Néant sous l'astre diurne

Invité

Angelo et T-ckilla viennent de Lindblum.

Vraisemblablement, T-ckilla avait des projets pour ce magnifique rubis. Angelo se contenta d'un geste de la main pour prouver qu'il pouvait bien en faire ce qu'il voulait. A vrai dire, l'unique intérêt qu'Angelo avait avec ce joyau était éventuellement de le revendre, ce n'était qu'une poignée de gils qu'il pourrait certainement récupérer plus tard.
Il était curieux mais selon le maître du néant, tout viendrait en temps et en heure...

Concernant ce curieux personnage qu'ils devraient accompagner, il lui montra une photo, laissant Angelo arquer un sourcil devant l'apparence des plus particulières de l'individu. Une sorte de rat humanoïde, à priori. Intéressant. Il avait constaté cela dit que de nombreuses races étranges existaient sur ce monde, donc ce n'était pas si étonnant.
Mais soudainement, son analogie concernant la souris dans le labyrinthe prenait un sens encore plus littéral qu'il ne le pensait, et y repenser lui arracha un sourire des plus satisfaits. C'était cocasse, il fallait bien l'admettre.

Mais pour le moment, ils pourraient se reposer.
« Soit, demain, donc. » Il le regarda s'éloigner, avant de l'entendre lui dire qu'il était 'satisfait' de la tournure des choses et qu'il avait hâte que cette collaboration se poursuive. Angelo prit son verre, dans lequel il restait une gorgée, et le leva à son adresse. Il ne pipa mot néanmoins, le laissant disparaître dans la nuitée, et s'occupa de terminer sa propre boisson avant de lui-même se faire oublier pendant quelques heures.

Angelo ne dormait jamais vraiment beaucoup. Trois heures, et il se sentait en pleine forme. Il lui suffisait de fermer les yeux en se couchant sur le dos, ou en s'installant en tailleur, dos contre le mur, et le temps filait. Sitôt réveillé, il eut besoin de se défouler un peu, aussi il alla chasser dans les plaines alentours de Lindblum, ce qui lui permit aussi de voir un peu l'environnement qu'il allait devoir arpenter en compagnie de T-ckilla. Il ignorait s'il pouvait vraiment dire lui faire confiance, mais c'était sans doute sa seule ancre dans ce nouveau monde, alors autant s'y fier n'est-ce pas ? Peut-être que le résultat en valait vraiment la chandelle.

Après s'être autorisé un petit déjeuner copieux - il avait carrément fait cuire ce qu'il avait chassé, une vieille habitude confortable qu'il peinait à perdre - il récupéra une poire qu'il chipa sur le comptoir d'un marchand qui ne regardait pas et rejoignit T-ckilla en mangeant le délicieux fruit. Cette fois, il ne tomba pas à côté du nihiliste comme s'il sortait de nulle part. Il s'avança simplement vers lui.
« Je vois que je me fais désirer. » Il étira un sourire en coin avant de terminer cette poire et simplement se débarrasser du cœur. Il commençait à comprendre que T-ckilla était très spécial et qu'il n'était pas du genre à 'attendre impatiemment' quelqu'un. Il attendait simplement. Mais on pouvait bien s'imaginer ce qu'on voulait pour sa propre satisfaction n'est-ce pas ?

« Tu as toujours un pas d'avance sur moi. C'est à s'imaginer que tu ne fermes pas l’œil. J'en déduis que dormir est surfait pour le maître du néant ? » C'était une petite moquerie, qu'il la soulève ou non laissa Angelo indifférent. Il se doutait bien que T-ckilla ne dormait pas. Il avait plus ou moins saisi qu'il n'était pas vraiment humain... peut-être qu'un jour, il l'interrogerait plus profondément sur la chose. Être humain était, selon lui, un fardeau. Du moins, pour de nombreux éléments. S'il pouvait se passer de dormir... ce serait volontiers. Lorsqu'on partageait son âme avec celle de quelqu'un d'autre, parfois, les esprits se mêlaient et surgissaient alors des images qui ne nous appartenaient pas.
C'était déplaisant.

Ils passèrent par la porte du dragon terrestre, sortant des limites du château.
« Bien, rejoignons ce vieillard, avant qu'il ne décède dans l'attente. » Non pas que cela l'embêterait, mais ça mettrait une entaille dans le plan...

