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Rappel à l'horreur de la réalité

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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyLun 28 Juil - 3:40

MadokaNul doute que Victorique allait encore pondre un sablier en privé pour le toast, mais bon. Madoka s'y était plus ou moins habituée avec le temps. William qui venait signaler qu'il y avait eu du boxon dans une chambre quelques minutes avant d'arriver au bar, ça l'était déjà moins. Décidément, partout où il allait, c'était soit les JO, soit il y avait une fille sur lui.

Le toast à Victorique eut un succès flagrant, mais il fallait s'y attendre : même s'il n'y avait plus de sorcières pour faire le zazou sur Dol, les SeeD avaient toujours une bonne raison d'être adulés grâce à leur rôle de chasseurs de monstres. Ce qui était inattendu, cela dit, c'est qu'au lieu de fondre sur place, Victorique répondit, et d'une façon pas mauvaise du tout en plus. Eh ben, on aura tout vu.
Le deuxième round d'applaudissements fini, William se permit de féliciter Victorique tout en lui assurant que son rapport ne serait pas avare d'éloges pour elle, ainsi que de lâcher du lest pour la soirée. Le personnel pensait pareil, car une des serveuses amena un cocktail maison pour remplacer le verre d'eau de Miss Nattes. Et William en profita dans la foulée pour s'excuser, ce à quoi Victorique répondit qu'il n'y avait pas de quoi avant de s'enquérir de la suite du programme, surtout concernant Madoka. Elle savait que Wutaï avait une relation un peu spéciale avec Léviathan et jouait là-dessus.



- Si Pooki n'y voit pas d'inconvénient, je-


Madoka s'interrompit quand groupe d'hommes vint se planter devant leur table. Des militaires de Dollet, à en juger par leur uniforme et leur équipement. L'un d'entre eux, vraisemblablement un gradé, se vautra sur le siège libre de la table de nos héros. L'homme, un gras du bide mal rasé et aux cheveux gras, prit bien le temps de regarder la tablée avant de commencer. A en juger par le manque de réaction du bar, c'était soit affreusement commun, soit les gardes étaient terrifiants.


- Votre petit numéro sur les SeeD étaient très touchant, mais les faits sont là. Port d'arme illégal et racolage pour la vache laitière, faux et usage de faux papiers d'identité pour la môme et... Être William Lawrence pour William Lawrence. C'est très grave, tout ça. Assez pour que je vous demande de nous suivre au poste... Ou de payer une petite amende de, disons, cinq mille gils par tête de pipe.
- Jolie façon de demander un bakchich, mais on passe.
- ...Résistance à l'autorité. 7500 pour toi. N'aggrave pas ton cas, j'ai soif et mes hommes ont pas vu de femme depuis une paye.
- Soif ? Dans ce cas, on peut s'arranger. Toi et tes gusses contre nous 3. Le dernier pas ivre mort décide quoi faire.
- ...Intéressant... OK. Les gars, prenez un siège. C'est moi qui paye. Prems sur le petit Lawrence quand on en a fini. Patron. Six bourbons. Purs.


A en juger par la vitesse à laquelle le patron amena lui-même les six verres, ce genre de chose devait souvent arriver avec les mêmes personnes. Il n'y avait aucune chance que Victorique tienne la cadence, mais le dé était jeté.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMar 29 Juil - 2:30

WilliamVictorique semblait avoir accepté ses excuses, non sans laisser échapper un commentaire qui lui rappelait qu’il manquait toujours autant de capacités d’empathie. Certes, il ne voyait pas les choses plus que comme un travail banal, avec les deux jeunes femmes en face de lui comme ses clientes jusqu’à ce qu’il reçoit son paiement. Mais si la demoiselle aux nattes se permettait de remettre ça sur le tapis, c’est qu’il y avait un sérieux problème quant à la manière dont ils avaient interagi. Plus besoin de rivaux ou autres détracteurs, s’il se faisait lui-même de la mauvaise pub. Déjà que la période actuelle ne favorisait pas vraiment les bonnes affaires...

Elle ne sembla pas faire grand état de sa propre réflexion, que déjà elle se retournait vers Madoka afin de se renseigner sur les projets de la sabreuse. William se renfonça dans le dossier de son siège, se disant qu’il devrait peut-être aller demander un autre verre au bar lorsqu’il remarqua l’arrivée du groupe d’hommes en treillis marqués des écussons de l’armée régulière de Galbadia. Il pensa tout d’abord qu’il s’agissait d’un bataillon en permission et qu’ils étaient là pour se détendre un peu avant de retourner sur leur base. Mais il déchanta rapidement lorsqu’il vit un des hommes s’adresser au leader de troupe en pointant le doigt dans leur direction. Cela n’annonçait rien de bon pour eux, William l’avait compris en voyant le sourire qu’avait affiché le meneur lorsque leurs regards s’étaient croisés. Le jeune homme se leva alors brusquement de sa chaise.


« Je suggère que nous nous en allions au plus vite avant que... »

Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase qu’on le fit se rasseoir de force en appliquant une grande pression sur son épaule droite, un mastodonte qui se trouvait autrefois assis au comptoir à leur droite s’étant manifesté brusquement en intimant au reste de la tablée de rester tranquille, le hochement de tête négatif couplé à son regard ferme se voulant une menace suffisante.

Le chef se vautra dans le siège qu’un subalterne lui avait installé au préalable, et inspira bruyamment avant de déclamer une série de chefs d’accusation invraisemblables conçus sur le tas. William reconnaissait bien cette manœuvre de dissuasion bien connue de l’armée galbadienne, dont le but premier était d’éloigner tous les curieux autours ne souhaitant pas s’attirer d’ennuis avec les autorités. Même après la mort de Vinzer Deling, les méthodes de l’ancien régime étaient toujours aussi bien ancrées dans les groupes armés de la région.

Le chantage qui leur était imposé ne le perturba pas plus que ça, c’était monnaie courante depuis maintenant plusieurs dizaines d’années que Dollet avait été annexé par Galbadia. William ne put cependant s’empêcher de crisper lorsque l’homme déclara savoir qui il était, ne manquant pas d’attirer l’attention du type qui continuait de le maintenir assis. Comment connaissait-il son nom ? Comment avait-il pu deviner qui il était alors que c’était la première fois qu’ils se rencontraient ?

Bon sang. C’est impossible. Comment ont-ils pu avoir autant d’informations sur moi ?

Son cerveau carburait à cent à l’heure afin de déterminer ce qui avait pu l’amener dans cette situation, tandis que Madoka et l’autre type se lançaient dans un concours de piquette. Vraiment ? Il n’y avait pas plus stupide comme idée ? Mais qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez elle ?!

Quoi que... S’il pouvait gagner du temps à l’aide de cette petite compétition, cela lui permettrait peut-être de s’en sortir plus facilement... Mais pour ça, il lui faudrait une chance insolente, et William n’avait jamais été très prompt à compter sur la chance pour régler des situations délicates.

Les quelques secondes passées à cogiter sur le déroulement de la journée l’amenèrent à une seule conclusion : le médecin qui l’avait soigné à la clinique avait reconnu William et avait relayé l’information, qui était ensuite parvenue aux personnes ayant envoyées les hommes en face de lui. Shiina l’avait dit elle-même : tout le monde à Dollet avait entendu parler de sa disparition. Il n’était pas difficile de faire le lien une fois que l’on connaissait son nom. Il aurait dû s’en rendre compte au moment même où le médecin lui avait posé cette question bizarre.

Il n’avait aucune option d’échappatoire ne nécessitant pas de provoquer une commotion dans le restaurant, un régiment entier entourant leur emplacement sous l’œil suspicieux des derniers clients et du personnel restés à l’intérieur. Il était pris au piège, pour le moment. Obligé de participer à ce jeu de boisson qui, il n’en doutait pas, finirait très mal. Il avait plutôt confiance en sa tolérance à l’alcool, tant qu’on ne lui demandait pas de boire une bouteille entière d’un infâme tord-boyaux des caves de la ville des artistes. Mais un verre de plus, c’était un degré de concentration en moins si la situation venait à dégénérer et, en prime, il ne disposait que d’un bras et d’un arsenal réduit, son sabre étant resté dans sa chambre d’hôtel pour la soirée.

On ne pouvait imaginer pire, comme fin de soirée.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMar 29 Juil - 21:35

VictoriqueToute la scène s'était produite un peu trop rapidement pour nous permettre de simplement y réagir. Nous traiterions bien ce ventru de sale porc, mais ce serait insulter toute une espèce de loin plus noble que ce dernier. Ses insultes et ses menaces à peine voilées n'étaient certainement pas dans l'oreille d'une sourde, et si nous nous gardions de leur annoncer notre façon de penser tandis que ses complices n'avaient pas manqué leur chance pour nous encercler. Ils ne s'étaient même pas gênés pour forcer monsieur Lawrence à s'asseoir en le tenant par l'épaule. Franchement pour qui ce ramassis de ratés se prenaient?

