressé.
« Et ? Qu’est-ce que ça nous donnerais, à nous ? »
« Ce que vous voudrez. Une fois le méfait accomplit, cela dit. »

Le videur restait évidemment douteux, il ne voulait pas laisser passer n’importe qui… Surtout que Zephirin ne promettait aucune paie d’avance et, donc, aucune garantie qu’il leur donnerait de l’or ou quoi que ce soit une fois qu’ils l’auraient aidés. Il dévisagea T-ckilla en se demandant sans doute pourquoi il était là, mais il lui avait déjà donné le titre de serviteur de toute façon, alors à quoi bon… Si le noble faisait quelque chose, pour sûr que son serviteur suivrait sans intervenir.

« Hum… M’ouais. OK. Mais une chose d’abord. »
Zephirin l’interrogea du regard en sentant venir une arnaque déplaisante.
« Votre arme. Vous entrez pas ici avec ça, je vous fais pas confiance. »

Ah, la voilà, l’arnaque déplaisante… Zephirin sentit monter en lui un certain dédain. Il ne se voyait absolument pas laisser sa claymore à ce type… T-ckilla avait de la chance, il n’avait aucune arme visible sur lui et du coup, ce n’était pas comme si on pouvait la lui arracher. Cette épée était un symbole important pour lui, il était hors de question de la perdre, et ce mec était quand même un voleur… Un videur mais assurément de mèche avec ces types et autant dire que l’épée de Zephirin se vendrait très cher au marché noir. Il y avait quatre-vingt dix pour cent de chance qu’elle se retrouve dans un vieux hangar en attente d’enchères s’il lui donnait. Il tourna son regard vers T-ckilla pour voir ce qu’il pensait de cette condition, même s’il pensait déjà pouvoir s’imaginer qu’il estimerait le sacrifice nécessaire pour ses plans à lui…

Tek-Tek :

La supercherie fonctionnait à merveille. Les individus venaient d'être volés, ce qui leur donnait un prétexte pour se rendre à la Maison des Fous. Bien, il fallait à présent triompher d'une nouvelle épreuve impliquant un videur plutôt déplaisant. Puisque ce dernier considérait Aymeric comme noble, il apparaissait normal que ce dernier lui réponde. Et contrairement au nihiliste qui aimait user de tours et de détours pour parvenir à ses fins, l'élézen se révéla on ne peut plus direct. Dévoilant à la fois son objectif et ses motivations, ainsi que la promesse d'une récompense.

Pour être honnête, l'élémentaire était surpris. Il s'imaginait que son allié ferait preuve de plus de tact dans cette situation. De plus, il ne voyait pas spécialement en quoi en dire autant à un simple videur serait utile, mais il dut reconnaître que la démarche était osée. Elle fonctionna d'ailleurs, comme quoi, la franchise semblait être une chose appréciée dans ce milieu. T-ckilla n'y aurait pas cru dans d'autres circonstances et se contenta de noter ça dans un coin de son esprit. Sans dire mot, il écouta la suite de la conversation, se concentrant sur autre chose.

Au moment où fut abordé le cas de l'arme d'Aymeric, ce dernier se retourna vers lui. L'ange du néant avait la main sur une moitié de visage, serrant les dents comme s'il souffrait. Il relâcha alors sa concentration pour sourire à tour de role au videur et au chevalier.

" Et bien les règles sont les règles je suppose. "

Comme pour appuyer ses propos, deux hommes sortirent du bâtiment. Leurs visages et leurs corps étaient en grande partie cachés par une capuche noire et une longue cape de cette même couleur. L'un d'eux s'approcha du duo tandis que l'autre resta auprès du videur.

" Laisse les entrer Draugh. Je les connais. Ils sont dans notre camp. Le boss doit les rencontrer aujourd'hui. "

Le fameux Draugh regarda un instant l'homme en noir dans les yeux, croisant les bras.

" Et d'où tu les connais? J'ai pas été mis au courant de ça. "

" Ce ne sont pas tes affaires... "

L'agrippant par le col, Draugh s'énerva, laissant apparaître une veine bien gonflée sur son crane rasé.

" Ecoute-moi bien! C'est pas parce que t'es monté vite en grade que tu dois me prendre de haut gamin! Ca fait que quelques mois que t'es parmi nous je te rappelle! "

Sans lui répondre, l'homme posa sa main sur le poignet du videur et lui fit lâcher prise en le pressant. Pendant ce temps, le second homme fouilla T-ckilla par palpation. En parlant de ce dernier, il possédait un regard vide, comme s'il était ailleurs. Alors certes, ça ne semblait pas différent de son état habituel, mais le plus étrange était qu'il fixait intensément l'homme encapuchonné aux côtés du videur. Ce dernier se tourna par ailleurs vers eux et, sans que ce dernier n'ait jamais vu le noble avant, l'appela par son prénom.

" Sir Aymeric, vous êtes attendu. Mon camarade va prendre soin de votre arme. je vous en prie, suivez moi donc. "

Se mettant sur le côté, ne masquant aucunement sa colère, Draugh croisait les bras en détournant le regard. Il devait surement pester dans son coin.

L'autre homme en noir, plus discret, prit la claymore et l'emmena avec lui. Qui sait ce qu'il en ferait?

Une fois la porte passée, on se retrouvait dans une sorte de bar où tout était fait de planches de bois. Des peaux de bêtes et des tapisseries en piteux états décoraient les sols et les murs. Plusieurs tables rondes étaient disposées ça et là avec pas mal de bières sur chacune d'elles. De gros rires, une odeur de sueur, des mouvements dans tous les sens et un endroit loin d'être propre... Voilà ce qu'était la maison des Fous. La barmaid servait pintes après pintes. A l'étage, on voyait des silhouettes appuyées contre la rambarde.

Ce spectacle dura deux à trois secondes le temps que tout le monde se rende compte de la présence du noble en armure. La lumière qu'il dégageait tranchait vraiment trop avec l'endroit, si bien que les yeux de tous se posèrent sur lui. T-ckilla et l'homme en noir se dirigèrent machinalement vers le bar sans même échanger un mot.

" Le boss est en haut? "
-" Ouais... C'est qui ces gars? "

Sans lui répondre, l'homme en noir se dirigea machinalement vers les escaliers suivit du manipulateur de néant dont le sourire s'étira alors qu'il regardait son compagnon. Un très léger portail noir s'ouvrit au niveau de la main de l'homme encapuchonné et se referma presque aussitôt dans la pénombre des marches. Puis, T-ckilla s'arrêta en tendant doucement sa main sur le côté pour faire discrètement comprendre à l'élézen de ne pas aller plus loin. Ils étaient à l'étage. Quelques murmures avaient repris en bas. Le Subjugué alla alors à la rencontre d'une silhouette parmi tant d'autres et sembla avoir une discussion avec ce dernier.

Tout à l'heure Aymeric avait félicité le nihiliste pour ses talents d'acteurs. Néanmoins, une telle chose était un simple jeu pour lui. La manipulation était un art qu'il maniait à la perfection, au point qu'il n'avait surement rien à envier aux Asciens que le serviteur du roi-dieu avait connu. D'ailleurs, celui qui n'était autre que "Dague Sombre" s'avança à la rencontre du duo. Quelques hommes l'accompagnaient sans dire un mot. C'était un grand brun à la carrure imposante. Il prit une chaise et s’assit dessus en croisant ses doigts devant lui, plongeant son regard perçant dans les yeux de l'élézen.