J’attendais Angelo aux portes du dragon de terre – ou quelque chose dans le genre – pour la poursuite de notre périple. Nous avions déterminés nos objectifs, à savoir conquérir le cœur des Blouméciens par nos actes. Jouer les alliés et semer le trouble dans leurs esprits, voilà un nouveau jeu des plus distrayants. Cependant, avant d’entreprendre pareille péripétie, il convenait de nous renforcer. J’avais remarqué, lors de mon combat contre le phacoche, que mon corps retrouvaient certaines des sensations précédent la pose de ce sceau qui me contraint à ce pitoyable état de faiblesse constante. Combattre encore pourrait certainement m’aider à recouvrir une partie de mes capacités d’antan. Or, les routes d’Héra sont escarpés, naturelles et donc propices à la rencontre de la faune. Contrairement à Gaïa, nul goudron ne permettait une circulation facile en véhicules motorisés. Les chocobos et les chariots demeuraient encore les moyens de locomotion les plus utilisés.

Une sensation me saisit à la poitrine. Rien de sentimental, à supposer que j’arrive encore à discerner une telle chose, mais plutôt la sensation de sentir une partie de mon être approcher. Il était là. Me retournant, je le vis venir à ma rencontre, ce précieux enfer. Il ne tarda pas à gesticuler comme il savait si bien le faire, arborant une confiance débordante. Il jeta son consommable, puis poursuivit en me signalant ma singulière capacité à arriver toujours avant les autres. Si son ton laissait suggérer la plaisanterie, je choisis de lui répondre franchement, oubliant tout second degré.

« Je repose différentes parties de mon cerveau au cours de la journée. » répondis-je en tapotant ma tempe de ma main gauche. « Je n’ai besoin que de quelques heures de sommeil par semaine. »

J’avais aussi mes limites. Certaines fonctions vitales, à mon grand damne, nécessitait que je me plonge dans cet état vulnérable de demi-sommeil qui, s’il n’était guère profond, demeurait contraignant.

Nous franchîmes les limites de la cité. A présent vainqueur de la fête de la chasse et détenteur du joyau de ce bon roi Cid, il était temps de rejoindre la suite de notre destinée.

Les plaines s’offrirent à nous, dévoilant une verdure grasse et abondante. Une légère rosée flottait dans l’air et un vent frais griffait ma peau. J’en aurai bien décris les couleurs, les sons, la beauté, mais à quoi bon m’attarder sur ce que je ne saurais apprécier ? Ce paysage me paraît d’une tristesse incommensurable… Comme toute l’existence. Quelques pas nous conduisent au creux d’une vallée, là où le sentier se sépare. Rejoindre la porte Sud ne nous intéressant pas, nous poursuivons naturellement vers le nord-ouest du continent. Je pointe alors un pic au loin.

« Vois-tu cette montagne là-bas ? La caverne de Guismar se trouve derrière. A gauche de celle-ci se trouve un marais. Je propose que nous la contournions par la droite. Cela facilitera notre trajet. »

S’il avait un avis contraire, ou appréciait particulièrement l’odeur délicieuse des bourbiers, j’étais prêt à réviser mon jugement. En attendant, il fallait se rapprocher de cette montagne, aussi ne m’attardais-je pas sur de telles futilités. Après une petite heure de marche, les premiers ennuis se manifestèrent. Moi qui contenait pourtant mon aura, je voyais quelques créatures inférieurs se dresser sur notre route.

« Hmmm… Voilà un bon divertissement. »

Je basculais ma tête de côté, observant mon allié en coin.

« Ton corps a commencé à retrouver certaines sensations depuis que je t’ai recueilli dans ce bar, n’est-ce pas ? Et bien il est maintenant temps de voir ce que tu vaux sur un long trajet. Cette fois, il n’y aura pas de retour en arrière. Tu devras te battre sans répit jusqu’à la grotte, ou mourir en essayant. »

J’en faisais peut-être trop. Au cas où il faudrait le rassurer, je disposais d’une tente. Néanmoins, je jugeais que le stimuler avec quelques défis pouvait donner un résultat intéressant… Surtout s’il réussissait. Entretenir sa confiance, comme le ferait un parent bienveillant, paierait un jour ou l’autre.

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Néant sous l'astre diurne 151_3d940e

Péligon*2 engagent le combat.