Que dire cependant face à la réaction de miss Bayushi? Nous restâmes un instant pantoise en l'entendant mettre cette bande de rustres au défi. Non, nous avions dû mal entendre, elle ne pouvait avoir perdu la raison à ce point. Et pourtant... Il fallait s'y rendre à l'évidence qu'une fois de plus, nos oreilles ne nous avaient pas jouée des tours quand tout l'attirail nécessaire pour cette immonde gageure fut posé sous nos yeux. Nous jetâmes un regard noir en direction de Madoka. Proposer ce genre de pari face à deux autres élèves de la BGU était une chose, et nous lui en tenions toujours rigueur, proposer quelque chose de semblable à une bande de porc pour qui nous n'oserions imaginer ce qu'ils feraient pas la suite, c'était vraiment dépasser les bornes. Nous avions vaincu un Lygus, puis un monstre marin alors cette bande de voyous n'étaient en comparaison pas très intimidants. À vrai dire, notre magie commençait bien à nous démanger, et nous nous demandions bien ce qui serait efficace entre créer de grands pieux de glace pour encercler leur chef ou tout simplement utiliser la gravité contre eux. Une pensée qui sera coupée à court quand le premier tour commença et que toute l'assemblée vida son premier verre d'un trait les uns après les autres.

-Eh ben la ptiote, j'pense que c'est à ton tour...

Une voix qui résonna d'un peu trop près à notre goût, l'un des soldats laissa s'échapper ce commentaire d'un ton qui en disait long sur ses intentions. Une décharge électrique nous parcouru toute l'échine, nous faisant presque bondir de sur notre chaise. La raison en était simple, nous nous raidissions alors qu'il en avait profité pour tendre la main et s'amuser avec l'une de nos nattes. Nous lui rendîmes un air de dégoût et de colère, mais une pointe de peur avait dû transparaître car cela ne sembla pas du tout avoir refroidi ses ardeurs. Nous fixâmes le verre posé face à nous avec peu d'envie. À vrai dire, nos yeux nous brûlaient et seule une dernière barrière de fierté nous empêchait de fondre en larmes. Lentement, nous posions notre main sur le verre de liquide ambré, jusqu'à ce qu'une douleur vague nous assaillait la poitrine. Un effet du stress sans doute, mais ce n'était certainement pas le moment. Il fallait simplement en terminer avec ce moment, se concentrer sur notre respiration, allons...

-Qu'est-ce que...

Un éclair rouge passa devant tout le monde, leur arrachant un cri de surprise. Notre coeur s'arrêta presque sur place en reconnaissant le corps rondelet de Pooki qui en avait vraisemblablement eu assez de cette situation. Saisissant le verre, il se retourna pour en boire le contenu avec une voracité mêlée de rage apparente. Il se mit à feuler et grogner contre les soldats qui, d'abord surpris, semblaient peu impressionnés par la bête. Nous avions envie de le serrer plus fort que jamais face à cet abandon qu'il avait face au danger simplement pour notre sécurité. C'était parfois à se demander qui était gardien de qui... Il n'était plus le petit animal jovial qu'il était normalement. Dans les faits, il avait la même expression que face au Lygus et au monstre du lac, comme s'il s'agissait tout autant d'un combat à ses yeux.

-Il semblerait que notre familier... Pooki, veuille participer à notre place...
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMar 5 Aoû - 19:11

MadokaBug dans la Matrice s'il en était un pour toute la tablée. Pooki était sorti du sac de Victorique comme un diable de sa boîte et avait descendu le verre de sa maîtresse d'un seul coup. Visiblement, il en avait marre de voir ces gars faire des menaces à peine voilées contre sa maîtresse et avait décidé de reprendre le flambeau à sa place. Un silence de mort s'installa... Avant que l'officier n'explose de rire, suivi de ses collègues.


- Pooki, hein ? Mais c'est qu'il à du cran, le petit bonhomme ! Hahahahaha ! J'l'aime bien !!!

Foutez-moi l'camp, vous tous, c'est entre lui et moi ! Rendez-vous utiles et allez donc payer un coup à ces messieurs dames pour nous faire pardonner !
PATRON ! J'ai un client sérieux ici, deux rakias pour le petit Pooki et moi !

- Abricot, raisin ou prune, Masterson ?
- PRUNE, espèce de trouduc inculte ! Reparle de rakia au raisin et j'te mets la bouteille dans un endroit où personne la r'trouvera ! Hahahahahahaha !


Incroyable mais vrai, les soldats obéirent sur le champ. Certains partirent se mettre au bar discuter avec le personnel tandis que d'autres allaient se vautrer près d'autres clients, lançant une conversation animée ; enfin, un troisième groupe partit s'attaquer à une table de billard après avoir fait signe à Madoka de les rejoindre. Le temps d'attraper une queue (de billard, voyons !!!) et d'y passer un coup de craie, une serveuse arriva avec un plateau chargé à mort de chopes de bière, une pour chaque soldat et une pour miss Boobs of Doom.


- C'est quoi le délire avec les soldats ?
- Masterson et son unité ? Des grandes gueules comme c'est pas permis, mais ils sont jamais sérieux. Leur fun, c'est de faire peur aux touristes comme vous. Si vous aviez sorti votre argent, ils vous l'auraient rendu avant de se barrer en rigolant. Et si vous aviez perdu le concours de boisson, ils vous auraient ramenés à l'hôtel sans toucher à un de vos cheveux. Oh c'est sûr, c'est pas l'idéal pour les touristes...
- Et personne ne leur à encore cassé la figure ?
- Croyez-le ou non, ils ont toujours trouvé des touristes qui l'ont bien pris au final. Et nous, on les connait depuis longtemps, alors...
- Hé, mam'zelle, c'est toi qui casse ! Honneur aux dames !
- Vous allez en profiter pour regarder la queue contre mon décolleté, hein ?
- Moi, je plaide coupable, mais mes deux potes aiment les hommes, alors...


Tandis que les deux soldats brandirent leurs queues de billard avec une visible envie de battre à mort leur pote, Madoka descendit une gorgée de bière tandis qu'au loin, le dénommé Masterson encourageait Pooki à descendre son verre en même temps que lui. La soirée venait de prendre un tour des plus chelous...
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMer 13 Aoû - 11:55

WilliamWilliam crut bien être capable de briser la table en deux tant il avait mit sa force dans le coup asséné au moment où la supercherie avait finalement été dévoilée. Avant ça, son cerveau avait bien manqué le lâcher totalement à force d’évaluer en boucle les diverses méthodes pouvant lui permettre de fuir tout en succombant lentement aux effets de l’alcool qu’il avait été forcé d’avaler. Il ne savait pas si c’était justement cet unique verre qu’il s’était descendu précédemment ou si sa logique pervertie par la maladie y était pour quelque chose, mais la vision des cadavres du régiment entier éparpillés à travers la salle lui était revenue plusieurs fois comme l’une des solutions les plus pertinentes.

Bref, la table avait tremblé. Cela avait eu le mérite de capter l’attention du chef de troupe, qui reposa le verre qu’il venait de s’enfiler avant de regarder d’un œil curieux le jeune homme aux cicatrices :


« Eh bien, gamin. T’es déjà fini pour la soirée ? On vient à peine de commencer, tu sais. Ne nous lâche pas si vite ! déclara-t-il en lançant un rire bien gras, mais à présent dénué de toute intention belliqueuse.
-J’aimerais que l’on m’explique tout ce cirque.
-Une simple farce, mon gars. Du baratin, un soupçon d’intimidation héritée de l’ancien système et surtout, la crédulité des touristes à peine débarqués du continent ou de celui d’en face. Ça te va comme explication ?
-Ce que je ne comprends pas, c’est cette histoire. Celle que vous avez racontée lorsque vous vous êtes adressé à moi. Pourquoi ce nom ? Pourquoi... pourquoi vous avez mentionné le nom de William Lawrence à ce moment-là ? demanda William en serrant les dents, son poing fermé collé fermement sur le bois de la table en face de lui.
-Dis donc, ce type a l’air de te courir sur le haricot, gamin. Y’a un problème ?
-Disons que… C’est un nom qu’il m’est difficile d’entendre dans la bouche d’un parfait inconnu.
- Je vois... En fait, j’ai pas la moindre idée de ce que pourrait signifier ce nom. Une nana en manteau violet et avec un chapeau bizarre m’a accosté une demi-heure avant qu’on débarque ici et m’a donné cinq cent billets pour que je glisse ce nom à la conversation, en insistant bien pour que je fasse comme si le type en question était en face de moi. Elle m’a promis que je ne serais pas déçu en voyant le visage du gars qui réagirait à ça. Et je dois dire qu’après avoir vu la tête que tu tirais lorsque je t’ai appelé comme ça, je les ai pas volé ces cinq cent gils ! » lâcha l’officier dans un grand sourire.