" Ainsi donc, Aymeric, vous souhaitez me parler. Je vous écoute. Je ne sais pas ce que vous désirez, mais si vous n'êtes pas là pour récupérer votre bourse, je suppose que vous avez d'autres raisons. Je suis curieux de savoir ce que vous voulez dire par "changer le cours des choses". Qu'est-ce qui vous fais croire que notre situation actuelle ne nous convient pas? "

C'était de nouveau à Zephirin de jouer. Le maître du néant l'avait amené jusqu'ici. Maintenant, il fallait gagner la confiance de ses voleurs et les convaincre que les deux hommes étaient là pour leurs biens. Pour empêcher qu'ils ne meurent de famines et ne se fassent éjecter de cette ville qu'est Tréno.
Pendant ce temps, T-ckilla semblait toujours ailleurs, comme si son esprit était absent ou concentré sur une autre tache...

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Zeph-Zeph:

Invité

Les règles sont les règles, Zephirin s’attendait en effet à ce que l’élémentaire n’accepte les conditions demandées par le videur.. Ce n’était pas comme s’il pouvait saisir l’affection que l’élézen ressentait vis-à-vis de son arme. S’il pouvait encore aimer, c’était bien cette lame d’une haute et précieuse qualité qui recevait son amour. Cela dit, c’était nécessaire pour accomplir le plan de T-ckilla et Zephirin dû se faire extrêmement violence pour coopérer.
Alors qu’il décrochait sa Claymore bénie, il remarqua que deux hommes approchaient. Ils étaient drapés de noir et leur aura semblait presque surnaturelle. Le Chevalier de l’Azur fronça les sourcils en s’interrogeant sur leur présence. L’un d’entre eux parla au videur en leur faisant savoir qu’ils étaient de leur côté, venant chercher l’arme du rescapé d’Ishgard pour la garder. Le videur ne sembla aucunement d’accord et il manqua d’y avoir un conflit d’une envergure inutile sur le pan de la porte… Mais ce qui intrigua surtout Zephirin, c’est qu’il y eut mention d’une montée en grade inhabituellement rapide pour l’homme menacé.

Libéré de l’emprise du videur qui avait tenté de le menacer, l’homme se tourna vers Zephirin et T-ckilla et appela ce premier par son prénom fictif. L’élézen était pourtant absolument convaincu de ne jamais avoir croisé cette personne encapuchonnée auparavant.
« … ? » Il ne dit rien mais eut soudainement l’impression que cette personne devait être liée au maître du néant d’une tierce façon. Etait-ce l’un de ses larbins ? L’un de ses coéquipiers du Rokumeikai ? Difficile à dire, mais grâce à lui, ils purent entrer et rejoindre celui qu’ils appelaient tous le boss. Dès qu’il pénétra en ces lieux, légèrement plus vulnérable étant donné l’absence de son épée, Zephirin sentit tous les regards se tourner vers lui. Pour sûr que la brillance et la propreté de son apparence tranchait avec cet environnement…

Ils grimpèrent les étages pour rejoindre le boss, ce Dague Sombre sans doute. L’homme était un hyur aux cheveux bruns, en toute évidence imposant, digne baron de cette cour des miracles. Il savait ce qu’il faisait et s’installa devant le Chevalier de l’Azur en l’interrogeant sur ses motivations. Il disait vouloir savoir ce qu’il voulait dire par "changer le cours des choses". Il était vrai que c’était une déclaration brutalement honnête… Zephirin était même surpris de ne pas avoir eu de regard réprobateur de la part de T-ckilla lorsqu’il avait parlé au videur, mais soit, peut-être que son audacité l’avait au contraire surpris.

Le chef des lieux donc suggéra qu’ils étaient peut-être bien dans leur situation actuelle, et lui demanda ce qui lui faisait croire qu’ils n’étaient pas satisfaits de leur sort actuellement. Comme la carte de la franchise avait bien fonctionnée un peu plus tôt, Zephirin décida de ne pas tourner autour du pot.
« J’ai été avisé ce matin même d’une nouvelle taxe imposée sur les denrées qui vous sont proposées. L’injustice de la situation m’a poussé à enfin intervenir. » Il laissa une pause avant de poursuivre. « Voyez-vous, vous dites êtes heureux de votre sort, mais vous êtes un être vivant. Comme tous et chacun, vous avez besoin de boire et manger pour survivre. Et il s’avère que les nobles de la haute société se lassent d’avoir une sous-population à nourrir. » Il laissa planer un instant l’information, ce n’était pas nouveau, il s’en doutait déjà. Les nobles levaient le menton sur la pauvre populace. Mais là, c’était beaucoup plus radical et il fallait le prouver, tout en confirmant son alliance avec eux, et non pas ces riches gens. « En vous empêchant de vous nourrir et donc de survivre, ils espèrent vous voir disparaître des ruelles sombres de cette ville pour en faire une cité de richesses digne de leurs estimations. »

Il ignorait si ses mots pourraient convaincre un type à la tête d’une organisation de voleurs, mais ça valait la peine d’essayer. En général, en étant très honnête même avec un potentiel ennemi, ils étaient justement déroutés par la franchise et tendaient à vouloir coopérer. C’était une tactique comme une autre. Zephirin leva une main pour la regarder un moment avant de poser un œil grave sur le groupe, puis finalement sur celui à la tête de cette Maison des Fous.

« Autrement dit, ils ont l’intention de vous laisser mourir de faim. A leurs yeux, soit vous mourrez, soit vous quittez les lieux. L’une ou l’autre de ces options leur convient. Et il n’est pas question ici que de vous. Il est question de l’intégralité des petites gens qui survivent péniblement chaque jour le long de ces rues négligées. » Afin de ne pas se fermer à la discussion, Zephirin ne croisa pas les bras. Il les laissa le long de son corps en gardant la tête haute tout en regardant cette personne qui pourrait peut-être devenir leur allié s’il comprenait la gravité de la situation. Car après tout, ce n’était pas un mensonge, il avait put constater l’augmentation sur une vulgaire miche de pain et ça, ce n’était que le commencement de cette zizanie qui était à venir…

« Comme je vous l’ai mentionné, l’injustice de cette abomination m’a poussé à venir à la rencontre d’un groupe apte de faire face à cette adversité. Au final, ce ne sont que de nobles gens. Ils ne savent que s’empiffrer et se draper de tenues onéreuses. Vous qui vivez dans leur ombre, vous pourriez devenir leur pire cauchemar avec les bonnes informations et les armes adéquates en main… » A priori, tout était dit… Zephirin se permit cependant de rajouter un dernier détail. « Oh et concernant cette bourse, estimez que c’est un paiement de courtoisie pour m’avoir autorisé à avoir une audience avec vous. »
Il n’avait pas été élevé dans une bonne famille pour rien. Les belles paroles et lui, ça ne faisait qu’un.