Nv : 6
Hp : 241
Mp : 267

Techniques : Attaquer (-60hp), Vent (-150hp, -5mp), Rentre-dedans (-150hp, -5mp)

Invité

Angelo ignorait complètement le chemin à prendre pour rejoindre la grotte de Guismar. Il savait une chose ; ils avaient une destination, point barre. T-ckilla connaissait cette destination et c'était bien pourquoi il le suivrait aveuglément. Aussi, quand l'homme du néant mentionna la route à suivre en suggérant qu'ils contournent les marais pour s'éviter le parfum des bourbiers, Angelo n'eut aucune contrainte à suivre ce trajet.
Ainsi donc, ils suivraient la rivière en contournant le pic, jusqu'à atteindre la grotte.

La route ne serait pas sans son lot d'entourloupes naturelles bien entendu, apparaissant sous la forme de deux ignobles créatures. Dénuées de pattes antérieures, elles marchaient maladroitement sur leurs pattes arrières, de grandes ailes leur servant de balance pour l'avant du corps, et il y avait de quoi s'interroger sur leur capacité à se maintenir en équilibre quand on voyait la taille de leur bec. La queue compensait certainement...

Deux ennemis, tombant dans la gueule de deux loups. S'ils étaient en toute évidence bien plus volumineux que les deux nihilistes, aux yeux d'Angelo, ce ne serait que du menu-fretin. Néanmoins, autant prendre garde, son arrogance pourrait bien lui coûter cher un de ces jours. Après tout, il ne connaissait guère la faune de ces lieux.
« De la compagnie... » Dit-il en étirant un léger sourire. Sa main alla chercher son arc tandis que T-ckilla lui demandait s'il avait retrouvé tous ses sens physiques depuis qu'il l'avait rencontré dans ce bar. Il était vrai que jusqu'à présent, ils n'avaient eut que l'opportunité de combattre brièvement avant de rentrer se reposer. Angelo se souvenait de sa frustration face à son manque d'exercice, son expérience perdue depuis son retour d'entre les morts...

« Ce sera un jeu d'enfant. » Il fit apparaître une flèche qu'il tendit de suite sur la corde, et alors qu'il la maintenait, prête à filer vers le crâne de l'un de ces adversaires, Angelo eut une interrogation qu'il ne se gêna guère de prononcer.
Sitôt sa flèche plantée dans le corps adverse, bien entendu.

« Tu me donnes le sentiment d'être là depuis longtemps. Depuis quand erres-tu dans les parages ? » T-ckilla avait déjà mentionné ne pas être d'ici, mais sans prononcer exactement depuis quand il était là... Le tout dit sans quitter les ennemis des yeux, car après tout, aussi patauds puissent-ils avoir l'air, ils n'en restaient pas moins des monstres... Il ne fallait jamais baisser sa garde.
Et pour cause ; l'un des péligons décida de se jeter sur l'argenté pour l'attaquer le plus simplement du monde, jetant des représailles pour la flèche décochée sur son compagnon. Ça ne fit presque rien, aussi Angelo se contenta de repousser la bête d'un mouvement sec, juste alors qu'elle reculait justement, question d'avoir une distance stratégique avec le camp adverse... Distance inutile, puisque Angelo n'eut qu'à décocher une nouvelle flèche pour lui faire comprendre que toute tentative de s'éloigner était vaine...

Récapitulatif :

Le trajet se déroulait pour le mieux jusqu’à l’arrivée de ces deux anomalies génétiques aux becs immenses, lesquelles ne méritaient même pas notre mépris. Je profitai de cette belle occasion pour stimuler mon disciple. L’archer arborait cette confiance singulière et cette défiance sauvage qui le caractérisaient tant. Lorsqu’il fit apparaitre sa flèche, une sensation grisante s’empara de moi. Je pouvais sentir son pouvoir… Ce néant, à portée de main. Ce fruit n’était pas encore mure. Il lui fallait encore beaucoup de soins et d’attention, choses que je ne manquerai pas de lui apporter afin qu’il se développe entièrement.

Quelque part, cet éclat d’argent dans les ténèbres de l’existence subsistait entre moi et ma solitude… Et Elle bien entendu.

Les bêtes s’en prirent à lui, certainement de par son attitude agressive à leur encontre. Le jeune enfant s’était permis de me poser une question et s’était donc pris un juste retour de bâton de la part de ses opposants.