William ne put s’empêcher de se masser les tempes en comprenant qu’il s’était bien fait avoir, imaginant parfaitement Shiina en train de lui décocher un grand sourire moqueur accompagné d’un clin d’œil malicieux et d’un signe de la main exprimant toute sa fierté d’avoir réussi à le prendre au piège. Ce devait être sa vengeance pour n’avoir pas cherché à reprendre contact lors de son arrivée.


« Une dernière question, si ça ne vous dérange pas. Vous et vos hommes n’êtes pas de la région, n’est-ce pas ?
-Bien vu, gamin. Les potes et moi venons tous de Deling. On a été affectés à Dollet il y a deux mois seulement.
-Merci. »

William ne laissa pas le temps au ventripotent d’en placer une autre qu’il se leva en catastrophe de sa chaise en emportant avec lui le verre vide depuis longtemps qu’on lui avait servi en début de soirée.

Il en avait assez entendu comme ça. Ces hommes n’étaient pas une menace envers lui pour le moment, aussi il était inutile de continuer à discuter avec eux. Il se disait cependant qu’en ayant mentionné son nom dans un lieu comme celui-ci, les risques que le régiment tout entier ne soit interrogé étaient encore élevés. Le reste de la salle n’avait pas réagi. Soit ils n’avaient pas entendus leur conversation, soit eux non plus n’avait aucune idée de ce qu’il représentait. Il restait aussi la troisième solution qui était que Shiina lui avait tout simplement menti, mais cela restait peu probable si l’on considérait le fait qu’une fuite comme la sienne ne pouvait passé inaperçue.

Il jeta un coup d’œil circulaire dans la salle, l’œil vitreux indiquant sa fatigue tant physique que cérébrale donnant l’impression qu’il allait s’enfuir par la porte de devant, avant qu’il ne se dirige finalement vers le bout du comptoir, où se trouvaient les équipements multimédia de la salle principale. Il lui fallait quelque chose pour se détendre, et il savait exactement ce qui pourrait l’aider à reprendre son calme en même temps de favoriser l’anonymat qu’il recherchait.

William interpella le barman, qui s’occupait alors de quelques soldats tout justes accoudés devant. Il n’eut pas à attendre longtemps pour que l’homme au tablier ne le rejoigne, prêt à lui remplir le verre qu’il avait amené avec lui.


« Je vous ressers quelque chose ? La maison offre, pour s’excuser du comportement du caporal.
-Un petit remontant m’irait, bien entendu. Mais à vrai dire, je voulais vous demander si vous autorisez les clients à choisir la sono ?
-En temps normal, si vous acceptez de payer un petit supplément, on vous laisser décider de ce qui passe dans la salle. Vous auriez envie de quelque chose en particulier ?
-Eh bien, si ça ne vous pose pas de problème... »

Le barman écouta attentivement les demandes de William et finit par acquiescer en se retournant vers le poste de contrôle de l’équipement audio. Au bout de quelques secondes de manipulation, la musique diffusée à travers le restaurant changea et passa d’un
Tempo relaxant à un autre plus propice au mouvement.


William revint à la table qu’il avait auparavant quittée et y déposa le verre qu’il avait fait remplir d’un whisky un poil plus corsé que le précédent, le réservant apparemment pour terminer la soirée. Il vint ensuite se positionner en face de la chaise de la jeune femme aux longues nattes, et vint faire une légère révérence en plaçant sa main droite sur sa poitrine au niveau du cœur. Son allure se voulant plus distinguée alliée au long manteau se terminant très bas en donnant une impression de queue de pie le faisait ressembler à un jeune majordome en blanc.

« J’avoue ne pas être très confiant à l’idée de devoir me prêter à cet exercice, tant il a pu s’écouler d’années depuis ma dernière fois. Mais si m’en donniez l’occasion, je serais très honoré que vous m’accordiez cette danse, mademoiselle de Bastille. » vint-il demander en tendant son unique main vers la jeune femme.

Les cours de danse de salon qu’il avait pris étant plus jeune remontaient certes à plus d’une dizaine d’années maintenant mais les bals organisés par le comité des fêtes de la BGU avaient quant à eux permis à ses jambes de conserver un certain sens du rythme, puisque les rares étudiantes qu’il avait eues pour partenaire lui avaient reconnus un certain talent pour les pas chorégraphiés. Il ne fallait juste pas s’attendre à ce que William vienne s’en vanter.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyJeu 21 Aoû - 14:21

VictoriqueUne fois de plus, nous nous retrouvions plus confuse qu'avant face à cette situation surréelle. Le groupe de soldats explosa carrément en riant quand Pooki se lança à notre secours, s'excusant carrément de leur comportement. Laissée pantoise, la bouche entrouverte nous regardions la scène tandis que miss Bayushi sembla les pardonner immédiatement et que William entra dans un silence complet de son côté. Nous tentions de trouver un sens à tout cela, mais cela semblait peine perdu tandis que l'homme qui s'était présenté comme un immonde personnage prêt à tenter de nous arrêter pour des motifs insensés et certainement inventés sur place pour finalement rigoler et boire en compagnie de notre familier qui sembla tout aussi perdu et méfiant au début. Pooki montra une longue hésitation, passant du regard les autres soldats qui, curieusement, n'était plus du tout aussi étouffants de par leur présence. Certains avaient même quitté la table alors que miss Bayushi avait fait de même pour se retirer dans un autre coin de l'établissement. Levant les épaules quand la boulette rouge nous regarda directement, nous ne savions pas plus comment réagir à ça.

Finalement, il opta pour reprendre où il en était avec l'officier. Son instinct protecteur envers nous apaisé, l'esprit de la compétition sembla être ce qui le prenait maintenant maintenant qu'il avait été mis au défi. Plus nous le regardions, plus il nous faisait penser à la femme de Gaïa là-dessus. Quand nous restions à Trabia, il n'avait pu montrer ce trait auparavant, mais ça devenait de plus en plus évident. Envie de se surpasser ou de nous impressionner, la véritable raison était difficile à déterminer. Quoiqu'il en soit, tout indiquait qu'il devrait s'entendre à merveille avec s'il n'avait pas une phobie irrationnelle à propos de ses... Généreux attributs physiques.

Une autre personne n'en resta pas là. Quand la table se secoua d'un grand coup dessus, nous en bondîmes sur place en lâchant un petit cri de surprise avant de nous couvrir la bouche de nos mains. Un peu confuse et un peu apeurée du comportement de Lawrence, nous le regardions questionner l'homme en face non pas sans agressivité. Les choses auraient facilement pu partir en vrille à ce moment, mais étonnamment, le capitaine demeura d'un sang froid presque admirable face l'attitude de William. En toute honnêteté, son comportement nous rendait fort nerveuse, c'était un côté que nous n'avions pas encore vu de sa part. Nous le savions distant, voire même sec, mais force était de constater qu'il y avait une certaine violence enfouie pas si profondément qui ne demandait qu'à sortir. Muette comme une tombe, nous regardions toute la scène se dérouler tout juste devant nos yeux avec l'impression que nous assistions à une conversation que nous n'étions pas supposée entendre, mais trop nerveuse pour même songer à nous déplacer pour nous en éloigner de crainte d'attirer leur attention directement sur nous. Nous pouvions remercier notre rôle de figurante dans toute cette histoire comme tout sembla s'être calmé peu à peu, du moins c'était l'impression que nous avrions quand Lawrence se renversa dans sa chaise en se massant les tempes.

Nous avions laissé s'échapper un long soupir de soulagement mêlé de découragement tout en faisant un peu de même en nous enfonçant un peu dans notre chaise jusqu'à ce que nos pieds touchent à nouveau le sol. Apercevant nos mains un peu tremblantes sur la table, nous nous dépêchâmes de les dissimuler sous nos genoux, nous forçant à nous courber quelque peu l'échine vers l'avant. Notre coeur commençait tout juste à commencer à se calmer à nouveau, au moins nous ne nous sentions toujours pas en être venue aux sueurs froides. Du coup le verre offert par la serveuse plus tôt nous sembla plus invitant, pas que les traces d'alcool à l'intérieur allaient faire une différence, mais même les plus petites choses seraient d'un grand secours à présent. Notre comportement ne sembla pas avoir échappé à l'oeil de l'un des soldats tout près, le même

-Plutôt à cran votre copain. Il est toujours comme ça?
-C'est une question que nous nous posions aussi...
-Je vois. En tout cas désolé de t'avoir faite peur comme ça. J'me suis un peu emballé j'avoue.
-Ça ira. C'est-- C'est oublié.