Tek-Tek :

Aymeric commençait à prendre des initiatives. Son approche avait surpris le maître du néant, dans le bon sens ceci dit. Bien sûr, il lui était difficile de se séparer de son arme, et bien que T-ckilla ne saisisse pas spécialement l'attachement d'un homme à sa lame, il s'assura au moins de la mettre en lieu sûr en la confiant à l'un de ses hommes. Oui, il y avait trois de ses subjugués au sein de cette Maison des Fous. En comptant les deux autres incorporés à la garde de la ville, cela en faisait cinq. Ils étaient arrivés il y a plusieurs mois, au moment du meurtre de l'un des plus grands nobles de Tréno : Richard Quinn. Oh bien sûr, les affaires n'étaient pas forcément liés, si ce n'est que la garde de la ville avait été peu réactive dans l'interpellation des deux criminels à l'origine de ce drame.

Toujours concentré à sa tache, le nihiliste écoutait l'échange entre les deux hommes. Il jugeait ainsi les capacités oratoires de son allié qui usait de la franchise comme d'une arme. Mais jusqu'où cela le mènerait-il?

" Digne de leurs estimations hein? "

Le présumé "Dague sombre" posa le regard sur ses camarades. Certains s'échangeaient des messes-basses à peine dissimulées, mais pourtant inaudibles. Le chef sembla plus ou moins lire dans leurs regards. Il se retourna vers le chevalier qui finissait son argumentation. Son visage laissait transparaître un sérieux très prononcé ainsi qu'une profonde réflexion. Difficile de savoir s'il marchait dans la combine, mais ce discours n'avaient pas été sans effet. De plus, le nihiliste nota que c'est précisément quand le pseudo noble aborda la question des petites gens que le voleur se montra le plus réceptif. Il avait visé juste en venant ici. Cet humain était altruiste au fond de lui.

Finalement, la dernière remarque d'Aymeric suffit à faire sourire le boss de l'endroit.

" C'est trop de générosité de votre part... " Il se leva de sa chaise et se posa contre la rambarde. " Néanmoins, vous vous avancez en faisant de nous des guerriers. Clairement, on est juste des voleurs. Je n'suis pas sûr que la violence résoudrait quoiqu'ce soit. On n'va pas prendre le pouvoir, quand bien même vous nous donneriez les armes nécessaires. La garde nous tomberait dessus et, à long terme, Alexandrie. Au fond, ça reviendrait à jouer le jeu des nobles et on se retrouverait à fuir cette ville... "

Il marqua une pause, jetant un regard à ses complices. Les murmures continuaient à s'élever. Chacun des hommes derrière le leader était un précieux conseillers et leurs avis semblaient diverger. La Dague Sombre le prit en compte. Il n'était pas sôt. Il savait que les riches ne reculaient devant rien et que, si ce que ce noble lui disait était vrai, alors il faudrait agir tôt ou tard. De plus, il devait admettre qu'il était différent. En effet, même pour un noble, ce Aymeric possédait une éloquence digne des plus grands.

" Vos craintes sont surement fondées. Je suppose que depuis l'attaque de Dali hier matin, vous autres de la Haute devez jaser. Vous craignez pour vos petites habitudes, vos fastes repas et vos avantages multiples, mais la famine qui risque de vous toucher, on la vit au quotidien ici. "

Il revint vers sa chaise pour s'asseoir et regarder son interlocuteur dans les yeux.

" Pour le moment, ce n'est qu'une taxe. On volera plus pour compenser notre baisse de pouvoir d'achat. Comme on l'a toujours fais en fait. Je pense pas qu'on ait besoin de vous pour nous dire quoi faire. "
-" Attend, ils disent peut-être vrai. Peut-être que les nobles ont enfin décidé de nous éjecter de leurs villes. "

L'homme qui venait de prendre la parole, c'était un châtain clair au yeux ébènes. Dague Sombre se retourna, se montrant particulièrement réceptif à son avis.

" Et tu penses que nous devrions faire quoi? Prendre les armes et affronter les gardes surentraînés de Tréno? Prendre le pouvoir et distribuer plus équitablement les richesses? Nous? Des voleurs? "
-" Mais... On vol déjà pour aider les... "
-" Ne sois pas ridicule James. On se connait depuis longtemps. Je sais que tu n'aimes pas les nobles, mais de là à les affronter?! "
-" Je pensais juste que... "
-" Papa! "

Coupant court à l'entretien, un garçon s'empressa de courir dans les bras de Dague Sombre. L'homme, pourtant dur comme un roc, écarta grand les bras pour accueillir sa progéniture. Un grand sourire apparut sur son visage.

-" Tu n'es pas avec Lily? "
-" Non, elle est malade... "

Les murmures reprirent de plus belle, à croire que c'était l'unique moyen de communication ici. Puis, le petit regarda un instant le nihiliste aux longs cheveux blonds. Il s'approcha de lui et le regarda avec ses grands yeux pleins d'étoiles.

" Merci pour le pain monsieur. Je savais pas que vous étiez un ami de papa!"

Sortant de ses pensées, T-ckilla baissa les yeux sur ce petit ange et vint lui caresser la tête.

" Pas de soucis voyons. Un garçon comme toi doit bien manger s'il veut devenir fort un jour. "

Un sourire se dessina sur le visage du leader. Il regarda de nouveau Aymeric et s'adressa à lui calmement.

" Je vous ai observé hier. Vous semblez être de bonnes personnes avec des intentions louables. Si tous les nobles étaient comme vous, la vie serait surement plus agréable ici. Mais comprenez que nous ne pouvons pas nous engager dans un conflit aussi facilement. Si vous aviez plus de preuves... Enfin, si d'autres taxes apparaissent, peut-être que là... "
-" Pardon de t'interrompre boss, mais ma petite est malade. Je pense me rentrer. "
-" Pas de soucis James, fais donc. Embrasse-la pour moi et... "

A ce moment, le temps se figea. Une lame noire sortit de la cape d'un homme. Ce dernier passa l'arme sous la gorge du dit James et se plaqua contre lui, repoussant de son pied les autres personnes autour.

" Dague Sombre, les nobles de la maison Lannister vous saluent! "

Et il trancha la gorge du malheureux qui ne reverrait jamais sa pauvre enfant. Presque aussitôt, dans un élan de rage, de cris et de violence, les voleurs saisirent le criminel et le poignardèrent à plusieurs reprises. Le boss eut pour seul réflexe de se jeter aux pieds de son ami en tentant vainement d'aider à la situation.

Dans ce décor, seul l'expression de T-ckilla tranchait avec le reste. Il n'avait aucune émotion particulière. Il avait seulement posé sa main sur les yeux de l'enfant, et ce, un tout petit peu avant le meurtre pour lui épargner la vue du sang. Les quelques minutes qui suivirent durent peu divertissantes, voir même ennuyeuses. Un humain mettait tant de temps à mourir. S'en était lassant. Puis, une fois le dernier soupir rendu, le nihiliste se releva en libérant la vue du jeune garçon. Il regarda son allié puis le leader dont les joues se perlaient de larmes. Maintenant venait le temps du deuil. Encore quelques minutes pour qu'ils réalisent et acceptent la mort de cette enveloppe vide. Pourtant ce n'était qu'un humain parmi tant d'autres, mais les voilà tous à le pleurer. C'était risible. S'il devait pleurer à chaque fois que l'un de ses Subjugués meurt, il perdrait une quantité effroyable de temps.