« Je suis arrivé sur Hemera tout juste après sa formation. Les rumeurs sur les cristaux me sont parvenues et m’ont attirés tel un papillon de nuit vers la lueur d’une flamme. En as-tu entendu parler ? »

Toujours neutre et immuable, je constatai avec dédain les deux peligons se jeter dans ma direction. Qu’ils étaient grands et veules, ces oiseaux qui se targuent de maitriser le firmament que fut mon berceau. Les deux me percutèrent avec force, ce qui me fit reculer un peu, bien que je ne bougeai pas de ma position. Mes bras se voilèrent d’un manteau pourpre et mortel avant que mon coup n’atteigne la bête, la brisant en morceaux. Je sentis la résistance de ses os, mais elle fut de courte durée : sa chair se disloqua en petits cristaux fins qui s’éparpillèrent au gré du vent.

« De nouvelles créatures nées de la magie des cristaux qui pollue ce monde… Ni consommables, ni capable de se reproduire. Elles sont toutes justes bonnes à alimenter ce cycle de vie et de mort perpétuel. Le repos n’existera donc jamais ? »

Je détournais mes yeux vers la suite de notre route. L’herbe ondulait, menaçante. Qui sait quels autres ennuis guettaient notre approche ?

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Tour 1 : T-ckilla.

Peligon A : Attaquer > -60hp (T-ckilla M)

T-ckilla : Orgueil du Prince du Neant > -225hp (Peligon A), -5mp (T-ckilla)

Peligon A succombe!

Angelo : 1340/1400hp • 40/40mp
T-ckilla : 1940/2000hp • 55/60mp

Peligon A : K.O
Péligon B : 171/241hp • 267/267mp

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Patauds, et c'était pas peu dire. Ces monstres n'étaient franchement pas intimidants, pas plus que ça. Ces gros bestiaux n'utilisaient que leur corps pour provoquer des dégâts, ils ne semblaient pas dotés de magie ou de capacités particulières. C'en était au point où le duo pouvait encore entretenir une conversation sans se sentir perturbé par la présence de ces mollassons. Peut-être était-ce d'ailleurs ce qui provoquait leur frustration ? Cette façon de se jeter corps perdu dans la mêlée avait de quoi laisser penser qu'ils étaient vexés d'être ainsi mis de côté...

Intrigué par son camarade nihiliste, Angelo lui demanda depuis quand il était là, et à priori, cela faisait tout de même assez longtemps... Peu après la formation, donc peu après la fusion des mondes. L'archer ne pouvait en effet pas prétendre le dominer en cet aspect, son ancienneté ici ne datant que de quelques jours, peut-être deux à trois semaines, avant de rencontrer T-ckilla. C'étaient les cristaux qui l'avaient attiré.
« J'ai entendu quelques rumeurs à ce sujet. Difficile de passer à côté. Certains parlent de ces choses comme d'une malédiction, soufflant leurs paroles en secret, et d'autres en font de véritables publicités. » Agacé par la vue dégoûtante de ces ignobles monstres, Angelo décocha une flèche vers l'un des péligons, l'autre ayant été réduit à néant (ah !) par T-ckilla. La blessure fut douloureuse, néanmoins pas fatal, de quoi pousser l'archer à froncer le nez devant le résultat.

« Tu manques d'entraînement ? » Fit une voix moqueuse dans sa tête. Il fronça légèrement les sourcils et serra les lèvres en faisant craquer sa nuque, un tic nerveux qu'il avait sitôt que son frère reparaissait. Il parvenait parfois à l'oublier. Mais lorsqu'il surgissait de nulle part, comme ça, ça le rendait mauvais. Quelle idée, cette fusion spirituelle, quelle idée.
Le monstre profita de la distraction d'Angelo pour balancer une tornade éolienne, dont les lames de vent vinrent lacérer légèrement la peau de l'argenté. De vulgaires blessures qu'il chassa d'un geste de la main, avant de décocher une nouvelle flèche, cette fois-ci en plein entre les deux yeux. Le monstre laissa s'échapper une plainte aiguë, avant de s'écrouler, louchant sur la flèche logée dans son crâne, avant de disparaître dans un nuage cristallin...