Ce dernier ne sembla pas très convaincu par notre réponse, mais n'insista pas plus. Il salua l'assemblée à la table avant de se retirer poliment, laissant le capitaine, Pooki et nous sur place. Nous levâmes la tête en direction des hauts-parleurs alors que la sonorité changea subitement. En reposant notre verre sur la table, nous pouvions voir Lawrence retourner en direction de la table, visiblement un peu plus calme bien que semblant également en proie à la fatigue. Un malaise nous avait reprise en le voyant se positionner juste devant nous, adoptant une pose qui laissait transparaître ses intentions. Un peu bouche-bée, nous ne savions quoi répondre avant qu'il ne vienne nous proposer sa main. Baissant les yeux, une bouffée de chaleur nous monta aussitôt jusqu'à la tête et au visage. Tout en nous tordant nerveusement les doigts, nous avions détourné un peu la tête tout en déviant les yeux au sol. À quoi jouait-il? Il avait prit la peine de nous assurer qu'il ne s'agissait que d'affaires platoniques il n'y a pas quelques minutes de cela et à présent il affirmait être honoré si nous nous lui accordions une danse?

-C'est-à-dire que-- Vous ne-- Nous en serions ravie mais-- Nous n'avons jamais vraiment dansé avec une autre personne auparavant... Peut-être feriez-vous mieux de demander à miss Bayushi pour cela, ce serait préférable de vous éviter une déception...

Si nous savions danser? Certainement. Danser à deux? Absolument pas! Du moins, nous n'avions jamais eu même l'opportunité pour. Il y avait une énorme différence après tout entre une danse seule à son propre rythme et devoir s'accorder à celui d'une autre. Nous n'avions jamais vraiment assisté à aucun des bals qu'avait tenu Trabia, et avec raison comme au final nous ne nous y étions jamais vraiment mêlée aux autres élèves. Nous ne nous étions adonnée à cette activité qu'à l'abris des regards, et l'idée que toute une foule autour de nous pouvait en plus nous voir, nous juger à ce propos, nos jambes en tremblaient rien qu'à l'idée. C'était sans oublier que, avec une différence de tailles pareille, nous ressemblerions davantage à une fillette dansant sur les orteils de son père... La simple fait que nous réalisions que notre visage devait être d'un rouge vif devait apporter encore plus de ridicule à la chose, de quoi nous sentir la tête légère tandis que notre poitrine et nos jambes se faisaient particulièrement lourdes.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMer 27 Aoû - 20:40

Madoka- Faute, Claytus, la blanche est rentrée.
- Merci, j'ai des yeux !
- Rage pas parce qu'on mène 6 à 1.


La partie de billard battait toujours son plein, et Madoka et son nouveau pote mettaient une peignée monumentale aux deux autres gars. De leur côté, tout était rentré dans l'ordre : on ne pouvait pas en dire autant de William, qui faillit péter la table en deux sous le coup de la colère. Visiblement, le simple fait de savoir que quelqu'un le connaissait en ville (même si cela s'avérait, de ce qu'elle entendait, une farce d'une connaissance à lui) lui mettait les nerfs en pelote.
Victorique et Pooki, c'était encore différent. Le marshmallow mammophobe, une fois que le danger était passé, opta pour continuer à picoler avec le chef des soldats tandis que la naine semblait complètement dépassée par les évènements.

Finalement, les choses se calmèrent pour de bon quand l'un des soldats vint s'excuser auprès de Victorique pour lui avoir tripoté les cheveux pendant le concours de biture, soldat qui fut rapidement excusé par la SeeD en herbe. Cela dit, elle n'était pas au bout de ses émotions, car William se leva pour... Aller mettre un jazz au jukebox. Et proposer une danse à Victorique, qui sembla rapetisser encore plus en entendant ça.



- Allez Victorique, lâchez-vous ! Faites comme moi ! On ne se battra pas ce soir, autant en profiter !
- 7 à 1. Madoka, tu rentres la boule de 8 et on gagne !
- BORDEL !!!
- Ton langage, Claytus ! Madoka, on danse après ?
- Aucune chance à moins que tu deviennes soudainement une rousse avec des grands yeux bleus. D'ailleurs, si Lawrence est pas assez bien pour vous, je le remplace quand vous voulez, Victorique !
- ...Oh.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptySam 6 Sep - 17:43

WilliamLa réaction à laquelle se heurta William le surprit quelque peu, ayant imaginé que sa proposition ravirait Victorique aux vues de ce début de soirée catastrophique. De même, il croyait avoir cerné la personnalité de la jeune femme durant ce laps de temps réduit qu’ils s’étaient côtoyés mais c’était avoir surestimé sa capacité d’analyse.

« C’est à vous que j’ai fait la demande, Mademoiselle de Bastille et pas à Mademoiselle Bayushi. C’est à elle que je me serais adressé si j’avais souhaité danser avec. Je ne me prétends pas non plus être excellent danseur, rassurez-vous. Je ne vais pas vous forcer à faire quelque chose qui vous déplaît, mais il serait effectivement dommage de ne pas profiter de ce qui nous est gracieusement offert par l’établissement. Faites au moins l’effort de m’accompagner sur quelques pas et si vous ne vous sentez pas capable de continuer, nous en resterons là. »

William attendit quelques instants que Victorique ne se fasse à l’idée, avant de lui attraper délicatement la main pour la tirer hors de sa chaise et l’emmener dans l’espace mis à disposition des clients.

« Vous n’avez qu’à vous calquer sur mes mouvements pour commencer. Le jazz n’est pas particulièrement difficile en tant que danse à pratiquer, surtout s’il s’agit d’un morceau comme celui que j’ai choisi. Faites-moi confiance, tout se passera bien. »

William pouvait sentir la gêne de Victorique mais il estimait qu’après quelques instants, elle pourrait enfin se mettre à l’aise. Ce genre d’exercice avait tout pour prodiguer un peu d’effort bénéfique, tant de sa part à elle que de la sienne.

Afin de ne pas perturber davantage la jeune femme, il débuta par une série de pas avants et arrières à bonne distance de sa partenaire, maintenant le bras droit tendu en lui tenant toujours la main, encourageant Victorique à reproduire les mêmes gestes.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMar 9 Sep - 15:35

VictoriqueToujours aussi pétrifiée, nous nous sentions déjà en train d'être soulevée hors de notre chaise avant de pouvoir fournir une quelconque réaction face à monsieur Lawrence qui réaffirmait sa requête de plus belle. Nous fixions d'abord sa main, puis son visage, médusée par rapport à ses intentions. Il n'y avait pas quelques minutes de cela qu'il affirmait tenir une relation tout-à-fait platonique à la fois avec miss Bayushi et nous-mêmes, puis maintenant cela? Plus nous passions de temps avec, plus son caractère nous éludait. Nous étions déjà en position debout, face à lui. Nous concentrions nos forces à empêcher nos genoux de claquer ensembles, puis à faire de même de nos mains. Notre coeur battait si fort que nous pouvions l'entendre jusque dans nos oreilles tandis qu'un nouveau coup de chaleur remontait du fond de notre poitrine. Avec sa dernière démonstration d'agressivité, le souvenir de l'incident à la BGU nous revenait immédiatement.

-...D'accord...

Inconfort à part, et si nous refuser à lui comportait le risque qu'il se montre à nouveau violent? La peur liée aux regards des autres s'atténuait pour laisser place à la crainte qu'il nous inspirait. La différence de gabarits était aussi évidente que poignante. Nous mentirions si cet homme ne nous intimidait pas tout à coup, qu'il s'agissait là de son intention ou non. Nous avions affaire à quelqu'un qui avait déjà dût tuer un autre être humain dans sa vie. Cette même main qui tenait la nôtre avait servi afin de tuer une autre personne comme nous. Peu importe à quel point nous tentions de reprendre nos esprits, cette idée n'arrivait pas à sortir de notre tête. Ces premiers pas n'étaient rien de difficile en soi, mais la nervosité n'aidait en rien, et le fait de s'accorder à un partenaire ajoutait une toute autre dimension à la chose. Les choses se passaient relativement bien, du moins jusqu'au moment où, dans un mouvement plus brusque, nous entrâmes en collision avec William, notre nez se heurtant douloureusement contre son torse. L'idée que nous étions autant observée par William et Madoka que par tous ces autres inconnus reprit le dessous tandis que nous en massions l'arrête avec notre main libre tout en rivant un regard honteux jusqu'à ses pieds. Nous brisâmes ce silence inconfortable d'un rire nerveux.