Fort heureusement, le leader, serrant ses poings, se retourna vers le noble. Son regard en disait long sur la haine qu'il éprouvait maintenant envers la noblesse. Certes, ce n'était que passager, mais cela en disait long sur l'importance de cet événement. Heureusement, il posa ses yeux sur Vlad "protégeant" sa progéniture. Cela le retint surement d'envoyer tout ses sbires contre l'élézen. T-ckilla le fixa alors. La non-expression qu'il abordait perturba Dague Sombre un instant, mais cela aurait au moins le mérite de le marquer.

" Puisque vous tenez tant à recevoir des preuves, nous vous les apporterons. Sir Aymeric est un bon noble, mais comme vous le voyez, un ménage semble nécessaire. Mais pas parmi les vôtres. "

Le jeune garçon alla rejoindre son père et se réfugier dans ses bras. Pendant ce temps, le nihiliste regarda l'homme en armure, s'en approcha et lui dit à voix basse.

" Sir, nous devrions y aller. A moins que vous n'ayez quelques paroles intelligentes pour ces pauvres personnes en deuil? "

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Aymeric-sama:

Invité

Ce n’était pas vraiment que Zephirin considérait ces hommes comme d’habiles guerriers. Ils n’étaient que des voleurs. Les informations pouvaient aussi être des armes mais ce Dague Sombre prit la chose dans le sens littéral. Soit, Zephirin ne chercha même pas à le contredire. Il n’avait pas tort en disant que des autorités supérieures risquaient de leur tomber dessus à la longue… Zephirin ne pouvait évidemment pas avoir anticipé ce fait puisqu’il ne connaissait pas encore très bien le fonctionnement politique de ce monde, toutefois, quelque chose d’inattendu vint soutenir ses propos ; un homme, près du chef, qui laissa sous-entendre qu’il était d’accord avec le soi-disant baptisé Aymeric.

Leur échange sembla assez soutenu, Zephirin nota qu’ils étaient amis depuis longtemps si bien que cela faisait quelque chose en sa faveur ; il écouterait forcément un vieil ami. Avant que la question ne soit réglée toutefois, une petite chose fit son entrée, un gamin. Zephirin baissa à peine le regard vers le môme qui fila vers ce qui devait être son père assurément. Le chef de la bande avait donc des enfants, deux à priori, et comble de la coïncidence, c’était justement celui que T-ckilla avait aidé en lui donnant du pain…
Est-ce que ça aussi, c’était planifié d’avance ?

Zephirin comprit ensuite que le boss n’était pas tout à fait convaincu, mais alors qu’il tentait de baragouiner quelques excuses pour ne pas suivre ses indications, le dénommé James demanda à partir. Il ne put cependant jamais quitter cette pièce, car soudain, un homme encapuchonné de noir dressa une lame ébène sous la gorge du type. Il déclara appartenir à la maison des nobles Lannister, et trancha la gorge de l’individu. Du coin de l’œil, le Chevalier de l’Azur nota que T-ckilla avait caché les yeux du gamin…
N’ayant pas son arme, Zephirin ne put jouer le rôle du chevalier sur ses gardes qui allait chercher son épée. Cela dit, il fit un pas prudent en arrière en fronçant les sourcils. C’était mine de rien surprenant comme tournure, mais soit, ça les aidait énormément ; maintenant, le Dague Sombre ne pourrait que comprendre que les nobles étaient des fumiers qui ne reculeraient devant rien pour exterminer la vermine qu’ils représentaient. Fort heureusement, il ne bondit pas non plus sur Aymeric, le pseudo-noble. Peut-être que la présence de son fils le retenait de se montrer particulièrement violent envers quelqu’un.

Il ne dit plus rien, si bien que T-ckilla, alias Vlad, se laissa aller à indiquer qu’ils reviendraient avec des preuves. Cette garantie en poche, il intima à l’élézen de quitter les lieux. Ils devaient à présent partir, mais peut-être que quelques paroles pseudo-réconfortantes laisseraient ce Dague Sombre saisir la… gentillesse… et la justesse avec laquelle Aymeric comptait les soutenir. Il était quasiment inapte à sourire avec compassion, mais il pouvait au moins faire mine de paraître navré d’un simple éclat dans le regard.

« Ce crime ne restera pas impuni. Ce type de comportement n’a que trop durer… » Il baissa la tête et ferma les yeux quelques secondes, ce qui pourrait s’apparenter à une prière offerte, mais ce ne furent qu’un instant de perdu pour Zephirin qui releva ensuite la tête en regardant l’homme qui avait été rejoint par son fils. L’élézen leur tourna le dos mais alors qu’il allait partir, il laissa flotter quelques dernières paroles dans l’air. « Ne laissez pas vos enfants grandir piétinés par de telles ordures. »
C’était dit avec une petite note de haine, comme s’il trouvait la chose injuste. Honnêtement, il n’en avait cure.

Il savait qu’il devait jouer la carte de la compréhension pour démontrer être de leur côté. Il laissa donc le Dague Sombre faire son deuil et quitta l’endroit en compagnie de Vlad. Alors qu’il approchait de la sortie, un étrange homme encapuchonné également lui redonna son épée, qu’il rangea dans son dos. On lui jetait des regards à mi-chemin entre le doute et l’inquiétude, c’était étrange… Peut-être croyaient-ils qu’il avait quelque chose à voir avec l’assassinat de ce James… Heureusement, ils s’en sortirent assez indemnes.

« Cet homme était l’un de vos larbins, je présume ? » Demanda Zephirin à T-ckilla lorsqu’ils furent hors d’atteinte des oreilles indiscrètes. « Quoi qu’il en soit, je suppose que le doute n’habite plus ce Dague Sombre. Surtout après ce petit… incident. » Il jeta un coup d’œil derrière lui, quelque chose lui disait que c’était bien trop facile… Toute cette confrérie sombre ne pourrait pas bêtement accepter les choses comme elles étaient…

« Un instant. » Il tendit le bras sur le côté et s’immobilisa quelques secondes, le regard dur, les sourcils froncés. Un moment ensuite, il attrapa vivement son épée et fit un tour sur lui-même en la positionnant devant lui de sorte à utiliser sa largeur pour se protéger. Une flèche heurta la surface métallique de l’arme dans un tintement distinctif avant de tomber sur le sol. Zephirin jeta un coup d’œil vers la provenance du projectile, mais déjà, la forme sombre s’éloignait, ayant raté son assassinat… « Hmpf. » L’élézen regarda un instant l’emplacement où était le coupable, avant de rengainer son arme.
« Il semblerait que ma présence commence à en irriter certains… » Ou était-ce un membre de cette Maison des Fous, non-content que son chef ne souhaite s’allier avec un noble, même si c’était pour descendre les autres de la haute société ? Beaucoup pourraient croire que Zephirin avait l’intention de leur planter un couteau dans le dos… Il faudrait se montrer méfiant, à l’avenir…

Quelle comédie, quelle façon de sublimer des choses futiles et dénuées d'intérêt! Le nihiliste devait l'admettre, ce jeune Aymeric était pleins de promesses. Il savait quand se taire et ne pas insister, mais aussi ouvrir la bouche au moment où il le fallait. Ne laissant pas passer sa chance, ses propos avaient touché le cœur de Dague Sombre, quand bien même ce dernier vomissait une haine sans nom à l'égard de la noblesse. Le fait qu'un tel acte soit quotidien, l'implication des enfants... T-ckilla lui-même n'aurait pas fais mieux. Nulle doute que, d'ici quelques jours, la Maison des Fous serait à point pour servir ses intérêts. Et quand bien même certains lui feraient un peu de résistance, l'empereur du néant absolu leur réserverait l'atout qu'il possède encore dans sa manche.