Ces cristaux, ils permettaient de réaliser un vœu, paraissait-il. Peut-être que cela lui permettrait de se débarrasser de l'esprit de son frère. Une partie de lui se refusait d'admettre qu'il avait besoin de sa présence, qu'il ne voulait pas qu'il ne devienne qu'un souvenir d'un passé qu'il se plairait bien à oublier. S'il l'avait fait prisonnier de son esprit, c'était bien pour qu'il soit sien pour toujours. Toutefois... sa manie d'intervenir dans son quotidien menaçait de lui faire perdre la raison, un jour ou l'autre.

Mais chaque chose en son temps.

Rangeant son arc, Angelo considéra l'horizon.
« Il paraît qu'ils exaucent des vœux, ces jolis cailloux. » Une brise souffla, et l'homme sourit, avant de tourner les talons pour faire face à T-ckilla, plein de curiosité. « Aurais-tu un souhait à faire exaucer pour que tu sois à leur recherche ? »

Récapitulatif :

Ainsi donc Angelo avait lui aussi entendu parler des cristaux. Que ce soit le vent de la rumeur susurrant à ses oreilles ou le bruit de la légende qui l’avait percuté dès son arrivée sur ce monde, il savait. Mythe ou réalité, cela n’était pas encore clair dans son esprit. Néanmoins, il ne parut pas spécialement intéressé, tout juste curieux. Soit, ce n’était pas plus mal.

Se concentrant sur l’affrontement, si tant était que l’on puisse le nommer ainsi, l’archer parvint à repousser, puis abattre la créature qui se dressait sur notre route. A son tour, elle vola en éclats, comme la parodie de vie qu’elle était. Je ne pus m’empêcher de souligner la futilité de chercher une paix quelconque de par la nature même de ses créatures. Elles revenaient, encore et encore, inlassablement. Les humains se multipliaient eux aussi et tentaient de faire face. Cependant, que dire de ces bêtes grouillant dans les égouts des villes, apparaissant dans la salle de bains de particuliers ou juste sous leurs lits par la magie trainant dans l’air. Ce monde est vicié jusque dans sa moelle. La magie se manifeste partout, donnant la vie à des entités qui ne désirent que la prendre aux autres.

L’argenté se tourna vers moi, joyeux et serein, comme à son habitude. Sa mine exprimait un je-ne-sais-quoi d’autre qu’il m’était difficile à analyser. Ses lèvres laissèrent échapper une question bien indiscrète, mais qui demeurait éminemment logique compte-tenu des circonstances. Je pris la peine de lever les yeux au ciel, en réfléchissant. Ma logique et mon réalisme m’enlevèrent bien vite tout rêve. Rassembler les cristaux, comme si cela sauverait ce monde damné de ce qui l’attend… Mon regard s’obscurcit et se troubla alors que les restes de mon aura se dissipaient. Je fixais le sol, perdu dans mes réflexions.

« J’aimerai libérer une certaine personne… Malheureusement, les cristaux ont du être conçus par une quelconque entité. Ils ont leurs limites. C’est évident. Aussi la Fin de ce monde est-elle programmée. Par conséquent… »

Je relevais mes yeux de sang vers lui.

« Je ne peux que souhaiter libérer un maximum de personnes avant que cela ne se produise. »

Je regardais la route qu’il nous restait à parcourir. Nous allions en avoir pour un bon moment.

« Et toi ? Y a-t-il une chose que tu désires suffisamment pour te lancer dans pareille quête ? »

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Maintenant qu'ils étaient débarrassés de ces immondices, ils pouvaient simplement parler des choses qui avaient vraiment de l'importance ; les cristaux. Il était vrai qu'ils promettaient d'exaucer des vœux, et à voir T-ckilla en faire mention, Angelo supposa qu'il les cherchait. Pourquoi en parler sinon ? Bêtement animer la discussion ?
L'argenté avait saisi que le nihiliste ne parlait jamais 'pour parler'.

La question qu'avait posé Angelo sembla susciter un semblant de réflexion chez le nihiliste. Il mentionna vouloir libérer une certaine personne, mais à l'en croire, à l'entendre, ce n'était pas plausible. Comme si ces cristaux divins ne pourraient pas libérer une seule personne... Angelo ne pouvait pas prétendre comprendre, mais il crut presque lui deviner un côté humain, l'espace d'une seconde.
Pourquoi vouloir libérer quelqu'un après tout, s'il n'y était pas attaché ? Hm. Intriguant. Mais soit, T-ckilla passa à autre chose en disant qu'il supposait que ce serait impossible, alors il tenterait de libérer un maximum de personnes avant que la fin n'arrive.