-Toutes nos... Nos excuses. Reprenons du début...

Nous voulions en mourir en ce moment, mais ce n'était pas le moment de fondre en larme devant tout le monde, surtout notre propre examinateur. Est-ce que c'était là aussi un test de sa part? Nous n'avions aucun moyen de savoir ce qui se trouvait dans cette tête. Nos mouvements se faisaient plus affirmés, bien que toujours en peu tremblants face à celui qui se tenait face à nous, ce qui rendait peut-être le bluff un peu trop évident à ses yeux. Le secret était d'éviter de trop penser à la situation présente et de tout bonnement se laisser porter par le son plutôt que nos peurs. C'était donc pourquoi nous nous étions rapprochée quelque peu tout en retenant son manteau de l'autre côté, espérant que ce soit suffisant pour être plus stable. Nous souhaitions que les pas de danse allaient au moins se faire un peu plus rapides et compliqués, ou alors il allait croire que nous étions une danseuse exécrable!
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyJeu 18 Sep - 0:05

MadokaEn temps normal, nul doute que Victorique aurait sauté au plafond ou toute autre réaction disproportionnée en entendant Madoka admettre avec si peu de gêne qu'elle préférait les filles ; c'est dire à quel point sa petite séance de danse était perturbante.
D'un autre coté, c'était compréhensible : William était vraiment complètement branque quand il s'y mettait, allez savoir si c'était juste parce qu'il avait trop séché de rendez-vous chez un psy ou parce que les SeeD avaient des kilos d'amphétamines secrètement injectés dans leur self. Toujours est-il que Victorique ne dansait pas n'importe comment seulement parce qu'elle était gênée.

Cependant, ils étaient bien gentils tous les 2, mais maintenant que le bar était focalisé sur eux deux, il n'y avait plus grand chose à faire... Jusqu'à ce que Masterson, en ayant visiblement fini avec Pooki, la héla. Devant lui se trouvait un drôle de plateau taillé comme le barillet d'un revolver avec six verres.



- Hé Madoka, c'était pas sympa de briser le cœur de mon subalterne comme ça ! Déjà qu'il est pas doué avec les nanas, les gars vont pas le lâcher si ça se sait qu'il a essayé de brancher une lesbienne !
- Il s'en remettra. C'est quoi, ton installation, là ?
- Six shots, trois de vodka et trois de whisky. Dont un avec une bonne dose de capsaïcine dedans, le truc qui rend la bouffe épicée piquante. Juste assez pour avoir plus de patate qu'une bombe au poivre. Plante-toi et même un extincteur éteindra pas le feu dans ta bouche.
- ...T'es en train de me proposer une roulette russe à l'alcool ?
- Qui à proposé un concours de biture en premier lieu ?
- Allez, je marche !


Attrapant un des verres à vodka, Madoka l'avala d'un coup. Rien de spécial pendant cinq secondes... Puis la détonation arriva. Au début, c'était juste un peu chaud, juste le temps de réaliser que c'était le verre piégé. Et après, l'explosion.
En une poignée de secondes, Madoka passa de debout et sûre d'elle à vautrée au sol à pleurer comme une madeleine, se tordant de douleur et émettant des râles. Masterson réagit vite, mais ceux qui voyaient la scène, non. Peut-être par peur ou parce que, à force de convulsions, ce n'était qu'une question de minutes avant que la chemise de l'idiote aux piments n'explose, inondant le bar d'une dose de nichons bien supérieure aux normales de saison.



- Ouuuuuuuuuh, pas de chance ! Patron, prépare ton remède contre la Roulette, la grande blonde à déjà tiré le gros lot !
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyDim 28 Sep - 22:46

WilliamMalgré tous les efforts pour la mettre à l’aise, Victorique avait beaucoup de mal à se relaxer. Les nombreux regards qu’elle lançait à William depuis qu’il l’avait entraîné sur la piste de danse lui traduisaient son inconfort doublé de son anxiété, faisant comprendre au jeune homme que ce n’était pas tant ce cours improvisé qui la dérangeait mais plutôt le professeur. Il tenta pourtant de la rassurer encore une fois après qu’elle se soit cognée à lui par accident :
« Ne vous en faites pas, vous vous en sortez très bien pour quelqu’un qui ne pratique pas. Tâchez simplement de vous détendre et vous verrez que ça ira tout seul par la suite. »

La pédagogie n’avait pas toujours été le fort de William, mais les quelques cours qu’il avait donné en tant qu’instructeur à la BGU lui avait permis de s’imprégner des notions de base pouvant servir à mener n’importe quel exercice, qu’il s’agisse du domaine militaire ou dans le cadre civil. Il espérait avoir réussi à appliquer ces notions là encore, afin que Victorique ne soit pas dégoûtée de ce type de danse, au moins.

Il se passa quelques instants pendant lesquelles ils continuèrent les enchaînements au rythme du morceau, avant que ce dernier ne prenne fin. William n’avait pas prévu d’autre morceau spécifique, aussi la salle retrouva un silence approximatif le temps que le barman ne soit sollicité ou pas.


« Je suppose que cela suffira pour cette soirée... »

A peine William eût-il prononcé ces paroles que du mouvement se fit entendre depuis le fond la salle, là où ils avaient laissé le chef de troupe assis à leur table. Visiblement, il avait réussi à prendre au piège Madoka à un de leur jeu de soiffard, laquelle se tordait de douleur au sol.

« Chaud devant ! Laissez passer ! » s’écria le gérant en se précipitant de l’autre côté du bar avec une bouteille d'alcool et des serviettes dans les bras.

William lança un coup d’œil interloqué à Victorique, qui ne sut bien évidemment pas lui répondre, tout aussi perdue que lui quant à ce qu’il avait pu se passer. Il s’avança vers la scène et commença à interroger le barman sur la situation :

« Comment va-t-elle ?
-Je lui donne de quoi aider à faire retomber tout ça mais avec ce qu'elle vient de se prendre dans la figure, elle aura bien du mal à se relever toute seule. Y'a ptêt des chances que le réveil soit difficile, demain matin. Ça dépend de comment elle tient l’alcool en général...
-Je vois. Je pense que je vais demander à l’hôtel à ce que quelqu’un s’occupe de la ramener à sa chambre. Pour ma part, je pense que c’est le bon moment pour terminer cette soirée. Combien est-ce que l’on vous doit pour les consommations ?
-Hé, mon gars ! l’interpella Masterson. Dis pas que tu veux déjà te barrer ?! La soirée vient à peine de commencer ! »

William soupira en voyant l’officier s’agiter sur sa chaise en l’apostrophant à grand renforts de lever de verre. Comment ce type pouvait être si amical avec lui, cela le rendait perplexe. Ils étaient de parfaits inconnus vis-à-vis l’un de l’autre et William avait préféré évité de jouer les potes de beuverie avec le soldat. Une attitude aussi affective n’était pas particulièrement engageante pour le jeune homme.
« Navré de vous décevoir, caporal, mais une dure journée nous attends demain. On ne peut pas se permettre de rester plus longtemps à Dollet, des affaires urgentes nous attendent ailleurs.
-Dommage. Laissez-moi au moins payer la note pour vous. L’argent que ta copine m’a donné couvrira bien vos frais, si tu veux mon avis.
-C’est très généreux de votre part, mais je n’ai pas besoin de contracter de dette que je ne pourrais pas rembourser. Arrangez-vous avec les autres si vous voulez, mais je paie ma part quoi qu’il se passe. » répliqua vivement William en s’avançant vers le comptoir, une poignée de gils déjà prête à l’emploi. Il vérifia que le gérant ou tout autre employé à même de confirmer le paiement ne le remarque, puis posa les billets sur l’ilot avant de s’en retourner vers la sortie du bar. Il ne manqua pas d’indiquer à Victorique qu’elle était libre de ses mouvements mais qu’il faudrait qu’elle soit en forme pour leur retour à la BGU le lendemain, avant de finalement sortir dans la rue.

L’air frais de la nuit le réveilla un peu et il pu apprécier la vue qu’il avait d’un centre-ville depuis longtemps oublié. Il ne savait pas encore s’il reviendrait un jour à Dollet après tout ça, aussi tentait-il d’en apprécier les sensations au mieux durant ces quelques instants de vagabondage. Il approcha la fontaine de la place principale, elle aussi éclairée par quelques spots installés au fond du bassin. Cette ville lui avait manqué, il fallait bien le dire.

Quelques secondes supplémentaires s’écoulèrent, avant qu’il ne décide de rentrer à l’hôtel. Le réceptionniste avait laissé sa place à son collègue pour la nuit, aussi William lui indiqua qui il devrait faire ramener exactement, en n’oubliant pas de préciser qu’elle serait probablement accompagnée de sa colocataire s’il fallait confirmer l’identité.