Ainsi donc, le duo reprit la route, mais en se dirigeant vers les quartiers nobles cette fois. Toujours inexpressif, notre antagoniste ne s'exprima pas sur ce qu'il venait de se passer. Comme son collègue, il gardait le silence en attendant d'être à une certaine distance. Puis, face à l'interrogation de son partenaire, il eut un faux sourire qui en disait bien plus que toute explication.

" Le doute est une chose regrettable. Nous n'avons fais que l'aider à prendre la bonne décision. "

Puis le chevalier demanda une pause juste avant de repousser un projectile. Oh? Il existait donc encore des fortes têtes? Parfait. Ces dernières ne feraient qu'augmenter la haine des voleurs vis-à-vis de la noblesse. Bientôt, tous les clans seront au courant du malheureux drame qui a touché la Maison des Fous. Ils connaîtront l'identité du noble Aymeric et de son serviteur Vlad. Ils voudront en savoir plus, là, Dague Sombre leur sera utile.

Mais chaque chose en son temps! Pour le moment, T-ckilla ne prêtait même plus attention aux insectes de la basse ville. Il se contenta de jeter un regard vide à l'élézen suite à sa remarque avant de reprendre la route.

De retour à la porte principale, il constata que cette dernière était très surveillée. Le nombre de gardes avait triplés et, s'ils n'étaient pas déjà en ville, leur entrée aurait été bien difficile. Pourtant, ils n'allaient pas tarder à devoir sortir de ce lieu pour de futures affaires.
En montant dans le quartier lumineux, le duo croisa de nombreux gardes. Cette fois, c'est Vlad qu'on dévisageait, mais on ne posa pas de question compte tenu de la présence du pseudo noble. D'ailleurs, il serait peut-être temps de lui expliquer la suite du programme de la journée. Il s'arrêta près d'un restaurant devant une petite fontaine et y entra.

" Sir Aymeric, pourquoi ne pas faire une petite pause? Je vous invite. "

Un homme les accueillit et les conduisit à une table en extérieur sur une petite terrasse. On leur apporta le menu. Ici, les bonnes manières étaient de rigueur. Trois à quatre séries de couverts, les petits plats dans les grands... Monsieur n'avait pas choisi le premier restaurant sur sa route. Le standing de ce dernier valait largement celui des grandes villes technologiques de Dol.

" Bien... Je tenais à vous féliciter pour le brio dont vous avez fais preuve ce matin. Garçon, pourriez-vous nous apporter une bouteille de champadaligne, un salon 95 s'il-vous-plaît. "
-"Tout de suite Monsieur, excellent choix si je puis me permettre. "

Et l'homme en charge des commandes leur laissa le menu tandis qu'il prenait congé. Pendant ce temps, le nihiliste posa sa main de métal sur la table, observant le menu, tandis que son autre main vint soutenir sa tête. Pas forcement la posture la plus élégante pour un tel lieu, mais qui se soucie de l'élégance quand on est observé par des condamnés à mort?

" Notre collaboration s'annonce excellente. Néanmoins, elle est grandement facilitée par l'aménagement du terrain auquel j'ai participé en amont. Le programme de cet après midi s'annonce toutefois risqué, mais en affaire, il faut s'avoir en prendre. "

Plusieurs personnes étaient présentes et, si chacun vaquait à ses occupations, l'élémentaire craignait toujours les oreilles indiscrètes. Bien sûr, des nobles en habits distingués et avec une réputation à tenir ne s'abaisseraient jamais à écouter aux portes... Du moins officiellement.

" Je voulais savoir ce que vous pensiez de tout ceci. Ma méthode de travail vous satisfait-elle? Je vous devine suffisamment instruit pour comprendre où tout cela va nous mener. Je n'ai pas eu la chance de travailler avec quelqu'un de votre valeur depuis quelques temps. "

Quelques secondes après, le serveur revint avec la bouteille et des flûtes qu'il remplit. Il s'enquit du choix des deux hommes. Pour sa part, T-ckilla commanda une grillade de membres de Baskerville servi avec sa sauce Manta en plat principale, accompagnée de légumes tout droit venus de Dali. Avec cela, il demanda un petit vin de paille méconnu qui avait son petit succès... Même s'il ne serait surement plus jamais produit.
Les commandes prises, on les laissa patienter à leur table : un parfait moment pour s'enquérir du programme de l'après-midi.

" Nous nous rendrons auprès de la garde après ce repas. Le meurtre d'un certain Richard Quinn a eut lieu il y a peu et je possède des éléments qui pourraient bien mener les enquêteurs de la garde sur les traces des coupables. Il nous faudra donc certainement quitter la ville. "

Il marqua une petite pause avant de poursuivre avec un léger sourire en coin.

" Avec la perte d'un actionnaire ce matin dans l'exercice de ses fonctions, je vais devoir le "remplacer". Et avoir le soutien des forces armées de ce lieu est primordial... "

Dehors, plusieurs marchands affluaient. Ils y avaient de nombreux nobles faisant leur marché aussi. Certains remplissaient des sacs entiers que leurs serviteurs traînaient derrière eux. Avec le renforcement de la garde, la peur prenait le dessus. Les gens commençaient à se demander de qui ils se protégeaient. Le Rokumeikai bien sûr. Néanmoins, personne n'en parlait. Pas encore...

T-ckilla mangea alors le plat qu'on lui apporta. Bien que ce dernier soit d'une complexité et d'un raffinement sans égal, aucune émotion ne trahissait un quelconque bonheur. Non, son visage était froid et fermé. Chaque bouché était semblable à de la cendres dans sa bouche. Il ne ressentait rien. Sucré, salé, amer, acide... Pour lui, rien de tout cela n'avait d'importance. Il n'y avait que le néant. Une absence totale de sens.

Alors qu'il finissait et s'essuyait convenablement la bouche, il finit par ajouter quelques mots.

" Cette femme qui vous a mené à moi. Que pouvez-vous me dire sur elle? N'importe quel détail me serait d'un grand secours. "

Son regard mako se perdait sur son assiette. Aucune envie, aucun désir... Difficile de penser que c'est cet être rabaissé au rang d'homme objet par la société de Tréno qui la balaierai toute entière. Mais pour cela, Camilla serait nécessaire. Non pas indispensable, mais d'un grand secours pour leur faire gagner du temps.

Invité

Maintenant que cette partie de la mission était une réussite, T-ckilla invita son nouvel associé à rejoindre un restaurant dans la haute ville et ce, quelques secondes à peine après que le pseudo-noble ait été attaqué. L’élézen remarqua l’élégance de l’endroit, c’était pompeux à mourir, les petits plats dans les grands, les couverts onéreux… Ici, personne ne le dévisageait, si ce n’étaient quelques curieux qui se demandaient sans doute qui il pouvait bien être. Ils n’avaient jamais vu ces étranges personnages dans les parages mais personne ne l’apostropha. Ils furent installés à une table en face à face et Zephirin ne jeta qu’un bref coup d’œil sur le reste des gens présents.