« Curieusement vertueux. » Sourit-il légèrement, mystérieux. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'un individu comme T-ckilla puisse souhaiter quelque chose de ce genre... Peut-être y avait-il quelque chose de plus, un secret supplémentaire qu'il ne saisissait pas.

Naturellement, alors qu'ils reprenaient la route, le maître du néant s'intéressa à ce que lui pourrait vouloir en rassemblant ces cristaux... Voulait-il seulement quelque chose ? Angelo pouvait dire souhaiter que son frère lui fiche la paix, mais il était encore en plein conflit sur cette idée. Et il n'avait pas assez confiance en T-ckilla pour lui parler de cet aspect de sa personne. Un jour, certainement. Un jour. Mais pas maintenant.
« Il y aurait bien une chose que j'aimerais. Peut-être te le dirai-je. Un jour. » Il fit une pause, avant de reprendre. « Ce ne serait pas drôle de te divulguer tous mes secrets si tôt dans notre relation, hm ? »
Il lui décocha un sourire arrogant avant de lui tourner le dos pour continuer d'avancer. Ils semblaient avoir encore beaucoup de chemin alors... Autant ne pas perdre de temps.

Mais en vérité, que voulait-il ? Difficile à dire. L'idée de jeter son frère dans le néant ne l'intéressait pas du tout... Néanmoins, si ces vœux pouvaient vraiment faire n'importe quoi, peut-être pourrait-il suggérer de ramener son jumeau, tout simplement. De le ramener à lui. Mais il y avait un problème ; il avait tué la femme de son frère, et Matteo avait observé toutes les atrocités qu'il avait fait au fil des années. Il était peu probable qu'il revienne avec pour intention de soutenir et seconder son aîné.
Allons bon... il avait encore le temps d'y réfléchir.

Ses oreilles cillèrent alors qu'ils marchaient. Le bruissement d'aile d'un oiseau, assez petit. Vivement, il se retourna, décocha une flèche. Celle-ci file en direction de T-ckilla qui dû entendre un sifflement près de son oreille droite, avant de transpercer le volatile. Celui-ci explosa en une lueur cristalline, et Angelo ne retint guère un sourire comme un commentaire.
« Bien, je reprends la main. Très bien. » Satisfaction, quand tu nous tiens ! Quelques jours supplémentaires, et il redeviendrait l'ombre ombrageuse qui terrorisait les passants des Terres-mortes de Nabreus...

Je ne parlais jamais pour parler. Malgré les efforts de Veranissa pour tenter de me mêler au monde des Hommes, ce trait de ma personnalité se montrait tenace. Je ne cherchais que l’utile, n’éprouvant rien qui puisse m’être agréable. Peut-être m’attardais-je un peu devant le spectacle immobile d’une nature en perpétuel mouvement, suivant de mes yeux la chute du soleil dans les abysses d’un océan gourmand… Mais ce n’était là qu’une manifestation transitoire de ma mélancolie pour le calme que fut le néant. Ainsi donc abordais-je le thème des cristaux, jaugeant les connaissances et les ambitions d’Angelo.

Mon disciple m’écouta attentivement sur mes aspirations. Dire la vérité, pour une fois, me parut difficile. Plus que d’inventer un mensonge à vrai dire. C’était douloureux, sans que je ne parvienne à comprendre d’où provenait cette étrange sensation de malaise. Et dire que mon apprenti voyait dans mon geste une action vertueuse… S’il savait ce que j’entendais par libération, je doute qu’il aille en ce sens. Il ne pouvait pas saisir la bonté derrière cette action. Il ne pouvait comprendre que si je faisais tout ça, c’était pour eux… Et pour Elle.

Assez. Changeons de sujet. Le trouble s’est déjà suffisamment emparé de moi. Je retourne donc la question à mon interlocuteur. Ce dernier se montre bien habile… Et bien mystérieux. Certes, une certaine curiosité me pousse à le questionner davantage, mais je me retiens. S’il ne désire pas m’en dire plus, peut-être a-t-il ses raisons. De plus, n’oublions pas que nous n’avons présentement aucun cristal. Mieux vaut-il déjà en acquérir quelques-uns avant de prétendre rêver d’un monde modelé selon nos souhaits. Cependant, sa dernière remarque est une perche bien trop tendue pour que je ne la saisisse pas. Je réagis donc, sans expression certes, mais non sans humour… Bien que là encore ce ne soit qu’une douce façade.