Une fois que ce fut fait, il remonta rapidement dans les étages. En passant devant les portes du couloir menant à sa chambre, il se demanda s’il allait vraiment répondre à l’invitation de Shiina. Il avait de nombreuses questions à lui poser sur cette histoire de disparition d’officier de police, ainsi que sur ce qui s’était passé ces dernières années à Dollet.

Il se ravisa en voyant qu’il arrivait devant sa porte. Il aurait d’autres occasions de l’interroger à ce sujet et il lui faisait confiance pour le retrouver si besoin est, maintenant qu’elle savait qu’il était encore en vie. Pour l’heure, une bonne quantité de paperasse à remplir l’attendait. Victorique ne pouvait pas devenir SeeD s’il négligeait ses devoirs d’examinateur. La porte de sa chambre se referma sans bruit et le couloir redevint silencieux en très peu de temps.


William se repose pour la nuit. Les 50 gils ont été payés.
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyJeu 16 Oct - 19:28

VictoriqueNous ne pouvions faire autrement que de nous sentir un peu mal face au visage un peu long que monsieur Lawrence tirait. Il était évident qu'il avait dû sentir la crainte qu'il nous inspirait. Il était facile d'imaginer que c'était pour cette raison qu'il n'avait pas insisté pour une seconde chanson. Malgré tout, nous ignorions si nous serions capable d'en faire autrement si c'était à recommencer. C'était difficile de s'enlever de la tête la scène de sa dernière petite crise et ce qui s'en était suivi. Nous étions peu désireuse de terminer dans une chambre d'hôpital en fait, surtout tout juste après avoir combattu un Lygus géant et un monstre marin. Différentes parties de notre corps nous laissaient une douleur passagère rien qu'à nous remémorer ces deux créatures. Ces rencontres n'avaient décidément pas été des plus plaisantes. Nous allons sans doute devoir nous exposer à de nombreux dangers similaires si jamais nous devenons une véritable SeeD. Tel était le prix pour essayer de retrouver ces cristaux. Décidément, nous nous demandions sérieusement si nous étions prête à ce genre de vie. Voulions-nous les cristaux tant que ça après tout? Eh bien oui en fait, assez pour risquer notre vie comme ça nous était nécessaire pour espérer l'allonger.

Du moins ces histoires de cristaux et de groupes d'élite allaient devoir être mis de côté pour quelque chose de plus immédiat. Dans notre réflexion, monsieur Lawrence s'excusait déjà en prétextant retourner à sa chambre. D'un autre côté, il était difficile d'ignorer les gesticulades de miss Bayushi qui se tortillait de la sorte. Chose encore plus ardue de ne pas porter attention à son chemisier qui peinait de plus en plus avec chaque convulsion à contenir ses... Attributs... Une nouvelle bouffée de chaleur grimpa jusqu'à nos oreilles quand le pire scénario nous arriva en tête. Il fallait avouer qu'elle n'était pas du genre à s'encombrer de ce type de sous-vêtements. La crise avait été désamorcée au moins quand l'un des soldats avec lesquels elle s'était retirée lui apporta de quoi boire. Ça semblait être trop peu trop tard à notre avis, voire même de peu de secours, enfin.

-Est-ce que... Allez-vous bien?

Une question un peu stupide sans doute, mais qui valait du moins d'être posée. Nous nous étions proposée pour l'aider à se relever, c'est qu'elle se fait plutôt lourde quand même. Notre contribution avait été bien maigre à comparer de celle du soldat de l'autre côté. En jetant un coup d'oeil en direction de notre table, Pooki non plus n'avait pas très fière mine. Enfin, même s'il ne se tenait plus bien droit, il s'en tirait mieux que le capitaine qui lui ronflait dans un quasi vacarme. Nous nous raclâmes la gorge assez bruyamment pour attirer son attention. En se laissant tomber du rebord de la table, il atteignit presque le sol avant de se rattraper et voleter d'une aile chancelante en notre direction. Si nous n'étions pas consternée, nous en serions à la rigueur amusée de le voir dans cet état. Il fallait croire que ce petit monstre avait une sacré tolérance à l'alcool pour sa taille, une résistance qui n'était manifestement pas totale malgré tout. L'impact de son atterrissage peu soigné nous fîmes reculer pour retrouver notre équilibre.

-Rentrons donc, il n'y a plus personne qui tiens debout...
-'Vais aider à la ramener, la moindre après tout ça. Enfin c'est si elle arrive pas à marcher.
-Partie comme elle est, elle risque de s'aplatir au milieu de la rue.

C'était le soldat qui s'était assit juste à côté tout-à-l'heure. Maintenant que nous le regardions, il se faisait plutôt jeune en fait. Outre son attitude de tout-à-l'heure, il semblait plus désireux de se faire pardonner qu'en profiter. Deux ivrognes à traîner jusqu'à l'hôtel. Nous jetions de temps en temps un coup d'oeil en du second duo. Le jeune homme commençait à respirer bruyamment d'ailleurs maintenant que nous approchions de notre chambre, mais avait bien évité de montrer sa fatigue, probablement par orgueil ou quelque chose d'autre. Nous pouvions enfin souffler un peu maintenant que ces deux-là étaient à bon port, le familier sur le canapé en retrait et miss Bayushi sans son propre lit.

-Merci pour le coup de main. Nous ignorons comment nous aurions fait pour transporter miss Bayushi comme ça.
-Pas de problème, c'est un peu notre faute après. Vous comptez rester à Dollet encore quelque temps?
-Nous retournons à la BGU demain matin si tout se passe comme prévu.
-D'accord... Y'a qu'à faire signe alors si jamais vous repassez dans le coin.

Un salut un peu mutuellement tendu s'échangea entre nous deux avant qu'il ne prenne congé. Un bruit provenant du couloir nous poussa à retenir la porte juste avant de la refermer. Il s'agissait de notre imagination ou alors il marmonna quelque chose à voix basse tout en s'éloignant. Peu importe, ce n'était pas quelque chose qui valait d'aller le chercher. En refermant à clef derrière nous, nous n'avions pas tardé à gagner la salle de bain afin de nous changer. Le simple fait de défaire ces nattes faisait décidément un bien fou. La fatigue d'une journée comme d'une soirée mouvementées commençaient réellement à se faire sentir. Vivement de pouvoir nous mettre au lit. Avec la fatigue n'aurions pas prit la peine d'enfiler notre pyjama si ce n'était de miss Bayushi dans l'autre pièce. Il s'agissait du même que nous avions porté la nuit dernière à la BGU, et avec le même imprimé dessus. C'était un peu embarrassant de laisser celle de Gaïa le voir, mais il fallait ce qu'il fallait pour être confortable. Nous nous arrêtâmes dans l'embrasure de la porte, portant nos mains sur nos hanches avec un air ennuyé.

-Ah non, pas ce soir toi. Tu empestes l'alcool alors tu vas dormir de ton côté!

Pooki était allé se glisser dans notre lit. Avec l'odeur qu'il émanait, il n'y avait aucune chance qu'il dorme avec nous. Il geignit et gesticula un peu au départ, clairement toujours en état d'ébriété avancé, mais finit au moins par capituler, trop épuisé pour se débattre. Il finit par s'endormir comme une pierre en un instant sur le canapé en face des lits. Une autre bonne chose de faite. Nous nous retournâmes en direction de miss Bayushi pour prendre connaissance de son état une fois de plus.

-Vous avez besoin de quoique ce soit avant d'aller dormir? Nous conseillons au minimum un verre d'eau pour faire passer toute cette boisson, ou une douche froide...
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyVen 24 Oct - 21:57

WilliamLorsque les premiers rayons du soleil percèrent par sa fenêtre, William était écroulé sur le petit bureau mis à disposition dans sa chambre, plusieurs feuilles de papier éparpillées devant lui accompagnées d’une tasse vide, dont on devinait qu’elle avait contenu une certaine quantité de café plusieurs heures auparavant. Le bruit de la circulation de Dollet filtrait au travers de sa fenêtre depuis quelques dizaines de minutes maintenant mais ce fut le bruit d’un hélicoptère passant juste au-dessus de l’hôtel qui parvint finalement à lui faire ouvrir les yeux.

« Hum... Je me suis assoupi en rédigeant mes rapports, on dirait... » vint-il déduire en se rendant compte de la position dans laquelle il se réveillait. Il tenta de se relever en poussant sur la table mais se retrouva déséquilibré sur le côté gauche en manquant de s’étaler à terre, ayant visiblement oublié que son bras artificiel n’était pas fixé à son épaule.