Il ramena son attention vers T-ckilla qui le félicitait. En guise de cadeau peut-être pour ses performances, il commanda une bouteille de champadaligne, peu importe ce que c’était, Zephirin n’était pas sans deviner que ça devait être un vin ou un champagne. Au moins, le Chevalier de l’Azur pouvait comprendre que l’élémentaire était ravi de leur collaboration. Toutefois, si le projet actuel n’était pas déjà risqué dans son genre, l’après-midi serait plus chargé à priori. Zephirin arqua un sourcil.
« Je suis toute ouïe. » Il n’avait absolument pas peur. Pourtant, il avait bien faillit se faire enfoncer une flèche derrière la tête… Mais sa vie avait toujours été dédiée à un autre, aussi la mort n’avait jamais été un problème. Il savait se défendre et ses sens étaient plus développés que la moyenne – surtout l’ouïe, sans trop de surprise – ce qui lui permettait d’éviter la majorité des mauvaises surprises. Malheureusement, il n’était pas infaillible non plus. Il restait un être vivant… contrairement au maître du néant, à proprement parlé.

Mais avant de parler de quoi que ce soit, T-ckilla sembla s’inquiéter… ? Etrange venant d’un tel personnage. Il voulait savoir si ses méthodes lui convenaient. Avant qu’il ne réponde, le garçon revint et Zephirin ne s’enquiquina d’aucune commande recherchée ; il prit la même chose que l’élémentaire, ne connaissant pas tellement les mets du coin. Il profita du départ du serveur pour répondre.
« Peu m’importe les méthodes en toute honnêteté. Tant qu’elles sont efficaces. La fin justifie les moyens, ne dit-on pas ? » Un dicton extrêmement égoïste et d’une froideur à glacer le sang des innocents. Tant qu’il pouvait ramener Thordan VII ici ainsi que ses frères d’armes, il se fichait bien de raser des cités entières ou de manipuler le gouvernement. Il voulait seulement en arriver à son objectif.

T-ckilla poursuivit ensuite en lui racontant ce qu’ils feraient après le repas ; ils iraient voir la garde. Un certain Richard Quinn avait été assassiné et le nihiliste possédait des preuves pour aider les autorités à trouver le coupable. Etait-ce une façon habile d’avoir la garde de cette ville dans la poche ? Effectivement, avec ce que T-ckilla mentionna ensuite, il put le deviner…

Mais quelque chose manquait dans ces informations.
« Et quel sera mon rôle dans cette histoire ? » Il prit une discrète gorgée du contenu de sa flûte, non pas sans en apprécier le goût honnêtement. Il jeta un coup d’œil intéressé vers le ravissant contenant en se disant qu’il n’avait jamais goûté quelque chose d’aussi délicieux à Ishgard. Comme quoi… Bref, là n’était pas la question. T-ckilla comptait remplacer ce Richard Quinn à ce qu’il comprenait, mais il n’avait aucunement indiqué ce que Zephirin devrait faire. Son éloquence lui permettait de se tirer de n’importe quel faux pas, mais quels étaient les risques ? Peut-être n’était-ce que parce qu’ils iraient discuter avec la garde… Mais Zephirin connaissait les autorités, elles fonctionnaient presque toutes pareilles. Il en faisait partie, après tout. La plus haute d’Ishgard d’ailleurs.

Le repas leur fut apporté et le Chevalier de l’Azur, contrairement à T-ckilla, eut l’opportunité de goûter la multitude d’arômes qu’il y avait dans ce plat. Ce n’était pas mauvais du tout et il y avait de quoi se régaler des légumes de Dali en sachant que le village avait été tout récemment agressé… et réduit en cendres. L’élémentaire n’eut aucune réaction particulière mais Zephirin commençait à comprendre ce qu’il était, vaguement… Il comprenait, en tout cas, que tous ces plaisirs humains futiles, comme goûter la nourriture ou humer un doux parfum, n’étaient pas accessibles pour quelqu’un comme lui.

Curieusement, comme s’il assimilait différentes informations à la fois, T-ckilla revint sur le sujet de Camilla, cette étrange femme qui avait guidé Zephirin jusqu’à lui. Il voulait qu’il lui parle un peu d’elle. Il voulait le moindre détail. Zephirin n’eut pas à mettre beaucoup de temps pour se souvenir de cette curieuse personne…
« Elle se prénomme Camilla, à priori. Elle disait vous aider dans l’ombre. De longs cheveux violets, son apparence me rappelait celle des succubes sur Éorzéa… » Il se souvint ensuite quand elle avait deviné qu’il était mort l’épée à la main, et elle… « Elle m’a dévoilée avoir été trahit et tué par les siens, et que vous étiez le seul apte à détruire ces personnages. Je suppose que c’est pourquoi elle tient tant à vous aider. » Il fit une pause afin de voir s’il n’y avait pas autre chose d’important et en effet, il y avait quand même un détail notable. « Elle est également apte de créer des portails pour se déplacer d’un lieu à un autre. C’est ainsi qu’elle m’a guidé jusqu’à vous. » Voilà, il ne pensait pas avoir autre chose à dire.

Mais maintenant, c’était à son tour de poser une question…
« Peu de temps après notre rencontre, vous m’avez parlé d’un Ascien. Que pouvez-vous me dire sur lui ? » Il connaissait Elibidus et Lahabrea. Ces deux imbéciles avaient cru pouvoir manipuler le roi-dieu à leurs aises mais au final, c’était Thordan VII qui s’était joué d’eux. Une bonne victoire pour les Chevaliers de la Table Ronde et leur maître. Cela dit, il était curieux de savoir qui était celui qui avait réussi à entrer en communication avec T-ckilla…

Les pièces prenaient place une par une sur l'échiquier. Les voleurs commençaient à sombrer dans la folie et, bientôt, le nihiliste aurait son cheval de Troie. Mais pour se faire, il avait besoin de l'aide d'Aymeric. Cependant, Il n'était plus question de le faire passer pour un noble. Cela aurait été trop simple.
Pourquoi ne pas réitérer l'opération? Tout simplement à cause des informations dont disposait la garde. Ils connaissaient les nobles et entretenaient des relations préférentielles avec ces derniers. Ils les entraînaient au combat et les formaient dans leurs rangs. Quoi de plus efficace pour protéger la noblesse que les nobles eux-mêmes après tout? Et partant de ce postulat, il était difficile d'entrer au sein de ce système très fermé... Sauf si l'on parvenait à y exploiter une faille.
Par ailleurs, puisque l'élézen présentait un arrivisme exacerbé, au vu de sa réponse, il n'aurait aucun soucis avec la future "méthode" qu'emploierait l'élémentaire.

" Votre rôle sera de m'appuyer." Il marqua une légère pause, finissant le contenu de son verre d'une gorgée sans en apprécier toute la finesse. " Nous irons à eux sous l'étiquette de simples mercenaires engagés par madame Quinn pour retrouver son enfant. Oh, oui, c'est le fils qui a assassiné le père, mais cela importe peu. Ce qui importe en revanche, c'est la femme en charge de l'enquête : une haut-gradée parmi la Garde et une noble de haute naissance spécialisée dans les conflits entre nobles. "

Il avala alors son repas. Coupant machinalement chaque ingrédient le composant pour l'amener à sa bouche et l'avaler de façon mécanique, quelque soit la nature de l'élément, il le finit rapidement. Il s'essuya la bouche avant de poursuivre.