« Et moi qui espérais que nous n’aurions plus de secrets l’un pour l’autre. »

Un son retentit derrière moi. Rien de menaçant, bien évidemment, mais je suis pris de court par la flèche qui file au plus près de ma peau. Je m’arrête net, entendant un impact franc dans mon dos. L’archer s’extasie de son geste, amusé par le retour de ses maigres talents. J’hésite à considérer la chose avec sérieux, néanmoins… Un peu de légèreté n’est pas de refus.

« Vraiment ? Je jurerai pourtant que tu as raté ta cible. »

Trêve de bavardages, je me remis en route vers notre destination. Comme convenu, nous fîmes un léger détour une fois arrivé au bas du pic montagneux. L’herbe haute grouillait toujours de vie, si bien que nous ne pouvions vraiment relâcher notre attention. Nous étions forts, certes, mais pas invincible. C’est d’ailleurs un subtil changement de direction dans le vent qui nous le rappela, bientôt suivi par une silhouette imposante.

« Hmmm… Voilà qui risque d’être plus délicat. Attaque en retrait Angelo. Celui-ci est trop gros pour que tu encaisses ses assauts directement.»

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Diabolik engage le combat!

Lv 11

889/889

374/374

Immu Terre, Faible Glace et Vent.

Techniques : Attaquer (-110Hp), Gehenne (-275hp, multi-cibles, feu, 10mp), Plongeon (-550hp, 15mp)

Invité

Plus de secret l'un pour l'autre ? Angelo fit une moue faussement navrée, pinçant les lèvres avant de récupérer son masque d'arrogance habituel. Il ne comptait pas parler de Matteo, loin de là. Personne ne connaissait son existence, et tous ceux ayant un jour eut rapport avec lui n'existaient plus non plus... Sa femme était décédée de sa propre flèche, quant à sa fille, il ignorait où elle était. Il l'avait empêché de la tuer, auparavant. Sans doute errait-elle sur Ivalice en quête du meurtrier de ses parents. Il n'avait aucunement rapport avec le décès de son frère cela dit.
Mais toutes ces histoires, ça lui semblait si loin... comme d'une autre vie... En théorie, c'était le cas. L'homme qui désespérait de sauver son frère jumeau au point d'enfermer son âme dans un nihilite n'était plus le même. Il avait disparu, et portait dorénavant le fardeau de ses actes passés.

Ainsi va la vie.

Loin d'être embêté par tout ceci à l'heure actuelle, Angelo se plut à détruire la vie d'un misérable volatile sitôt l'opportunité présente. Néanmoins, s'il pensait avoir atteint sa cible, T-ckilla crut bon de lui faire remarquer qu'il avait vraisemblablement raté...
Angelo arqua un sourcil, intrigué. L'oiseau était bel et bien mort pourtant. L'argenté mit un instant avant de saisir que le maître du néant insinuait sans doute qu'il avait tenté de le pourfendre, lui, de sa flèche. Allons ! Ce n'était pas l'objectif... il n'avait aucune raison de faire une chose pareille— pour le moment.

« Tu me chagrines à t'imaginer que je puisse tourner ma flèche vers toi. » C'était du théâtre évidemment. De grands gestes, une mine faussement triste, un masque de clown véritable qui s'effaça en l'espace de deux secondes suite à un rire sarcastique. Non, ce n'était pas dans ses intentions de l'attaquer. Loin de là ! Mais n'était-ce pas un peu amusant de tester ses limites en voyant s'il pouvait lui effleurer l'oreille de sa flèche sans pour autant le blesser ?

Leur voyage se retrouva néanmoins à nouveau perturbé par la présence d'un bien vilain monstre. Voilà qu'apparu un dragon aux couleurs étranges, assez grand, qui laissa T-ckilla avertir son camarade ; celui-ci ne serait pas aussi facile à abattre que les péligons précédents.
« Hmpf. Ce n'est qu'un lézard... » Dit-il non pas sans une once de dédain. Néanmoins, le dragon prouva rapidement être plus puissant que le reste
en lui jetant une attaque certes basique, mais qui trancha un peu plus que les précédents ennemis... Angelo grimaça, mais retint un commentaire insultant. Ce n'était pas le moment de se montrer sous un angle plus immature en jurant contre le monstre.