« C’est vrai… Et pour le moment, je ne peux pas appeler Erika pour savoir où elle en est avec. »

Tout juste après qu’il soit rentré la veille, il avait voulu appeler la BGU pour prendre quelques nouvelles, sachant qu’Erika ne finissait la nuit avant les deux heures du matin lorsqu’elle travaillait sur sa prothèse. Il s’était cependant bien vite résigné en se rendant compte que son téléphone portable avait bien souffert de la journée écoulée, puisqu’il avait fini en miette au fond de la poche de son manteau. Probablement le résultat des nombreuses projections et arrosages dont avait été victime le jeune homme en combattant le monstre au bord du lac.

L’appareil se trouvait désormais au fond de la poubelle de la chambre d’hôtel, la carcasse dépourvue de la plupart des composants encore intacts qui avaient pu être récupérés.

Le jeune homme se repositionna sur sa chaise, qu’il fit ensuite reculer de quelques centimètres en venant poser sa seule main sur son front, se demandant comment se passait les choses à la BGU. Il espérait que sa collègue n’avait pas fait n’importe quoi avec son bras, Erika ayant déclaré qu’il pouvait s’attendre à une surprise de taille lorsqu’il le récupérerait.


« Pour l’heure, mieux vaut me concentrer sur ce que je peux faire. » déclara-t-il en se levant pour empoigner le combiné téléphonique placé sur la table de nuit à l’autre bout de la pièce pour joindre la réception afin de commander son petit-déjeuner.

Lorsque l’on vint toquer à sa porte, William stoppa sa séance de pompes à même le sol de la chambre et alla ouvrir au steward du Dollet Hotel lui apportant sa commande, non sans avoir enfilé de nouveau sa veste noire afin de paraître un minimum présentable.


« Bonjour, Monsieur Lawrence. Voici ce que vous avez commandé ! déclara l’homme en uniforme en lui présentant le chariot bardé des plats demandés.
-Je vous en remercie.
-On m’a aussi fait savoir qu’un membre du SeeD souhaite vous voir de toute urgence. Il semblerait qu’un incident ait eu lieu. Il vous attend dans le hall d’accueil, vous devriez vous dépêcher.
-Merci du renseignement. Faites savoir à ce monsieur que je le rejoins dans quelques minutes. »

L’employé acquiesça et se retira en fermant la porte derrière lui, laissant William entamer rapidement son assiette de pancake en se demandant quelle pouvait être cette fameuse urgence amenant un agent de la GGU à venir le chercher à l’hôtel.

*****

Lorsque William arriva dans le hall, il chercha du regard durant quelques instants la personne qu’on lui avait indiquée, avant de le trouver assis au bar de l’hôtel, fixant le poste de télévision installé derrière le comptoir, ce qui ressemblait à un verre de vodka à la main. C’était un homme à priori âgé d’une trentaine d’année, arborant les couleurs de la GGU dans un uniforme standard.

« Il est un peu tôt pour ce genre de choses, vous ne croyez pas, agent ?
-L’heure n’est pas aux considérations inutiles, détective. Nos gosses se sont faits massacrés à Balamb, l’autre jour. Par celle que l’on pensait ne plus jamais revoir, qui plus est. Le directeur Leonhart nous avait assuré l’avoir éliminé, il y a deux ans.
-On peut savoir ce que vous racontez ? Qu’est-ce que vous vouliez dire lorsque vous avez parlé d’une urgence ?
-Vous n’êtes pas au courant ? Ça tourne en boucle aux infos depuis hier soir ! Patron ! Mets-nous le son, vite ! »

Le barman s’exécuta rapidement et rétablit le volume sonore du poste de télévision, où on pouvait voir un bulletin d’information d’une chaîne locale évoquant la catastrophe de la veille avec images à l’appui. William écarquilla les yeux en voyant les dégâts occasionnés au bâtiment de la BGU et sa mâchoire se serra en même temps que son poing lorsqu’il entendit les deux présentateurs évoquer le retour de la menace d’Ultimécia.

« Comment est-ce possible ? Je croyais que ce monstre était mort ?
-C’est ce que tout le monde pensait. Tout le monde avait tort. Ce serait à cause de ces histoires d’autres mondes, ça a chamboulé plus de choses qu’on imaginait.
-La situation est comment, là-bas ? Quel est le bilan ?
-Terrible. On compte des dizaines de morts parmi les professeurs et les élèves. Cette sale garce s’en est donné à cœur joie jusqu’à ce que Squall et d’autres vétérans interviennent. L’Université aussi a subi de lourds dégâts. Elle est clouée au sol jusqu’à ce qu’elle soit entièrement réparée et les installations ont besoin d’être entièrement renouvelée.
-Bon sang ! »

Une situation pareille ne s’était pas produite depuis deux ans. Il avait suffit d’une journée pour que tout sombre dans le chaos. C’était un véritable cauchemar, et pas moyen de s’en réveiller.

« On a identifié les victimes ?
-L’identifications des corps est toujours en cours. Ce n’est plus qu’une affaire d’heures avant qu’on ait tous les noms.
-Bordel ! »

Les noms de plusieurs de ses collègues, ainsi que de nombreux élèves lui venait à l’esprit en tant que potentielles victimes mais il se refusait de penser qu’Erika ou encore Liliane n’en fasse partie. Ce serait bien trop dur, tant pour lui que pour les deux familles qu’il connaissait personnellement.

« Lawrence, écoutez ! J’ai été chargé de vous informer que votre rapatriement ne se fait plus par voies navales mais par les airs. Un hélico vous attend, vous et l’étudiante que vous accompagnez, sur le toit de la préfecture de police de Dollet. On a réussi à réquisitionner l’espace aérien pour l’heure mais vous devez faire vite.
-D’accord. Je comprends. Et pour la femme qui nous accompagnait ?
-La cadette du SeeD et son examinateur sont la priorité. Les civils doivent rester à l’écart.
-Entendu, je vous laisse vous charger d’elle dans ce cas. Je vais chercher Mademoiselle De Bastille, rejoignez-nous devant la préfecture ! » indiqua William en repartant vers les étages supérieurs.

Après avoir récupéré toutes les affaires qu’il avait laissé dans sa chambre, parmi lesquelles figuraient les rapports rédigés durant la nuit, William s’empressa de frapper à la porte de la chambre de Victorique et Madoka, faisant fi du confort de sommeil des éventuels voisins de couloir.


« Réveillez-vous, Mademoiselle De Bastille ! Quelque chose de grave est arrivé, nous devons partir tout de suite ! Victorique, ouvrez ! »
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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMar 4 Nov - 17:44

Victorique-Heein quoi comment?

La vue toujours brumeuse, nous tentâmes de redresser lourdement notre dos sur cette couche d'hôtel. Une lit ma foi pas aussi confortable qu'un établissement de ce genre devrait s'en vanter. Ils n'étaient pas bien différents de ceux à la BGU tout compte fait, ou était-ce le fait de dormir dans un lit qui n'était pas le sien pour se réveiller face à un plafond étranger. Dans tous les cas l'urgence dans la voix de monsieur Lawrence, du moins nous pensions bien que c'était sa voix que nous reconnaissions. Était-ce encore un autre rêve? Nous nous étions pincée l'avant-bras pour nous le confirmer. Nous poussâmes un bâillement long à en larmoyer un peu, quoique nous avions été surprise par un nouveau coup dans la porte. Décidément, il commençait à nous faire un peu peur celui-là. De l'autre côté, miss Bayushi dormait toujours bien profondément, complètement sourde à tout ce qui se passait autour, sans doute bercée dans un sommeil profond par ses consommations de la veille. À contre-coeur, nous sortîmes de notre lit, orteils premiers sur le plancher glacer. Sur la pointe des pieds, notre équilibre vacillant nous avait permise au moins de nous rendre jusqu'à la porte avant de nous jeter sur la poignée pour retrouver l'équilibre. Avec un grognement et une expression toujours endormie, nous ouvrâmes au détective. Il allait avoir besoin de bien choisir ses mots car nous réveiller aussi durement était un moyen certain de se prendre un bon coup.

-Vous disposez d'une bonne raison pour ce comportement nous espérons bien.

Et bonne raison il y avait. Il eut à expliquer une seconde fois tandis que nous nous tenions sur le pas de la porte la bouche béante pour que l'information nous traverse enfin complètement le crâne. En notre sens, seul un fou tenterait d'attaquer seul la BGU, mais avec Ultimecia tout était possible. Il n'y avait aucune supercherie trop vile pour cette femme après tout. Notre coeur se serra dans notre poitrine quand il avoua qu'il y avait eu des morts, une dizaine au moins. Apparemment les rangs des SeeDs allaient être un peu plus vides après cet incident, sans oublier quelques élèves qui allaient peut-être s'en aller après une telle attaque. Si la calamité faisait son retour, certains devaient bien penser éviter de se mettre dans la ligne de feu. Nous savions que nous y pensions. La seule idée de se retrouver face à cette sorcière nous dressait les cheveux de la nuque. Peu importe, elle était elle aussi à la recherche des cristaux semblait-il, et il n'y avait rien qui allait nous faire abandonner cette voie. Une mort très probable était toujours préférable à une assurée après tout...