" Du fait de notre nature de témoins dans cette affaire, elle nous demandera de la conduire jusqu'au refuge de ces pantins. Malheureusement, je ne la crois pas assez stupide pour partir seule arrêter deux individus dangereux. Elle prendra une escorte. "

Il marqua une nouvelle pause, faisant attention autour de lui à ce que personne ne l'écoute.

" La Brume qui recouvre la région est dense... Que quelques malheureux s'égarent n'aurait rien d'étonnant. Seul avec cette demoiselle, je m'assurerai qu'elle... Comprenne l'intérêt de se joindre à notre cause. "

Puis, il posa nonchalamment sa tête au creux de sa main de chair et sourit au serviteur du roi-dieu. Même si c'était surement inutile, il préféra préciser.

" Bien entendu, je compte sur vous pour faire en sorte que la Brume joue son rôle~ "

Finalement, le sujet étant relativement clos, c'est Camilla qui vint naturellement au centre de l'attention de l'élémentaire. Il questionna son allié sur cette demoiselle et commença à en dresser un portrait psychologique. Une femme avec des pouvoirs ayant été trahie par le passé et revenu à la vie... Peut-être une sorcière de Dol? Elle n'était pas une génome ou une invokeuse d'Héra au vu de son apparence. Elle pouvait aussi venir de Gaia ou Spira, mais c'était moins probable.
Tandis que le duo parlait, le nihiliste ne se rendait pas compte que le faux noble l'analysait. Son sens de l'observation était surement remarquable, mais T-ckilla n'y prêta pas attention. Pourquoi prêter de l'intérêt à une forme de vie inférieure? Tant qu'elle remplit son rôle, il n'y a pas lieu de s'en faire. Il en est de même avec les bactéries produisant les médicaments ou les vaches donnant du lait. Leurs fonctions sont préprogrammées et, tant qu'elles remplissent leurs rôles, leurs bien-êtres importe peu. C'est ainsi que les Hommes pensent vis-à-vis de la nature et c'est ainsi que l'ange du néant pensait au sujet des Hommes.

Chose inattendue, Aymeric réussit à sortir T-ckilla de ses pensées et de ses extravagantes machinations. Il parla de l'Ascien. Oh... Alors comme ça, ce dernier voulait en savoir plus sur cette créature? Vlad garda un sourire qui s'élargit même quelque peu. Il était... Presque carnassier.

" L'Ascien... Et bien il se trouve qu'il s'agissait d'un être particulièrement savoureux. "

Il marqua une petite pause, levant les yeux comme pour réfléchir avant de poursuivre.

" Je me souviens qu'il venait d'un monde semblable au vôtre. Il m'a parlé des Primordiaux et d'autres choses toutes aussi délicieuses. C'est d'ailleurs son style vestimentaire qui m'a inspiré le look des Subjugués. Le masque fut difficile à produire en série, contrairement au tissu... Mais je m'égare. "

Il leva les yeux aux ciels encore une fois, comme s'il cherchait les bons mots.

" Cet être m'en a appris beaucoup sur les mortels de façon générale. La façon dont ils fonctionnent en groupe et donc comment les manipuler en usant de la politique. Il avait l'air d'en savoir énormément sur la psychologie. A l'écouter, il semblait vivre depuis bien plus longtemps que les autres entités. Finalement, la magie qu'il m'a dévoilée a fini de me régaler. "

Il marqua un autre temps d'arrêt.

" Vint ensuite deux autres Asciens via l'Au delà. Eux aussi étaient particulièrement intelligents. Doués d'un esprit scientifique développé aussi. Ils semblaient partager une sorte de lien entre eux et vénérer une entité. Le plus drôle dans cette histoire, c'est qu'ils étaient persuadés d'agir dans l'intérêt commun au nom de cette entité. Et comme vous, le guerrier de la Lumière et... Un certain Cristal étaient leurs ennemis. Eux aussi m'ont dévoilé leurs magies et on réussit l'exploit de m'assouvir... "

Finalement, il enleva sa tête du creux de sa main, fit un signe au serveur et demanda l'addition. Puis, le serveur partit, il se redressa, invita de la main le chevalier à en faire de même pour qu'il reprenne leurs aventures. Le temps passait vite et ils n'avaient pas toute la journée. Néanmoins, il ajouta un ultime mot pour clôturer le sujet.

" Si les trois premiers n'étaient que des sous fifres, ils furent un vrai régal. J'ai cependant eut l'honneur d'en croiser un quatrième sur Spira, non loin de Bevelle. La couleur de son masque n'était pas le noir et son aura magique était bien plus forte. Il m'a dit être une sorte de commandant parmi les siens... Je ne me souviens plus vraiment à vrai dire... Il faudra que je lui redemande à la prochaine réunion du Ro... De notre groupe. Peut-être voudriez-vous vous y joindre en tant que simple spectateur à l'occasion? "

A moins qu'Aymeric ne lui fasse le coup de prendre un dessert, T-ckilla allait régler. Il lui tardait de remplir ses objectifs et d'en finir avec cette ville.

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Zeph-san:

Zephirin passe au niveau 5 !
Note : Limite de niveau 1 débloquée !
T-ckilla passe au niveau 6 !

Limite « Subjugation » apprise.

Zephirin gagne 250 gils !
T-ckilla gagne 300 gils !
Circus For A Psycho 57ws

Circus For A Psycho 15122401343420113013851988

Qu’importe ce qu’il se passait par ici, le temps semblait s’être figé, seuls vous pouvez encore bouger et tout à coup, un petit mog déguisé dans une tenue de Noël apparaît devant vous avec un grand sac. Il se précipite et met sa patte dedans pour sortir deux objets qu’ils vous offrent et puis …

« Oh mince, j’ai mélangé mes cadeaux, coubo ! Tant pis, vous ne pouvez pas en avoir d’autres, Joyeux Noël, coubo ! »

Et il disparut dans un petit nuage de fumée, alors que le temps reprenait son cours normalement …

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Le Mog de Noël vous offre un cadeau !

T-ckilla reçoit un Mémodex de haute technologie pour inscrire des recherches scientifiques!
Zephirin reçoit un kit d’entretien pour arme blanche très tranchante!

Joyeux Noël !!

Invité

Ils seraient donc deux mercenaires désireux de se rendre auprès de Madame Quinn pour l’aider à retrouver son fils… parce que c’était lui qui avait assassiné le père. Mais ce n’était pas le plus important ; l’essentiel était surtout de ramener à leur cause la femme qui était à la tête de l’enquête, une haut-gradée parmi la Garde de Tréno. Le but était de la convaincre de les suivre hors de la ville puisque T-ckilla parla de la Brume et du rôle qu’elle pourrait jouer à faire pseudo-disparaître deux personnes – l’escorte donc de cette dame. Et lorsqu’il se retrouverait seul avec elle, T-ckilla avait l’intention de se préoccuper de cette femme et de la convaincre de se joindre à leur cause.
Zephirin comprit donc qu’il devrait tuer son escorte dans la plus grande des discrétions. Noté.