« Bien, tu veux jouer à ça ? » Il concentra un tir qui prit une teinte violacée, avant de lâcher la flèche vers le dragon. Celui-ci prit cher certes, mais ne se retrouva pas empoisonné, au grand damne d'Angelo qui fut déçu de ne pas avoir l'effet escompté.
Tant pis. Ce serait pour la prochaine fois...

Récapitulatif :

L’humour m’a longtemps semblé hors de portée. C’est d’ailleurs encore le cas aujourd’hui. La triste réalité me rattrape quand je lance cette boutade à Angelo, suggérant que je devais être sa cible et non cet oiseau. Mon expression et mon timbre demeure cependant les mêmes que d’ordinaire… Me comprendre peut donc paraitre difficile.

Sa réaction ne se fait pas attendre et c’est à mon tour d’être étonné. Je ne parviens pas à discerner s’il est sérieux ou non en disant que je l’attriste. Pourquoi est-ce si complexe ? Comment analyser un tel panel d’expressions ? Ces comportements si propres à l’Homme sont au-delà de ma compréhension…

Je ne réponds pas, ne sachant quoi dire de plus. Je me contente de poursuivre notre route en direction de Bloumecia. Cette cité est connue pour sa pluie, mais aussi pour être le refuge du peuple des rats. Ces derniers s’illustrant dans la chasse aux dragons, il n’est pas surprenant d’en découvrir un spécimen si proche de leur tanière. Nous ne devons plus être loin de notre objectif.

Instinctivement, je demande à mon apprenti de ne pas trop en faire. Malheureusement, je me rends bien vite compte qu’il n’est pas du genre à… Obtempérer. Résultat ? La vouivre se jette sur son frêle corps qui vacille en arrière sous l’impact. Je l’avais prévenu pourtant. Je suis lent, mais endurant. Je suis le parfait rempart, aussi aimerais-je qu’il reste proche de moi dans ce genre de situation. Enfin… C’est encore un jeune nihiliste. Il apprendra.

Croisant les bras, je le regarde charger une flèche avec une énergie singulière. Cette dernière part en ligne droite et pourfend le monstre qui réagit en prenant de la hauteur. Son cri résonne dans les environs, faisant fuir les créatures inferieures. Sa gueule se charge d’un feu vorace alors qu’il nous juge depuis les cieux. Les flammes surgissent, se répandent, brulent et consument la terre. Au cœur du brasier, je demeure impassible. Mon aura m’enveloppe, réduisant considérablement le souffle de la créature. Je me retourne et constate l’état d’Angelo. Il semble… Encore en un morceau.

Je décide de m’y mettre. Je décroise mes bras et concentre une sphère de néant au bout de mon index. Le sort part et percute la créature en plein vol qui chute. J’aurai pu, pour ma part, lui faire davantage de dommages, mais au vu de la vitesse de vol de ce Diabolik, je risquais fort de le louper. Une telle chose aurait certainement été dramatique.

« N’y vois pas la une insulte, mais je vais te couvrir Angelo. » lançais-je en m’approchant de lui.

« Autant jouer sur nos points forts et apprendre à combattre en duo. Nous serons plus efficaces ainsi. »

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Diabolik : Gehenne > -225hp [Angelo], -113hp (Blindage!) [T-ckilla], -10mp[size=13][Diabolik][/size]
T-ckilla : Void> -225hp [Diabolik], -5mp [T-ckilla]

Action RP : T-ckilla couvre Angelo des attaques physiques pour 3 tours!

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Angelo : 1005/1400hp • 35/40mp (Couvert par T-ckilla!)
T-ckilla : 1827/2000hp • 50/60mp

Diabolik : 489/889hp • 347/347mp

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Diabolik

Lv 11
889/889
374/374
Immu Terre, Faible Glace et Vent.

Techniques : Attaquer (-110Hp), Gehenne (-275hp, multi-cibles, feu, 10mp), Plongeon (-550hp, 15mp)

» Accalmie sous la pluie» Sous le manteau blanc» Hôtes sous surveillance» Sous un soleil de pluie» Une traversée sous tension