-Je vois... Je serai prête à partir dans 5 minutes. Laisse-moi juste le temps de me changer... Et laisser une note à Madoka. J'espère qu'elle comprendra.

Nous refermâmes la porte pour y tourner le dos, jetant un regard sur la pièce à présent devenue beaucoup plus lugubre. Les premiers rayons de soleil qui perçaient timidement les rideaux jetaient une lumière blafarde dans la pièce, la délavant de ses couleurs au passage. Seul le bruit régulier des respirations de la femme de Gaïa parvint à nous tirer hors de nos pensées et prendre plus de temps qu'il ne le fallait. Nous n'avions pas le temps des artifices en ce matin, nous nous changeâmes au plus vite, laissant de même le déjeuner de côté. Cette nouvelle nous avait décidément coupé l'appétit au passage. Seul un cachet prit d'avance en prévision des émotions qui nous attendait suffit. Il n'y avait pas même le temps de faire nos nattes que nous emportions nos affaire et réveillions Pooki pour se mettre en route, du moins tentions de le réveiller. Toujours assommé par la nuit dernière lui aussi, nous nous étions contentée de le prendre avec nous, il avait mérité un peu de repos vu ces derniers jours après tout. Le voyage s'annonçait d'un silence très pesant qu'aucun des deux partis ne semblait bien désireux de briser.

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MessageSujet: Re: Rappel à l'horreur de la réalité Rappel à l'horreur de la réalité - Page 2 EmptyMar 11 Nov - 1:38

WilliamVictorique avait su aborder la situation calmement, c’était le mieux que William pouvait espérer de la part de la jeune femme dans le cas présent. Il avait acquiescé lorsqu’elle avait demandé à ce que Madoka soit mise au courant, lui assurant qu’elle serait prise en charge par les SeeDs en poste à Dollet et était ensuite partit l’attendre sur le perron de l’hôtel. Elle ne mit pas longtemps à descendre et tous deux s’empressèrent de rejoindre l’immeuble du central de la police de Dollet.

L’agent du SeeD qu’avait rencontré William à l’hôtel les attendait devant le bâtiment, comme convenu.


« L’hélicoptère vous attend sur le toit. Vous serez directement héliporté jusqu’à la BGU.
-Entendu. Vous avez pu vous arranger pour la prise en charge de l’accompagnatrice de Mademoiselle De Bastille ?
-Tout est en ordre de ce côté. Vous n’avez pas à vous faire de soucis là-dessus.
-Bien. J’aurais un dernier service à vous demander avant de partir. Pourriez-vous faire parvenir ces documents au commissariat central de Balamb, section criminelle ? L’officier en charge de mon dossier là-bas attend ce rapport depuis hier.
-Ce sera fait dans l’heure. Maintenant, dépêchez-vous de rejoindre l’appareil ! »

William acquiesça d’un signe de tête et quitta l’officier du SeeD après lui avoir déposé une tape amicale sur l’épaule.

Le bâtiment dans lequel pénétrèrent William et Victorique était en pleine effervescence, les agents et officiers en service des forces de police de Dollet répondant aux appels de la population horrifiée en plus de devoir gérer les vagues de panique ayant résulté un peu partout dans la région. La plupart de leurs cas habituels devaient être passés au second plan, pensa William, ou encore avaient-ils été affectés à des sous-traitants du milieu de l’investigation, comme lui.

Il était inutile de polémiquer plus longtemps là-dessus, aussi décida-t-il de hâter le pas en direction de l’ascenseur qui les mènerait sur le toit. Lorsque les portes s’ouvrirent sur la cabine, William put remarquer qu’une silhouette familière l’occupait déjà, le chapeau à boucle de cuir venant se retirer à la vue du jeune homme.


« Regardez qui refait surface après la picole d’hier soir ! Dis donc, beau gosse. T’étais pas sensé me rejoindre après ta petite fête ?
-J’avais du travail en retard, répondit William en entrant dans l’ascenseur. Il m’aurait été difficile de laisser traîner ça plus longtemps. D’ailleurs, j’ai bien reçu ta surprise et très franchement, je m’en serais volontiers passer.
-Ha ! Je pensais que ça te dériderais un peu, pourtant ! J’aurais adoré voir ta tête à ce moment-là !
-C’est une affaire sérieuse, Shiina. On ne plaisante pas avec ça ! répliqua-t-il sèchement à la jeune femme en appuyant sur le bouton du dernier étage, ayant auparavant vérifié que Victorique était bien entrée elle aussi.
-Oh! Ça va, hein... Si on ne peut même plus rigoler.
-Qu’est-ce qui t’amènes ici, d’ailleurs ?
-Je bosse pour les poulets, pardi. J’ai mon business qui tourne autour du renseignement à leur bénéfice. Je leur donne les infos dont ils ont besoin, ils me donnent celles qu’il me faut.
-Je comprends mieux comment tu as retrouvé ma trace.
-Je te retourne la question, tiens ! Qu’est-ce qui peut bien t’amener au central de Dollet ?
-Une urgence. Le SeeD nous rapatrie à la BGU par voie aérienne après ce qui s’est passé là-bas.
-Oh ! » fut la seule chose que Shiina put répondre, semblant comprendre que l’heure n’était plus à la plaisanterie. L’ascenseur s’arrêta quelques instants, le temps qu’un témoin de la tension qui régnait à l’intérieur ne décide de prendre le prochain et que les portes se referment. Shiina reprit alors comme si de rien n’était, désignant Victorique du regard :
« Quand est-ce que tu comptes faire les présentations pour la miss ?
-Evidemment. Shiina, je te présente Mademoiselle Victorique De Bastille, une étudiante passant l’examen du SeeD. Victorique, voici Shiina Takamiya, une amie de longue date et si je comprends bien, une collègue du milieu de l’enquête.
-Salut, ma grande. Ravie de faire ta connaissance ! Dommage qu’on n’ait pas l’occasion de mieux se connaître, j’aurais sûrement eu des infos croustillantes à te donner sur cet empoté ! » déclara-t-elle en lui faisant un signe de la main.

La cabine s’immobilisa finalement pour s’ouvrir sur l’héliport du central, le vrombissement des pâles de l’appareil pouvant déjà s’entendre depuis leur position.


« On dirait bien que c’est mon arrêt, vint observer Shiina alors que tous trois venaient s’extirper de la cabine.
-Je suis désolé de ne pas pouvoir rester plus longtemps après toutes ces années...
-Bah ! Ce n’est pas comme si quelques semaines de plus allaient y changer grand-chose.
-Shiina. J’aurais besoin que tu te tiennes au courant des évènements de Dollet durant mon absence. Il me faudra toutes les infos importantes sur ce qu’il s’y est passé lors de mon retour. Et, pas un mot de ma venue à mes parents. Je peux compter sur toi ?
-Oui, bien sûr. Mais, William... Shiina marqua une courte pause avant de reprendre en secouant la tête. Non, laisse tomber. Prends soin de toi, surtout ! Ta tête fait vraiment peur à voir, pour le moment ! lança-t-elle en remettant son large chapeau sur son crâne dans un sourire narquois.
-D’accord, je tâcherais d’y penser.
-Toi aussi, Victorique. Essaie de revenir à Dollet, un jour. Je te ferais faire le tour avec plaisir. Et n’hésite pas à donner un bon coup de pied au derrière de cet idiot si tu sens qu’il a besoin d’être un peu bousculé ! » déclara-t-elle en s’arrêtant juste devant les marches menant à la plate-forme de décollage.

William s’avança sur le pas de lancement et insista pour aider Victorique à faire passer ses affaires et elle-même à l’intérieur de l’hélicoptère, un blindé massif semblable aux modèles de l’armée Galbadienne, puis il monta à son tour en refermant le panneau métallique derrière lui.
Le jeune homme indiqua au pilote qu’ils étaient à partir puis s’installa à un siège en attachant les sangles de sécurité, l’hélicoptère décollant presque aussitôt. Juste avant qu’ils ne soient trop loin, le jeune détective jeta un dernier coup d’œil sur la plate-forme où se tenait Shiina en se demandant quand est-ce qu’il pourrait bien revenir.


William et Victorique vont à la BGU.
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Rappel à l'horreur de la réalité
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