Ils parlèrent ensuite un peu de Camilla, mais Zephirin était surtout intéressé à entendre parler de l’Ascien. T-ckilla semblait avoir saisi que l’être du néant était du même monde que le Chevalier de l’Azur, surtout parce qu’il lui avait parlé des mêmes choses que lui, comme les Primordiaux notamment. Il parla d’autres Asciens également et quelque chose permettait à Zephirin de supposer qu’il y avait Elibidus dans le lot… Une sorte de commandant, disait-il… Et contrairement aux autres – où il insinuait presque les avoir mangés – il semblait toujours être là, disant même qu’il devrait l’interroger la prochaine fois que le Rokumeikai se rassemblerait.

C’est ce qui le poussa à lui proposer de rejoindre son groupe en tant que spectateur. Zephirin arqua un sourcil.
« Qui sait… » Ils se levèrent ensuite de table, puisque Zephirin n’avait pas envie de se délecter d’un quelconque dessert. Alors qu’ils se dirigeaient vers l’extérieur du restaurant, le Chevalier de l’Azur devait bien admettre que la proposition était tentante. Après tout, il pourrait toujours rejoindre le Rokumeikai sans pour autant contrecarrer le serment qu’il avait fait à Thordan VII. Il comptait y réfléchir et reviendrait là-dessus lorsque cette histoire avec la garde et l’inspectrice serait terminée...

Ne connaissant évidemment pas cette ville, Zephirin ne put que suivre le chemin que T-ckilla empruntait. En utilisant les informations qu’il avait en main, donc, il devait se faire passer pour un mercenaire ayant des informations sur le décès de Richard Quinn… Mais le but était-il de dire qu’il était au courant de l’identité du meurtrier ? Ou plutôt qu’il avait des indices à son sujet ? Hm…
Mais alors qu’ils marchaient vers leur destination, quelque chose fit soudainement son apparition devant eux, au beau milieu de la rue. Zephirin s’immobilisa et dévisagea cette petite boule de poils saugrenue qui avait figé le temps autour d’eux, sauf pour le guerrier en armure et T-ckilla. Il se préparait déjà à dégainer son arme – sans l’avoir fait, il avait une main sur la garde – lorsque le mog leur présenta des… paquets ? Il leur souhaita Joyeux Noël avant de filer et de laisser le temps reprendre son cours.

« …Encore une créature sortant de nulle part. » Nota-t-il en baissant les yeux vers une sorte de petit kit d’entretient pour arme blanche qu’il venait de recevoir. Parce que oui, pas plus tard que la veille, il avait été visité par un Tomberry pour lui donner un bonbon qu’il n’avait pas trop l’intention de manger. Il l’avait même oublié. Mais là pour le coup, il ne dirait pas non à utiliser ce kit sur son épée un de ces jours… Plutôt que de s’interroger, il rangea la chose et jeta un coup d’œil vers T-ckilla qui avait reçu une étrange petite machine.
Noël, avait-il dit ? Sans doute était-ce une sorte de similitude à la Fête des Étoiles sur Hydaelyn.

Bref, cette petite interruption achevée, Zephirin échangea un regard avec l’homme aux cheveux platines avant de reprendre la route vers la garde. Ils se retrouvèrent près d’un bâtiment hautement surveillé bien sûr, mais puisque Zephirin ne semblait pas venir des bas-fonds de la population, ils ne furent pas trop méfiants. Cela dit, les questions étaient d’usage.
« Que voulez-vous ? »
« Nous souhaiterions rencontrés la personne en charge de l’enquête du meurtre de Richard Quinn. »
Au moins c’était dit cash. L’homme arqua un sourcil.
« Je vois… J’ignore comment vous êtes au courant de cette histoire. »
« Peu importe. Nous avons des informations à ce sujet. C’est tout ce que vous voulez. »
« Hmpf ! » On pouvait voir sur son visage qu’il estimait que Zephirin ne manquait pas de culot. « Certes… »

L’homme leur tourna le dos et leur demanda de le suivre. Ils marchèrent jusqu’à une pièce où les membres de la garde se réunissaient à priori. Il y avait une femme dans le lot qui se démarquait par une stature assez importante mais pas seulement ; elle était plus haut gardée et ça se voyait simplement à sa tenue. La personne qui venait de les escorter se rapprocha d’elle et lui souffla quelque chose, ce qui la poussa à dévisager les deux individus. Elle hocha de la tête avant de se lever et de se déplacer vers eux.
« On m’a signalé que vous aviez des informations au sujet de l’assassinat de Richard Quinn. » Dit-elle sombrement. « Je veux bien vous croire, mais d’abord, j’aimerais savoir qui vous êtes. Je ne crois pas vous avoir déjà vu dans les parages… »
Zephirin tourna un regard vers T-ckilla, mais il comprit vite que c’était toujours à lui de jouer.
« Nous sommes des mercenaires. Nous voyageons au travers Héméra, ce qui nous permet d’amasser de nombreuses informations sur bien des histoires, secrètes ou non. Il s’avère que nous avons estimés préférable de livrer ces précieux indices aux concernés principaux. »
« Quels indices ? » Demanda la dame en croisant les bas, toujours sceptique.
« L’emplacement où se situe son meurtrier et ses sous-fifres, par exemple. »
« … ! » Elle semblait étonnée que cette information puisse tomber si simplement. Mais elle n’était pas sotte. « Hm… Rien ne me dit que vous dites vrai. Vous pourriez bien me guider dans un guet-apens pour ce que j’en sais. »
« Vous n’avez qu’à emmener vos plus précieux alliés avec vous. Nous vous accompagnerons, si vous y tenez. »

Certes l’élémentaire avait dit qu’elle emmènerait une escorte avec elle, mais Zephirin jouait la carte de l’honnêteté en lui proposant de lui-même d’emmener des gardes avec elle. De cette manière, elle aurait un semblant de confiance. Elle restait méfiante cependant, le Chevalier de l’Azur sentait sur lui peser le doute, mais il n’avait aucune crainte en le déroulement de cette affaire… Si les instructions de T-ckilla étaient claires, ses façons de faire étaient efficaces. Jusqu’à maintenant, son éloquence n’avait pas échouée après tout.

« Très bien. Amon, Sven, venez avec moi. » Deux hommes, en toute évidence de bons vétérans de l’armée, se levèrent, armes en main. La garde de Tréno se tourna alors vers Zephirin et T-ckilla. Non, elle ne leur faisait absolument pas confiance. « Bien, nous vous accompagnons. Mais un seul faux pas et soyez sûrs que votre destin sera sombre. Personne ne se joue de Rose Klewitz »

Zephirin eut un léger sourire, presque invisible.
« Oh, ne vous inquiétez pas pour ça. »

Elle les laissait prendre les devants à priori, loin de vouloir se tenir devant eux sous risque de se manger un couteau dans le dos. Elle avait de l’expérience la petite, il fallait le reconnaître… Mais c’était mieux ainsi. Zephirin et T-ckilla resteraient derrière. Comme ça, dès qu’ils pénétreraient dans la Brume, Zephirin pourrait s’occuper des deux zigotos incognitos pendant que le nihiliste s’occuperait de négocier avec miss Rose…

Direction : Plaines

Tek-Tek :

Zephirin gagne 50 gils !
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Direction : Les Plaines